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Petit séjour à l'infirmerie [Eusty <3]

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Message par Demetri Raynolds Mar 27 Oct - 0:01




    Il arrivait souvent à Demetri de ne pas fermer l’œil de la nuit. Il n’était pas insomniaque, le sommeil ne le fuyait pas, non. Mais le Serpentard passait tellement de temps sur ses projets personnels. Il avait toujours l’impression d’être un peu plus proche de la solution à chaque fois. Et ainsi se rapprocher du jour où il trouverait la potion qui ferait de lui un sorcier connu et reconnu. Mais c’était souvent en vain. Cependant, Demetri était plus que persévérant, il ne baissait pas les bras facilement et dans cette entreprise encore moins. Il y passait tout son temps et souvent, il en perdait la notion. Il ne réalisait l’heure que lorsque les premiers rayons du soleil se montraient. Et il filait presque automatiquement en cours après cela. Mais en général, le jeune homme ne réitérait pas ce genre de chose plusieurs fois d’affiler. Or, depuis trois jours, Demetri n’avait pas fermé l’œil, persuadé encore une fois d’être proche de la réussite. Cependant, il avait oublié une chose : il n’était pas un surhomme, et bien que son esprit refusait le sommeil, son corps lui, ne suivit pas. Il s’était donc écroulé en pleine journée, alors qu’il traversait un couloir entre deux cours. Ses jambes étaient devenues tremblantes et avaient finalement refusé de le porter et en chutant, il était tombé dans l’inconscient. Son corps avait imposé le repos que le Serpentard lui refusait. Cela ne manquerait pas de faire jazzer, c’était certain. Mais lorsque Demetri serait de nouveau sur pieds et qu’il serait confronté aux regards et autres et à leurs rumeurs toutes plus folles les unes que les autres, il les ignorerait. Il l’avait toujours fait. On avait déjà parlé de lui, dans son dos. Inventer des histoires, en colporter d’autres… Demetri n’y avait jamais prêté attention, il avait toujours fait la sourde oreille. Ce que les autres pouvaient penser de lui lui était bien égale. Et puis, si cela mettait un peu de piment dans leur vie sans intérêt de parler de lui, grand bien leur fasse !

    Mais pour l’heure, Demetri était bien loin des bruits de couloirs et de tout ce qui s’en rapportait. Allongé dans un des lits de l’infirmerie, il dormait profondément. Récupérant ce sommeil qu’il n’avait pas laissé le prendre. Et dans celui-ci il se sentait… bien. Détendu et serein. Mais rapidement, comme toujours, Demetri fut rattrapé par ses vieux démons. Et alors qu’il dormait avec une expression paisible sur le visage, ses traits se durcir à mesure que son subconscient le forçait à voir des choses qu’il refusait. Il rêvait ou plutôt, il cauchemardait. Revenu dix années en arrière, ce fameux jour où Juliet s’était noyée. Jamais il n’avait été un témoin direct de cet accident et pourtant, il le vivait à travers ses rêves comme si c’était le cas. Il l’a voyer se débattre dans cette eau glaciale, boire la tasse et couler. Alors que lui courrait vers elle mais jamais il n’atteignait le bord de cette maudite rivière qui semblait s’éloigner à mesure qu’il approchait. Mais dans la réalité il avait été plus pleutre. Refusant de plonger de peur de se noyer à son tour. La mort l’avait alors terrifié. Certes, il n’avait que huit ans à l’époque, mais Juliet était encore plus jeune ! La culpabilité ne l’en rongeait que davantage et depuis, lorsqu’il rêvait de cela, il se voyait tenter de la sauver, mais jamais n’y parvenir. Son subconscient ne semblait pas disposé à lui accorder une telle chose, préférant lui faire revivre encore et encore la disparition de sa pauvre petite sœur. Et là encore, il la voyait sombrer, pour ne pas remonter.

    Haletant, il ouvrit les yeux en grand alors qu’il se redressait soudainement. Aussitôt, son regard vint se poser sur la silhouette assise à ses côtés. Il n’avait pas encore recouvré totalement ses esprits, il n’avait même pas encore conscience du lieu ou il se trouvait, mais elle était là. Ce fut brusquement qu’il entoura les épaules d’Eustacia de ses bras et se serra contre elle. Elle avait toujours été là… encore maintenant, elle le veillait. Elle était la seule à connaître la culpabilité qui le rongeait. La seule à connaître ses cauchemars… ses faibles. « Eusty… » murmura-t-il alors qu’il tremblait encore de son cauchemars. Il se détestait dans ces moments là. Si vulnérable, si misérable… Il inspira profondément et il se détendit. Depuis toujours sa présence avait eu le don de le calmer, son odeur également. Il se détacha finalement d’elle et prit ses mains dans les siennes, mais lorsque ses yeux se posèrent dessus, Demetri fronça les sourcils. Elles étaient noires et meurtries. Le serpentard soupira simplement, ne disant rien pouvant blâmer sa cousine, cela ne servirait à rien, il le savait. Il appela l’infirmière mais il comprit qu’elle s’était absentée lorsqu’il constata que personne ne répondait à son appel. Il prit sa baguette qui était posée juste à côté de son lit et la pointa sur les mains blessées tout en lançant un sortilège pour les soigner. Depuis longtemps maintenant, Eustacia s’infligeait se genre de blessures. Elle était… fragile psychologiquement. Elle se sentait terriblement mal dans sa peau et n’arrivait à l’extérioriser que de cette façon. Depuis que sa mère –ou son père, cela n’avait jamais été bien clair- avait mit le feu à leur maison, périssant tous deux, Eustacia ne savait plus où était sa place. Elle pensait qu’elle aurait du aussi mourir dans cet incendie et cet événement traumatisant ne cessait de la hanter. Voilà comment Demetri psychanalysait sa chère cousine dont il était à mille lieux de soupçonner la folie. Persuadé de son innocence et de fragilité, il la protégeait de tout et de tous. Ce qu’il ignorait c’était qu’elle n’avait nullement besoin de lui.

    Le sortilège qu’il exécuta, il l’avait apprit de l’infirmière elle-même. Au début de leur scolarité, Demetri avait souvent emmené Eustacia la voir afin qu’elle soigne ses blessure et il lui avait vite était évident qu’il serait plus pratique qu’il le maîtrise lui-même. Il l’avait alors observé soigneusement, ainsi il pouvait à présent s’occuper de sa cousine. Un fois guéris, il déposa un baiser sur ses mains ayant retrouvé leur douceur. Elle était la seule à qui il offrait des gestes affectueux, mais seulement lorsqu’ils étaient tous les deux. Demetri n’était pas quelqu’un de démonstratif, s’affichait ne lui ressemblait pas non plus. « Tu n’aurais pas du me veiller Eusty. Je suis sûre que tu avais mieux à faire. » En réalité il n’aurait voulu qu’elle ne soit nulle part d’autre qu’ici. Il avait tellement l’habitude qu’elle soit prés de lui, qu’elle s’occupe de lui, qu’il était devenu dépendant d’elle. Mais il était incapable de se l’avouer. Il posa l’une de ses mains sur sa joue et son pouce alla caressa le dessous de son œil, là où des cernes avaient prit place. « Tu dois être fatigué… Tu aurais dû te reposer. » Il savait qu’elle ne l’avait pas quitté, que peut importe le temps qu’il avait passé là, allongé et assoupi, elle était restée. Cela l’agaçait qu’elle prenne plus soin de lui que d’elle, bien qu’il fusse heureux de pouvoir compter sur elle et de la trouver auprès de lui à son réveil.



Demetri Raynolds
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« Ne touchez pas à Zane. »

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Message par Invité Mar 27 Oct - 21:20

    Tic, tac, tic, tac…
    Eustacia était assise sur une chaise à côté du lit de son cousin. Tic. Tac. Tic. Tac. La demoiselle observait l’horloge avec curiosité. Ce bruit l’apaisait tout en l’énervant. Elle se contenta alors de regarder les aiguilles se faire la course regrettant sans cesse de voir que la grande avait le dessus. Elle était là depuis un bon moment, mais cela ne la gênait pas. Dans l’obscurité électrique de la pièce, ses mains dansait au rythme de cette foutue horloge. Tapotant ses cuisses. Parfois avec grâce. Parfois avec rage. L’attente lui semblait insurmontable. Devrait-elle attendre encore longtemps ? La réponse était simple. Aussi longtemps qu’il le faudrait. Ce n’était pas vraiment un problème pour elle. Attendre était lassant certes, mais elle lui restait donc beaucoup de temps pour réfléchir à diverses choses. Son esprit étant bientôt trop accaparé d’ordinaire. Alors que ses mans s’agitaient contre sa peau dissimulée sous le tissu fin de son pantalon, ses pensées vagabondaient à droite et à gauche. Tout d’abord, la première de ses pensées était pour Demetri. Évidemment. Comment pouvait-il en être autrement ? Depuis toujours, il était au centre de ses pensées. Tout ne lui était que dévoué et même s’il n’en avait pas conscience, son cœur ne battait que pour lui. Ce n’était pas qu’elle en était amoureuse. Non. Juste qu’elle l’aimait. Tellement qu’on son amour c’était transformé en rage. Personne n’avait le droit de poser les yeux sur lui. Personne n’avait le droit de le désirer, mis à part elle. Personne ne pouvait le comprendre mieux qu’elle et pour rien au monde, elle ne voulait voir cela changer. Demetri était sa vie. Sa seule source de véritable espoir et le seul pantin avec lequel elle se refaisait de jouer. Pourtant, il ignorait ce qu’elle était véritablement. Il ignorait tout. Comment aurait-elle le courage de lui avoué sa démence ? Quand osera-t-elle se l’avouer à elle-même afin de lui en faire part ?

    Sa démence… Beaucoup de gens la connaissait. C’était la marionnettiste. Elle avait apprit à manier sa propre psychose avec talent. Jouant de son visage d’ange, elle les trompait tous. Un par un. Même son cher cousin. Surtout lui. Comment pouvait-il se montrer si aveugle ? Elle lui montrait pourtant tous les signes. Ses mains, elle ne les cachait pas et ne trouvais aucune excuse pour toutes ses blessures. Tous les ragots que les autres colportaient… Il aurait du les croire. Pourtant, il s’y refusait. Quelque part, Eustacia en était heureuse. Au moins, il ne pouvait pas la détester pour ce qu’il ignorait. Cependant, elle avait l’impression de lui mentir. De lui dissimuler la vérité pour lui servir la sienne. C’était insupportable. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Lui dire que ce n’était qu’une pauvre folle qu’il ne valait pas la peine de fréquenter ? Cela aurait été envisageable. Mais la confiance que lui vouait Demetri était sans faille. Tant qu’il n’y croirait pas. Tant qu’il refuserait la vérité vrai et se laisserai bercer par les songes qu’elle lui contait. Ah, la douce marionnettiste. Toucher les filons de ses pantins du bout des doigts. Les serrer si fort à s’en faire saigner. Faire courir mollement leur esprit peu habile. Varier les formes de son savoir pour les faire pénétrer dans sa démence. Fermer son cœur à toutes leurs erreurs. Penser à mentir pour ne pas souffrir. S’enflammer pour continuer de rêver. Oh la délectable marionnettiste qui ne demandait qu’à agrandir son magasin. Tôt ou tard, sa collection serait si grande qu’elle n’aurait plus de place pour tous ces êtres insipides. Sans saveur. Sur le bout de sa langue, la brulure est intense. Tant leur lourdeur la laissait de glace. Le tout emmitouflé d’un paradoxe inexplicable.

