Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Intérieur du château
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Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Depuis combien de temps me tournais-je et me retournais-je dans mon lit à baldaquin, en vain ? Car cela devenait évident, je ne parviendrais pas à trouver le sommeil avant au moins deux bonnes heures. Comment pouvait-on attendre de chaque élève de cette école qu’il s’assoupisse sur ses deux oreilles comme un bon petit élève obéissant, après les révélations délivrées par les « voyageurs du futur » comme on commençait à les appeler ? « Un canular de Durmstrang », qu’ils disaient. Poussant un bref soupir dédaigneux, je me redressais et passais mes bras autour de mes jambes repliées, pensive. Comment avait-on osé nous servir une aussi piètre excuse ? Cela sentait l’accident magique à plein nez ; il était clair d’ailleurs dans l’esprit de tout le monde que Durmstrang, aussi trouble et mal famée que fut cette école de magie, avait mieux à faire qu’orchestrer de ridicules petits gags à l’encontre de Poudlard. Et même s’ils avaient mis sur pied une telle tentative, n’aurait-on pas préparé quelque chose de bien plus malfaisant qu’une poignée de jeunes adolescents perdus racontant à tout vent leur avenir à des élèves incrédules ? Déstabiliser les étudiants n’avait aucun sens, c’était le corps professoral et les instances dirigeantes du collège qu’il aurait fallu viser dans pareil complot. Non, décidément, cette fable ne tenait pas la route.
Tout cela était si improbable. Qu’Andrews ait eu pour ambition de devenir Ministre de la Magie, voilà qui ne me surprenait pas : c’était bien un projet à la hauteur de sa mégalomanie ; qu’il fut arrivé au poste de manière parfaitement légale était déjà plus embêtant. Quinn Harper directrice de Poudlard, voilà qui n’était guère plus étonnant : à quel autre haut poste Clyde Andrews aurait-il bien pu placer son bras droit ? Evered en directeur de Serdaigle, voilà qui constituait une nouvelle bien affligeante – et la preuve que ce garçon terne et médiocre ne se délivrerait jamais vraiment de l’emprise d’Andrews. Le futur leader du Mal avait beau être à mes yeux foncièrement mauvais, on ne pouvait lui nier certaines … qualités : il était intelligent, indépendant et ne se laissait dicter sa conduite par personne – contrairement à ce triste sire d’Evered qui n’avait même pas assez de caractère pour être autre chose qu’un pâle suiveur.
Mais tout cela n’était rien, absolument rien en comparaison de ce qu’il adviendrait de certains de mes amis. C’était sinistre. Cadeyrn attraperait – avait déjà peut-être ! – une MST, mais il serait fort heureusement sauvé par cette excentrique de Jacquelyn Lloyd-Berry. Après ce que j’avais appris de la bouche d’Adam, je ne pouvais malheureusement qu’y prêter foi ; Cadeyrn lui en tous cas, y croyait dur comme fer : après tout cette fille – elle avait dit s’appeler Mitsina – était au courant de sa prostitution … Ah ça, j’étais bien placée pour savoir que sans chercher précisément à le dissimuler, ce n’était pas quelque chose dont le Gryffondor se vantait : trop de noms révélés aurait nui à sa clientèle. En ce qui concernait Tanya, on prétendait qu’elle épouserait Davin Power – un sinistre inconnu dont je n’avais pour ainsi dire jamais entendu parler – et que le frère jumeau de ce dernier, Lyle, était amoureux d’elle. Merlin, que tout cela était compliqué ! Que Tanya se débrouille déjà avec chacun de ses nombreux exs ou prétendants et l’on verrait par la suite, n’était-ce pas plus simple ? Ces nouvelles n’avaient fait que complexifier encore davantage son existence ; pauvre Tanya. Et Maaira ? Mariée à Caleb, cela me semblait logique ; mais résistante ? Cette frêle petite chose si timide ? Quant à Melinda … je me refusais à y penser et les larmes me vinrent aux yeux, rendant mon souffle haletant et trempant mes paupières. Elle mourrait, tuée par Sadie Williams après avoir été engrossée par ce Wilson.
Et ma pauvre, ma douce Leslie … mannequin anorexique, mariée à cet égoïste de North puis divorcée ? Triste vie. Certes, celle de Shaelyn ne s’annonçait pas moins dure, puisqu’elle terminerait dans la drogue après la mort de son enfant : mais si j’avais mal en pensant aux tragédies qu’elle essuierait, ma souffrance était plus grande encore en songeant à la douleur qu’elle m’infligerait – probablement de manière tout à fait consciente ; elle en était capable. Cette pensée m’emplit de rancœur : quelle que fût leur nature exacte, elle était pourtant parfaitement au courant de mes sentiments pour Tradd. Comment oserait-elle me faire subir pareille traîtrise ? Non, en réalité : comment avait-elle osé ? Puisqu’à en croire les visiteurs du ’25 ans plus tard’, elle l’avait déjà fait … Là encore il aurait fallu que je m’entretienne avec elle, mais je ne cessais plus ou moins consciemment de reculer l’échéance – inutile de chercher à me le cacher plus longtemps : au fond de moi, j’avais peur de ce que je pourrais apprendre. Il allait bien le falloir pourtant …
Quant aux Blackbirds … comme je m’en étais doutée, ils avaient connu la gloire. Mais à quel prix ? Dans cet avenir finalement assez déplaisant, Raven était en couple avec cette peste de Gemma – triste nouvelle ou bon débarras, je ne parvenais pas à trancher. Quant à Jaylen & Kerr … apprendre que cette garce de Mighton était la demi-sœur du guitariste m’avait fait un choc, mais ce n’était rien comparé au meurtre de Kerr. Tué par Phoenix … mes poings se serrèrent convulsivement sous ma couette – si ce malade osait faire du mal au Poufsouffle, une seule chose était sûre : je ne répondrais plus de mes actes.
Et Curtis … Curtis aurait une liaison passionnelle avec Samaël Wilson qui l’assassinerait. Encore quelqu’un que je ne voulais pas voir mourir, même si je n’étais pas toujours en accord avec les avances qu’il me faisait. Etait-ce déjà en cours ? Etait-ce pour lui que Curtis avait tant changé ces derniers temps ? Je m’interrogeais ; oui, il n’était plus vraiment le même depuis plusieurs jours déjà. Mon cœur se serra enfin en songeant à Tristan, qui vingt-cinq ans plus tard serait mort torturé après avoir épousé Elhemina. Mina … elle partagerait son sort. J’avais beau ne franchement pas l’apprécier, je ne lui souhaitais pas une mort aussi atroce ; de plus si j’avais bien tout saisi, Hidelsheim serait engagée dans la Résistance – et si elle avait épousé le Poufsouffle … tout cela était bien trop gros pour passer à côté : une trêve s’imposait.
Ouvrant d’une traite les rideaux de mon baldaquin, balançant mes jambes nues dans le vide, je chuchotais doucement dans l’obscurité : « Mina ? Tu dors ? … » J’attendis quelques secondes avant d’attraper ma baguette sous l’oreiller, le temps pour Elhemina de s’éveiller de son éventuel demi-sommeil. Pas de réponse. Murmurant un léger « Lumos », je promenais un court instant la faible lumière blanche sur le lit de Mina situé à gauche du mien : personne. Les draps étaient défaits, mais vides ; je soupirais profondément. Avec la chance qui caractérisait Montana Jones, sans doute ma camarade de dortoir s’était-elle payée une petite promenade à l’extérieur. Je ne pouvais la blâmer : n’avais-je pas moi-même fait la même chose en quelques occasions ? Certes, mais jamais encore je ne m’étais faite attraper : si Leslie la découvrait … Résignée, je me hâtais d’enfiler un short sur mes jambes nues, un vieux gilet sur le top sans manches qui me servait de pyjama et descendis en hâte, bien que le plus silencieusement possible les escaliers. Fort heureusement à cette heure tardive, nul traînard ne s’était attardé dans la salle commune : au contraire, j’eus même le soulagement d’apercevoir la demoiselle que je cherchais, assise devant le feu ronflant. Serrant contre moi mon vieux gilet gris de laine, je m’assis à côté d’elle, mon visage tourné vers les flammes. L’atmosphère tamisée de la pièce, la douce tiédeur baignant la salle commune servaient assez bien les confidences : tant mieux, car ce que j’avais à lui dire et à lui proposer n’était pas une sinécure – loin de là …
Tout cela était si improbable. Qu’Andrews ait eu pour ambition de devenir Ministre de la Magie, voilà qui ne me surprenait pas : c’était bien un projet à la hauteur de sa mégalomanie ; qu’il fut arrivé au poste de manière parfaitement légale était déjà plus embêtant. Quinn Harper directrice de Poudlard, voilà qui n’était guère plus étonnant : à quel autre haut poste Clyde Andrews aurait-il bien pu placer son bras droit ? Evered en directeur de Serdaigle, voilà qui constituait une nouvelle bien affligeante – et la preuve que ce garçon terne et médiocre ne se délivrerait jamais vraiment de l’emprise d’Andrews. Le futur leader du Mal avait beau être à mes yeux foncièrement mauvais, on ne pouvait lui nier certaines … qualités : il était intelligent, indépendant et ne se laissait dicter sa conduite par personne – contrairement à ce triste sire d’Evered qui n’avait même pas assez de caractère pour être autre chose qu’un pâle suiveur.
Mais tout cela n’était rien, absolument rien en comparaison de ce qu’il adviendrait de certains de mes amis. C’était sinistre. Cadeyrn attraperait – avait déjà peut-être ! – une MST, mais il serait fort heureusement sauvé par cette excentrique de Jacquelyn Lloyd-Berry. Après ce que j’avais appris de la bouche d’Adam, je ne pouvais malheureusement qu’y prêter foi ; Cadeyrn lui en tous cas, y croyait dur comme fer : après tout cette fille – elle avait dit s’appeler Mitsina – était au courant de sa prostitution … Ah ça, j’étais bien placée pour savoir que sans chercher précisément à le dissimuler, ce n’était pas quelque chose dont le Gryffondor se vantait : trop de noms révélés aurait nui à sa clientèle. En ce qui concernait Tanya, on prétendait qu’elle épouserait Davin Power – un sinistre inconnu dont je n’avais pour ainsi dire jamais entendu parler – et que le frère jumeau de ce dernier, Lyle, était amoureux d’elle. Merlin, que tout cela était compliqué ! Que Tanya se débrouille déjà avec chacun de ses nombreux exs ou prétendants et l’on verrait par la suite, n’était-ce pas plus simple ? Ces nouvelles n’avaient fait que complexifier encore davantage son existence ; pauvre Tanya. Et Maaira ? Mariée à Caleb, cela me semblait logique ; mais résistante ? Cette frêle petite chose si timide ? Quant à Melinda … je me refusais à y penser et les larmes me vinrent aux yeux, rendant mon souffle haletant et trempant mes paupières. Elle mourrait, tuée par Sadie Williams après avoir été engrossée par ce Wilson.
Et ma pauvre, ma douce Leslie … mannequin anorexique, mariée à cet égoïste de North puis divorcée ? Triste vie. Certes, celle de Shaelyn ne s’annonçait pas moins dure, puisqu’elle terminerait dans la drogue après la mort de son enfant : mais si j’avais mal en pensant aux tragédies qu’elle essuierait, ma souffrance était plus grande encore en songeant à la douleur qu’elle m’infligerait – probablement de manière tout à fait consciente ; elle en était capable. Cette pensée m’emplit de rancœur : quelle que fût leur nature exacte, elle était pourtant parfaitement au courant de mes sentiments pour Tradd. Comment oserait-elle me faire subir pareille traîtrise ? Non, en réalité : comment avait-elle osé ? Puisqu’à en croire les visiteurs du ’25 ans plus tard’, elle l’avait déjà fait … Là encore il aurait fallu que je m’entretienne avec elle, mais je ne cessais plus ou moins consciemment de reculer l’échéance – inutile de chercher à me le cacher plus longtemps : au fond de moi, j’avais peur de ce que je pourrais apprendre. Il allait bien le falloir pourtant …
Quant aux Blackbirds … comme je m’en étais doutée, ils avaient connu la gloire. Mais à quel prix ? Dans cet avenir finalement assez déplaisant, Raven était en couple avec cette peste de Gemma – triste nouvelle ou bon débarras, je ne parvenais pas à trancher. Quant à Jaylen & Kerr … apprendre que cette garce de Mighton était la demi-sœur du guitariste m’avait fait un choc, mais ce n’était rien comparé au meurtre de Kerr. Tué par Phoenix … mes poings se serrèrent convulsivement sous ma couette – si ce malade osait faire du mal au Poufsouffle, une seule chose était sûre : je ne répondrais plus de mes actes.
Et Curtis … Curtis aurait une liaison passionnelle avec Samaël Wilson qui l’assassinerait. Encore quelqu’un que je ne voulais pas voir mourir, même si je n’étais pas toujours en accord avec les avances qu’il me faisait. Etait-ce déjà en cours ? Etait-ce pour lui que Curtis avait tant changé ces derniers temps ? Je m’interrogeais ; oui, il n’était plus vraiment le même depuis plusieurs jours déjà. Mon cœur se serra enfin en songeant à Tristan, qui vingt-cinq ans plus tard serait mort torturé après avoir épousé Elhemina. Mina … elle partagerait son sort. J’avais beau ne franchement pas l’apprécier, je ne lui souhaitais pas une mort aussi atroce ; de plus si j’avais bien tout saisi, Hidelsheim serait engagée dans la Résistance – et si elle avait épousé le Poufsouffle … tout cela était bien trop gros pour passer à côté : une trêve s’imposait.
