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Magie occulte |Terminé|

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Message par Adam Meyer Mar 27 Oct - 22:54

/!\ Avertissement /!\
Certains passages de ce RP peuvent choquer les plus sensibles.

Quelle désagréable sensation. Solitaire dans l’âme, Adam détestait se retrouver dépendant de quelqu’un. Devoir s’astreindre à des rendez-vous réguliers ne lui plaisait absolument pas. Pire, cela l’indisposait totalement. Un sentiment aigre lui montait à la gorge lorsque l’imminence d’un nouveau rendez-vous se présentait. Il devait l’admettre, il avait espéré que le saut dans le temps anéantirait les effets de ce malencontreux sort, lancé inconsciemment. Qu’il maudissait son manque de discernement! Pourquoi avait-il fallu qu’il prenne l’initiative de s’adresser à elle ? Pourquoi avait-il seulement souhaité en connaître davantage en terme de magie noire? Sur le coup, cela lui avait semblé une bonne idée. Les heures sombres qui s’égrenaient lentement lui semblaient dangereuses, incontrôlables. Afin de ne pas être dépassé, il avait souhaité de bonne foi s’initier à la magie noire. Comment mieux s’en protéger qu’en apprenant à la connaître? Quel grand sorcier pouvait se venter de n’avoir jamais touché à l’aspect le plus noir de la magie? Adam n’en voyait aucun. Et il ne pourrait jamais voir son nom érigé à leur côté s’il ne s’ouvrait pas, lui-même, à toute l’entièreté de la magie. Il n’avait rien d’un enfant de chœur, et pourtant rares étaient ses connaissances qui maîtrisaient un tant soit peu la magie noire. Alors il s’était tournée vers elle. Cela lui avait semblé judicieux au départ, même s’il eut finalement à s’en mordre les doigts.

Lorsqu’il l’avait abordé, il avait fait mine de vouloir en savoir plus afin de ne plus passer pour un intello faiblard et trop scolaire. C’était faux, bien sûr, il se fichait totalement de ce que l’on pouvait dire de lui. L’essentiel fut qu’il se sentait suffisamment supérieur à ceux qui l’insultaient pour ne pas accorder d’importance à leurs attaques faciles. Quoiqu’il en soit, il s’était adressé à la seule vipère qu’il connaisse un minimum. Il savait qu’elle parviendrait à lui apprendre ce qu’il désirait. D’ailleurs, elle ne parut pas hésiter bien longtemps. Peut-être ne crut-elle pas en ses motivations, mais elle n’en montra rien. Adam ne put pas oublier le sourire amusé et satisfait qu’elle lui servit en acceptant sa demande. Mais l’important fut son accord. Très vite, ils se mirent d’accord sur un lieu, une date et une heure pour leur premier rendez-vous. Une certaine excitation envahit Adam lorsqu’il se retrouva avec elle, à deux doigts de faire ses premiers pas sur les traces nébuleuses de la magie noire. La leçon commença en grande pompe. La serpentard choisit le sortilège qu’ils exécuterait et les victimes sur lesquelles ils se feraient la main avec une facilité déconcertante. Devant la description des effets du sort, qui ressemblait bien davantage à une malédiction, Adam fut prit d’incertitude. Mais la vert et argent le convainquit bien vite en lui rétorquant qu’il n’apprendrait jamais s’il laissait des considérations comme le doute, le remord ou la bonté d’âme s’insinuer dans son esprit. Elle n’avait pas tort et il comprenait ses mots sans pour autant y adhérer. Elle trouva tout de même opportun d’ajouter qu’il n’imposerait jamais son caractère et sa force s’il devait se poser des questions avant toute action considérée comme répréhensible.
Ils se mirent donc à analyser soigneusement ce dont il en retournait et finirent par lancer le sortilège. Sans doute auraient-ils dû faire plus attention ou attendre d’être plus expérimentés avant de se lancer dans une telle entreprise. Car le maléfice se retourna cruellement contre eux.

Depuis, à chaque fin de semaine, ils se voient obligés de se rencontrer en lieu sûr afin de contrer les effets du sortilège. Dès leur premier rendez-vous dans cette optique, cela a prit des allures de corvées. Mais le choix ne leur fut pas laissé. Les premiers jours qui suivirent l’exécution du sort, ils ne se doutèrent de rien. Voyant finalement que leurs cobayes ne trahissaient aucun des signes promis par le livre de sorts de magie noire, ils pensèrent d’abord s’être trompés. Mais lorsqu’ils commencèrent à en ressentir eux même les effets, la vérité s’imposa sans qu’ils puissent l’ignorer. Le maléfice n’était pas à prendre à la légère. Lors du premier rendez-vous qui en instituerait bien d’autres, ils firent plus attention aux précautions mentionnées. Ils avaient fait une erreur quelque part, mais impossible de déterminer quand ni comment. Heureusement, contrairement aux cobayes sur lesquels aurait dû tomber le sort, ils possédaient le livre de magie noire et par là même le moyen de contrer le maléfice. Un rituel précis y était mentionné, et ils ne purent qu’être dépités à la lecture de celui-ci. Il demandait certaines actions peu conventionnelles. Adam prit alors toute la mesure de la bêtise qu’il avait faite. Pire que tout, il s’en voulait de l’avoir faite avec cette serpentard là. Bien d’autres auraient put faire l’affaire, mais il avait fallu qu’il choisisse la facilité. N’importe quel vert et argent suffisamment dégourdi aurait vérifié si le sort était à leur portée et s’il y avait la moindre précaution à prendre ou quelques risques secondaires. Mais celle-ci s’était laissée porter par son amour du risque, de l’aventure, de l’interdit. Et Adam s’était laissé entraîner, faisant fis du danger. Il devait finalement assumer sa part de responsabilité, et c’était sans doute la plus importante. Lui qui correspondait à la sagesse même d’ordinaire. Une vipère s’en mêlait et voilà qu’il se retrouvait plongé dans les ennuis jusqu’au cou.

Avec leur saut dans la passé, Adam avait sincèrement espéré que la situation s’arrangerait. Tromper le temps lui avait semblé à même de rompre la malédiction. Mais ses espoirs prirent vite des allures de chimères folles et irréalisables. Il devait se rendre à l’évidence; qu’importe l’époque où ils se trouvaient, le maléfice les suivait irrémédiablement. Que serait-il advenu s’ils n’avaient pas voyagé ensemble dans le temps? Adam préférait ne pas trop y penser. Tout ce qui comptait, c’était qu’ils étaient toujours réunis, pour le pire bien davantage que pour le meilleur. Dans d’autres circonstances, ils auraient sans doute bien s’entendre, mais les circonstances empêchait Adam de la voir comme une potentielle amie. Son nom n’était associé qu’à la contrainte, la douleur, l’amertume et les remords.

Sans le moindre enthousiasme, il s’adossa à la paroi de pierre derrière laquelle se cachait une salle des plus impressionnantes. Ce n’était pas par hasard s’ils avaient choisi cette salle pour leurs petites rencontres mystérieuses. Ce passage ne serait connu de certains élèves que bien des années plus tard. En attendant, seuls les quatre préfets venus tout droit du futur connaissaient son existence. Adam pouvait donc compter sur la sécurité de ce lieu. Avec un soupir, il commença à s’exaspérer du manque de ponctualité de sa partenaire de fortune. Elle devait encore être en train de s’amuser ça et là, à découvrir les secrets de cette époque ou à aguicher quelque futur sorcier célèbre et influent.
Lorsqu’il entendit enfin des pas au coin du couloir, il risqua brièvement un coup d’œil dans leur direction. Le doute n’était pas permis, c’était bien elle. Lorsqu’elle arriva suffisamment près pour l’entendre sans qu’il est besoin d’élever la voix, il siffla: « Tu es en retard, Bonnie » Le ton était lancé. Adam ne ressentait pas le moindre plaisir à la retrouver. S’écartant du mur, il lui fit rapidement face et sortit sa baguette magique. Là, il commença à exécuter tout un tas de mouvements habiles et compliqués qu’il connaissait désormais sur le bout des doigts.

La paroi ne tarda pas à disparaître. Adam ne se pressa pas particulièrement pour pénétrer dans la pièce qui se révélait à leur vue. Mais il ne fallait pas s’y méprendre, il souhaitait en finir au plus vite. D’ailleurs, lorsque le pan du mur reprit sa place derrière eux, Adam ne perdit pas une minute.

« Allons-y … Que cela soit fait vite et bien. » Son regard se planta dans celui de la serpentard. Il ne s’y lisait pas la moindre complicité. Pourtant, le rituel auquel ils devaient procéder représentait une liaison pour le moins intime. Adam réprima cette idée en se rappelant qu’il ne l’avait pas choisi et n’y adhérait qu’avec la plus extrême réticence. Faisant apparaître deux coussins sur le sol, au centre de la pièce, Adam compléta la scène avec les ustensiles nécessaires à leur rituel. Sans plus de cérémonie, il prit place sur l’un des coussins. Il observa ensuite Bonnie, et les mots sortirent d’eux même sans qu’il réfléchisse à l’interprétation qu’elle pourrait leur donner. « Où étais-tu donc passée pour arriver si tard? » Faisant en sorte que son expression faciale ne trahisse pas sa curiosité, Adam tenta de s’intéresser au couteau qui reposait devant lui. Il le saisit et commença à jouer avec. Puis il avisa à nouveau Bonnie avec un sourire entendu. « Et si on s’y mettait ? »
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Message par Bonnie Becker Mer 28 Oct - 14:07

Allongée sur son lit, le bras replié sur son visage, Bonnie réfléchissait et se lamentait intérieurement. Il était l'heure de son rituel avec Adam, elle le savait, et comme toutes les semaines, elle n'avait pas du tout envie de s'y rendre. Alors, ce soir, elle retardait l'échéance, en sachant pertinemment que ça ne servirait à rien. Elle ne voulait pas y aller, mais si elle n'y allait pas, elle ne pourrait pas se lever le lendemain. Que se passerait-il s'ils étaient tous deux trop épuisés pour se retrouver ? Risquaient-il de mourir ? C'était probable. Et si quelqu'un pouvait les sauver, ils devraient dévoiler toute cette histoire. Or, c'était impossible, personne ne devait savoir ce qu'il s'était passé. D'autant plus que cette erreur avait eu lieu dans le futur. Bonnie devait absolument trouver un moyen d'arrêter ce calvaire. Mais comment ? En exécutant un autre rituel qui risquait encore de se retourner contre eux ? Bonnie se sentait vraiment coupable de tout ce qui était arrivé. En effet, c'était elle qui avait poussé Adam à lancer cette malédiction. Certes, il avait voulu qu'elle l'initie à la magie noire, mais il s'était montré réticent quand elle lui avait parlé de malédiction à jeter sur deux personnes. Elle aurait dû l'écouter. Si elle avait su... Enfin, ils ne pouvaient plus revenir en arrière. Ou plutôt, si, ils l'avaient fait, mais c'était bien trop longtemps avant pour pouvoir changer quelque chose...

