The Time-Turner
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Message par Invité Dim 8 Nov - 14:08

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C a r t e r . & . E u s t a c i a

    Le temps commençait à se faire long. Une routine peu agréable c’était installée dans leur vie à tous. Il n’y avait rien de bien intéressant à faire, tout était étrangement calme et même les quelques joies qu’ils pouvaient rencontrer leur semblaient bien pâles. La routine…. Ce qu’elle pouvait être agaçante. Elle se montrait supérieure à l’étonnement et pourtant… Pourtant, elle ne valait pas un quart de celui-ci. Avec l’étonnement, il pouvait se passer tant de choses. Alors qu’avec la routine. Tout était sans goût et un tantinet agaçant. Du moins, c’était comme cela qu’Eustacia voyait les choses. Elle faisait de son mieux pour rendre sa vie intéressante mais elle avait de plus en plus de mal. Ses mauvais tours se faisaient plus rares et ses parties de jambes en l’air n’était plus qu’anecdotique. Essayer d’amasser de vulgaires êtres dans ses filets ne lui procurait plus aucun plaisir et son besoin de feu ne faisait que s’alimenter de jour en jour. La routine ne l’aidait donc pas à vaincre son vice. Pire même, elle l’échauffait. Mais brûler ses mains ne pouvaient plus se faire aussi souvent qu’auparavant. Demetri ayant décidé de les guérir à chaque fois par ce fichu sort. Eustacia commençait un peu par être exaspéré par son quotidien. Tous les jours, les mêmes salles de classe. Tous les jours, rencontrer les mêmes têtes. Et tous les jours, attendre de voir que quelque chose d’intéressant pourrait se passer. Mais ce n’était jamais le cas. Evidemment. Alors, la jeune fille se contentait de se faire discrète. Jouant avec ses Barbie à de rares occasions et se mêlant à la foule uniquement lorsque l’ennui se faisait trop vivace. Fichue vie. Fichue école. Si tout pouvait se transformer en claquement de doigts, nul doute que la Serpentard si serait déjà risqué. Mais aussi pensa-t-elle que la magie ne se faisait guère aussi amusante que cela. La sorcière bien aimée était nettement plus doué qu’elle à ce niveau.

    Alors, Eustacia essayait tout de même de pimenter sa vie. Par des choses plutôt banales que n’importe qui était capable de faire. Par exemple, elle faisait de petite expédition dans la forêt interdite et se laissait aller au gré du vent. Regardant partout autours d’elle, elle pensait découvrir quelque chose ou quelqu’un qui pourrait l’aider à briser sa routine. Mais généralement elle rentrait bredouille parce que personne n’avait assez de courage pour aller se balader dans cette stupide forêt on ne peut plus normal. Elle avait également essayé les pièces plutôt étranges du château mais là encore, elle se retrouvait seule. Personne ne s’ennuyait donc dans ce stupide château ? Personne n’avait envie de faire un immense feu de joie avec elle ? Personne ne voulait se constitué prisonnier de la demoiselle ? Cela l’aurait tant amusé. Elle aurait vraiment adoré ça, avoir un propre prisonnier à qui elle ferait tout un tas choses indécentes. Mais qui aurait été assez doué pour répondre à ses attentes ? A cette question la demoiselle n’avait trouvé aucune réponse. Aussi décida d’elle de cesser de penser à cela. Après tout, si elle ne trouvait personne, elle ne faisait que se torturer elle-même. Et à cette intellection, elle eut une nouvelle idée… Elle se rappelait de cette salle au sous-sol. La salle sanglante. A vrai dire, elle n’y avait jamais mit les pieds. Non pas par craintes, mais uniquement parce qu’elle avait entendue dire qu’il y avait tout un tas de toiles d’araignées, que la poussière y était partout et que les tables de tortures avaient quelques peu perdus de leur charme avec le temps. Tout cela n’avait donc aucun intérêt à ses yeux. Mais alors qu’aujourd’hui même elle s’était imaginé un prisonnier, elle se sentait dans l’obligation d’y aller. De regarder et de toucher. Tout. Cela alimenterait quelque peu sa journée et durant une petite demi-heure elle oublierait complètement qu’elle s’ennuyait.

