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Quinn† Too proud to tell you I was wrong

2 participants

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Quinn† Too proud to tell you I was wrong  Empty Quinn† Too proud to tell you I was wrong

Message par Quinn Harper Ven 23 Mar - 0:37



Quinn Alexine Harper
poste vacant; personnage inventé

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Qui êtes-vous?
NOM - Harper
PRÉNOMS - Quinn Alexine
DATE DE NAISSANCE - 15 Septembre
AGE - 22 ans
ORIGINES - Sang pur
MÉTIER - Directrice de Serdaigle et Professeur de Sortilèges
Éléments de sorcellerie
BAGUETTE - 28 cm, crin de sombral et bois de Cerisier
PATRONUS - Un cygne noir
BIEN ou MAL ?
FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [X]
FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [X] Non []
FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [X]
ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [] Non [X]



Le moldu
... derrière l'écran

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PSEUDO - Chocobo M.
AGE - presque 21 ans
AVATAR - Mila Kunis
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - J'ai pas une mémoire bionique hein!
PRESENCE - Everyday
PARRAINAGE - Oui [] Non [X]
COMMENTAIRES ? Aimez-moi


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Dernière édition par Quinn Harper le Ven 23 Mar - 15:11, édité 5 fois
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Quinn† Too proud to tell you I was wrong  Empty Re: Quinn† Too proud to tell you I was wrong

Message par Quinn Harper Ven 23 Mar - 0:37


Présentation libre



— « Ma vie est un drame. Long et interminable. Sans porte de secours ou de fenêtre ouverte. Je m’y sens seule, comme dans un monde trop grand pour moi, toute petite. Si petite. Le monde tourne et ne semble pas vouloir s’arrêter. Inconscient qu’il m’entraîne à ma perte sans pouvoir prendre pied. Ma vie est un gâchis aux couleurs texturées et opalescentes dont les traces de peintures faites de mes doigts graciles sont lavées de larmes. D’aussi loin que je me souvienne, je voulais fuir. Parce que je n’étais pas assez forte pour faire face au monde. Parce que j’étais trop faible pour dire adieu. Fuir, c’était la solution parfaite. »

T’ai-je déjà dit combien je t’aimais? Combien j’avais besoin de toi? T’ai-je déjà que dit que même si tu refusais de prendre ma main lorsque j’avais peur, je ne pouvais pas t’en vouloir? Tu étais celui qui aurait dû être là pour moi quand le monde ne tournait plus rond, mais tu ne l’as jamais fait. Tu disais, comme dans l’espoir que l’enfant que j’étais pouvait comprendre, que tu avais du travail à faire. Que des gens comptaient sur toi. Des gens. Pas moi. Pas nous. Maman ne t’en a jamais voulu, parce qu’elle t’aimait trop pour cela. Elle t’aimait trop pour t’en vouloir de te taper ta secrétaire et de ne pas rentrer la nuit. Longtemps, je n’ai pas compris. Comprit, pourquoi elle continuait à t’aimer même si tu la faisais pleurer chaque soir. Je me disais que c’était peut-être ça, l’amour entre grande personne. Qu’il était normal que les mamans pleurent à cause des papas. Je l’entendais, tu sais? Lorsqu’elle me croyait endormie, je me faufilai dans le couloir et je pouvais entendre ses sanglots à peine étouffés venant de votre chambre à coucher. Je me souviens que je restais souvent devant, à me demander ce que je pouvais faire pour qu’elle arrête de pleurer. Je n’ai jamais trouvé de réponse. Je t’en voulais de la faire pleurer, je ne trouvais pas ça juste, mais rien n’était juste, n’est-ce pas? C’est toi qui me l’as appris, comme on apprend aux enfants à marché. Tu m’as montré que la vie n’est jamais juste et qu’on n’a pas toujours ce que l’on souhaite avoir. Tu m’avais dis que tu voulais un héritier mâle, mais que c’était moi que l’on t’avait envoyé, que c’était la fatalité.

