The Time-Turner
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Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥

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Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥ Empty Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥

Message par Invité Sam 31 Oct - 12:42

Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥ 74756 Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥ 2cyi993
S a m a ë l . a n d . E u s t a c i a


    A la fois geôlière et prisonnière de sa propre démence, Eustacia perdait doucement le file de la réalité. Chaque journée était différente et rapidement, elle la rendait plus intéressante avec quelques coups bas. C’était devenu son passe temps favoris. Autant dire que cela l’amusait. Foutre la zizanie était tellement jouissif. Et puis, elle ne voyait pas d’intérêt à rester bien sage dans son coin. C’était d’un ennui… Elle n’arrivait pas à le supporter. Et puis, sa folie l’animait bien trop pour qu’elle ne parvienne à calmé ses petites envies. Certes, des envies quelques peu douteuse, mais elle s’en fichait pas mal, du moment que tout cela n’atteignait pas les oreilles de son cher cousin. De toute façon, elle était persuadé que Demetri croyait en elle tellement fort qu’il ne parviendrait pas à croire de tels gémonies. Qui le pourrait d’ailleurs ? D’un teint pâle à faire blêmir un fantôme, ses yeux d’un brun enflammant pourrait calciner n’importe qui et sa petite moue enfantine pour rendre fou la plus frigide des personnes. Il fallait donc trouver quelqu’un d’assez insensé pour remettre la sensibilité de cette demoiselle en question. Mais Eustacia c’était déjà beaucoup amusée. Beaucoup trop, peut-être. Quoi qu’il en soit, elle ne le regrettait pas. Mais peu à peu, sa couverture s’effondrait. Il ne lui faudrait plus longtemps pour se retrouver nue face à son publique. Et cela la dérangeait un peu. Parce qu’alors, bon nombre de ses plans seraient à revoir. Et il risquait d’en perdre Demetri… Le seul être qu’elle chérissait véritablement. Mais le seul qu’elle était sûre de perdre tôt ou tard. Il enchainait les conquêtes plus vite que quiconque, elle savait que l’une de celles-ci finirait par causer sa perte. Il tomberait amoureux et l’abandonnerait à son triste sort… que ferait-elle sans lui ? Sa vie en vaudrait-elle encore la peine ? Ses questions lui semblaient inenvisageables, pourtant, elle était persuadé qu’elle devrait y faire face. Peut-être plus rapidement qu’elle le pensait.

    Alors, la demoiselle mettait tout en œuvre pour ne pas perdre sa dernière raison de vivre. Un peu jalouse sur les bords, elle commençait à voir le mal partout autours de son cher cousin. Chaque personne l’approchant d’un peu trop près devenait sa pire ennemie. Ces personnes étaient peut-être sans intérêt pour Demetri, elle n’en savait pas plus au fond, mais elles l’exaspéraient. Un peu comme Samaël. Il avait le don étrange de l’irriter au plus au point. A part elle, il semblait que c’était sur lui que son cher et tendre cousin laissait aller ses confessions. Elle ne le supportait pas. Elle voulait être la seule, l’unique. Mais cela lui était impossible et elle l’avait comprit. Mais si Samaël l’agaçait à ce point, c’était sans doute parce que lui aussi connaissait ses mauvaises petites habitudes. Peut-être qu’un jour, il finirait par le dire à Demetri… Et là, tout se chamboulait dans l’esprit de la jeune fille. Si il venait à dire quoi que ce soit sur elle, elle était pratiquement persuadé qu’il le croirait. C’était son meilleur ami après tout. Pourquoi mettrait-il sa confiance en doute ? Même elle comprenait cela. Bien qu’elle le dissimule fortement. Sa jalousie l’empêchait sans doute d’être objective à ce sujet. Et puis, elle avait beau le détester pour sa promiscuité avec Demetri, il ne pouvait pas nier les qualités évidentes du jeune homme… Du moins, c’était son prochain but à atteindre. Parvenir à faire abstraction de leur si grande amitié pour parvenir à s’immiscer entre eux. Cela ne serait pas une masse à faire et elle avait conscience. Mais rien n’était trop beau ou trop compliqué pour son cousin, le seul être vraiment dupe de la personne qu’elle était… Ou peut-être qu’elle n’était elle qu’avec lui ? A ce sujet, la demoiselle ne savait plus trop où elle en était. Bien qu’elle doute fortement que son véritable atout était d’être attentionnée et douce.

    Son plan était diabolique et infaillible. Elle y croyait dur comme fer et personne ne parviendrait à la faire douter de sa réussite. En plus, ce plan démoniaque était tellement simple. Elle l’avait tant de fois employée qu’elle était certaine de le maitriser. Il était habituel pour elle de le mettre en œuvre et jusqu’ici aucun être cupide n’avait réussi à résister à ses assauts. En effet, il s’agissait d’un « plan drague ». En quelques sortes. Parce qu’au fond, ce n’était pas vraiment cela… son but était clair, net et précis. Elle voulait qu’il pli sous son charme. Qu’il soit aveuglé de sa beauté et qu’il la considère comme bien plus que la cousine de son meilleur ami. C’était la mission qu’elle s’était fixée. Le faire succomber à son charme. Se disant que si cela était le cas, il ne risquait plus de lui nuire auprès de Demetri. Tout cela ne lui semblait pas impossible. Loin de là même. Elle était déjà toute prête à crier victoire. Parce qu’elle était prête à n’importe quoi pour parvenir à ses fins et ce, peu importe ce qui devrait lui en coûter. Son plan d’attaque se mettait réellement en marche, désormais. Le matin même, la demoiselle avait été à la rencontre du bel étalon et lui avait donné un rendez-vous. Elle n’y avait pas été par quatre chemins. Cela lui donnerait des allergies de devoir faire tout un cinéma. Elle avait clairement énoncé vouloir le rencontré dans le placard à balais une heure après le souper. Elle comptait d’ailleurs y passer un bon moment… Certes, elle manquait cruellement d’imagination pour parvenir à le garder longtemps auprès d’elle. Alors, elle avait pensé qu’un endroit aussi exigu ferait déjà son petit effet. Et ensuite, elle aimait se dire que Samaël finirait par l’aider sans s’en rendre compte.

    Après le repas, la demoiselle offrit un petit clin d’œil à son prochain chevalier servant et quitta la table tout sourire. Elle retourna au dortoir ou elle enfila quelque chose de plus… Attrayant. Une fois qu’elle s’eu examinée dans le miroir et qu’elle se trouva parfaite, elle allait au lieu de rencontre. Bien sûr, elle n’avait pas regardé l’heure avant de partir et l’attente lui sembla interminable. Alors, assise sur une caisse en carton dans le coin du petit cagibi, elle se mit à faire danser ses mains sur tout ce qui se trouvait à sa portée. Chipotant à tout sans y prêter la moindre attention. A vrai dire, une petit boule avait prit place au creux de son estomac. Son idée lui sembla bien mauvaise. Bien trop pour qu’elle décide de rester une seconde de plus. Elle se redressa donc d’un bond afin de quitter les lieux, mais elle fut surprise par l’arrivée de Samaël. Déconcertée, elle resta quelques minutes interdite avant de reprendre le dessus. Se raidissant de tout son être, son regard se fit dédaigneux. « Enfin ! ». Ce enfin ne reflétait pas vraiment ses pensées, mais le plan était en marche et il étai trop tard pour y mettre fin. « Ce n’est pas trop tôt, tu ne croyais quand même pas que j’allais t’attendre toute la nuit ? ». Elle ne savait pas s’il était en retard ou non, mais elle savait que ces petits reproches ne lui feraient que du bien. « Abruti ! Je ne sais pas ce qu’il m’a prit. ». Elle ne savait pas trop comment se comporter. Elle était tellement déconcertée par ses propres pensées. « Mon idée était surement bien mauvaise. Tu ne me mérites pas. ». Elle-même ne voyait pas le rapport tout cela réunit, mais elle avait eu le besoin de le dire. « Tu devrais retourner faire mumuse avec les gens de ton âge, bambin. ». Alors là, c’était un coup bas. Rapidement elle se rendit compte que son attitude ne l’aiderait pas à réussir sa propre mission personnelle… Stupide idée pour une folle pyromane !