Ouvrant d’une traite les rideaux de mon baldaquin, balançant mes jambes nues dans le vide, je chuchotais doucement dans l’obscurité : « Mina ? Tu dors ? … » J’attendis quelques secondes avant d’attraper ma baguette sous l’oreiller, le temps pour Elhemina de s’éveiller de son éventuel demi-sommeil. Pas de réponse. Murmurant un léger « Lumos », je promenais un court instant la faible lumière blanche sur le lit de Mina situé à gauche du mien : personne. Les draps étaient défaits, mais vides ; je soupirais profondément. Avec la chance qui caractérisait Montana Jones, sans doute ma camarade de dortoir s’était-elle payée une petite promenade à l’extérieur. Je ne pouvais la blâmer : n’avais-je pas moi-même fait la même chose en quelques occasions ? Certes, mais jamais encore je ne m’étais faite attraper : si Leslie la découvrait … Résignée, je me hâtais d’enfiler un short sur mes jambes nues, un vieux gilet sur le top sans manches qui me servait de pyjama et descendis en hâte, bien que le plus silencieusement possible les escaliers. Fort heureusement à cette heure tardive, nul traînard ne s’était attardé dans la salle commune : au contraire, j’eus même le soulagement d’apercevoir la demoiselle que je cherchais, assise devant le feu ronflant. Serrant contre moi mon vieux gilet gris de laine, je m’assis à côté d’elle, mon visage tourné vers les flammes. L’atmosphère tamisée de la pièce, la douce tiédeur baignant la salle commune servaient assez bien les confidences : tant mieux, car ce que j’avais à lui dire et à lui proposer n’était pas une sinécure – loin de là …
Dernière édition par Montana D. Jones le Lun 14 Juin - 21:34, édité 1 fois
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Le sommeil me fuyait comme la peste. En réalité, j'avais un mal fou à fermer l'œil depuis la visite de ces visiteurs du futur, mais après cette discutions avec Tristan, j'étais simplement incapable de dormir, c'était impossible de trouver le sommeil. L'idée que le Poufsouffle ait raison en disant que le futur était peut-être gravé dans le marbre, sans possibilité de le changer. Alors, pourquoi ces gamins avaient-ils prient la peine de voyager dans le temps pour nous aviser que nous allions vivre des drames atroces? Un soupire insonore passa mes lèvres alors que je continuais à fixer le plafond sans vraiment le voir, cela faisait plusieurs heures que j'essayais de m'endormir sans réellement y arriver. Je fini donc par me lever. Mes pieds nus entrèrent en contact avec le sol froid et je frissonnai. Sans faire le moindre bruit, j'enfilai mon peignoir et descendit dans la salle commune. M'installant dans un fauteuil, j'encerclai mes genoux de mes bras, posant mon menton sur mes genoux alors que je fixais les braises. Je savais que certains de mes collègues de classe allaient mourir dans des souffrances inimaginables, que d'autres allaient simplement devenir fou, rejoindre le clan du mal, ou disparaître de la carte. Tout ceci était plausible, je n'imaginais pas le contraire, après tout on ne pouvait pas tous avoir une vie merveilleuse.
Néanmoins, jamais je ne m'étains imaginé mariée et mère de famille. Pour moi, mourir n'avait jamais été un grand problème, et je me fichais de comment cela allait arriver, torturer ou dans un accident routier, quel importance? Je n'avais pourtant jamais prévu de famille dans ces songes futuristes, sachant qu'avec ma manie de toujours vouloir changer le monde, je n'allais surement pas vivre très longtemps. Je n'étais pas pessimiste, loin de là, mais j'étais réaliste. Si je continuais ainsi, j'allais sans doute me pointé en Irak dans l'espoir de libérer les femmes musulmanes et je finirais sans doute mutilée ou lapidée sur la place publique, et étonnement, jamais cela ne m'avait préoccupée, jusqu'à maintenant. Maintenant, alors que ce garçon m'avait parlé de cette fille, Shay, je me trouvais idiote de songer à toutes ces choses qui avaient longtemps fait partie du futur que je m'étais planifiée. Je n'avais jamais souhaité avoir d'enfants simplement parce que je me refusais de les laisser orphelins à leur tour. Mais si cela se trouvait, jamais tout cela ne se produira, je n'épouserai pas Tristan, je n'aurai aucun enfant, je ne serai pas membre de la résistance et je ne décéderai pas torturer par des imbéciles extrémiste. Je passai une main devant mes yeux, essayant de mettre de l'ordre dans mes idées et je finis par m'assoupir...
J'ignore combien de temps j'ai dormie, mais je sortie de mon sommeil en sursautant brusquement. Je passai une main dans mon visage pour effacer les dernières images de ce cauchemar, sans grand succès. Si je ne me souvenais pas réellement de ce cauchemar qui m'avait déstabilisé, j'en étais tout de même troublée et tremblante. Je remarquai la présence de Montana près de moi, je fronçai les sourcils, étouffant un bâillement. Que faisait-elle là celle-là? Je n'aimais pas Jones, c'était un fait. J'étais trop rationnelle pour croire à ces visions et je ne voyais en elle qu'une petite mythomane en recherche d'attention, et cela m'énervait royalement. Sans compter qu'elle s'amusait à je-ne-sais-quoi avec Cullen, bien que ça, c'était présentement le dernier de mes soucis. Si je me fiais aux rumeurs qui courraient sur le futur, le Serpentard allait mourir, tuer par un amour passionnel destructeur. Ce n'était que très peu étonnant venant de sa part. Maintenant suffisament éveillée, malgré la migraine qui pointait doucement le bout de son nez, je me tournai vers Jones, impassible. « Que fais-tu là, Jones?» marmonnais-je à mi-voix. Je n'allais tout de même pas faire en sorte que Leslie nous trouves debout à cette heure.
Néanmoins, jamais je ne m'étains imaginé mariée et mère de famille. Pour moi, mourir n'avait jamais été un grand problème, et je me fichais de comment cela allait arriver, torturer ou dans un accident routier, quel importance? Je n'avais pourtant jamais prévu de famille dans ces songes futuristes, sachant qu'avec ma manie de toujours vouloir changer le monde, je n'allais surement pas vivre très longtemps. Je n'étais pas pessimiste, loin de là, mais j'étais réaliste. Si je continuais ainsi, j'allais sans doute me pointé en Irak dans l'espoir de libérer les femmes musulmanes et je finirais sans doute mutilée ou lapidée sur la place publique, et étonnement, jamais cela ne m'avait préoccupée, jusqu'à maintenant. Maintenant, alors que ce garçon m'avait parlé de cette fille, Shay, je me trouvais idiote de songer à toutes ces choses qui avaient longtemps fait partie du futur que je m'étais planifiée. Je n'avais jamais souhaité avoir d'enfants simplement parce que je me refusais de les laisser orphelins à leur tour. Mais si cela se trouvait, jamais tout cela ne se produira, je n'épouserai pas Tristan, je n'aurai aucun enfant, je ne serai pas membre de la résistance et je ne décéderai pas torturer par des imbéciles extrémiste. Je passai une main devant mes yeux, essayant de mettre de l'ordre dans mes idées et je finis par m'assoupir...
J'ignore combien de temps j'ai dormie, mais je sortie de mon sommeil en sursautant brusquement. Je passai une main dans mon visage pour effacer les dernières images de ce cauchemar, sans grand succès. Si je ne me souvenais pas réellement de ce cauchemar qui m'avait déstabilisé, j'en étais tout de même troublée et tremblante. Je remarquai la présence de Montana près de moi, je fronçai les sourcils, étouffant un bâillement. Que faisait-elle là celle-là? Je n'aimais pas Jones, c'était un fait. J'étais trop rationnelle pour croire à ces visions et je ne voyais en elle qu'une petite mythomane en recherche d'attention, et cela m'énervait royalement. Sans compter qu'elle s'amusait à je-ne-sais-quoi avec Cullen, bien que ça, c'était présentement le dernier de mes soucis. Si je me fiais aux rumeurs qui courraient sur le futur, le Serpentard allait mourir, tuer par un amour passionnel destructeur. Ce n'était que très peu étonnant venant de sa part. Maintenant suffisament éveillée, malgré la migraine qui pointait doucement le bout de son nez, je me tournai vers Jones, impassible. « Que fais-tu là, Jones?» marmonnais-je à mi-voix. Je n'allais tout de même pas faire en sorte que Leslie nous trouves debout à cette heure.
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Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
La douce chaleur des flammes réchauffait agréablement mes orteils nus et transis, tandis que je m’installais plus confortablement auprès d’Elhemina. Ce que j’avais à lui demander nécessiterait selon toute vraisemblance du temps et une longue discussion. Sa présence hors de son lit signifiant certainement qu’elle ne parvenait pas – tout comme moi – à trouver le sommeil, j’escomptais assez sur une relative coopération de son part. Glissant un coussin sous mon fessier froid mal protégé par le tissu fin de mon boxer, j’étendis mes jambes nues jusqu’au bord du feu, goûtant l’agréable tiédeur de l’âtre encore brûlant des dernières braises de la veille. Coulant un regard tranquille vers ma condisciple, j’entrepris de détailler ses traits : s’interrogeait-elle elle aussi, comme la majorité des élèves de ce château, sur les révélations qui lui avaient été faites quant à l’avenir ? Très certainement – du moins, j’imaginais que c’était la raison de son absence dans ses draps, là où elle aurait du se trouver à heure si tardive … ou matinale, selon le point de vue. S’était-elle déjà imaginée mourir jeune, dans des souffrances certaines après avoir épousé un homme dont aujourd’hui elle ne connaissait rien ? Sans doute pas. M’étais-je, moi, imaginée devenir folle à enfermer après avoir enseigné en tant que professeur de divination ? Naturellement non.
Pressant mon buste frêle et mal protégé par mon vieux chandail gris contre l’accoudoir du fauteuil où s’était assise Mina, je sursautais en même temps qu’elle en la sentant bondir dans son siège. L’avais-je tirée du sommeil ? Je l’avais pourtant crue parfaitement réveillée, mais m’étais vraisemblablement trompée. Encore assoupie, ma camarade de dortoir tourna vers moi un regard vitreux, obscurci encore des brumes du sommeil. Son expression troublée et effrayée m’alerta, et je posais sur elle un regard anxieux, guettant un signe d’évanouissement ou tout autre indice me signalant que je devais faire attention. Elhemina était à prendre avec des pincettes lorsqu’il s’agissait de ma personne – tout comme je l’étais lorsque l’on parlait d’elle – je le savais : ainsi donc, il me fallait faire le nécessaire pour ne pas la brusquer. Bien sûr elle n’était ni aussi revêche, ni aussi dangereuse que Quinn et après avoir fait face à cette dernière, affronter Mina me semblait aussi facile que de caresser un chaton après avoir dévisagé un tigre droit dans l’œil. Néanmoins, ce n’était pas avec plaisir que je m’avançais vers cette tâche : mais c’était la chose à faire, j’en étais intimement convaincue. Restait à l’en persuader, elle.
« Que fais-tu là, Jones ? ». Naturellement, à quoi m’étais-je attendue ? À ce qu’Elhemina se souvienne que j’étais non seulement dans la même maison qu’elle, mais que je partageais son dortoir et avais en conséquence autant le droit qu’elle de me trouver ici à une heure aussi indue de la nuit ? Lui adressant un sourire mutin, je répliquais : « Eh bien pour ta gouverne, il se trouve que je suis moi aussi à Serdaigle et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, il m’arrive de fréquenter la salle commune » concluais-je d’un ton espiègle et faussement insouciant. « Plus sérieusement, ajoutais-je en la fixant droit dans les yeux, je te cherchais. Tu n’étais pas dans ton lit, et j’ai craint que tu ne te fasses attraper par Leslie si jamais tu avais tenté une promenade nocturne. » J’inspirais profondément : émettre la possibilité qu’elle ait pu enfreindre les règles n’était pas la meilleure chose à faire ; tant pis. J’espérais ainsi lui montrer que je me souciais de son sort ainsi que de celui de ma maison – but autour duquel nous pouvions potentiellement nous unir. « La vérité, c’est que j’ai à te parler de choses importantes » terminais-je, fixant obstinément les flammes.
Pressant mon buste frêle et mal protégé par mon vieux chandail gris contre l’accoudoir du fauteuil où s’était assise Mina, je sursautais en même temps qu’elle en la sentant bondir dans son siège. L’avais-je tirée du sommeil ? Je l’avais pourtant crue parfaitement réveillée, mais m’étais vraisemblablement trompée. Encore assoupie, ma camarade de dortoir tourna vers moi un regard vitreux, obscurci encore des brumes du sommeil. Son expression troublée et effrayée m’alerta, et je posais sur elle un regard anxieux, guettant un signe d’évanouissement ou tout autre indice me signalant que je devais faire attention. Elhemina était à prendre avec des pincettes lorsqu’il s’agissait de ma personne – tout comme je l’étais lorsque l’on parlait d’elle – je le savais : ainsi donc, il me fallait faire le nécessaire pour ne pas la brusquer. Bien sûr elle n’était ni aussi revêche, ni aussi dangereuse que Quinn et après avoir fait face à cette dernière, affronter Mina me semblait aussi facile que de caresser un chaton après avoir dévisagé un tigre droit dans l’œil. Néanmoins, ce n’était pas avec plaisir que je m’avançais vers cette tâche : mais c’était la chose à faire, j’en étais intimement convaincue. Restait à l’en persuader, elle.
« Que fais-tu là, Jones ? ». Naturellement, à quoi m’étais-je attendue ? À ce qu’Elhemina se souvienne que j’étais non seulement dans la même maison qu’elle, mais que je partageais son dortoir et avais en conséquence autant le droit qu’elle de me trouver ici à une heure aussi indue de la nuit ? Lui adressant un sourire mutin, je répliquais : « Eh bien pour ta gouverne, il se trouve que je suis moi aussi à Serdaigle et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, il m’arrive de fréquenter la salle commune » concluais-je d’un ton espiègle et faussement insouciant. « Plus sérieusement, ajoutais-je en la fixant droit dans les yeux, je te cherchais. Tu n’étais pas dans ton lit, et j’ai craint que tu ne te fasses attraper par Leslie si jamais tu avais tenté une promenade nocturne. » J’inspirais profondément : émettre la possibilité qu’elle ait pu enfreindre les règles n’était pas la meilleure chose à faire ; tant pis. J’espérais ainsi lui montrer que je me souciais de son sort ainsi que de celui de ma maison – but autour duquel nous pouvions potentiellement nous unir. « La vérité, c’est que j’ai à te parler de choses importantes » terminais-je, fixant obstinément les flammes.
