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Poppy Milbrooks

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Message par Invité Jeu 10 Fév - 20:32

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Poppy Milbrooks Empty Re: Poppy Milbrooks

Message par Invité Ven 11 Fév - 18:34

Cher Journal.
Nous sommes au début du mois de mars, et il y a trois semaines à peine, j'avais encore le sentiment de contrôler ma vie, de la connaître sur le bout des doigts, d'en être le seul maître. Il y a trois semaines, je crois que j'aurais été capable de reconnaître les visages en qui je pouvais avoir confiance, et ceux que je pouvais - et devais par principe - éviter. C'est perturbant de voir qu'en seulement trois semaines, vingt-et-une petites journées comme les autres ... tout a changé. La première chose que l'on pourrait noter d'étonnant ? Noter ce que je vis dans un journal. Cela ne m'était pas arrivé depuis des années, cela m'aidait autrefois, lorsque je devais extériorisé. J'avais appris au fur et à mesure à tout enfermer dans un coin de mon esprit, mais aujourd'hui ... j'en serais incapable. Tout me semble confus. Il y a donc quelques semaines, j'ai appris le décès prématuré de mes grands-parents, qui étaient pour moi, les plus chers parents à mes yeux. Cela fut pour moi un choc terrible. Annabeth était décédée, et Jean, ne voyant pas la vie sans elle, l'avait suivit dans son sommeil, s'aidant de quelques médicaments moldus qui mirent fin à sa vie. C'est comme si à présent, un trou béant c'était formé dans ma poitrine, à l'endroit où était censé se trouvait un coeur battant vigoureusement. Je n'imaginais pas qu'il soit possible qu'une vie puisse s'arrêter ainsi. Je n'osais pas comprendre ... j'étais aussi furieuse. Peut-être était égoïste, et je l'étais sûrement, mais en se donnant la mort, Jean aurait pu penser à moi ? Moi, Poppy. Qu'allais-je devenir, du haut de mes dix-sept années ? J'avais des projets, naturellement, mais la plupart n'incluait pas leur disparition. Comment n'avait-il pas pu songer à moi ?

Le commencement de mon deuil aurait pu se dérouler dans la plus douce des tristesses. L'enterrement fut difficile, je ressentais comme un grand poid sur mes épaules, et je n'avais qu'une seule envie, que cela se termine, comme pour me prouver que ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Je n'avais pas pleurer, et ce manque de descence fut de long en large, critiqué par les amis des défunts. Je ne pouvais tout simplement pas lâcher une larme avec tout ce monde autour de moi, si j'avais à le faire, j'aurais préféré le faire seule, sans quiconque pour m'imposer sa peine, je voulais ressentir la mienne, et seulement celle qui m'appartenait. Seulement je n'eus pas cette occasion d'épancher ma douleur. Car une nouvelle survint, bien plus blessante que la précédente.

Je ne suis pas Poppy Milbrooks deuxième du nom. Cette dernière est morte le 31 octobre, la même année que ma naissance, le même jour. Elle est morte, alors que sa mère donnait sa vie pour la mettre au monde, et ensemble, elles ont quitté ce monde, l'une l'ayant trop longtemps foulé, l'autre, n'en ayant pas eu la chance. Non, d'après l'acte de naissance que l'on a brandi devant mon nez le lendemain de l'enterrement, je me prénomme Sofia Vasileva. Et mon père n'était autre que l'homme qui brandissait ce morceau de papier, n'ayant aucune valeur à mes yeux. Pourtant je ressentais sa sincérité. Et cela creusait davantage de fissures dans ce qui me restait de coeur. J'aurais préféré qu'il mente. Je lui ai crié que je m'appelais Poppy et pas autrement, qu'il était hors de question de changer cela. Remettre en cause mon identité, c'était me remettre en cause au plus profond de moi-même, je ne l'aurais pas supporté. « orpheline » et incapable de m'établir quelque part, je m'étais vu obligé de passer les derniers jours dans son manoir. Je refusais de lui parler, je m'enfermais dans la chambre que l'on m'avait attribué. Mais je refusais tout bonnement d'échanger le moindre mot avec mon géniteur. Il était si froid, si sec que je jugeais improbable, le fait d'avoir un lien de parenté avec lui. Mais les apparences ne trompaient pas, et je comprenais de mieux en mieux, pourquoi je n'avais pas eu la moindre photos de mes parents. Parce qu'il n'y en avait pas.

Je suis rentrée il y a quelques heures seulement, et je ne me sens déjà plus à ma place. Comme si quelque chose en moi c'était brisé. Rien ne m'intéresse, même les absurdes disputes avec Sawyer. Je ne me trouve moi-même, plus aucun intérêt. Je me sens vide. Et je n'ai plus qu'une seule peur, me perdre. J'ai besoin de ressentir autre chose que la douleur, la peine et la colère qui m'habite. Et je ne sais pas encore comment m'y prendre ...

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