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Adam Meyer - Sombre Destin

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Adam Meyer - Sombre Destin Empty Adam Meyer - Sombre Destin

Message par Adam Meyer Sam 24 Mar - 16:24



Adam Meyer
poste vacant; personnage inventé

Adam Meyer - Sombre Destin A26gie

Qui êtes-vous?
NOM - Meyer
PRÉNOMS - Adam
DATE DE NAISSANCE - 25 décembre 2002
AGE - 24 ans
ORIGINES - Sang-mêlé
MÉTIER - Directeur de Poudlard depuis la rentrée, anciennement au département de la coopération magique internationale du Ministère.
Éléments de sorcellerie
BAGUETTE - En bois de roseau, dont la symbolique est la capacité d'utiliser la spiritualité telle une arme, symbole de la victoire dans le chaos. Une plume de phénix constitue le cœur de l’objet, réalisé de manière à ce que la souplesse prime. Cela se révèle particulièrement utile en matière de sortilèges. Sa taille est de 30 centimètres.
PATRONUS - Un lynx.
BIEN ou MAL ? - Mal
FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [X]
FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [X] Non []
FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [X] .
ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [] Non [X]



Le moldu
... derrière l'écran

Adam Meyer - Sombre Destin 748468IanIc9
PSEUDO - Criquy
AGE - 21 ans
AVATAR - Ian Somerhalder
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? Grâce à un petit lutin
PRESENCE - 7/7
PARRAINAGE - Oui [] Non [X]
COMMENTAIRES ? T3 Forever





Adam Meyer
Adam Meyer
Good boy get bad
Garden, cruel love.

♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009

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Adam Meyer - Sombre Destin Empty Re: Adam Meyer - Sombre Destin

Message par Adam Meyer Sam 24 Mar - 16:24

Présentation libre




CHAPITRE I : Une époque révolue

___ Origines ___


La méchanceté des enfants peut-être bien pire que celle des adultes. Adam l’a appris à ses dépends. Après de longues années passées à l’Orphelinat, victime de sa solitude, de nouvelles portes s’ouvraient enfin devant lui. Des parents souhaitaient l’adopter, on le lui avait appris quelques jours plus tôt. Si une intense euphorie l’avait dès lors transporté, il s’était bien gardé d’en montrer ne serait-ce qu’un signe. Il savait la chance qu’il possédait, mais il en connaissait aussi les risques. Parfois, des parents émettaient le vœux de venir adopter un enfant puis, en le voyant ou même avant, ils se rétractaient. Pour en avoir vu maintes fois l’exemple, Adam craignait ce verdict. Aussi ne voulait-il pas se faire trop d’idées. Certains enfants étaient transportés de joie lorsqu’on leur apprenait leur adoption proche puis, quand les parents potentiels choisissaient finalement de ne pas réaliser le vœu le plus cher de l’orphelin, celui-ci pouvait s’en retrouver brisé. Adam ne voulait pas vivre un tel cauchemar, aussi s’était-il préparé à toutes les éventualités. Pourtant, au fond de lui, il continuait d’espérer sans relâche que cette famille, qui allait lui rendre visite, serait la bonne.

Aussi, lorsque ces enfants cruels et stupides qui formaient la bande de James lui jetèrent au visage ses pires craintes, Adam ne put plus se voiler la face. Ils l’avaient traité de rebut, de grosse tête, d’enfant sans intérêt aucun. Sachant qu’une famille avait émit le souhait de l’adopter, ils s’étaient très vite employés à briser ses rêves. Il était impossible que des gens normalement constitués puissent vouloir de lui, avaient-ils dit. Ils devaient bien savoir qu’il leur attirerait plus d’ennuis que de joie. Ou alors ils n’étaient pas normaux ces gens. Selon eux, seuls des personnes particulièrement désespérées, ou tout simplement folles, pouvait espérer faire d’Adam leur enfant. Ils lui avaient répétés, et encore répétés, de se méfier. Ils l’avaient fait sur un ton qui n’admettait pas d’équivoque: ils voulaient lui faire peur. Ils espéraient qu’il rejette ainsi sa future famille, si elle ne s’en chargeait pas elle-même. Et le pire dans tous ça, ce fut que leur plan fonctionna. Abattu, Adam préféra resté caché lorsque les personnes qui souhaitaient l’adopter arrivèrent. L’endroit était silencieux, il s’agissait d’une petite alcôve au sous sol. La joue contre la pierre froide, Adam songea qu’il devait faire de son cœur un rempart aussi sûr et glacial qu‘elle. Il ne s’agissait pas là d’une mince affaire. Il était suffisamment intelligent pour comprendre l’intérêt que cela représentait, mais la méchanceté n’avait jamais été sa tasse de thé. Or il fallait être capable de méchanceté pour fermer son cœur à double tour et ne plus être blessé par les autres, l’attaque étant bien souvent la meilleur défense. En avait-il l’étoffe? Il en doutait. Bien que jeune, il était solitaire, mais certainement pas méchant. Sans doute devait-il alors jouer sur cette solitude pour se protéger des assauts féroces de ses congénères. Les enfants étaient affreux, mais se bonifiaient-ils seulement avec le temps?