L'heure était passée depuis un petit moment. Elle était en retard. Elle regarda les cicatrices causées par les entailles sur ses doigts. Heureusement, ça finissait toujours par cicatriser. Mais elle s'en refaisait à chaque fois des nouvelles. Ca n'en finissait pas. Elle finit par se lever, se sentant déjà légèrement affaiblie. Mieux valait se dépêcher quand même. La mort dans l'âme, elle sortit de son dortoir puis de la salle commune, et remonta les escaliers jusqu'à arriver au deuxième étage, où se trouvait la pièce secrète dans laquelle ils étaient arrivés depuis 2020. C'était cet endroit qu'utilisaient les deux jeunes gens pour leurs rituels, se sachant à l'abri des curieux, puisque seuls les quatre arrivants du futur connaissait cet endroit. Bien sûr, il y avait toujours le risque d'être surpris par Mason ou Garden, ou même par le directeur. Mais que viendraient-ils faire dans cet endroit à pareille heure ? De toute façon, Adam et Bonnie n'avaient pas le choix, ils ne voyaient pas d'autre endroit sûr pour ce qu'ils avaient à faire. La Serpentard arriva donc à destination et trouva Adam qui l'attendait, le regard toujours aussi froid.

    - Tu es en retard, Bonnie.


Elle ne répondit rien, se contentant de pousser un soupir d'agacement. Elle attendit qu'il exécutât les gestes habituels pour révéler l'endroit de la pièce secrète et y pénétra à sa suite, certainement autant enchantée que lui de se retrouver là.

    - Allons-y … Que cela soit fait vite et bien.


C'était également l'avis de la jeune fille, qui lui renvoya son regard perçant. Pourtant, elle ne bougea pas, se contentant de regarder d'un œil vide le Serdaigle mettre en place tous les éléments pour le rituel. Il s'installa sur l'un des coussins qu'il venait de faire apparaître, et elle fit de même, avec langueur, avec autant d'enthousiasme que si elle s'était rendue à l'échafaud. Adam reporta son regard sur elle. Elle n'aimait pas ça. Pourquoi fallait-il que ce soit avec lui ? A bien y réfléchir, cet échange intime n'aurait pas été si désagréable si ça avait été avec un garçon qui lui plaisait. Elle aurait tout de même cherché à y mettre fin, bien sûr, car c'était un sérieux handicap. Mais le calvaire lui aurait semblé plus doux. Au fond, elle n'avait rien contre Adam. Elle pensait même qu'ils auraient pu être proches, qu'ils avaient plus de points communs entre eux qu'avec les deux autres préfets du futur. Pourtant, elle savait qu'il ne l'aimait pas. Peut-être parce qu'elle était trop "Serpentard". Trop curieuse aussi, pas assez raisonnable. Elle trouvait dommage qu'il eût des préjugés et qu'il fût autant replié sur lui-même. C'était un beau garçon, il aurait pu être populaire. Sans doute n'en avait-il pas envie, cependant.

    - Où étais-tu donc passée pour arriver si tard?


Tiens, voilà qu'il s'intéressait à sa vie. C'était assez rare qu'il posât ainsi des questions. Elle fit un demi-sourire avant de répondre.

    - Je n'avais pas envie de venir, tout simplement. J'ai fait traîner. Mais on n'a pas le choix, malheureusement.


Tandis qu'elle parlait, il s'était emparé d'un couteau et jouait nonchalamment avec. Elle n'aimait pas la vue de ce couteau. Elle n'aimait pas s'entailler la peau, elle n'aimait pas le contact avec la bouche d'Adam, elle n'aimait pas non plus sucer le sang qui émanait de la plaie qu'il s'était lui-même faite. C'était trop de contraintes, trop de sensations désagréables.

    - Et si on s’y mettait ?


Oui. Mieux valait en finir au plus vite. Elle n'attendit pas longtemps et décida de faire le premier pas, elle qui n'avait pas bronché jusqu'à présent. Elle se saisit de la main du jeune homme qui tenait le couteau, la retourna, s'empara de l'instrument et lui infligea une entaille sur l'index, peu profonde toutefois, juste assez pour faire couler le sang. Elle porta le doigt souillé à sa bouche, et suça le liquide au goût métallique. Se faisant, elle planta ses yeux dans ceux du Serdaigle. Le geste qu'elle effectuait avait une connotation érotique, elle en était bien consciente, et cet échange intime et solennel ajouté au regard transperçant du garçon avait quelque chose d'excitant. Mais comment pouvait-elle être émoustillée dans un moment pareil, et avec lui ? Partagée entre envie et dégoût, elle préféra fermer les yeux pour briser le contact, devenu insupportable. Toutes les semaines, il en était ainsi, et c'était sans doute ce caractère suggestif qui la dérangeait le plus. Elle s'en voulait d'avoir des pensées aussi déplacées, elle n'aimait pas partager un tel moment avec quelqu'un qui ne lui plaisait pas. Elle avait l'impression de prendre du plaisir durant un viol et se sentait quelque peu détraquée.

Quand elle eut fini avec lui, elle leva sa propre main et y approcha le couteau. Comme d'habitude, elle hésitait. Souvent, Adam s'en chargeait lui-même. Selon les semaines, le rituel de départ était différent, mais le résultat restait le même. Elle finit par percer la fine peau son propre index. Le sang perla. Elle fit une coupure plus large et le sang se mit à couler. Honteuse, elle tendit son doigt à son homologue pour qu'il boive à son tour. Elle détourna le regard, mal à l'aise. Le contact avec les lèvres du jeune homme était toujours comme un choc électrique pour elle, et elle s'y attendait à nouveau. A chaque fois, elle en avait des frissons de plaisir et de répulsion. Une fois le rituel terminé, la première chose qu'elle faisait était d'aller se laver les mains, longtemps, comme si elle avait pu tout effacer. Mais c'était impossible, bien sûr. Les marques restaient, et quand elles cicatrisaient enfin, d'autres étaient apparues entre temps. Et puis, il y avait ce tatouage, sur son poignet. Un tatouage étrange qui ne représentait pas quelque chose de connu pour elle. Elle avait cherché dans les livres mais n'avait rien trouvé pour le moment. Si seulement elle avait eu accès à la réserve de la bibliothèque, là où étaient entreposés tous les livres traitant de magie noire... Elle s'efforçait de cacher cette marque comme elle le pouvait. En était, elle mettait un gros bracelet dessus. Quand quelqu'un le remarquait, elle disait que c'était un tatouage tribal sans réelle signification, qu'elle avait trouvé joli. Ou alors, elle inventait une signification quelconque. Elle rêvait de se débarrasser de cette chose. En attendant, elle essaya de penser à autre chose tandis qu'elle présentait son doigt ensanglanté à Adam.
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Message par Adam Meyer Ven 6 Nov - 15:27

«  Je n'avais pas envie de venir, tout simplement. J'ai fait traîner. Mais on n'a pas le choix, malheureusement. »

Sa franchise était admirable. Mais oubliait-elle qu’elle faisait face au plus grand orgueilleux de l’histoire de Poudlard? Il grimaça imperceptiblement, rebuté par la réponse cassante de la vipère. Mais il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même; il devait être dingue pour espérer encore que Bonnie fasse preuve de gentillesse et de compassion à son égard. Mieux valait qu’elle lui dise la vérité en face, il s’agissait d’une façon bien plus saine d’agir. Finissant par reconnaître le bien fondé des propos de sa camarade de fortune, il en revint à l’essentiel: le rituel.

« Et si on s’y mettait ? » Elle ne répondit pas cette fois. Contrairement à Adam, elle n’essayait pas le moins du monde de faire la conversation afin de rendre le moment moins désagréable. Saisissant la main du serdaigle, elle lui vola le couteau avec lequel il faisait joujou. Quelle impatiente! Mais ce n’était pas plus mal, Adam n’aimait pas lancer les hostilités. Tant qu’il ne faisait rien, demeurait en suspens, il avait l’impression qu’il n’aurait pas à le faire cette fois-ci. C’était une chimère ridicule, mais s’accrocher à un espoir pouvait rendre la réalité bien moins dure parfois. L’entaille que Bonnie lui infligea lui rappela cependant que leur réalité était irrémédiablement terne et douloureuse. Il serra les dents lorsque Bonnie approcha son doigt à ses lèvres. Un air révulsé marqua ses traits tandis que la vipère assimilait quelques gouttes de son sang. Il dut se faire violence pour maintenir son regard courroucé. Les prunelles de la jeune fille étaient plantées sur lui et il dut réprimer le théâtre mental qui tentait de forcer les barrières de son subconscient. Quelle cruauté que d’être poussé à désirer une personne qui l’exécrait. Si ce rituel avait dû le lier avec Garden, le problème ne se serait jamais posé. Il aurait adhéré avec enthousiasme aux pratiques auxquelles ils leur fallait s’astreindre. Peut-être même cela lui aurait-il permit d’avoir une ouverture. Après tout, lorsque l’un s’appropriait le sang de l’autre, il pouvait alors ressentir quelques sentiments forts de ce dernier. C’est alors que l’évidence lui traversa l’esprit. Il refoula ses pensées pour Garden au plus profond de lui afin de ne pas les laisser à la portée du carnassier qu’était Bonnie.

Elle s’arrêta d’ailleurs de sucer l’index du serdaigle et entreprit d’entailler le sien. Un instant, elle hésita. Mais Adam ne comptait pas lui rendre la tâche plus facile en s’en chargeant lui-même. Il avait failli lui dévoiler une information capitale, et bizarrement, cela l’incitait à se montrer réticent envers elle. Une sorte de répulsion lui tordait les entrailles et lui donnait envie de tout envoyer valser. Malheureusement, il était trop sage et astucieux pour mettre court maintenant à leur rituel. Les conséquences pourraient en être désastreuses. Bonnie lui tendit son doigt. Avec un regard prudent à la jeune fille, il saisit son poignet et porta le doigt à ses lèvres. Il fit taire l’appréhension qui le tenaillait et commença à suçoter l’index ensanglanté. Le contact du sang sur sa langue et son palais faisait irrémédiablement frissonner le jeune homme. Les yeux baissés, il tenta de se vider l’esprit. Pourtant des idées répréhensibles s’y insinuèrent contre son gré. Lorsqu’il releva les yeux pour capter le regard de la vipère, ils brillaient d’avidité. Il ne chercha même pas à s’en cacher. Son corps semblait prendre le pas sur son esprit. Il réussit pourtant à se détacher de la peau de la vipère, mais ne lâcha pas pour autant son poignet. D’une pression, il attira Bonnie vers lui. Se penchant légèrement, il vint murmurer à son oreille.

