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Can you see my heart bleed ? |Terminé|

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Message par Garden Fear Mar 26 Jan - 21:45





La culpabilité ne cessait de la ronger depuis cette terrible soirée qui a vu Poudlard attaqué. Parce qu’ils étaient coupables, tous les quatre, n’est-ce pas ? Dans le passé, celui qu’ils connaissaient, jamais l’école n’avait subi un tel événement. Ils étaient bien placés pour le savoir. Alors si à présent, les choses changeaient, c’était parce qu’ils avaient fait, ou dit quelque chose poussant l’avenir vers une autre direction. L’un d’eux avait faire quelque chose ou simplement dire une petite chose qui avait amené Clyde à mener cette attaque. Peut-être leur simple arrivée était-elle en cause. Après tout, Garden n’ignorait pas qu’on trouvait cela assez étrange que quatre étudiants de maisons différentes arrivent de cette façon. Alors quoi qui ait poussé Andrews à commanditer cette attaque, ils en étaient forcément responsable. Peut-être l’était-elle, elle, seulement. Mason lui avait demandé de séduire Clyde pour le détourner de ses amis peu recommandables et de ses projets funestes, mais Garden n’avait pas réellement réussi à l’approcher. Il semblait bien trop méfiant à son encontre, et même si la Poufsouffle tenait à faire les choses le mieux possible, elle avait du mal avec Clyde. Elle n’arrivait pas à le voir autrement que comme l’horrible mage noir meurtrier de surcroît qui faisait trembler à son époque. Et puis elle avait eu autre chose en tête dernièrement. Adam… ce qu’il s’était passé entre eux ou non, ne cessait de la troubler. Ses rêves sensuels et érotiques mettant tous en scène le Serdaigle et elle, ainsi que parfois, des flashs, ne cessaient de la hanter. Elle s’était focalisée sur ses problèmes personnels au lieu de penser au bien de la mission. Quelle égoïste elle faisait.

C’était lorsqu’elle était seule que la culpabilité pesait le plus à Garden. Lorsqu’elle était entourée, elle se forçait à sourire quelque peu, au moins pour rassurer les amis qu’elle s’était fait dans cette époque. Tous étaient plus ou moins choqués par ce qui était arrivé. Certains avaient été blessés, d’autres avaient perdu des proches. On savait ce qu’il s’était passé de son côté, du moins qu’elle avait assisté à la mort d’une autre élève. Alors on se faisait gentiment du souci pour elle. Mais elle ne pensait pas mériter tant d’attention et surtout, elle n’avait pas envie d’en parler, ce qu’on voulait qu’elle fasse à chaque fois. Alors elle essayait de faire comme si elle surmonter le tout toute seule, et ça semblait marché, ou alors on faisait semblant de le croire en comprenant qu’elle voulait simplement la paix.

D’ailleurs, la paix, elle en avait besoin. Elle avait accepté d’aller à la sortie au Prè au Lard avec ses camarades l’ayant invité, mais là, l’enthousiasme n’y était pas. Elle avait envie… de s’isoler. Aussi prétexta-t-elle devoir acheter un livre dans un des magasins tandis que ses amis buvaient un verre aux trois balais. On lui proposa de l’accompagner mais elle s’empressa de décliner l’offre et s’éclipsa rapidement. Elle marcha vite, cherchant juste un endroit où elle pourrait souffler. Elle en connaissait un, tout près. Une petite clairière assez reculée pour que les passages y soient inexistants. Elle ne mit guère de temps à s’y rendre et lorsqu’elle y fut, son cœur eu un sacré dératé. Il était là. Adam, assis près d’un arbre, seul et semblant… Elle s’approcha à pas feutrés et pu voir tout le mal être qui l’habitait. Les cheveux défaits, l’air tellement torturé, et elle se blâma de le trouver si beau, si désirable à cet instant.

« Adam ? »

Interpella-t-elle doucement tandis qu’elle était désormais tout proche de lui. Depuis le soir de l’attaque, Adam et elle n’avaient pas parlé, ils s’étaient encore moins retrouvés seul. Adam semblait bien plus distant et froid avec elle qu’il ne l’avait jamais été, elle pensais que c’était du à ce qu’il s’était passé, mais il semblait le vivre tellement mieux qu’elle. Il n’avait pas changé ses habitudes, sauf auprès des jeunes filles avec qui il avait de plus en plus de succès. Cela ne lui avait pas échappé, la pointe de jalousie naissante dans son cœur non plus d’ailleurs.

Elle pensa que l’occasion était rêvé pour mettre les choses au point avec le Serdaigle. Cette fameuse nuit et aussi, ce qu’il s’était passé dans le placard à balai et dont elle n’avait plus aucun souvenir. Elle s’asseye à ses côtés et chercha ses mots, ne sachant pas par quoi commencer, comment entamer la discussion sans qu’il ne le rejette.

« Je n’ai pas eu l’occasion de te remercier pour l’autre soir… »

Il lui avait sauvé la vie, elle ne l’oubliait pas. Mais partir là-dessus n’était pas forcément la meilleure des choses à faire. Pourtant, Garden tenait à continuer sur cette lancée, certain que le Serdaigle était hanté par les mêmes fantômes qu’elle.

« Tu sais… je connais sa nièce, elle est dans ma maison. Elle m’a souvent qu’elle avait appris tout ce qu’il fallait savoir sur les garçons et que apparemment, elle n’était pas vraiment douée. »

Elle se laissa aller à rire doucement à l’évocation de ce souvenir, mais la tristesse resta facilement palpable.

« Je m’en veux de l’avoir priver de ça. »

Elle ramena ses jambes vers elle et les entoura de ses bras, alors que se confiait, peut-être en espérant avoir son pardon, qui sait ?

« Quand je suis revenue… c’était pour t’aider. Je ne pouvais pas me mettre à l’abri et te laisser seul. Je voulais être avec toi, mais j’ai seulement prouvé que je n’étais qu’un fardeau dans cette mission, comme tu le penses depuis le début. »

Depuis qu’ils étaient arrivés, Garden était persuadée que Adam la voyait comme inutile. Il ne cessait de dire à quel point l’idée qu’elle charme Clyde était ridicule, il était sûrement certain qu’elle n’y parviendrait pas, aussi c’était-il mit en tête de se rapprocher de lui de son côté, ce qui prouvait bien qu’il ne lui faisait pas assez confiance. Tout ça, elle le savait, mais c’était la première fois qu’elle l’exprimait à haute voix.
Le regard perdu dans le vide, elle murmura à voix basse mais suffisamment fort pour qu’il l’entente.

« Tu aurais du la sauver elle. »

Cette idée avait fait peu à peu sa place dans l’esprit de Garden qui avait mûrement réfléchi à la question, mais ce fut à cet instant qu’elle se décida sur la conduite à tenir. Quittant sa position prostrée, elle saute presque sur Adam, lui agrippant le bras et le suppliant du regard.

« Utilise le Retourneur de Temps Adam. Sauve la ! Je pourrais être sauvée plus tard, si vous réussissez la mission. Si Clyde ne devient pas ce qu’il doit devenir, nous n’aurons pas à revenir et je serais toujours vivante aussi. S’il te plait Adam, si quelqu’un peu le faire, c’est bien toi. »

Ses mains s’étaient resserrées sur son bras, tandis que ses yeux s’étaient amplis de larmes qu’elle tenta de contenir de mieux qu’elle le pu.