« Adam? … C’est toi? »

Une inconnue. Sa voix était tendre et évoquait en lui un étrange sentiment de sécurité. Il leva les yeux et découvrit un visage aimable sur lequel un sourire pointait timidement. Hésitant, il se contenta de l’observer. La femme ne fit pas un geste brusque, mais son sourire s’élargit en comprenant qu‘il s‘agissait bien d‘Adam. Elle s’accroupit et le regarda un instant dans le blanc des yeux. Cette intrusion dans son intimité aurait dû le gêner, pourtant cette femme lui inspirait confiance. Il ne s’agissait pas d’un membre du personnel de l’orphelinat, pourtant elle connaissait son nom et semblait le chercher. Il ne lui fallut pas longtemps avant d’en arriver à une conclusion qu’il se permit d’énoncer à voix haute.

« Vous êtes venu pour moi, pour m’adopter? …» La faiblesse de son ton laissait comprendre la crainte qu’il ressentait. Bizarrement, il n’avait pas honte à laisser visible sa faiblesse devant la femme. Il s’agissait encore là d’un défaut qu’il devrait s’employer à éliminer. « En effet, je suis là pour toi, et je suis bien décidée à faire de toi mon fils. » Sa voix était sereine, pourtant le ton employé ne laissait pas de place au doute; elle était déterminée. Mais Adam ne parvenait pas à la comprendre. « Pourquoi? » il hésita avant d’aller plus loin. Était-ce réellement nécessaire de se confier à une femme qu’il ne reverrait sans doute jamais après cette entrevue? « Je n’ai rien à envier à aucun enfant ici, vous pourriez choisir n’importe lequel, alors pourquoi moi? » Il ne voyait pas ce qu’il pouvait y avoir d’amusant dans ses propos, pourtant la femme eut un sourire jovial. Là-dessus, elle vint s’assoir en face d’Adam, dos à l’autre paroi de l’alcôve. Elle promena son regard sur celle-ci avant de le laisser retomber sur le jeune garçon. Elle le considéra un instant avec douceur, puis finit par lui apporter une réponse. « Choisit-on réellement ses coups de cœur? Quand j’ai vu ta photo, j’ai su que c’était toi l’enfant qui me rendrait heureuse. Je ne pouvais qu’espérer jusque là que tu ais les qualités que je recherche, mais je sais désormais que c’est acquis. Je ne sais pas si tu es l’enfant parfait et cela m’importe peu. J’en sais suffisamment pour savoir que tu es bon, ici, tout au fond de toi … » Elle avait accompagné ses paroles d’un geste désignant le cœur de l’enfant. « Tu es tout à fait l’enfant que j’attendais… » Ses yeux s’étaient embués et Adam s’en voulait d’avoir cet effet là sur elle. Il ne voulait vraiment pas la faire pleurer, elle paraissait si gentille et si douce; et, surtout, elle l’acceptait tel qu’il était. Cessant de la regarder avec des yeux ronds, il bascula en avant pour venir se serrer contre elle. Surprise, elle ne manqua pas, bien vite, de refermer ses bras sur lui. Enfoui comme il l’était contre sa gorge, il ne vit pas les larmes rouler sur les joues de celle qu’il appellerait bientôt maman. [/justify]


___ Rencontres ___

Les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête. Ils ne cessaient de forcer Adam à suivre l’itinéraire qui leur plaisait. Déjà agacé en quittant la Grande Salle, le serdaigle aurait souhaité pouvoir rejoindre son dortoir le plus vite possible. Malheureusement, rien ni personne ne semblait vouloir l’y aider. Adam n’avait quasiment rien touché des plats alléchants qui leur étaient servis, et son ventre le lui signalait bien inconfortablement. Tout cela à cause de cette pimbêche qui avait réussi à lui couper l’appétit. Elle s’était installée comme une fleur à côté de lui et n’avait pas perdu une seule seconde avant de l’ennuyer. Tout cela parce qu’un jour il avait eu la mauvaise idée de se confier à celle qui se disait être son amie.

Alors qu’ils étudiaient sagement dans la salle commune, une serdaigle avait traversé la salle commune et attiré le regard intéressé d’Adam. Karen n’en avait pas perdu une miette et, lorsqu’elle fut sure que leur condisciple s’était suffisamment éloignée, elle avait pressé Adam d’un regard à la fois interrogateur et suppliant. Il n’avait alors pas eu le cœur à la refouler et lui avait confié qu’il trouvait la fille qui venait de passer tout à fait à son gout. Karen voulut en savoir plus mais Adam réussit à la ramener à ses devoirs. Il connaissait suffisamment son amie pour savoir qu’elle reviendrait plus tard à la charge. Pourtant, il s’était passé plusieurs jours sans qu’elle ne le questionne davantage à ce sujet. Adam en avait donc déduit qu’elle ne s’y intéressait plus, mais il comprit bientôt à quel point il s’était trompé. Car, en effet, quelques jours plus tard, la jeune serdaigle qui avait piqué au vif l’intérêt d’Adam avait fait le premier pas en l’abordant au hasard d’un couloir. D’abord étonné mais ravi de cette initiative, il s’était vite mordu les doigts. La serdaigle se révéla en effet particulièrement collante et ennuyeuse. Désormais, Adam se devait de surveiller chaque lieu où il mettait les pieds pour s’assurer qu’elle n’y était pas. Mais à l’heure du déjeuner, il devenait bien malaisé de lui échapper.
Ce midi n’avait pas fait exception. En à peine dix minutes, elle était parvenue à le saouler de sa voix criarde et de ses paroles superficielles auxquelles il ne faisait même plus attention. Elle s’était révélée particulièrement en forme et les nerfs d’Adam s’étaient vite retrouvé submergés. Négligeant son repas, il avait donc fuit la Grande Salle. Et le voilà qui se heurtait désormais aux caprices des escaliers.

