Jilly Lauren Buchanan
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: Saison 1 :: Fiches présentations/liens
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Jilly Lauren Buchanan
BUCHANAN Jilly Lauren
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©Misery Angel
Qui êtes-vous ?
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NOM - Buchanan
PRENOMS - Jilly Lauren
DATE DE NAISSANCE - 16 mai
AGE - 19 ans
ANNEE - 6ème année
ORIGINES - née moldue
Eléments de sorcellerie
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BAGUETTE - Mesurant 25 cm, faite en bois de Saule, elle comprend un crin de licorne et est relativement souple et rapide.
PATRONUS - Un loup
BIEN ou MAL ? C’est un problème; Jilly ne fait pas de distinction entre les deux.
QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? Peu de temps après sa sortie de Poudlard, Jilly tombera nez à nez avec un magnifique vampire qui la séduira rapidement avant de la transformer. Elle deviendra un vampire très dangereux, n'ayant aucune notion de bien ou de mal. Elle sera sans doute l'une des longues-dents les plus impulsives que le monde sorcier ait connu mais aussi celle qui mettra le plus souvent le nez dans des affaires ne la concernant pas. En 2020, elle sèmera la mort et le désordre dans les encablures de Londres et sera finalement réduite au silence par un homme de Whitley.
Hors-Jeu
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PSEUDO - Jane
AGE - 18 ans
AVATAR - Scarlett Johansson
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Dernière édition par Jilly L. Buchanan le Dim 8 Nov - 17:11, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Jilly Lauren Buchanan
- Présentation libre
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Ils étaient riches, beaux et puissants. Rien ne les arrêtait jamais, ils avaient toutes les cartes en main pour faire de leurs vies un long fleuve tranquille. Mais ils restaient encore trop exigeants. Tout devait toujours tomber tout cru dans leurs mains, sans quoi ils trouvaient le moyen de se plaindre. Leur proverbe aurait put être « jamais de concession ». Il fallait que tout leur soit acquis sans que jamais ils n’aient à faire d’effort en retour. Mieux valait ne pas demander son reste avec eux, sans quoi ils commençaient à grincer des dents et, en un claquement de doigts, vous vous retrouviez à l’autre bout du monde, coincé dans une vie où vous devriez trimer pour vous en sortir.
Il s’agit là de tout ce que je connais de mes parents biologiques. Du moins est-ce ainsi qu’on me les a décrit. Je ne suis jamais allée vérifier par moi-même. Je ne me souviens pas de l’année que j’ai passé avec eux. Ils m’ont abandonné alors que je venais tout juste de souffler ma première bougie, piètre cadeau d’anniversaire. Les détails de cette histoire sont assez sordides, mais je ne me lasse pas de les raconter. Après tout, cela fait partie de ma vie, que je le veuille ou non; pourquoi le nier ?
Mes géniteurs étaient très riches, cela ne fait pas un pli. Il n’envisageait pas de prendre l’avion sans voyager en première classe. Toute autre place aurait été dégradante, à la vue de leur fortune et de leur classe sociale. Mais ce jour là était un peu particulier. Ils m’avaient offert un chaton, un petit angora tout blanc, comme présent pour mon anniversaire. Malheureusement, on les arrêta au moment de monter dans l’avion; il n’était pas question d’emmener le moindre animal en première classe. Sans que cela ne nécessite une réflexion particulièrement, ils abandonnèrent l’animal; il n’était pas question de voir supporter le voyage en classe secondaire pour une ridicule petite boule de poil. Ils remirent donc l’animal au membre du personnel qui les avait arrêté, et reprirent leur route comme si de rien n’était. Mais ils n’étaient pas au bout de leurs surprises. L’agent les interpella à nouveau pour leur apprendre que les enfants en bas âge ne bénéficiaient pas plus d’un passe droit pour la première classe.
C’est ainsi que je me retrouvai placée à l’orphelinat. Je ne sus jamais ce qu’il advint de mes parents, j’espère pour eux qu’ils firent bon voyage.