Dernière édition par Garden Fear le Dim 14 Fév - 14:44, édité 1 fois
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Message par Adam Meyer Ven 29 Jan - 23:17

Depuis l’attaque, il faisait en sorte de sauver la face sans s’accorder une seule minute de répit. Un mélange d’orgueil et de ténacité le poussait à ne pas laisser paraître son malaise. Il s’agissait en effet autant de se protéger lui-même, d’épargner à son ego une blessure irréversible, que de subvenir aux besoins de la mission. Avant l’attaque, tous préfets qu’ils soient, les visiteurs venus tout droit du futur avaient laissé leur curiosité et leur cœur parler pour eux. Ils avaient été ainsi éloigné du cadre stricte de la mission que leur avait déléguer leur Directeur. De son côté, Adam ne pensait pas s’être volontairement écarté de ses premières préoccupations, mais il s’était laissé débordé tout autant que les autres. Lui qui incarnait la sagesse du groupe n’en avait pas moins failli au même titre que ses camarades réputés moins raisonnables. Et il se rendait personnellement responsable de l’attaque qui avait secoué Poudlard. Il avait du manquer de discernement, mais il avait surtout été trop négligeant. Plutôt que de se concentrer sur Clyde et d’investir son groupe, ce qui aurait pu avoir le mérite de l’informer du plan qui se préparait, toutes ses pensées s’étaient focalisées sur Garden. Il l’aimait tellement qu’il en était venu à délaisser tout ce en quoi il croyait et tout ce pour quoi il était sensé se battre. Il lui avait fallu une attaque désastreuse pour se rendre compte des changements que son amour pour sa camarade avait engendré en lui. Et maintenant que son esprit avait trouvé la lumière, il comptait prendre les mesures nécessaires pour redresser la barre. Il n’était pas question de laisser le navire chavirer et de l’abandonner en pleine tempête. D’emblée, il avait pris quelques distances avec Garden. Et, aussi étrange que cela paraisse, il ne s’en sentait que mieux. Parfois même, il arrivait à la chasser de ses pensées et, alors, il se sentait soudain plus léger. Il en était finalement venu à la conclusion que Garden, actuellement, lui faisait l’effet d’un poids. Il le ressentait clairement par toutes les fibres de son corps. Penser à elle lui était devenu douloureux et la voir le forçait à ressasser de mauvais souvenirs.

A l’occasion d’une sortie à Près-au-lard, Adam avait laissé ses pas le guider jusqu’à une clairière isolée. Là, il avait pris place et ses pensées l’avaient guidées, lentement mais surement, jusqu’à Garden. Alors qu’avant, chaque fois où il pensait à elle faisait naître dans son cœur un pincement plein de chaleur, il n’était plus aujourd’hui question que de douleur et de malaise. Car Adam avait beau se convaincre que Garden, ou plutôt son amour pour elle, était responsable de tous les malheurs qui s’étaient acharnés sur lui, il ne parvenait pas totalement à le réprimer. Il avait beau l’ensevelir tout au fond de son cœur sous un amoncellement de problèmes divers, il continuait à ressentir sa présence, presque douloureuse, et encore si vive.
Et alors qu’il essayait de passer outre ce sujet sur lequel il avait beaucoup de mal à statuer, une voix trop familière et trop pénible à supporter trancha l’air pour parvenir jusqu’à lui.

« Adam ? »

Il osait à peine lever les yeux. Il espérait, quelque part au fond de lui, que s’il faisait mine de l’ignorer, de ne pas la voir, elle finirait par s’évaporer comme par enchantement. Cette pensée pouvait paraître bien cruelle, mais elle était finalement très légitime. Fuir Garden c’était fuir l’inévitable confrontation qu’il sentait déjà éprouvante et amère. Il ne reconnaitrait jamais sa lâcheté, mais il savait que son comportement était impardonnable. Mais Garden ne sembla pas s’indigner de son absence de réaction. Au contraire, cela lui donna sans doute plus de courage que ne l’aurait fait une réponse négative à sa présence, puisqu’elle s’installa à ses côtés.

« Je n’ai pas eu l’occasion de te remercier pour l’autre soir… »

Le remercier? Adam ne comprenait pas en quoi il méritait le moindre remerciement. Tout était de sa faute, sans lui et son incompétence, il n’aurait même pas été question d’attaque et donc de sauvetage pathétique. Pouvait-on d’ailleurs seulement parler d’un sauvetage? Une jeune fille avait perdu la vie à cause de lui. Il ne méritait décidément pas que quiconque vienne le remercier. Son regard s’assombrit et il préféra baisser la tête afin de cacher à Garden l’humidité de ses yeux bleus.

« Tu sais… je connais sa nièce, elle est dans ma maison. Elle m’a souvent dit qu’elle lui avait appris tout ce qu’il fallait savoir sur les garçons et que apparemment, elle n’était pas vraiment douée. »

Adam déglutit. De toute évidence, Garden n’était pas venue pour lui remonter le moral. Sous ses airs innocents, affichant ses remerciements affables, elle n’avait pas d’autre but en réalité que celui de bien lui faire regretter son crime. Car il s’agissait bien là d’un crime; par son inaction, Adam avait causé la mort de la gryffondor, il était donc tout aussi coupable que celui qui avait lancé le sort. Il ne comprenait pas que Garden puisse lui faire ça, mais il l’acceptait, il ne méritait que ça. Son rire finit de briser quelque chose en lui, le poussant à relever le visage et à considérer celui de la jeune fille à ses côtés.

« Je m’en veux de l’avoir priver de ça. »

Finalement, elle ne semblait pas complètement vouloir lui faire de mal. Mais alors que voulait-elle? Ce qu’elle faisait … Essayait-elle de se confier? Rêvait-il où était-elle bien en train d’essayer de partager avec lui ce qu’elle avait sur le cœur?

« Quand je suis revenue… c’était pour t’aider. Je ne pouvais pas me mettre à l’abri et te laisser seul. Je voulais être avec toi, mais j’ai seulement prouvé que je n’étais qu’un fardeau dans cette mission, comme tu le penses depuis le début. »

Il avait pensé un peu plus tôt à elle en terme de poids, de fardeau, mais pas dans ce sens là, jamais. Si elle pensait qu’il n’avait jamais cessé de la considérer ainsi, elle se trompait lourdement. Mais il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après tout, elle avait oublié ce qui c’était passé dans le placard à balais, ce jour là, et oublié surtout ses gestes envers elle, ses aveux. Ce n’était peut-être pas plus mal. S’il avait fallu mettre le frein à main, alors que Garden et lui seraient entrés dans un stade nouveau de leur relation, cela n’en aurait été que plus douloureux. La poufsouffle n’aurait sans doute pas compris qu’il la rejette après lui avoir enfin avoué ses sentiments. Tout allait donc pour le mieux, et il ne devait pas se laisser convaincre du contraire.

« Tu aurais du la sauver elle. »

Son regard se voila alors que, dans sa poitrine, son cœur venait de manquer un battement. Combien de fois ne s’était-il pas fait lui-même cette remarque? Bien trop pour ne pas avoir adopté une position définitive là-dessus. Mais lui faire comprendre cette position, c’était lui faire des aveux trop familiers et surtout trop violents.
Elle le surprit en lui agrippant subitement le bras et en plongeant dans son regard ses yeux éperdus. Cette vision heurta définitivement le cœur d’Adam, qu’il sentit battre bien trop fort dans sa poitrine.

« Utilise le Retourneur de Temps Adam. Sauve la ! Je pourrais être sauvée plus tard, si vous réussissez la mission. Si Clyde ne devient pas ce qu’il doit devenir, nous n’aurons pas à revenir et je serais toujours vivante aussi. S’il te plait Adam, si quelqu’un peut le faire, c’est bien toi. »

Son étreinte sur son bras s’était resserrée tandis que son regard s’était embué. Adam eut du mal à supporter ce regard et encore plus à le soutenir. S’il avait écouté son cœur, il l’aurait serrée contre lui et lui aurait chuchoté des paroles apaisantes afin qu’elle sache ce qu‘il ressentait vraiment pour elle et tout ce qu‘il était prêt à faire pour ses beaux yeux, tant qu‘ils ne s‘humidifiaient plus jamais. Mais sa conscience solide et fière contint, non sans mal, ses envies. D’un geste revêche, il obligea Garden à lui lâcher le bras puis vint lui-même lui attraper solidement les poignets. Il capta son regard et le soutint fermement, sans laisser supposer une seule seconde l’étendue de l’affolement qui l’habitait.

« Ne sois pas stupide! »

Il n’avait aucune mauvaise intention, mais les mots étaient sortis durs et secs. Il ne comprenait pas que Garden puisse lui demander une telle chose, mais il aurait du s’en douter. A vrai dire, il avait du mal à se rappeler qu’il ne s’était rien passé dans le placard pour elle et donc qu’elle n’avait jamais cessé de le considérer comme le raisonnable et solitaire du groupe. Il fronça les sourcils et considéra plus étroitement son regard, allant d’un œil à l’autre avec circonspection.

