The Time-Turner
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Can you see my heart ? [Damon]

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Can you see my heart ? [Damon] Empty Can you see my heart ? [Damon]

Message par Invité Ven 11 Déc - 21:33




    Je me questionne, me tourmente, me perds dans les mêmes interrogations sans pour autant avoir la moindre réponse. C’est ainsi depuis cet été, depuis que je me suis réveillée. Je ne me complais pas là dedans, mais je ne parviens pas à arrêter. Trop de questions, aucune réponse. Ma tête semble sur le point d’exploser. Surtout depuis quelques temps. Depuis que j’ai vu Damon pour la dernière fois. Il ne devrait pourtant y avoir rien de dérangeant de passer un simple moment avec son frère. Sauf qu’avec Damon, rien n’est simple. Je le sais, ou plutôt, je l’apprend à mes dépends. Une conversation semblant banale peut devenir le pire des casse-tête avec lui. Il est exubérant, changeant, menteur et illusionniste. Lui poser des questions ne m’amène pas de réponse, au contraire, cela amène encore plus d’interrogations.

    La dernière fois que nous nous sommes, il y a quelques jours, c’était après qu’il en ait formulé le souhait. Je l’ai rejoins, malgré certaines réticences. Je me dis à présent que j’aurais mieux fait de m’abstenir. Non. En réalité je pense que j’ai bien fait d’y aller, car même si je suis d’autant plus perdue maintenant, il a mit le doigt sur un point non négligeable.

    Depuis mon réveil, on me dit que Damon et moi nous nous aimons tel un frère et une sœur, que nous chamaillons pareil, que nous nous réconcilions de cette façon. J’ai cru en cette histoire. Pourquoi ne pas le croire après tout ? Nos parents savent bien quelle relation nous unis n’est-ce pas ? Sauf qu’il n’en est rien. Damon ne m’a jamais vu comme une sœur. Il me l’a avoué… Alors quoi ? Il me considère simplement comme une étrangère que ses parents ont recueillie ? Pas sûr non plus. Car après son aveu, il a osé scellé nos lèvres d’un baiser. C’est répugnant ! J’ai trouvé ça dégoûtant et je l’ai repoussé, giflé et tout ce qu’il convient de faire dans un tel moment. J’aimerais pouvoir affirmer cela, mais il n’en est rien… Je ne sais pas encore pourquoi mais j’ai répondu à son baiser, c’est même moi qui l’ai approfondi, et j’ai aimé ça, Merlin que j’ai aimé ça. Le goût de ses lèvres m’hante encore. Je suis immonde. A vomir.

    Je lui ai assuré que cela ne se reproduirait plus, pourtant je ne sais pas ce qu’il adviendra la prochaine fois que nous nous retrouverons seuls. Je l’évite pour cette raison en partie. J’ai peur de ce que je pourrais faire. Mais autre chose me tracasse… Nous avons déjà fait ça auparavant. La moi d’avant à déjà embrassé Damon et cela me perturbe encore plus, me pousse à m’interroger sur celle que j’ai été. D’autant plus qu’il m’a assuré que nous n’avons pas fait que ça… Que dois-je comprendre ? Jusqu’où avons-nous été exactement ? Cette question me tourmente, me torture inlassablement depuis des jours, depuis qu’il m’a quitté. Je voudrais savoir de quoi il en retourne et en même temps, je crains de connaître la réponse. Et qui me dit d’ailleurs que Damon ne se jouera pas de moi si je lui demande. Qui me dit qui ne me mentira pas pour s’amuser comme il aime apparemment le faire ? Parce qu’on fond de moi, je sais qu’il ne me mentirait pas sur une chose aussi grave.

    Quand j’y pense, je me dis que j’ai dû être une personne horrible avec lui. Je le considérais comme un rival d’après ses dires et, toujours d’après lui, il me le rendait bien. Dois-je en conclure que nous étions… ennemis ?