Dernière édition par Montana D. Jones le Lun 14 Juin - 21:34, édité 1 fois
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
La présence de Montana près de moi était déconcertante. Pourquoi ne dormait-elle pas comme les autres à une heure pareille? Parce que je devinais facilement qu'il pouvait être tard, ou tôt, mais ça revenait au même, non? Je passai mes doigts sur mes yeux, comme pour essayer d'en chasser les dernières traces de sommeil, sans grand succès. J'essayais toujours de balayer les dernières traces de ce cauchemar qui avait pourtant si bien commencé. Chaque fois que je fermais l'oeil, il revenait toujours plus cauchemardesque. Il y avait toujours ce tableau paradisiaque au début, dans cette petite maisonnette craquante, par un matin ensoleillée où tout ce déroulait comme les visiteurs du futur l'avait annoncé, jusqu'à ce que la nuit tombe et que des êtres cagoulés nous torture, le Poufsouffle et moi, sous les yeux terrifiés d'une fillette. Dès que la petite hurlait, je m'éveillais en sursaut, émergeant du monde des rêves, le souffle coupé et la tête brûlante. Néanmoins, rien dans l'histoire original disait que la fillette aurait vu le drame, rien de disait que Tristan et moi formerions un couple heureux. Alors j'essayais de me convaincre que tout ceci était le fruit de mon imagination. Ce qui n'était pas exactement le cas.
Certes, j'aurais pu me montrer plus courtoise envers Jones, mais il ne fallait pas charrié non plus. Le manque de sommeil ne m'aidait pas à avoir une attitude ouverte et avenante, surtout envers elle. Aussi bien dire que je n'agissais pas très bien avec Montana en temps normal, il était évident que le stress, le manque de sommeil et le fait que je perdais tout mes repères rationnelles ne m'aidaient nullement à essayer de faire preuve de diplomatie et de délicatesse. Mais je n'avais pas prononcé ces paroles avec reproche, je ne comprenais seulement pas pourquoi elle était si près de moi alors que toute la population de Poudlard devait dormir sur ses deux oreilles. Pourquoi n'en faisait-elle pas autant? Mon esprit brumeux ne parvenait pas à trouver une raison logique à cela. Sans doute avait-elle de la difficulté à dormir elle aussi, mais alors pourquoi m'observer comme cela alors qu'elle pourrait faire des travaux ou je ne sais quoi d'autre ? «Eh bien pour ta gouverne, il se trouve que je suis moi aussi à Serdaigle et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, il m’arrive de fréquenter la salle commune» Je soupirai légèrement, en posant mon regard sur elle. Me prenait-elle pour une idiote? Je savais qu'elle avait tout autant le droit d'être dans la salle commune que moi, ce n'était pas la question. Secouant légèrement la tête, exaspérée, je fis un effort pour prendre une grande gouler d'air, essayant de prendre un ton posé avant de parler, ce que je n'eu pas à faire puisqu'elle reprenait déjà.
«Plus sérieusement, je te cherchais. Tu n’étais pas dans ton lit, et j’ai craint que tu ne te fasses attraper par Leslie si jamais tu avais tenté une promenade nocturne.» J'haussai un sourcil, incertaine. Rêvais-je où Jones venait de dire qu'elle se souciait de mon sort? Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire si je me faisais pincer par Leslie? J'étais bien capable de me débrouiller seule et j'en avais connu d'autre. Néanmoins, elle disait qu'il était possible que je nous fasse perdre des points en sortant au beau milieu de la nuit. J'imaginais assez bien qu'elle n'avait pas confiance en moi, mais à ce point? Moi aussi, j'avais envie d'avoir le plus de point possible, et je n'allais certes pas m'aventurer dans les couloirs sombres et vides en sachant les conséquences. J'allais répliquer avec ironie lorsque pour la deuxième fois, elle me coupa. Était-ce moi qui était trop lente ou elle qui était un vrai moulin à paroles? «La vérité, c’est que j’ai à te parler de choses importantes» Un soupire passa mes lèvres. Je n'avais aucune envie de discuter avec elle, mais si elle y tenait... Je me doutais du sujet qu'elle voulait aborder, un sujet qui était à toute les lèvres, qui hantait chacun de nous, même ceux qui essayait désespérément de l'ignorer. Et puis, je savais aussi que Tristan et elle était amis, je les avais vu plusieurs fois ensemble et je me doutais que ce premier en avait parlé à la Serdaigle. Et si ce n'était pas le cas, ça devait bien avoir un lien avec le futur.
«Je t'écoute, mais avant...» Je me levai et me dirigeai vers le dortoir sur la pointe des pieds. Sortant ma baguette, qui s'alluma sans un mot, je m'approchai de mon lit. Je trouvai, sous le lit en question, une bouteille de bière au beurre que l'on m'avait offert à Noël. Par qui? Je ne savais plus trop, mais qu'importait. Avant de tourner les talons vers la Salle commune, je pris également une couverture, si elle voulait me parler, aussi bien être confortable. Je retournai près de Montana et m'installa près d'elle sur le sol, adossé au fauteuil qui m'avait servie de lit. Étendant la couverture sur mes jambes, je fis signe à ma condisciple de s'approcher, lui faisant une place sous la couverture. Le sol était froid, surtout lorsque mes cuisses, que ma chemise de nuit cachait qu'à demi, entrèrent en contact avec le sol. D'un coup de baguette, je fis apparaître deux coupes que je replis de Bière au beurre avant d'en tendre un à Montana. «Bois, je ne vais pas tenter de t'empoisonner, tu sais? Bon aller, je t'écoute, de quoi voulais-tu me parler?» Certes, mon attitude pouvait paraître étrange, mais je me doutais que je n'étais pas dans mon état normal depuis des jours déjà, alors, tant pis, j'assumerais ce qui se produira dans les minutes à venir.
Certes, j'aurais pu me montrer plus courtoise envers Jones, mais il ne fallait pas charrié non plus. Le manque de sommeil ne m'aidait pas à avoir une attitude ouverte et avenante, surtout envers elle. Aussi bien dire que je n'agissais pas très bien avec Montana en temps normal, il était évident que le stress, le manque de sommeil et le fait que je perdais tout mes repères rationnelles ne m'aidaient nullement à essayer de faire preuve de diplomatie et de délicatesse. Mais je n'avais pas prononcé ces paroles avec reproche, je ne comprenais seulement pas pourquoi elle était si près de moi alors que toute la population de Poudlard devait dormir sur ses deux oreilles. Pourquoi n'en faisait-elle pas autant? Mon esprit brumeux ne parvenait pas à trouver une raison logique à cela. Sans doute avait-elle de la difficulté à dormir elle aussi, mais alors pourquoi m'observer comme cela alors qu'elle pourrait faire des travaux ou je ne sais quoi d'autre ? «Eh bien pour ta gouverne, il se trouve que je suis moi aussi à Serdaigle et que, aussi incroyable que cela puisse paraître, il m’arrive de fréquenter la salle commune» Je soupirai légèrement, en posant mon regard sur elle. Me prenait-elle pour une idiote? Je savais qu'elle avait tout autant le droit d'être dans la salle commune que moi, ce n'était pas la question. Secouant légèrement la tête, exaspérée, je fis un effort pour prendre une grande gouler d'air, essayant de prendre un ton posé avant de parler, ce que je n'eu pas à faire puisqu'elle reprenait déjà.
«Plus sérieusement, je te cherchais. Tu n’étais pas dans ton lit, et j’ai craint que tu ne te fasses attraper par Leslie si jamais tu avais tenté une promenade nocturne.» J'haussai un sourcil, incertaine. Rêvais-je où Jones venait de dire qu'elle se souciait de mon sort? Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire si je me faisais pincer par Leslie? J'étais bien capable de me débrouiller seule et j'en avais connu d'autre. Néanmoins, elle disait qu'il était possible que je nous fasse perdre des points en sortant au beau milieu de la nuit. J'imaginais assez bien qu'elle n'avait pas confiance en moi, mais à ce point? Moi aussi, j'avais envie d'avoir le plus de point possible, et je n'allais certes pas m'aventurer dans les couloirs sombres et vides en sachant les conséquences. J'allais répliquer avec ironie lorsque pour la deuxième fois, elle me coupa. Était-ce moi qui était trop lente ou elle qui était un vrai moulin à paroles? «La vérité, c’est que j’ai à te parler de choses importantes» Un soupire passa mes lèvres. Je n'avais aucune envie de discuter avec elle, mais si elle y tenait... Je me doutais du sujet qu'elle voulait aborder, un sujet qui était à toute les lèvres, qui hantait chacun de nous, même ceux qui essayait désespérément de l'ignorer. Et puis, je savais aussi que Tristan et elle était amis, je les avais vu plusieurs fois ensemble et je me doutais que ce premier en avait parlé à la Serdaigle. Et si ce n'était pas le cas, ça devait bien avoir un lien avec le futur.
«Je t'écoute, mais avant...» Je me levai et me dirigeai vers le dortoir sur la pointe des pieds. Sortant ma baguette, qui s'alluma sans un mot, je m'approchai de mon lit. Je trouvai, sous le lit en question, une bouteille de bière au beurre que l'on m'avait offert à Noël. Par qui? Je ne savais plus trop, mais qu'importait. Avant de tourner les talons vers la Salle commune, je pris également une couverture, si elle voulait me parler, aussi bien être confortable. Je retournai près de Montana et m'installa près d'elle sur le sol, adossé au fauteuil qui m'avait servie de lit. Étendant la couverture sur mes jambes, je fis signe à ma condisciple de s'approcher, lui faisant une place sous la couverture. Le sol était froid, surtout lorsque mes cuisses, que ma chemise de nuit cachait qu'à demi, entrèrent en contact avec le sol. D'un coup de baguette, je fis apparaître deux coupes que je replis de Bière au beurre avant d'en tendre un à Montana. «Bois, je ne vais pas tenter de t'empoisonner, tu sais? Bon aller, je t'écoute, de quoi voulais-tu me parler?» Certes, mon attitude pouvait paraître étrange, mais je me doutais que je n'étais pas dans mon état normal depuis des jours déjà, alors, tant pis, j'assumerais ce qui se produira dans les minutes à venir.
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Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Je remuais distraitement mes orteils dans la chaleur de l'âtre, fixant le mouvement hypnotique des flammes derrière la grille noire retenant les bûches et songeant à mon avenir. À ces destins trop grands qui nous emporteraient tous. À nos plus belles années gâchées par la vengeance, la colère et la haine. À l'antipathie de Mina, basée sur un pouvoir que je n'avais pas demandé, et dont les conséquences aussi terribles que complexes m'étaient imprévisibles. Mais le futur pouvait être déjoué, j'en avais l'intime conviction et obtenu parfois la preuve : les aversions et les affinités n'étaient pas irréversibles, les barrières pouvaient parfois être traversées comme je venais de le faire, par des gens audacieux qui savaient prendre en eux suffisamment de courage pour outrepasser interdits et règles tacites. Ma présence auprès de ma condisciple - que je fuyais habituellement avec énergie et difficulté, vu que nous assistions aux mêmes cours et partagions le même dortoir - devait la surprendre, c'est pourquoi je la laissais me jauger du regard, étudier ma personne et prendre la parole la première. Je venais offrir une trêve, proposer une paix provisoire et ouvrir une porte ; il était en son pouvoir d'accepter, d'agir intelligemment ou bien de me la fermer à la figure dans un claquement sec. J'avais pourtant l'intuition et la certitude intérieure qu'elle ne le ferait pas : ma démarche n'était-elle pas en elle-même suffisamment inhabituelle pour au moins l'intriguer ? L'observant, je me questionnais. Si je n'avais jamais été médium et elle cartésienne d'esprit, aurions-nous pu être amies ? Cela n'était pas impossible. Il m'arrivait parfois de m'interroger ; si la magie n'avait pas existé, aurions-nous établi de telles barrières entre nous et nos semblables ?
Notant la main que ma camarade promena fugitivement sur ses yeux, je me sentis envahie d'une vague sensation de culpabilité : elle s'était endormie dans son siège, et je l'avais de toute évidence réveillée. Tant pis : autant profiter de l'intimité relative offerte par la salle commune et l'heure tardive pour lui faire part de ce que j'avais à lui dire. Je la vis secouer doucement la tête à ma plaisanterie, exaspérée comme à son habitude : moi qui avais tenté d'user d'humour pour détendre quelque peu la situation, j'avais décidément tout gagné. Le sourcil plein de doutes qu'elle haussa lorsque je lui fis part de mon inquiétude à l'idée que Leslie eut pu l'attraper hors de notre dortoir n'était guère flatteur et suscita en moi un léger agacement : Merlin, me prenait-on décidément pour un monstre d'indifférence incapable de compassion envers ses ennemis, et de bon sens envers soi-même ? Malgré mon affection pour Les', je n'avais strictement aucun intérêt à voir Mina attrapée par la préfète ou - pire - par un professeur. Je fis bien cependant de délaisser ce sujet pour un autre plus important, puisqu'à en juger par sa bouche ouverte et son air sarcastique, elle s'apprêtait déjà à me répliquer l'une de ses amabilités habituelles.