Tu étais mon papa, tu aurais dû être là pour me tenir la main avec une patience intarissable à m’expliquer comment le monde tournait lorsque tout m’échappait. Mais ça n’a jamais été le cas. Toi, tu t’amusais à me faire mal, à me faire comprendre que pour toi, je n’étais rien. Que j’étais, pour toi, comme un poids attaché à ta cheville que tu traînais avec lassitude de jour en jour. Tu n’as jamais rendu ma vie plus facile, tu n’as jamais rien fait pour que mon monde soit moins amer. Au contraire, tu préférais être celui qui la rendait plus difficile et amer encore. Quand maman pleurait, tu disais que c’était parce que j’avais été une mauvaise fille, jamais ce n’était parce qu’elle avait compris que si tu rentrais tard tous les soirs, c’était parce que tu passais plus de temps avec ta maîtresse qu’avec nous. Et quand elle te demandait de la pardonner, de ne pas avoir été a la hauteur, tu lui disais qu’il était trop tard pour supplier maintenant, que le mal fût déjà fait et qu’il n’y eût plus aucune chance pour vous. Que vous étiez abîmé et qu’il ne restait plus qu’à empêcher le navire de couler du mieux que vous le pouviez. Tu disais, avec un calme froid que le divorce était pour les hommes faibles, ceux pour qui le sang n’avait que très peu d’importance, pour les autres. Que vous, vous devriez me survivre! Pourtant, malgré que je cherche, encore et toujours, je ne trouvais pas ce que je vous avais fait pour que vous vous détestiez autant. Étais-je simplement ma présence qui vous brisait? Était-ce simplement la nature de ce lien qui vous unissait? Un amour fade et platonique qui ne faisait de vous qu’un couple plus que malheureux?

Tu sais papa, j’aurais aimé que les choses soient différentes, j’aurais aimé que tu me regardes avec une autre lueur dans les yeux. À cause de toi, j’ai toujours méprisé ce que j’étais. Je n’ai jamais été capable d’aimer l’image que je voyais dans le miroir. J’aurais préférée y voir un garçon aux cheveux courts et à la silhouette solide et non la petite fille à la silhouette de ballerine et aux yeux dépareillés. Peut-être m’aurais-tu plus aimée si j’avais été comme ta nièce adorée? M’aurais-tu préférée si j’avais été une enfant blonde aux yeux clairs, une enfant dont les petites robes rose allaient à merveille? C’était ce que tu voulais papa? Je n’étais peut-être pas ce dont tu rêvais. Aujourd’hui, je me dis que cette petite Quinn était stupide de croire que tous n’était qu’une question d’apparences. Si tu ne m’aimais pas, c’était simplement parce que tu avais besoin de me détester. J’étais peut-être une enfant trop molle, une enfant dont la compassion envers les autres était trop grande alors que toi, tu ne prenais même pas la peine de te soucier de nous? Alors, aujourd’hui, alors que je ne prends même pas la peine de poser les yeux sur les autres, pourquoi me hais du toujours? Je ne comprendrais sans doute jamais. Je haïssais la façon dont tu m’observais, avec un dédain imprimé dans tes traits sévères. Je détestais la façon dont tu prononçais mon prénom, avec une trace de dégoût, comme si je vous avais arraché des années de bonheurs par ma simple présence, alors que je n’avais rien demandé. Tu étais le monstre sous mon lit, la cruelle bête dans le placard dans ma chambre. J’aurais tellement aimé te voir me sourire au lieu de me faire pleurer. Mais au fond, peut-être devrais-je te remercier d’avoir été un tel monstre. Parce que tu m’as appris à me blinder si jeune, tu m’as appris à redresser la tête et à ne pas montrer ma faiblesse. Tu es celui pour qui je me relevais avec fierté à chaque fois que je tombais ou que je me faisais mal. Du moins en partie. C’était à cause de toi que maman pleurait chaque soir et je refusais qu’elle sache que je pleurais également à cause de toi. Donc par ta faute, j’ai apprit à encaisser, coup par coup, sans jamais verser une seule larme, sans jamais me plaindre.