Une très gentille famille m’adopta rapidement. Mais elle était loin d’être ordinaire. Chaque membre de cette famille, du grand père au plus petit fils, possédait des dons magiques. Petite, je me souviens d’étincelles et de jeux magiques en tous genres. Je m’amusais comme une folle avec eux. Le patriarche avait un problème avec sa pilosité. Il se levait le matin avec les cheveux tombant jusqu’à terre, la barbe aussi immense et des poils indomptable qui lui recouvraient le corps comme s’il avait agit d’un loup garou. Cela nous amusait beaucoup, nous les enfants. D’autant que plus la journée avançait, plus sa pilosité se raréfiait pour, qu’au final, il finisse par aller se coucher nu comme un ver. Il aurait pu se faire soigner mais il estimait devoir assumer les conséquences du sort raté qu’il avait exécuté voilà plus de vingt ans. Je ne l’ai jamais compris, mais je m’amusais beaucoup de sa situation. Avant moi, M et Mme Buchanan avait adopté un garçon, d’un an mon aîné. C’est lui qui m’apprit comment tendre des pièges au vieux. Je ne comptais plus les fois où, grâce à notre astuce débordante, nous lui fîmes se prendre les pieds dans sa barbe et dévaler les escaliers sur les fesses. Evan … un vrai petit monstre prisonnier du corps d’un ange. Je ne me passais jamais de sa présence. Tout comme la petite dernière ne se passait pas de la mienne. Calista débordait d’énergie, seule enfant biologique des Buchanan, elle n’en était pas mieux traitée que nous lorsqu’elle adhérait à nos plans vicieux. Nous fîmes d’ailleurs son éducation avec le soin de vrais parents, inquiets du sort de leur progéniture. Mme Buchanan, Sally de son prénom, aurait pu nous en vouloir de pousser ainsi au vice son petit joyau, mais ce fut tout le contraire. Cette femme était elle-même trop décalée pour nous en vouloir d’apprendre de vilains tours à la chair de sa chair.
Tout allait au mieux dans le meilleur des mondes possibles, jusqu’à ce que Evan ne reçoive sa lettre pour Poudlard. Sally et Marius, son mari, ne semblèrent pas s‘en étonner, se lançant un regard entendu par-dessus la tête de leur aîné. En adoptant un enfant dans un orphelinat moldu, ils possédaient une chance inouï pour que cet enfant fasse justement partie des très rares enfants d’origine moldue ayant une destinée tournée vers la magie. L’avantage, au moins, c’était qu’en ayant grandi dans un environnement magique, Evan ne pourrait guère être dépaysé en mettant les pieds à Poudlard.
Mais moi je le fus. Avec son départ, je perdais tout à la fois mon complice, mon frère et mon meilleur ami. Je dus me faire violence pour relever la tête durant son absence. Mais je compris finalement les possibilités qui s’offraient à moi maintenant que je n’étais plus tenue de traîner dans ses pattes. Je pouvais enfin faire ce qui me plaisait dès que l’envie s’en présentait. Ce fut à se moment que je développai une curiosité maladive pour le monde qui m’entourait. Je devais tout voir, tout savoir, rien ne devait m’échapper. Sans doute l’héritage de mes parents biologiques qui se réveillait enfin.
Un jour, tandis que j’essayais de comprendre le mécanisme qui permettait au poisson rouge de la famille de respirer, je le fis maladroitement tomber sur le tapis. Je restai quelques secondes à l’observer puis, sans que j’y prenne garde, mon pied se leva de lui-même et vint l’écraser. Le poisson se débattit sous mon pied en le chatouillant, jusqu’à ce qu’il devienne enfin inerte. Lorsque je retirai mon pied, je pus observer le résultat de mon acte. Sans le vouloir, un sourire étira mes lèvres. Je compris alors ce que signifiait la mort; et le moins que je pus en déduire c’est que cela ne semblait pas si terrifiant qu’on voulait bien l’admettre. Le poisson n’avait pas souffert, il avait même essayé de me faire rire en me chatouillant. Si c’était ce que lui avait inspiré sa mort imminente, ça ne devait pas être si pénible. Je me promis de retenter l’expérience sur quelque chose de plus « pensant » et dont la vie était plus palpitante dans l’ensemble. J’épargnai le chat, c’était le seul souvenir que je gardais de mes parents, leur unique cadeau d’anniversaire, je ne pouvais donc pas décemment lui ôter la vie. D’autant que cela ne se révélerait pas le moins du monde amusant. Or, depuis le départ d’Evan, j’avais cruellement besoin de m’amuser, de faire des choses toutes plus passionnantes les unes que les autres. Je devais me prouver que je n’avais pas besoin de lui pour passer du bon temps. Il devait bien folâtrer lui, loin de ses petites sœurs encombrantes. Le connaissant, je savais pertinemment qu’il s’était déjà fait une ribambelle de nouveaux amis et qu’il ne pensait plus à nous et à nos jeux enfantins.