Son soupir résigné plus que tout le reste m'indiqua qu'elle pressentait déjà de quoi j'étais venue parler : tant mieux, cela ne ferait que me faciliter la tâche. « Je t'écoute, mais avant ... » Je suivis des yeux le moindre de ses mouvements, intriguée, l'observait se lever puis disparaître dans notre dortoir. Qu'allait-elle donc y faire ? N'était-elle pas par hasard allée chercher sa baguette pour me jeter un mauvais sort ? Mon entretien avec Quinn au sommet de la Tour d'astronomie, ma rencontre aussi hasardeuse que catastrophique avec Emalee à la Bibliothèque et le récent intérêt que Clyde semblait me porter m'avaient rendue paranoïaque, je m'en rendais bien compte ; cela ne m'empêcha pas toutefois de profiter de l'absence de la Serdaigle pour ramper discrètement derrière le fauteuil - protection illusoire, mais suffisante toutefois pour me permettre de me faufiler moi aussi jusqu'au dortoir pour récupérer mon propre morceau de bois magique. Je me demandais soudain de quoi était faite la baguette d'Elhemina : la croyance des fabricants de baguettes magiques - et la mienne en tant que personne assez au fait des phénomènes les plus mystérieux et irrationnels du monde sorcier - était que la forme, le bois, le coeur et la constitution d'une baguette magique étaient autant d'éléments représentatifs du sorcier qui, mis bout à bout, dressaient un portrait assez fidèle de sa personnalité, ses peurs, ses choix, ses décisions. La mienne par exemple, était en bois d'eucalyptus - souvent utilisé dans la divination pour son parfum envoûtant et ses propriétés spiritueuses - et contenait un crin de Thestral, considéré par nombre de sorciers comme porteur de malchance et victime d'innombrables superstitions. Un instrument qui m'était sans nul doute destiné ; en allait-il de même pour celui d'Elhemina ? La curiosité me piqua soudain, et je brûlais d'examiner sa baguette : mais il s'agissait d'un outil personnel, une extension du sorcier vue par beaucoup comme très intime. Dérober à un sorcier sa baguette, c'était lui voler une part de lui-même : l'instrument qui faisait de lui ce qu'il était et le constituait. Selon toute probabilité, jamais Mina n'accepterait que j'examine sa baguette : pourtant, peut-être le contact du bois magique pourrait-il faire réagir mon don et susciter de nouvelles visions. C'était la première fois que je tentais par moi-même d'ouvrir mon 'troisième oeil' et d'activer mes prémonitions : mais s'il y avait ne serait-ce qu'une chance pour que cela marche, je devais essayer.
Je vis en sursautant Elhemina redescendre et roulais de grands yeux : une bouteille de Bièraubeurre non ouverte et une couverture, voilà ce qu'elle tenait dans ses mains. Je me redressais avec toute la dignité dont j'étais encore capable et repris ma place initiale, néanmoins méfiante. M'asseyant près de la cheminée, le dos au feu -une posture bien risquée, puisqu'elle lui permettait de me précipiter à tout moment dans les flammes derrière moi - je l'observais s'assoir et s'adosser au dossier du fauteuil d'où ma soudaine présence l'avait tirée. M'approchant avec la lenteur d'un animal méfiant, je tirais à moi l'extrémité de la couverture sur mes jambes gelées, n'ayant pas encore très envie de réellement m'assoir à côté d'elle : de toute façon, lui faire face me semblait clairement plus approprié pour ce que je devais lui suggérer. M'emparant précautionneusement de la coupe remplie qu'elle me tendait et qu'elle venait de faire apparaître, je posais sur elle un coup d'oeil soupçonneux. « Bois, je ne vais pas tenter de t'empoisonner tu sais ? » Et pourquoi pas après tout ? N'aurait-ce pas été le moment idéal pour le faire ? J'étais seule avec elle au milieu de la salle commune, tous nos condisciples sagement endormis dans leurs dortoirs. Personne ne saurait si elle avait été ou non présente dans son lit lorsque je tomberais empoisonnée par terre ; aucune preuve pouvant être établie. Avec un peu de chance, je tomberais dans les flammes et me calcinerais avant même que quiconque ayant entendu mes hurlements ne puisse agir.
Je secouais imperceptiblement la tête, éloignant de mon cerveau ces pensées morbides sans queue ni tête. Pourquoi Mina aurait-elle fait ça ? Quinn en aurait été capable, mais pas elle : toutes deux ne me vouaient pas le même genre de détestation. Celle de Mina, purement scolaire et de circonstance - inimitié de collégiennes, en somme - n'irait certainement jamais jusqu'au crime. J'attendis toutefois de la voir boire avant que de me résoudre à avaler une gorgée.
« Tu as entendu comme moi les rumeurs sur ces 'visiteurs du futur', tu les as vus. » commençais-je doucement, fixant la Bièraubeurre que je faisais délicatement tourner dans mon verre. « Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu'ils ont dit ? » lançais-je, relevant brusquement la tête pour fixer avec le plus grand sérieux ses yeux noisette.
Notant la main que ma camarade promena fugitivement sur ses yeux, je me sentis envahie d'une vague sensation de culpabilité : elle s'était endormie dans son siège, et je l'avais de toute évidence réveillée. Tant pis : autant profiter de l'intimité relative offerte par la salle commune et l'heure tardive pour lui faire part de ce que j'avais à lui dire. Je la vis secouer doucement la tête à ma plaisanterie, exaspérée comme à son habitude : moi qui avais tenté d'user d'humour pour détendre quelque peu la situation, j'avais décidément tout gagné. Le sourcil plein de doutes qu'elle haussa lorsque je lui fis part de mon inquiétude à l'idée que Leslie eut pu l'attraper hors de notre dortoir n'était guère flatteur et suscita en moi un léger agacement : Merlin, me prenait-on décidément pour un monstre d'indifférence incapable de compassion envers ses ennemis, et de bon sens envers soi-même ? Malgré mon affection pour Les', je n'avais strictement aucun intérêt à voir Mina attrapée par la préfète ou - pire - par un professeur. Je fis bien cependant de délaisser ce sujet pour un autre plus important, puisqu'à en juger par sa bouche ouverte et son air sarcastique, elle s'apprêtait déjà à me répliquer l'une de ses amabilités habituelles.
Son soupir résigné plus que tout le reste m'indiqua qu'elle pressentait déjà de quoi j'étais venue parler : tant mieux, cela ne ferait que me faciliter la tâche. « Je t'écoute, mais avant ... » Je suivis des yeux le moindre de ses mouvements, intriguée, l'observait se lever puis disparaître dans notre dortoir. Qu'allait-elle donc y faire ? N'était-elle pas par hasard allée chercher sa baguette pour me jeter un mauvais sort ? Mon entretien avec Quinn au sommet de la Tour d'astronomie, ma rencontre aussi hasardeuse que catastrophique avec Emalee à la Bibliothèque et le récent intérêt que Clyde semblait me porter m'avaient rendue paranoïaque, je m'en rendais bien compte ; cela ne m'empêcha pas toutefois de profiter de l'absence de la Serdaigle pour ramper discrètement derrière le fauteuil - protection illusoire, mais suffisante toutefois pour me permettre de me faufiler moi aussi jusqu'au dortoir pour récupérer mon propre morceau de bois magique. Je me demandais soudain de quoi était faite la baguette d'Elhemina : la croyance des fabricants de baguettes magiques - et la mienne en tant que personne assez au fait des phénomènes les plus mystérieux et irrationnels du monde sorcier - était que la forme, le bois, le coeur et la constitution d'une baguette magique étaient autant d'éléments représentatifs du sorcier qui, mis bout à bout, dressaient un portrait assez fidèle de sa personnalité, ses peurs, ses choix, ses décisions. La mienne par exemple, était en bois d'eucalyptus - souvent utilisé dans la divination pour son parfum envoûtant et ses propriétés spiritueuses - et contenait un crin de Thestral, considéré par nombre de sorciers comme porteur de malchance et victime d'innombrables superstitions. Un instrument qui m'était sans nul doute destiné ; en allait-il de même pour celui d'Elhemina ? La curiosité me piqua soudain, et je brûlais d'examiner sa baguette : mais il s'agissait d'un outil personnel, une extension du sorcier vue par beaucoup comme très intime. Dérober à un sorcier sa baguette, c'était lui voler une part de lui-même : l'instrument qui faisait de lui ce qu'il était et le constituait. Selon toute probabilité, jamais Mina n'accepterait que j'examine sa baguette : pourtant, peut-être le contact du bois magique pourrait-il faire réagir mon don et susciter de nouvelles visions. C'était la première fois que je tentais par moi-même d'ouvrir mon 'troisième oeil' et d'activer mes prémonitions : mais s'il y avait ne serait-ce qu'une chance pour que cela marche, je devais essayer.
Je vis en sursautant Elhemina redescendre et roulais de grands yeux : une bouteille de Bièraubeurre non ouverte et une couverture, voilà ce qu'elle tenait dans ses mains. Je me redressais avec toute la dignité dont j'étais encore capable et repris ma place initiale, néanmoins méfiante. M'asseyant près de la cheminée, le dos au feu -une posture bien risquée, puisqu'elle lui permettait de me précipiter à tout moment dans les flammes derrière moi - je l'observais s'assoir et s'adosser au dossier du fauteuil d'où ma soudaine présence l'avait tirée. M'approchant avec la lenteur d'un animal méfiant, je tirais à moi l'extrémité de la couverture sur mes jambes gelées, n'ayant pas encore très envie de réellement m'assoir à côté d'elle : de toute façon, lui faire face me semblait clairement plus approprié pour ce que je devais lui suggérer. M'emparant précautionneusement de la coupe remplie qu'elle me tendait et qu'elle venait de faire apparaître, je posais sur elle un coup d'oeil soupçonneux. « Bois, je ne vais pas tenter de t'empoisonner tu sais ? » Et pourquoi pas après tout ? N'aurait-ce pas été le moment idéal pour le faire ? J'étais seule avec elle au milieu de la salle commune, tous nos condisciples sagement endormis dans leurs dortoirs. Personne ne saurait si elle avait été ou non présente dans son lit lorsque je tomberais empoisonnée par terre ; aucune preuve pouvant être établie. Avec un peu de chance, je tomberais dans les flammes et me calcinerais avant même que quiconque ayant entendu mes hurlements ne puisse agir.
Je secouais imperceptiblement la tête, éloignant de mon cerveau ces pensées morbides sans queue ni tête. Pourquoi Mina aurait-elle fait ça ? Quinn en aurait été capable, mais pas elle : toutes deux ne me vouaient pas le même genre de détestation. Celle de Mina, purement scolaire et de circonstance - inimitié de collégiennes, en somme - n'irait certainement jamais jusqu'au crime. J'attendis toutefois de la voir boire avant que de me résoudre à avaler une gorgée.
« Tu as entendu comme moi les rumeurs sur ces 'visiteurs du futur', tu les as vus. » commençais-je doucement, fixant la Bièraubeurre que je faisais délicatement tourner dans mon verre. « Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu'ils ont dit ? » lançais-je, relevant brusquement la tête pour fixer avec le plus grand sérieux ses yeux noisette.
Dernière édition par Montana D. Jones le Lun 14 Juin - 21:35, édité 1 fois
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Je ricanai doucement lorsque je vis Montana derrière le fauteuil dans lequel je m'étais assoupie. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire? L'idée saugrenue qu'elle se protégeaitt contre une prochaine attaque de ma part me fit sourire. Elle n'était pas si parano que ça quand même? Je la vie se redresser et j'arquai un sourcil amusée. La situation avait quelque chose de ridicule, je ne m'en cachai pas. Je ne fis aucun commentaire cependant, sachant que sa présence près de moi ce soir n'était sûrement pas par hasard. Elle devait bien avoir une raison de m'avoir tiré de mon sommeil, elle qui faisait tant d'effort pour me fuir la majorité du temps. Je remarquai son air surpris devant ce que je tenais dans les mains, et j'haussai les épaules. « Puisque nous y sommes, aussi bien rendre le tout minimalement agréable, non?» M'installant à mon aise, alors qu'elle tira un bout de couverture sur ses jambes nues. Elle prit le verre que je lui tendais, mais ne le porta pas à ses lèvres, comme si elle avait un doute sous le fait que je n'essayais pas de l'empoisonner. Elle se contenta de faire tournée le liquide ambré dans son verre. Comme pour la rassurer, je portai mon propre verre à mes lèvres et prit un gorgée. Je passai toute de même à deux doigts de m'étouffer devant ses paroles. «Tu as entendu comme moi les rumeurs sur ces 'visiteurs du futur', tu les as vus.» Je toussai, portant ma manche à mes lèvres. Je m'étais bien attendu à ce qu'elle me parle de ce sujet, sinon, pourquoi serait-elle là? Néanmoins, je n'avais pas nécessairement envie d'en parler. Alors pourquoi ne l'avais-je pas envoyé promener? Je soupirai avant de poser mes prunelles sur les braises de l'âtre. Elle voulait que je fasse quoi? Que j'hoche la tête en lui disant qu'effectivement, j'allais mourir torturé? Je préférais ne rien dire, silencieuse comme une carpe, les mains posées sur mon verre.
«Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu'ils ont dit ?» C'était là le problème. Il y avait trop de données, trop de contradictions. Il y avait tellement de possibilité. Était-ce seulement des plaisantins ou alors ces gamins avaient-ils vraiment eu accès au retourneur de temps? Dans le premier des cas, comment c'étaient-ils infiltré dans l'enceinte des murs de l'école? Et de l'autre, pourquoi nous avoir dit ça? Si des gamins voyageraient réellement dans le temps, ne voudraient-il pas sauver le monde ou remplir leur mission plutôt qu'annoncer aux élèves qu'ils allaient finir dans une tombe après avoir été torturé? Je me mordis la lèvre avant de me tourner vers Montana, partagée. « Je ne sais pas trop. Je n'ai pas tellement envie d'y croire pourtant, ils ont donnés trop d'information pour que ce se soit qu'une mise ne scène. Et puis, j'avais imaginé les choses autrement, comme tout le monde j'imagine... » Mais qu'avais-je imaginé? Une douce vie dans un chalet dans le nord du Canada? Une vie avec un mari et une ribambelle d’enfants, dans une maison blanche avec un chien? Ou alors un truc plus sinistre? Tout ce que je savais, c’était que depuis ma plus tendre enfance, j’imaginais ma mort jeune, avant même que mes cheveux ne commencent à blanchir ou que mes traits s’affaissent. Néanmoins, ce futur-là, décrit par ces gamins, me faisait un peu froid dans le dos. La simple idée d’être mariée m’hérissait un peu. Non que j’eusse quelque chose contre Tristan, loin de là. J’aimais bien le Poufsouffle, mais je n’étais pas certaine d’être en mesure de le voir ainsi, pas comme époux. Et le fait d’avoir une fille avec lui… je préférais ne pas y penser.