    Tic, tac, tic, tac…
    Quel son agaçant ! La demoiselle commençait doucement par être exaspérée par cette mélodie désespérante. Chacune de ses tonalités la rendait un peu plus marteau qu’auparavant. Alors, au bout d’un moment, elle sortit un briquet. Ces vulgaires petites choses du monde moldu. Mais qu’est-ce qu’elle l’adorait. Il était la puissance du feu. C’était un éclat brut de merveille. La magie n’avait pas le pouvoir de la combler pour cela. Alors, elle avait choisit un objet moldu et léger. Elle ne s’en séparait jamais. Cela aurait été cruel. Cette petite chose était son meilleur ami. Alors, elle avait allumé la flamme. Soufflant délicatement pour la faire vaciller sans qu’elle ne s’éteigne. Pour finalement, laisser ses doigts se mélanger à cette douce chaleur rougeoyante. Durant ce court laps de temps, elle oublia tout. Demetri sur son lit. Allongé. Mal au point. Le tic-tac ne lui parvenait plus aux oreilles. Rien, c’était le silence. Le calme. Tout son être était bercé par cette enivrante blessure. Le feu. Qu’il l’ardasse toute entière. Quelle se consume lentement. Respirer lui était inutile. D’ailleurs, elle n’y parvenait plus. Coupée du monde. Enivrée. Perdue. Ailleurs. Cette flamme vacillante lui donnait le tournis, tant qu’elle se sentait enfin entière. Nul besoin d’être une marionnettiste dans de pareil cas. Il suffirait qu’elle soit seule et libre. Douce chaleur du feu. Pur bonheur sans leurre. Mais soudain, tout fut perturbé. La flemme s’éteignit pour laisser place à la crainte. Demetri commença à s’agiter dans son lit. Eustacia s’approcha et essaya de le calmer. Mais celui-ci gesticulait trop pour qu’elle ne parvienne à poser sa main sur sa joue afin de la caresser. Alors, elle se posa à côté de lui, sur son lit. Elle attendit. Et rapidement, il se releva d’un bon. D’un seul. Son cœur se bouscula mais elle resta immobile. Il posa son regard sur elle et la serra contre lui. Bon Dieu, qu’elle aimait ça. Sa chaleur était enivrante. Il était à elle. Rien qu’à elle. Il murmura son nom et se laissa complètement allé aux creux de ses bras.

    Son cousin se calma et s’écarta d’elle, à son plus grand regret. Elle aimait l’avoir tout contre elle. Elle ne voulait pas le laisser seul. Pas lorsqu’il était dans de drôle d’états. Cependant, l’agacement vient rapidement empiéter sur cet état d’esprit. Elle le dissimula pourtant. Mais pourquoi s’évertuait-il à vouloir soigner ces maudites mains ! Qu’il les laisse dans de mauvais états ! Ce serait plus simple et plus apaisant pour tout le monde ! Du moins, pour elle. Mais la jeune fille se laissa faire lorsque Demetri voulu soigner ses mains. Ca lui faisait tellement plaisir. Que pouvait-elle faire d’autre ? Rien. Juste le combler. Alors, elle ne réagit pas. Ne cilla même pas. Il ne servait à rien de lutter contre Demetri. Elle n’y parvenait pas. Et puis sentir la douceur de ses lèvres se poser sur ses mains lui plaisait. Alors, bêtement, elle se mit à sourire. « Tu n’aurais pas du me veiller Eusty. Je suis sûre que tu avais mieux à faire. ». Non. Elle n’avait rien de mien à faire. Seul lui comptait. Seul ce qu’il pouvait ressentir comptait. Elle était obligée de veiller sur lui. C’était la seule qui pouvait le faire. Et puis, elle ne pourrait pas vaquer à d’autre occupation en sachant qu’il était seul allongé dans un lit. C’était inconcevable. Il posa alors sa main sur sa joue et caressa les petites cernes qui c’était glissé sous ses yeux. . « Tu dois être fatigué… Tu aurais dû te reposer. ». C’était vrai qu’elle était fatiguée. A vrai dire, elle était morte de fatigue. Mais elle n’aurait dormi pour rien au monde. Elle se devait absolument d’être là pour Demetri. S’il avait besoin d’elle, elle ne devait pas être affalée à dormir. C’était tout bonnement impensable. De toute façon, elle ne l’aurait pas supporté. Et elle ne l’aurait pas pu. Dormir alors qu’il était mal… C’était comme lui demande de lui fournir le coup de grâce… Impossible.

    La demoiselle posa sa main sur celle de son cousin et la porta à ses lèvres. Elle l’embrassa tendrement avant de l’emprisonner de ses deux mains. Elle posa son regard sur son cousin et lui sourit avec douceur. « Je ne suis pas fatiguée. ». Elle mentait. Mais lui avouer ses faiblesses lui semblait bien ridicule. Surtout que la fatigue se rattrape aisément. Elle baissa la tête caressa la main de son cousin. Elle hésitait à poser la question qui lui brûlait les lèvres. Elle avait peur de le blesser. Peur de le confronter à ce qu’il ne voulait pas voir. Certes, elle n’aurait pas du craindre de l’asséner de question, mais elle ne voulait pas qu’il souffre. Pas plus encore. Pourtant, dans un murmure, elle s’y risqua. « Tu as encore rêvé de… ça ? ». Elle savait que Demetri faisait souvent des cauchemars… A propos de Juliet. Cela la mettait mal à l’aise de devoir en parler, elle savait qu’il s’en voulait. Mais elle avait la sensation qu’il fallait qu’il parle. « Fais-moi une place. ». Elle le fit se pousser et s’installa à ses côtés. Posant sa tête sur son torse, elle l’enlaça de ses bras. Elle ferma les yeux et apprécia ce délicieux moment. « J’aime être près de toi. Ne me demande plus jamais de te laisser seul. ». En plus, elle détestait ne pas être avec lui. Elle avait la sensation qu’il lui échappait et c’était sans doute le cas. Son amour pour lui était tellement grand qu’il en devenait… écœurant. « Comment tu as fais pour te retrouver ici ? ». Là par contre, elle n’avait pas vraiment tout compris. C’était d’ailleurs étrange. Alors, elle attendit qu’il lui conte son récit, resserrant son étreinte. Ce qu’elle aimait être allongé à ses côtés. Juste comme ça. Bien. Heureuse.

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Message par Demetri Raynolds Jeu 29 Oct - 16:03




    La relation unissant Demetri et Eustacia était forte. Bien plus forte qu’une banale affection entre cousins. Il s’agissait d’amour. Plus fort que les liens familiaux, moins que le véritable amour. Du moins du côté de Demetri. Il pensait d’ailleurs qu’il en était de même pour sa cousine mais il se trompait. Eustacia l’aimait bien plus que cela. Bien qu’il ne soit pas démonstratif et traite sa cousine comme quiconque lorsqu’ils étaient en publique, certains avaient pu constater l’affection que se portaient les deux cousins et chuchotaient à quel point cela était malsain. Quel ramassis de connerie ! Dans certaine famille de sang pur, on mariait bien des cousins ensemble afin de préserver la lignée. Certes, Demetri et Eustacia n’étaient pas de sang pur, ils n’étaient pas non plus destinés l’un à l’autre, mais cela ne les avait pas empêché de pousser leur affection bien plus loin qu’elle n’aurait dû l’être. Ainsi, les marques d’affection et les caresses sages s’étaient au fil du temps transformés en quelque chose de plus sensuel, avant de finalement se donner l’un à l’autre. Il s’en foutait pas mal de ce que les autres pouvaient bien penser de cela. Il aimait Eustacia et jamais il ne pourrait regretter d’avoir partagé ces moments d’intimité avec elle. Ils constituaient de doux souvenirs qu’il chérissait, bien qu’il n’en ait jamais parlé à la principale concernée. De toute façon, Eustacia le connaissait mieux que quiconque. Il n’avait pas besoin de parler avec elle pour qu’elle le comprenne. C’était aussi pour cela qu’il aimait sa présence. Elle savait toujours comment le prendre. Elle ne l’irritait que rarement, contrairement aux autres. Lui qui aimait la solitude… il l’autorisait même à rester avec lui lorsqu’il s’essayait à concocter des potion. Elle restait dans un coin de la pièce, discrète et muette. Elle savait qu’il avait besoin de calme et s’y pliait. D’ailleurs, il pensait que cela ne devait pas vraiment être amusant pour elle, mais elle semblait préférer ça que se distraire avec les autres. Pour lui, cela traduisait sa fragilité et sa timidité.

    Caressant toujours les cernes soulignant ses yeux, Demetri suspendit tout geste lorsque Eustacia vint poser sa main sur la sienne. Il la regardé la porter à ses lèvres et ne broncha pas le moins du monde. Eustacia semblait toujours pleine de dévotion pour lui. Il pensait à juste titre être le pilier de sa vie et ce rôle ne lui déplaisait pas car tout ce qu’il désirait, c’était la protéger. « Je ne suis pas fatiguée. » Elle mentait. Il le savait. Pourtant il ne dit rien. De toute façon, à quoi cela aurait servi ? Le silence qui s’installa ne lui plut cependant pas. Il connaissait suffisamment Eustacia pour savoir quand quelque chose la tracassait, et là il se doutait de quoi il en retournait. Aussi eu-t-il les sourcils froncés avant même qu’elle ne pose sa question. « Tu as encore rêvé de… ça ? » Il inspira profondément, comme si il suffoquait tout d’un coup. Il savait que ses paroles seraient sur ce sujet là. Sa cousine connaissait ses faibles, et ses cauchemars. Elle était la seule à qui il les avait raconté. Mais bien qu’elle soit dans la confidence, Demetri ne voulait pas en parler. Pas maintenant. Aussi se contenta-t-il d’hocher la tête en guise de réponse. Cela lui suffirait, il le savait. « Fais-moi une place. » Il ne se fit pas prier et la laissa s’installer avec lui sur le lit pourtant un peu trop étroit pour accueillir deux personnes à la fois. Mais vu la façon dont Eustacia se plaça, le problème n’en fut pas un. Il ferma les yeux, profitant de sa chaleur. Sa présence avait le don de l’apaiser, du moins d’apaiser ses démons. Elle avait ce pouvoir que personne d’autre ne pouvait se vanter d’avoir.