    Alors sur ce fameux coup de tête, elle se dirigea vers la fameuse salle. Arrivée devant la porte, la demoiselle resta sans bouger. Hésitante. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette pièce ne lui inspirait pas vraiment confiance. Elle était même plutôt loin du compte. Mais pas froussarde pour autant, elle poussa la porte et pénétra à l’intérieur. Elle décida de ne pas le refermer derrière elle, pour autant. La porte était tellement abîmée avec le temps qu’elle n’était pas certaine de pouvoir la rouvrir par après. Après tout, avec une frêle silhouette comme la sienne, il aurait été bien difficile qu’elle puisse la rouvrir à nouveau comme elle l’avait fait quelques minutes plutôt. Son regard parcouru la pièce. Tout ce qui se trouvait fascinait Eustacia d’une drôle de façon. Son regard s’attardait sur tout pendant de long moment. Sous ses yeux, défilaient des images. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer les nombreuses tortures qui avaient put avoir lieu dans cet endroit même. Au bout d’un moment, elle se mit à caresser les chaînes qui étaient au mur. A essayer les tables une à une. Fermant les yeux et s’imaginant en proie à des mains démoniaques. Cela l’amusait. Elle se demandait pourquoi la pièce était devenue si laide avec le temps. Après tout, les objets qui y était disposé était on ne peut plus attractifs. Ils auraient donc dut prendre soin de tout cela. Mais cette pensée ne fit que passer dans son esprit. Elle quitta la table sur laquelle avait prit place et alla à la rencontre des toiles d’araignée. Étrangement, laissa ses doigts s’y mêler. Approchant sa main de son visage, elle sourit au vue de la fine ficelle blanche. Elle alla chercher dans sa paire de chaussette son briquet, et elle s’amusa à brûler la toile qui était sur ses doigts. Bientôt, elle s’attaqua à l’une d’entre elle qui pendait au mur. Un large sourire prit place sur ses traits. Tout cela était tellement jouissif…

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Message par Invité Ven 13 Nov - 11:08

    Travailler, travailler et encore travailler. Notre beau brun n’arrêtait pu trop en ce moment. Il n’avait pas les mêmes facilités que Connor et devait donc donner un petit coup de pouce supplémentaire pour avoir les notes qu’il désirait. Carter était travailleur et un bon élève. Il était motivé pour avoir de bonnes notes et faisait tout pour les avoir. Cependant, dit comme ça, on pourrait croire que Carter ne faisait que ça. Et pourtant, ce n’était pas du tout le cas. Il avait d’autres travaux qui n’étaient pas référencés par ses professeurs. Comme en savoir plus sur les quatre nouveaux arrivants. Tentant de remplir le point d’interrogation qui planait sur les quatre là. Mais aussi, Carter avait pris Bonnie Becker à part. C’était fou à quel point il voulait que la belle ne soit intéressée que par lui. Même si pour le moment, la nouvelle Serpentard n’avait d’yeux que pour Connor, son meilleur ami. Fort heureusement pour Carter, ce dernier en bavait pour Garden. Tant histoires amoureuses et sexuelles qui pouvaient martelées le présent des étudiants de Poudlard. Pourtant, le maître mot restait le même : travail. La routine. Toujours la-même. Carter commençait à s’ennuyer après six ans à Poudlard. Même l’attitude de Kate finissait par ne plus l’amuser. Même ses parties de jambes en l’air se faisaient rares.

    Alors, ce jour-là, comme pour interrompre cette monotonie, Carter décida de se changer les idées. Pour ce faire, le beau brun décida de faire un tour dans le château. Seul, bel et bien seul. Chose qui était plutôt rare. En général, le Serpentard était toujours accompagné par Sadie, par Connor et le reste du temps par Kate. Cependant, cette courte balade dans le château risquait de rapidement se transformer en une longue aspiration de pensées sur ses cours, Bonnie, les autres. Bref, cela ne le divertirait sûrement pas beaucoup. Mais fallait bien qu’il fasse un tour dans l’école. Sinon, Carter pourrait oublier que certains étages, certaines salles, existaient encore.