    Toutes ces interrogations me donne mal à la tête. Je dois me rendre à l’évidence : si je veux cesser de me torturer avec ça, si je veux des réponses, je dois me confronter à Damon. Cette idée ne m’enchante pas vraiment, mais ai-je encore le choix ? Non. Je ne veux pas continuer à me tourmenter ainsi et à spéculer sur notre relation passée, ni sur celle que j’ai été. Je veux entendre de sa bouche qu’il ne s’est rien passé entre nous, que nous nous sommes toujours comporté de façon fraternelle, que je n’ai rien fait d’honteux. Je veux qu’il chasse mes rêves devenus trop… indécents ! Je veux qu’il efface l’image de nos corps enlacés de ma tête.

    Me voici donc en train de parcourir les couloirs à la recherche de mon frère adoptif. Cela fait un bon moment que je cherche en vain. A croire qu’il sait que j’en ai après lui et qu’il se cache, car le trouver se révèle être bien plus difficile que d’obtenir un Optimal en Potions. Je désespère mais n’abandonne pas. Je ne baisserais pas les bras, je suis une battante ! J’aime le penser en tout cas.
    Et quelque part, j’ai raison de m’obstiner car je fini par distinguer sa silhouette au détour d’un couloir. Mes pas se font pressés, je cours presque pour le rattraper et lorsque je ne suis plus très loin de lui, je lui agrippe le bras et, sans lui laisser le temps de s’en rendre compte, je l’entraîne dans la première pièce que je trouve.

    Je ne le lâche pas, ferme la porte derrière nous et l’y colle. Mon regard ne croise jamais le sien, je n’ose pas. J’ai peur qu’en le regardant… je ne sais pas, mais je préfère éviter. Ma main serre toujours son bras, mon autre s’est posée sur son torse et je garde le silence. Ma voix n’arrive pas à sortir, je ne sais pas pourquoi, je crois que je suis… intimidée. J’essaie de prendre sur moi, me fais violence et ma main sur son torse se referme, emprisonnant sa chemise entre mes doigts.

    « Dis-moi tout Damon… » Je souffle, faiblement. « De quoi… tu parlais la dernière fois ? Qu’a-t-on déjà fait ? Est-ce qu’on a…»

    Je rougie, le dire m’est impossible. Mes yeux refuse toujours de rencontrer les siens et fixe son menton, droit devant eux. J’aurai pu le lâcher depuis un moment et m’éloigner de lui. Nous ne sommes pas dans un placard à balais, loin de là, il y a de la place. Mais le contact avec son corps et trop appréciable, sécurisant, chaleureux… je voudrais le quitter, mais mes membres se refusent à bouger.

    « S’il te plait Damon… »


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Can you see my heart ? [Damon] Empty Re: Can you see my heart ? [Damon]

Message par Invité Mar 15 Déc - 2:59

    Le vent joue avec certaines mèches de mes cheveux, les balançant à son rythme. Elles me chatouillent le visage, et un fin sourire se dessine sur mon visage. Je crois bien pouvoir me damner pour ressentir cette sensation sur mon visage. Cela ressemblerait presque à la caresse des mains de Lydie… En tout cas, tel que j’aime me l’imaginer. Cette douceur interminable, cette fraîcheur sur mes joues chauffées par mes sentiments… Décidément oui, je me damnerais pour ressentir ça pour l’éternité. Mes yeux se ferment, alors que je commence à fredonner les paroles d’une chanson moldue que j’affectionne tout particulièrement. Elle nous représente tellement, elle et moi… Will they find our hiding place, Is this our last embrace, Or will the walls start caving in? Je me laisse emporter par la puissance des paroles sur mon cœur. Je ne veux pas qu’ils nous trouvent, je ne veux pas que notre étreinte passée ne soit la dernière, je ne veux pas que les murs s’effondrent autour de nous… But it should have been right, To let our hearts ignite, This is out of control, It can never last, Must erase it fast, But it could have been right Incroyable comme cette chanson réussi à refléter les plus profonds tourments de mon cœur. Ca aurait du être bon, nous devrions pouvoir laisser nos cœurs s’emballer, je perds le contrôle, ça ne pourrait jamais marcher, nous devrions tout arrêter, et pourtant, ça devrait être si bon… Mon sourire a complètement disparu, laissant la place à un rictus contrarié. Plus que jamais, je doute sur le bien fondé de mon amour pour Lydie. Pas de mes sentiments, que je sais plus fort que tout, mais seulement, au fond de moi, je me demande si je ne ferais pas mieux de la laisser s’en aller. Je me connais, je suis très possessif avec elle, et seulement avec elle, je ne veux qu’elle, et pire que tout, je souhaiterais qu’elle ne soit qu’à moi.