Mes prunelles trouvèrent rapidement les siennes. J’avais entendu certaine chose à son sujet, et ce n’était pas vraiment brillant non plus. D’abord professeur de Divination et ensuite, enfermé dans un asile. Je n’avais jamais vraiment cru au don de Montana. En fait non. Pas que je n’y avais jamais cru. Je savais que ces choses étaient possibles, mais je n’avais pas voulut l’admettre. Puisque le faire signifiait également croire à certaine chose de la religion que l’on m’avait inculqué à coups de règle et ça, je ne pouvais le supporter. Le lien entre les visions et la religion? C’est pourtant simple. Combien de Saints avaient jurés avoir vu des apparitions, des signes de Dieu ou d’autres choses totalement ridicule? Pas si ridicule que ça, lorsqu’on croyait aux choses comme les visions et les prémonitions. « Et toi, tu y crois? Enfin, je ne crois pas avoir besoin de réponse…Bref, pourquoi être venu vers moi, ce soir, Jones? »
«Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu'ils ont dit ?» C'était là le problème. Il y avait trop de données, trop de contradictions. Il y avait tellement de possibilité. Était-ce seulement des plaisantins ou alors ces gamins avaient-ils vraiment eu accès au retourneur de temps? Dans le premier des cas, comment c'étaient-ils infiltré dans l'enceinte des murs de l'école? Et de l'autre, pourquoi nous avoir dit ça? Si des gamins voyageraient réellement dans le temps, ne voudraient-il pas sauver le monde ou remplir leur mission plutôt qu'annoncer aux élèves qu'ils allaient finir dans une tombe après avoir été torturé? Je me mordis la lèvre avant de me tourner vers Montana, partagée. « Je ne sais pas trop. Je n'ai pas tellement envie d'y croire pourtant, ils ont donnés trop d'information pour que ce se soit qu'une mise ne scène. Et puis, j'avais imaginé les choses autrement, comme tout le monde j'imagine... » Mais qu'avais-je imaginé? Une douce vie dans un chalet dans le nord du Canada? Une vie avec un mari et une ribambelle d’enfants, dans une maison blanche avec un chien? Ou alors un truc plus sinistre? Tout ce que je savais, c’était que depuis ma plus tendre enfance, j’imaginais ma mort jeune, avant même que mes cheveux ne commencent à blanchir ou que mes traits s’affaissent. Néanmoins, ce futur-là, décrit par ces gamins, me faisait un peu froid dans le dos. La simple idée d’être mariée m’hérissait un peu. Non que j’eusse quelque chose contre Tristan, loin de là. J’aimais bien le Poufsouffle, mais je n’étais pas certaine d’être en mesure de le voir ainsi, pas comme époux. Et le fait d’avoir une fille avec lui… je préférais ne pas y penser.
Mes prunelles trouvèrent rapidement les siennes. J’avais entendu certaine chose à son sujet, et ce n’était pas vraiment brillant non plus. D’abord professeur de Divination et ensuite, enfermé dans un asile. Je n’avais jamais vraiment cru au don de Montana. En fait non. Pas que je n’y avais jamais cru. Je savais que ces choses étaient possibles, mais je n’avais pas voulut l’admettre. Puisque le faire signifiait également croire à certaine chose de la religion que l’on m’avait inculqué à coups de règle et ça, je ne pouvais le supporter. Le lien entre les visions et la religion? C’est pourtant simple. Combien de Saints avaient jurés avoir vu des apparitions, des signes de Dieu ou d’autres choses totalement ridicule? Pas si ridicule que ça, lorsqu’on croyait aux choses comme les visions et les prémonitions. « Et toi, tu y crois? Enfin, je ne crois pas avoir besoin de réponse…Bref, pourquoi être venu vers moi, ce soir, Jones? »
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Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Scrutant les pupilles brun dorées de Mina, je serrais contre moi mon vieux gilet gris en frissonnant. Le sujet que je tentais d’aborder avec elle n’était pas des plus faciles, loin de là ; le tissu rêche et usé du vieux vêtement m’était doux, familier – de quoi puiser le courage qui me faisait défaut. Continuant toujours d’observer ma condisciple, je me remémorais sa réaction lorsqu’elle m’avait aperçue, abritée derrière le fauteuil : le rire. Oui, sans doute avais-je été ridicule, je m’en apercevais à présent : mais en ces jours étranges où je n’avais aucun moyen de savoir qui, parmi les membres de ma maison, était de bonne foi ou non, j’estimais que trop de prudence n’était jamais un excès. Certes, Elhemina était annoncée par ces « visiteurs du futur » comme une grande Résistante en 2027, mais qui me disait qu’elle l’était maintenant ? Hormis mon instinct parfois bancal, personne.
Elle haussa les épaules devant mon air sceptique puis s’installa plus confortablement, tirant à elle une part de la couverture sur ses jambes dénudées. « Puisque nous y sommes, aussi bien rendre le tout minimalement agréable, non ? » Elle devait avoir aussi froid que moi. La fatalité avec laquelle elle acceptait mon intervention, comme une chose inévitable à laquelle elle s’était préparée depuis l’annonce même de son « futur » me sidérait. Elle ne semblait pas surprise ou même agacée que je me permette de venir l’entretenir à ce sujet au lieu de l’éviter comme je le faisais habituellement, au contraire : elle avait l’air … préparée, oui, je ne trouvais pas d’autre mot. Comme si elle s’y était attendue. Minimalement agréable … j’espérais plus, pour ma part, qu’une discussion pas trop insupportable : je voulais qu’elle me comprenne, me parle à cœur ouvert d’un sujet qui me tenait tout autant qu’à elle.
Ma camarade but : je décidais de cesser ma paranoïa ridicule et l’imitais non sans une certaine reconnaissance, tant le liquide ambré et sucré réchauffa agréablement mes poumons, me plongeant dans un état de douce quiétude. Elle semblait s’y attendre, pourtant Mina faillit s’étouffer lorsque j’évoquais la connaissance supposée qu’elle avait des révélations de ces élèves étranges. Nous savions toutes deux parfaitement que l’autre avait appris des choses, j’avais même pour ma part eu ouïe dire de ce que l’on racontait à son sujet - et présumais d’ailleurs qu’il en allait de même pour elle, quant à ce que l’on avait énoncé de mon futur. Aussi, elle savait que je n’étais pas non plus promise à un lumineux destin : je pouvais comprendre l’angoisse qui lui rongeait les entrailles, les questions qui bourdonnaient dans son cerveau comme autant de mouches importunes. Tout cela était-il réel, était-ce vraiment ce qui nous attendait ? Etait-ce irréversible, ou pouvions-nous y changer quelque chose ? J’attendis sans mot dire que ma condisciple recouvre son souffle, perplexe : si elle ne savait pas de quoi j’étais venue parler, pourquoi s’était-elle comportée ainsi ? Je soupirais : je savais la réponse. Entre s’attendre à quelque chose et l’instant où l’on voit surgir devant nous la vérité crue, il existait un fossé que l’on n’avait pas toujours envie de sauter. Je vis son regard se perdre dans les braises de la cheminée, mais elle ne prononça pas un mot : devinant que c’était là une chance à saisir, je pris son silence comme une confirmation et poursuivais. « Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu’ils ont dit ? »
Je la fixais sans rien ajouter de plus, devinant se former dans son esprit les mêmes questions, les mêmes doutes et interrogations qui hantaient mes pensées. Je voyais presque ses songeries, les rouages de ses méninges qui tournaient, analysant et décortiquant les informations et les données en notre possession pour en tirer une conclusion plausible. Merlin, comme je connaissais par cœur son fonctionnement après toutes ces années ! Pour une personne que je n’avais jamais cherché à approcher au vu de sa nette antipathie pour moi, c’était affolant. Elhemina se tourna enfin vers moi : je vis dans ses prunelles une incertitude que je partageais, qui se ressentit dans la réponse maladroite qu’elle m’offrit. « Je ne sais pas trop. Je n’ai pas tellement envie d’y croire pourtant, ils ont donné trop d’informations pour que ce ne soit qu’une mise en scène. Et puis, j’avais imaginé les choses autrement, comme tout le monde j’imagine … » J’hochais silencieusement la tête, approuvant ses dires et réfléchissant. Tout ce qui avait été dit était peu probable, mais pas impossible. Moi non plus je n’avais nulle envie de voir ces prédictions se réaliser – particulièrement en ce qui concernait Shaelyn et Tradd, mais pas seulement. Dans cet avenir trop sombre pour me plaire, beaucoup de ceux que j’aimais connaîtraient un sort funeste. Je relevais la tête à sa dernière question, mordillant ma lèvre inférieure. « Si j’y crois ? Je … comme toi je ne suis pas certaine de ce que j’ai envie de croire ou pas, mais je pense que oui. Je veux dire, on sait que c’est possible : les Retourneurs de temps eux, existent bel et bien, et aucune raison logique ne dicte que c’est impossible … ça pourrait être vrai, et les gosses n’avaient pas l’air de plaisanter. Donc … oui, je pense que j’y crois. »
Voilà, c’était dit : oui, je croyais à ce que ces gamins à peine aux portes de l’adolescence avaient annoncé – c’était d’ailleurs pourquoi je paniquais et me perdais dans mes réflexions ces derniers temps. Parce que je savais, au fond de moi que oui, cela pouvait arriver – ou cela aurait pu. « Bref, pourquoi être venue vers moi ce soir, Jones ? » Je grimaçais à l’entente de mon nom de famille : je n’aimais définitivement pas qu’elle me réduisit à mon patronyme, comme si je n’étais pas un être humain digne d’être appelé par son prénom. Je n’espérais pas un surnom ou de quelconques familiarités, mais le minimum syndical au vu de la situation. « Je t’en prie … j’ai un prénom, tu sais ! » soupirais-je lourdement. « Jones, c’est comme ça que m’appelle Montgomery l’aîné, et vu comme je m’entends à merveille avec lui tu vois, j’apprécierais vivement que tu cesses de l’imiter. » Inspirant profondément tout en faisant craquer mes phalanges afin de mieux prendre l’Eruptif par les cornes, je déclarais soudain : « Ca va te paraître incroyable, mais … Tristan est mon ami – et toi non plus, je ne veux pas te voir mourir. Aussi ... je plantais mes iris chocolat dans les siennes, je viens te proposer une trêve. »
Je marquais un temps de silence, la laissant digérer ce que je venais d’affirmer, une lueur de détermination farouche illuminant mes yeux. Je me penchais finalement vers elle avant qu’elle ne puisse me rire au nez en affirmant que je devais plaisanter, m’appuyant sur ma main droite pour mieux attraper son regard. « Ces enfants sont venus nous avertir, alors même qu’ils pourraient avoir cessé d’exister à la minute même où ils sont retournés dans leur époque – si c’est le cas. C’est donc qu’ils pensaient que nous pouvons changer les choses – et ça, c’est encourageant ... »
Elle haussa les épaules devant mon air sceptique puis s’installa plus confortablement, tirant à elle une part de la couverture sur ses jambes dénudées. « Puisque nous y sommes, aussi bien rendre le tout minimalement agréable, non ? » Elle devait avoir aussi froid que moi. La fatalité avec laquelle elle acceptait mon intervention, comme une chose inévitable à laquelle elle s’était préparée depuis l’annonce même de son « futur » me sidérait. Elle ne semblait pas surprise ou même agacée que je me permette de venir l’entretenir à ce sujet au lieu de l’éviter comme je le faisais habituellement, au contraire : elle avait l’air … préparée, oui, je ne trouvais pas d’autre mot. Comme si elle s’y était attendue. Minimalement agréable … j’espérais plus, pour ma part, qu’une discussion pas trop insupportable : je voulais qu’elle me comprenne, me parle à cœur ouvert d’un sujet qui me tenait tout autant qu’à elle.