    « J’aime être près de toi. Ne me demande plus jamais de te laisser seul. » Demetri referma ses bras sur sa frêle silhouette et un sourire attendri étira ses lèvres. Bien qu’il ne soit pas contre le fait qu’elle s’ouvre aux autres, bien au contraire, il aimait être le centre de sa vie. Cependant, il se gardait bien de l’avouer. Il ne voulait pas qu’elle se focalise uniquement sur lui à cause de cela. « Comment tu as fais pour te retrouver ici ? » Contrairement à sa question précédente, il pouvait répondre sans problème à celle-ci. Il se mit à caresser ses cheveux d’une main distraire alors qu’il se contentait de marmonner. « Trop de fatigue. Rien de grave. » Il déposa un baiser dans ses cheveux, humant son parfum par la même occasion. Il refusait de l’inquiéter. Quand on connaissait Demetri, même un peu, il était étonnant de voir à quel point il essayait de préserver Eustacia pour un type qui se fichait pas mal des sentiments d’autrui. Mais avec elle, c’était différent. Tout était différent. Il resserra son bras l’étreignant et sa main qui était alors égaré dans ses cheveux alla attraper son menton pour lui faire lever le visage, présentant ainsi sa joue à ses lèvres. Il y déposa plusieurs petits baisers désordonnés avant de changer de sujet. « Dis moi Eusty, tu es toujours avec ce garçon ? » Aucune jalousie ne transpirait dans sa voix. Il voulait qu’elle soit heureuse, tout simplement. Il prenait donc soin de se tenir informé de sa vie pour l’en protéger si le besoin se faisait ressentir. Ses Lèvres toujours contre sa joue, il l’embrassa à nouveau, glissant doucement jusqu’à ses lèvres qu’il effleura tendrement. Mais quelque chose le tracassa soudainement. Il fronça à nouveau les sourcils et obligea sa couine à le regarder dans les yeux. « Il t’a fait quelque chose de mal ? » Demetri avait tendance à développer une sorte de paranoïa envers les autres lorsqu’il s’agissait d’Eustacia. « Tu sais que tu peux tout me dire. » Et il s’empresserait d’aller donner une bonne correction à celui ayant blessé sa cousine d’une quelconque façon ! Pourtant si il savait à quel point elle n’avait pas besoin de lui pour ça.



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Message par Invité Sam 7 Nov - 19:41

    Eustacia était le genre de fille qui se laissait guider par ses instincts. Elle s’en fichait pas mal des conséquences des actes qu’elle exécutait. Loin de là, cela l’amusait même de voir certaines réactions. Tout ce qui pouvait étonner les autres vis-à-vis de sa personne l’amusait. Beaucoup voyait en elle quelqu’un de complètement différent de sa véritable identité. Certain la trouvait dédaigneuse. Bon ça, pour le coup, c’était vrai. Elle se sentait incroyablement supérieure et ne pouvait s’empêcher de le montrer. D’autre la trouvait quelque peu coincée. Prétextant le fait qu’elle ne se mêlait guère aux autres. Et pour cause, on ne mélange pas les torchons et les serviettes ! D’autres encore ne voyait en elle que l’ombre de Demetri. Son cousin. Et bien qu’elle trouvait cela drôle, elle ne pouvait s’empêcher de comprendre leur façon de penser. Tous avaient raison quelque part. Mais ils ne survolaient que la façade qu’elle leur offrait. Au fond, elle était tout cela à la fois et bien plus encore. Elle était narcissique à un point tel que s’en était écœurant. Elle restait en retrait parce qu’elle ne voyait pas l’intérêt de rester avec des êtres insipide. Et enfin Demetri… C’était sa vie. Le seul être pour qui sa vie avait un sens. Certes celui-ci ne lui rendait pas autant qu’elle le souhaitait, mais elle s’en satisfaisait. Batifolant à droit à gauche pour quémander ce qu’elle n’avait pas le droit de recevoir de part. Bien sûr, ils avaient déjà fait beaucoup de chose que deux simples cousins n’aurait pas fait. Mais elle s’en moquait, c’était largement en dessous de ses envies ou même de ses espérances. Elle le voyait se fondre dans tant de bras qui n’était pas les siens. Cela l’exaspérait. Tant. Ne voyait-il pas que tout cela n’était pas bon pour lui ? Que le seul être fait pour lui sur cette foutue terre, c’était elle ?! La seule ! L’unique. Celle qui le connaissait mieux que quiconque ! Alors, pourquoi cherchait-il toujours plus et ailleurs ?

    Eustacia ne comprenait d’ailleurs rien à cela. Que lui manquait-il pour qu’il aime autant qu’elle le souhaitait ? N’était-elle pas assez belle pour lui ? N’avait-elle pas quelque chose qui la rende unique aux yeux de son adoré ? Visiblement pas et cela ne lui plaisait pas. Elle était prête à n’importe quoi pour lui-même à changer s’il le fallait. Il n’avait qu’à demander. N’importe quoi. Tout. Rien. Une connerie. De lui décrocher la lune… Elle aurait tout fait pour le combler. Comme passer de long moment à ses côtés. Rien que pour le regarder. Comme ce jour-là. Elle avait envie d’être nulle part ailleurs qu’avec lui. Et quel ne fut pas son soulagement lorsqu’elle put s’allonger à ses côtés. A proximité de lui, elle se sentait bien. Heureuse. Elle avait l’impression qu’il lui appartenait. Pourtant, dans sa tête des dizaines de visages défilaient. Tous ceux qu’il avait déjà mis dans son lit. Tous ceux qu’elle avait du supporter malgré elle. Et alors, elle ne pouvait s’empêcher de les détester. De les torturer mentalement. L’image de faire un immense feu de joie avec leur corps s’imposa à elle. Que cela serait réjouissant. Tellement bon ! Mais bien sûr, elle ne faisait qu’y penser. Elle n’avait que cela à faire. Penser. Parce que s’il elle se laissait aller en conspiration, elle ne pourrait pas profiter de Demetri car son envie de s’amuser un peu avec le feu serait trop forte et elle ne pouvait pas faire cela en sa compagnie. C’était tellement évident qu’il ne comprendrait pas. Tellement évident qu’il la délaisserait parce qu’il la croirait folle. De plus… Il saurait… Il apprendrait que c’était elle qui avait mis le feu à sa maison, il saurait que tout était de sa faute. Les blessures qu’elle avait sur les mains… Il ne les verrait plus de la même façon… Tout serait différent et Eustacia se verrait seule. Alors, ses pensées dévièrent. Elle cessa de penser, tout bonnement. Écoutant à nouveau le tic-tac de l’horloge. Cela l’apaisait à présent.

    Lorsqu’elle sentit les bras de son cousin se refermer sur elle, elle sentit bien. Encore mieux qu’auparavant. Désormais, le feu brûlait s’atténuait. Bien qu’elle voulait le serrer davantage contre lui. Elle voulait ne faire qu’un avec sa personne. Mais pas de la manière banal dont tout le monde faisait preuve. Elle aurait aimé qu’ils soient scotchés l’un à l’autre. Comme ça, elle pourrait toujours l’avoir l’œil… « Trop de fatigue. Rien de grave. ». Perdue dans ses pensées, la demoiselle avait complètement oubliée qu’elle avait posé une question. Mais la réponse à celle-ci ne lui plut pas. Trop de fatigue ? Qui pouvait bien le fatiguer de la sorte ? C’était la seule chose qu’elle souhaitait réellement savoir. Mais il lui embrassa la tête et se mit à caresser ses cheveux et là encore, ses pensées s’envolèrent. Elle avait bien du mal à penser quand il la déconcentrait comme cela ! Des gestes aussi simples n’auraient pas du la perturbée et pourtant, elle avait beaucoup de difficulté à garder les yeux ouverts sans se laisser aller à la somnolence tant elle était bien. Il lui prit ensuite le monta et déposa plusieurs petits baisers sur la joue. Ce qui l’a fit sourire. Cette douceur lui plaisait. Son cousin était rarement comme cela avec elle. Uniquement lorsqu’ils étaient seuls à vrai dire. Alors, elle profitait de ces instants. « Dis moi Eusty, tu es toujours avec ce garçon ? ». La demoiselle fronça les sourcils. Mais pourquoi gâchait-il ce merveilleux moment ? Non, non et non ! Elle ne voulait pas lui répondre ! Ca ne le regardait pas ! Il faisait ce qu’il voulait lui, elle n’avait rien à dire. Pourtant, elle en mourrait de jalousie. Alors que lui, il semblait seulement s’inquiéter. C’était tellement insuffisant à ses yeux. Il embrassa à nouveau sa joue avant de glisser sur ses lèvres qu’il effleura à peine. « Il t’a fait quelque chose de mal ? ». La jeune fille retint un sourire salace. L’idée de mentir à ce sujet ne lui déplaisait pas… « Tu sais que tu peux tout me dire. ». Justement… Elle le savait !

    Eustacia resta un petit moment s’en dire un mot. Son regard dans celui de son cousin, elle préférait préparer son discours avant de le prononcer à haute voix. Aussi chercha-t-elle une façon d’accentuer la colère que Demetri pourrait avoir contre cet être insipide qu’elle avait utilisé comme vulgaire passe temps. S’il avait beaucoup de conquêtes elle aussi, c’était pour rendre jaloux Demetri. Lui faire comprendre qu’il pourrait la perdre à tout moment. Qu’il fallait qu’il ne l’oublie pas. Qu’elle était là. Toujours. Mais bien sûr, son plan était tellement cupide qu’il ne marchait guère à son grand désespoir. Alors, Eustacia voulu essayer quelque chose de nouveau… Mentir. Bon, ce n’était pas nouveau… Mais ce qu’elle dirait, elle ne l’avait encore jamais dit et ne le dirait jamais. Pensant à quelque chose de sombre, de fausses larmes se mirent à couler le long de ses joues. Elle était vraiment bonne actrice. « Non. C’est finit… ». Comme si cela pouvait l’atteindre ! Surtout qu’en l’occurrence, c’était elle qui l’avait jeté comme une vulgaire chaussette ! Il ne valait pas mieux de toute façon. « Tu sais… Je… l’aimais. ». Oui, elle venait de le dire. C’était bien la première fois qu’elle aimerait quelqu’un pour le coup ! Eustacia Vye amoureuse ? Du jamais vu ! « Il m’a promis tant de choses… Tu sais, j’y croyais ! ». Cette fois, aux larmes s’ajoutèrent les sanglots. Elle posa sa tête sur son torse et serra son t-shirt entre ses doigts. « Serre-moi. ». Elle voulait l’avoir tout pour elle. Elle voulait qu’il l’aime ! « Ne m’abandonne pas. ». Il fallait qu’il reste au près d’elle. « Si tu t’en vas ou que tu me laisses, alors, j’en mourrais ! ». Elle se cola encore plus à lui espérant ne jamais se voir arracher cet être qu’elle chérissait.