    Seulement je sais que ce n’est pas possible, surtout maintenant qu’elle me considère réellement comme son grand frère. Je sais qu’elle me trouve pervers et étrange, mais je sais aussi qu’elle pense que je suis son frère, et j’aurais tellement aimé que ce soit le cas. Mais comme toujours, le cœur à ses raisons que la raison ignore. J’ai l’impression de ne cesser de me le répéter, et pourtant, je n’arrive pas à m’en convaincre. J’aurais pu aimer n’importe qui, ou même n’importe quoi, mais il a fallut que ce soit elle. En fait, maintenant que j’y pense, je crois que c’est à cause d’elle si je suis comme ça maintenant. C’est avec elle, et sa stupide compétition que mes facéties ont commencé. Elles se sont accentuées ensuite, avec l’accident, et mon entrée à Poudlard, mais je crois que depuis ma visite à l’orphelinat, j’ai commencé à changer mon comportement. De renfermé et solitaire, je suis devenu exubérant et attachant. Je crois même que mes parents ont accueilli la venue de Lydie comme un bienfait sur mon comportement. S’ils savaient comme je suis devenu maintenant, je suis certain qu’ils ne tiendraient pas le même discours. Cela fait plusieurs minutes que j’ai cessé de chanter, alors que mes yeux s’ouvrent légèrement, comme un bourgeon sous l’effet des rayons du soleil. Je mets ma main devant mes yeux clairs, pour qu’ils ne soient pas gênés, fixant un point au loin. Invisible, mais perturbant. Comme souvent, je me perds dans la contemplation de quelque chose que je suis le seul à voir, tandis que je pense de nouveau à mes parents. Je sais qu’ils sont les meilleurs du monde, ils ont accueilli Lilou alors qu’ils ne savaient rien d’elle, et l’ont aimé comme leur propre fille. Mais en même temps, je leur en veux légèrement. S’ils ne l’avaient pas adopté, nous nous serions quand même retrouvés à Poudlard, et j’aurais pu tomber amoureux d’elle dans de meilleures conditions, seulement là, je ne voyais que des murs, partout où je pouvais regarder…

    Le regard des autres, leurs paroles blessantes, son propre regard, ses convictions… Tout ça entrerait en ligne de mire chez Lydie, et je sais qu’elle ne pourra jamais m’aimer en retour. Après tout, elle est ma sœur non ? Je pousse un profond soupir avant de me redresser en position assise, les jambes repliées. Je pose mon coude sur un de mes genoux, et ma tête dans ma main, afin de fixer la surface du lac. J’aime ce lieu, calme, magnifique, paisible, parfait pour réfléchir. Certes, il y fait maintenant un peu froid, mais à vrai dire, je ne crains que peu le froid. Certainement à cause de mes nombreuses balades étant plus jeune, par n’importe quel temps. C’est pour ça que le vent qui joue avec mes cheveux ne me fait rien, alors qu’il fait fuir la plupart des élèves vers le château. Tant mieux pour moi, je suis plus tranquille pour m’adonner à ma pratique favorite, l’observation d’un point imaginaire dans le vide. Une profonde mélancolie s’empare de moi… Je suis pourtant d’une nature optimiste, toujours à voir le verre à moitié plein. Mais là, j’ai l’impression de ne mener à rien, de n’être bon à rien réellement… Certes, j’ai maintenant un objectif, faire retrouver sa mémoire à Lydie. Cependant, ce n’est rien comparé à ce que je veux. Ce que je veux, c’est Lydie, simplement, et si elle me repousse ? Elle sera tout de même mon futur, quoi qu’il advienne, je ne pourrais pas vivre sans elle, je le sais. Qu’adviendra-t-il alors de moi ? Je secoue la tête, refusant d’avoir de telles pensées. Il est temps pour moi de quitter ce trou, si je ne veux pas sombrer dans la mélancolie complète. Je me relève avec une grâce innée, avant de me diriger vers le château d’un pas allègre, chantonnant une chanson paillarde. Le rôle, toujours le rôle, n’oublions pas notre rôle cher Damon…