L’après-midi commençait sous de bien mauvais hospices. Adam ne s’étonna donc pas de tomber sur Travis au détour d’un couloir. Le serpentard fourbe et indélicat laissa un sourire mauvais peindre son visage lorsque son regard se posa sur Adam. Ce dernier entreprit de le dépasser pour continuer son chemin comme si de rien n’était mais le serpent ne semblait pas décidé à le laisser s’en sortir à si bon compte. Il saisit le bras d’Adam lorsqu’il passa à sa hauteur et lui coula un regard malsain. Loin d’être un enfant de chœur, le serdaigle lui opposa un regard menaçant. Il savait que la bataille de regards ne s’éterniserait pas et ne s’étonna donc pas d’entendre bientôt s’élever la voix insidieuse du serpentard.

« Alors Mayer, on se balade seul dans les couloirs à l’heure du déjeuner … Ne me dit pas que tu préfères jeûner plutôt que de supporter la présence de tes homologues maintenant?! » Il partit d’un rire moqueur avant d’arquer un sourcil pour ajouter: « A moins que ce ne soit eux qui te rejettent, bizarre comme tu es, toujours à te croire supérieur aux autres et à avoir la science infuse! » Cette fois ci, il n’eut pas le mauvais goût de rire, mais ses traits se figèrent en une expression d’intense dégout.
Dans ce genre de situation, Adam avait pris l’habitude de laisser parler sa raison plutôt que ses sentiments. Mais il était déjà bien assez agacé avant de rencontrer Travis, c’était la goutte faisant déborder le vase. Son sang ne fit qu’un tour et, le rouge lui montant aux joues, il poussa rageusement Travis avant de le menacer. « Tu l’auras cherché! »

Le serpentard ne s’attendait surement pas à voir Adam lui fondre dessus. La surprise l’empêcha d’éviter le premier poing qui arriva à l’assaut de sa joue. Il se le prit dans un bruit sourd mais ne se laissa pas pour autant sonner. Souriant à s’en rompre la mâchoire, il agrippa le serdaigle et lui asséna un violent coup de genoux dans le ventre. Adam se félicita de s’être jeté contre un adversaire suffisamment grand pour que son genoux n’arrive pas à la hauteur d’un point plus sensible. Mais cette réflexion lui valut de se prendre un nouveau coup. Le serpentard, rapide et habitué à ce genre d’affrontement, lui lança plusieurs coup de poings consécutifs qui vaudraient bientôt quelques cocards et hématomes au serdaigle. Ce dernier parvint cependant à se délivrer de l’emprise du serpentard et, guidé davantage par sa colère que par ses méninges, lança ses poings serrés dans la direction de son adversaire. Les coups avaient fusés, approximatifs, et Travis parvint à les éviter sans effort. D’un geste fulgurant, il saisit Adam à la gorge et entreprit de la comprimer.

« Mais t’es malade; arrête ça tout de suite Travis ! »
La surprise passa un instant dans le regard d’Adam, avant que la douleur ne prenne à nouveau le dessus. Par chance, cette seconde sensation ne dura pas longtemps puisque le serpentard cessa subitement de le malmener. Adam porta immédiatement la main à son cou et se massa la trachée avec soulagement. Travis ne s’en inquiéta pas et le bouscula sans la moindre compassion pour se diriger vers la jeune fille qui venait d’arriver et d’assister à la scène. C’est alors qu’Adam comprit à qui il avait affaire. Il s’agissait d’une poufsouffle de son année dont il ne parvenait jamais à se rappeler le nom.
« Garden, quelle bonne surprise! L’intello et moi-même nous amusions juste à nous chamailler. Je conçois que tu ais pris ça pour … »

« Travis! » Le ton de la poufsouffle n’aurait put être plus clair. Il intima le serpentard au silence aussi surement que l’aurait fait une claque. Son regard n’était pas moins sombre et menaçant lorsqu’elle ajouta: « Garde tes belles histoires pour d’autres. Tu as vu dans quel état tu l’as mis?! » D’un geste de la tête, elle avait désigné Adam. Ce dernier n’aimait pas du tout la tournure que prenait la conversation. Le regard clair, il s’avança vers le serpentard et la poufsouffle et jugea bon de les interrompre avant qu’ils ne parle de lui comme s’il n’était qu’un enfant incapable de défendre seul son cas. « C’est gentil de t’inquiéter pour moi, mais je vais très bien et je n’ai vraiment pas besoin de ton soutien. » Adam savait qu’il s’agissait surement de la dernière chose que la jeune fille pouvait avoir envie d’entendre après s‘être portée à son secours. D’ailleurs, son regard parut s’obscurcir légèrement lorsqu’il le croisa. Puis elle le reporta sur Travis et lança dans un souffle: « Va t’en ».