Ma camarade but : je décidais de cesser ma paranoïa ridicule et l’imitais non sans une certaine reconnaissance, tant le liquide ambré et sucré réchauffa agréablement mes poumons, me plongeant dans un état de douce quiétude. Elle semblait s’y attendre, pourtant Mina faillit s’étouffer lorsque j’évoquais la connaissance supposée qu’elle avait des révélations de ces élèves étranges. Nous savions toutes deux parfaitement que l’autre avait appris des choses, j’avais même pour ma part eu ouïe dire de ce que l’on racontait à son sujet - et présumais d’ailleurs qu’il en allait de même pour elle, quant à ce que l’on avait énoncé de mon futur. Aussi, elle savait que je n’étais pas non plus promise à un lumineux destin : je pouvais comprendre l’angoisse qui lui rongeait les entrailles, les questions qui bourdonnaient dans son cerveau comme autant de mouches importunes. Tout cela était-il réel, était-ce vraiment ce qui nous attendait ? Etait-ce irréversible, ou pouvions-nous y changer quelque chose ? J’attendis sans mot dire que ma condisciple recouvre son souffle, perplexe : si elle ne savait pas de quoi j’étais venue parler, pourquoi s’était-elle comportée ainsi ? Je soupirais : je savais la réponse. Entre s’attendre à quelque chose et l’instant où l’on voit surgir devant nous la vérité crue, il existait un fossé que l’on n’avait pas toujours envie de sauter. Je vis son regard se perdre dans les braises de la cheminée, mais elle ne prononça pas un mot : devinant que c’était là une chance à saisir, je pris son silence comme une confirmation et poursuivais. « Honnêtement, est-ce que tu crois à ce qu’ils ont dit ? »
Je la fixais sans rien ajouter de plus, devinant se former dans son esprit les mêmes questions, les mêmes doutes et interrogations qui hantaient mes pensées. Je voyais presque ses songeries, les rouages de ses méninges qui tournaient, analysant et décortiquant les informations et les données en notre possession pour en tirer une conclusion plausible. Merlin, comme je connaissais par cœur son fonctionnement après toutes ces années ! Pour une personne que je n’avais jamais cherché à approcher au vu de sa nette antipathie pour moi, c’était affolant. Elhemina se tourna enfin vers moi : je vis dans ses prunelles une incertitude que je partageais, qui se ressentit dans la réponse maladroite qu’elle m’offrit. « Je ne sais pas trop. Je n’ai pas tellement envie d’y croire pourtant, ils ont donné trop d’informations pour que ce ne soit qu’une mise en scène. Et puis, j’avais imaginé les choses autrement, comme tout le monde j’imagine … » J’hochais silencieusement la tête, approuvant ses dires et réfléchissant. Tout ce qui avait été dit était peu probable, mais pas impossible. Moi non plus je n’avais nulle envie de voir ces prédictions se réaliser – particulièrement en ce qui concernait Shaelyn et Tradd, mais pas seulement. Dans cet avenir trop sombre pour me plaire, beaucoup de ceux que j’aimais connaîtraient un sort funeste. Je relevais la tête à sa dernière question, mordillant ma lèvre inférieure. « Si j’y crois ? Je … comme toi je ne suis pas certaine de ce que j’ai envie de croire ou pas, mais je pense que oui. Je veux dire, on sait que c’est possible : les Retourneurs de temps eux, existent bel et bien, et aucune raison logique ne dicte que c’est impossible … ça pourrait être vrai, et les gosses n’avaient pas l’air de plaisanter. Donc … oui, je pense que j’y crois. »
Voilà, c’était dit : oui, je croyais à ce que ces gamins à peine aux portes de l’adolescence avaient annoncé – c’était d’ailleurs pourquoi je paniquais et me perdais dans mes réflexions ces derniers temps. Parce que je savais, au fond de moi que oui, cela pouvait arriver – ou cela aurait pu. « Bref, pourquoi être venue vers moi ce soir, Jones ? » Je grimaçais à l’entente de mon nom de famille : je n’aimais définitivement pas qu’elle me réduisit à mon patronyme, comme si je n’étais pas un être humain digne d’être appelé par son prénom. Je n’espérais pas un surnom ou de quelconques familiarités, mais le minimum syndical au vu de la situation. « Je t’en prie … j’ai un prénom, tu sais ! » soupirais-je lourdement. « Jones, c’est comme ça que m’appelle Montgomery l’aîné, et vu comme je m’entends à merveille avec lui tu vois, j’apprécierais vivement que tu cesses de l’imiter. » Inspirant profondément tout en faisant craquer mes phalanges afin de mieux prendre l’Eruptif par les cornes, je déclarais soudain : « Ca va te paraître incroyable, mais … Tristan est mon ami – et toi non plus, je ne veux pas te voir mourir. Aussi ... je plantais mes iris chocolat dans les siennes, je viens te proposer une trêve. »
Je marquais un temps de silence, la laissant digérer ce que je venais d’affirmer, une lueur de détermination farouche illuminant mes yeux. Je me penchais finalement vers elle avant qu’elle ne puisse me rire au nez en affirmant que je devais plaisanter, m’appuyant sur ma main droite pour mieux attraper son regard. « Ces enfants sont venus nous avertir, alors même qu’ils pourraient avoir cessé d’exister à la minute même où ils sont retournés dans leur époque – si c’est le cas. C’est donc qu’ils pensaient que nous pouvons changer les choses – et ça, c’est encourageant ... »
Dernière édition par Montana D. Jones le Lun 14 Juin - 21:36, édité 1 fois
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Je ne sais trop si j'avais envie d'avoir une ravissante discussion avec elle ou non. J'aurais sans doute préféré regagner mon lit, me laisser gagner par le sommeil qui me fuyait depuis si longtemps déjà. Surtout que le sujet qui venait d'être lancé ne me plaisait pas. Je n'avais pas vraiment envie de discuter de ce futur plus ou moins proche. J'avais plutôt l'irrésistible envie de l'enfouir dans un coin de ma tête et de l'oublier pendant un bon moment. Malheureusement, Montana ne semblait pas décidé à me laisser le faire. Elle devait vraiment remettre ça? N'était-ce pas assez pénible ainsi? Je déposai ma coupe sur le sol de pierre glacé, avant de poser mes yeux sur ma compatriote. Je n'aimais pas Montana, ce n'était pas un secret. Néanmoins, je ne la détestais pas au point de vouloir sa mort, comme il semblait être le cas de certaines gamines qui peuplent le château. Dans mon cas, je n'appréciais pas qu'elle fasse tout pour attirer le regard des autres sur elle. Pour moi, C'était ce qu'elle essayait de faire avec son soi disant don de divination. Ce n'était pas que j'avais du mal à m'adapter à ce monde de magie. C'était autre chose. Pour moi, accepter le fait que cette fille ai des visions du futur voudrait dire que les prophètes bibliques avaient sans doute raison, ont existés, et donc et cette religion n'est sans doute pas totalement inventé. Il était là, le problème et il resterait là. Si Jones n'avait eu aucun don, ou si c'était une autre fille qui avait été à sa place, qu'importe qui elle aurait été, je ne l'aurais pas aimé. Ce n'était pas une question de caractère, de principe ou encore de points communs.
Je lui disais la vérité cependant. Si je pouvais voir le côté rationnel de ce que ces gamins disaient, je refusais réellement d'y croire. On venait de m'apprendre que j'allais épouser un garçon dont je ne connaissais absolument rien avant de mourir à ses côtés. J'allais lui donner une enfant... Je n'étais pas certaine que je veux un tel destin. Si j'avais imaginé bien des scénarios, jamais celui-là ne m'était venu en tête. Et j'aurais préféré que cette hypothèse reste à jamais tue, sans que personne ne la mentionne. D'ailleurs, qui aurait bien pu imaginer une telle chose? «Si j’y crois ? Je … comme toi je ne suis pas certaine de ce que j’ai envie de croire ou pas, mais je pense que oui. Je veux dire, on sait que c’est possible : les Retourneurs de temps eux, existent bel et bien, et aucune raison logique ne dicte que c’est impossible … ça pourrait être vrai, et les gosses n’avaient pas l’air de plaisanter. Donc … oui, je pense que j’y crois.» Je relevai les yeux vers Montana. J'avais un peu oublié sa présence, trop perdu dans mes propres pensées. Je lui offris un pâle sourire avant de tendre la main pour reprendre ma coupe, la portant à mes lèvres. Le liquide ambré était rassurant, délectable et réconfortant. Ainsi donc, Jones n'était pas aussi naïve que je le croyais. J'avais imaginé qu'elle allait se plier à ce destin qu'on lui annonçait sans même essayer de le changer. Je m'étais trompé, de toute évidence.
C'était qu'elle remontait dans mon estime, la petite. Enfin, elle y croyait tout de même. Quant à moi, je ne savais pas trop où j'en étais. Perdue. Voilà, ce que j'étais. Et personne ne pouvait m'éclairer, en aucune façon. «Je t’en prie … j’ai un prénom, tu sais ! Jones, c’est comme ça que m’appelle Montgomery l’aîné, et vu comme je m’entends à merveille avec lui tu vois, j’apprécierais vivement que tu cesses de l’imiter. » Mes lèvres se tordirent en un pseudo sourire. Qu'est-ce que ça pouvait me faire que Mlle Jones était en conflit avec Paris Montgomery? J'haussai les épaules, non sans une certaine nonchalance qui pouvait paraître agaçante au yeux de mon interlocutrice. « Si tu veux, Montana»J'appuyais fortement sur son prénom. Je reperdie mon regard dans les flammes qui léchaient le bois des bûches. Je n'eu néanmoins pas le loisir de me morfondre très longtemps dans mes songes éveillés, puisqu'elle reprit la parole, visiblement décidé à ne pas me laisser un seul moment de répits. «Ca va te paraître incroyable, mais … Tristan est mon ami – et toi non plus, je ne veux pas te voir mourir. Aussi ...je viens te proposer une trêve.» Je lui jetai un coup d'oeil à demi étonné, à demi moqueur. C'était une blague non? À voir sa tête, c'était tout ce qu'il y avait de plus sérieux.
Je ne savais pas vraiment comment je devais réagir. Certes, elle n'était pas froncièrement méchante, ni si insupportable que cela, mais je n'étais pas certaine de vouloir faire la paix avec elle. D'un autre côté, c'était peut-être l'un des seuls moyens de ne pas finir assassiné tordurer dans une ruelle sombre. Je l'observai avec attention, captant la lueur farouche dans ses yeux. Elle semblait déterminer, vraiment. « Tu sais, ce n'est pas toi que je déteste. C'est ces visions. Je ne veux pas y croire, ce serait comme si toutes ces histoires stupides que les religieuses m'ont fait apprendre parcoeur serait vrai, et je ne peux pas vraiment le supporter...je me suis battue contre tellement longtemps.» Je soupirai, résignée. Montana pouvait prendre cela pour un oui, ou pour un non, enfin, ce n'était pas clair, je sais. C'était voulu. J'avais besoin de temps pour y pensée. «Ces enfants sont venus nous avertir, alors même qu’ils pourraient avoir cessé d’exister à la minute même où ils sont retournés dans leur époque – si c’est le cas. C’est donc qu’ils pensaient que nous pouvons changer les choses – et ça, c’est encourageant ...» Cessez d'exister. J'y avais déjà pensé, et je n'étais pas certaine que ça me réjouissait ou pas. Je restai néanmoins silencieuse, comme si j'attendais un signe de Dieu ou de Merlin lui-même. D'accord, nous devions changer les choses, mais comment? C'était la grande question...
Je lui disais la vérité cependant. Si je pouvais voir le côté rationnel de ce que ces gamins disaient, je refusais réellement d'y croire. On venait de m'apprendre que j'allais épouser un garçon dont je ne connaissais absolument rien avant de mourir à ses côtés. J'allais lui donner une enfant... Je n'étais pas certaine que je veux un tel destin. Si j'avais imaginé bien des scénarios, jamais celui-là ne m'était venu en tête. Et j'aurais préféré que cette hypothèse reste à jamais tue, sans que personne ne la mentionne. D'ailleurs, qui aurait bien pu imaginer une telle chose? «Si j’y crois ? Je … comme toi je ne suis pas certaine de ce que j’ai envie de croire ou pas, mais je pense que oui. Je veux dire, on sait que c’est possible : les Retourneurs de temps eux, existent bel et bien, et aucune raison logique ne dicte que c’est impossible … ça pourrait être vrai, et les gosses n’avaient pas l’air de plaisanter. Donc … oui, je pense que j’y crois.» Je relevai les yeux vers Montana. J'avais un peu oublié sa présence, trop perdu dans mes propres pensées. Je lui offris un pâle sourire avant de tendre la main pour reprendre ma coupe, la portant à mes lèvres. Le liquide ambré était rassurant, délectable et réconfortant. Ainsi donc, Jones n'était pas aussi naïve que je le croyais. J'avais imaginé qu'elle allait se plier à ce destin qu'on lui annonçait sans même essayer de le changer. Je m'étais trompé, de toute évidence.
C'était qu'elle remontait dans mon estime, la petite. Enfin, elle y croyait tout de même. Quant à moi, je ne savais pas trop où j'en étais. Perdue. Voilà, ce que j'étais. Et personne ne pouvait m'éclairer, en aucune façon. «Je t’en prie … j’ai un prénom, tu sais ! Jones, c’est comme ça que m’appelle Montgomery l’aîné, et vu comme je m’entends à merveille avec lui tu vois, j’apprécierais vivement que tu cesses de l’imiter. » Mes lèvres se tordirent en un pseudo sourire. Qu'est-ce que ça pouvait me faire que Mlle Jones était en conflit avec Paris Montgomery? J'haussai les épaules, non sans une certaine nonchalance qui pouvait paraître agaçante au yeux de mon interlocutrice. « Si tu veux, Montana»J'appuyais fortement sur son prénom. Je reperdie mon regard dans les flammes qui léchaient le bois des bûches. Je n'eu néanmoins pas le loisir de me morfondre très longtemps dans mes songes éveillés, puisqu'elle reprit la parole, visiblement décidé à ne pas me laisser un seul moment de répits. «Ca va te paraître incroyable, mais … Tristan est mon ami – et toi non plus, je ne veux pas te voir mourir. Aussi ...je viens te proposer une trêve.» Je lui jetai un coup d'oeil à demi étonné, à demi moqueur. C'était une blague non? À voir sa tête, c'était tout ce qu'il y avait de plus sérieux.
Je ne savais pas vraiment comment je devais réagir. Certes, elle n'était pas froncièrement méchante, ni si insupportable que cela, mais je n'étais pas certaine de vouloir faire la paix avec elle. D'un autre côté, c'était peut-être l'un des seuls moyens de ne pas finir assassiné tordurer dans une ruelle sombre. Je l'observai avec attention, captant la lueur farouche dans ses yeux. Elle semblait déterminer, vraiment. « Tu sais, ce n'est pas toi que je déteste. C'est ces visions. Je ne veux pas y croire, ce serait comme si toutes ces histoires stupides que les religieuses m'ont fait apprendre parcoeur serait vrai, et je ne peux pas vraiment le supporter...je me suis battue contre tellement longtemps.» Je soupirai, résignée. Montana pouvait prendre cela pour un oui, ou pour un non, enfin, ce n'était pas clair, je sais. C'était voulu. J'avais besoin de temps pour y pensée. «Ces enfants sont venus nous avertir, alors même qu’ils pourraient avoir cessé d’exister à la minute même où ils sont retournés dans leur époque – si c’est le cas. C’est donc qu’ils pensaient que nous pouvons changer les choses – et ça, c’est encourageant ...» Cessez d'exister. J'y avais déjà pensé, et je n'étais pas certaine que ça me réjouissait ou pas. Je restai néanmoins silencieuse, comme si j'attendais un signe de Dieu ou de Merlin lui-même. D'accord, nous devions changer les choses, mais comment? C'était la grande question...