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Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥ Empty Re: Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥

Message par Samaël E. Wilson Sam 7 Nov - 19:56

    dsl pour l'attente <33


    Stupide. Complètement stupide.
    Le regard du Serpentard dévia malgré lui sur l'horloge suspendue au mur, s'attardant sur la trotteuse qui se déplaçait à un rythme régulier... et agaçant. Etrange, comme le temps semblait ralentir lorsque l'on aurait voulu le voir filer. Fermant les yeux pour se reprendre, il inspira profondément avant de se reconcentrer sur la tablette face à laquelle il était assis. Attention, évaluation, décision, exécution. C'était une tactique imparable, dont il ne doutait plus de l'efficacité. Après plusieurs minutes de silence, sa voix s'éleva enfin, trainante et incroyablement assurée étant donné sa position actuelle.

    - « Roi en d7. »

    Immédiatement, la pièce se mit en mouvement, glissant sur la surface lisse de l'échiquier pour faire face au Cavalier noir menaçant. Puis, se redressant de tout son long pour attraper le siège sur lequel il trônait en maître, le Roi blanc prit son élan pour briser son adversaire d'un coup sec et violent. La pièce de marbre n'eut que le temps de couiner misérablement avant de s'effondrer, en miette. Samaël Wilson releva le menton d'un air hautain, défiant son camarade de maison d'accomplir un meilleur coup. La version sorcière des jeu d'échec était relativement barbare – mais il n'avait jamais connu celle des moldus, et trouvait ce jeu absolument fascinant tel qu'il était. Il avait l'avantage, et jubilait à chaque nouveau coup, raréfiant toujours un peu plus les rangs ennemis.

    - « Tu te fais laminer, Thompson », chantonna-t-il, amusé, pour déconcentrer le jeune homme.

    Il reçut en retour un regard noir, dont il ne se formalisa nullement. Jouer contre ce crétin était vraiment un plaisir. Il était relativement bon joueur, mais Samaël se targuait d'exceller aux échecs ; aussi le niveau de son vis-à-vis, aussi 'bon' puisse-t-il être, ne l'inquiétait-il nullement. Bon, évidemment, il mettait de côté la défaite cuisante que lui avait infligé un autre de ses confrères quelques jours plus tôt – ais-je dis cuisante ? Quelle erreur. En fait, il l'avait seulement laissé gagner... dans un excès de générosité. Son abnégation le perdrait. Oui voilà, c'était tout à fait ça.
    Depuis cette fois-là, soit quatre jours et deux heures très précisément, il avait choisi chacun de ses adversaires avec le plus grand soin, enchainant crânement les victoires sous les yeux émerveillés de son entourage... et celui quelque peu moqueur de Dem, mais il ne s'en formalisait pas plus que ça. Bien sûr, le fait qu'il s'agissait de son jeu, qu'il en connaissait les pièces par coeur et les maîtrisait sans peine, alors qu'elle ne cessaient de contester les décisions de Thompson, n'entrait pas en ligne de compte. Quelques coups plus tard, il regardait s'écraser le Roi noir avec un plaisir sadique, résistant difficilement à l'envie de le mettre en morceaux de ses propres mains.

    - « Tes stratégies étaient franchement la-men-tables. Mais je te pardonne. Après tout, il te faudrait te lever tôt pour espérer me battre un jour »

    Puis, bon joueur, il releva la tête vers les rares élèves présents dans la salle commune.

    - « Une autre victime ? … Personne. Evidemment, j'aurais du m'en douter »

    Reniflant avec arrogance, il remit l'échiquier en place avec un soin exagéré... et jeta un nouveau coup d'oeil à l'horloge. Il serait bientôt l'heure... Ses prunelles glissèrent discrètement en direction de Démétri tandis qu'il se questionnait, pour la millième fois au moins, sur la conduite à tenir. Raynolds était sans doute, à Poudlard, celui de ses camarades qui importait le plus à ses yeux. Il y avait également Berlioz, oui... mais c'était différent avec Demetri. Lui s'était imposé depuis des années et des années. Bien avant Poudlard, même. Et ce soir, alors l'heure fatidique approchait inexorablement, Samaël ne parvenait pas à déterminer la réaction qu'aurait le jeune homme s'il venait à apprendre ce qu'il s'apprêtait à faire.

    Il n'était pas sans connaître l'attachement démesuré du sixième année pour sa cousine. L'affreuse
    Eustacia. Cette petite capricieuse avait l'âme d'un impitoyable Feudeymon, dans un corps de sainte, et Demetri, relativement clairvoyant en général, était complètement incapable de se rendre compte à que point elle pouvait être folle. Sa naïveté à l'égard de tout ce qui concernait le jeune femme était consternante – à tel point que Sam lui même, malgré la place privilégiée qu'il savait occuper aux yeux de son aîné, n'était encore jamais parvenu à le mettre face à la réalité. La crainte sourde de le perdre planait comme une indicible menace, parce qu'il était incapable de déterminer lequel d'Eustacia ou lui parviendrait à se montrer suffisamment convaincant pour éclipser l'autre. Et c'était effrayant.

    Lorsqu'elle était venu à lui, d'elle-même, le matin, Vye n'avait laissé planer aucun doute sur ses intentions. Le rendez-vous qu'elle s'était empressée de fixer allait dans la continuité de son comportement des dernières semaines, ce qui ne l'empêchait pas pour autant de paraître déplacé. Car, alors qu'ils avaient dès leur première rencontre été résolument incapables de s'entendre, la jeune femme semblait désormais voir les choses de façon différente. Il était évident qu'elle jouait de ses charmes, se faisait suggestive là où elle s'était, autrefois, montrée suffisante et insupportable. Leur relation prenait une allure ambigüe qui était loin de plaire à Samaël, et pour cause ! Il connaissait trop bien les manoeuvres de cette vipère pour ne pas se douter qu'un plan machiavélique se mettait peu à peu en place, derrière ses sourires aguicheurs.

    Le pire étant sans doute que c'était exactement ce point là, qui l'excitait le plus. Vye était une peste, mais son caractère fourbe et le double jeu qu'elle menait avec un étonnant succès, avait tendance à l'agacer autant qu'il l'appréciait. Elle aurait pu être une sorte d'alter-ego féminin, si elle n'avait été à ce point dérangée, bien que le reconnaître soit une torture. Et c'était pour toutes ces raisons que Sam grimpait à présent une volée de marches récalcitrantes, en direction de rien d'un moins qu'un misérable... placard à balais. Cette fille avait tout de même des idées douteuses – ça, il ne se gênerait pas pour le lui faire remarquer. Merlin, ce placard était le coin privilégié des couples en mal d'amour ! Il n'avait aucune envie d'aller batifoler entre deux seaux de serpillères. D'autant qu'étant donné leurs caractères respectifs, cet étrange rendez-vous risquait plutôt de finir en une nouvelle dispute – ça, c'était rassurant.