« Ce rituel finira par me rendre dingue. »

Il se garda bien de préciser dans quel sens. Il se redressa et éloigna lentement son visage de celui de Bonnie puis il lui lâcha finalement le poignet. Un sourire en coin, il saisit une théière qu’il avait préalablement fait apparaître. A l’intérieur, une infusion aux dosages simples, mais puissants. Le rituel n’était pas complexe en soi, mais la multitude de pratiques à exécuter rendait impossible sa découverte inopinée. Deux petites tasses sans fioritures étaient apparues et Adam versa le précieux liquide que contenait la théière dans chacune d’elles. Lorsque ce fut fait, il la reposa et saisit son verre. Il attendit que Bonnie en fasse autant sans la quitter des yeux. Il ne s’agissait pas d’une infusion ordinaire. Elle faisait paradoxalement office de puissant tranquillisant ainsi que d’euphorisant. Parfois, même, certaines herbes se distinguaient des autres et formaient ensemble un puissant aphrodisiaque. Adam appréhendait les conséquences de cette boisson sur lui. Il savait que cela faisait partie du rituel mais il s’en révulsait plus encore que de devoir assimiler le sang de Bonnie. La magie noire faisait décidément tout pour se montrer désagréable.

Portant le récipient à ses lèvres, il but une gorgée puis deux. Ses yeux ne se détachèrent pas des prunelles de Bonnie qu’il scrutait comme s’il espérait y déceler le moindre indice. De quoi? Il n’en avait pas la moindre idée. Lorsqu’il eut terminé de boire, il reposa sa tasse mais n’en lâcha pas pour autant le regard de la vipère. Une vague de chaleur lui souleva l’estomac et remonta jusqu’au sommet de son crâne. S’en suivit une étrange mais très agréable sensation de légèreté, agrémentée d’une touche de volupté. Le petits problèmes du quotidien s’évaporaient pour laisser place à un état de conscience minimal. Adam sentait son esprit s’éloigner de son corps, rapidement mais sans que cela ne soit choquant ou gênant. L’infusion était particulièrement puissante. C’était mieux ainsi, Adam préférait lorsque les choses allaient vite, perdre du temps à tourner autour du pot n’était pas de l’ordre de ses prérogatives. Sentant ses muscles s’engourdir, il se leva de son coussin pourtant confortable et s’étira mollement. Il tendit la main à Bonnie afin qu’elle se lève à son tour. Le petit tatouage à son poignet commençait à le lancer. Il se doutait bien que l’infusion aidait à contenir la douleur, mais il valait mieux ne pas trop tarder. Lorsque la vipère se fut levée, il l’attira vers lui en enlaçant sa taille de sa main libre. L’autre main tenant toujours fermement celle de Bonnie, il lui retourna le poignet sans ménagement afin de mettre en évidence le signe qui s’y trouvait inscrit. Il porta son regard du tatouage aux yeux de sa partenaire de fortune. Un sourire en coin, il souffla:

« Le jour où je n’aurais plus à voir ce tatouage sur ta peau, tu feras de moi le plus heureux des hommes. »

Un rire remonta de la gorge du serdaigle, qui se félicita de sa remarque. Il couva Bonnie d’un regard tendre et une petite étincelle vint briller dans ses prunelles. N’importe quel observateur extérieur qui serait arrivé sur ces entrefaites aurait put penser surprendre un couple d’amoureux que le sort avait accablé mais qui n’en démordait pas. Cela n’avait rien à voir avec la réalité, bien sûr. Pourtant, à l’observer ainsi, Adam ressentait l’irrépressible envie de s’emparer des lèvres de la jeune fille et de lui offrir la plus merveilleuse des soirées. Ce n’était pas la première qu’il ressentait ce genre de chose à son égard au cours de leurs rituels, mais il réussissait toujours à le réprimer. Sans doute l’un des nombreux et terrifiants effets de l’infusion. D’ordinaire, Adam ne se faisait pas avoir, aussi malaisé que cela fusse de résister à l’attrait soudain dont bénéficiait la serpentard. Mais cela se révélait particulièrement pénible en l’occurrence. Sans qu’il ne puisse l’expliquer, Bonnie l’attirait irrémédiablement. Résister tenait alors du miracle. Or, Adam n’était pas homme à miracle. Il raffermit sa prise sur le poignée de la vipère et, d’une pression, l’attira à lui. Déséquilibrée, elle ne put réagir et Adam en profita pour intercepter ses lèvres dans un baiser volé particulièrement jubilatoire. De sa main libre, il vint saisir la nuque de la jeune fille, l’empêchant par là même de couper court au baiser qui se faisait de plus en plus insistant.
Adam Meyer
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Message par Bonnie Becker Sam 7 Nov - 16:23

Comme toujours, alors que le jeune homme commençait à sucer le sang qui s'échappait de l'entaille qu'elle s'était faite au poignet, Bonnie fut parcourue d'un frisson et son cœur battait la chamade. Le souffle court, elle ne parvenait pas à éloigner son regard d'Adam, et le voir ainsi ne faisait qu'augmenter la sensation étrange qui la tiraillait. Elle était bien, très bien même, et aurait voulu que ce moment durât plus longtemps. Mais elle était mal également, car il s'agissait d'Adam, et d'un rituel qui n'avait rien de romantique. Elle tenta de regarder ailleurs, de penser à autre chose, mais rien n'y faisait, elle était irrémédiablement attirée par cette vision qui l'émoustillait et la torturait à la fois. Quand finalement il s'arrêta de goûter à son sang et posa ses yeux sur elle, le cœur de la jeune fille fit un bond dans sa poitrine. Le regard du Serdaigle ne reflétait plus la haine, mais l'envie. Elle se mordit la lèvre, puis se sentit soudain tirée vers lui. Elle ne s'en offusqua pas, mais retint son souffle.

    - Ce rituel finira par me rendre dingue.


Elle avala sa salive avec difficulté, trop étourdie pour répondre. Mais elle n'en pensait pas moins. En fait, elle était déjà certainement dingue, à imaginer avec Adam des choses qu'elle réprouverait ordinairement. Elle n'était pas vraiment elle-même, elle s'en rendait bien compte, et quand elle vit le jeune homme s'emparer de la fameuse théière, elle comprit que tout ça n'allait pas s'arranger par la suite, bien au contraire. Chaque séance nécessitait de préparer cette mixture faite d'herbes qui agissaient comme une drogue sur eux. Anxieuse, elle appréhendait la suite. Comme toujours, elle n'avait pas envie de boire ce breuvage. L'échange de sang, c'était déjà quelque chose de très pénible en soi, mais elle pouvait encore résister et garder la tête froide. Alors qu'en avalant cette drogue, elle savait pertinemment qu'elle avait peu de chance de pouvoir se contrôler. Elle avait beau se mettre martel en tête, se persuader qu'Adam ne lui plaisait pas, c'était toujours la croix et la bannière pour arriver à se maîtriser. Il fallait faire preuve de beaucoup de force mentale. Mais, même si elle réussissait à chaque fois, elle savait que ça ne durerait pas. Plus les séances s'ajoutaient, moins elle se sentait apte à les affronter. Un jour ou l'autre, elle finirait par céder, trop épuisée mentalement pour continuer de lutter. Stressée, elle jeta un regard sombre au Serdaigle, qui ne la lâchait pas des yeux, et saisit la tasse qu'il avait remplie pour elle. Lorsqu'elle le vit boire, elle en fit autant, non sans une grimace au préalable. Elle reposa ses yeux sur lui. Il l'observait toujours. Son regard était à la fois fascinant et effrayant, mais elle ne pouvait se résoudre à s'en détacher. Elle finit par boire l'intégralité de la tasse, et se sentit alors complètement stone. La potion agissait très vite, malheureusement. Elle alla brusquement mieux, comme si toutes ses idées noires s'étaient envolées. Elle vivait ça comme un soulagement, mais savait bien ce qu'il en coûterait si elle se laissait trop aller. Une petite voix en elle lui disait que plus rien n'avait d'importance en cet instant, une autre lui rappelait que tout avait des conséquences. Elle alors Adam se mettre debout, et leva sur lui un regard torve. Il lui tendait la main, elle s'en saisit. Il tira sur son poignet déjà un peu douloureux. Ce satané tatouage. Elle se remit debout et se retrouva dans les bras du Serdaigle sans avoir eu le temps de réagir. Mais ça ne la dérangea pas. Mais l'étreinte d'Adam n'avait rien de tendre. Avec rudesse, il retourna le poignet de la jeune fille afin de faire apparaître cette marque étrange qui les reliait. Elle détourna les yeux. Elle ne voulait pas le voir. Elle ne l'aimait pas, et le cachait autant qu'elle le pouvait.

    - Le jour où je n’aurais plus à voir ce tatouage sur ta peau, tu feras de moi le plus heureux des hommes.


C'était réciproque. Tout ça la torturait beaucoup trop. Elle avait déjà bien assez du poids de la perte de ses amis, de l'éloignement soudain de sa famille, de cette mission qui la forçait à fréquenter de futurs tueurs et autres malades, de cette omniscience sur les gens qui la tenaillait. Tant de détails qui l'accablaient un peu plus chaque jour, et ce rituel infâme en faisait partie. Elle rêvait de s'en débarrasser. Si seulement elle pouvait trouver un moyen pour ça... Le rire d'Adam glaça le sang de la Serpentard, mais elle s'aperçut alors que le regard qu'il lui portait était encore différent. Elle ne reconnaissait plus son homologue Serdaigle, mais elle ne perdait pas au change, bien au contraire. Captivée, complètement déconnectée de la réalité, elle se perdit dans son regard bleu. Elle aimait ce qu'elle y voyait, et le lui rendait en retour. Qu'attendait-il pour l'embrasser ? Elle ne le ferait pas. Il y avait encore une infime partie d'elle qui lui criait de rester raisonnable, de ne pas se laisser aller. Tout ça n'était que les effets d'une drogue, et non ce qu'elle ressentait vraiment. Mais, malgré cela, elle crevait d'envie de goûter aux lèvres du jeune homme. Pour ne pas se sentir coupable, il fallait donc que ce fût lui qui fît le premier pas. Elle luttait, mais n'eût pas à résister longtemps, car sans crier gare il la serra contre lui et réalisa son souhait. Elle se sentit pousser des ailes. C'était comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Elle lui rendit le baiser avec passion, plaçant sa main derrière ses hanches pour mieux le serrer contre elle. C'était bien mieux que ce à quoi elle se serait attendue. Elle avait toujours imaginé Adam comme un garçon rigide et froid, or il lui prouvait le contraire en l'enflammant complètement. Si elle avait su que cette étreinte serait aussi étourdissante, elle se serait laissé aller bien avant. S'abandonner dans ses bras sans penser à rien... Justement, elle ne devait pas penser à rien. Elle n'était pas là pour prendre du bon temps avec quelqu'un qui la méprisait ! Ils étaient sous l'effet de cette maudite infusion et allaient certainement le regretter plus tard. Elle le repoussa brusquement, réalisant qu'elle commettait une erreur.