Le voir s’éloigner sans demander son reste étonna particulièrement Adam. Il s’attendait plutôt à ce qu’il rechigne à s’en aller et en profite pour ridiculiser encore un peu le serdaigle au passage. Mais la rapidité avec laquelle il quitta le champs de vision de ses camarades fut réellement impressionnante. Adam observait en vain l’extrémité du couloir où avait disparu Travis lorsque la poufsouffle s’adressa à lui. « Tu dis que tu n’avais pas besoin de mon aide, mais avoue que la situation prêtait plutôt à croire le contraire … » Arquant un sourcil, Adam garda le silence un instant. Puis, un petit sourire suffisant accroché aux lèvres, il rétorqua sincèrement: « Alors il a fallu que tu fourres ton nez dans une affaire qui ne te concernait en rien, avoue que tu manques de jugeote… » Ses mots apparaissaient bien cruels, et il ne s’agissait pas d’un hasard. A vrai dire, l’égo d’Adam souffrait de devoir reconnaître qu’il devait une fière chandelle à une parfaite inconnue. Quoique la poufsouffle n’était pas tout à fait une inconnue. De la même année, ils avaient eut l’occasion de se croiser régulièrement, mais Adam ne l’avait jamais jugé suffisamment intéressante pour s’inquiéter d’elle. Et le fait qu’elle l’ait sorti d’une situation épineuse ne le poussait pas forcément à la voir sous un meilleur jour.

« Ça c’est la meilleure! C’est moi qui manque de jugeote mais aux dernières nouvelles c’est pas moi qui me suis lancée dans un combat contre Travis que je ne pouvais pas gagner ! » Elle ne manquait pas de répartie et, pire que tout, elle était loin d’avoir tort. Mais, bien sûr, Adam ne l’avouerait jamais. « Alors pour toi je ne pouvais pas gagner contre lui? C’est vraiment gentil de ta part de croire en moi. » Un sourire sarcastique s’était immiscé sur ses lèvres mais, intérieurement, cela l’amusait plus que ne l’agaçait. Il cherchait inconsciemment à l’amener sur une piste qui était, à bien des égards, trop risquée. S’en aperçut-elle? Impossible à dire, pourtant elle lui donna l’impression de vouloir calmer le jeu. « Mais regarde toi, tu croyais franchement faire le poids? Allons, qu’est-ce qui t’es passé par la tête sérieusement? … » Adam grimaça, ce qui ne manqua pas de raviver la douleur qui étreignait sa joue. Cela n’échappa pas à la jeune fille qui s’approcha de lui et vint poser ses doigts sur la plaie dans le but de l’analyser. Un réflexe idiot poussa le serdaigle à lui attraper le poignet et à rejeter son aide. Mais le regard foudroyant qu’il s’attacha en retour lui fit regretter son geste. « C’est vraiment pas beau à voir, il vaut mieux soigner ça maintenant. »

Pour toute réponse, Adam soupira. Elle y vit certainement un signe de reddition, car elle revint immédiatement à l’assaut. Sa façon d’analyser son visage sous toutes les coutures n’avait rien de désagréable, c’était simplement gênant. Elle tâtonna les quelques ecchymoses qui étaient rapidement apparues aux endroits où Travis l’avait rudement frappé. Lorsqu’elle eut finit son inspection, elle le regarda d’un air contrit qui fit penser à Adam qu’elle ne s’arrêterait pas là. Agacé de la voir se donner des airs de spécialistes, il la pressa d’un « qu’est-ce qu’il y a?! » très peu engageant. Elle sembla passer outre son ton désagréable et ne s’intéresser qu’à sa question. Après avoir observé un temps de silence, elle finit par se lancer: « Il va vraiment falloir soigner ça. Mais je doute qu’il ne t’aie frappé qu’au visage … » Adam comprit parfaitement ce qu’elle insinuait. Malgré les blessures qui marquaient ses traits, il se permit de sourire outrageusement. Un sourire que Garden ne manquerait pas de qualifier de détestable et rageant. Mais comme Adam ne pouvait pas décemment se contenter d’un air sournois, il se permit d’éclaircir le fond de sa pensée. « Si tu veux que j’enlève le haut, il suffit de me le demander, pas la peine de trouver une excuse. » Il couronna le tout d’un rire moqueur qui finit certainement d’exaspérer la poufsouffle.

Mais plutôt que de s’en trouvée agacée, elle afficha un sourire fin et insidieux. Elle fit en sorte que leurs deux visages se rapprochent suffisamment pour qu’il sente son souffle sur sa peau. « Désolé, trésor, mais ce n’est vraiment pas la vue de ton torse qui va me rendre hystérique. » Elle se recula tranquillement tandis qu’Adam tentait de cacher par tout les moyens sa déception. Pourquoi avait-il fallu qu’elle trouve le moyen de le contredire? Lui qui avait imaginé tellement mieux lorsqu’il avait vu leurs lèvres se rapprocher. Il aurait dû s’en douter pourtant. Comment aurait-elle put être attirée par un pleutre qui avait eu besoin de son intervention pour ne pas finir complètement couvert de sang?
« Si tu veux bien, on va en revenir aux choses sérieuses. » D’un tour de baguette, elle fit apparaître de quoi soigner ses blessures. Elle fouillait d’un air circonspect dans une petite trousse de soin lorsqu’il réussit enfin à retrouver toute sa superbe. « Je crois que j’vais m’en sortir sans ton aide … » Il fit volte face et dût se faire violence pour faire taire la petite voix qui, dans sa tête, lui criait de ravaler son orgueil et de se plier aux règles du jeu de la poufsouffle.