Un jour, calée dans le canapé à ruminer mes noires pensées, Calista m’avait rejoint et s’était serrée contre moi. Son étreinte m’avait donné du baume au cœur; je l’avais alors serrée de plus belle contre mon cœur et lui avais promis à voix haute de ne jamais la laisser tomber. N’ayant pas suivis le fil de mes réflexions, elle n’avait surement pas compris mon allusion mais je l’avais sentie se lover davantage dans mes bras. Parfois, elle me rappelait le chat, Batignol. Nom étrange, je sais, mes géniteurs avaient toujours eu de drôles de goûts en matière de prénoms; m’appeler Jilly me donnait des airs de petite poupée, ce à quoi je me défendais farouchement de ressembler. J’avais rapidement renommé le chat Baty; cela rappelait le mot « batte », et j’aimais beaucoup. Evan avait d’ailleurs reçu une batte de baseball à l’un de ses anniversaires; nos parents avaient remué ciel et terre pour lui en dégoter une dans un magasin moldu. Bien sûr, la batte ne garda pas longtemps ses caractéristique normale et se retrouva bientôt affublée de toutes sortes de sorts. Par exemple, lorsqu’elle sentait un danger imminent, elle se hérissait soudain de clous qui apparaissaient tout le long de sa membrane. L’ennui, c’était qu’il devenait difficile de jouer au jeu moldu dans ces circonstances puisque dès qu’une balle arrivait à vive allure dans sa direction, la batte sortait ses clous et la balle se plantait littéralement sur eux. Cela relevait d’un défaut de fonctionnement, la batte s’était très vite montrée très craintive et il n’était pas rare de la voir hérisser ses clous pour un oui ou pour un non. Evan s’en était désintéressé en recevant sa lettre pour Poudlard et il ne l’avait pas emmenée dans ses bagages. Alors j’en avais hérité. J’essayais de la consoler, le fait d’avoir été rejetée par son maître la mettait dans tous ses états. Elle avait failli planter Baty un jour où il était venu ronronner près d’elle. Par chance, j’avais réagi suffisamment vite pour que mon chat bien aimé ne se retrouve pas troué de toutes parts. Je crois que ce fut à cette époque que la batte et Baty commencèrent à développer une sorte d’animosité l’un envers l’autre. Calista s’acharnait à vouloir les rabibocher, mais je trouvais personnellement plus amusant qu’ils se bouffent le nez.
Aussi, devant la supériorité naturelle que possédait Baty, qui pouvait se déplacer seul, je décidai de m’attacher à la recherche d’un sort qui rééquilibrerait les chances. Marius me promit que, si je trouvais le sort adéquat, il m’aiderait à le réaliser. Finalement, mon dévolu s’arrêta sur le sort particulièrement séduisant qui permettait à un objet de s’élever librement quelques mètres au dessus du sol et de progresser dans les airs. Je savais que cela pourrait se révéler être une grossière erreur, mais tout le blabla sur les conséquences de ses actes que me faisait grand père avait passablement entamé mon esprit de responsabilité. C’était une chose inutile qui ne gagnait pas à être prise en compte. Pour moi, il fallait agir selon ses envies, sans se poser de question, et sans y réfléchir ensuite outre mesure. La vie aurait été plus simple si tout le monde avait pu penser à ma façon. Quoiqu’il en soit, la batte eut bientôt la capacité de voler légèrement, ce qui donna une nouvelle dimension à la guerre fratricide que se vouaient Baty et elle.
L’été ramena avec lui mon cher Evan; mais il n’était plus le même. Sa première année de scolarité à Poudlard l’avait profondément changé. Mon frère était devenu … une fiotte! Il avait été envoyé à Poufsouffle apparemment. Il s’agissait d’une maison de seconde zone que personne n’enviait vraiment. Elle ne se distinguait pas, ni en quidditch, ni pour la coupe des quatre maison et encore moins à travers les résultats scolaires de ses membres. Au cours de son année, Evan avait été brisé par les remarques acerbes de certains élèves et les terribles rumeurs à son sujet qui avait suivi. Il avait finit son année en se faisant le plus petit possible, il n’osait plus se faire remarquer pas plus qu’il ne semblait encore capable de se faire de quelconques amis. Il n’y avait eu qu’une personne pour le soutenir durant cette terrible année; un nouvel ami à lui, un certain Tristan. Mais je ne me doutais pas encore à quel point cela lui avait été préjudiciable.