    - Arrête ! Tu sais très bien que cette drogue nous fait faire n'importe quoi... On ne doit pas se laisser aller ! Tu te rends compte des conséquences si on dérapait ? Ne refais plus ça, d'accord ? Je te croyais plus fort que moi, pourtant !


Mais la potion qu'ils avaient bue ne pouvait pas lui permettre de contrôler ses mots et ses gestes à la fois. Tout en parlant, elle avait fait exactement le contraire de son sermon. Quand elle baissa les yeux à la fin de sa tirade, elle se rendit compte qu'elle avait acculé le jeune homme au mur et déboutonné la chemise de son uniforme. Elle posa un regard plein de convoitise sur ce torse qu'elle venait de dénuder. A présent, il n'y avait pas que ses lèvres qu'elle avait envie de goûter. Elle se mordit les siennes, réalisant son erreur.

    - En fait, j'avais peut-être raison.


Elle porta ses mains à son cou et desserra sa cravate comme si elle était en train de l'étouffer. Puis, elle s'attaqua aux boutons de son propre chemisier, les détachant un à un avec langueur.

    - Désolée, j'ai chaud tout à coup, très chaud...


Elle se rapprocha à nouveau de lui, continuant à déboutonner son chemisier, puis s'avança jusqu'à ce que ses lèvres fussent à quelques millimètres de celles du Serdaigle. Haletante, elle s'arrêta quelques secondes puis finit par l'embrasser doucement. Se faisant, elle se débarrassa de ce chemisier trop encombrant, puis relâcha la pression de ses lèvres. Elle exhiba alors le tatouage qui apparaissait sur son poignet, et un sourire amer étira ses lèvres.

    - Et si on les brûlait ? S'ils disparaissaient ainsi, est-ce que la malédiction disparaîtrait elle aussi ? Je suis prête à le faire si c'est la solution. Je suis même prête à tenter cette suggestion sans avoir aucune certitude du résultat. Que cette saleté s'efface, c'est tout ce que je demande, pour le moment. Qu'est-ce que tu en penses, Adam ? Tu veux qu'on tente le coup ? Parce que moi, je n'ai plus rien à perdre. J'ai envie de toi, tu comprends ? Tu me rends folle... Non, c'est cette saloperie de tisane qui me rend folle. On ne devrait pas être condamnés à faire ce qu'on n'a pas envie de faire.


Encore, une fois, ses gestes avaient dépassé ses mots, qui n'étaient pas complètement sensés. C'était avec avidité qu'elle s'était à présent attaqué à la braguette du pantalon du Serdaigle. Elle avait presque complètement perdu la raison. Cette séance avait été la séance de trop.
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Message par Adam Meyer Sam 7 Nov - 20:46

En réalité, Bonnie semblait loin de vouloir briser les espoirs du serdaigle. Il s’en étonna d’abord, d’autant plus lorsqu’il sentit la main de la jeune fille venir se loger au creux de ses reins. Mais très vite, l’étonnement laissa place à l’enchantement. Jamais Adam n’avait ressenti un bien être si complet envahir la moindre parcelle de son corps. Il ne doutait pas de la part de responsabilité qu’avait l’infusion dans cette affaire, mais les faits étaient indéniables; Bonnie le faisait se sentir profondément bien. Vivant. Aussi lorsqu’elle se détacha de lui et fit mine de le repousser, il sentit son enthousiasme se dissiper. Comment pouvait-elle décemment faire monter la tension pour le repousser aussi subitement ensuite ? Cette vipère était un véritable bourreau. A cette pensée, Adam ne put que se mordre la lèvre inférieure pour réprimer un sourire malsain.

« Arrête ! Tu sais très bien que cette drogue nous fait faire n'importe quoi... On ne doit pas se laisser aller ! Tu te rends compte des conséquences si on dérapait ? Ne refais plus ça, d'accord ? Je te croyais plus fort que moi, pourtant ! »

Ne sachant comment réagir, Adam préféra se borner au silence et se laisser faire. Car, tandis qu’elle le sermonnait, Bonnie avait entraîné le serdaigle jusqu’au mur et avait entrepris de déboutonner sa chemise. Il n’avait pu qu’admirer silencieusement la bataille qui se livrait entre les paroles et les gestes de la serpentard. Ce faisant, il n’avait prêté qu’une attention réduite aux propos de cette dernière, bien plus intéressé par ses gestes riches en espérances. Il laissa un sourire amusé poindre sur ses lèvres devant l’expression effarée de Bonnie, qui réalisait à quel point ses paroles avaient sonné faux en comparaison de son comportement.

« En fait, j'avais peut-être raison. » Mais plutôt que de se morfondre, elle s’attela à dénouer la cravate d’Adam. Une fois de plus, il demeura muet, se contentant de lui glisser un regard lubrique. Dans son esprit, un petit théâtre mental se jouait d’ors-et-déjà et dans lequel il infligeait à Bonnie les pires plaisirs qu’il était capable d’imaginer. D’ordinaire, il se serait châtier pour n’avoir que caresser ces idées, mais il n’était décidément pas dans son état normal. Plutôt que de se blâmer pour ses pensées obscènes, Adam s’en félicita et se promit même de les mettre rapidement à exécution. Mais pour l’heure, il lui paraissait plus sensé et surtout plus jouissif de laisser la vipère se débrouiller seule. Pourtant, il dut se faire violence pour garder ses mains tranquilles tandis que Bonnie détachait un à un, avec une sensualité déconcertante, les boutons de son propre chemisier.

« Désolée, j'ai chaud tout à coup, très chaud... » Un sensation malheureusement contagieuse. Plus les boutons du chemisier de la brune s’inclinaient face à ses doigts experts, plus Adam sentit un désir brûlant monter en lui. Comprimant son bas ventre, le désir remontait jusqu’au cœur même du serdaigle qui ne répondrait bientôt plus de rien. Elle s’était rapprochée et leurs lèvres se frôlèrent. Bonnie ne tortura pas plus longtemps Adam et lui offrit ses lèvres sans concession. Soudain attentif, le serdaigle s’empressa de l’aider à se débarrasser du chemisier devenu trop encombrant. Alors qu’il s’attendait à ce que les choses deviennent plus intéressantes, Bonnie coupa court à leur baiser et le força à prendre en considération le tatouage à son poignet. Pourquoi fallait-il venir tout gâcher maintenant? Ne pouvaient-ils pas s’intéresser à ce problème plus tard?

« Et si on les brûlait ? S'ils disparaissaient ainsi, est-ce que la malédiction disparaîtrait elle aussi ? Je suis prête à le faire si c'est la solution. Je suis même prête à tenter cette suggestion sans avoir aucune certitude du résultat. Que cette saleté s'efface, c'est tout ce que je demande, pour le moment. Qu'est-ce que tu en penses, Adam ? Tu veux qu'on tente le coup ? Parce que moi, je n'ai plus rien à perdre. J'ai envie de toi, tu comprends ? Tu me rends folle... Non, c'est cette saloperie de tisane qui me rend folle. On ne devrait pas être condamnés à faire ce qu'on n'a pas envie de faire. »

Sa belle tirade achevée, elle ne sembla pas plus s’en formaliser que ses précédents propos. Déjà, elle s’attachait à soulager Adam d’un autre vêtement. Il dut se faire violence pour l’arrêter en l’attrapant par les épaules et la tenir à bout de bras, relativement loin de lui et de son corps devenu trop sensible à son goût. Il planta son regard dans les prunelles pétillantes et vicieuses de son homologue venue du futur. Ce sort qu’ils avaient jeté était une plaie qui les avait suivi à travers le temps. Mais ils devaient faire avec, tant qu’aucune solution sérieuse n’était envisageable. La proposition de la vipère était d’ailleurs très loin de l’être. Ce fut donc sans la moindre douceur qu’il s’exprima: « Ton esprit doit vraiment être embrouillé pour que tu émettes une hypothèse aussi stupide! » Il comprit trop tard qu’il n’aurait pas dû être si dur. D’autant qu’avec le désir qui brûlait en lui, la serpentard lui paraissait subitement plus aimable. Plus calmement, il ajouta: « C’est par la magie que nous nous sommes infligés ça, c’est donc par la magie que nous réussirons à nous en débarrasser … Le brûler ? Tu n’es pas sérieuse, c’est la dernière chose à faire. Même un feu d’origine purement magique n’y ferait surement pas grand-chose. Nous devons trouver un contre sort efficace, par nous même. » Il se risqua à lui lâcher une épaule, portant sa main libre à la joue de la jeune fille, la caressant tendrement avant de ne laisser qu’un doigt s’attarder à son menton pour lui faire redresser le visage et que leurs regards puissent s’accorder parfaitement. Là, il fut comme happé par son regard pâle mais il jura que la réciproque se produisit aussi. Dans cet échange, ce regard, les deux partenaires de fortune furent sans doute plus proches que jamais. Un instant, Adam aurait juré effleurer la conscience de Bonnie. Hallucination due à l’infusion ou réelle capacité d’empathie, lien formé par le rituel ? Jusque là, ils avaient toujours résisté à la tentation. Mais le serdaigle avait la fâcheuse impression que, plus les rituels s’accumulaient, plus ils devenaient faibles face aux effets de la boisson. Ce soir, elle avait réussi à submerger suffisamment leurs barrières pour qu’ils s’abandonnent à leurs passions les plus enfouies. Car Adam avait beau remuer le problème de l’infusion dans sa tête, il ne voyait pas comment elle pourrait créer une attirance qui n’existât pas déjà. Les ingrédients à mélanger pour la concevoir n’avaient pas la propriété de faire naître le plus petit désir. Adam en avait finalement conclu que cela supprimait simplement leurs inhibitions et les poussait l’un vers l’autre car ils étaient les seuls présents. Mais cela prouvait qu’ils ne se détestaient pas complètement, ou du moins pas au point de ne ressentir aucun désir l’un pour l’autre. D'ailleurs, Adam le sentit en effleurant les pensées de sa vis-à-vis.