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Message par Demetri Raynolds Lun 9 Nov - 17:41




    Il y avait pas mal de choses que Demetri ne supportait pas, mais celle que l’on puisse faire du mal à sa cousine, et ce peu importe de quelle façon, était la pire. Eustacia était la vraie famille qui lui restait, il ne désirait donc que la protéger. De plus, elle était fragile. Tellement. N’importe qui pouvait la blesser facilement. Elle était aussi tellement naïve que Demetri craignait parfois de la laisser sans surveillance, persuadé qu’il lui arriverait tout un tas de bricole dans ce cas. Mais il ne pouvait pas toujours être derrière elle. Sans compter qu’il ne voulait s’immiscer plus que ça dans sa vie privée. Si elle-même l’avait fait de son côté, il l’aurait envoyé promener depuis longtemps, peu importe l’affection qu’il lui portait. Affection dont on ne pouvait soupçonner l’existence d’ailleurs. Demetri n’était pas démonstratif et traitait sa cousine comme n’importe qui d’autre. Cela lui donnait l’impression de ne pas être si attacher à elle que ça. Il se préservait d’une certaine façon. Mais lorsqu’ils étaient seuls, il laisser son affection le guider. Parfois seulement, ce n’était pas systématique. Là, c’était le cas. Tout s’y prêtait. Il avait rêvé de Juliet et l’avait trouvé, elle, le veillant. Il avait vu ses mains blessées par des sévices qu’elle s’infligeait… Et elle était venue se réfugier près de lui. Il n’avait pas eu le cœur à la repousser. Il n’en avait tout simplement pas eu envie. Cela l’aurait probablement blessée. Mais Demetri était un illogique parfois. Si il avait en horreur qu’on blesse sa cousine, il se donnait pourtant ce droit. C’était arrivé plusieurs fois, lorsqu’il la repoussait ou l’empêchait de le suivre où il allait. Maintes fois il avait pu voir la peine dans ses prunelles. Mais le Serpentard savait une chose : une seul geste de lui, un seul mot ou un seul sourire, et Eustacia était heureuse. Alors, oui il s’autorisait le droit de la blesser lorsque l’humeur n’était pas au rendez-vous, mais il savait pouvoir la combler en retour.

    Cependant, personne d’autre n’avait le droit de faire une telle chose. Il était le seul. Tout ceux s’y étant aventurés –et dont il était au courant- avait goûté à sa colère, voir à sa vengeance pour certain, tout dépendait du crime commis. Et là, face au long silence d’Eustacia, le Serpentard venait à imaginer le pire. Qu’avait-il bien pu lui faire pour qu’elle semble hésiter à le lui révéler ? Demetri sentait déjà la colère gronder en lui tant son imagination pouvait se montrer fertile en ce qui concernait la brunette. L’horreur le prit lorsqu’il vit les yeux de sa cousine briller pour finalement déborder de larmes. Rien que pour ça, il avait envie d’étriper ce crétin qui osait la faire pleurer. « Non. C’est finit… » Demetri soupira lourdement. Il était en colère, certes, mais cela ne lui donnait pas le droit d’allait refaire le portrait de l’autre imbécile. Les histoires, ça va, ça vient. Demetri le savait, voilà pourquoi il trouvait dangereux qu’Eustacia s’engage là dedans. Il savait pertinemment que son cœur si fragile ne pourrait qu’être blessé. « Tu sais… Je… l’aimais. » Il se remit à lui caresser les cheveux par automatisme. Cela devait finir par arriver. Il l’avait toujours su qu’un jour elle tomberait amoureuse et qu’on lui briserait le cœur. Mais que pouvait-il y faire ? Il ne pouvait malheureusement pas la protéger de ses sentiments. « Il m’a promis tant de choses… Tu sais, j’y croyais ! » Cette fois, Demetri fronça les sourcils. Que lui avait-il promis ? non, la vraie question était : qu’avait-il attendu en réponse à toutes ses promesse ? C’était-il joué d’elle afin de la mettre dans son lit comme Danes l’avait fait ? Les dents du Serpentard se serrèrent et grincèrent à cette idée. Il allait démonter cet enfoiré !

    Les sanglots d’Eustacia l’arrachèrent à ses désirs de vengeance. Il se sentait étrangement perdu et impuissant à cet instant. Il n’avait jamais eu à réconforter quelqu’un dans cet état. Jamais il n’avait eu le cœur brisé et il n’avait pas d’ami… enfin si, Samaël. Mais ce dernier n’avait pas non plus connu l’amour. Alors pour Demetri, réconforter Eustacia paraissait difficile. Pourtant il ne demandait qu’à soulager la peine que l’autre salop lui imposait. Aussi, obéit-il lorsqu’elle murmura. « Serre-moi. » Il enlaça sa frêle silhouette avec force contre lui, afin de la maintenir au plus près. « Ne m’abandonne pas. » Il embrassa son front, mais ne dit rien. La voir dans cet état à cause d’un garçon le mettait hors de lui. « Si tu t’en vas ou que tu me laisses, alors, j’en mourrais ! » Un grondement sourd monta dans la gorge de Demetri. Tenant toujours sa cousine dans ses bras, il bascula, l’allongeant sue le lit alors qu’il pouvait la surplomber ainsi. « Ne dis pas des énormités pareilles ! » Sa voix et son ton étaient durs. Il était en colère qu’elle puisse parler de mort. Comptait-elle l’abandonner elle aussi ? Mais aussi vite que la colère était montée en lui, il retomba. Les yeux humides d’Eustacia avaient raisons de lui. Il soupira alors, soudainement las. « C’est évident que je ne te laisserais pas. Je serais toujours là quoi qu’il arrive. » Il lui offrit un petit sourire rassurant avant de déposer un léger baiser sur son front. Se réfugiant dans la chaleur de son cou, il huma son parfum, le seul pouvant l’apaiser depuis leur enfance, et murmura : « Tu es la seule qui compte réellement Eusty. Tu devrais le savoir. » Ses lèvres caressèrent la peau de son cou plusieurs fois, alors qu’il l’a serrait un peu plus dans ses bras. Oui, elle était la seule. La seule avec qui il pouvait réellement être celui qu’il était sans se trouver pour autant faible, ou même pathétique. La seule qu’il l’aime d’un amour dont le jugement est exclue.



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Message par Invité Mer 11 Nov - 11:33

    Eustacia était une actrice de haut talent. Elle avait toujours manipulé les autres avec une aisance déconcertante. Elle aimait s’identifier à toutes sortes de personnages qu’elle n’était absolument pas. Passant de la petite prude de service à la pire des schizophrènes. Ce qui l’amusait dans ce petit jeu de rôle, c’était de voir à quel point il était facile pour elle d’attirer les autres à elle de cette façon. Adaptant ses méthodes afin d’amasser de plus en plus de pantins dans son panier. Elle trouvait cela tellement jouissif. De plus, cela était amusant de ne pas être tous les jours la même personne. De savoir rendre sa vie intéressante en jouant les filles sages, folles ou encore complètement allumée… Même si pour jouer les allumée, elle n’avait pas besoin de jouer un rôle. En gros, elle aimait mentir sur sa propre identité. Faire croire monts et merveilles à qui voulait bien l’entendre. Cependant, elle ne l’avait jamais fait avec Demetri jusqu’ici. Avec lui, elle restait elle-même. Bien que quelque peu différente. Elle lui mentait pour tout un tas de choses mais cela ne la dérangeait pas. Elle estimait que c’était son droit. Après tout, elle le maintenait à l’écart de sa douce démence. C’était sa manière de le protéger. De le préserver de ses attitudes parfois immorales. Elle l’aimait tellement. Et son amour dépassait de loin n’importe quel autre sentiment. Au fond, ce n’était pas de l’amour hors norme, mais, elle avait l’impression de ne plus pouvoir se passer de lui. C’était un peu comme si, sans elle, sa vie serait triste. Comme si, sans lui, elle ne pourrait pas survivre. En gros, elle avait cette sensation étrange qu’ils étaient liés l’un à l’autre pour l’éternité. Mais parfois, elle avait l’impression de ne pas compter à ses yeux. Elle avait l’impression de le gêner. Alors que pourtant, elle tâchait de rester sage.

    Souvent, elle rêvait de faire payer les conquêtes de Demetri. Elle voulait qu’elles souffrent de l’avoir ne serait-ce que déshabillé du regard. Mais souvent les jeunes hommes auxquels il s’offrait n’avaient rien de bien intéressant, à ses yeux du moins. Autant dire qu’elle ne voyait même pas l’intérêt de s’occuper de leur cas. Au fond, ils n’avaient besoin de personne pour se trouver dans de fâcheuse position. Alors, elle les regardait se faire du mal eux-mêmes. C’était d’autant plus amusant. Mais d’autres n’étaient pas si mal… Mais ceux-là, elle se refusait à les toucher. Elle savait pertinemment que si c’était le cas, Samaël la dénoncerait surement et il en serait finit de sa belle relation avec son cousin. Alors, au lieu de chercher à établir des plans diaboliques, elle concentrait toute son attention sur Demetri. D’ailleurs, en cet instant, toutes ses pensées n’étaient dirigées que vers lui. Le sentir aussi proche d’elle l’apaisait. Elle aimait être dans ses bras. Elle aimait qu’il s’intéresse à elle de cette façon et souvent, elle avait l’impression qu’il fallait qu’elle mente pour obtenir un peu plus que ce qu’elle n’avait déjà. Elle devait s’inventer des douleurs inexistantes afin qu’il lui porte autant d’attention qu’elle le souhaitait. Elle devait mentir. Oser dire ce qui n’existait pas. Oser prétendre ce qui n’avait jamais existé et réclamer ce qu’elle voulait plus que tout. Elle voulait qu’il la serre. Elle voulait qu’il ne l’abandonne jamais et qu’il l’aime suffisamment pour ne jamais l’abandonner. Elle avait parlé de mort et aussi étrange que cela puisse paraître, c’était l’exacte reflet de ses pensées. Si Demetri venait à disparaître de sa vie, alors, elle n’aurait plus de vie. Quel intérêt trouverait-elle à cette Terre pâle ? Un vulgaire astre incapable de lui offrir le bonheur qu’un seul être pouvait combler. Elle l’aimait trop. Plus que cela ne pouvait être possible. C’était sa seule famille et le seul à ne jamais la juger.

    Les larmes et les sanglots faisaient partie de son plan. Elle espérait qu’il tomberait dans le panneau et à sa grande surprise, ce fut le cas. Elle était presque amer de devoir mentir de la sorte pour obtenir un minimum d’attention. Elle avait veillé sur lui. Et elle devait mentir pour avoir ce qu’elle voulait. N’était-ce pas quelque peu… Incorrect ? Pourquoi devait-elle se vouer à lui corps et âme alors que lui, au fond, n’en avait pratiquement rien à faire d’elle ? Du moins, c’était ce que son cœur lui criait. Il s’en fichait. Il ne l’aimait pas. Ce n’était que la cousine. Celle a qui l’on peut tout demander sans jamais attendre de rébellion. Eustacia se trouva soudain stupide d’espérer tant de Demetri. Il ne serait jamais capable de lui offrir ce qu’elle voulait. Cette pensée faisait doucement son chemin dans la tête de la brunette lorsqu’elle se sentit basculer et que le grondement de son cousin lui atteignit les oreilles. Le voir la surplomber de la sorte accéléra les battements de son cœur. Elle avait à la fois peur et était grisé par cette sensation de bien être que la position pouvait lui procurer. Elle se sentait en sécurité. A l’abri de tout. « Ne dis pas des énormités pareilles ! ». La voix de son cousin était tellement dure que son cœur se serra cette fois. Il ne pouvait pas comprendre ! Ce qu’il ressentait pour elle était tellement pâle en comparaison de son amour pour lui ! Il ne comprenait rien ! Il était tellement bête ! Elle aurait voulu crier eu visage qu’il n’était qu’un con ! Mais ses paroles ne franchiraient jamais la barrière de ses lèvres. Jamais, au grand jamais. C’était Demetri. Elle était Eustacia. Et elle ne pouvait pas accepter d’être aussi acerbe à son encontre. Et lorsqu’il soupira, elle se demanda ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. « C’est évident que je ne te laisserais pas. Je serais toujours là quoi qu’il arrive. ». Cette idée la rassura. Elle était heureuse d’apprendre qu’il ne l’abandonnerait jamais. Mais elle se demanda si il s’agissait seulement là de préserver la famille ou de la préserver elle, pour ce qu’elle représentait pour lui. Il déposa un baiser sur son front et vint ensuite se réfugier dans son cou. La demoiselle ferma les yeux. Elle aimait le sentir si proche d’elle. L’odeur de ses cheveux le piquant le nez. « Tu es la seule qui compte réellement Eusty. Tu devrais le savoir. ». C’était la première fois qu’il lui disait. C’était tellement bon de l’entendre ! Ses pensées précédentes s’envolèrent aussi vite qu’elles avaient pu apparaître. Elle sentit ses lèvres sur son cou et des tas de petits frissons s’éprirent de son corps.