Tu te souviens du jour de mes cinq ans, quand tu as invité tes collègues en prétendant que tout était normal dans notre maison? Quand tu prétendais que nous n’étions pas plus malheureux ou abîmés que les autres? Ce jour-là, j’ai sympathisé avec une petite fille chauve dont la peau était si blanche que je pouvais deviner ses os et ses veines. Lively Blake était la fille de ton patron, un sorcier de sang-mêlé pour qui sa fille était toute sa vie. Toi, tu actais comme si c’était également ton cas, alors que tu n’en avais que faire de moi, ne sachant rien de mes jeux préférés ou de mes ambitions, mes rêves d’enfants que tu t’amusais à faire éclater un par un. Quand je te disais que je voulais être médicomage, tu me disais que je devais travailler dans le même domaine que toi. Quand je te disais que je voulais aller à Serdaigle, tu me disais que j’allais aller à Gryffondor comme toute ta famille. Quand je demandais à apprendre le violon, tu me faisais suivre des cours de danse. Tu y prenais plaisir. Pourtant, savoir que je me liais d’amitié avec Lively te plaisait. Nos jeux d’enfant te permettaient de voir comment tu pourrais grimper les échelons de ton travail et tu nous laissais, moi et Lively, seule dans le jardin sous la surveillance de maman et de la mère de Liv. Quand j’ai appris que Lively était atteinte d’une leucémie que les médecins n’arrivaient pas à guérir et qui s’était tellement propager dans son corps que la magie ne faisait plus d’effet, tu m’as répondu que je devais arrêter de pleurer sur le malheur des autres qu’un sang mêlé de plus ou de moins n’avait aucune importance. Je me souviens que ce soir-là, maman était venu me dire que c’était faux, que le sang n’avait aucune importance que ce qui comptait, c’était ce que l’on avait dans le cœur. J’ai alors comprit que ton cœur à toi était mort et noir. À chacune de mes questions concernant ma nouvelle amie, tu me répondais que je ne devais pas trop m’attacher, que c’était que pratique, que Liv allait mourir de toute façon, que sa maladie ne pouvait pas être soignée. Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de m’attacher à cette petite fille qui devint rapidement ma meilleure amie. Même si tu faisais de ton mieux pour paraître froid vis-à-vis cette amitié, je sais qu’elle ne te plaisait pas. Parce que je risquais d’être blessée. Parce qu’on n’était pas dans un roman où l’un pouvait réécrire la fin pour en faire une fin heureuse.

Tu avais raison. On ne pouvait pas écrire la fin. Elle était inévitable et fatale. Je n’aurais pas pu la retarder ni l’empêcher d’arriver. Aujourd’hui encore, je ne peux me souvenir du nombre de fois où je l’avais visité dans son lit d’hôpital à Sainte-Mangouste, alors que les médicomages s’affairaient autour d’elle dans l’espoir de lui donner un peu plus de temps tout en sachant que la fin était proche. Elle vivait sur un temps qui ne lui appartenait désormais plus, un temps volé à la vie et je ne pouvais rien faire pour que le temps s’arrête. Je me souviens que chaque fois qu’elle se retrouvait entre la vie et la mort, je répétais que nous n’étions plus amis, parce que je refusais de la voir dans un tel état, entre la vie et la mort, alors que sa peau se faisait encore plus pâle et que la mort grugeait encore et encore la lumière dans ses yeux. Toi, tu me disais que j’étais faible, que j’étais une honte, incapable de faire face à la cruauté de la vie. N’avais-tu pas conscience que je n’étais qu’une enfant? Une enfant que tu obligeais à regarder la mort en face comme une vieille amie? Pourtant, je sais que tu avais raison. Que j’étais trop faible pour faire face à la réalité, trop faible pour dire adieu à Lively. Je préférais fuir que d’affronter la réalité en face. Et Liv, sur son lit de mort, avait tous les droits de m’en vouloir, pourtant, chaque fois elle me pardonnait avec la même tendresse dans le fond de ses yeux, une tendresse mêlée de pitié pour l’enfant que j’étais et qui ne comprenait pas tout. Je me souviens surtout de cette résignation dans ses yeux, comme si elle acceptait la mort sans se battre, trop las ou trop épuiser pour la repousser encore et encore. Cette enfant était plus humaine que toi et tu ne le savais même pas.