« Jamais la mission ne pourra être menée à bien s’il nous manque un préfet et je ne suis pas prêt à laisser sacrifier un seul d’entre nous sans raison! »

Il restait très général, évasif, n’évoquant pas son cas personnel. Mais son cœur bondissait de plus en plus férocement dans sa poitrine à mesure que son regard s’enfonçait dans les méandres de celui de la jolie blonde. Il commençait à perdre le contrôle sur ses émotions, à ne plus réussir à faire taire son cœur au profit de sa raison. Il s’en voulut presque de prononcer les quelques mots qui devrait réduire à néant tout ses efforts vis-à-vis de Garden.
« La mort de cette fille est bien triste, mais ce n’est qu’une élève! » Il avait haussé le ton, comme s’il en venait à sermonner la poufsouffle. Pourtant, lui-même regrettait atrocement cette vie envolée, mais pas pour les même raisons qui semblaient être celles de la jeune fille. « Alors que toi … Jamais je ne supporterais de te voir mourir sous mes yeux, sans rien faire. »

Sa voix se brisa sur ce dernier mot et il lâcha les poignets de Garden, comme s’il risquait d’être contaminé par eux. Il lâcha tout autant son regard et employa toute son attention afin de fixer ses yeux sur un point indéterminé au-delà des arbres. Il n‘était qu‘un idiot. Avoir fait tant d’efforts pour reléguer Garden à un plan secondaire de son esprit et de ses préoccupations pour finalement lui avouer maladroitement ce que représenterait sa mort pour lui, ça n’avait aucun sens. Il soupira et enfouit piteusement son visage dans ses mains. Il devait maintenant réfléchir à la façon de remettre bon ordre là dedans, ce qui ne serait surement pas une mince affaire.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Mer 3 Fév - 15:19





Elle ne voulait pas accabler Adam, ça n’avait jamais été son but. Pour elle, il s’était retrouvé face à un choix que personne ne devrait avoir à faire. Elle ne pouvait qu’imaginer à quel point cela devait être difficile pour lui, mais il n’avait pas en s’en vouloir. C’était parce qu’elle était revenue sur ses pas qu’il s’était trouvé face à cette situation. Et c’était parce qu’il avait face à lui, deux sadiques près à tuer de sang froid que le reste était arrivé. Elle savait qu’Adam n’avait fait son choix que par instinct. Son choix de la sauver elle, n’était qu’au fait parce qu’il la connaisse au contraire de la rouge et or. Garden comprenait ce choix mais elle ne trouvait pas qu’il était le plus judicieux. Elle aurait certainement agit de la même façon dans cette situation. Sauver Adam au lieu d’un autre. Parce que… c’était Adam et qu’elle n’aurait pas pu vivre avec sa mort sur la conscience. Bien qu’une autre vie aurait été arrachée et l’aurait tourmenté, ça n’aurait pas été comparable. Mais pour elle, c’était davantage parce qu’elle appréciait réellement Adam. Tout ceci était compliqué. Elle n’avait jamais demandé à être embarquée dans tout ça. Elle n’était pas faite pour jouer les héroïnes. Elle voulait sauver tout le monde de tout, mais ne provoquait que des catastrophes. Ce n’était pas qu’elle ne servait pas à grand-chose, mais plutôt qu’elle était un poids pour les trois autres. Aussi à force d’avoir ressasser toute cette histoire dans son esprit, elle en était venue à cette conclusion. Elle était certaine qu’ils se débrouilleraient bien mieux sans elle, qu’il valait mieux que sa vie à elle soit prise que celle de cette jeune fille. Parce qu’elle avait un avenir elle, normalement. Tandis que Garden pouvait se passer du sien, celui qu’elle avait actuellement. Peut-être était-elle là pour mourir à la place d’une autre et finalement vivre normalement dans un futur que Adam et les deux autres auraient changé. Cette idée avait fait lentement sa place et maintenant elle suppliait le Serdaigle de bien vouloir accéder à sa requête.

Bien qu’elle se soit doutée qu’il ne serait pas forcément aisé de convaincre le jeune homme, elle fut tout de même surprise par sa réaction presque violente. Ses mains enserrant fermement ses poignets et son regard dur, sans parler de sa voix qui claqua trop sèchement, bien plus que d’habitude.

« Ne sois pas stupide ! »

Ce reproche – car il s’agissait bien de cela – lui donna envie de baisser la tête et de se dérober au regard inquisiteur du Serdaigle. Néanmoins elle en fut incapable, trop encré dans les yeux magnifiquement azurés de Adam.

« Jamais la mission ne pourra être menée à bien s’il nous manque un préfet et je ne suis pas prêt à laisser sacrifier un seul d’entre nous sans raison ! »

elle n’était pas aussi sûre que lui sur la question. Ils avaient tout autant de chance de réussir cette mission sans elle. Depuis le début il n’avait pas cessé de dire clairement ou de leur comprendre à quel point le plan de Mason, à savoir qu’elle devait séduire Clype pour le détourner de ses desseins, était une idée stupide. Il ne pensait pas qu’elle puisse mener à bien cette mission, aussi s’était-il mit lui, en tête, de se rapprocher de Clyde pour en apprendre davantage. Alors qu’elle soit là ou non, quelle différence ? De plus, elle pouvait comprendre son second argument, mais elle lui en fournissait une de raison… son sacrifice permettrait à une innocente de vivre. Car elle n’aurait pas du mourir, non. C’est leur retour, une erreur commise qui a déclenché cette attaque, mais surtout, c’est parce qu’elle avait fait demi tour, qu’elle n’avait pas été assez discrète et… c’était simplement parce qu’elle avait été là. Alors entre elle-même et cette fille, Garden avait fait son choix. Sa vie lui semblait plus importante que la sienne, d’autant plus qu’elle pourrait toujours vivre dans un futur modifié par les trois autres. Elle avait une chance de s’en sortir tout de même, bien qu’elle ne se souviendrait jamais de tout ça. Mais Adam ne semblait pas du même avis qu’elle sur la question et l’exprima d’une manière bien trop dure aux yeux de Garden.

« La mort de cette fille est bien triste, mais ce n’est qu’une élève ! »

Elle écarquilla les yeux et sa bouche s’ouvrit face à la surprise, à l’horreur même de ses mots. Si Adam ne lui avait pas fermement tenu les poignets, l’une de ses mains aurait déjà rencontré violemment sa joue. Cependant…

« Alors que toi … Jamais je ne supporterais de te voir mourir sous mes yeux, sans rien faire. »

Elle ne su pas trop quel genre de sentiment se répercuta en elle à cet instant. Entendre et voir Adam si chamboulé à cette idée la laissa surprise et touchée. Cela voulait-il dire qu’il l’appréciait au fond ? Peut-être ne la détestait-il pas en réalité. Adam était un solitaire, il n’était pas vraiment aimable avec grand monde, elle avait peut-être pris ça trop à cœur alors qu’il ne faisait que se comporter normalement. En attendant, elle venait de… le peiner ? Le sujet abordé ou sa requête, que se soit l’un ou l’autre, voir les deux, cela sembla de trop pour Adam qui réfugia son visage entre ses mains. La Poufsouffle se mordit la lèvre inférieure face à ce spectacle. Elle faisait tout de travers et faisait du mal autour d’elle alors qu’elle essayait seulement d’aider ou de réparer ses propres erreurs. Elle aurait du s’abstenir, mais Garden n’était pas de ceux qui pouvaient rester sans rien faire face à la souffrance d’autrui, encore moins lorsque cela touchait quelqu’un qu’elle appréciait.

Elle se rapprocha de lui tout en se mettant à genoux, elle n’hésita pas à enrouler ses bras autour de son cou, de laisser ses mains s’emmêler dans ses cheveux et le serrer contre elle. L’obligeant à réfugier sa tête au dessus de sa poitrine, elle posa sa joue sur le haut de sa tête. Garden avait toujours été du genre tactile. Elle aimait le contact avec autrui, elle ne trouvait pas cela mal venu ou déplacé. Là encore, alors que Adam aurait pu se sentir mal à l’aise ou même simplement mal le prendre, elle ne s’en rendit pas compte. Pour elle, la chaleur humaine, la tendresse aidaient à se sentir mieux. Parce que l’on se sentait aimé, soutenu. C’était ainsi qu’elle le voyait.