Sans y prendre garde, il s’était laissé détourner par ses réflexions. Lorsqu’il reprit conscience de la réalité, au prix d’un immense effort pour repousser l’effet de l’infusion qui l'entraînait à philosopher, il s’aperçut du regard affecté de Bonnie. D’un sourire cajoleur, il la rassura. Puis, saisissant son visage entre ses mains, il l’embrassa. D’abord très chaste, le baiser se fit plus passionné. Sans se détacher le moindre instant des lèvres de la vipère, il la fit pivoter et la poussa à son tour contre le mur. Lorsqu’elle fut bloquée, Adam serra son corps contre le sien. Chaque fraction de son anatomie s’embrasa à ce contact. Délaissant le visage de la serpentard, ses mains sinuèrent jusqu’à trouver refuge au creux de ses reins. Dans un même mouvement, Adam poussa plus certainement Bonnie contre le mur tout en la serrant contre lui. Ses lèvres s’éloignèrent insensiblement de la bouche de la serpentard et il lui jeta un regard lascif lorsqu’il chuchota: « Pour ma défense, je ne me sens absolument pas « condamné » à faire ce que je m’apprête à faire. Je te veux, c’est aussi simple que ça. »

Il embrassa brièvement ses lèvres puis se porta à l’assaut de sa gorge. Le désir qui lui tordait le ventre rendait difficile tout approfondissement. Il voulait Bonnie toute entière et s’attarder trop longtemps sur son cou lui paraissait criminel à la vue de tous les autres points plus sensibles et appréciables dont regorgeait son corps. Sans plus de tergiversions, les lèvres du serdaigle délaissèrent la gorge de la serpentard pour partir à la découverte des autres parcelles enviables de son corps. Il suspendit cependant son geste et vint toiser un moment le regard de Bonnie. Un sourire cynique hantait ses traits.

« Mais avant toute chose, par acquis de conscience, je dois m’assurer que tu es bien consentante. » Glissant une main dans son dos, il la décolla de la paroi pour l’attirer contre lui. Se penchant pour approcher ses lèvres de l’oreille de la jeune fille, il eut un sourire mutin pour lui même. « Pour ce faire, j’ai un jeu très amusant à te proposer. » Il relâcha son étreinte et fit quelque pas en arrière pour s’éloigner d’elle. Là, il posa ses mains sur ses propres hanches et considéra Bonnie d’un œil malicieux. « Je te laisse l’entière et complète disposition de mon corps. Tu as le droit de m’infliger trois « peines ». Réfléchis bien, seuls trois de tes vœux pourront être exaucés. Je crois que de cette façon je pourrais vite me rendre compte de tes intentions … » Un sourire espiègle illuminait ses traits et il leva légèrement les bras, comme pour inciter Bonnie à venir réclamer son dû. Ainsi, il ne se mouillait pas trop, instaurait un climat de jeu et pourrait juger si Bonnie avait plutôt envie de lui faire du mal ou préférait au contraire lui faire du bien.
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Message par Bonnie Becker Lun 9 Nov - 22:51

Malheureusement pour Bonnie, elle ne put aller plus loin dans son exploration. Le Serdaigle l'avait sèchement repoussée et la tenait par les épaules, loin de lui. Frustrée, elle lui lança un regard noir. Comment pouvait-il couper court à ses envies aussi brusquement ? C'était lui qui l'avait cherchée après tout, il l'avait embrassée. Il aurait pu assumer les conséquences de ses actes. Au lieu de ça, il la torturait. Ce rituel allait finir par la tuer, elle aussi. C'était bien trop difficile de résister à la tentation. Le regard qu'il lui renvoyait était froid. Il avait perdu l'étincelle qu'elle y avait lu plus tôt.

    - Ton esprit doit vraiment être embrouillé pour que tu émettes une hypothèse aussi stupide!

Quelle hypothèse ? Elle ne se souvenait déjà plus de ce qu'elle avait dit, trop obnubilée par son désir pour le jeune homme. En effet, il avait raison, son esprit était complètement embrouillé. Mais pourquoi lui parlait-il si sèchement ? Elle n'avait pas mérité ça. C'était la faute de cette drogue, uniquement. Le Serdaigle continua, sur un ton plus posé cette fois.

    - C’est par la magie que nous nous sommes infligés ça, c’est donc par la magie que nous réussirons à nous en débarrasser … Le brûler ? Tu n’es pas sérieuse, c’est la dernière chose à faire. Même un feu d’origine purement magique n’y ferait surement pas grand-chose. Nous devons trouver un contre sort efficace, par nous même.

Ah, oui, c'était ça. Elle avait voulu brûler leur tatouage. Sur le moment, ça lui avait paru une excellente idée. Le feu est souvent purificateur, ça aurait peut-être tout détruit. Mais ils risquaient de souffrir atrocement pour rien si ça n'était pas efficace. Elle devait vraiment être désespérée pour avoir proposé une telle solution. Bien sûr, il fallait qu'ils trouvent le véritable antidote à leur problème. Mais comment ? Ils avaient déjà cherché, sans succès. Ça semblait impossible. Mais elle chassa rapidement ses pensées de son esprit quand le jeune homme posa sa main sur sa joue et l'incita à lever les yeux vers lui. Encore une fois, son regard était différent. Et ce qui ne dura en réalité que quelques secondes sembla une éternité pour la Serpentard. Jamais encore ils n'avaient été aussi proches. Jusqu'à présent, elle l'avait toujours considéré comme un garçon froid, distant et peu préoccupé par le monde extérieur. Excepté pour accomplir cet affreux rituel - qui avait sans doute été la pire idée de la vie de la jeune fille - ils ne s'étaient jamais réellement parlé, et semblaient n'avoir aucun point commun, excepté leur grande logique. Or, incontestablement, il se passait quelque chose entre eux, et ça allait au-delà des effets de l'infusion qu'ils avaient avalée. De l'amour ? Non, même si ça devait en avoir l'apparence d'un point de vue extérieur. Mais quelque chose de plus profond qu'une simple attirance physique. Bonnie avait l'impression que le bruit de son cœur tambourinant dans sa poitrine résonnait dans toute la pièce, mais elle était trop captivée pour s'en soucier. Elle s'émut de ce courant qui passait entre eux, comme une adolescente vivant son premier amour. Tétanisée, elle avait gardé la même expression résultante du refus d'Adam à ses avances. Ce dernier dut s'en apercevoir, puisqu'il lui adressa un sourire bienveillant. Rassurée, elle se laissa embrasser, et son cœur battait plus fort que jamais. Quand il l'adossa au mur et se colla contre elle, elle sentit tout son corps s'enflammer. Si tout ça n'était pas de l'amour, qu'était-ce ? L'esprit toujours encombré par les effets de la tisane magique, Bonnie finit par conclure qu'il ne pouvait s'agir que de ce sentiment ultime. Un amour passionné. Et elle ne comptait pas y mettre fin. Il mit fin au baiser, mais cette fois c'était pour mieux recommencer ensuite, elle le savait.

    - Pour ma défense, je ne me sens absolument pas « condamné » à faire ce que je m’apprête à faire. Je te veux, c’est aussi simple que ça.

C'était réciproque, et elle le laissa volontiers se montrer plus entreprenant. Cependant, elle gardait un semblant de lucidité. Tout ça n'était pas logique. On ne tombait pas amoureux des gens du jour au lendemain, et elle était à peu près sûre de n'avoir ressenti aucun sentiment pour Adam avant ça. Bien sûr, elle ne pouvait nier qu'il lui plaisait, il avait un côté ténébreux très sexy et un bon sens de la répartie, sans parler de sa culture. A bien y réfléchir, c'était seulement maintenant qu'elle se rendait compte de tout ça. Elle ne s'était jamais posé la question auparavant, mais maintenant qu'elle y pensait, oui, Adam était plutôt son type. De là à en tomber amoureuse, tout de même, il y avait une marge... Alors, peut-être était-elle tout simplement en train de rêver. Oui, c'était tellement gros que ça ne pouvait être que ça. Mais jusqu'à quel point était-ce un rêve ? Est-ce que ça incluait le retour dans le passé ? Tout était confus. Adam stoppa soudain son entreprise et un sourire sardonique se dessina sur son visage. Bonnie fit la moue, se demandant ce qui lui prenait.

    - Mais avant toute chose, par acquis de conscience, je dois m’assurer que tu es bien consentante.

S'assurer qu'elle était consentante ? Ne l'avait-elle pas déjà montré ? D'accord, elle ne s'était pas montrée entreprenante, mais c'était parce qu'elle était encore sous le coup de l'émotion. Enfin, s'il voulait qu'elle le prouvât, elle était tout à fait partante.

    - Pour ce faire, j’ai un jeu très amusant à te proposer.

Bonnie arqua un sourcil. Un jeu ? Pourquoi pas, du moment que tout finissait comme elle en avait envie, car elle commençait à s'impatienter. Mais, après tout, il avait raison, si tout allait trop vite ça perdait de son charme, et ajouter un côté ludique aux événements ne ferait que les pimenter. Elle n'aima pas pour autant qu'il se détachât d'elle et reculât. Elle avait du mal à se tenir loin de lui, ça en devenait presque maladif. Pourquoi s'éloignait-il ainsi ? Que comptait-il faire ? Il se plaça face à elle, les mains sur les hanches, le regard espiègle.

    - Je te laisse l’entière et complète disposition de mon corps. Tu as le droit de m’infliger trois « peines ». Réfléchis bien, seuls trois de tes vœux pourront être exaucés. Je crois que de cette façon je pourrais vite me rendre compte de tes intentions …

Sur ces mots, il leva les bras vers elle, comme s'il attendait qu'elle vînt à lui. Des peines ? Des vœux ? C'était intéressant. Inconsciemment, elle passa sa langue sur ses lèvres, comme pour se lécher les babines. Bien, puisque c'était ce qu'il voulait, elle allait jouer le jeu. De toute manière, vu la façon saugrenue dont les événements s'enchaînaient, elle était de plus en plus persuadée qu'elle était dans un rêve. Et si c'était le cas, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, pas vrai ? Rien n'aurait de conséquence. Elle réfléchit quelques secondes, puis acquiesça d'un signe de tête. Elle avança de quelques pas, puis avisa sur le sol le couteau dont elle s'était précédemment servi pour entailler son index et celui d'Adam. Elle se baissa pour la ramasser, la tourna et retourna dans sa main puis se releva pour faire face au Serdaigle. Elle leva la lame devant ses yeux et fit un demi-sourire.

    - Tu me tortures, Adam... Mais je compte bien te prendre au mot. J'ai des peines à t'infliger, en effet... Puisqu'on en est à l'échange de sang, autant rendre ça plus intéressant, non ?

Elle fit courir la lame sur la peau nue du jeune homme, en commençant par son cou, son épaule, son torse. Elle stoppa en arrivant à la frontière de son pantalon.

    - Vœu numéro un...