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Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
Je n'étais pas sûre de faire le bon choix, pas certaine non plus qu'elle se montrerait coopérative - mais c'était ma seule chance, je crois, d'accomplir pour une fois un acte qui avait du sens. Mais aucune de nous ne devait quoi que ce soit à l'autre, et elle pouvait tout aussi bien me rire au nez : elle était dans son droit. J'espérais pourtant qu'elle ne le ferait pas : un refus m'aurait laminée, en plus de me paraître offensant. Je prenais sur moi ainsi que sur l'aversion qu'elle me portait, piétinais mon honneur et ma dignité pour lui tendre la main et, somme toute, faire un beau geste, et elle m'aurait rejetée ? Honteux ... Le sujet que nous étions en train d'aborder n'était pas des plus convenus, et nous n'allions pas prendre une tasse de thé tous les lundis en parlant de la pluie et du beau temps, de qui allait mourir le mois prochain selon les dernières prévisions astrologiques ou non. Mais peut-être en avais-je déjà assez dit ; peut-être était-il plus que temps pour moi de regagner la chaleur de mon lit, la tiédeur de mes draps, et de me laisser emporter dans le tourbillon de mes rêves ... pour ne m'en réveiller demain matin qu'avec un goût plus amer ? Il y avait longtemps que je ne faisais plus de rêves ... que des cauchemars. Mais je savais que si je ne résolvais pas maintenant les points les plus noirs qui obscurcissaient ma conscience, j'aurais à vivre avec jusqu'à ce que cette sinistre histoire soit terminée - jusqu'à ce qu'Andrews et ses valets soient définitivement mis hors d'état de nuire, ou que je meure moi-même. Mais apparemment, tel n'était pas le destin qu'on me prêtait : que valait-il le mieux ? Mourir en combattant pour sauver celui que l'on aimait, ou perdre la raison sous la torture comme la dernière des dérangées ? Comme si l'un ou l'autre de ces sorts était réellement enviable.
Mais était-il vraiment temps de changer ma relation avec Elhemina ? Vu l'enthousiasme triomphant que semblait rencontrer mon offre, je commençais à en douter sérieusement. Elle oubliait ma présence, ne la souhaitant de toute évidence pas : encore une fois et bien que je fus venue à elle en toute bonne foi, je n'étais pas désirée. J'avais présupposé après ce que j'avais appris qu'elle pouvait avoir autant besoin que moi de se confier : le fait que j'étais presque une étrangère me semblant par ailleurs apte à l'aider, mais je m'étais lourdement trompée. Nous avions beau être de la même maison, nous n'étions clairement pas du même monde : et à l'évidence, elle ne voulait pas de moi dans le sien. Le regard surpris qu'elle releva sur moi me parut une humiliation supplémentaire, une preuve de plus de l'opinion guère élevée qu'elle se faisait de mon jugement : je n'étais à ses yeux qu'une ignorante, une simple d'esprit qui ne cherchait qu'à se faire remarquer pour attirer sur elle le prestige. Nom de Merlin, agissais-je réellement comme quelqu'un en manque de reconnaissance ? Je l'étais certes, indubitablement, mais pas au point de proférer des mensonges pour me rendre célèbre. L'opinion qu'avait de moi les autres ne faisait de sens à mes yeux, que lorsqu'elle me permettait de protéger ceux qui m'étaient chers. Me prenait-elle pour une naïve, une innocente parce que j'avais l'intime conviction que ce qu'avaient annoncé les petits du futur pouvait se concrétiser ?
Je soupirais profondément. J'oubliais qu'en bonne sceptique qui se respecte elle ne savait pas, ne croyant qu'en ce que ses yeux et ses oreilles lui laissaient voir et refusant les signaux de la magie. Elle haussa les épaules à ma demande d'être appelée par mon prénom : nom d'un Scroutt à pétards, est-ce que je me permettais de l'appeler vulgairement par son nom de famille, moi ? « Si tu veux, Montana ». Mais c'est qu'elle se moquait, la garce ! Je résistais péniblement à l'envie de jeter ma Bièraubeurre dans le feu et de regagner sans préavis le dortoir, mais me fis violence. Je refusais d'avoir accompli toute cette démarche pour rien. Mais le coup d'oeil presque moqueur, à tout le moins clairement étonné qu'elle m'adressa entama amèrement ma volonté jusqu'ici de fer. L'éventualité que je venais d'évoquer ne lui avait même apparemment jamais traversé l'esprit. J'espérais au moins qu'elle ne considère pas ma proposition que par intérêt et espoir de survie, mais se soucie également de Tristan : c'était, en ce qui me concernait, la principale raison qui me faisait consentir à cet effort. J'espérais qu'avec son aide et des précautions de sa part, mon ami ne connaîtrait pas ce sort funeste. « Tu sais, ce n'est pas toi que je déteste. C'est ces visions. Je ne veux pas y croire, ce serait comme si toutes ces histoires stupides que les religieuses m'ont faites apprendre par cœur étaient vraies, et je ne peux pas vraiment le supporter ... Je me suis battue contre tellement longtemps. »
Je fronçais les sourcils, perplexe puis balbutiais, hésitante. « Je ne sais rien du monde des Moldus, et j'avoue n'avoir pas choisi de l'étudier en option. Je suis une sorcière, j'accepte ce fait et je souhaite vivre parmi les miens : les sorciers peinent déjà à comprendre une médium, quel avenir aurais-je chez les Moldus ? Je serais jetée au bûcher ou dans un asile avant même d'avoir dit 'je vois ...' Remarques qu'entre ça et le service psychiatrique de Sainte-Mangouste, mon cœur balance. » lançais-je en riant jaune. « Je pense que les cours d'Histoire de la magie n'ont pas tort : ce que les Moldus ont toujours pris pour des manifestations divines n'étaient que le fruit de certaines interventions de sorciers qui se sont fait passer pour des dieux. Mais la magie elle est bien réelle, et bien que je ne l'ai jamais prétendu infaillible, mon pouvoir aussi. »
Mais était-il vraiment temps de changer ma relation avec Elhemina ? Vu l'enthousiasme triomphant que semblait rencontrer mon offre, je commençais à en douter sérieusement. Elle oubliait ma présence, ne la souhaitant de toute évidence pas : encore une fois et bien que je fus venue à elle en toute bonne foi, je n'étais pas désirée. J'avais présupposé après ce que j'avais appris qu'elle pouvait avoir autant besoin que moi de se confier : le fait que j'étais presque une étrangère me semblant par ailleurs apte à l'aider, mais je m'étais lourdement trompée. Nous avions beau être de la même maison, nous n'étions clairement pas du même monde : et à l'évidence, elle ne voulait pas de moi dans le sien. Le regard surpris qu'elle releva sur moi me parut une humiliation supplémentaire, une preuve de plus de l'opinion guère élevée qu'elle se faisait de mon jugement : je n'étais à ses yeux qu'une ignorante, une simple d'esprit qui ne cherchait qu'à se faire remarquer pour attirer sur elle le prestige. Nom de Merlin, agissais-je réellement comme quelqu'un en manque de reconnaissance ? Je l'étais certes, indubitablement, mais pas au point de proférer des mensonges pour me rendre célèbre. L'opinion qu'avait de moi les autres ne faisait de sens à mes yeux, que lorsqu'elle me permettait de protéger ceux qui m'étaient chers. Me prenait-elle pour une naïve, une innocente parce que j'avais l'intime conviction que ce qu'avaient annoncé les petits du futur pouvait se concrétiser ?
Je soupirais profondément. J'oubliais qu'en bonne sceptique qui se respecte elle ne savait pas, ne croyant qu'en ce que ses yeux et ses oreilles lui laissaient voir et refusant les signaux de la magie. Elle haussa les épaules à ma demande d'être appelée par mon prénom : nom d'un Scroutt à pétards, est-ce que je me permettais de l'appeler vulgairement par son nom de famille, moi ? « Si tu veux, Montana ». Mais c'est qu'elle se moquait, la garce ! Je résistais péniblement à l'envie de jeter ma Bièraubeurre dans le feu et de regagner sans préavis le dortoir, mais me fis violence. Je refusais d'avoir accompli toute cette démarche pour rien. Mais le coup d'oeil presque moqueur, à tout le moins clairement étonné qu'elle m'adressa entama amèrement ma volonté jusqu'ici de fer. L'éventualité que je venais d'évoquer ne lui avait même apparemment jamais traversé l'esprit. J'espérais au moins qu'elle ne considère pas ma proposition que par intérêt et espoir de survie, mais se soucie également de Tristan : c'était, en ce qui me concernait, la principale raison qui me faisait consentir à cet effort. J'espérais qu'avec son aide et des précautions de sa part, mon ami ne connaîtrait pas ce sort funeste. « Tu sais, ce n'est pas toi que je déteste. C'est ces visions. Je ne veux pas y croire, ce serait comme si toutes ces histoires stupides que les religieuses m'ont faites apprendre par cœur étaient vraies, et je ne peux pas vraiment le supporter ... Je me suis battue contre tellement longtemps. »
Je fronçais les sourcils, perplexe puis balbutiais, hésitante. « Je ne sais rien du monde des Moldus, et j'avoue n'avoir pas choisi de l'étudier en option. Je suis une sorcière, j'accepte ce fait et je souhaite vivre parmi les miens : les sorciers peinent déjà à comprendre une médium, quel avenir aurais-je chez les Moldus ? Je serais jetée au bûcher ou dans un asile avant même d'avoir dit 'je vois ...' Remarques qu'entre ça et le service psychiatrique de Sainte-Mangouste, mon cœur balance. » lançais-je en riant jaune. « Je pense que les cours d'Histoire de la magie n'ont pas tort : ce que les Moldus ont toujours pris pour des manifestations divines n'étaient que le fruit de certaines interventions de sorciers qui se sont fait passer pour des dieux. Mais la magie elle est bien réelle, et bien que je ne l'ai jamais prétendu infaillible, mon pouvoir aussi. »
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Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
J'étouffai un bâillement. Montana m'avait tiré d'un rare sommeil, sans doute très peu réparateur, mais pour le peu d'heure que je dormais... Enfin, je ne lui en tenais pas rigueur. Et si je baillais, je savais que je n'arriverais sans doute pas à fermer l'œil une fois la tête posé sur l'oreiller. En somme, j'étais mal barrée. Je ne comprenais pas l'envie de Montana de tant vouloir faire amie-amie avec moi. Pourtant nous n'avions pas grand chose en commun. Oui, d'accord. D'après ces révélations qui avaient un arrière goût macabre à mon avis, j'allais donner un enfant à l'un de ses amis. Tant mieux, ou tant pis. Rien ne disait qu'elle serait toujours amie avec Tristan dans plusieurs années. Et puis, je n'étais pas certaine de vouloir que tout cela se réalise. Mais je n'étais pas ce genre de personne à rire aux nez des gens, à repousser leurs mains tendus vers moi, dans une ultime demande, supplication dans l'espoir de tout arranger. C'était ce qu'elle voulait, non? Que nous nous allions pour trouver une issus moins tragique au destin qui semblait m'être réservé. Ce que je ne comprenais pas, c'était tous ces efforts. Quand bien même voulait-elle sauver son ami, elle n'avait sans doute pas besoin de moi pour le faire. Après tout, elle pourrait aussi bien simplement jeter Tristan dans les bras d'une autre fille. Je ne manquai pas de lui faire part ce se point-là, d'un ton sans aucune curiosité déplacée. « Je ne veux pas paraître de mauvaise fois, mais pourquoi ne pas simplement faire en sorte que Tristan tombe amoureux de quelqu'un d'autre?» Mon ton était particulièrement neutre, comme si ce point ou celui de mon éventuelle mort dans d'atroce souffrance ne me gênait aucunement. C'était le cas. Non que je n’apprécie pas Tristan, loin de là, mais je ne savais pas si j'étais prête à faire de tel sacrifice. Le fait que je n'aimais pas Montana n'était pas un secret d'état. Loin de là. Beaucoup de gens connaissait ce que je pensais d'elle. Je ne ménageais généralement pas mes mots. Et pourtant.
Pourtant, elle était là, assise face à moi, tenant entre ses mains sa coupe. Je ne savais plus vraiment comme agir. Sa simple présence ici, ce soir, était déstabilisante. Je portai mon verre à mes lèvres, me laissant réconforter par le goût sucré du liquide ambré, les yeux toujours posés dans les flammes. Je savais que ce n'était pas là que je trouverais les réponses à mes questions, les paroles à dire. Je soupirai doucement, passant une main dans mes boucles brunes rebelles. Je détournai les yeux pour les posés sur mon interlocutrice, légèrement las. « Et en quoi consiste cette trêve? Je veux dire...on ne va pas devenir les meilleures amies du monde quand même.» Ce serait une attente ridicule. J’avais bien du mal à simplement imaginer la scène. Non. En réalité, je ne voulais pas imaginer la scène. C’était simplement impossible. Je ne me voyais mal déjeuné avec elle demain matin. Mais j’étais prête à faire des efforts, sans aller jusqu’à la suivre comme son ombre, dans le rôle de la parfaite amie. Après tout, ce n’était pas non plus ce qu’elle demandait. Ainsi donc, j’abdiquais. J’allais cesser de me montrer aussi hostile envers elle, baisser les armes, cesser d’agir en parfaite garce.
« Je ne sais rien du monde des Moldus, et j'avoue n'avoir pas choisi de l'étudier en option. Je suis une sorcière, j'accepte ce fait et je souhaite vivre parmi les miens : les sorciers peinent déjà à comprendre une médium, quel avenir aurais-je chez les Moldus ? Je serais jetée au bûcher ou dans un asile avant même d'avoir dit 'je vois ...' Remarques qu'entre ça et le service psychiatrique de Sainte-Mangouste, mon cœur balance. » J'eu un léger sourire. C'est vrai qu'entre les deux, je me demandais ce qui était le mieux. Mais elle n'avait pas tord. Chez les moldus, dépendant de l'époque, elle aurait été enfermé dans une asile où alors brûlée vive sur le bûcher. En somme, rien de plaisant. À moins que les croyants la prennent pour une envoyer de Dieu...dans ce cas-là, ça reviendrait aux délires le plus totale. « Je pense que les cours d'Histoire de la magie n'ont pas tort : ce que les Moldus ont toujours pris pour des manifestations divines n'étaient que le fruit de certaines interventions de sorciers qui se sont fait passer pour des dieux. Mais la magie elle est bien réelle, et bien que je ne l'ai jamais prétendu infaillible, mon pouvoir aussi. » Je restai silencieuse un moment, ne sachant quoi répondre. Qu'y avait-il à répondre en fait? Rien, simplement. Je ne fis que soupirer, avant d'hocher doucement la tête.