    Carter quitta alors sa salle commune qui était bondée de monde. Il s’extirpa d’un groupe d’élèves qui bloquaient la porte et fut heureux de se retrouver dans les couloirs des cachots. Bien que l’ambiance y était beaucoup plus humide et fraîche que celle de la salle réservée aux Serpents. Mais bon, maintenant, où aller ? L’inconvénient avec ce genre de sortie, c’était qu’à tout moment Carter pouvait tomber sur Zane. Dans ce cas, il y aurait forcément une dispute, voir une bagarre. Et ce n’était certainement pas ce dont il avait besoin aujourd’hui. Après tout, tant pis. Il n’avait pas peur de Zane. Il s’était déjà battu contre lui, souvent, et avait terminé de nombreuses fois à l’infirmerie aussi.

    Le Serpentard fit quelques pas dans les longs et lugubres couloirs des cachots jusqu’au moment où un détail l’interpella. Carter était un observateur et le moindre mouvement était capable de mettre ses sens en éveil. Cette fois, le « détail » restait important. Une porte était entrouverte, pouvant laisser le passage à un homme. L’intérieur de la pièce était très sombre et Carter n’avait pas le souvenir d’être déjà rentré dans cet endroit. Mais ce qui interpellait réellement son intention était l’incessante lumière qui s’allumait avant de tout doucement s’éteindre dans un murmure. Qui pouvait bien s’amuser ici ? Avec du feu ?

    Silencieusement, le beau brun se faufila dans la pièce sombre. Il observa l’environnement dans lequel il venait de rentrer. La salle était plutôt grande et son obscurité était loin d’être apaisante. Cependant, ce qui pouvait laisser paniquer les plus sensibles étaient les instruments de tortures ainsi que la table présente au milieu de la pièce. Sur les murs, de grosses chaînes rouillées étaient toujours présentes. Montrant que quelqu’un avait pu être attaché dans cet endroit. Carter avait déjà entendu parler de cet endroit : la Salle Sanglante. Il n’y était pourtant jamais venu. Les yeux du beau brun s’arrêtèrent sur la seule animation de la pièce, une jeune femme lui tournait le dos. Elle semblait s’amuser à faire glisser des toiles d’araignées sur ses doigts, puis de les faire brûler. Pour faire ce genre de choses, Carter se doutait qu’un état de jouissance était né dans les yeux de la jeune femme. Mais rapidement, le Serpentard comprit qui elle était : Eustacia Vye. Bien sûr qu’ils se connaissaient. Ils avaient partagé le même lit lors d’un après-midi avant de se faire surprendre par Demetri, le cousin de la Serpentard. Depuis, Eustacia s’amusait à ignorer Carter en lui lançant simplement des sourires qui en disaient longs.

    CARTER - « Tu vas m’éviter comment, maintenant ? »

    A ces mots, Carter fit un pas en avant et s’appuya sur la lourde porte en bois de la pièce. A l’aide de son dos, le Serpentard la poussa jusqu’au moment où un bruit lourd retentit. Il savait pertinemment, ou plutôt, il le pensait, que seul lui pourrait rouvrir cette porte. Ainsi, Eustacia était sa prisonnière le temps qu’il ait les réponses à ses questions. Le beau brun s’avança au milieu de la pièce et contourna la table de torture qui s’y trouvait. Il se rapprocha doucement d’Eustacia mais avant qu’elle puisse répliquer, le damoiseau reprit :

    CARTER - « J’aurais le plaisir d’entendre ta voix … Cette fois ? »

    Un sourire amusé s’était dessiné sur les lèvres du beau brun alors que son regard venait de tomber sur les fesses de la Serpentard. Il venait évidemment de faire référence à leur seul et unique rencontre durant lequel, leurs seules discussions avaient été ponctuées par des mots doux et ingrats avant de finir par la voix grave de Demetri. Cette fois, Carter avait l’occasion de faire réellement connaissance avec Eustacia, à part si elle en décidait autrement. Dans les deux cas, il était clairement gagnant. Surtout que Demetri n’interviendrait pas cette fois pour l’interrompre. Oh non, pas cette fois. Demetri ne saurait rien. Surtout que la première fois, Carter avait été accusé à tord.