Contre toute attente, elle trancha le bout de tissu qui joignait les deux bonnets de son soutien-gorge, fit tomber ce dernier sur le sol et s'entailla la peau au travers de sa poitrine, entre les deux seins. Le sang coula lentement. Le regard lubrique, elle passa sa main derrière la nuque du Serdaigle et l'attira à elle, plaquant son visage contre sa poitrine. S'il avait suivi ce qu'elle avait dit, il savait à quoi s'en tenir... Elle ne voulait pas seulement qu'il goûtât à sa peau, elle voulait qu'il allât plus loin encore, être l'objet de toutes ses envies, jusqu'en devenir une drogue pour lui.

    - ... Je veux être à toi.

Elle ferma les yeux, soupirant d'aise et de désir. Puis, elle l'écarta doucement d'elle, et releva la lame du couteau devant ses yeux, le sourire aux lèvres.

    - Vœu numéro deux...

De sa main libre, elle attrapa l'homme de ses fantasmes par le dos, comme pour l'empêcher de reculer, et, cette fois, ce fut la peau de son torse qu'elle incisa lentement, du haut de son pectoral droit jusqu'en bas du gauche. Une entaille peu profonde, mais suffisante pour faire couler son hémoglobine. Elle se pencha alors, et, avec délice, passa sa langue sur la blessure pour la nettoyer, goûtant avec gourmandise le liquide au goût métallique. Quand elle en eut assez, elle s'arrêta, se releva et susurra la suite de sa phrase dans l'oreille de son homologue.

    - ... Je veux que tu ne puisses plus te passer de moi.

Elle repassa sa langue sur son torse, titillant ses tétons, puis descendit jusqu'au ventre, finissant à genoux devant lui, les mains sur ses hanches. Après avoir léché consciencieusement son nombril, elle reposa le couteau et entreprit de terminer ce qu'elle avait commencé plus tôt, à savoir déboutonner la braguette de son pantalon. Elle le baissa, ainsi que ce qu'il portait en dessous, mettant à nu l'objet de ses convoitises, déjà gonflé de désir. Elle sourit, embrassa le jeune homme à l'aine et parcourut de sa langue le contour de sa virilité, gardant ses mains sur ses fesses qu'elle caressait avec satisfaction. Elle finit par prendre le membre dans sa bouche et d'entamer un mouvement dont tous les hommes raffolent. On dit que cet acte est avilissant pour les femmes, mais Bonnie avait très bien compris qu'au contraire, c'était l'un des meilleurs moyens de mener un homme à la baguette, sans mauvais jeu de mots. Sentant qu'elle risquait de lui faire franchir un point de non-retour, elle finit par cesser son va-et-vient et se releva, le sourire toujours aux lèvres. Elle posa ses avant-bras sur les épaules d'Adam, joignant ses mains derrière lui.

    - Je crois qu'il me reste un dernier vœu...

A nouveau, elle recula d'un pas, puis passa ses mains sous la jupe de son uniforme pour y retirer sa culotte. L'objet en main, elle le tint à bout de bras à la manière d'un trophée, puis ouvrit la paume de sa main pour le laisser tomber. Elle attira le Serdaigle à elle et pressa son bassin contre son sexe encore dur, sachant qu'il ne restait plus que le tissu de la jupe comme barrière. Elle approcha ses lèvres de celle du jeune homme et, lorsqu'elles ne furent plus qu'à quelques millimètres les unes des autres, elle murmura ses derniers mots.

    - Vœu numéro 3... Je veux que tu m'appartiennes.

Elle scella sa phrase par un nouveau baiser.
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Message par Adam Meyer Mar 10 Nov - 20:02

Il aurait fallu être idiot pour ne pas apercevoir l’enthousiasme de Bonnie. D’ailleurs, lorsqu’elle se passa la langue sur les lèvres en une parodie de félin se léchant les babines, Adam laissa un sourire ravi s’insinuer sur ses traits. Il ne réprima pas non plus le frisson exalté qui lui parcourut l’échine. Son sourire se fit bientôt carnassier; il devait être tordu pour attendre avec une telle impatience que la sentence ne tombe. Mais il ne se formalisa pas de cette pensée. En l’occurrence, il souhaitait juste profiter de l’instant, sans se poser de questions ni se surveiller comme il ne cessait jamais de le faire d‘habitude. Bien sûr, il n’était pas dans son état normal, mais c’était justement si bon qu’il espérait ne jamais revenir à la réalité et devoir revêtir à nouveau l’habit du parfait petit serdaigle, sage et moralisateur. Après avoir acquiescé d’un signe de tête, Bonnie s’avança dans sa direction mais s’arrêta soudain. L’appréhension et l’exaltation se disputèrent dans l’esprit d’Adam lorsqu’il vit Bonnie se pencher et ramasser le couteau dont-ils s’étaient précédemment servis pour le rituel.

« Tu me tortures, Adam... Mais je compte bien te prendre au mot. J'ai des peines à t'infliger, en effet... Puisqu'on en est à l'échange de sang, autant rendre ça plus intéressant, non ? »

La torture était réciproque. Et Adam sentait qu’elle allait bientôt être aussi physique que psychologique le concernant. Son regard s’affermit tandis que la serpentard fit entrer la lame du couteau en contact avec sa peau. Quel châtiment lui réservait-elle ? Il avait bien peur de le soupçonner trop exactement. Mais contre toute attente, elle se contenta de faire glisser la lame contre son torse, ce à quoi il réagit par un étrange frisson. Jamais il n’aurait supposé qu’un tel contact barbare pouvait l’exciter, aussi grimaça-t-il légèrement face à cette découverte. Bonnie stoppa son manège en arrivant à la barrière de son pantalon. Adam était tout sauf rassuré de voir une lame aussi proche de cette partie sensible de son anatomie.

« Vœu numéro un... »

La surprise le saisit lorsqu’il vit la serpentard opter pour une cible autre que celle qui faisait toute sa virilité. Et quelle cible! Un sourire fin fit irruption sur ses lèvres tandis que le soutien-gorge de la jeune fille glissait jusqu’au sol. La suite le surprit cependant légèrement. Elle s’entailla la chair entre les deux seins et Adam ne put se départir d’une moue frustrée. Comment pouvait-elle abîmer la peau si plaisante qui recouvrait cette partie de son corps?! Adam n’eut pas le temps de s’en inquiéter davantage puisque, sensuelle, elle saisit sa nuque et l’attira contre sa poitrine. Malgré la rudesse de son geste, Adam ne chercha pas à contester quoique ce soit. Il saisit les hanches de la vipère, cherchant à la fois un appui et un point d’ancrage pour éviter de sombrer complètement dans les eaux troubles où elle le projetait. Il ne fit d’abord que prélever quelques goutes de sang du bout de la langue puis, se faisant soudain plus avide, il s’empara de ce liquide auquel il prenait cruellement goût. Un instant de lucidité lui fit prendre conscience de l’obscénité de son désir. Tentant de rendre ses gestes plus corrects, il laissa de côté la blessure pour se concentrer sur la poitrine désirable qui l’appelait. Faisant glisser ses mains sur les reins de Bonnie, il attira ses hanches contre lui avant de partir à la conquête du sommet de sa poitrine.

« ... Je veux être à toi. »

Encouragé par le désir qui semblait être celui de Bonnie, il fit courir sa langue sur ses seins et referma sa bouche avec douceur à leur sommet. Il joua sensuellement avec les tétons de celle qui le faisait mourir de désirs. Il s’y serait sans doute perdu si elle ne l’avait pas écarté avec douceur. Adam n’avait pas protesté, il devait s’en tenir à son « jeu »; elle faisait de lui ce qu’elle désirait tant que ses vœux n’étaient pas épuisés. Un sourire aux lèvres, elle leva la lame du couteau devant ses yeux.

« Vœu numéro deux... »

Adam sentit la main froide de la vipère s’immiscer dans son dos, comme pour l’empêcher de reculer. Il comprit vite pourquoi, puisque le couteau fendit l’air et sa lame vint tailler dans sa propre chair. Il retint une grimace tandis que sa peau cédait sous la progression lente mais certaine de la lame. Le sang ne tarda pas à faire son apparition et ce fut tout ce que Bonnie attendit pour se pencher en avant. Elle s’en empara avec délectation et son plaisir se révéla contagieux. Lorsqu’elle détacha ses lèvres de sa peau mise à mal, Adam se sentit effroyablement insatisfait.

« ... Je veux que tu ne puisses plus te passer de moi. »

Comme si ça n’était pas déjà le cas ?! Avoir Bonnie contre lui, tous deux à moitié nus, cela semblait si … naturel. Adam ne voyait pas comment il pourrait en aller autrement désormais. Il était comme un aveugle à qui l’on rendrait soudainement la vue; un assoiffé qui viendrait de découvrir un puits sans fond. Bonnie s’occupant à nouveau de son torse, Adam réalisa à quel point il avait besoin d’elle. Il passa une main dans ses cheveux et entreprit de les caresser tendrement, tandis qu’elle se trouvait désormais à genoux devant lui. La fébrilité le saisit tout entier, son bas ventre se crispa dans un sentiment d’intense désir et son cœur se mit à battre la chamade. Mais plus encore que le reste, ce fut la bosse qui se forma sous son pantalon qui trahit son état. Adam ne put d’ailleurs que s’en sentir redevable lorsque Bonnie fit céder son pantalon et glisser son caleçon. Elle ne perdit pas un instant pour venir jouer avec son sexe, faisant monter d’un cran le désir d’Adam. Elle finirait réellement par le rendre dingue. Par chance, elle arrêta de l’accabler pour enfin l’apaiser en exécutant un agréable mouvement de va-et-vient de ses lèvres charnues. La main d’Adam revint jouer avec quelques mèches des cheveux de la vipère tandis qu’elle l’entraînait vers un plaisir trop intense pour être décrit. D’ailleurs, Adam sentait bien qu’il ne pourrait plus résister longtemps. Au comble d’un incroyable effort, il s’apprêtait à le signaler à Bonnie, qui le devança cependant en éloignant sa bouche de son membre. Elle se releva et le regarda avec un sourire. Elle vint enlacer son cou et il posa machinalement les mains sur ses hanches.