« Pardonne moi Adam. » Souffla-t-elle doucement « Je voulais juste trouver un solution pour… pour réparer cette injustice. Mais je n’ai pas pensé que ça pourrait te blesser. »

Elle attrapa ses joues entre ses mains et l’éloigna quelque peu d’elle, plantant son regard empli d’excuse dans ses yeux au bleu envoûtant.

« Je suis vraiment désolée Adam. »

Elle déposa un léger baiser sur son front et s’éloigna pour de bon. Elle aurait peut-être du s’en aller, le laisser tranquille puisqu’il semblait que se soit la paix qu’il soit venu cherché en s’isolant ici, et qu’en plus, elle ne faisait que l’agacer davantage, mais elle n’en eu pas le courage. Elle avait… envie de rester près de lui étrangement. Adam était un pilier. Elle le considérait comme la force tranquille du groupe. Elle se sentait plus sereine parfois en était à ses côtés, bien qu’elle sache qu’il n’en était pas de même avec lui, et surtout qu’elle se sente plus ou moins mal à l’aise en sa présence ses derniers temps. Voilà pourquoi avant l’attaque, elle l’évitait du mieux qu’elle le pouvait. Mais tout ceci n’avait que trop durer, elle ne pouvait pas continuer avec toutes ses questions se heurtant dans son esprit confus. Adam était le seul à pouvoir l’aider et cela aurait au moins le mérite de changer de conversation…
Retournant à peu près à sa place initiale – étant à présent assise bien plus proche du Serdaigle – Garden décida de se jeter à l’eau.

« Je voulais te demander quelque chose… » Elle coula un regard timide vers lui avant de continuer. « Tu te rappelle de la fois où je t’ai vu avec Bonnie. » Pas la peine de s’étaler là-dessus, il devait parfaitement savoir de quoi elle parlait. « Tu m’as suivi et on est entré dans un placard… Est-ce que tu te souviens de ce qu’il s’est passé ? » La question pouvait paraître étrange, sauf lorsqu’on savait où elle voulait en venir. « Parce que moi… je ne me rappelle de rien. Je me demande si se n’est pas cette potion que tu m’as donné. » Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, cela semblait l’explication la plus logique. Cependant, il n’y avait aucun reproche là dedans et elle s’empressa même d’ajouter. « Attention, je ne dis pas que tu l’as loupé ou quoi que se soit d’autre. Tu es vraiment doué, je le sais ça, mais peut-être qu’il y a eu un effet secondaire inattendu. »

C’était possible après tout. Sinon comment expliquer qu’elle ne se souvienne de rien ? Mais la raison de son amnésie importait peu en réalité, ce qu’elle voulait savoir c’était ce qu’il s’était passé et ce qu’il s’était dit, parce que…
Elle se tordit nerveusement les mains alors qu’elle demandait :

« Tu peux me dire ce qu’il s’est passé ? Parce que j’ai des sortes de rêves et même des flashs qui me viennent mais… » Elle rougit fortement et baissa un peu la voix, soudainement gênée. « … ça ne peut pas être ça. »

Elle ne se souvenait nullement d’une discussion, d’une phrase ou même d’un mot échangé. Tout ce dont elle se rappelait, c’était elle et Adam, s’adonnant à ses activité plus qu’intime. Et c’était tellement intense, vibrant. Elle en frissonnait alors qu’il ne s’agissait que de simples souvenirs, sûrement le fruit de son imagination qui plus est ! Puisqu’elle n’imaginait pas qu’Adam puisse la voir, la toucher, ou la convoiter de la sorte. Il ne lui avait jamais manifester le moindre intérêt de ce genre, le moindre intérêt tout court même.



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Message par Adam Meyer Mer 3 Fév - 19:23

    Il essayait de tourner la page, sincèrement. A défaut de parvenir à se pardonner la mort de Hannah, il avait décidé d’avancer. Plutôt que de se morfondre, il cherchait désormais à se concentrer sur la mission. Il voulait comprendre ce qui avait cloché et essayer de le réparer. Mais il devenait aussi urgent de stopper Clyde. Garden aurait du suivre son exemple plutôt que de chercher à changer le passé. Comprenait-elle seulement ce que pourrait signifier son sacrifice? Egoïstement, Adam préférait mettre catégoriquement son idée de côté plutôt que d’y réfléchir avec elle. En d’autres circonstances, avec une autre personne, il aurait pris le temps d’étudier l’idée, de peser les pours et les contres. Mais il n’était même pas question de laisser Garden imaginer que sa proposition pouvait avoir un avantage. Lui-même ne voulait pas y réfléchir. C’était inconcevable, Garden divaguait complètement. Adam n’osait même pas se figurer les conséquences de sa perte, l’évoquer était déjà trop douloureux en soit.

    Mais cette impression de douleur fut immédiatement balayée par les bras qui vinrent enlacer son cou. Et les mains qui se promenèrent dans ses cheveux, quant à elles, laissèrent une étrange chaleur envahir le cœur d’Adam. Alors que Garden l‘attirait contre elle, il se sentit étrangement partagé entre plaisir et pudeur. La façon dont elle le serrait contre elle avait quelque chose d’enivrant et d’à la fois très gênant. Son cœur, battant à tout rompre dans sa poitrine, lui criait de répondre à l’appel de la jeune fille et de la serrer à son tour, mais son cerveau crispait chacun de ses membres, leur empêchant toute action.

    « Pardonne moi Adam. Je voulais juste trouver une solution pour… pour réparer cette injustice. Mais je n’ai pas pensé que ça pourrait te blesser. »

    Alors sa réaction l’avait trahi à ce point? Il lui avait pourtant semblé faire preuve de retenue. Qu’aurait-elle dit s’il avait réellement partagé avec elle le fond de sa pensée? « Blesser » aurait alors été un mot bien faible pour décrire l’étendu de ce qu’il ressentait à l’idée de perdre Garden. Il n’eut cependant pas le temps de répondre. Elle avait déjà attrapé ses joues et instaura une distance raisonnable entre eux, qu’Adam fut bien aise de retrouver. Malheureusement, elle ne lui laissa pas l’occasion de se détendre en plongeant un regard troublant dans le sien. Ne rien laisser paraître ne lui fut pas aisé, mais il y parvint pourtant et son visage resta de marbre.

    « Je suis vraiment désolée Adam. »

    Le baiser qu’elle déposa sur son front fut la goute d’eau qui fit déborder le vase. Il ne fallait pas s’y méprendre, Adam appréciait ces marques d’affections et il en aurait volontiers accueillis davantage, malheureusement sa tête et son orgueil mettaient trop souvent son cœur en veilleuse. Il se crispa alors que Garden retrouvait sa place à ses côtés. Son intervention avait eu le mérite d’empêcher Adam de conserver cette attitude prostrée, la tête entre les mains, mais il observait à présent un point invisible au loin, les muscles noués, et ça n’était pas un très grand pas en avant. A vrai dire, c’était même plutôt le contraire. Les gestes de Garden, l’affection qu’elle lui avait communiqué, cela avait particulièrement troublé Adam. Il avait du mal à réfléchir, à organiser correctement sa pensée. Plus que jamais auparavant, la présence de Garden à ses côtés l’intimidait et l’embrouillait.