Tu sais, quand Liv est finalement décédée, tu n’avais pas voulu que j’aille la voir à Ste-Mangouste. Tu m’avais refusé cette requête, parce que ça ne servait à rien, parce que ma présence près d’elle était inutile et que tu avais hâte de que je parte pour Poudlard, là où tu ne m’aurais plus dans tes pattes. Tu m’avais trainée jusqu’au train pour Poudlard. J’avais appris, plus tard dans la soirée, par une lettre de maman, qu’elle était décédée. J’étais dans la grande salle ce soir-là, je venais d’être attribué à ma maison, une maison qui ne te plaisait pas, d’ailleurs. Je n’avais rien pu faire, sinon relire, encore et encore, ces mots écrient d’une main tremblante et noyés de larmes sans réagir, sachant que ce serait déplacé. Déjà, j’agissais comme un monstre. Je n’avais pas pu lui dire adieu, tu ne m’en avais pas laissé l’occasion. Longtemps, je t’en ai voulu pour cela. Comme je t’en voulais pour ce que tu nous faisais subir depuis des années sans même t’en rendre compte, comme si nous blesser ne te procurait un bien-être que tu n’étais pas capable d’obtenir autrement. Alors, papa, t’ai-je dit combien je te haïssais? Combien j’étais dégoûtée d’être ton sang et ta chair? Combien je voulais te rendre fier dans chacun de mes gestes alors que je ne faisais que te décevoir? Et sais-tu qu’aujourd’hui, j’éprouve de la satisfaction à te décevoir?


Chapitre 2

J’ai toujours cru que Poudlard serait une partie de plaisir, que ce serait facile et simple, que les choses couleraient de source d’elles-mêmes. Comme je m’étais trompée. Il était sans doute un peu facile pour une enfant dont le père n’a jamais eu d’estime de croire que les autres enfants l’aimeraient, qu’elle aurait sa place ici. Et bien non. Je n’avais pas plus ma place ici qu’ailleurs. J’avais beau être brillante, avoir des notes exemplaires partout, aucun professeur ne semblait se souvenir de mon existence, aucun élève ne semblait savoir que j’existais. Par moment, mes camarades de chambre oubliaient mon nom, m’appelant Kelly ou Quincy. Ça me rendait folle de rage, je les détestais pour cela. Ma seule amie dans cette école était la gamine que j’avais croisée dans le Poudlard Express. Elle était dans la même maison que moi, elle était dans mon dortoir. Emalee Gilliam était ma sœur amie dans cette école damnée. Elle était douce, elle était gentille. Alors que moi je m’enfonçais dans l’amertume et dans la solitude, Emalee connaissait une popularité que je ne pouvais qu’imaginer. En malgré que je semblais en vouloir à toutes ces gamines fortunées et populaires, je n’arrivais pas à en vouloir à Emalee d’attirer les regards alors que je semblais les faire fuir. Longtemps, je me suis dit que je n’avais simplement pas l’assurance pour attirer les gens vers moi, que je manquais de confiance en moi, mais il se révéla bien vite que ça semblait être le contraire. Je me souviens d’être de ces jeunes filles qui ont confiance en leur talent, j’ai toujours appris rapidement, j’ai toujours eu des notes parfaites, j’avais certaines choses que les autres n’avaient pas. J’avais le don t’attirer le regard des garçons alors que je les ignorais comme si je ne les avais jamais croisés. Pourtant, si j’attirais les regards par mon aplomb, je n’attirais cependant pas les amitiés ou les conversations sur le coin d’un couloir. Ce fut sans doute pour cette raison que je me mis à mépriser la célébrité, à haïr ces petites princesses appréciées pour lesquelles on se précipite pour les combler plus qu’elles ne le sont.