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Message par Invité Dim 15 Nov - 11:54

    L’extase. La jouissance absolue. Beaucoup de personne connaissait ce sentiment lorsqu’ils s’adonnaient à des actes purement sexuels. Ils atteignaient l’orgasme et durant un court laps de temps, leur vie devenait plus belle. Leur espoir n’était pas vain. C’était le bonheur. L’insouciance. Uniquement le plaisir. Quel pied ! Mais Eustacia n’avait jamais réellement prit son pied de cette façon. La seule chose capable de la mettre dans un état proche de l’exaltation à ce point, c’était le feu. Le feu et ses flammes dansantes. Sa couleur rougeoyante embrasant tout sur son passage. Comment quelqu’un ne pouvait pas ressentir une oscillante fascination pour cet élément. Pourquoi certain lui vouait même une phobie ? C’était tout bonnement ridicule. Le feu. C’était simplement parfait aux yeux d’Eustacia. Ce n’était pas faible et malgré les vacillements, cela tenait bon. Assez longtemps pour emporté un nombre incalculable de victimes sur son passage. Alors, comment résister à l’envie de posséder cette ignition ? C’était impossible pour elle. Souvent, elle avait rêvé de pouvoir le contrôler avec son esprit. De faire de lui ce qu’elle voulait. Mais la demoiselle n’avait, évidemment, pas ce don particulier. Alors, elle se baladait avec son briquet. Enflammant la moindre chose dès qu’elle était seule à l’abri des regards. Personne à Poudlard ne savait sa passion pour le feu et elle ne voulait pas que tout le monde le découvre. Après, tous croiraient qu’elle était folle. Ce qu’elle était bien sûr, mais ils ne la prendraient plus au sérieux après cela et ce n’était pas ce qu’elle voulait. A leurs yeux, elle voulait rester la marionnettiste. Celle que rien n’impressionnait et qui domptait qui elle veut, quand elle veut. Elle ne voulait pas paraitre bien plus folle que cela. Sinon, elle perdrait Demetri aussi. Et ça, c’était sans doute la pire chose qui pouvait lui arriver. Elle avait bien trop peur de devoir se retrouver seule.

    Alors, dès qu’elle avait un petit moment à elle, elle ressortait son briquet et laissait libre cours à sa démence. Brulant tout et n’importe quoi. Elle s’en fichait au fond, de quoi il s’agissait. Elle voulait juste voir des flammes danser. Ses mains avaient été jusqu’ici le meilleur moyen pour elle d’atteindre l’exaltation totale. Sentir la chaleur lui bruler les doigts. Les voir noircir avec le contact des flammèches… Elle adorait ça. Tellement que cela pouvait sembler complètement fou et indécent. Comme si elle en avait quelque chose à faire ! Eustacia ne s’arrêtait pas à cela. D’autant plus que personne n’était censé savoir son petit secret… Aussi, quand elle avait pénétré dans la Salle Sanglante, elle n’avait pas hésité bien longtemps à sortir son briquet pour s’amuser un peu. Elle était seule. Il faisait sombre. Pourquoi ne pas en profiter ? Et à peine ce cheminement avait prit place dans son esprit, qu’elle couvrait ses doigts de toiles d’araignées. Elle voulait tenter de « nouvelles expériences » avec le feu. Cela l’amuserait de constaté qu’il était bien dure de maintenir une flamme allumée grâce à une vulgaire toile ! Jouant avec ses doigts pour faire danser le feu, elle ne se rendit même pas compte des quelques brûlure qui apparaissait sur sa peau pâle. Et lorsqu’elle s’en rendrait compte, elle ne pourrait qu’en sourire d’excitation. Elle trouverait cela merveilleux ! Extraordinaire ! Persuadée qu’elle avait mérité cela. Oui, elle était folle. Vraiment folle. Mais cela lui importait peu en cet instant, tout ce qu’elle voulait, c’était s’abandonné à l’objet de ses désirs sans se faire interrompre. Laisse le feu parcourir ses doigts sans le paralyser dans sa course. Quelle apaisante tranquillité ressentait-elle. Elle se sentait tellement bien dans ce lieu de torture qui ne la faisait pas plus frissonner que cela.