    Époussetant sa robe de sorcier d'un geste qui se voulait négligeant, Wilson vérifia rapidement l'heure qu'affichait la lourde montre en argent accrochée à son poignet droit. Le deuxième étage était vide, et le silence qui accompagna son avancée, dérangeant. C'était si stupide. Il n'aurait pas du venir ; ignorer Eustacia était franchement la meilleure des solutions. Avec un peu de chance, elle s'épuiserait à se battre contre le vide, et finirait par s'étouffer dans sa propre rage.
    Mais il savait trop bien qu'il ne ferait pas demi-tour. Le clin d'oeil prometteur qu'elle lui avait accordé à la fin du dîner avait su titiller sa curiosité, et il crevait d'envie de savoir de quelle façon elle comptait parvenir à ses fins. Et surtout, quel était le but de tout ça.

    Parvenu face à la porte du minuscule cagibi, Samaël prit sur lui pour faire un pas à l'intérieur. Evidemment, les deux mètres carré laissé à leur intention n'avait rien de charmant ou d'accueillant. C'était crade, et rabaissant. Affichant une moue écoeurée en découvrant les lieux, il avisa enfin celle qu'il cherchait. Debout devant une caisse de carton, elle semblait sur la défensive – mais ce ne fut pas ce qui attira l'attention du Serpentard.
    Eustacia n'était pas très grande ; cependant, elle était d'une indéniable beauté. Splendide même, mise en valeur par une robe qui, tout en la couvrant, laissait deviner ses formes tentantes. Elle était dangereuse, surtout. Comme cette lueur sauvage qui brûlait au fond de son regard, vacillant parfois sans jamais s'éteindre ou, la plupart du temps, enflammant tout sur son passage.

    Et ce soir, elle semblait avoir à l'idée de le dévaster lui, au moindre soupçon de faiblesse.

    Samaël ne put s'empêcher de l'observer d'abord avec méfiance. Eustacia était trop silencieuse. Comme... figée, pour une raison qui lui échappait. Et comme de fait, elle explosa tout à coup.

    « Enfin ! Ce n’est pas trop tôt, tu ne croyais quand même pas que j’allais t’attendre toute la nuit ? ».

    Tout la nuit ? Elle n'avait pas donné d'heure précise, après tout. « Une heure après le souper », ce n'était pas un horaire. Il l'avait bien vue se lever de table avant lui. Mais en ce qui le concernait, le repas du soir s'était fini très exactement une heure plus tôt, soit une demi de plus que pour Eustacia. Il s'était douté que cela la mettrait en rogne, mais n'en avait absolument rien à faire. Elle, lui dicter sa conduite ? Et puis quoi encore !

    Sans prendre la peine de récupérer son souffle, elle enchaîna en élucubrations, lui laissant à peine le temps de se défendre. Et bien sûr, Sam se braqua.

    « Abruti ! Je ne sais pas ce qu’il m’a prit. Mon idée était surement bien mauvaise. Tu ne me mérites pas.Tu devrais retourner faire mumuse avec les gens de ton âge, bambin... »
    « Tu vas trop loin, Vye ! », interrompit-il, furieux.

    Il lui suffit de faire un minuscule pas de plus pour ne plus être séparé d'elle que de quelques centimètre ; distance pour le moins risible. Et ce fut sans douceur qui l'attrapa par les épaules, la poussant à reculer sans pour autant la lâcher. Elle avait toujours eu le don de le faire démarrer en quelques mots à peine – un peu comme Montgomery. Et avec elle, l'hypothèse d'un excès n'était pas à mettre de côté.

    « Je ne te permets pas de me prendre de haut, pauvre folle. Qu'importe Demetri et son avis, ou le fait que tu sois une femme ; je te promets un sortilège bien senti si tu ne te calmes pas. Et je pourrai consentir à écouter tes jérémiades, parce que tu auras d'excellentes raisons de te plaindre. As-tu la moindre idée de celui à qui tu t'adresses ? »

    Homme ou femme ne faisait pas de différence pour lui. Un ennemi était un ennemi, un potentiel danger en soit, ce, quelque soit son sexe ; et il ne faisait jamais l'erreur de se déplacer sans sa baguette. Surtout pas pour aller rejoindre Vye – ce serait de l'inconscience pure.
    Pourtant, alors qu'ils se faisaient face, un rictus furieux barrant les traits du jeune homme, une idée autrement plus plaisante fit son chemin en lui. Un sourire arrogant étira le coin gauche de ses lèvres, tandis qu'il se penchait à l'oreille de la belle...

    « A moins que ce ne soit l'impatience qui te ronge. Je te manquais tant, pour que tu te précipites à ma rencontre ? »

    Puis il s'écarta lentement, sans pour autant cesser de parcourir son corps d'un regard brûlant. Qu'elle ait pu être déconcertée par son arrivée ne traversa pas un instant l'esprit de Samaël. Cette fille était une manipulatrice née, la marionnettiste par excellence, tel que certains se plaisaient à la surnommer. Et même cette crise incongrue pouvait s'avérer une mise en scène.
    « J'ai du mal à l'avouer mais... je dois dire que tu m'as tout de même réservé une agréable surprise. Je suis flatté du soin que tu as pris à paraître présentable pour mon bon plaisir. Pour la peine, je veux bien consentir à oublier ton comportement déplorable... A condition que tu fasses des efforts. »

    Malgré la touche de provocation dont se paraient ses phrases, Samaël faisait exactement son jeu, et en avant trop conscience pour être aussi à l'aise qu'il le moontrait. Flirter avec les limites de leur relation était une chose – tomber dans le piège qu'elle voulait lui tendre en était une autre. Mais elle était sublime, et il n'avait pu que s'avouer qu'en dépit de son pénible caractère – ou à cause de lui, peut-être -, elle... l'attirait. Un peu trop, sans doute.
Samaël E. Wilson
Samaël E. Wilson
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♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
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Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥ Empty Re: Tel est prit qui croyait prendre… | PV ♥

Message par Invité Dim 8 Nov - 14:25

    La patience n’avait jamais été le fort d’Eustacia. Plutôt loin de là-même. Il lui fallait tout et tout de suite. Et généralement, c’était de cette façon que se passait les choses. Beaucoup de personnes avaient commencés à avoir peur d’elle, du coup, il lui suffisait de demander pour être comblée. D’autre encore la traitait avec dédain et dans de pareil cas, elle remettait rapidement les choses à plat. S’ils se croyaient plus fort qu’elle, ils se trompaient largement. Et lorsqu’ils s’en rendaient compte, ils ne se mettaient plus sur son passage. Et c’était bien la meilleure chose à faire pour eux. Après tout, elle était imprévisible. Complètement folle. Et bien que son « pouvoir de persuasion » marchait plutôt bien, certains êtres lui résistaient. Mais ces êtres n’étaient que de vulgaire pantins encore indompté. Voilà tout. Elle n’avait pas encore compris comment fonctionnaient leurs filons. Mais quand ce serait le cas, elle les réduirait à néant. Tellement qu’ils n’auront rien vu venir. Qui pouvait se douter de tout ce dont elle était capable ? Sans doute personne car même pas elle n’en était consciente. Elle agissait souvent sur des coups de tête et s’adaptait au fur et à mesure. Les missions qu’elle se fixait étaient toutes différentes les unes des autres et pourtant, elles avaient un point commun. Faire d’elle la seule capable de tout diriger. D’avoir autant de pantins qu’elle le souhaitait. De créer son propre théâtre des marionnettes. Faire en sorte que Guignol s’en prenne plein la tronche par un officier avec une matraque… Dans son imagination, tout cela était bien tracé et à chaque fois, elle s’amusait comme une gamine. Imaginant mener tous les élèves de Poudlard en bateau. Tout ce qui lui résistait ne le faisait guère longtemps. Avec le temps, elle avait appris à gérer leur sursaut d’ « intelligence » qui bien entendu, se faisait bien rare.