Quoiqu’il en soit, l’Evan qui me revenait n’était plus que l’ombre de celui que j'avais connu. Même sa batte le rejeta en voyant la loque qu’il était devenu. Elle devint alors officiellement ma propriété et n’eut pas à s’en plaindre. Durant l’été, je lui fis infliger mille sévices sur son passage, toujours en compagnie d’Evan que j’espérais ramener sur le droit chemin. Mais c’était peine perdue. Son sourire malicieux, ses railleries acerbes et ses plans vicieux … tout s’était envolé. Fade, il ne m’intéressa bientôt plus.
D’autant que mon esprit eut d’autres occupations, comme lorsque je reçu, à mon tour, une lettre de Poudlard. Une fois de plus, Sally et Marius ne semblèrent pas troubler le moins du monde. Je compris alors qu’il y avait anguille sous roche, mais j’étais trop ravie de mon admission à Poudlard pour m’occuper de cette affaire tout de suite. J’aurais dû me douter de mes capacités, après tout, Marius n’avait fait que m’aider à rendre volante la batte de baseball; mais dans l’ensemble c’était bel et bien de mon fait. Evan sembla ravi de mon imminente rentrée à Poudlard; j’avais peur de comprendre ce qui motivait son enthousiasme.
Quoiqu’il en soit, je passai tout l’été à faire des plans sur la comète, à imaginer quelle serait ma vie à Poudlard et comment étaient les gens là bas. Je partais avec des a priori, étant donné le sort qui avait été réservé à Evan. Mais je comptais bien me montrer plus forte que lui. Je ne laisserais pas une bande d’arriérés me couper de ma vie si parfaite.
Dans mes bagages, je fourrai plus d’affaires que de raison, mais je n’étais de toute manière pas reconnu pour mon sens du raisonnable. Contrairement à Evan, je n’étais pas décidée à abandonner la batte; elle m’en fut d’ailleurs immensément reconnaissante. J’emmènerais aussi Baty, qu’importe la relation conflictuelle qu’il entretenait avec la batte, je ne comptais pas me départir de la seule personne qui était restée à mes côtés depuis mes 1 ans; car Baty était plus qu’un chat à mes yeux, il était comme un frère. Mes valises furent submergée de vêtements et j’hésitai à mettre tous mes livres de cours dans le but d’espérer pouvoir fermer correctement toutes mes bagages. Mais finalement, un coup de pouce de Marius me permit de n’avoir pas à préférer mes vêtements et autres objets à mes ouvrages scolaires.
A Poudlard, je n’eus aucun mal à trouver ma place, pour la simple et bonne raison que je me suffisais parfaitement à moi-même. Les seuls compagnons dont j’appréciais la présence étaient ma batte et Baty. Cela ne fit cependant pas de moi une solitaire. J’aurais aimé, malheureusement le château était rempli d’élèves pleins de bonnes intentions. Mais je savais très bien ce qu’ils essayaient de faire. Ils espéraient endormir ma confiance en redoublant de gentillesses puis trouver et exploiter mes faiblesses afin de me briser aussi surement qu’ils l’avaient fait pour Evan. Personne n’était digne de confiance; les vicieux étaient partout. Je devais me méfier, sans faire de distinction. Les gentils et les méchants, je n’y croyais pas, tous étaient susceptibles de me berner. L’avantage, c’est que je n’eus jamais la conscience de groupe, faire partie d’une maison ne me concernait que très modestement, uniquement lorsque je pouvais en retirer quelque chose. De la même façon, je n’ai jamais jugé les gens sur leur appartenance à telle ou telle maison. Ce genre de considérations m’était parfaitement égal.