    Je me balade dans un couloir, lorsque je me sens brusquement happé par quelque chose, ou plutôt quelqu’un. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire Experlliarmus, je me retrouve dans une pièce, close, avec pour seule compagnie, la jolie Lydie. Une ébauche de sourire se dessine sur mon visage, mais il disparaît bien vite lorsque je vois l’expression de la demoiselle. Elle s’obstine à ne pas me regarder, alors qu’elle me plaque contre la porte. Elle ne me lâche pas, et pourtant elle garde le silence. Je crois savoir ce qu’elle me veut, je m’empresse donc de sourire, de cet air pervers qui me caractérise. Un rôle, toujours le même rôle… « Dis-moi tout Damon… De quoi… tu parlais la dernière fois ? Qu’a-t-on déjà fait ? Est-ce qu’on a…» Je la vois rougir, et mon expression change peu à peu, je deviens soucieux, je ne veux pas la blesser, ni la faire souffrir. Pourtant, elle veut savoir, je le sens, et je deviens faible face à ça. Merlin, pourquoi suis-je donc aussi faible face à elle ? Pourquoi est ce que je deviens le pantin ? « S’il te plait Damon… » « Je… Lilou, tu ne devrais pas chercher à savoir ça ! » Ma voix est douce, caressante, autant que ma main qui vient se déposer dans son cou, autant que mon pouce qui dessine avec volupté les contours de sa mâchoire. « Je ne me choque plus de rien, depuis longtemps, mais toi si. Tu es si pure, si innocente… »

    Mensonges ! Bien qu’au fond de moi je pense tout ça. J’ai toujours placé ma belle Lydie sur un piédestal, et ce malgré tout ce que je sais sur elle, tout ce que j’ai pu apprendre avec mes visions. Mon pouce change de direction, vient effleurer avec douceur sa lèvre inférieure. Je profite de ce contact avec un plaisir non dissimulé. Pourtant, ma voix est claire, et toujours aussi douce, lorsque je reprends : « Je ne veux pas être celui qui te salirais. Tu as une seconde chance, une chance d’être parfaite, de ne plus refaire les mêmes erreurs. Je ne serais pas celui qui fera de toi un monstre, tu ne peux pas me demander ça. Laisse moi garder mes secrets, que je puisse te garder aussi parfaite que tu l’es en ce moment… » Je délaisse sa joue, profitant de mes deux mains libre pour attraper ses poignets de mes mains, je la repousse gentiment, mettant le plus de distance possible entre nous. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit de dire tout ça, ça ne me ressemble pas. Surtout que ce n’était pas du tout calculé, à contrario de tout ce que j’avais pu dire auparavant. Je déteste ce côté faible qu’elle fait ressortir en moi, et je déteste surtout de perdre mon sang froid en sa présence. Je devrais être capable de résister, mais elle est tellement adorable que je ne le peux pas. Je suis d’une faiblesse écœurante, et je dois avouer que cela m’effraie. Perturbé légèrement, je sors une sucette de ma poche, pour la mettre dans ma bouche. Il faut absolument que je m’occupe les mains, pour qu’elle n’en voit pas le tremblement…

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