    Ils étaient tous d’une naïveté incongrue. Eustacia se demandait même comme tout cela était possible. Être aussi naïf n’avait aucun sens pour elle. Il fallait vraiment être doté d’une stupidité hors normes pour tomber aussi facilement dans le moindre de ses pièges. Cependant, un être parvenait à lui résister à merveille. D’ailleurs, cela l’agaçait au plus au point. Samaël. Pourquoi ne se faisait-il jamais avoir ? Pourquoi la connaissait-il si bien ? Et surtout, pourquoi était-il aussi proche de Demetri ? Eustacia aurait certainement du s’entendre à merveille avec lui si seulement il n’avait pas été aussi proche de son cousin. Elle voyait en lui un rival. Une personne capable de briser ce lien si étroit qui les unissait. D’ordinaire, la jeune fille n’était pas peureuse. Elle ne craignait rien n’y personne. Mais ce type… Il l’inquiétait, quelque part. Il était si proche de Demetri qu’il aurait pu le retourner contre elle. Cela aurait été simple. Oui, elle se serait débattue comme une tigresse et aurait inventé des thèses aussi loufoques que plausibles. Il fallait que tout soit exagéré mais reste tout de même possible, sinon, il ne croirait jamais. Mais en avançant des affirmations de la sorte, elle n’était pas du tout certaine que la balance pencherait de son côté. Elle avait l’impression sur un pied d’égalité avec Samaël et cela lui déplaisait. C’était celui qui était le plus souvent en travers de sa route. Et pourtant… Elle ne pouvait s’empêcher de l’apprécier en secret. Apprécier était un bien grand mot… Au fond, elle avait juste un minimum de respect pour lui car il parvenait à comprendre son cousin. Mais surtout, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était craquant et qu’il aurait été drôle de s’amuser un peu avec lui. D’ailleurs, elle n’avait pas hésité avant de mettre son plan en action. Tout cela serait tellement simple pour elle…

    Du moins, l’avait-elle crût. Mais lorsque son cœur s’accéléra et que ses mains devinrent moites, elle voulut tout abandonner. Ce ne serait pas simple ! Elle n’était pas aussi certaine de son coup. Et si tout échouait ? Alors, elle perdrait surement Demetri. C’était cette pensée qui avait remis tout son plan en question. Trouvant comme excuse l’arrivée tardive du jeune homme, elle voulut cesser son petit manège. Après tout, il n’était pas encore trop tard. Elle pouvait encore tout annuler et repartir. Mais elle fut prise au dépourvu quand Samaël pénétra dans le petit cagibi. D’abord déboussolée, elle était restée interdite mais ensuite, la rage avait prit possession de son esprit avant qu’elle ne puisse s’en rendre compte. Les mots sortaient de sa bouche à une allure folle alors que son esprit n’était même pas pour ces récriminations. Si elle continuait sur cette voie, c’était certain qu’elle perdrait Demetri. Samaël parlerait. Il ouvrirait sa bouche de petit être visqueux et pompeux… Tout serait finit pour elle. Il l’aurait prise au dépourvue et alors, elle n’aurait put s’en prendre qu’à elle-même ! Parfois, la jeune fille se trouvait stupide. Certes, c’était très rare. Mais en l’occurrence, elle ne pouvait s’empêcher de se haïr pour avoir ainsi dépassé les bornes. Elle aurait simplement du partir comme elle l’avait prévu ! Elle aurait du prétexté quelque chose, un imprévu, un devoir en retard… N’importe quoi, mais partir avant qu’il ne soit trop tard. Mais elle avait échoué. Trop tard. Sa bouche s’agitait plus vite que son esprit et elle se sentait soudain gourde dans sa robe trop voyante. Pourquoi fallait-il qu’elle soit si… Absurde ? Oui, c’était cela. Parfois, ses agissements tenaient de l’absurdité et elle ne parvenait plus à taire cette voix qui criait en elle. C’était comme si elle avait été possédé par quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre ne devait être que le feu qui l’animait.

    Hurlant de toutes ses forces, la jeune fille ne parvenait désormais plus à calmer sa rage soudaine. Il lui aurait fallu une gifle pour qu’elle cesse de hurler comme une furie. Mais quelle ne fut pas sa stupeur quand le jeune homme osa lui répondre. Elle allait trop loin ? Non mais pour qui se prenait-il ?! Elle n’allait pas trop loin ! C’était lui qui n’était qu’un pauvre abruti n’ayant même pour qualité la ponctualité. Mais c’était-elle qui allait trop loin ? Les yeux de la demoiselle lancèrent des éclaires à ce bougre qui ne comprenait décidément rien à la vie. Pauvre con ! Et sa colère ne fit que monter en puissance lorsqu’il brisa la distance qu’il y avait entre eux pour l’attraper par les épaules et ainsi la pousser. Il devenait fou ou quoi ? Ne savait-il pas qu’il valait mieux ne pas la mettre en colère ? N’avait-il pas encore compris de quoi elle était capable. « Je ne te permets pas de me prendre de haut, pauvre folle. Qu'importe Demetri et son avis, ou le fait que tu sois une femme ; je te promets un sortilège bien senti si tu ne te calmes pas. Et je pourrai consentir à écouter tes jérémiades, parce que tu auras d'excellentes raisons de te plaindre. As-tu la moindre idée de celui à qui tu t'adresses ? ». Pauvre folle ? La colère qu’elle ressentit à cette instant était nettement plus forte encore qu’auparavant. Il la menaçait impunément et osait même dire qu’il s’en fichait qu’elle ne soit qu’une femme ? La respiration de la jeune fille s’accéléra alors que les insultes se chevauchaient dans son esprit. Si elle ouvrait la bouche maintenant, elle serait méchante. Cruelle même et elle savait pertinemment qu’elle pourrait y perdre Demetri. Sa bouche resta donc close. Mais ses yeux parlaient bien assez pour elle.