« Je crois qu'il me reste un dernier vœu... »

Adam aurait put émettre quelques hypothèses, chercher à deviner en quoi ce dernier vœu consisterait. Mais au rythme où cela allait, il préférait mettre son esprit sur pause et se réserver la surprise. Il ne pourrait s’agir que d’un vœu intéressant et Adam savait d’ors-et-déjà qu’il ne serait pas déçu d’avoir mis ses spéculations en veille. Pourtant, la crainte le saisit un instant lorsque Bonnie se détacha de lui en reculant d’un pas. Mais lorsqu’elle passa ses mains sous sa jupe et entreprit de retirer sa culotte, un sourire vicieux fendit les lèvres d’Adam. Sourire qui s’élargit lorsque Bonnie laissa tomber le léger tissu au sol. Presque aussitôt, elle s’empara à nouveau d’Adam et serra leur deux bassins l’un contre l’autre. Il se sentit soudain fébrile, sa virilité séparée d’un simple tissu du corps de Bonnie. Il faisait un effort incommensurable pour résister à la tentation d’envoyer valser le troisième vœu de la vipère et de la prendre ici et maintenant. Mais Bonnie semblait décidée à le torturer. Elle approcha son visage du sien et laissa leur lèvres se frôler.

« Vœu numéro 3... Je veux que tu m'appartiennes. »

Elle l’embrassa à nouveau et Adam se sentit soudain plus que prêt à accéder à son dernier vœu. Maintenant qu’il avait enfin l’occasion de prendre les choses en main, il allait lui montrer la puissance de sa détermination. Se délestant enfin de son pantalon et de son caleçon, il ne mit pas longtemps à ramener la serpentard contre le mur. Il l’y plaqua sans douceur et, tandis qu’il brûlait de désir, il suspendit tout geste et plongea un instant son regard dans le sien. La tension était palpable, mais il n’y avait pas que ça. Quelque chose d’étrange passait entre leurs yeux, quelque chose dont Adam se serait trouvé bien en peine de définir le sens. Quoiqu’il en soit, il ne pouvait s’en détourner, il ne pouvait nier ce qui se passait. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il était sur le point de faire un aveu novateur, de prononcer quelques mots qui, jamais auparavant, n’avaient passé la barrière de ses lèvres.

« Je t’appartiens déjà. Je t’aime, quoi qu’il m’en coûte. »

Il n’attendait pas de réponse. A vrai dire, il craignait la moindre réponse que Bonnie pourrait lui faire. Alors il ne lui laissa pas l’occasion de réagir. Ses mains glissèrent des hanches de la jeune fille jusqu’à ses cuisses. Puis il remonta légèrement pour retrousser sa jupe. Libéré de toute entrave, il souleva légèrement Bonnie en l’incitant à placer ses cuisses autour de lui. Il la bloqua alors contre le mur et s’insinua en elle. Leur regards se croisèrent avant que ses lèvres ne se perdent dans le cou de la vipère. Il couva sa gorge de baisers avant de retirer son sexe de son corps, puis de réitérer l’action de façon systématique. Jamais il ne s’était senti plus complet qu’en cet instant, alors qu’il allait et venait en elle. Ce n’était pas la plus belle preuve de son amour tout récemment découvert, mais il n’avait pas trouvé d’autre façon de le lui montrer. Et n’était-ce pas son vœu qu’il lui appartienne? Comment pouvait-il mieux lui appartenir qu’en se déversant en elle?

Leurs bassins ondulaient de concert. Les gémissements d’Adam n’étaient pas plus feints que l’ardeur avec laquelle il la faisait sienne. Il comptait se donner au maximum en pénétrant son intimité, qu’elle ne puisse plus retirer de plaisir auprès d’aucun homme après lui. Et pour cela, il savait qu’il devrait redoubler d’effort et ne pas se contenter de quelques minutes d’agitation. Cela sembla contrevenir à sa détermination puisqu’il cessa soudainement d’aller et venir en elle et la reposa au sol sans autre forme de procès. Il se détacha d’elle, sans un mot. Puis il retourna à l’endroit où son pantalon était mollement étendu sur le sol, se baissa et prit sa baguette magique dans l’une des poches du vêtement. Il se releva, baguette en main et, avec un sourire conspirateur, il exécuta un léger mouvement du poignet. Un fin matelas fit son apparition au centre de la pièce, à côté des coussins. Ravi de son sort, Adam reposa sa baguette et se tourna vers la serpentard. Il fit quelques pas dans sa direction et saisit sa main avec douceur. Il l’accompagna jusqu’au matelas et, arrivé à sa hauteur, il fit s’arrêter Bonnie et saisit son visage entre ses mains. Il l’embrassa avec dévotion tout en la poussant à s’allonger lentement. D’une main, il déboutonna la jupe plissée de la jeune fille sans pour autant mettre fin au baiser. Il ne détacha ses lèvres de celles de la serpentard qu’après l’avoir complètement renversée sur le matelas et recouverte de son corps.

Là il fit glisser le tissu persistant tout en laissant sa bouche et sa langue sinuer le long du buste de Bonnie. Envoyant la jupe au loin d’un geste désinvolte, Adam adressa un sourire triomphant à son amante. Il partit alors à l’assaut de son intimité, lui prouvant toute la dextérité dont était capable sa langue. Mais la patience d’Adam avait des limites; Bonnie pourrait lui en porter préjudice, mais cela l’inquiétait peu, il préférait retourner rapidement à des choses plus sérieuses. Aussi, se laissant glisser contre le corps de la jeune fille, il vint à nouveau capturer ses lèvres dans un échange fiévreux. Leurs langues se mêlaient lorsque Adam la pénétra à nouveau. Il n’avait pas crié gare et éloigna à peine ses lèvres des siennes tandis qu’il reprenait, haletant, un mouvement de vas-et-viens particulièrement intense. Ses mains se firent baladeuses, venant caresser chaque parcelle de son corps comme pour l’apaiser inconsciemment. Car dans son agitation égoïste, Adam se montrait particulièrement brutal. Il lui faisait mal en lui faisant du bien, cela ne faisait aucun doute. Certaines filles aimaient ça, d’autres moins. En l’occurrence, ce n’était pas le fruit d’un calcul. Adam ne pouvait pas s’empêcher d’y mettre toute sa vigueur, Bonnie ne lui laissant pas d’autre alternative. Il la désirait bien trop violemment et ressentait un plaisir frénétique à se répandre en elle.

Tant et si bien qu’il ne remarqua pas une seule seconde que le passage menant sur la salle avait été ouvert et que, dans l’ombre, quelqu’un les observait.
Ralentissant légèrement la cadence, Adam glissa ses lèvres vers l'oreille de Bonnie.

« Je te veux mienne pour toujours … »

Là-dessus, il vint mordiller le lobe de son oreille puis lui vola un nouveau baiser particulièrement sauvage. Sa bouche redescendit à nouveau jusqu’à la gorge de Bonnie, qu’il embrassa avec virulence. Puis il se remit à circuler impétueusement au sein de son intimité. Ses lèvres s’attachèrent bientôt contre l’épaule ravissante de la serpentard qu’il ne s’empêcha pas de mordre fougueusement. Du moins jusqu’à ce qu’un bruit attire son attention et le pousse à suspendre ses gestes.
Adam Meyer
Adam Meyer
Good boy get bad
Garden, cruel love.

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Message par Garden Fear Ven 13 Nov - 14:18




    Le monde apparaissait bien différent de celui qu’elle avait connu. Coincée à Poudlard, elle s’était permise de chaparder quelques informations de ci de là sur la situation générale du monde magique. Force était de constater que la vie en 2002 n’avait rien à voir avec celle de 2020. Le calme régnait encore partout; et en dépits des affres de la vie quotidienne, tout le monde pouvait dormir sur ses deux oreilles. Exceptée elle sans doute. Le bond dans le temps auquel elle avait participé, en compagnie de trois autres préfets de 2020, la travaillait bien davantage qu’elle ne voulait l’admettre. Bonnie, Adam et Mason semblaient particulièrement à l’aise dans leur nouvel univers, mais elle ne pouvait en dire autant. Car elle, Garden Fear, Préfète de Poufsouffle venue tout droit de l‘année 2020, se sentait prodigieusement perdue. Un coup de cafard sans doute, elle n’en était pas plus exempte que tout autre; mais elle n’avait personne vers qui se tourner, à qui se confier pour soulager ne serait-ce qu’un minimum le poids qui pesait lourd dans sa poitrine. Personne hormis ses trois compagnons de fortune avec lesquels elle ne s’entendait pas si bien, réflexion faite. Mason était agréable, mais bien trop boute-en-train et optimiste pour lui être d’un réel secours. Bonnie, quant à elle, serait sans doute la dernière à seulement souhaiter lui venir en aide; de son point de vue, si Garden allait mal cela signifiait plus de cibles masculines à sa merci. Adam … il restait bien le serdaigle après tout. Il était agréable, sage, discret. Sa seule peur était qu’il se permette de la juger. Il le faisait si souvent ses derniers temps que cela en devenait blessant. Elle ne savait pas ce qui clochait avec lui, mais elle avait peur de le comprendre; il l’estimait sans doute incapable d’apporter quoique ce soit à la mission, la voyant sûrement comme un poids mort qui retarde plus que n’aide à avancer. Et pourtant, il semblait le seul susceptible de lui venir en aide, si seulement elle parvenait à lui mettre la main dessus.

    « Tu es à Serdaigle n’est-ce pas ? Tu peux peut-être m’aider : connais-tu Adam Meyer ?
    - Un grand brun taciturne ?
    - Oui c’est lui ! Tu saurais où je peux le trouver ?
    - Mmh … j’sais pas, t’es sure de vouloir le trouver ? J’veux dire, y’a tellement de mec plus intéressant que lui ici. »

    Le clin d’œil que le serdaigle lui adressa fut de trop. Répugnée à l’idée de laisser un petit boutonneux lui faire du gringue, Garden sentit son sang ne faire qu’un tour. Elle empoigna le jeune élève par le col et lui asséna un regard noir qui n’appelait aucune réplique. Le garçon déglutit et posa des yeux étrécis par l’intimidation sur le visage furibond de la poufsouffle.

    « Il s’engouffrait dans un couloir du deuxième étage, la dernière fois que je l’ai vu, mais je sais vraiment pas où il comptait aller; il paraissait contrarié. »


    La voix craintive de son informateur la rappela à des sentiments plus généreux. Elle le lâcha et lui sourit brièvement en le remerciant. Elle ne perdit cependant pas plus de temps à discuter avec lui et s’éloigna rapidement. Tandis qu’elle ralliait le deuxième étage du château, Garden confronta les différents éléments qu’elle avait en main. Adam était du genre solitaire et s’il était contrarié, il devait plutôt avoir tendance à s’isoler. Or il n’y avait pas trente six endroits au deuxième étage où il pouvait s’isoler efficacement. Elle accéléra le pas et ne tarda pas à déboucher devant le pan de mur qui l’intéressait. Derrière se dissimulait la salle secrète dont le Directeur leur avait révélé l’existence peu de temps avant de les renvoyer dans le passé. Adam se trouvait forcément derrière ce mur. Il ne lui restait plus qu’à se souvenir des mouvements et formules imprononcées nécessaires à la révélation du passage.