Décidément, les évènements navrants ne faisaient que s’enchaîner aujourd’hui. Et pourtant, tout au fond de son cœur, il sentait qu’il n’avait pas complètement perdu son temps. Cet après midi là, la poufsouffle l’avait agréablement étonné, comme il ne pensait pas qu’une fille en était capable.


___ Fuite ___

[justify]Poudlard attaqué. Le lieux le plus sécurisant du monde sorcier subissait le cruel courroux du chef des forces obscures. Adam en savait sufisemment à son sujet pour comprendre qu’il s’agissait là d’une vengeance personnelle. Il aurait été malavisé de le juger et l’intelligence du Serdaigle l’empêchait d’ailleurs de le faire. Pourtant, il aurait aimé comprendre les motivations qui l’animaient. Ce n’était sans doute pas la meilleure question à se poser, tandis que le château était ravagé de toute part et que les rescapés fuyaient comme ils le pouvaient à la suite du Directeur. D’ailleurs Adam se focalisa bien vite sur la question la plus urgente : le lieux où les menait le vieil homme les tiendrait-il suffisamment en sécurité? L’optimisme d’Adam était passablement entamé par la situation actuelle. Il aurait souhaité s’entretenir avec son Directeur, lui expliquer que la fuite n’était pas une solution en l’occurrence et que, aussi secret et sur que soit l’endroit dans lequel ils se réfugieraient, cela ne suffirait jamais. Mais devant l’empressement du sorcier et l’espoir fou qui se lisait au fond de ses prunelles, Adam préféra ronger son frein.

Les pas pressés qui martelaient le sol s’évanouirent brusquement lorsque le Directeur fit signe à ses protégés de s‘arrêter. Avec une extrême habileté, le sorcier fit tournoyer sa baguette pour lui faire décrire quelques signes magiques inconnus à Adam. Tandis que certains admiraient innocemment la grâce avec laquelle le Directeur s’exécutait et que d’autres balayaient les environs, la peur au ventre, sans se soucier des prouesses de l’homme, Adam lui ne perdait pas une miette de ses gestes. Il avait toujours eu une capacité d’enregistrement phénoménale, ce qui l’avait souvent aidé dans ses études. Aujourd’hui, il la mettait à profit afin de pouvoir prochainement imiter son aîné. Cependant, ses calculs n’avaient pas lieu d’être s’il rendait l’âme dans les heures à venir. Comme en réponse à sa pensée, le Directeur suspendit ses gestes et, dans la seconde qui suivit, un léger pan du mur disparut pour libérer l’entrée d’une salle gigantesque dont Adam n’aurait jamais soupçonné l’existence. Les rescapés s’y engouffrèrent tous sans perdre une minute et le Directeur prit soin de refermer le passage derrière eux en une nouvelle série de mouvements experts.

Rassurés par la sécurité que leur offrait le refuge, les rescapés se détendirent. Mais le Directeur, qu’Adam avait tout d’abord crut fou pour espérer les protéger aussi simplement, ne semblait pas en avoir encore fini. Tranquillement, il réunit à l’écart Adam et trois autres élèves. D’un simple coup d’œil à ses condisciples, le serdaigle comprit qu’il s’agissait des préfets rescapés. Il ne savait pas encore ce que mijotait le vieux sorcier, mais il le soupçonnait finalement d’avoir plus d’un tour dans son sac. Dégageant sa cape de sorcier, il tira de son cou une chaine à laquelle était accrochée un étrange objet. Il la retira et la présenta aux quatre préfets. Le regard d’Adam s’attarda sur l’objet, puis sur chacun des trois élèves. Ils semblaient tous partagés entre la surprise et la curiosité.

« Ceci est un retourneur de temps. Puisque vous êtes préfets et donc responsables, c’est à vous que je confie la lourde tâche de retourner aux sources du mal pour enrayer les engrenages qui ont mené à cette catastrophe sans précédents. Pour cela, vous allez devoir retourner dix-huit ans en arrière et empêcher les protagonistes de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Vous connaissez leur nom, et ils ont été dans cette école avant vous. Tout ne sera pas simple, bien sûr, mais il en va de la survie de Poudlard et du monde magique. Moi, je suis trop vieux pour ça, et trop connu. Vous, personne ne vous reconnaîtra, personne ne saura que vous venez du futur. Tâchez de mener à bien cette mission cruciale »

Beaucoup d’informations se bousculaient dans la tête d’Adam. Il s’agissait donc là de la botte secrète du Directeur; leur faire exécuter un bond dans le temps afin de modifier le passé pour transformer le présent. Adam ne pouvait que douter de la sagesse de cette idée. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, on lui avait toujours répété qu’il ne fallait pas user abusivement de magie. L’espace temps n’était-il pas trop obscur et fragile pour que l’on se permette d’y toucher? Et pourtant le Directeur ne semblait pas s’arrêter à ce genre de considérations. Sans doute était-il trop désespéré pour y songer, ou alors l’avait-il fait puis en avait conclu qu’il n’avait guère d’autre option. D’ailleurs, lorsque le sorcier lui tendit l’objet magique, Adam réalisa alors un détail important. Avant toute chose, le Directeur leur faisait confiance. Il les avait choisis eux, les estimant suffisamment responsables et raisonnables pour ne pas toucher au passé plus que de raison. Ils ne devraient agir que dans le cadre de leur mission. Adam s’en porterait garant.