Longtemps, je me suis demandé ce qu’une fille comme Emalee pouvait bien faire avec quelqu’un comme moi, un peu à la marge de la société, une adolescente rebelle et froide comme la glace. J’avoue ne jamais avoir été particulièrement adorable avec les autres. Je ne leur ai jamais accordé d’attention particulière. Je crois que ce fut ce dédain des autres qui attira Clyde Andrews vers moi pour la première fois. J’étais jeune à l’époque et lui, si ténébreux, si mystérieux, il m’avait séduite d’un simple sourire. Son cas n’était pas très éloigné du mien. Séduisant, mais rejeté par les autres. Je m’en étais fait un ami, un meilleur ami. Bien vite, j’avais compris que nous étions plus que ça, que notre relation ne pouvait avoir de mot. Nous pouvions finir les phrases de l’autre, nous pouvions lire dans les pensées l’un de l’autre, nous étions identiques, sur la même longueur d’onde, comme des jumeaux diaboliques complotant contre le monde. Et si cette situation me plaisait, si j’aimais avoir Clyde si près de moi, je me prise moi-même au jeu en tombant amoureuse de lui. Ce fut sans doute ma fin à moi, sans que je ne le sache. J’aurais été prête à tout pour lui, prête à tuer s’il me le demandait. Je lui avais introduit Emalee, qui m’avait suivie plus par amitié que par autre chose, n’ayant pas le même fardeau sur ses frêles épaules. Et si Clyde surprotégeait Emalee, comme si elle était un précieux trésor entre ses doigts, je ne m’étais doutée de rien, sans doute trop aveuglée, me disant que jamais mon amie ne me ferait un coup aussi bas, mais Merlin que je m’étais trompée. Pourtant, rien de tout cela ne fut la véritable débâcle.

Je ne me souviens plus exactement quand tous à commencer à dégringoler, quand l’enfer s’est ouvert sous mes pieds. Était-ce le soir de ce bal de Noël, alors que Clyde avait lancé cette attaque désastreuse? Était-ce bien avant tout cela? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que les ordres avaient été clairs. On ne tue personne, aucun mort, plus de peur que de mal. Je m’étais retrouvée dans une salle à l’écart de mes camarades masqués, devant un poufsouffle effrayé qui n’avait jamais rien demandé à personne. Il était à peine plus vieux que moi, membre de l’équipe de Quidditch de sa maison, j’ignorais son nom, je n’y avais jamais prêté attention. J’avais simplement voulu le torturer un peu, lui faire peur, un peu de mal et bien vite, il oublierait tout. Mon plan ne se passa pas comme prévu, rien ne se passe jamais comme on le prévoit. Ce satané Gryffondor était entré dans la pièce, un pervers du nom d’Aden Teel. Cette nuit fut sans doute la plus longue de ma vie. Il m’a fait chanter, de la façon la plus pitoyable qui soit et prise au piège, j’ai tué cet élève, je lui ai donné ce qu’il voulait. Comme une vulgaire catin, comme si je n’étais que sa marionnette. Un jouet avec lequel il allait jouer un moment avant de s’en lasser. Le contrat était si simple. Je couchais avec lui et il ne parlait à personne du meurtre que je venais de commettre. J’avais hésité un moment, ne sachant si je pouvais lui faire confiance, si je voulais faire ce sacrifice pour ce pervers qui n’attendait que ça depuis des années. J’ai cédé. J’ai amèrement regretté. Si seulement ça avait été ça. Mais il n’a pas cessé de me traquer pour autant, il était comme un chien cherchant sa proie, comme un renard qui traquerait la poule effrayée. Et plus je me débattais contre lui, pire cela était. J’avais donc consenti à lui obéir, pour protéger Clyde, pour Emalee. Avoir su, je les aurais laissés ses débrouilles seules, puisqu’autant l’un que l’autre me le reprocha. Le reste de l’année fut pénible. Clyde continua à être Clyde et je restais murée dans l’appréhension de croiser mon bourreau à chaque détour.