    « Je voulais te demander quelque chose… » Le regard timide qu‘elle tourna vers lui le poussa à craindre sa question. Pourtant, il planta un regard résolu dans les prunelles de la jeune fille. « Tu te rappelle de la fois où je t’ai vu avec Bonnie. » Une légère grimace passa sur ses traits avant qu‘il ne puisse la réprimer. Cet épisode n‘était pas un mauvais souvenir en soit, d‘autant qu‘Adam avait une très bonne excuse à fournir, mais le regard que Garden avait posé sur lui en le découvrant, nu, dans les bras de Bonnie, avait suffit à l‘extirper de sa torpeur en lui brisant littéralement le cœur au passage. « Tu m’as suivi et on est entré dans un placard… Est-ce que tu te souviens de ce qu’il s’est passé? Parce que moi… je ne me rappelle de rien. Je me demande si ce n’est pas cette potion que tu m’as donné. » Alors finalement, sa potion n’avait pas si mal fonctionné que cela. Certes, c’était Garden qui avait eu le pouvoir de forcer les autres à lui révéler la vérité, alors qu’il était prévu que ce don lui revienne à lui, mais au moins ne l’avait-elle gardé que pour vingt-quatre heures, après quoi elle avait perdu la mémoire de celles-ci comme c’était prévu. « Attention, je ne dis pas que tu l’as loupée ou quoi que se soit d’autre. Tu es vraiment doué, je le sais ça, mais peut-être qu’il y a eu un effet secondaire inattendu. »

    Si seulement elle savait à quel point cette perte de mémoire n’était pas inattendue. Ce qui l’était, en revanche, c’était le comportement que la potion avait semblé inciter Garden à avoir. Adam lui-même s’en était étonné et, quand d’autres auraient profité de la situation, il était resté sage et avait repoussé la poufsouffle. Du moins aussi longtemps qu’il l’avait pu. Cet épisode dans le placard à balais avait été une véritable succession de prise de pouvoir de son cœur sur son esprit et vice versa. Cela ne s’était pas produit alors qu’il entrait dans un jeu dangereux avec Bonnie, Garden avait jusque là était la seule touchée par les luttes intérieures d’Adam. Aussi en était-il venu à réaliser l’inévitable: l’amour était derrière tout ça. Et tandis que son cœur cherchait à obtenir ce qu’il désirait, son esprit ne cessait de pousser dans le sens inverse, de peur des représailles et des conséquences que cela pourrait avoir de laisser son cœur s’emporter. Et c’était justement parce qu’il l’aimait qu’il craignait de la perte en agissant mal. Parfois, il trouvait ça stupide, car cela le poussait finalement à l’inaction et c’était alors qu’il risquait de perdre vraiment Garden. Mais d’autres fois, il se disait qu’il s’agissait là de la plus sage des décisions, surtout aux vues des répercutions négatives que son amour pour Garden avaient jusque là eu sur la mission.

    « Tu peux me dire ce qu’il s’est passé ? Parce que j’ai des sortes de rêves et même des flashs qui me viennent mais… » Le rouge lui monta aux joues, et Adam avait peur d’en comprendre la raison. Si des souvenirs lui revenaient de ce moment passé dans le placard à balais, il n’était pas dur d’en imaginer la nature. « … ça ne peut pas être ça. » Garden semblait presque peinée à l’idée de ne pas savoir ce qui avait pu se passer et Adam était partagé entre plusieurs sentiments. Quelque part, il s’en voulait de lui avoir infligé ça. C’était sensé lui donner une réponse, mais cela n’avait fait que lui apporter de nouvelles questions. Il ne pensait pas utile de lui raconter ce qui avait eu lieu, elle le découvrirait surement par elle-même. En attendant, il préférait faire profil bas, car il s’en voulait d’avoir failli céder. Garden méritait tellement mieux. Si la situation se présentait à nouveau, il ferait tout pour mieux la gérer et ne pas compromettre celle qu‘il aimait. Car il l’aimait toujours, malgré ses efforts. Et pourtant, il n’était pas décidé à baisser les bras, il devait arriver à tracer un trait sur elle.

    « Tu ne te souviens de rien car il ne s’est rien passé. On a discuté, je t’ai avoué que j’aimais Bonnie et ça s’est arrêté là. » Il savait que cette révélation la troublerait, comme ça avait été le cas lorsqu’il lui avait servi ce mensonge la première fois. « Alors, je ne sais pas pourquoi tu ne t’en souviens plus … Ma potion était uniquement là pour t’aider à te sentir mieux. Mais peut-être que tu as délibérément choisi d’oublier notre conversation. » Il se lavait de toute responsabilité sans s’en sentir coupable une seule seconde. Il s’étonnait à mentir si facilement ces derniers temps. Lui qui n’avait d’autre ambition que celle de faire éclater la vérité, il se retrouvait bien loin de son sentier d’origine.

    D’un bond, il se leva, sans laisser à Garden le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il se posta devant elle et baissa les yeux pour la considérer de toute sa hauteur. Un fin sourire s’esquissa sur ses lèvres, tandis que le silence plana quelques instants.

    « Moi aussi j’ai quelques choses à te demander. » Il s’accroupit et saisit le menton de la poufsouffle entre ses doigts. Ses yeux étaient rivés dans ceux de la jeune fille, qu’il regardait presque avec avidité. « Pourquoi avoir mal pris le fait de me voir ainsi en compagnie de Bonnie? Pourquoi m’avoir rejoins pendant l’attaque? Pourquoi m’avoir évité depuis ce moment? Et pourquoi ces marques de compassions tout d'un coup? » Il marqua une pause, comme pour laisser le temps à Garden d’assimiler ses questions, sans pour autant lui en accorder suffisamment pour qu’elle puisse y répondre. « N’importe qui verrait là un signe, une preuve, que tu m’aimes plus que tu ne voudrais l’admettre. » Ses lèvres se fendirent en un sourire goguenard. Il n’avait plus rien à perdre, puisqu’il avait décidé de tout faire pour ne plus l’aimer.

    Tant qu’à faire, il ne risquait rien à la pousser dans ses retranchements pour avoir des réponses aux questions qui s‘entassaient dans son esprit. Ses doigts quittèrent le menton de Garden pour glisser contre sa joue et finir par se loger derrière sa nuque. De là, ils firent pression afin d’attirer le visage de la jeune fille plus près de celui d’Adam. Le sourire de ce dernier s’était presque estompé. La soudaine proximité des lèvres de Garden lui rappelait de trop bons et de trop mauvais souvenirs à la fois. Il se sentait brusquement fébrile. Son cœur prenait peu à peu le dessus tandis que son esprit était relégué au second plan.

    « Tu sais que je peux tout entendre. »

    Ses lèvres touchèrent celles de Garden, avant d’en prendre plus concrètement possession. Un étrange sentiment de déjà vu l’étreignait, sentiment qui aurait pu rappeler sa raison sur le devant de la scène si la situation n’avait pas été aussi propice. Une jolie clairière, c’était autre chose qu’un placard à balais, et son baiser n’avait rien de brute ou de pressant; Garden pouvait le mériter.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Ven 5 Fév - 21:30




Plus elle y pensait, plus tout cela lui semblait invraisemblable. Adam et elle… Il paraissait pourtant évident que si un garçon n’était pas du tout sensible à ses charmes naturels, c’était bien le Serdaigle. Elle avait beau être gentille, douce, amicale, chercher à faire la discussion, à le comprendre, jamais il se s’était montré autre que distant et assez froid même. Oh, elle n’avait jamais cherché à le séduire ! Mais Garden était le genre de personne vers qui on allait naturellement, avec qui on voulait être ami parce qu’on s’entendait tout de suite à merveille avec elle. Pourtant, Adam semblait plus qu’hermétique à tout ce que les autres appréciaient chez elle. C’était assez démoralisant car Garden appréciait réellement le Serdaigle et aurait aimé s’en faire un ami, un proche. Pourtant elle ne baissait pas les bras, la Poufsouffle avait toujours été une battante, franchissant les obstacle qui se dressait devant elle peu importe leur nature. La preuve avec sa rivalité concernant Bonnie. Elle avait beau la surpasser dans les études depuis des années, elle ne cessait de travailler d’arrache pied pour la dépasser et n’abandonnait pas bien que sa place semblait être l’éternel seconde. Elle se rattrapait ailleurs ceci dit. Avec les garçons qui semblaient préférer la douceur de Garden à la froideur de Bonnie. Enfin, sauf Adam… mais elle doutait avec le temps qu’il aime quelque chose tout simplement. Et cette incertitude, Adam mit justement le doigt dessus.