    Eustacia resta un petit moment sans bouger. Profitant juste de l’instant. C’était assez rare qu’il l’étreigne aussi fort. C’était tellement rare qu’elle puisse sentir la chaleur de son corps tout contre le sien. Ses doigts vinrent se perdre dans la chevelure rebelle de son cousin alors que toutes pensées quittaient son esprit. Elle ne voulait plus penser. Elle voulait simplement vivre. Agir sans réfléchir. C’est pour cela qu’elle releva la tête de Demetri à l’aide de sa main glissé sous son menton. Son regard se perdit dans le sien avant qu’elle ne vienne déposer ses lèvres sur les siennes. Son baiser se fit d’abord doux. Puis, griser par le contact de leurs lèvres l’une contre l’autre, elle laissa glissa sa langue dans le bouche de son cousin et vint flirter avec sa jumelle. Et sans même qu’elle ne s’en rende vraiment compte, elle rapprochait indéniablement son corps contre le sien. Quand le souffle vint à lui manqué, elle quitta les lèvres du jeune homme à grand regret. Que c’était bon de sentir sa bouche si douce et si chaude s’appuyer contre la sienne. Il ne lui fallu que cela pour avoir une envie inébranlable de lui. Elle le désirait et cette appétence vint voiler son regard. Fermant les yeux pour que Demetri ne puisse voir tout ce qui pouvait se passer son esprit. Elle s’écarta de lui et se mit sur le flan. Cachant son visage de ses mains. Si comme elle l’avait prétendu, elle était malheureuse, elle ne pouvait pas se remettre aussi facilement. « Je suis désolée. ». Oui, elle était désolée de lui avoir infligé cela. Elle n’aurait pas du. Elle aurait du se contenir. « Je ne voulais pas te déranger avec ces histoires. C’est sans importance. ». Sans importance en effet, puisque c’était inexistant. Mais elle seule le savait. Pourtant, Eustacia n’arrivait plus à calmer cette ardeur qu’avait fait naître Demetri en elle. Se retournant de nouveau face à lui, elle approcha ses lèvres si proches des siennes. Ses yeux hypnotisés par leur sublime couleur. « Je veux l’oublier. Aide-moi. ». Elle écrase enfin ses lèvres sur les siennes complètement déstabilisée par son impossibilité à se calmer et à garder la tête sur les épaules. Rapidement, elle vint à frotter son corps contre le sien. Elle vint égarer son visage au creux de son cou et huma sa délicate odeur. « Prouve-moi que je suis la seule… ». Elle embrassa sou cou avec dévotion et cessa de gigoter. Elle se contenta de fermer les yeux afin de tenter de se calmer à nouveau.

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Message par Demetri Raynolds Jeu 12 Nov - 16:34



    Lorsqu’il déposa ses lèvres dans le cou d’Eustacia, il la sentit frémir doucement et cela ne l’étonna pas. Elle avait toujours été réceptive à ses caresses, n’importe lesquelles. Déjà enfant, elle frissonnait lorsqu’il lui prenait la main ou qu’il déposait un baiser sur sa joue. Elle avait toujours été sensible à lui et dans le fond, cela plaisait à Demetri. Il avait une sorte de pouvoir sur elle, quelque chose qui l’empêcherait de finalement l’abandonner. Car si Demetri voulait le bonheur de sa cousine, il désirait avant tout le sien, en parfait égoïste qu’il était. Et si Eustacia était là pour le moment, qu’elle lui était dévouée, que sa fragilité l’obligeait à restait dans son ombre à lui, il savait que cela ne durerait pas. Un jour elle trouverait l’amour, le vrai –ou le croirait simplement- et ce jour là, elle partirait avec un autre. Elle lui assurerait que tout resterait comme avant au début. Puis au fur et à mesure que le temps passerait, elle lui prêterait de moins en moins attention et elle finirait par le délaisser avant de l’oublier complètement. Il le savait, l’avait toujours su. Voilà pourquoi ce petit pouvoir sur elle lui plaisait. Elle n’aurait que plus de mal à se défaire de lui, cela lui serait peut être même impossible. Et il pourrait la garder, elle ne l’abandonnerait pas, ne le laisserait pas seul. Pourtant il ne voulait pas d’elle de la façon qu’un amoureux pourrait la vouloir. Il ne tenait pas spécialement à ce qu’elle le colle en tout temps et à toute heure. Non. Il voulait qu’elle soit là quand il le désirait seulement et qu’elle le laisse tranquille le reste du temps. C’était égoïste et quelque part mesquin, mais Demetri était ainsi et il savait qu’au fond, sa cousine le savait très bien. Elle le connaissait suffisamment –mieux que quiconque- pour savoir comment il était, sa façon de fonctionner. Il ne serait pas étonné qu’elle ait pleinement conscience de ses intentions.

    Le silence c’était fait sa place et ils ne bougèrent pas pendant un petit moment, du moins jusqu’à ce que Eustacia ne vienne passer ses doigts sous le menton de son cousin. Il se laissa faire, docile. Et lorsqu’elle déposa ses lèvres sur les siennes, il la laissa le guider. Elle était au plus mal, il ne tenait pas à la faire d’autant plus souffrir en la repoussant ou en se montrant trop entreprenant. Sentant la langue d’Eustacia sur ses lèvres, il lui offrit l’accès à sa bouche sans rechigner alors qu’il sentait son corps souple frôler le sien. Il garda le silence lorsqu’elle s’écarta, mais il ne pu s’empêcher de froncer les sourcils en la voyant se mettre sur le côté et se cacher entre ses mains. « Je suis désolée. » Et de quoi s’excusait-elle au juste ? de l’avoir embrassé ? Si ce n’était que ça, c’était tout simplement ridicule ! Ce n’était pas la première fois et ce n’était pas comme si cela pouvait le déranger. « Je ne voulais pas te déranger avec ces histoires. C’est sans importance. » Demetri soupira lourdement. Sa cousine était quelqu’un de d’aimant, de doux et de fragile, il le savait, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être stupide parfois ! N’était-il pas son cousin ? Ne lui avait-il pas dit plus d’une fois que quoi qu’il lui arrive, elle pouvait venir lui en parler. Elle pouvait compter sur lui ! Mais elle agissait encore et toujours comme si elle n’était qu’un fardeau pour lui. C’en était lassant à la longue et exaspérant parfois.

    Peut être comprit-elle son agacement, ou bien ce fut un tout autre sentiment qui la poussa à revenir vers lui. Il ne pouvait en juger. « Je veux l’oublier. Aide-moi. » Il aurait aimé l’aider. Mais il ignorait ce qu’il pouvait faire pour cela. Pour lui, seuls les idiots tombaient amoureux. Il fallait s’impliquer bien trop dans une relation pour en arriver à ça. Ne pas tomber amoureux était facile, tout comme tomber amoureux finalement. Mais oublier, ne plus aimer… Comment s’y prenait-on ? Comment pouvait-il lui venir en aide alors qu’il l’ignorait ? Mais Eustacia elle, semblait savoir comment s’y prendre, ou plutôt comment elle voulait y parvenir. Ses lèvres sur les siennes, son corps se frottant sensuellement contre le sien et quelques paroles bien choisies, aiguillèrent Demetri dans la direction que souhaitait prendre sa cousine. C’était cela qu’elle voulait ? Simplement ça et son cœur serait guéri ? Très bien ! Ce n’était pas comme si ils n’avaient jamais poussé les caresses dans des étreintes plus intimes ou même qu’il trouvait cela immorale, bien au contraire.
    Il prit le visage de sa cousine entre ses mains afin de l’obliger à lui faire face, et planta son regard dans le sien : « D’accord… mais ne dis plus jamais que c’est sans importance Eusty. Tout ce qui te concerne l’est pour moi. » Demetri était un être complexe car il était surtout contradictoire. Il assurait tout vouloir savoir d’elle, alors que parfois, il ne gênait pas pour soupirer bien fort lorsqu’elle lui parlait de chose qu’il jugeait justement sans importance. Mais parfois, il avait ce besoin de la surprotéger. Il ne voulait pas commettre les mêmes erreurs avec elle que celles qu’il avait commise avec Juliet. Il ne s’était jamais occupé d’elle, cherchant toujours à la taquiner, à la blesser même. Et après, il fut trop tard… ce fut lorsqu’elle disparut qu’il se rendit compte de l’amour qu’il lui portait. Alors quand il venait à rêver d’elle, ses marques d’affections étaient plus poussées envers Eustacia, c’était comme un rappel à l’ordre. Pourtant, il oubliait bien vite cette prévenance à la longue. On ne peut pas chasser le naturel à ce point là, et Demetri restait un égoïste sans nom.

    Ses lèvres effleurèrent les siennes dans un premier temps avant de les embrasser réellement. Il laissa sa langue se frayer un chemin dans sa bouche alors que doigts s’activaient déjà à détacher les boutons du chemisier de la brune. Ses lèvres quittèrent leurs premières victimes pour glisser le long de son cou jusqu’à atteindre sa poitrine qu’il embrassa à travers le tissu de son soutien-gorge. Sa main parcouru ses courbes alléchantes et termina sa course sur sa cuisse qu’il releva jusqu’à sa taille pour venir se serrer au plus près d’elle. Il se sentait déjà fiévreux et son envie d’elle n’allait qu’en augmentant. Eustacia avait un corps en s’en faire damner plus d’un et il avait le don de faire rapidement perdre pied à Demetri lorsqu’il se perdait en caresse avec elle. Sans compter que la situation, un brin dangereuse, l’émoustillait davantage. Ils étaient à l’infirmerie, dans un lieu où n’importe qui aurait pu entrer à n’importe quel moment. Mais à cette pensée, Demetri fut prit d’un éclair de lucidité. Cessant de couvrir la peau de sa cousine de baisers enflammés, il la regarda un instant en silence avant de finalement lui faire part du fond de sa pensée. « Je ne crois pas que ça soit une bonne idée finalement. J’ai… j’ai l’impression d’abuser de toi. » C’était vrai. Elle était tellement fragile à cet instant. Il ne voulait pas qu’elle puisse le regretter.