Après leur avoir expliqué comment utiliser le retourneur de temps, le Directeur sortit une fiole de l’une des poches de sa robe de sorcier. Il porta ensuite sa baguette à sa tempe et extirpa un long filament argenté qu’il enferma dans la fiole. Il finit par la leur tendre tout en expliquant:

« Là-dedans sont concentrés tous mes souvenirs concernant cette bataille ainsi que tout ce que je viens de vous dire. Quand vous remonterez dans le temps, vous arriverez dans cette même pièce. Sortez sans vous faire remarquer et rendez-vous dans mon bureau. Le mot de passe est chocogrenouille. Je serai là, dix-huit ans plus jeune. Vous me donnerez cette fiole en m’expliquant calmement les données du problème et je saurai sans doute quoi en faire. Bonne chance, les enfants. »

Après leur avoir confié une mission aussi cruciale, les qualifier d’ « enfants» avait quelque chose de déplacé. Adam garda cependant cette remarque pour lui. Il considéra un à un ses condisciples, ceux avec lesquels il allait désormais lui falloir composer, pour le meilleur comme pour le pire. Bonnie Becker fut la première à croiser son regard. La préfète de Serpentard ne trouvait guère grâce aux yeux du serdaigle. C’était une peste et cela résumait dans les grandes lignes ce qu’il pensait d’elle. D’autant qu’il avait cru comprendre que, jusque là, elle vouait une admiration sans borne à Clyde Andrews. Il doutait que cela fusse parfaitement compatible avec leur mission. Pourtant, le regard déterminé et haineux qu’elle lui opposa eut l’étrange mérite de le rassurer. Son allégeance semblait aller à un nouveau camp désormais. Concernant Mason Sommers, le doute n’était même pas permit. Pourtant, le regard qu’ils échangèrent insuffla quelques doutes à Adam. Contrairement à lui, Mason était particulièrement impulsif et avait plutôt tendance à agir selon son cœur plutôt qu’en suivant sa raison. Ne serait-ce pas préjudiciable pour leur mission? D’autant que Mason avait l’œil clair d’un leader sans conteste. Adam devrait veiller à ce qu’il n’agisse pas comme un stupide gryffondor, donnant des ordres à tort et à travers. En dernier lieu, il s’intéressa à Garden. Lorsque leurs regards se rencontrèrent, un frisson lui parcourut l’échine. Il avait toute confiance en elle, il savait qu’elle ferait ce qu’il convenait de faire … mais il s’inquiétait tout de même. Pour elle mais aussi pour son optimisme entêté. Il lui faudrait la tenir à l’œil, sans pour autant risquer d’être démasqué dans ses sentiments.

Les quatre préfets resserrèrent leur cercle. Lorsque Adam entreprit de passer la chaîne du retourneur de temps autre de leur quatre cou, elle se révéla tout aussi magique que l’objet et s’allongea sensiblement. Alors, il retourna suffisamment le petit sablier, selon les instructions du Directeur.
Une étrange sensation étreignit Adam tandis qu’ils remontèrent ensemble le fil du temps.


Dernière édition par Adam Meyer le Sam 24 Mar - 16:33, édité 1 fois
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Message par Adam Meyer Sam 24 Mar - 16:25

Présentation libre




CHAPITRE II : Nouveau départ

___ Au revoir ___


L'avoir sous les yeux était devenu un calvaire. Chacun de ses sourires était une lame de plus qui s'enfonçait dans le cœur d'Adam. Elle semblait heureuse, davantage qu'elle ne l'avait jamais été avec lui. Etait-ce son rapprochement avec Paris qui la rendait si lumineuse? Adam n'aurait su le dire, et son estomac se serrait à cette simple perspective.
Une année complète s'était écoulée, et Poudlard avait été fermé durant plusieurs mois. En ce mois de mai 2004, le château semblait avoir retrouvé son calme originel. Les préfets venus du futur étaient les premiers à ne pas être dupes, et pour Adam c'était encore plus clair. Quinn, assise à ses côtés sur l'un des banc de pierre disséminés dans le parc, constituait une source infaillible à ce niveau. Sa présence le mettait de moins en moins sous tension, à tel point il s'était habitué à son regard vigilant et à ses avertissements. Là encore, il devina sa pensée avant même qu'elle ne la formule par des mots.

« Détourne le regard, Meyer, ou tu vas te brûler les yeux. »

Pour lui, c'était limpide, même si un témoin extérieur n'aurait rien compris à cette mise en garde sibylline. Adam s’exécuta et laissa la joie de vivre de Garden pour reporter son attention sur sa voisine. Leurs regards se croisèrent l'espace d'une seconde, avant qu'Adam n'analyse un groupe d'élèves quelconque à bonne distance d'eux. Quinn en savait beaucoup sur le serdaigle, et elle l'avait travaillé au corps pendant plusieurs mois en le faisant chanter et en torturant son esprit embrouillé.