« Tu ne te souviens de rien car il ne s’est rien passé. On a discuté, je t’ai avoué que j’aimais Bonnie et ça s’est arrêté là. »

Ce fut un regard surpris qu’elle lui retourna. Avait-elle bien entendu ? Il lui avait dis… il aimait Bonnie ? Bonnie, la Serpentard ? L’ex préfète venue avec eux du futur ? Non. Elle se trompait. Ah oui ? et quoi d’autre ? Cela expliquait pourquoi elle les avait surpris dans cette situation. Adam n’était de ces salops couchant un peu partout – même s’il avait face à lui la pire des garces comme Bonnie par exemple ! – Garden l’avait toujours vu comme un garçon doux et réservé, ne se laissant envahir par les plaisirs de la chair que lorsque son cœur lui dictait, et non ses hormones comme tout adolescent. Elle l’avait toujours mis plus ou moins sur un piédestal, alors elle devait se rendre à l’évidence : Adam aimait Bonnie. Mais alors que son cœur semblait douloureux, une question s’imposa à la Poufsouffle : Pourquoi elle ? Adam méritait bien mieux que Bonnie ! et pourquoi pas une autre, pourquoi pas elle tout simplement ! Elle valait mieux que Bonnie. Et puis mince ! Les garçons l’avaient toujours préféré elle, elle n’allait pas céder du terrain à la Serpentard ! Mais elle savait au fond que le problème ne se résumait qu’à une personne, Adam. Il c’était toujours montré peu amical avec elle qui faisait tout pour l’être et il tombait amoureux de l’autre pimbêche qui avait pour habitude de lui lancer des piques. C’était à n’y comprendre, agaçant et surtout douloureux.

« Alors, je ne sais pas pourquoi tu ne t’en souviens plus … Ma potion était uniquement là pour t’aider à te sentir mieux. Mais peut-être que tu as délibérément choisi d’oublier notre conversation. »

Ridicule n’est-ce pas ? Pourtant elle était prête à le penser. Franchement, elle préférait oublier que de savoir que Adam et Bonnie… déjà, les avoir surpris était un véritable choc en soi. Savoir qu’en plus, le Serdaigle était amoureux d’elle était de trop. Alors oui, peut-être qu’inconsciemment, elle avait refoulé le tout. Mais alors d’où venaient ses rêves ? et encore s’il n’avait s’agit que de ça… mais il y avait les espèces de flash également, survenant en pleine journée.
Elle n’eu guère le temps d’y penser davantage. Adam se releva brusquement, coupant court à ses réflexions même les plus importantes. Elle se sentit infiniment petite et ridicule vu la façon dont il avait de la regarder, lui de toute sa hauteur alors qu’elle était assise au sol. Elle se tassa même sur elle-même se sentant subitement mal à l’aise sous ses prunelles azurées.

« Moi aussi j’ai quelques choses à te demander. »

Ne sachant pas quoi répondre, elle hocha simplement la tête. Elle ne savait pas trop ce que Adam pouvait lui demander et s’en inquiéta quelques instants justement. Jusqu’à ce que son cœur n’entame une course folle tandis qu’il s’accroupissait, se retrouvait si près d’elle et qu’il se saisi de son menton.

« Pourquoi avoir mal pris le fait de me voir ainsi en compagnie de Bonnie ? Pourquoi m’avoir rejoins pendant l’attaque ? Pourquoi m’avoir évité depuis ce moment ? Et pourquoi ces marques de compassions tout d'un coup ? »

Trop de question, trop de chose à assimiler d’un coup, et surtout trop d’interrogations personnelles ! Tout ça la poussait à s’interroger et les réponses qui lui venaient aussitôt et naturellement étaient assez gênantes à avouer en soit. Elle ouvrit la bouche incertaine qu’un quelconque son accepte d’en sortir mais peu importe puisque de toute manière, Adam ne repris de plus belle, l’achevant certainement.

« N’importe qui verrait là un signe, une preuve, que tu m’aimes plus que tu ne voudrais l’admettre. »

Le rouge lui monta à nouveau aux joues face à cette conclusion qui ne semblait pas si absurde que ça. Elle détesta le sourire d’Adam à cet instant, comme s’il se moquait d’elle et de ce qu’elle pouvait éventuellement éprouver. Elle trouvait ça assez cruel et tellement loin du garçon qu’elle pensait connaître. Elle détesta tout autant ses yeux l’hypnotisant et l’empêchant de détourner le regard, tout comme elle détesta ses doigts sur sa joue la faisant inévitablement frissonner. Elle détesta aussi lorsqu’il les rapprocha et que sa gorge s’assécha. Elle détestait tout ça autant qu’elle l’adorait. Ce genre de sentiment… se sentir vivre à travers eux.

« Tu sais que je peux tout entendre. »
« Je... »

Mais elle ne pu aller plus loi. Les lèvres d’Adam venaient de toucher les siennes et elle fut électrisée par ce contact. Que dire alors lorsqu’il s’empara pour de bon de sa bouche.
Elle se laissa complètement griser par ce baiser, par Adam jouant habilement de ses lèvres. Et plus elle l’embrassait, plus elle sentait quelque chose en elle amplifier. Les flashs auxquelles elle avait du se faire, revenaient tous plus nombreux les uns que les autres, la poussant un peu plus à accentuer ce baiser. Ses mains se posèrent sur les joues d’Adam avant de glisser dans son cou. Elle lui offrit d’elle-même l’accès à sa bouche sans même qu’il n’est besoin de le quémander. Mais aussi merveilleux que fut ce baiser, les mains de Garden descendirent jusqu’au torse du Serdaigle et le repoussa brusquement. La surprise et la force avec laquelle elle le repoussa le firent chuter tandis qu’elle se relevait, la mine déconfite, comme si elle venait de comprendre quelque chose d’important et de désagréable.

« Je sais où tu veux en venir… » Lâcha-t-elle d’un ton sec. « J’ai remarquer ta nouvelle popularité avec les filles, mais je ne serais pas une de plus sur ton tableau Adam ! Je pensais qu’à défaut de m’apprécier, tu avais au moins un minimum de respect pour moi, il faut croire que je me suis vraiment trompée sur ton compte. Si tu crois que je vais me laisser berner par toi alors que tu viens de m’avouer que tu aimes Bonnie, c’est que me prend vraiment soit pour une imbécile, soit pour une fille facile, voir même les deux ! »

Elle fit plusieurs pas, ne cherchant à aller nulle part, juste à se calmer. Elle était en colère, contre lui mais aussi contre elle pour s’être laissée entraîner par ce baiser.
Elle revient vers lui, presque d’un pas menaçant et se lança sans réfléchir.

« Tu veux savoir, hein ? Je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça en te voyant avec Bonnie, ni même pourquoi le simple fait penser me ronge littéralement. Pour ce qui est de l’attaque, je te l’ai dit ! Je ne voulais pas te laisser seul alors que je me mettais à l’abri. Je voulais t’aider, et je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quelque chose alors que je me la coulais douce ! Et si je t’ai évité après ça la raison me parait évidente ! T’avais envie de me voir après ça ? Je ne crois pas, non ! Quant à ma compassion : j’ai toujours été comme ça avec tout le monde ! N’imagine pas que tu es une sorte de privilégié. Je t’ai fait de la peine, j’ai voulu te consoler. C’est ce qui se fait quand on est quelqu’un de gentil ! »

Elle s’arrêta et repris son souffle, soudainement essoufflée comme si elle venait de courir à en perdre haleine. Elle en profita pour se calmer en même temps et repris d’une voix bien plus douce.

« Mais tu as raison… peut-être que je t’aime plus que ce que je pense. Le truc, c’est que j’en sais rien. Je n’ai jamais été amoureuse, alors je ne sais pas trop ce qu’on doit ressentir. Ce que je sais par contre, c’est que je t’apprécie et plus que certains. »

Est-ce qu’elle venait de lui avouer qu’elle n’avait jamais été amoureuse ? et pire que tout, dans un sens, être peut-être amoureuse de lui ? non, bien sûr que non. Elle se trompait, elle n’avait pas voulu insinuer ça voyons ! Ou peut-être que si. Et lui dire qu’elle n’avait jamais connu l’amour. Etrangement c’était sorti comme si… elle ne trouvait pas ça vraiment gênant, pourtant elle était depuis toujours persuadée qu’on la trouverait étrange de n’avoir jamais connu de tel sentiment, surtout à son âge. Mais là… rien. Ces quelques réflexions, elles, la firent se sentirent quelque peu gênée, aussi enchaîna-t-elle pour les détourner du sujet – et peut-être même lui faire oublier.