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Message par Invité Sam 14 Nov - 12:30

    Effleurer sa peau. Le couver du regard. Sentir son corps contre le sien. Eustacia avait bien du mal à gérer les pulsions qui l’animait. Demetri avait toujours eu le don de se faire désirer par sa cousine. Il ne lui fallait que très peu pour que son corps l’appelle comme un incorrigible aimant. Qu’avait-il de plus que les autres ? Comment faisait-il ? Souvent, ces questions avaient prit place dans l’inconscient de la jeune fille. Elles ne ressortaient que lorsque son envie de lui était indéniable. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait tant besoin de lui. Elle ne parvenait pas à se retenir de frémir ou de soupirer d’aise sous ses caresses. Il la comblait avec un simple baiser sur la joue. Il l’effleurait à peine et une vague de sensation s’éprenait d’elle. Cet étrange pourvoir qu’il avait sur elle avait parfois le don de l’exaspéré. Comme en cet instant. Elle venait de mentir sur une rupture amoureuse et elle se jetait sur lui. Cela ne collait pas au personnage que Demetri s’était fait d’elle. C’était comme si elle l’emmènerait elle-même à sa véritable identité. A sa perte certaine, donc. Elle avait bien trop peur que Demetri ne veuille plus jamais d’elle à ses côtés. Elle avait tellement besoin de lui. Tellement besoin de le toucher. De ressentir toutes ses sensations vibrantes que lui seul parvenait à lui arracher. Lui seul, le feu mis à part. Au fond, c’était cela. Demetri était le feu qui l’animait. C’était sa flamme. Celle qui vacillait souvent avant de lui brûler la peau. Et lorsqu’elle touchait ces fabuleuses couleur rougeoyante, la brûlure n’était que très légère. Infime même. Mais tellement intense. Tellement enivrante. Demetri était son feu. Sa brûlure intense. Cet être qui faisait vaciller son cœur comme les flammes parvenait à le faire. Il était tout pour elle. Et étrangement, cella devenait de plus en plus dure à supporter pour elle…

    Elle l’aimait tellement… D’un amour incompréhensible et sans faille. Comment avait-il fait pour l’amadouer de la sorte ? Comment avait-il fait pour qu’elle l’aime ainsi sans rien réclamé ? C’était bien trop étrange. Et bien trop exaspérant. Avec une toute autre personne que lui, Eustacia aurait prit ce qu’elle voulait s’en rien demander. Elle aurait usé de coups bas afin d’obtenir ce qu’elle était en droit d’acquérir. Mais là, ce n’était pas pareil. Pas pareil du tout. Jamais elle n’aurait osé faire cela à son cousin. C’était suffisamment pénible de devoir jouer un jeu avec lui… Bien que le jeu en valait la chandelle. Elle voulait le protéger. D’elle. De sa démence inexpliquée. C’était de son amour trop vivace aussi qu’elle devait le protéger. Parce qu’en cet instant. Tout l’amour qu’elle avait pour lui déferlait en elle. Il l’animait d’un drôle de façon. Avec Demetri, elle n’était plus la marionnettiste. Elle n’était que le pantin de cette envie incompréhensible que son corps, son cœur lui offrait. Elle l’aimait trop. C’était anormal ! Rien ne devait se passer comme ça. Aimer quelqu’un la rendait fragile et tout bonnement crédule. Pourquoi ? Cette question s’enfouie quelque part sur les lèvres de Demetri. Ces si belles lèvres ourlées et vermeilles. Tellement appétissante. Elle n’avait qu’une envie… Les dévorer sans cesse. Et quand elle y parvenait, elle avait bien du mal à contenir le reste de son corps de se frotter tout contre lui. Elle n’arrivait plus à se contrôler. Elle avait une envie de lui insatiable. Qu’il la prenne maintenant ou elle en mourrait. Sur ce lit d’infirmerie ! Dans l’instant. Elle s’en fichait de tout, elle ne voulait que lui. Elle voulait ses mains sur son corps. Ses lèvres l’embrasser et l’aimer à s’en faire mal ! C’était tout ce qu’elle demandait. Il ne fallait pas qu’il hésite une seconde. Elle ne le supporterait pas.

    Elle fut d’ailleurs soulagée de ne pas se voir refusée. Si cela avait été le cas, elle en aurait été terriblement frustrée. Elle se serait sans doute enfouie en courant. Mais sa frustration fut bien pire lorsqu’elle sentit ses mains attraper son visage. Elle ne voulait pas qu’il les pose là ! Elle voulait des caresses ! Elle voulait sentir ses mains chaudes de poser sur son corps. « D’accord… mais ne dis plus jamais que c’est sans importance Eusty. Tout ce qui te concerne l’est pour moi. ». Mais pourquoi parlait-il encore ? Surtout pour dire ce genre de choses ! Demetri n’était pas très réceptif à tout ce que pouvait lui raconter Eustacia. Alors l’entendre dire que tout ce qui la concernait était important la fit doucement rire au fond d’elle. Elle n’avait jamais demandé plus que ce qu’il lui offrait. Elle s’en contentait. Elle l’aimait, n’y avait-il rien de mieux à faire que de se montrer docile avec lui ? Peu importait la véritable réponse, Eustacia resterait docile et ne réclamerait jamais plus. Bien qu’elle mourrait d’envie de lui souffler des indications à cet instant. Mais elle n’eut pas besoin de le faire. Les lèvres de son cousin effleurèrent les siennes avant de se fondre en un véritable baiser. Et quand elle sentit sa langue se mêler à la sienne, elle cru perdre toute notion de responsabilité. Elle ne pourrait plus retenir cette envie qu’elle avait de lui. D’ailleurs, qu’elle ne fut pas sa joie quand elle sentit son cousin défaire les boutons de son chemisier. Ce simple geste la faisait frissonner. Ses lèvres parcourant son cou… Descendant jusqu’à son soutien-gorge pour finalement ne la toucher qu’à travers un vulgaire bout de tissu. La jeune fille était frustrée. Mais sentir sa main la caresser la faisait doucement frémir. Aussi ferma-t-elle les yeux et se laisser docilement faire lorsqu’il dirigea sa jambe. Le sentir tout contre elle la rendait chèvre. Dans peu de temps, elle aurait beaucoup de difficulté à retenir ses pulsions. Déjà enflammée par ses baisers. La jeune fille eue du mal à ne pas se jeter sur lui lorsqu’il s’arrêta soudainement. Mais pourquoi ?! Le silence qu’il leur imposa lui sembla interminable. Et c’était avec difficulté qu’elle réprimait cette envie de gigoter tout contre lui. « Je ne crois pas que ça soit une bonne idée finalement. J’ai… j’ai l’impression d’abuser de toi. ». Bon sang ! Si ce n’était que ça !

    Eustacia aurait du s’en douter. Allait avait voulu faire la maline et jouer la victime. Désormais, ça lui retombait dessus. Pauvre conne ! Elle s’en voulait tellement. Pourquoi avait-il fallu qu’elle mente effrontément ? Au fond… Peut-être que si elle ne l’avait pas fait, elle n’aurait même pas eu le peu qu’elle avait déjà reçu. Alors, elle cessa de s’en vouloir et fronça les sourcils devant la mine quelque peu déconfite de son cousin. « Ferme-là ! T’es vraiment trop con… ». Elle n’avait pas put se retenir cette remarque. Et avec la force que l’adrénaline lui avait apportée, elle repassa au dessus de lui. Ses lèvres se heurtèrent violemment à celle de Demetri alors que ses mains défaisaient les boutons de sa chemise avec dextérité. Lorsque son beau torse fut apparu, elle cessa de l’embrasser et regarder son corps avec envie. C’était trop tard pour reculer ! Elle ne le laisserait pas partir. Elle avait bien trop envie de le sentir contre elle. Elle avait bien trop envie qu’il l’aime ! Et s’il fallait qu’elle se fasse plus entreprenante pour cela, elle n’hésiterait pas ! Ses mains caressèrent son corps avec lascivité alors que ses lèvres s’éparpillaient dans son cou. Elle redescendit le long de son torse. Parfois, prise par la passion, elle mordait sa peau sans s’en rendre compte. Elle voulait le dévorer ! Le savourer ! Jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus bougé tant elle serait épuisée ! Ses lèvres écraser contre son torse, elle tenta d’articuler le fond de sa pensée. « Dans ce cas, je crois que… JE vais devoir abuser de toi. ». Insistant bien sur le JE. Qu’il comprenne qu’elle n’abandonnerait pas aussi facilement. Ses lèvres s’activait désormais sur sa boche alors que sa main se fraya un chemin jusqu’à la virilité du jeune homme. Elle la caressa habilement à travers les différents bouts de tissu qui l’en séparait. Ses lèvres remontèrent, tout effleurant sa peau, jusqu’à son oreille. Elle lui mordit le lobe de son oreille avant de souffler en secret : « J’ai envie de toi comme je n’ai jamais eu envie de personne. ». C’était vrai. Incroyablement vrai ! C’était d’ailleurs frustrant car leur moment d’intimité était plus rare qu’avec ses autres partenaires de jeu. Laissant sa langue redescendre jusqu’à son cou, ses mains se mirent à défaire son pantalon. Se redressant soudain, une étincelle envieuse dans le regard, elle posa son doigt en signe de silence sur sa bouche. « Je préfère que ce soit toi qui prenne les devants. J’aime tellement ça ! ». Elle n’avait pas envie d’abuser de lui. Bien au contraire. Elle aurait été ravie du contraire !

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Message par Demetri Raynolds Dim 15 Nov - 14:36



    Demetri avait beau être un égoïste sans nom, il ne pouvait se résoudre à enfoncer un peu plus Eustacia dans la déprime juste pour son propre plaisir. Qu’elle s’offre à lui ainsi, sans retenue, avait le don de lui procurait un certain sentiment de suffisance. Et il ne pouvait pas se cacher à lui même combien cela lui plaisait. Tout comme le corps souple et chaud de la jeune fille pressé contre le sien lui plaisait. Eustacia était belle et elle n’avait pas grand chose à faire pour que Demetri n’ait envie de la posséder. Bien qu’en général, c’était lui qui allait la trouver et il ne s’était jamais vu refuser un moment intime avec sa cousine. Bien au contraire. Il semblait qu’elle n’attendait que ça de lui, et qui était-il pour lui refuser un tel plaisir ? Demetri était assez hypocrite pour se persuader ne vouloir que faire plaisir à sa cousine. Et pourtant il ne se gênait pas parfois pour lui refuser ce genre de petits moments lorsque l’humeur n’y était pas, ou bien alors, que Demetri avait une autre cible en vue. Il ne pensait pas le blesser réellement en agissant de la sorte. Après tout, ils ne faisaient que passer du bon temps entre cousins, n’est-ce pas ? Ils n’étaient pas attachés l’un à l’autre dans ce sens là. Aucune promesse n’avait été faite. Si Demetri aimait Eustacia, c’était bien pour ça. Elle avait cette capacité de comprendre ce qu’elle devait faire et dire –ou pas- en toute circonstance avec lui, évitant par le de le mettre de mauvaise humeur.