    Cela lui prit quelques minutes. Elle n’avait pas l’habitude de venir ici sans les autres et c’était la plus part du temps Adam qui se collait à l’exercice. Mais finalement, à force de persévérance, une porte se dessina en même temps qu’un sourire ravi sur le visage de Garden. Elle n’était pas si inutile que ça finalement ! Se sentant soudainement un peu de meilleure humeur, elle eu pour –mauvais ?- idée d’entrer discrètement afin de surprendre Adam. Elle savait pourtant à quel le Serdaigle n’était pas joueur, mais elle tentait toujours de le dérider un peu, même si c’était à chaque fois un échec.
    Elle essaya d’ouvrir la porte en faisant le moins de bruit possible, sinon l’effet aurait été gâché. Mais ne l’aurait-il pas mieux fallu ? Non. Cela serait revenu au même, car même si Adam et Bonnie l’avait entendu ou même vu, cela ne les aurait pas enlevé de la position dans laquelle ils se trouvaient. Car Adam n’était pas seul dans la pièce, mais cela n’était pas réellement surprenant, Bonnie avait autant de droit qu’eux de venir se réfugier ici. Ce qui était choquant, et même traumatisant, c’était de voir à quoi s’adonnaient les deux camarades. N’étaient-ils pas censés se détester ?! Depuis qu’elle les connaissait, il n’avaient jamais su rien faire d’autre que de se bouffer le nez, et là ils…

    Pétrifiée par la scène qu’elle avait sous les yeux, Garden fut témoin de plus qu’elle ne l’aurait voulu. Comment cela pouvait être possible ?! Elle n’était pas suffisamment chamboulée de se retrouver dans une autre époque, loin de tout ce qui lui semblait familier, il fallait qu’en plus, Adam et Bonnie changent les règles ?! Elle ne se rendit pas compte des larmes qui dévalèrent le long de ses joues, mais leur nature ne lui était pas inconnue bien que légèrement floue. Elle ne voulait pas y croire. Non. C’était impossible.
    Il lui fallut un certain temps avant de réagir. Ne pouvant détacher ses yeux de ce qu’elle venait de découvrir pour autant, elle recula de quelques pas, comme si cela pouvait l’aider en quoi que ce soit. Mais dans ses mouvements, elle finit par se heurter légèrement contre une armure trônant face à la porte. Le bruit que cela occasionna eu tôt fait de prévenir les deux autres de sa présence. Et lorsque leurs yeux se posèrent sur elle, elle eu pour seule réaction de partir en courant. Elle… fuyait. Comme si elle pouvait fuir une réalité bien trop dérangeante.



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Message par Bonnie Becker Ven 13 Nov - 17:09

Son vœu fut réalisé, et au-delà de ses espérances. Le Serdaigle ne se fit pas prier pour lui donner ce qu'elle attendait depuis... elle ne comptait plus. Elle avait l'impression d'avoir eu envie de ça depuis toujours, finalement. Il retira complètement son pantalon et l'adossa au mur avec violence, arrachant un petit cri à la Serpentard, mais un cri plus de joie que de douleur. Il s'arrêta brusquement alors pour la contempler, et elle crut lire dans ses yeux tout l'amour qu'il lui portait. C'était réciproque. Il n'y avait plus aucun doute pour elle à présent, elle l'avait toujours aimé, malgré leurs différences et leurs différends. C'était le destin qui les avait réunis. Et ils allaient à présent sceller leur amour comme il se devait.

    - Je t’appartiens déjà. Je t’aime, quoi qu’il m’en coûte.

Cette déclaration la combla de bonheur, au point qu'elle en eut les larmes aux yeux. Une boule se forma dans sa gorge sous le coup de l'émotion, qui l'empêcha de répondre à cet aveu, alors qu'elle en avait tellement envie. D'autant que le jeune homme s'était déjà remis en mouvement, et elle sentit ses mains soulever sa jupe. Son corps s'embrasa alors, et elle n'attendait plus qu'il lui fît l'amour, avec douceur ou violence, peu importait du moment qu'elle le sentait en elle, qu'il la possédait complètement. Il la souleva alors, et elle enroula ses jambes autour de lui tandis qu'il la pénétrait enfin. Elle se laissa aller sous ses baisers et ses à-coups en gémissant. Il lui sembla qu'elle n'avait jamais connu une telle sensation. Elle ne pensait à rien d'autre qu'à lui et à l'acte qu'ils étaient en train de commettre. Elle avait hâte d'atteindre l'extase, mais elle n'avait pas pour autant envie que ça s'arrêtât aussi vite. Elle était bien, extrêmement bien, parce qu'Adam était l'homme de sa vie, sans aucun doute, et qu'il n'y avait rien de meilleur que le sexe entre deux personnes qui s'aiment. Quand il stoppa soudain son manège, elle en fut frustrée. Pourquoi s'arrêtait-il si subitement ? Aucun d'entre eux n'avait pourtant atteint l'orgasme. Quand elle le vit revenir sur ses pas et se pencher près de son pantalon, elle paniqua. Allait-il se rhabiller et la planter là ? Mais il n'en fut rien. Ce ne fut pas son pantalon mais sa baguette magique qu'il ramassa, pour faire apparaître un matelas. Soulagée, elle n'en eut que plus envie de reprendre là où ils s'en étaient arrêtés. Adam revint vers elle et la prit par la main. Elle le suivit volontiers, et se laissa allonger sous son baiser, heureuse, prête à s'offrir complètement à lui.

Il la débarrassa d'abord de sa jupe pour enfin s'allonger sur elle et faire glisser sa langue sur son corps, jusqu'à son intimité. Son corps s'irradia sous cette exquise sensation et elle gémit, priant pour qu'il continuât ainsi. Mais il n'en fit rien, préférant remonter alors pour l'embrasser avec passion. Bonnie n'eut pas le temps de se plaindre intérieurement de cet abandon car il s'immisça à nouveau en elle, pour son plus grand plaisir. Cette fois, il se fit plus vigoureux, voire virulent, mais ça n'était pas si désagréable, d'autant qu'il n'était pas avare de caresses. Elle s'abandonna à lui, poussant des cris sous ses coups de butoir, ses ongles s'enfonçant dans les épaules du jeune homme. Elle sentait le plaisir la gagner petit à petit et savait qu'elle n'était pas très loin d'atteindre l'extase ultime. Il ralentit alors, mais la suite ne lui déplut pas, au contraire.

    - Je te veux mienne pour toujours …

Elle le voulait aussi, et voulait lui crier qu'elle l'aimait et qu'elle serait toujours à lui, mais elle n'y parvenait pas, trop concentrée sur ce qu'il lui faisait, trop impatiente d'aller au bout. Elle haletait, et la morsure qu'il lui assena lui arracha un cri plus important, à la fois de douleur et de plaisir. Ses ongles avaient certainement à présent laissé des traînées ensanglantées sur les omoplates du Serdaigle. Elle avait envie d'être à la fois douce et violente avec lui, de le protéger comme de l'abîmer. C'était son amour, son jouet, son bourreau, sa propriété. Plus rien ni personne d'autre ne comptait. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et elle était à mille lieues d'imaginer que celle-ci se terminerait aussi vite. Adam s'interrompit brusquement, et elle retint son souffle. Il devait certainement avoir entendu le même bruit qu'elle. Quelqu'un était entré dans la pièce. Ça ne pouvait pas être n'importe qui. Soit Garden, soit Mason. Le directeur ne se serait certainement pas cogné dans une armure. Elle leva les yeux et reconnut immédiatement l'identité du coupable. C'était Garden, l'air horrifié, qui fit soudain demi-tour pour s'enfuir en courant.

Ce fut alors que Bonnie eut comme une révélation, un brouillard qui s'éloigna de ses yeux. Elle comprit rapidement : l'effet de la tisane venait de s'achever. Elle avait à présent toute sa tête, et poussa alors un cri d'horreur en réalisant dans quelle situation elle se trouvait. Elle avait couché avec Adam ! Comment avait-elle pu ? Elle ne l'avait pourtant jamais considéré comme un amant potentiel, on ne pouvait même pas dire qu'elle l'appréciait... Et pourtant, sous les effets de cette maudite infusion, elle en était arrivée jusque là. Elle le repoussa alors, et se releva, paniquée. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il s'était passé, elle avait l'impression d'avoir la gueule de bois, mais le résultat était alarmant. Évitant de poser ses yeux sur le jeune homme, elle se mit en quête de ses affaires pour pouvoir se rhabiller rapidement. Elle enfila sa culotte, mais son soutien-gorge était déchiré. Ou plutôt, on l'avait coupé. Alors, elle remit sa jupe et son chemisier sans rien dessous, honteuse. La mémoire lui reviendrait peut-être petit à petit, du moins l'espérait-elle. Elle sentit une douleur au niveau de la poitrine tandis qu'elle essayait de reboutonner son chemisier, et aperçut l'entaille et le sang coagulé.

    - Qu'est-ce qu'on a fait, Salazar, qu'est-ce qu'on a fait ?

Elle fut soudain prise d'une nausée, et réalisa qu'elle était à présent seule dans la pièce. Elle avait parlé dans le vide, Adam s'était évaporé. Épuisée et mal en point, elle s'assit en sur l'un des coussins et enfouit son visage entre ses bras, posant son front contre ses genoux. Elle l'avait très bien pensé plus tôt : ce rituel allait la tuer. Elle ne savait plus quoi penser. Elle se souvenait avoir aimé ça, et en était troublée. Avait-elle déjà eu auparavant une attirance pour Adam ? Cette tisane n'était pas censée éveiller le désir, seulement l'accroître. C'est donc qu'il devait certainement y avoir eu ce genre de sentiment latent chez les deux jeunes gens. Elle devait certainement avoir enfoui ça au plus profond d'elle-même, alors... Elle refoulait déjà son attirance pour Mason, voilà qu'elle s'en découvrait également une pour le Serdaigle... Était-elle aussi nymphomane que Garden ? En cas, cette dernière avait certainement été choquée par cette vision, et il y avait de quoi. Adam était peut-être parti à sa recherche pour lui expliquer. Ils n'étaient pas responsables après tout, c'était ce maudit rituel, cette saloperie dont ils étaient victimes et qui les avaient menés à commettre cet acte irréparable. Que ressentait-il de son côté ? Regrettait-il amèrement ses gestes ? Ils allaient forcément devoir être confrontés à ce genre de choses, car leur lien n'était toujours pas brisé. Le rituel allait de nouveau avoir lieu, et il les affaiblissait de plus en plus. Comment allaient-ils réagir face à ça ? Comment empêcher ces effets indésirables ? Toit ça était trop dur à supporter pour elle. Il allait vraiment falloir trouver une solution.
Bonnie Becker
Bonnie Becker
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