« en attendant je ne pense pas avoir refoulé tout ce qui c’est passé dans ce placard ! Et mon imagination n’est pas aussi fertile. Dis moi la vérité Adam ! Je suis certaine que c’est à cause de ce que tu m’as donné. Si ça se trouve, c’est à cause de ta potion que je fais des rêves étranges et que j’ai même des flashs la journée. Ca doit venir d’un des ingrédients que tu as utilisé. »

Et si c’était bien le cas, elle voulait trouver comment y remédier. Car avoir sans cesse des souvenirs d’une étreinte brûlante entre eux n’était pas vraiment agréable. La nuit, lorsqu’elle rêvait simplement, ça l’était, forcément et elle se réveillait avec un petit sourire sur les lèvres. Mais en journée, elle trouvait ça terriblement embarrassant, surtout que son envie de se jeter sur lui naissait dans ces moments là et qu’elle ne pensait pas pouvoir résister encore longtemps. Garden aimait bien trop les plaisirs de la chaire et dans ses visions, Adam était bien trop doué pour passer à côté. Cependant, elle tenait bon car elle avait encore sa conscience qui lui énumérait toutes les raisons – plus que valables – l’empêchant de commettre un tel act.



Garden Fear
Garden Fear
Fantasme pour les garçons,
cauchemar pour les filles.

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Message par Adam Meyer Sam 6 Fév - 20:10


Ce baiser avait quelque chose de grisant. Le fait que Garden l’accepte sans problème, mais surtout qu’elle incite Adam à l’approfondir, emplissait son cœur de joie. A l’instant même, il aurait souhaité lui avouer combien il l’aimait, à quel point elle comptait pour lui plus que personne jusque là. Sa langue, ses lèvres … il aurait aimé les posséder pour toujours. Et il aurait voulu sentir encore et encore ces mains contre ses joues, glissant jusqu’à son cou et le serrant davantage. Il aimait ce contact frais, à tel point qu’il eut l’impression d’être foudroyé sur place lorsque Garden le repoussa. Il avait beau être tombé sous la poussée soudaine de la jeune fille, rien ne lui faisait plus mal que son cœur en cet instant. Il lui donnait l’impression d’avoir gonflé puis subitement éclaté. Il le sentait comme vidé de son contenu. Son ego venait aussi de prendre un coup magistral. L’ensemble donnait à son visage une teinte blafarde, comme s’il était complètement sonné et désorienté.

« Je sais où tu veux en venir… J’ai remarquer ta nouvelle popularité avec les filles, mais je ne serais pas une de plus sur ton tableau Adam ! Je pensais qu’à défaut de m’apprécier, tu avais au moins un minimum de respect pour moi, il faut croire que je me suis vraiment trompée sur ton compte. Si tu crois que je vais me laisser berner par toi alors que tu viens de m’avouer que tu aimes Bonnie, c’est que me prend vraiment soit pour une imbécile, soit pour une fille facile, voir même les deux ! »

Il ne pouvait qu’apprécier sa jugeote. A vrai dire, il avait d’abord eu l’intention de la traiter comme n’importe quelle autre, il s’était dit qu’en la bousculant du pied d’estale où il l’avait placée, il s’en sortirait mieux et cesserait de l’aimer comme il le faisait. Mais il n’avait pas réussi à la considérer comme n’importe laquelle des filles dont il s’était rapproché ces derniers temps. Il devait se faire à l’idée, ce n’était pas ainsi qu’il la chasserait de son cœur. Il n’avait pas suffisamment de volonté pour s’en détourner sciemment. Il lui fallait un petit coup de pouce extérieur, sans quoi il foncerait tout droit dans un mur.
Garden s’était mise à faire les cents pas. Elle allait et venait, sans but réel, mais Adam constatait au moins qu’elle n’avait pas l’intention de le fuir. Il prit le temps de se relever et l’observa un instant sans pour autant savoir quoi lui répondre. Elle revint cependant très vite se poster devant lui et repris d’un ton qui ne demandait aucune réplique.

« Tu veux savoir, hein ? Je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça en te voyant avec Bonnie, ni même pourquoi le simple fait d’y penser me ronge littéralement. Pour ce qui est de l’attaque, je te l’ai dit ! Je ne voulais pas te laisser seul alors que je me mettais à l’abri. Je voulais t’aider, et je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quelque chose alors que je me la coulais douce ! Et si je t’ai évité après ça la raison me parait évidente ! T’avais envie de me voir après ça ? Je ne crois pas, non ! Quant à ma compassion : j’ai toujours été comme ça avec tout le monde ! N’imagine pas que tu es une sorte de privilégié. Je t’ai fait de la peine, j’ai voulu te consoler. C’est ce qui se fait quand on est quelqu’un de gentil ! »

Que pouvait-il répondre à cela? Elle avait parfaitement raison, il n’en avait pas douté une seule seconde, il avait juste cherché à faire son malin et venait d’essuyer un cuisant échec. Mais son orgueil ne lui permettrait pas de l’admettre. Et plutôt que de considérer Garden avec sagesse, lui reconnaissant un sens de la répartie admirable et une logique imparable, il en venait à vouloir avidement lui rabattre le caquet. Et tandis que Garden semblait essayer de se calmer un instant, les nerfs d’Adam lui jouaient, au contraire, un mauvais tour. Un bruit sourd battait entre ses tempes, faisant monter la pression dans son esprit et embrouillant ainsi ses pensées.

« Mais tu as raison… peut-être que je t’aime plus que ce que je pense. Le truc, c’est que j’en sais rien. Je n’ai jamais été amoureuse, alors je ne sais pas trop ce qu’on doit ressentir. Ce que je sais par contre, c’est que je t’apprécie et plus que certains. »

Ces paroles auraient du tirer un sourire flatté à Adam. Il aurait du apprécier qu’elle lui fasse à nouveau l’aveu qu’elle lui avait fait dans le placard à balais, tout comme le fait qu’elle reconnaisse l’apprécier plus que certains aurait du lui plaire. Mais il la trouvait juste stupide de lui dire ça après lui avoir craché au visage. Ces mots avaient très peu de poids en comparaison de ce qu’elle avait osé lui dire avant.

« En attendant je ne pense pas avoir refoulé tout ce qui c’est passé dans ce placard ! Et mon imagination n’est pas aussi fertile. Dis moi la vérité Adam ! Je suis certaine que c’est à cause de ce que tu m’as donné. Si ça se trouve, c’est à cause de ta potion que je fais des rêves étranges et que j’ai même des flashs la journée. Ca doit venir d’un des ingrédients que tu as utilisé. »

Il aurait pu lui avouer la vérité. Il aurait pu lui révéler ce qui s’était réellement passé dans ce placard à balais s’il avait été dans de meilleures dispositions. Mais les remarques acerbes de Garden avaient directement touché son orgueil et il n’était pas près de laisser passer l’offense. Aussi la toisa-t-il amèrement, se rapprochant d’elle pour la dominer davantage. Il laissa passer quelques secondes, durant lesquelles il analysa étroitement les prunelles de Garden. Lorsqu’il s’exprima enfin, sa voix trahissait la tension qui l‘habitait.

« Ma potion n’est pour rien dans tes rêves ou tes flash, il faudrait que tu t’enfonces ça dans le crâne une bonne fois pour toute. Elle n’avait pas d’autre but que de t’aider, mais peut-être n’aurais-je pas du me montrer complaisant, étant donné la façon dont tu m’en remercie. »

Ses lèvres étaient pincées et se fendirent bientôt en un rictus méprisant. Il savait que la façon dont il traitait Garden n’était pas plus intelligente que la sienne. L’ennui c’était que si chacun se retrouvait à chaque fois vexé par les propos de l’autre, ils entreraient dans un véritable cercle vicieux dont-ils auraient ensuite bien du mal à s’extirper. D’un geste revêche, Adam saisit le menton de Garden entre ses doigts. Il n’avait rien de tendre en cet instant, et pourtant il n’allait pas jusqu’à faire sciemment du mal à la jeune fille. Ses yeux s’assombrirent alors qu’il rapprochait insensiblement son visage du sien.