    Exaspérée à un point de non retour, le sourire du jeune homme ne fit qu’alimenter son dédain envers celui-ci. A quoi s’attendait-il après cela ? Et lorsqu’elle le vit se pencher, elle se raidit. Cela la répugnait. Comme osait-il ne serait-ce que l’effleuré ? Et lorsque son souffle caressa ses oreilles, une moue dégoûtée prit place sur les lèvres de la belle. « A moins que ce ne soit l'impatience qui te ronge. Je te manquais tant, pour que tu te précipites à ma rencontre ? ». Ciel ! La jeune fille retint un sourire de se poser sur ses lèvres. L’impatience ? Et puis quoi encore ? Il croyait avoir vu Jésus ? Lui, lui manquer ? Non mais il avait fumé quelque chose avant de venir, elle en était désormais certaine. Comment ne pouvait-il ne serait-ce qu’imaginé qu’elle puisse penser à lui de cette manière ? Certes, c’était ce qu’elle avait voulu. Mais l’entendre ainsi de sa bouche l’exaspérait. Il ne voyait que ce qu’il ne voulait bien voir. Eustacia se demandait même comment elle parvenait à rester de marbre devant lui. Et quel ne fut pas son soulagement lorsqu’il s’écarta d’elle. Enfin, elle avait l’impression de respirer librement. Elle se sentait mieux. Comme libérer d’un poids incroyablement lourd qu’elle trainait toute seule sur ses épaules. Dieu, c’était Samaël qui était si lourd ! Et dans tout les sens du terme, ne put-elle s’empêcher de penser. Et son regard porté ainsi sur elle la mettait al à l’aise. Quelle idée ridicule encore avait-elle eu en enfilant cette robe ! C’était tout bonnement risible maintenant qu’elle sentait son regard quelque peu osé sur elle. « J'ai du mal à l'avouer mais... je dois dire que tu m'as tout de même réservé une agréable surprise. Je suis flatté du soin que tu as pris à paraître présentable pour mon bon plaisir. Pour la peine, je veux bien consentir à oublier ton comportement déplorable... A condition que tu fasses des efforts. ». Qu’elle fasse des efforts ? Mais était-il entrain de se moquer d’elle là ? Certes, la jeune fille fut plutôt contente qu’il constate le soin qu’elle avait apporté à sa tenue. Mais elle ne pouvait s’empêcher de le trouver dégoutant. Il était si arrogant. Si elle l’avait put, elle lui aurait arraché ce petit sourire en coin avec les dents ! Ou mieux, elle y aurait mit le feu !

    Cette fois, ce fut elle qui rompit la distance qui les séparait. Penchant sa tête sur la gauche, elle fit semblant de le dévisager. Son regard le parcouru de la tête aux pieds. Elle redressa ensuite la tête et plongea son regard dans le sien. Un immense sourire prit place sur ses lèvres. Petite larve. Il ne comprenait donc rien. Elle ne ferait plus qu’une bouchée de lui désormais. Même si son esprit n’était pas encore repartit au quart de tour, elle parviendrait à trouver une idée assez imaginative pour lui faire perdre pied. « Oui. Ça doit être ça… Tu as raison. ». Ou pas. Evidemment elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle disait. Et encore ces quelques paroles n’annonçait pas ce qu’elle aurait plus semblé de prime à bord. Sa main se souleva et effleura la joue de Samaël. Son sourire s’élargit davantage et soudain, n’hésitant plus, elle le gifle avec rage. « J’étais impatiente de te remettre à ta place. ». Fière de la trace rouge qu’avaient formée ses cinq doigts sur la joue du jeune homme, elle s’approcha encore plus de lui. Si proche qu’on souffle devait butter contre sa bouche. Ses doigts vinrent caresser doucement la trace qu’ils avaient eux-mêmes fait, et Eustacia se mit à sourire à nouveau, mais son sourire ce fit faussement doux. « Pardon. Je ne voulais pas. ». Comme si cela pouvait être vrai ! Elle en mourrait d’envie et depuis longtemps déjà. Là était l’apothéose de tous ces rêves réunis. Samaël était le meilleur Punching-ball qu’elle aurait put trouver. Aussi, n’avait-elle pas hésité un seul instant. Cette fois, elle approcha ses lèvres des siennes, il n’y avait que quelques mini-mètres qui les séparaient. Elle souffla doucement. « Je peux me faire pardonner… ». Et elle vint déposer délicatement ses lèvres sur celle de Samaël. Étrangement, la sensation qu’elle éprouva n’était pas du dégoût… C’était bien pire… Elle y prenait plaisir ! A cette pensée elle rompit le contact. Portant à nouveau son regard dans le sien, sa voix se fit murmure : « Je vais faire des efforts… Mais alors, je veux des récompenses. ». Un petit sourire amusé se fit nouveau maître de ses lèvres. Elle avait déjà fait de grands efforts là… Son regard glissa jusqu’à sa bouche qui l’appelait indéniablement. Elle se mordit la lèvre inférieur afin de ne pas se laisser tenté par de si jolis appât.

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Message par Samaël E. Wilson Lun 16 Nov - 22:46

    Il s'était promis de ne pas abaisser sa garde. De rester attentif, quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise. Parce qu'avec Eustacia, tout pouvait se jouer en une seconde d'inattention : juste le temps dont elle avait besoin pour, au choix, monter un autre de ses plans tordus, ou laisser libre court à son impulsivité. Difficile de dire laquelle de ces deux possibilités s'avérait la plus risquée pour ceux qui avaient à faire à elle, évidemment.. Peut-être bien que le tout se valait. Quoiqu'il en soit, elle n'était pas à prendre à la légère.
    Et pourtant, il venait exactement de commettre cette erreur : la sous-estimer. Ce constat s'imposa à lui lorsque l'effrontée lui assena une claque retentissante. Il l'avait laissée endormir sa vigilance par son apparente innocence, mais il devait surtout avouer que, bien que se méfiant d'elle, jamais il n'aurait imaginé qu'elle puisse oser aller si loin. Le frapper, lui !
    - « J’étais impatiente de te remettre à ta place. ».

    Ses yeux brillaient d'une lueur de fierté mal dissimulée et, Samaël se retint de se jeter sur elle, résistant à l'envie qu'il avait de la frapper. C'était bon pour les moldus et leur pitoyable descendance, que de se servir de ses poings. Lui, leur était autrement supérieur. Il n'utilisait que sa baguette.
    Ce fut cependant sans une once d'hésitation qu'Eustacia s'approcha de lui à son tour, empiétant sur son espace vital déjà bien réduit par l'exigüité de la pièce. Mais si se doigts se posèrent à nouveau sur la joue du jeune homme, ce fut avec une douceur contrastant nettement avec son attitude du départ.
    « Pardon. Je ne voulais pas. ».

    Soufflé par son culot, le Serpentard la laissa continuer sur sa lancée sans l'interrompre, même si l'envie l'en démangeait. Était-ce tout ce qu'elle avait en réserve en matière d'excuse ? Comme si elle avait lu dans ses pensées, Eustacia reprit immédiatement la parole. « Je peux me faire pardonner… », souffla-t-elle contre ses lèvres, visiblement persuadée de son petit effet.

    Et elle n'avait pas si tort d'y croire, car le brun ne songea nullement à la repousser lorsqu'elle vint poser ses lèvres contre les siennes, initiant le premier baiser qu'ils échangeaient. Il ne s'agit cependant que d'un bref contact. Un peu ce comme une promesse. « Je vais faire des efforts… Mais alors, je veux des récompenses. ».

    Il arqua un sourcil étonné face à l'assurance qu'elle affichait, faisant fi de son sourire dérangeant. Des récompenses... bien sûr. C'était jouable. Ce fut bien malgré lui, cependant, qu'il suivit le regard de la jeune femme tandis qu'il glissait jusqu'à ses propres lèvres, et il sentit une étrange excitation lui nouer les entrailles alors qu'elle mordillait la chair tendre de sa lèvre inférieure, résistant visiblement à son envie de... l'embrasser ? Rien n'était sûr, avec elle. Mais sa mimique était parlante.