Pourtant, elle était là, assise face à moi, tenant entre ses mains sa coupe. Je ne savais plus vraiment comme agir. Sa simple présence ici, ce soir, était déstabilisante. Je portai mon verre à mes lèvres, me laissant réconforter par le goût sucré du liquide ambré, les yeux toujours posés dans les flammes. Je savais que ce n'était pas là que je trouverais les réponses à mes questions, les paroles à dire. Je soupirai doucement, passant une main dans mes boucles brunes rebelles. Je détournai les yeux pour les posés sur mon interlocutrice, légèrement las. « Et en quoi consiste cette trêve? Je veux dire...on ne va pas devenir les meilleures amies du monde quand même.» Ce serait une attente ridicule. J’avais bien du mal à simplement imaginer la scène. Non. En réalité, je ne voulais pas imaginer la scène. C’était simplement impossible. Je ne me voyais mal déjeuné avec elle demain matin. Mais j’étais prête à faire des efforts, sans aller jusqu’à la suivre comme son ombre, dans le rôle de la parfaite amie. Après tout, ce n’était pas non plus ce qu’elle demandait. Ainsi donc, j’abdiquais. J’allais cesser de me montrer aussi hostile envers elle, baisser les armes, cesser d’agir en parfaite garce.
« Je ne sais rien du monde des Moldus, et j'avoue n'avoir pas choisi de l'étudier en option. Je suis une sorcière, j'accepte ce fait et je souhaite vivre parmi les miens : les sorciers peinent déjà à comprendre une médium, quel avenir aurais-je chez les Moldus ? Je serais jetée au bûcher ou dans un asile avant même d'avoir dit 'je vois ...' Remarques qu'entre ça et le service psychiatrique de Sainte-Mangouste, mon cœur balance. » J'eu un léger sourire. C'est vrai qu'entre les deux, je me demandais ce qui était le mieux. Mais elle n'avait pas tord. Chez les moldus, dépendant de l'époque, elle aurait été enfermé dans une asile où alors brûlée vive sur le bûcher. En somme, rien de plaisant. À moins que les croyants la prennent pour une envoyer de Dieu...dans ce cas-là, ça reviendrait aux délires le plus totale. « Je pense que les cours d'Histoire de la magie n'ont pas tort : ce que les Moldus ont toujours pris pour des manifestations divines n'étaient que le fruit de certaines interventions de sorciers qui se sont fait passer pour des dieux. Mais la magie elle est bien réelle, et bien que je ne l'ai jamais prétendu infaillible, mon pouvoir aussi. » Je restai silencieuse un moment, ne sachant quoi répondre. Qu'y avait-il à répondre en fait? Rien, simplement. Je ne fis que soupirer, avant d'hocher doucement la tête.
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Re: Cessez-le-feu. ♦ ft. Mina
J'observais non sans agacement sa mâchoire frémir, tandis qu'elle réprimait un bâillement mal dissimulé. Profondément offensée par un tel manque d'intérêt envers le sujet qui, personnellement, me tenait éveillée chaque nuit durant plusieurs heures et obnubilait toute mon attention, je posais sur ma condisciple un regard grave, attendant tranquillement que cessent ses crispations. Mais ne l'enviais-je pas profondément au fond de moi ? Elle dont l'insouciance et le fatalisme paisible lui offraient encore un tant soit peu l'accès aux tendres bras de Morphée, ne la jalousais-je pas quelque peu pour cet oubli réparateur qui pouvait encore la baigner ? Mais plus les minutes s'écoulaient, inlassables et impitoyables, plus la sensation absurde d'être tout à fait en train de perdre mon temps m'envahissait. Elhemina semblait se moquer royalement de mes petites inquiétudes à son égard et à celui de Tristan : mieux encore, elle n'aspirait de toute évidence qu'à rejoindre au plus tôt les draps confortables de son lit. Mes efforts étaient vains, mon entêtement ridicule et j'avais une fois encore échoué - tant pis. C'était à Tristan et elle qu'il appartenait désormais de faire leurs propres choix, et non pas à moi d'y inférer. Aux yeux d'un cœur aussi froid que semblait l'être le sien, mon amitié avec le blaireau n'était même probablement rien de plus qu'une passade, une entente de collégiens que le temps éroderait irrémédiablement ... comme c'était mal me connaître ! Mais en effet, jamais Elhemina - ma propre camarade de dortoir, avec laquelle je partageais mes cours, ma salle commune et mes nuits de lecture depuis près de six ans - jamais la Serdaigle, donc, n'avait cherché à le faire. J'étais à ses yeux aussi énigmatique et fermée qu'une inconnue, une étrangère dont elle n'aurait pas croisé le visage depuis plusieurs douzaines de mois au cours des années écoulées.
Et quand bien même je n'eusse jamais connu le jaune et noir, était-ce une raison pour souhaiter sa mort à elle ? Je devais donc passer pour bien égocentrique si même mon ennemie la plus intime, qui m'avait vue des années durant partager avec Tabatah dévotion, étreintes chaleureuses et multiples confidences, m'estimait à ce point crasse pour me moquer de son meurtre comme de mon premier sortilège. Son scepticisme douloureux, s'il n'était pas la porte fermée que j'avais escomptée, n'en était pas pour autant un signe des plus encourageants : à l'évidence, elle ne considérait qu'avec réticence l'éventualité de la trêve que je lui offrais. Mais j'avais besoin d'un allié dans toute cette histoire et si elle avait été par le futur suffisamment solide et déterminée pour entrer dans la Résistance, elle pouvait m'être utile face à Clyde. Ce simple fait, la perspective de ne plus être totalement seule, méritait de s'assoir sur quelques mésententes et un coin d'ego froissé. « Je ne veux pas paraître de mauvaise fois - je retins de justesse un bref éclat de rire dubitatif - mais pourquoi ne pas simplement faire en sorte que Tristan tombe amoureux de quelqu'un d'autre ? » Je restai estomaquée, ne sachant dans un premier temps quoi répondre : je l'avais pourtant crue logique, mais la stratégie qu'elle me proposait n'était que banalement simpliste et d'avance inefficace. « Tu vois des petites ailes dans mon dos, des cuisses dodues et des boucles blondes ? Honnêtement, est-ce que je ressemble à un chérubin de l'Amour avec son arc et ses flèches ? interrogeais-je, délibérément railleuse pour mieux lui faire percevoir toute l'absurdité de sa suggestion. Et quand bien même ; si vraiment tu connaissais Tristan, tu saurais qu'il n'y a pas plus difficile et exigeant - il nomme ça romantique - que lui dans tout Poudlard. Le temps c'est des Gallions, je n'en ai pas à perdre en croisades inutiles. »
Voilà qui avait le mérite d'être limpide. Nouveau soupir d'Elhemina. Je scrutais attentivement sa main effectuer une courte promenade dans ses longues mèches brunes, plus sombres et ondulées que les miennes, avant de focaliser de nouveau toute mon attention sur ses traits. Profitant de ce que son regard se posait sur moi, je capturais son attention et vissais mes yeux clairs dans les siens. « Et en quoi consiste cette trêve ? Je veux dire ... on ne va pas devenir les meilleures amies du monde quand même. » Un rire délibérément froid et caustique claqua dans l'air - le mien. « Jamais. » lançais-je simplement avec férocité. Mais je mentais : « Et pourquoi pas ? » soufflait une voix désagréable dans ma tête. Après tout, toute cette hostilité n'était finalement qu'une affaire de ridicules malentendus et de croyances à surmonter. Rien, finalement, qui ne soit au-dessus de mes capacités ; rien d'insurmontable, surtout pas si j'y avais une amie à gagner. Mais je n'étais pas certaine de vouloir d'elle dans ma vie. « Tu m'as insultée, persécutée, humiliée ... parce que je constitue une faille à tes petites convictions risibles. Penses-tu vraiment que je pourrais encore vouloir de toi pour amie ? » Mon ton était égal, dur, et inhabituellement hautain - mais elle avait cherché cette réponse froide, directe et sans compassion que je lui assénais. Si je l'avais bien cernée, elle était de toute façon bien plus capable de gérer ce genre de ton qu'une conversation à caractère intime avec la fille qu'elle détestait.
Un sourire, puis elle hocha la tête - en signe d'assentiment, présumais-je. Fort bien, c'était plus que ce que j'avais même espéré en quittant le dortoir, et cela me suffisait amplement pour le moment : j'avais gagné cette manche. Emplie d'un doux sentiment de satisfaction quiète mais également d'une profonde lassitude, je finis rapidement mon verre de Bièraubeurre, le posais sur une table adjacente puis me relevais prestement. M'enroulant dans mon chandail épais comme pour retrouver un peu de chaleur, j'acquiesçais à mon tour avant de lancer sans réellement m'en rendre compte : « Le Souaffle est dans ton camp quelle que soit l'issue. On se verra demain, j'imagine. Passes une bonne nuit. » Tournant silencieusement les talons, je gravis les escaliers conduisant au dortoir tout en promenant ma main sur la rambarde, et rejoignis mon lit sans me retourner.
Et quand bien même je n'eusse jamais connu le jaune et noir, était-ce une raison pour souhaiter sa mort à elle ? Je devais donc passer pour bien égocentrique si même mon ennemie la plus intime, qui m'avait vue des années durant partager avec Tabatah dévotion, étreintes chaleureuses et multiples confidences, m'estimait à ce point crasse pour me moquer de son meurtre comme de mon premier sortilège. Son scepticisme douloureux, s'il n'était pas la porte fermée que j'avais escomptée, n'en était pas pour autant un signe des plus encourageants : à l'évidence, elle ne considérait qu'avec réticence l'éventualité de la trêve que je lui offrais. Mais j'avais besoin d'un allié dans toute cette histoire et si elle avait été par le futur suffisamment solide et déterminée pour entrer dans la Résistance, elle pouvait m'être utile face à Clyde. Ce simple fait, la perspective de ne plus être totalement seule, méritait de s'assoir sur quelques mésententes et un coin d'ego froissé. « Je ne veux pas paraître de mauvaise fois - je retins de justesse un bref éclat de rire dubitatif - mais pourquoi ne pas simplement faire en sorte que Tristan tombe amoureux de quelqu'un d'autre ? » Je restai estomaquée, ne sachant dans un premier temps quoi répondre : je l'avais pourtant crue logique, mais la stratégie qu'elle me proposait n'était que banalement simpliste et d'avance inefficace. « Tu vois des petites ailes dans mon dos, des cuisses dodues et des boucles blondes ? Honnêtement, est-ce que je ressemble à un chérubin de l'Amour avec son arc et ses flèches ? interrogeais-je, délibérément railleuse pour mieux lui faire percevoir toute l'absurdité de sa suggestion. Et quand bien même ; si vraiment tu connaissais Tristan, tu saurais qu'il n'y a pas plus difficile et exigeant - il nomme ça romantique - que lui dans tout Poudlard. Le temps c'est des Gallions, je n'en ai pas à perdre en croisades inutiles. »
Voilà qui avait le mérite d'être limpide. Nouveau soupir d'Elhemina. Je scrutais attentivement sa main effectuer une courte promenade dans ses longues mèches brunes, plus sombres et ondulées que les miennes, avant de focaliser de nouveau toute mon attention sur ses traits. Profitant de ce que son regard se posait sur moi, je capturais son attention et vissais mes yeux clairs dans les siens. « Et en quoi consiste cette trêve ? Je veux dire ... on ne va pas devenir les meilleures amies du monde quand même. » Un rire délibérément froid et caustique claqua dans l'air - le mien. « Jamais. » lançais-je simplement avec férocité. Mais je mentais : « Et pourquoi pas ? » soufflait une voix désagréable dans ma tête. Après tout, toute cette hostilité n'était finalement qu'une affaire de ridicules malentendus et de croyances à surmonter. Rien, finalement, qui ne soit au-dessus de mes capacités ; rien d'insurmontable, surtout pas si j'y avais une amie à gagner. Mais je n'étais pas certaine de vouloir d'elle dans ma vie. « Tu m'as insultée, persécutée, humiliée ... parce que je constitue une faille à tes petites convictions risibles. Penses-tu vraiment que je pourrais encore vouloir de toi pour amie ? » Mon ton était égal, dur, et inhabituellement hautain - mais elle avait cherché cette réponse froide, directe et sans compassion que je lui assénais. Si je l'avais bien cernée, elle était de toute façon bien plus capable de gérer ce genre de ton qu'une conversation à caractère intime avec la fille qu'elle détestait.
Un sourire, puis elle hocha la tête - en signe d'assentiment, présumais-je. Fort bien, c'était plus que ce que j'avais même espéré en quittant le dortoir, et cela me suffisait amplement pour le moment : j'avais gagné cette manche. Emplie d'un doux sentiment de satisfaction quiète mais également d'une profonde lassitude, je finis rapidement mon verre de Bièraubeurre, le posais sur une table adjacente puis me relevais prestement. M'enroulant dans mon chandail épais comme pour retrouver un peu de chaleur, j'acquiesçais à mon tour avant de lancer sans réellement m'en rendre compte : « Le Souaffle est dans ton camp quelle que soit l'issue. On se verra demain, j'imagine. Passes une bonne nuit. » Tournant silencieusement les talons, je gravis les escaliers conduisant au dortoir tout en promenant ma main sur la rambarde, et rejoignis mon lit sans me retourner.
- Spoiler:
- Je te laisse la conclusion si tu le désires;)
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
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♦ HUMEUR : exhausted.
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