    Mais bien qu’Eustacia soit la cousine parfaite par définition, et que Demetri s’amuse beaucoup des choses qu’elle lui offrait, là c’était différent. Elle était… amoureuse. Et sachant que c’était la première fois que cela lui arrivait, il ne voulait qu’elle se jette dans ses bras par dépit. Demetri voulait qu’on le désire et certainement pas être le lot de consolation. Et puis, les sentiments de sa cousine comptaient tout de même. Elle voulait se perdre dans ses bras pour oublier son amour, mais n’aurait-elle pas des états d’âme après cela ? Bien entendu, elle serait revenue tôt au tard dans ses draps, mais si tôt, n’était- pas trop ? « Ferme-là ! T’es vraiment trop con… » Demetri haussa un sourcil, perplexe. Depuis quand Eustacia lui parlait-elle comme ça ? Depuis quand parlait-elle ainsi tout court d’ailleurs ? Elle les fit basculer et le Serpentard se laissa faire sans opposer la moindre résistance. Et quand ses lèvres écrasèrent violemment les siennes, Demetri se laissa complètement aller. Après tout, il l’avait repoussé, et c’était elle qui revenait à la charge. Il n’avait donc plus rien à se reprocher. Et cela l’arrangeait tellement. Il la laissa défaire les boutons de sa chemise et profita de la caresse de ses mains sur son corps et de ses lèvres dans son cou. Ses mains à lui s’égarèrent sous son chemiser à elle pour caresser son dos alors qu’elle couvrait son torse de baisers brûlant et que ses dents venaient à le mordre parfois. N’était-elle pas la plus délicieuse des amantes ? « Dans ce cas, je crois que… JE vais devoir abuser de toi. » Demetri se sentit frémir à ses paroles. Surtout, qu’elle ne se gêne pas ! Se n’était pas lui qui allait l’en empêcher. Plus maintenant en tout cas !

    Il caressa ses lèvres de sa bouche lorsque la sienne revint l’embrasser, et il ne put que soupirer d’aise quand la main de la brune glissa sur sa virilité. Mais bon sang ! Pourquoi portait-il encore des vêtements ?! « J’ai envie de toi comme je n’ai jamais eu envie de personne. » Un sourire suffisant étira les lèvres du Serpentard. Son ego flatté, il ne pouvait plus refuser quoi que se soit à son adorable cousine. Et lorsqu’elle se redressa, il fut à deux doigts de lui sauter dessus. « Je préfère que ce soit toi qui prenne les devants. J’aime tellement ça ! » Il posa sa main sur la nuque d’Eustacia et l’attira à lui de cette façon pour l’embrasser avec fièvre. Un nouveau sourire, plus aguicheur celui-là, se peignit sur son visage et il répondit : « Quel cousin indigne je ferais si je ne répondais pas à tes désirs. » Lui lançant un clin d’oeil entendu, il repartit à l’assaut de ses lèvres alors que l’une de ses mains s’égarait sous sa jupe pour aller caresser le galbe de ses fesses. Il se redressa finalement, la serrant contre lui, et il fit à son tour basculer pour la surplomber de nouveau. Il alla couvrir son cou de baisers, et descendit le long de sa gorge. Cette fois, lorsqu’il ses lèvres se heurtèrent à son soutient gorge, Demetri le dégrafa d’un coup de main habile et le releva simplement. Pas besoin de déshabiller complètement la demoiselle pour faire ce qu’il voulait. Sa bouche se perdit sur l’un de ses siens dont il taquina le bout de sa langue, alors que sa main faisait subir un traitement quasi similaire à l’autre. Il ondula des hanche contre elle alors que son entre jambe commençait à le faire doucement souffrir.

    Ses lèvres remontèrent jusqu’à son cou, dans lequel elles se perdirent et entre deux baisers déposés sur sa peau, il murmura d’une voix hachée : « Tu es sûre de ne pas vouloir faire ça dans un endroit plus intime ? » Ce n’était pas qu’il craignait qu’on le surprenne. Lui, n’était pas vraiment gêné par cela. Mais pour Eustacia, ce n’était peut être pas pareil. Après tout, elle était en droit d’avoir peur d’être trouvée dans une position aussi fâcheuse, ce qui pourrait lancer quelques rumeurs désagréables sur elle. Mais Demetri espérait au fond qu’elle réponde par la négative. D’ailleurs il ne cessait de lui infliger de douces tortures pour s’en assurer. Car à présent, il aurait grand mal à arrêter. D’ailleurs, il n’en avait nullement l’intention.
Demetri Raynolds
Demetri Raynolds
« Ne touchez pas à Zane. »

♦ HIBOUX POSTÉS : 1972
♦ ARRIVÉE : 11/10/2009

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Message par Invité Mer 25 Nov - 19:41

    Cette nuit, j’ai rêvé de toi. J’ai rêvé d’un sourire, d’un rire et puis, des pleures. Tu as souris lorsque tu as vu mon reflet se dessiner sur la fenêtre. Tu as ris quand j’ai voulu m’approcher de toi. Et tu as pleuré lorsque je me suis retourné. Qu’attendais-tu ? Chaque fois que je tente une approche, tu semble t’enfuir, te dissimiler sous cette carapace que je ne parviens pas à identifier. Et lorsqu’il m’est impossible de rester plus longtemps, lorsque mes yeux brûlent d’avoir trop pleurés et que je décide de m’en aller, alors, tu me regrettes. Tu me regrettes comme si tu m’avais déjà perdue. Tu ne vois pas que je suis là, juste devant toi. Tu regardes les reflets de cette vitre et je n’apparais plus. C’est la fin ? Non, il s’agit du commencement. Quand cesseras-tu de lutter ? Quand ouvriras-tu tes bras ? Cette question me hante. Je ne parviens pas à fournir de réponse. Toi seul le peu et là encore, tu doutes. Tu souris, ris et puis pleure. Tu te sens faible. Ridicule. Mais pourquoi ? La peur fait partie de toi comme j’ai l’impression de ne l’avoir jamais connue. Tu sembles si différent et pourtant…

    Dans l’obscurité de la nuit, dans l’un de mes songes, j’ai cru t’apercevoir. Toi et ton sourire carnassier. Vous me lorgniez. Et cette indéfinissable lueur dans ton regard me fait encore frissonner. J’ai l’impression que tu fouilles en moi. Et que tu m’ouvres en deux afin de trier le bon du mauvais. Que tu luttes désespérément contre cette envie que tu as de me détruire. Car oui, je sais ce que tu veux… Briser mes rêves, ma vie et mes envies. Ton veux le plus cher est de voir mon corps se noyer sous mes propres larmes. Tu veux me voir souffrir. Mais ne comprends donc tu pas ?! Ce que je cherche, ce que je veux… C’est toi ! Mais tu t’enfuis. A chaque fois. Mes songes sont emplis de toi et pourtant, je ne parviens pas à t’attraper. Quel est donc la clef de l’énigme ? J’aimerais savoir. Dis-moi ; oui ; dis-moi ce qu’il faut faire pour t’apprivoiser. Pour t’appartenir et te chérir… Dis-moi tout. Raconte-moi tes rêves, tes entraves. Tes lubies, tes envies. Tes choix, tes joies. Tes pleures, tes rires. Je veux pouvoir contrôler le yoyo de tes sentiments. Faire de toi mon pantin de papier. La plus belle de mes poupées.

    Ces pensées vont et viennes dans ma tête. Certes, elles sont quelques peu extrapolées, mais c’est cette impression que j’ai. Je suis dans tes bras et l’envie me colle à la peau. Je brûlure d’une passion sans nom pour toi, ne le remarque tu pas ? Tu sembles t’amuses de moi comme personne n’a jamais osé le faire… Tu es un égoïste, je le sais. Demetri. Punie-moi, dévore-moi, aime-moi ! C’est tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse. J’aimerais que tu le saches. Mais je ne peux que taire ces envies, ces fantaisies. Il ne s’agit que de folie que tu ne pourrais pas comprendre. Je ne suis pas tout à fait comme tu le penses. La belle image que je te montre est bien fine comparé à ce feu intense qui émane de mon être. Comment fais-tu pour ne pas le voir ? Qu’est-ce qui te rends si aveugle à mes douleurs ? Je me le demande. Me le répète et espère que tu ne verras jamais en moi quelqu’un de différent. Je veux être belle à tes yeux. Désirables. Je ne veux pas te déranger, ni t’offusquer. Je veux seulement être un fragment de ta vie. Peux-tu le concevoir ?

    Perdue dans mes pensées, je sens à peine ta main qui se pose sur ma nuque. Pourtant, je frissonne. Et tes lèvres se faisant caressantes sur ma bouche… Ton contact me fait frémir. A chaque fois. Tu es exceptionnel à mes yeux. J’aimerais faire de toi l’un de mes jouets or, tu es plus aptes à te servir de moi que je ne le suis capable avec toi. Ton regard me fait fondre. Ton sourire aguicheur m’allume. Au fond, tu ne cesses de m’allumer pour finir par m’éteindre… On n’avancera jamais à rien ! Mais visiblement je me trompe… « Quel cousin indigne je ferais si je ne répondais pas à tes désirs. ». Je suis d’accord avec toi. On ne peut plus d’accord même. Un petit sourire étire mes lèvres alors que j’aperçois ton clin d’œil. C’est tellement… tellement étrange. Mais je m’en fiche ! Je veux seulement te sentir tout contre moi, je veux que ton corps se frotte au mieux. Que nos lèvres se caressent et que nos langues s’emmêlent. Je te veux dans l’instant. Ne me fais pas languir. Prends-moi ! Mon corps te réclame. Tes lèvres se posent à nouveaux sur les miennes et là, j’ai l’impression de découvrir un paradis désert où seul toi et moi avons nos places. Tes mains sur mes formes nous font alors découvrir l’enfer de la luxure. C’est indécent. Immoral pour certain. Mais moi, j’aime ça !