    Samaël frôla du bout des doigts le poignet de la jeune femme, puis remonta le long de son bras, pour finalement caresser successivement son menton, et sa bouche, alors qu'il affichait un air pensif. Puis il hocha de la tête en laissant retomber son bras le long de son corps.
    « Tu me connais, je récompense toujours celles qui se plient en quatre pour me plaire. »

    Il jouait encore avec son orgueil. La pousser à bout n'était probablement pas la plus sage des décisions, mais c'était plus fort que lui. Parce qu'il s'agissait d'Eustacia. Pourtant, les traits du jeune homme se figèrent tout à coup, et sa main auparavant caressante se fit dure, alors qu'elle accrochait la chevelure soyeuse qui ondulait le long de la nuque de la Serpentard. « Tu croyais vraiment que je laisserais passer ça ? », persifla-t-il a tirant sur sa prise, l'obligeant à pencher la tête vers l'arrière. « Mais de toute façon, je n'aime pas les enfants sage. Et le rôle de gamine ne te sied guère ». Il avait murmuré ces derniers mots comme un secret, avant que ses lèvres ne viennent s'écraser sans douceur sur le cou gracile offert, en même temps que la pointe de sa baguette.
    « Ne me tente tout de même pas trop. J'ai quelques sortilèges sur le bout de la langue qui pourraient te plaire... ou non. »
    Son nez dériva le long de sa gorge, et ce ne fut qu'une fois parvenu à son oreille qu'il arrêta sa progression. Bien vite, ses dents le remplacèrent, se refermant délicatement sur le lobe tendre qui se présentait à lui, et il alterna en le taquinant de sa langue. Son souffle, légèrement plus roque que voulu, s'y heurta alors qu'il reprenait la parole, légèrement amusé.
    « Je parie que tu essaies de te convaincre que je bluff. Ou pire, que tu es bêtement convaincue que je n'oserais pas te balancer un sort. Si j'ai raison, il te faudra te remettre en question, Vye... parce que j''adore voir les autres ramper à mes pieds. ». Délaissant son cou, il entoura la taille de la jeune femme de son bras libre et lui redressa la tête pour la pousser à le fixer. « Ça te répugnerait, non ? Mais j'en ai terriblement envie. T'obliger à courber l'échine, et pourquoi pas, à me baiser les pieds. Alors ? Voudrais-tu être mon pantin pour une nuit ? ».

    Le sort sous-entendu était clairement un impardonnable. Mais la lueur dangereusement folle qui dansait au fond des prunelles du quatrième année ne trompait pas : il en était capable, ce soir ou plus tard. Sa seule limite était en réalité son incapacité à tuer, et il comptait bien corriger cette incongruité dans quelques années. Mais cela importait peu. Vye ne méritait tout de même pas un tel extrême, et il pouvait se contenter d'en faire un vulgaire jouet sans son consentement. « Manipuler la marionnettiste... ». Son sourire s'étira un peu plus, alors qu'il étouffait un rire étrange, et se reprenait finalement.
    « Mais je pourrais me contenter de t'envoyer t'écraser contre un mur, ce serait simple, et plus ou moins équivalent à ce que tu as osé faire. Ou alors... un Votilators ? Le résultat serait bien drôle mais ne changerait, sommes toutes, que ton apparence. Puisqu'à part ça tu aurais encore la possibilité de caqueter jusqu'à épuisement. Dem m'en voudrait pour ça, à ton avis ? »

    Son index s'égara à la naissance d'une mèche brune, qui retombait délicatement devant le visage d'Eustacia, et le regard de Samaël s'assombrit. « À moins que je ne me contente de répondre à ton 'invitation'. Je suis à peu près sûr que tu répugnes à devoir me toucher... autant que te rendre compte que cela peut te plaire à du t'horrifier. »
    Laissant ses mains chuter le long des formes que dévoilaient sa robe, il se rabattit sur sa clavicule pour ne ignorer l'appel de ses lèvres, mais ne pu se retenir plus longtemps d'y revenir, tel un assoiffé, s'interrompant à quelques millimètres de l'objet de son envie. Il n'y avait as réellement goûté, et c'était précisément ce constat amer qui s'imposait à son esprit, insinuant dans ses veines le poison d'un désir mordant.
    « Mais si tu veux tout savoir... », souffla-t-il. « Je suis tout aussi partagé que toi. Entre l'ardeur du désir que tu éveilles en moi, et la répugnance que j'éprouve encore malgré tout à ton contact. »

    Et c'était vrai. Cela faisait quelques jours qu'elle avait amorcé ce jeu, dont il ne pouvait encore saisir tous les enjeux. L'emprise qu'il avait exercé se défit enfin complètement, et ce fut presque tendrement qu'il effleura sa nuque, se rapprochant encore sans tout à fait oser franchir le pas. Ce pas, qui s'imposait à lui comme une sorte de... point de non retour. Serait-il seulement capable de se détacher d'elle, s'il se perdait contre elle ne serait-ce que l'espace d'une seconde ? Lui serait-il encore possible de ne pas la voir différemment, s'il laissait libre cours à son envie de l'avoir pour lui cette fois ? Difficile à prévoir. Peut-être faisait-il tout une histoire pour peu, en réalité. En allant plus loin, il se rendrait compte qu'elle n'avait en fait rien d'aussi peu commun qu'il l'imaginait. C'était insensé, mais il se raccrochait à cette idée qui s'offrait à lui telle un prétexte. Et ce fut exactement pour cette raison qu'il effleura instaura volontairement le contact, l'effleurant presque avec hésitation. Deux de ses doigts partirent à l'assaut de la main droite de la jeune femme, qu'il titillèrent en un geste équivoque, allant et venant le long de sa paume alors que Samaël cédait enfin. Fondant sur ses lèvres, il attendit un instant que le sol s'ouvre sous ses pieds et l'engloutisse – ce qui lui semblait être la punition la mieux adaptée pour cette écart. Mais cela n'arriva pas. Il n'y avait qu'elle, et lui, masqués aux yeux du monde par quatre murs. Eustacia et ses lèvres rouges, qu'il dévorait enfin. Eustacia et son corps de déesse, sa beauté douloureuse. Plus mystérieuse qu'Hécate ; plus envoutante que le plus puissant des aphrodisiaques. Perdu qu'il l'était dans cette valse langoureuse dont il se faisait maître, Wilson ne se souciait plus guère des intentions de la Serpentard. Rien ne comptait plus à présent qu'il avait signé sa perte pour une nuit – il serait toujours temps de réfléchir le lendemain.
    « Je te veux. »

    Son souffle disparut entre leurs lèvres jointes, mais ses mots résonnèrent avec la force d'une certitude dans le silence du lieu clos exigu.
Samaël E. Wilson
Samaël E. Wilson
« Get out of my way »
(Je m'aime ♥)

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Message par Invité Sam 16 Jan - 15:53

Spoiler:


    Eustacia venait de se rendre compte d’une chose. Elle n’aimait pas les placards à balais. Elle n’aimait pas la proximité que cela créait avec son vis-à-vis. Un placard à balais. Mais où avait-elle la tête lorsqu’elle avait décidé de cet endroit ? Le manque de place était un inconvénient et ce peu importe ce qu’ils devraient y faire. Elle avait été stupide. Et pas seulement pour ça. Pour tout. Son idée était débile. Son intention ridicule et le placard bien trop étroit. Mais ceci dit, au moins, elle savait que personne ne les trouverait dans un tel endroit. Et c’était cette raison qui avait dirigé son choix. Jamais elle ne voudrait que tout ceci se sache. Elle était scandalisée par sa propre attitude et un dégoût profond envahissait désormais son palet. Comment avait-elle pu ? Poser ses lèvres sur celles de Samaël ? Comment avait-elle pu aimer ça ? Rien que d’y penser, elle en avait la nausée. C’était Samaël. Elle le détestait. Il risquait de lui enlever son plus grand bien. Non. Elle ne devait pas succomber. Elle devait lutter… Mais c’était bien trop difficile. Et ses lèvres ourlées… Elles ne cessaient de l’appeler. Elle n’avait qu’une envie, fondre dessus. Les mordre et les cajoler des siennes. Cette sensation à la fois plaisante et désagréable commençait doucement à l’envahir et bientôt, elle ne parviendrait plus à penser correctement. Cela n’était pas bon, pas bon du tout ! Elle devait rester capitaine de son âme ! Ne pas se perdre en passion dévorante.

    Quand elle sentit les doigts du jeune homme la caresser, elle aurait du le repousser. Arracher son bras à ses douces caresses. Mais elle ne pouvait pas, ce simple contact la faisait frissonner et elle ne voulait pas que tout s’estompe pour un égo démesuré. Et sentir ses doigts caresser sa bouche lui donnait davantage envie de le dévorer tout cru. D’ailleurs, elle ne put s’empêcher de mordiller les doigts du jeune homme. C’était mal. Elle ne devait pas penser à cela. Mais c’était plus fort qu’elle. « Tu me connais, je récompense toujours celles qui se plient en quatre pour me plaire. ». Cette perspective la fit sourire quelque peu. Il avait toujours l’art de s’imaginer tout un tas de chose, qui, en fin de compte, n’avait aucune raison d’être. Elle ne s’était pas pliée en quatre pour le faire plaisir, elle avait simplement fait ce qu’il fallait pour que son plan fonctionne à merveille. Et alors qu’elle pense maitriser le tout comme elle l’avait imaginé, elle se rend compte que quelque chose cloche et que bientôt, il faudra payer ses imprudences. Le visage de Samaël se fit soudain plus fermé et ses gestes plus brutaux. Elle sentit une nouvelle prise sur ses cheveux et une douleur lancinante se fit sentir. C’est qu’il n’y allait pas de main morte le petit garçon. « Tu croyais vraiment que je laisserais passer ça ? ». Honnêtement, elle n’avait pas imaginé qu’il puisse se mettre autant en colère, elle avait osé imaginer que le baiser qu’ils avaient échangés aurait changé la donne et qu’il s’oublierait dans ses bras. Mais elle s’était foutu le doigt dans l’œil. Et royalement. Sa crinière dans les mains, Samaël pouvait faire d’elle ce qu’il voulait. Elle était comme un pantin dont les cheveux étaient la ficelle.

    « Mais de toute façon, je n'aime pas les enfants sage. Et le rôle de gamine ne te sied guère ». Ah bon ? Et pour qui se prenait-il pour décider de cela ? Ce qu’il pouvait en penser, il n’en avait strictement rien à faire. C’était elle qui devait décider des règles du jeu et non de l’inverse ! Elle voulu d’ailleurs protesté l’obliger à la lâcher mais elle sentit les lèvres du jeune homme se poser contre son cou. Une grimace écœurée prit place sur son propre visage alors qu’elle se rendit compte de la violence du geste. Il n’y avait absolument aucune douceur là dedans et elle se refusait de montrer qu’il commençait tout de même à l’inquiéter. Surtout lorsqu’elle remarqua la pointe de sa baguette dirigée tout contre son cou. Qu’allait-il faire ? Eustacia ne savait plus si elle devait avoir peur ou se moquer de lui. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait en tête et elle préférait ne pas y songer. « Ne me tente tout de même pas trop. J'ai quelques sortilèges sur le bout de la langue qui pourraient te plaire... ou non. ». Quelques sortilèges ? Ben voyons ! Qu’il tente quoi que ce soit, il s’en verrait puni, sans aucun doute, tôt ou tard. Eustacia en avait la conviction, aussi le laissa-t-elle faire et attendit qu’il mette tout cela en œuvre. Mais elle fut surprise de sentir son nez remonter le long de sa mâchoire et s’arrêter tout contre son oreille. Elle sentit bien rapidement ses dents se refermer sur elle et ne put retenir un petit gémissement à la fois d’étonnement et de dégoût lorsque sa langue vient la taquiner. Lorsqu’il reprit la parole, Eustacia fut quelque peu étonné du ton de sa voix. « Je parie que tu essaies de te convaincre que je bluff. Ou pire, que tu es bêtement convaincue que je n'oserais pas te balancer un sort. Si j'ai raison, il te faudra te remettre en question, Vye... parce que j''adore voir les autres ramper à mes pieds. ».

    Elle n’essaie pas de se convaincre de quoi que ce soit. De toute façon, quoi qu’elle pense, c’était lui le maître de la situation. Autant dire que quoi qu’elle pense ou qu’elle veuille, elle ne décidait de rien. Aussi n’essaya-t-elle-même pas de rétorquer quoi que ce soit. Ramper à ses pieds ? Evidemment, il n’y avait pas plus égocentrique que lui. Elle le savait et elle était même prête à le flatter pour parvenir à son but. Sauf que voilà, encore une fois, c’était lui qui menait la danse et elle ne pouvait rien se permettre. Elle sentit soudain un bras ferme s’enrouler autour de sa taille et elle ne résista pas lorsqu’il lui releva la tête. Sa chevelure commençait doucement à la faire souffrir, pourtant, elle n’en montra rien. « Ça te répugnerait, non ? Mais j'en ai terriblement envie. T'obliger à courber l'échine, et pourquoi pas, à me baiser les pieds. Alors ? Voudrais-tu être mon pantin pour une nuit ? ». Eustacia ne put retenir un sourire. Il se trompait et il ne s’imaginait pas à quel point. Être son pantin pour une nuit, elle n’aurait pas dit non, du moins, pas dans le sens où elle l’entendait, mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Ravalant son sourire pour ne pas attiser la colère de son vis-à-vis, elle adopta une moue de dégoût, celle qu’il espérait voir sans doute. « Manipuler la marionnettiste... ». Il étouffa un rire étrange et Eustacia voulu se débattre mais elle voulait sa récompense et il fallait donc qu’elle soit sage. Si Samaël trouvait que ce rôle ne lui correspondait pas, elle était prête à lui prouver le contraire. « Mais je pourrais me contenter de t'envoyer t'écraser contre un mur, ce serait simple, et plus ou moins équivalent à ce que tu as osé faire. Ou alors... un Votilators ? Le résultat serait bien drôle mais ne changerait, sommes toutes, que ton apparence. Puisqu'à part ça tu aurais encore la possibilité de caqueter jusqu'à épuisement. Dem m'en voudrait pour ça, à ton avis ? ».