« En parlant de remerciements d’ailleurs … Peut-être que j’aurais du sauver la gryffondor en effet et te laisser, toi et tes remerciements, là où était votre place: six pieds sous terre! »

Il lâcha son menton sans tendresse et se détourna d’elle. Il fit quelques pas pour s’en éloigner, mais s’arrêta bien vite. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, pas après ce qu’il venait de lui dire. Sa colère retombait légèrement, il en voulait toujours à Garden de s’être montrée aussi dure envers lui, mais il prenait conscience que ses mots avaient dépassés sa pensée. Il ne voulait pas la voir morte, c’était un mensonge éhonté. Il se faisait l’effet d’un gamin à qui l’on aurait fait un reproche et qui l’aurait mal pris, d’un chat crachant et griffant tout ce qui bougeait. Il se faisait honte, en définitive. Pourtant, il ne se retourna pas pour aller serrer Garden contre son cœur, comme il l’aurait souhaité. Il se contenta de tourner la tête, juste assez pour qu‘elle aperçoive son profil.

« T’apprécier ne m’est d’aucune utilité, au contraire. Mieux vaut que nous en restions là, que nous nous contentions du contact minimum que nous impose notre mission. » Il pivota complètement et put alors observer Garden. De là où il se trouvait, elle lui semblait bien misérable. Était-ce ses paroles qui l’avaient heurtée au point de lui donner cet air pathétique ou était-ce autre chose dont il ne s’était jusque là pas aperçu? Un étrange sentiment empoigna son cœur, sans qu’il ne parvienne à mettre un nom dessus. Quoiqu’il en soit, cela le troubla plus que jamais il n’avait été troublé. « Garden … » Il s’agissait d’un murmure, tout au plus d’un chuchotement amer et faible. Une certaine douleur transparaissait dans cette énonciation. Il ne savait pas quoi lui dire, c’était comme si tout avait déjà été dit. Ou alors comme si l’essentiel était trop gênant ou douloureux pour être avoué.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Dim 14 Fév - 14:44




Résister à Adam… Si un jour elle avait cru qu’elle penserait une telle chose. Avant tout ça, elle n’avait jamais vu Adam de cette manière. Il était trop… lui. Si inaccessible que jamais elle n’avait pensé qu’il pourrait être attiré par elle et qu’il pourrait faire parti de son palmarès en quelque sorte. Pourtant, depuis qu’elle l’avait vu avec Bonnie et qu’elle avait senti son cœur se faire douloureux, depuis qu’elle avait ses rêves et ces sortes de visions, Garden voyait Adam différemment et ce n’était pas avec la façon dont il se rapprocha d’elle qu’elle pu se calmer. Elle se sentait si fragile face à lui. Il était si grand et imposant comparé à elle. Elle aurait bien été tentée de se blottir contre lui pour y trouver refuge. Il paraissait tout puissant et dominant, et elle soumise et faible. Bizarrement, elle qui clamait son indépendance, qui aimait être maître d’elle et de son destin, elle aimait se sentir ainsi près de lui. Mais la façon dont il la toisa la calma et la ramena à des sentiments plus neutres, et soutenir son regard ne fut pas des plus aisés.

« Ma potion n’est pour rien dans tes rêves ou tes flash, il faudrait que tu t’enfonces ça dans le crâne une bonne fois pour toute. Elle n’avait pas d’autre but que de t’aider, mais peut-être n’aurais-je pas du me montrer complaisant, étant donné la façon dont tu m’en remercie. »

« Et toi quand vas-tu comprendre que l’erreur est humaine et que tu peux très bien en avoir commise une ! Tu n’es pas infaillible Adam ! »

Elle n’était pas délicate pour le coup, mais Adam devait comprendre, s’enfoncer dans le crâne qu’il ne pouvait pas toujours rejeter la faute sur les autres et que parfois, il ne contrôlait pas tout. Mais il avait l’air de se moquer pas mal de ce que Garden avait à lui dire, pour preuve son horripilant sourire méprisant. Elle voulut lui dire qu’elle le respectait, qu’elle avait confiance en lui. Que jamais elle n’avait rencontré quelqu’un d’aussi brillant que lui, et que si elle devait mettre sa vie dans les mains de quelqu’un, ça serait lui, mais que malgré tout son comportement actuel ne lui faisait pas bonne presse. Pourtant, elle n’en eu pas l’occasion, coupée dans son élan par Adam, justement, qui se saisit peu chaleureusement de son menton. Cette fois elle n’eu aucun mal à soutenir son regard, se sentant soudainement défiée et certaine de ne pas surtout pas devoir plier à cet instant.

« En parlant de remerciements d’ailleurs … Peut-être que j’aurais du sauver la gryffondor en effet et te laisser, toi et tes remerciements, là où était votre place: six pieds sous terre! »

Il aurait pu la gifler qu’elle n’aurait pu avoir plus mal qu’à cet instant. Certes, elle avait elle-même parlé de ‘remplacer’ la Gryffondor ayant perdu la vie mais entendre Adam presque souhaiter sa mort. Regretter de l’avoir sauvé elle… le choc fut trop rude pour elle, et tandis qu’il s’éloignait, Garden n’esquissa pas un geste, trop choquée et blessée pour ne serait-ce qu’y penser. Pourtant il aurait mérité une bonne gifle pour de tels mots.

Elle aurait pu le laisser partir ainsi, sans même chercher à le retenir, mais contre toute attente il s’arrêta, et se tourna très légèrement vers elle.

« T’apprécier ne m’est d’aucune utilité, au contraire. Mieux vaut que nous en restions là, que nous nous contentions du contact minimum que nous impose notre mission. »

Utilité… il ne voyait leur relation que comme pouvant lui servir ou non, ; et il semblait que justement, cela ne lui serve pas à grande chose. Tous ses mots bourdonnaient à ses oreilles. C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter. Garden avait depuis toujours ce besoin presque maladif de se sentir aimer, et être ainsi rejetée par l’une des personnes qu’elle appréciait le plus… c’était trop douloureux pour elle. Dire qu’elle appréciait le Serdaigle depuis toujours, depuis leur rencontre et que cela n’avait été qu’en devenant plus fort à chaque fois, malgré la distance qu’il s’évertuait à mettre en eux, malgré ses efforts si faibles pour qu’ils puissent avoir une quelconque amitié. Pourtant, même là qui la blessait comme jamais, elle l’appréciait toujours, c’était à n’y rien comprendre. Elle aurait du le détester pour ça, mais même si elle n’y arrivait pas, elle restait en colère contre lui.

« Garden … »

Elle releva la tête, la mine bien plus dure et déterminée, elle n’avait en aucun cas entendu cette douleur dans la voix d’Adam. Son regard froid et inhabituel vrilla celui du Serdaigle et ayant repris de l’aplomb grâce à sa colère, elle lança :

« Très bien, si c’est ce que tu veux ! »

Les poings serrés, la tête haute, elle marcha bien décidée à partir et à le laisser là, seul, puisque c’était semble-t-il la raison pour laquelle il était venu ici. Mais avant de le dépasser, elle s’arrêta à sa hauteur et l’informa, sans même tourner le regard vers lui.

« Quoi que tu en pense, je mènerais ma mission à bien. J’ai laissé des choses futiles m’encombrer l’esprit mais c’est fini. Je ne rapprocherais de Clyde, je le séduirais même si tu m’en penses incapable, et je lui soutirerais des informations comme prévu. Et si je j’échoue comme tu semble si sûr, je trouverais un tout autre moyen d’en apprendre sur ses activités. Montgomery est une cible facile, les filles sont sa faiblesse. »

Flirter avec Montgomery lui filer autant de boutons qu’avec Clyde. Ces deux êtres étaient tout simplement ignobles, mais…

« Je suis prête à tout, et je te prouverais que je ne suis pas qu’un poids pour cette mission. »

Sur ce, elle reprit son chemin, ses mains tremblant soudainement. Elle avait peur de la suite, de ce que l’avenir lui réservait, mais une chose était sûre : elle ne baisserait pas les bras.


Garden Fear
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Fantasme pour les garçons,
cauchemar pour les filles.

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