Un jour, le professeur de potion nous plaça en binôme afin d’exécuter ses directives et de lui rendre, au prochain cours, un devoir commun. Un abruti de première fut désigné pour me seconder. Je ne lui accordai qu’une attention très réduite. D’emblée, je savais qu’il n’était pas vraiment enthousiasme à l’idée de travailler, aussi je lui promis de le faire seule et que nous rendrions le résultat sous nos deux noms. Il rayonna et me prit pour une sainte, ou plutôt pour la dernière des pigeons. Il répéta à qui voulu l’entendre qu’il avait réussi à refiler la totalité du devoir à la cruche qui lui servait de partenaire. Il n’était bien sûr pas question que je laisse cela impuni. Je fis le devoir comme si de rien n’était et, l’ayant achevé seule, je laissai tout de même l'opportunité à mon partenaire d’inscrire son nom sur le devoir. Mais, au moment de le rendre, je fondis en larmes en une parodie particulièrement convaincante de la fillette menacée et apeurée. Mon cher partenaire qui s’était un peu trop venté à mon goût écopa d’une heure de retenue pour tous les soirs à venir jusqu’à la fin de l’année. Je ne me fis pas un ami ce jour là; il tenta bien des fois de me le faire payer, mais ses tentatives étaient si pathétiques que je n’eus aucun mal à les contrer. La première année, cela m’amusa un peu, je dois l’admettre, mais avec le temps j’en vins à me lasser.
J’étais loin d’être la fille la plus populaire de Poudlard, mais certains continuaient à essayer de m’approcher. A croire qu’ils ne comprenaient pas à quel point les amis m’étaient inutiles. Je dus donc procéder à une sentence exemplaire afin de m’assurer que je ne serais plus inquiétée à l’avenir. Je jetai mon dévolu sur un Poufsouffle, un certain Tristan Ehangwen. Il était plutôt entouré, il ferait donc parfaitement l’affaire. J’entrepris de le séduire et si, d’abord, je me cognais à un mur, son cœur finit par m’être tout acquis. Je le brisai avec une facilité déconcertante et il eut tôt fait de répéter autour de lui que j’étais un véritable monstre, une mégère à laquelle aucune insulte ne convenait car ce serait encore me faire trop d’honneur. Je m’amusais de voir avec quelle facilité on pouvait se faire une réputation de monstre en ne faisant que refroidir les ardeurs d’un garçon. Malheureusement, cela n’eut pas totalement l’effet escompté. Les filles me virent bel et bien d’un très mauvais œil pour avoir osé faire du mal à Tristan, lui qui ne faisait jamais de mal à personne. Mais ce fut une autre pair de manche concernant les « mâles » de Poudlard. Un défi devait avoir été lancé puisqu’ils essayèrent bientôt tous de me séduire. Les envoyer paître m’amusa un temps mais j'eus vite fait d'en avoir par-dessus la tête. Pourquoi rien ne marchait comme je l’entendais à Poudlard ?! Les gens semblaient s’obstiner à me voir comme une personne appréciable. J’aurais pu accepter, bien sûr, mais supporter leur présence m’aurait bien trop coûté. Et plus j’essayais de les éloigner, plus ils se faisaient insistants, à croire que l’école était remplie de masochistes. Je finis donc par baisser les bras.
Du moins jusqu’à ce que je ne comprenne qu’un trait même de mon caractère pourrait me permettre de les éloigner une bonne fois pour toutes. Je ne m’en serais jamais aperçu si elle n’avait pas été là. Elle qui se disait mon amie à tort et à travers, sans doute pour se rendre intéressante à avoir ainsi quelqu’un d’étrange dans son entourage. Car la plupart des élèves me voyaient ainsi. Avec les années, j’étais devenue une curiosité, de part mon instabilité et ma façon personnelle d’aborder le monde. Cette fille eut tort de me compter au nombre de ses amis, c’est un rôle que je n’ai jamais aimé jouer. Un soir, légèrement éméchée, elle me fit une confidence. Elle entretenait une relation régulière avec le petit ami de sa meilleure amie. En soit, cela n’aurait pas dû me mettre la puce à l’oreille; il s’agissait d’une histoire banale parmi tant d’autres. Mais cette histoire serait un moyen efficace de tenir loin de moins cette abrutie; il ne me manquait qu’une preuve. Je l’eus assez aisément, les deux trompeurs ne faisaient que de piètres cachotiers. Il me suffit de les photographier en train de s’envoyer en l’air dans une salle de cours désaffectée dont-ils n’avaient pas pris soin de verrouiller la porte. Leur imprudence les perdit. Les photos magiques n’épargnèrent à la jeune fille trompée pas le moindre détail des ébats de son copain et de sa meilleure amie. J’aurais dû compatir pour elle, mais elle ne m’inspira que dégoût et suffisance; comment pouvait-on donner sa confiance aussi maladroitement? Elle ne récoltait que ce qu’elle avait semé.