    Elle en avait marre de ses soliloques à deux mornilles. Qu’il agisse au lieu de parler, là, il lui faisait doucement pitié et elle retenait un grand éclat de rire. Sans doute que Demetri lui en voudrait oui. Sans doute qu’il lui ferait payé. Mais même si Demetri ne le punissait pas, il le faisait tout seul. En effet, elle avait été prête à lui offrir quelque chose de délicieux que n’importe qui lui envierait et Monsieur Wilson, lui, ne voyait que la vengeance d’une gifle minuscule. C’était franchement débile. il était vraiment à l’ouest le pauvre. Pourtant, la demoiselle n’essaya même pas de le raisonner. Puisqu’il voulait se perdre en débilités ; qu’il le fasse. Mais le temps avançait à une allure folle et Eustacia ne comptait pas passer la nuit dans un placard à balais et encore moins si c’était pour recevoir une vague de menaces. Perdue dans ses jurons intérieurs, la demoiselle fut surprise de voir Sam replacer une mèche de ses cheveux. Et lorsque ses yeux s’égarèrent dans les siens, elle ne put que constater à quel point ils s’étaient assombris. « À moins que je ne me contente de répondre à ton 'invitation'. Je suis à peu près sûr que tu répugnes à devoir me toucher... autant que te rendre compte que cela peut te plaire à du t'horrifier. ». Pour une fois, il n’avait pas tort. Elle trouvait son idée ridicule parce qu’il la dégoûtait. Elle n’avait aucune envie de le toucher… Du moins, c’est ce qu’elle avait pensé. Mais dès lors qu’elle avait rencontré la douceur de ses lèvres, elle su qu’elle aurait bien du mal à y résister après cela. Mais elle aimait jouer avec le feu et s’y brûler ne lui ferait sans doute que du bien…

    Les mains de Samaël vinrent caresser ses formes et Eustacia ne se raidit. Comme il l’avait tout, elle était malgré tout répugné à l’idée qu’il pose ses sales pattes sur elle. Mais lorsqu’elle le sentit effleurer son épaule, elle ne put retenir un petit soupir. Et son cœur se mit à battre à une allure folle quand elle vit les lèvres appétissantes de Sam s’approcher étroitement des siennes. Elle n’avait qu’une envie, les dévorer avec envie. Mais les désirer était déjà assez douloureux pour qu’elle n’essaye pas de nier l’évidence en portant à nouveau son regard dans celui du jeune homme. « Mais si tu veux tout savoir... ». Elle n’avait absolument rien demandé elle. Pourtant, elle voulait savoir. Elle attendait de voir ce qu’il avait d’aussi intéressant à dire. « Je suis tout aussi partagé que toi. Entre l'ardeur du désir que tu éveilles en moi, et la répugnance que j'éprouve encore malgré tout à ton contact. ». La jeune fille ne put retenir un sourire en coin. Après tout, il n’y avait rien de plus plaisant que de se savoir désirée. D’autant que de l’entendre avouer qu’elle le répugnait était amusant. Ils avaient donc plus de point commun qu’elle ne l’avait imaginé. Elle aurait aimé qu’il l’embrasse et qu’il relâche enfin sa chevelure qui ne cessait de lui offrir une douleur désagréable et assommante. Et à peine cette pensa l’effleura qu’elle sentit la main du jeune homme se faire plus caressante lorsqu’elle se posa une fraction de seconde sur sa nuque et avant que deux de ses doigts ne viennent caresser la paume de sa main. Un tas de petits frissons la parcouru lorsqu’elle sentit ce petit chatouillement. Elle aurait voulu ignorer ses frissons, mais c’était impossible. Son regard se porta alors sur ses babines et à nouveau, elle se mordit la lèvre inférieure. Il fallait qu’il résiste. C’était à lui de faire le premier pas. Et elle ne dut attendre guère longtemps avant de coûter à se plaisir. Le baiser qu’ils échangèrent la rendue brûlante de désir alors qu’elle luttait pour ne pas trop se laisser aller à tout cela.

    « Je te veux. ». Et elle donc ! Savait-il seulement ce qu’elle pouvait ressentir ? Sans doute que non, mais elle cessa d’y penser quand leurs lèvres se joignirent à nouveau. Elle se laisser dévorer comme si cela était la première fois et ses doigts se mêlèrent à la chevelure du jeune homme. L’attirant à elle inexorablement. Elle avait bien du mal à calmer se désir qu’il avait éveillé, pourtant, elle ne put s’empêcher de constaté que quelque chose clochait… Et ce fut la douleur lancinante – qu’avait laissé la prise qu’il avait eu sur ses cheveux – qui le lui rappela. Elle s’écarta alors de lui et murmura rapidement : « Tu me veux ? ». Elle voulait qu’il le répète, elle voulait être certaine que tout cela ne faisait pas partie de son imagination. Elle voulait s’entendre désirée. Et surtout par lui. Un sourire s’imposa à nouveau sur ses lèvres. « L’image d’un enfant ne me sied guère, mais je fus sage lorsque toi, tu n’hésitas pas une seconde avant d’agripper mes cheveux… ». Elle n’était pas prête à se donner comme cela. Si lui n’avait pas toléré la – toute petite – gifle qu’elle lui avait assené, elle n’allait certainement pas laissé passer cela sans rien dire ! Il pouvait toujours se brosser. Pourtant, elle avait envie de lui autant que lui avait envie d’elle… S’il n’avait pas été si prétentieux, nul doute qu’elle se serait perdue dans ses bras sans même y songer ! Mais elle était bien trop orgueilleuse pour tolérer ou même laisser passer ses gestes odieux.

    Pourtant, elle s’approcha de lui et laissa ses lèvres se balader sur son visage. Pensant de son front à son menton. Elle ne savait pas trop pourquoi elle faisait cela, mais elle le faisait, point barre. Sa bouche se perdit alors au creux de son cou qu’elle mordilla tendrement. « Tu m’enivres. ». Bien qu’elle ait préféré taire cela, il l’enivrait. Plus qu’elle n’avait cru cela possible. Ou même imaginable. Embrassant doucement la chair tendre de son cou, elle laissa ses doigts se mêler à nouveau aux boucles du jeune homme et se frotta lascivement à lui. « Je mérite une récompense… ». Elle la méritait et elle comptait la recevoir, espérait-il qu’elle laisserait cela en suspens ? Et puis quoi encore ?! Sauta littéralement sur lui, elle enroula ses jambes à sa taille et l’embrassa presque avec rage. Tout en le débarrassant de sa cravate et en déboutonnant sa chemise elle mêlait sa langue à celle du jeune homme. Stoppant soudain le moindre de ses gestes, elle plongea son regard envieux dans le sien et souffla « Fais-moi perdre la tête, tout de suite, ici. ». Serrant davantage l’emprise de ses jambes autours de sa taille, elle vint lui lécher sensuellement le lobe de l’oreille. « Je n’y tiens plus… ». Et alors que sa bouche effleura de nouveau la sienne, le souffle court elle prononça avec difficulté une drôle d’envie. « Aimes-moi, Wilson. ». Eustacia savait que personne ne l’aimait véritablement, du moins, pas de la façon dont elle l’aurait souhaité. Aussi elle rêvait que quelqu’un l’aime, même si cela ne fut que pour une courte soirée… Se frottant doucement au jeune homme, elle espérait qu’il répondrait à sa requête avant de se perdre à nouveau contre ses lèvres.

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