Désormais, Adam avait lâché les armes, et cédé à ses attentes. Il avait coupé tout lien avec ses partenaires, et leur mission d'origine ne paraissait plus être qu'un lointain souvenir. Il n'en avait rien dit à Quinn cependant, car ça ne la regardait pas. Et jusque là il repoussait encore les avances de Clyde. S'il avait abandonné ses anciennes illusions, il n'adhérait pas non plus aux ambitions d'Andrews. Mais ce dernier était persuasif, et Adam connaissait tout de son passé pour l'avoir étudié dans une autre vie. Plus les mois passaient, moins il lui paraissait inhumain. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Clyde pouvait se révéler un bon interlocuteur et un camarade agréable. Et la présence d'Emalee à ses côtés pesait lourd dans la balance. Leur moment d'abandon l'un à l'autre s'estompait chaque jour un peu plus, mais Adam ne pouvait aller à l'encontre de l'affection qu'il avait pour elle.

Montana passa dans le champs de vision d'Adam, et lui fit un signe de main. Quinn y répondit plus sobrement que lui, avant de l'avertir une nouvelle fois, telle qu'était devenue sa spécialité:

« Montana pourrait être informée de tes petits écarts, tu crois qu'elle comprendrait? »

Une lueur d'effroi passa dans le regard d'Adam, avant qu'il ne tâche de feindre l'indifférence.

« Ce n'est pas comme si Montana et moi avions une relation privilégiée. Mais personne n'a besoin de savoir. »

Il protégeait sa relation avec sa marraine en même temps qu'il cédait au caprice d'Harper. Elle le tenait comme ça depuis quelques temps. Au début, il tentait de lutter, s'agitait en tous sens comme s'il pouvait lui résister. Mais il n'en était plus là. Il avait compris que son combat contre elle était perdu, maintenant il tâchait simplement de regagner un minimum de liberté. Mais ce faisant, il s'enfonçait de plus en plus sur le chemin obscur où elle l'avait poussé. Ca n'avait plus guerre d'importance. Son rayon de soleil s'en était aller illuminer quelqu'un d'autre, et il l'avait laissé faire. Il ne lui restait plus d'autre solution que de se lier aux sbires de Clyde pour ne pas marcher seul dans l'obscurité.

___ Espoir ___

L'ascension de Clyde avait été rapide et semblait impossible à stopper. Par chance, ce n'était plus le soucis d'Adam, qui marchait avec lui désormais. Mais Andrews continuait à avoir des doutes à son sujet, en tant qu'ancien détracteur. Il lui avait donc demandé de commettre un assassinat précis. Les assassinats étaient particulièrement à la mode, puisque l'Organisation pointait du doigt les méthodes agressives de la Résistance, et qu'il fallait donc se montrer stratège et discret. Adam avait déjà tué pour le compte d'Andrews, mais il s'agissait de nuisibles qu'il n'avait eu aucun mal à réduire au silence. Cette fois ci, cependant, il avait fallu mettre un terme à la vie d'un proche de Montana pour prouver sa loyauté.

Le travail accompli, Adam rejoignit son appartement au cœur de Londres, le cœur lourd. Après avoir claqué la porte derrière lui, il posa sa veste sur un canapé du salon et fit le tour de son bar personnel pour se servir un verre de whisky. Il en but une gorgée avant de se poster lentement devant la cheminée. Il regarda sombrement les flammes danser. Il avait un très mauvais pressentiment. Montana ne le pardonnerait sans doute jamais. Elle était l'une des rares personnes qui comptait encore dans sa vie. Mais il n'avait pas eu le choix. S'il ne prouvait pas sa loyauté à Andrews, les quelques personnes qui gravitaient aujourd'hui autour de lui n'aurait pas tardé à lui tourner le dos. Et Adam se devait d'être à la hauteur de ses nouvelles ambitions. Grâce à Clyde, il pouvait atteindre des sommets auxquels il ne songeait même pas, plus jeune. Le monde qui s'était ouvert à lui apparaissait d'une toute autre dimension. Il ne connaissait pas d'égal, ni aucune limite.

On toqua à la porte, ce qui coupa Adam dans ses réflexions. Il était tard, et personne ne le dérangeait jamais à une heure pareille. Il avait acquis une réputation d'homme froid et implacable, avec les nerfs duquel il ne faisait pas bon jouer. Alors le commun des mortels savait qu'il ne valait mieux pas le déranger à des heures indues, où monsieur se livrait à diverses occupations personnelles.

Il se figea un instant après avoir ouvert la porte. La découverte de ce visiteur impromptu avait accéléré son rythme cardiaque, et il se sentait subitement incapable de réagir d'une quelconque manière. Il fallut qu'un sourire se dessine sur ce visage qu'il avait tant aimer pour que sa mauvaise humeur habituelle reprenne le dessus.

« Qu'est-ce que tu viens faire là? »

Elle ne se laissa pas désarçonner par le peu d'enthousiasme qu'il attachait à sa visite nocturne.