Et il en alla de même pour moi. Il n’était pas question de laisser ma révélation anonyme. Et en découvrant que cela avait fait fuir la jeune imprudente loin de moi bien plus surement que ne l’aurait fait des menaces, je compris à quel point je pouvais mettre ma curiosité à profit. Je m’attachai désormais à dénicher tous les petits secrets. Je ne le faisais pas pour blesser quiconque, mais pour me protéger de leurs mensonges et ne jamais, ô grand jamais, finir comme Evan. C’en était devenu une obsession. Et chacun des regards que je posais sur mon aîné me poussait plus ardemment à me protéger des autres. Avec le temps, Evan était devenu faible, il craignait tout et ne se sentait jamais en sécurité. Je ne sus jamais ce qui lui était réellement arrivé durant sa première année mais une chose était sure, il ne s’en remettrait jamais. Parfois, il venait se réfugiait derrière moi. Nous étions l’opposé même, on se moquait de lui et l’on me craignait. Je ne pouvais m’empêcher de regretter l’Evan d’antan … Quel duo nous aurions pu formé s’il n’avait pas disparu. J’avais depuis longtemps perdu l’espoir de le retrouver un jour. L’Evan d’aujourd’hui n’était plus qu’une coquille vide, un corps dénué de substance.Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de le protéger. Je le faisais avec dédain, certes, mais je le faisais quand même. Une part de moi ne pouvait pas permettre qu’il lui arrive encore un autre malheur.
Ma vie d’aujourd’hui est, en somme, le résultat de ce que mes expériences m’ont enseigné. J’ai peur de prendre l’avion moldu, car il est associé chez moi à un étrange sentiment de perte. Lorsque je pense à l’orphelinat, il me revient une étrange odeur de souffre que je ne peux expliquer. S’il on me parle d’enfance, je pense aux belles années que j’ai vécu étant enfant dans la demeure des Buchanan, collée aux basques de mon idole désormais déchu. Quand je pense à Evan, justement, je ressens une immense tristesse; avec son affaiblissement, quelque chose s’est brisé en moi. Je ne peux faire confiance à personne à Poudlard, car tous les petits merdeux qui y évoluent sont de potentiels monstres. On dit que je suis moi-même monstrueuse, mais c’est le monde autour de moi qui m’a fait ainsi. Ma curiosité est mal vue, elle est pourtant bien naturelle, et je ne fais que frapper avant les autres; l’attaque étant la meilleure des défenses. Alors on me dit sans cœur, sadique, une vraie petite raclure … Mais cela ne m’atteint pas. Je ne fais que ce que j’ai envie de faire, car il serait stupide de me mettre des barrières; les autres me mettent suffisamment de bâtons dans les roues pour que je ne m’en charge pas moi-même. De là me vient ce que certains nomment l’inconstance, mais j’essaye juste de m’épanouir en agissant au grès de mes envies. Et si mon envie du moment consiste à vouloir briser les rotules de la personne que je croise dans le couloir, alors je le ferais. C’est mal ? Pour vous peut-être, pour moi une pulsion, une lubie, un désir n’ont pas d’intérêt s’ils ne sont pas assouvis. Et si je dois faire du mal pour y arriver, je le ferais, ça ne me pose aucun problème puisqu’au final cela me fait du bien. Alors un bien pour moi vaut bien un mal pour les autres. Et puis certains semblent vraiment le chercher ou pire, y prendre goût.
Dernière édition par Jilly L. Buchanan le Ven 14 Mai - 18:32, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Jilly Lauren Buchanan
Bienvenue x) Je valide bien sûr, j'adore le perso et le style d'écriture <333 Par contre, pour la maison, j'avoue avoir des hésitations... Mais je pencherais plus pour Serpentard. Ca serait bien si Lau venait donner son avis ^^'
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Jilly Lauren Buchanan
Bienvenue sur le forum ^^
Au début j'hésitais mais je suis d'accord avec Bonnie pour t'envoyer à Serpentard ! =)
Au début j'hésitais mais je suis d'accord avec Bonnie pour t'envoyer à Serpentard ! =)
Invité- Invité
Re: Jilly Lauren Buchanan
- Merci <333
Serpentard ? Je conçois que ça puisse être embêtant vu le nombre de verts qu'il y a déjà, donc c'est comme vous voulez, j'suis pas difficile.
Invité- Invité
Re: Jilly Lauren Buchanan
Bon, de toute façon, je la vois pas dans une autre maison, alors je valide à Serpentard xD <3
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
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