    Aimer est un verbe trop faible pour exprimer le feu d’envie qui me consume. J’ai besoin de toi. J’ai besoin que tu me fasses l’amour pour me sentir vivante ! J’ai l’impression de mourir. Que peu à peu tu m’oublies. Tes regards sur moi se font moins fréquents. Mais lui… il semble occuper beaucoup de tes pensées. Cette idée prend place au creux de mon estomac alors que dans un mouvement, tu nous fais basculer. Lorsque je constate que tu me surplombes de ton corps, j’oublie tout. Son nom, ce qu’il est et ce qu’il risque de représenter à tes yeux. Je m’en moque ! Ce moment est pour toi et moi. Surtout pour moi. J’en rêve depuis un bon moment déjà… Sentir tes lèvres descendre le long de mon cou m’envoûte alors, mon corps agit pour moi et se cambre d’envie. Prends-moi ! Je me perds et m’oublie lorsque d’un coup de main habile tu dégrafe mon soutien-gorge. Je sens ta langue titiller le bout de mon sein alors que ta main semble s’amuser avec l’autre. De petit soupir d’appétence m’échappe. C’est dur. Quelle souffrance oses-tu m’infliger ! Cesse de tourner autour du pot ai-je envie de te hurler, mais je ne veux pas te brusquer… C’est semble-t-il ridicule. Mais je veux ce moment et je ne ferai rien pour le perdre. Tes hanches ondulant contre moi…

    Cette fois, un gémissement m’échappe. Je sens bien que tu en meurs d’envie tout comme moi. Les vêtements sont de trop ! Que font-ils encore là ? Dans un mouvement, j’ôte ta chemise et enlace ton dos de mes bras. Je veux que tu te colles moi ! Que tu sentes mon corps devenir brûlant sous tes caresses. Et là encore, je me sens fondre sous les baisers qui dévorent mon cou. Je ne veux pas que tu parles, je veux seulement que tu agisses. Mais pourquoi ne le comprends tu pas et interromps ces douces étreintes ? « Tu es sûre de ne pas vouloir faire ça dans un endroit plus intime ? ». Crois-tu qu’il m’est possible d’annihiler toutes mes pensées salaces pour changer d’endroit ? Non ! Cela me serait intolérable. Il est trop tard. Tu as lancé la balle et la partie à commencé. Je l’ai attrapé au vol et je ne compte pas la lâché avant d’en avoir finit avec toi. Je sortirai vainqueur de ce jeu dont le seul but est la débauche et la luxure enivrante qui nous consument peu à peu. De toute façon, je vois bien que tu ne veux pas non plus que tout s’interrompe de manière aussi brutale. Les douleurs, aussi douces soient-elle, que tu m’infliges empêcheraient quiconque de changer de perspective.

    Au bord du gouffre. Au bord de l’envie. J’attrape ton visage entre mes doigts et plaque tes lèvres contre les miennes. La rage et la force des miennes essayant de rivaliser avec la douceur et la beauté des tiennes. Ma langue essaye doucement de forcer le barrage de tes lèvres pour s’engouffrer dans ta bouche aux mille saveurs. Quel délice. Je m’en délecte. Comme de la meilleure des friandises. Je relâche cependant ma prise et me débarrasse de mon soutien-gorge. Si toi il ne te gêne pas, moi oui ! Il comble une partie de ma peau qui ne pourra pas toucher la mienne. C’est intolérable. Mes mains caresses ton dos avec lascivité alors que je t’implore de te taire. « Je t’en supplie, tais-toi ! ». A force de parler, de me fais penser. A force de penser, des questions me viennent. Et là, dans mon esprit. L’image de ce petit con m’apparaît. J’ai envie de l’enflammer ! Qu’il crame. Si seulement je pouvais m’adonner à ce plaisir avec lui. Mes mains s’arrêtent de s’agiter et mon regard perçant se porte dans le tien. « Tu n’as pas envie de moi… ». Je le sais. Je le vois bien. Du moi, si je suis parvenue à faire naître cette toute petite flamme en toi, elle ne brûle pas autant que je le souhaiterais. « A qui penses-tu quand tu me serres contre toi ? Qui voudrais-tu voir à ma place ? ». Je ne peux m’empêcher de poser ses questions. Elles me hantent. Pourtant, mon désir n’est en rien entaché par tout cela.

    Mon corps brûle encore. Il ne cessera jamais de brûler en ta compagnie. Mais ça non plus te ne le vois pas. Tu ne vois rien. Egoïste. Je ne sais pas qui est le plus pitoyable de nous deux, toi et ta manière de me voir ou moi et ma passion dévorante pour ton corps et ton cœur… Tu aurais une réponse ? Mais si tu en avais une, tu ne pourrais me la fournir. Tu ignores tout de la question. Je suis la seule détentrice de mon secret. Un secret peut-être trop lourd à porter. Il me faut un exutoire. Et sa sur la fermeture de ton pantalon que s’arrête ma colère, mon irritation et cette brûlure enivrante qui endoloris mon esprit. Je le détache rapidement et glisse ma main sous le tissu. Je n’hésite pas à passer outre le caleçon. Je veux sentir la chaleur de ta virilité sur mes doigts. No entraves, ni rien. Juste toi, moi, un moment de plaisir. Je la caresse avec volupté. Y mettant du mien. Je veux que tu apprécies. Que tu aimes. Que tu en redemandes. Je veux que tu oublies tes conquêtes, tes rêves ; ta vie. Je te veux tout pour moi. Et je le veux maintenant. « Ne pense qu’à moi. ». Je souffle alors ses mots sur tes lèvres que je viens caresser tendrement des miennes. Ma main se fait plus pressante alors qu’un soupir d’envie s’écrase conte la commissure de tes babines.

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Message par Demetri Raynolds Lun 30 Nov - 17:42




    L’endroit était inapproprié, le moment mal choisi, mais Demetri n’aurait pour rien au monde reporté cet instant. Qu’il le propose n’était que pure politesse. Les manières n’étaient pourtant pas si importantes que cela pour lui, mais laisser le choix à Eustacia lui tenait à cœur, bien qu’il prenait garde à ce qu’elle aille tout de même dans son sens. Ses caresses n’avaient que ce but, celui de faire complètement pied à sa cousine pour qu’elle refuse de mettre fin à leur étreinte à peine consommée. Après tout, c’était elle qui l’avait voulu, et c’était elle qui était revenue à la charge bien qu’il ait tenté de la repousser. Elle ne pouvait décemment plus se permettre de faire machine arrière. Dans le cas contraire, les nerfs de Demetri auraient eu grand mal à le supporter. Voilà pourquoi il se perdait en caresses toutes plus tendres et indécentes les unes que les autres, dans le but de lui faire oublier le lieu, le moment, le danger même. S’ils venaient à être surpris par la suite, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même !

    Si Demetri savait se jouer de son monde lorsque la situation l’exigeait, il n’avait pas besoin d’user plus que de raison de son talent avec Eustacia. Cette dernière semblait se plier à n’importe quelle exigence du jeune homme sans qu’il n’ait même –parfois- à le formuler. Aussi, lorsqu’il se montrait un tant soit peu persuasif, il ne s’attendait aucunement à un échec. Et encore une fois, sa cousine lui prouva qu’il avait toute les raisons du monde d’avoir autant confiance en lui. Vu la passion –la rage même !- avec laquelle elle l’embrassa, il ne douta pas une seconde de la réponse qui allait suivre. En réalité, les mots n’avaient guère d’importances et sa cousine se contenta de se débarrasser de son soutien-gorge en guise de réponse. Lorsque l’on dit qu’un geste vaut mille mots…

    Alors que ses mains caressaient tendrement son dos, celles de Demetri glissèrent le long des formes de la brune qu’il connaît déjà par cœur pour les avoir exploré une centaine de fois. Et lorsqu’elle le supplia de se taire, un sourire vint se loger sur ses lèvres. Dans ces moments là, Eustacia était tout sauf patiente. Ce n’était pas ce qui allait le déranger, bien au contraire ! Mais alors que ses lèvres s’apprêtèrent à partir à la conquête de sa fine bouche, Demetri se figea. Le fait qu’elle ait suspendu tout mouvement –ce qui était surprenant la connaissant. Elle n’avait de cesse de lui prodiguer baisers et caresses lors de leurs étreintes- ainsi que son regard perçant l’intriguèrent. Il fronça les sourcils prématurément, certain que les paroles qui allaient franchir les lèvres de sa cousine allaient lui déplairent.

    « Tu n’as pas envie de moi… » Un de ses sourcils se arqua tant il fut interloqué par cette affirmation. Pas envie d’elle..? Sérieusement, qu’est-ce qui pouvait l’amener à croire cela ? Elle n’était pourtant pas stupide ! Il n’était pourtant pas du genre à se forcer, elle le savait. Et la bosse qu’elle pouvait sentir dans son pantalon restait la meilleure preuve qu’elle pouvait avoir. Pourquoi diable doutait-elle ? Et maintenant qui plus est ! « A qui penses-tu quand tu me serres contre toi ? Qui voudrais-tu voir à ma place ? » si elle venait déjà de lui porter un sacré coup, elle l’acheva avec ça. A qui pensait-il..? Honnêtement, sur le coup, à personne, même pas à elle, se concentrant –en bon égoïste qu’il était- sur son propre plaisir et désir. Mais à présent qu’elle faisait mention de ce fait, l’image d’un tout autre potentiel amant qu’il n’arrivait pas à avoir prenait place dans son esprit. Et ce fut avec colère qu’il se rendit compte qu’il avait été toujours là… que Zane n’était nullement sorti de sa tête comme il l’avait cru. Il avait pensé avoir surmonté ce petit inconvénient et était content de pouvoir prendre son pied à nouveau. Mais il n’avait fait que se voiler la face, et même si ça n’avait été que pour un instant, ça lui avait fait le plus grand bien ! Mais Eustacia avait tout gâché en se mettant à parler. Lorsqu’il disait que les femmes étaient faites pour rester muettes !

    Enervé par tout ceci, il ne se rendit même pas compte des efforts d’Eustacia pour défaire son pantalon et ne se s’extirpa de ses pensées qu’en sentant ses doigts fins caresser son entre jambe sous le tissu. « Ne pense qu’à moi. » Ca il fallait y penser avant ! Il aurait peut être pu le lui accorder si elle avait fermé sa bouche ! mais elle ne l’avait pas fait, là était tout le problème, et bien que ses caresses se font plus insistante, Demetri ne ressent plus le même plaisir. Tout son corps prouvant le contraire, mais son esprit refusait de penser à autre chose qu’au Gryffondor.
    Finalement, il se dégagea des bras d’Eustacia, mettant de ce fait fin au baiser qu’elle dirigeait seule. Il s’assit sur le bord du lit en poussant un soupire lourd, passa sa main devant son visage. « Ce que tu peux être conne parfois ! » Il respira profondément afin de se calmer. Il était exaspéré mais aussi frustré. Quand cela prendrait-il fin ? Il avait beau se persuader que tout se passait selon ses plans, c’était faux, et le fait que sa cousine vienne poser le doigt tout juste sur le problème ne l’énervait que davantage.

    Il se tourna vers celle contre qui sa colère se dirigeait, à tort ou à raison. « Bordel Eustacia, tu ne pouvais pas garder ta putain de bouche fermée ?! C’est trop te demander que de te contenter de ce que je te donne ? Faut qu’en plus tu cherches à avoir plus ! »
    Il se leva finalement du lit et attrapa sa chemise qui avait atterri au sol. Il la passa sans pour autant la boutonner, et reposa un regard lourd de reproches sur sa cousine. « Moi qui te pensais que tu me connaissais mieux que quiconque… faut croire que j’ai eu tort. » C’était pourtant parce qu’elle le connaissait bel et bien qu’elle avait su déceler le problème alors que lui-même se voilait la face. Mais elle avait fait l’erreur de le lui faire remarquer. Or, elle aurait dû savoir que ce n’était pas une chose avec lui.
Demetri Raynolds
Demetri Raynolds
« Ne touchez pas à Zane. »

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