Aujourd’hui, quand j’y pense, ma scolarité fut pénible, réellement. Entre un meurtre, un viol et le reste, j’aurais sans doute dû réaliser que j’avais fait les mauvais choix depuis le début. Clyde m’avait reproché de me ramollir, alors que j’essayais simplement de garder la tête sous l’eau après m’être éveillée en miette à l’infirmerie avec pour simple compagnie Montana, cette petite Serdaigle plus vieille que moi que je n’étais pas capable de blairer depuis le début simplement à cause de cette amie décédée des années plutôt. Cette nuit-là à toujours été très flou. Je sais ce qui m’est arrivé, je connais l’histoire, mais je n’en n’ai aucun souvenir précis, alors que je me souviens que ça avait été si vif à l’époque. C’est comme si j’avais tous mit dans un coin de ma tête et que j’avais fini par oublier. Comme on oublie les choses insignifiantes des la vie, j’avais fini par ignore ces cauchemars qui me hantaient la nuit, j’avais réussit à mettre une barrière entre moi et cette nuit avec une telle efficacité que je ne m’en ressortais que plus dure encore. Reste-t-il qu’il me fallu sans doute des mois avant que je ne reparle à Clyde et encore aujourd’hui je ne sais pas par quel miracle les choses se sont arrangé entre nous. Mais rien ne fut bien simple. Surtout avec Emalee qui m’avouait entre deux conversations aimer Clyde, ce que je ne l’aurais jamais cru capable. Je me battais depuis des années pour eux, et eux flirtaient comme si je n’existais pas, comme si mes propres sentiments n’avaient aucune importance. Je crois qu’en fait que ç’a toujours été un peu de ma faute tout cela. C’est de ma faute si les gens m’ont toujours fuie, de ma faute si Teel avait profité de moi comme c’était de ma faute si Emalee se jetait dans les bras de Clyde et que celui-ci s’entêtait à me voir comme une bonne copine. J’avais compris, avec le temps, que j’avais simplement été trop forte pour mon simple bien. Et malgré tout, je n’arrivais pas à leur en vouloir de me faire mal. J’en étais simplement incapable. Malgré mes disputes avec Emalee, malgré mes altercations avec Clyde, je ne pouvais pas entièrement les détester, trop attachée à eux pour voir à quel point je me faisais du mal moi-même et qu’ils n’y étaient pour rien au final.

Le reste de ma scolarité fut sans doute des plus banales qui soient, avec le même rythme, avec le même déroulement. Je m’en sortis avec des notes exemplaires par tout, sans le moindre effort, avec plus de séquelles à l’âme qu’autre chose et je retrouvais le vrai monde avec un soulagement à peine marqué, sachant que le monde changerait bientôt de face. Poudlard n’avait pas été le petit cocon douillet que j’avais cru que ce serait. Poudlard avait été cruel et dure envers moi, il m’avait obligé à tester mes limites et effacés mes craintes. Poudlard n’était qu’une longue épreuve qui laisse un arrière goût amer sur la langue.

Aujourd’hui, Poudlard n’est plus qu’un souvenir déplaisant. Les années se sont écoulées, nous avons tous un peu changé. Clyde tire les ficelles du Ministère en dans l’ombre, Emalee à quitter le pays pendant de longues années avant d’y revenir, ce cher Adam à quitter ses bonnes causes pour nous rejoindre comme bien d’autres. J’ai fini par tuer ce salopard de Teel par simple vengeance, simplement par plaisir perfide de cruel. Les choses ont changées, elles m’ont obligée à changer également. Aujourd’hui, ma vie est toute autre, mes relations avec les autres sont différentes. Je ne les laisse plus m’approcher comme autrefois, j’ai mis des barrières à ceux qui m’étaient cher, j’ai fait en sorte d’être toujours un peu plus froide, toujours un peu plus certaine de moi. J’ai obtenu un poste à Poudlard, j’ai été nominé directrice de Serdaigle, comme un juste retour des choses. Et malgré tout cela, je ne peux m’empêcher de douter du bien fondé de tout ce qu’on a mit en place, comme si les tâches de gris se forment finalement devant moi et que je comprends que rien n’est tout blanc ou noir. Ce que je fais, c’est pour Clyde, par amitié, par loyauté, mais plus parce que je crois que c’est la bonne chose à faire… J'ai convertie Adam à notre cause, puis Emerson et une quantité massive de gens et tous cela, pour une cause à laquelle je crois de moins en moins, pour laquelle ma ferveur à diminué, tout cela, pour un homme pour qui, la plupart du temps, je ne suis qu'une fidèle amie. Et sans doute a-t-il raison. Sans doute resterais-je fidèle jusqu'à ma mort...





Dernière édition par Quinn Harper le Ven 23 Mar - 4:15, édité 8 fois
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Message par Quinn Harper Ven 23 Mar - 4:30

Et voilà mes choux! C'est terminer je crois *-*
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Message par Garden Fear Ven 23 Mar - 22:08

Quinn *-*
La pauvre quand même ! J'en viendrais presque la vouloir la consoler avec Garden - j'ai dit presque ! xD
Je te valide mon chou !
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