    Elle aurait put être frustrée qu’on l’interrompe. Tellement que la colère aurait déformé ses traits. Mais lorsqu’elle entendit une voix derrière elle, elle se contenta de faire volte face. « Tu vas m’éviter comment, maintenant ? ». La jeune fille ne comprit pas exactement où voulait en venir le beau brun. Elle eu d’ailleurs beaucoup de mal à remettre un nom sur son visage. Mais quand elle y parvint, un sourire prit place sur ses lèvres. Elle ne répondit pas à sa question et fit mine de ne même pas réagir lorsqu’il ferma la porte à l’aide de son dos. Croyait-il sincèrement qu’elle se sentait coincée ? Croyait-il qu’il allait l’intimider de la sorte ? Eustacia arqua à peine un sourcil lorsqu’il contourna la table de torture pour s’approcher d’elle. Elle aurait même voulu lui faire comprendre qu’elle ne le craignait pas, mais cela aurait été nettement moins marrant à son goût. Et lorsqu’il s’approcha d’elle, elle recula d’un pas. Juste pour maintenir la distance… Un bref instant. Pour qu’il se sente maitre de la situation durant un court laps de temps. « J’aurais le plaisir d’entendre ta voix … Cette fois ? ». Le sourire de la jeune fille s’élargit. Pourquoi voulait-il entendre sa voix ? Pourquoi osait-il même se plaindre ?! N’importe qui aurait rêvé de voir Eustacia se jeter sur lui sans raison. Et là… Quel ingrat vraiment ! C’était bien cela qui amusait la jeune fille. S’il croyait qu’elle allait faire la petite victime et supplier qu’il ouvre cette porte, il se fourvoyait complètement. Elle le dévisagea longtemps sans rien dire. Cherchant à savoir s’il était dans son intérêt de marcher dans son jeu ou de prendre les devants avant qu’il ne puisse saisir que la situation lui échappait. Et la respiration lui vint rapidement. Du moins, le pensa-t-elle. Mais elle ignorait combien de temps elle avait passé à le regarder sans rien dire.

    Elle s’approcha de lui et le détailla à nouveau du regard. Elle ne pouvait pas nier le fait qu’il était beau. Même très beau. Et cela la rendait d’autant plus à l’écoute de ce qu’il lui demandait. Elle se colla tout contre lui et porta ses lèvres à ses oreilles. Dans un murmure elle soupira : « Pourquoi veux-tu parler ? Tu as du temps à perdre ? ». Et à ses mots, sa langue vint titiller le lobe de son oreille. S’écartant ensuite de lui, elle se dirigea vers la table de torture et s’y assit en reine. Le déshabilla totalement du regard. Elle se mordit la lèvre inférieur lorsque de drôle d’idée s’éprirent de son esprit. Etrangement, elle n’avait pas envie de parler ! Pourquoi parler ? Ca ne servait à rien. Et puis, si elle le fuyait, c’était justement parce qu’elle n’avait pas envie de « parler ». Il aurait du le comprendre, mais visiblement, ce n’était pas le cas. « Je n’ai pas envie de parler… ». Sa voix s’était faite plus forte et résonnait encore dans la salle. Eustacia descendit de sa table et retourna voir le jeune homme qui n’avait pas bougé de sa place. Attrapant sa cravate entre ses doigts et une mine exaspérée sur le visage, Eustacia l’attira à elle. « Faut-il tout t’expliquer, vilain petit garçon ? ». Elle déposa ses lèvres sur les siennes avec ferveur. Elle n’avait pas envie de parler. Il l’avait déranger et par la même occasion exaspérée. Il devait désormais rétablir l’ordre des choses en faisant tout ce qu’elle voulait. C’était clair dans la tête de la demoiselle et il ne mettrait pas longtemps à s’en rendre compte. Elle ne supportait déjà pas qu’il puisse penser qu’il avait le dessus sur elle. C’était tout bonnement risible. C’était elle qui était maitre de tout et il l’avait légèrement irritée. Il allait devoir payer pour cet affront. « J’espère que tu aimes te faire corriger… Parce que là, je suis très agacée. Et je n’ai plus envie de rigoler. ». Ses doigts lâchèrent la cravate et elle passa ses bras autours du coup du jeune homme. Se hissant jusqu’à ses lèvres où elle y déposa les siennes. Elle laissa sa langue flirter avec sa jumelle jusqu’à ce qu’elle décide de lui montrer à quel point elle allait le corriger. Elle lui mordit la langue sans ménagement et se détacha à nouveau de lui. Cette fois, elle retourna sur sa table de torture et commença à défaire les boutons de sa chemise. Au bout de trois boutons, elle releva la tête vers lui et lui lança un regard emplis de reproche. « Qu’est-ce que t’attends ?! Tu veux que j’appelle ta maman ? ». Et ben… Elle n’était pas sortie de l’auberge.

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