« Tu me manques Adam. »

Son cœur manqua un battement. Ses paupières se fermèrent un peu plus longuement que d'habitude, puis il souffla en rouvrant les yeux et se décala pour libérer le passage tout en poussant la porte pour élargir l'encadrement.
Elle le frôla en entrant et son parfum délecta les sens d'Adam. Elle fit quelques pas à l'intérieur de la pièce principale tandis qu'il refermait la porte. Il ne se déplaça cependant pas, et croisa les bras tout en déclarant:

« Un problème avec Montgommery? »

Ce nom le révulsait. Elle se retourna vivement et combla l'espace qui les séparait pour venir se poster en face et près de lui, trop près de lui.

« Paris est meilleur que tu ne le penses.
- Ce que je sais c'est qu'il a tué ma mère et a fait de mon enfance un enfer. »

Adam était implacable, il détestait Paris et ne se dispensait pas de le communiquer à Garden. Les joues de cette dernière rosirent légèrement alors qu'elle prenait un ton plus énervé.

« Ta mère est vivante Adam, cesse de songer à cette réalité qui n'existe plus! Paris avait simplement besoin de quelqu'un pour le comprendre et le soutenir. »

Un rire amer acceuillit la déclaration de la jeune femme. Adam la fixa droit dans les yeux, de son air le plus suffisant, avant de siffler:

« Tu as toujours aimé les causes perdues. »

Il la contourna en prenant soin d'éviter tout contact tactile, et revint vers le bar où il avait délaissé son verre. Il s'en saisit et etait à nouveau au centre du salon lorsque Garden l'immobilisa en quelques mots.

« Non, je t'ai aimé toi. »

Il ne sut quoi répondre, ce qui laissa à Garden l'occasion de revenir vers lui. Pourquoi le torturait-elle en s'approchant ainsi dès qu'il parvenait à mettre une distance raisonnable entre eux? Et pourquoi était-elle venue au départ? Adam n'avait aucune intention de tourner autour du pot, comme ils en avaient l'habitude dans leur jeunesse. Il baissa la tête pour mieux capturer son regard.

« Tu sais que tu n'as rien à faire ici. Tu continues à aimer le danger, n'est-ce pas?
- Je n'ai pas peur de toi, Adam. »

Elle n'avait pas sourcillé, elle restait droite et sûre d'elle. Un sourire fin échappa à Adam. Si Garden souhaitait jouer avec le feu, il ne lui ferait pas l'audace d'être celui qui la raisonnerait.

« Tu devrais. »

Il attrapa sa taille d'une main, tandis que l'autre se ficha dans sa nuque. Il l'attira à lui et leurs lèvres se rencontrèrent. Le baiser s'enflamma rapidement et Adam retrouva le contact de la seule langue capable de le transporter. Garden se raidit un instant mais ne chercha pas à se dégager, comme si elle n'attendait rien d'autre. Il délaissa un instant ses lèvres pour se pencher et passer l'un de ses bras derrière ses jambes afin de la faire basculer dans ses bras. Il porta alors son ancienne petite amie jusqu'à sa chambre, et la posa entre soin et impatience sur le lit.

___ Responsabilités ___

Directeur de Poudlard. Adam peinait à réaliser la place à laquelle il venait d'être propulsé. Un sourire en coin se fit jour sur son visage. Jamais il n'aurait obtenu cette place s'il n'avait pas choisi Clyde. L'époque à laquelle il luttait contre ses tentatives paraissaient lointaine et dérisoire. A la lueur de son actuelle situation, il se félicitait de sa prise de conscience et se réjouissait d'avoir ôté le bandeau qui lui avait entravé la vue pendant près d'un an.

Il sentit une présence derrière lui, puis Quinn vint se poster à ses côtés sur le balcon qui jouxtait le bureau du Directeur, son bureau. Ils perdirent tous deux un instant leurs regards dans l'horizon. Et Adam devina le sourire qui flottait sur les lèvres de son amie lorsqu'elle s'exprima.

« Belle prise, Meyer. »

Sa voix trainante laissait comprendre la satisfaction qu'elle ressentait. Adam tourna enfin les yeux vers elle, et se surprit à sourire fièrement en la corrigeant:

« C'est monsieur le Directeur maintenant. »

Quinn devint étrangement silencieuse. Puis elle regarda son nouveau supérieur d'un air faussement impressionné. Ils échangèrent un sourire complice, avant que la toute nouvelle directrice des serdaigle ne reprenne la parole.

« Mais je continuerais à veiller sur vous, monsieur le Directeur. »

Sa réplique n'était pas anodine, tout comme Quinn n'avait pas été placée à Poudlard par hasard. Clyde se méfierait sans doute toujours de lui, mais ça importait peu. Adam serait à la hauteur de la tâche qui venait de lui être confiée. Ce n'était pas qu'une question de satisfaire Clyde, mais de se faire un nom dans ce monde impitoyable. Adam ne pouvait pas rêver meilleure place. Être à la tête de Poudlard c'était maîtriser l'éducation et avoir accès à toutes les connaissances du monde magique, et bénéficier des échanges les plus constructifs. Et au delà de ça, c'était l'assurance de voir son nom graver ad vitae eternam dans les pierres de ce château, et dans n'importe quel livre d'histoire.
Adam Meyer
Adam Meyer
Good boy get bad
Garden, cruel love.

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