I never never want to go home, 'coz I'ven't got one. { J.J. (uc.)

JONES, Jeremiah

.

Qui êtes-vous ?

.

NOM - Jones. Plutôt courant en Angleterre, et j'fais avec.
PRENOMS - Jeremiah tout court.
DATE DE NAISSANCE - 28 décembre 1986, joyeux noël en retard !
AGE - 20ans.
ANNEE - 7ème.
ORIGINES - Sang mêlé ; deux parents sorciers d'extraction normale, tous mes ancêtres étaient pas sorciers quoi.

Eléments de sorcellerie

.

BAGUETTE - 32,8cm, nerf de Magyar à pointe, bois d'épicéa.
PATRONUS - Aigle.
BIEN ou MAL ? Jeremiah a une grande propension à vouloir faire le bien, et il est très porté sur la justice. Le problème c'est que parfois, pour faire le bien, il faut user de moyens plus grand encore que ceux du mal pour triompher... Une barrière bien maigre et si floue quand on pense agir pour la bonne cause.
QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? Jeremiah sera le rédacteur en chef d'une Gazette qui dénonce les partisans de Clyde Andrews. Il donnera leurs noms à la population et sera responsable de la traque et de la mort d'un grand nombre d'entre eux, même s'ils n'auront pas été tué de sa main. Ses actions seront bien vues par la communauté mais, au fond, ne reflèteront pas du tout son idéal de départ d'une Justice partiale, mais d'une simple loi du Tallion... Quelques innocents d'ailleurs seront tués sur de simples présomptions de sa part, et Jeremiah finira par se retirer et disparaître de la circulation. Personne ne sait ce qu'il est vraiment devenu...

Hors-Jeu

.

PSEUDO - C'est plus vraiment un secret mais bon...
AGE - Bien assez vieille. u__u
AVATAR - HEATH LEDGER <3
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - Mwarf, justement j'en parlais hier, un partenariat avec mon fo' me semble, en tout cas c'était après une recherche intensive avec Amour de moi (a)
PRESENCE - Le mieux que j'pourrais, selon la période. >_>
COMMENTAIRES ? Je signe pas d'autographes, désolée. /baf/

Présentation libre

.


••• INTRO ;;
HALF THE LIES YOU TELL AIN'T TRUE



{ LONDRES ; 1991 }

– Ce matin les enfants, vous allez présenter vos parents. Qui veut commencer ? Jeremiah ? Vas-y, nous t'écoutons.
– Moi mon papa, il est magicien, il fait des sorts et les gens le payent. Et ma maman, elle fait oublier les gens, elle efface les mauvaises choses qu'ils ont vu.
Des sourcils froncés lui répondent tandis que les autres enfants se regardent.
– Tu veux dire qu'elle est psychologue ?
Jeremiah hausse les épaules en fronçant les sourcils alors que la maîtresse se tourne vers les autres enfants devant son silence troublé.
– D'accord, c'est bien Jeremiah, qui d'autre ?


{ PORTSMOUTH ; 1992 }

– On accueille tous Jeremiah, il vient de Londres, dis nous Jeremiah que font tes parents ?
– De la magie. Répondit-il avec sérieux.
Des rires fusent et le professeur les fait taire d'un geste impatient.
– Ils font des spectacles ? S'enquit-il avec un sourire.
– Non. Ils vont chez les gens ou dans des endroits où il y a des sous, puis ils parlent et les gens les payent. Lâcha-t-il avec un air consterné.
– Ils sont consultants sûrement, mais c'est vrai que ça ressemble à de la magie dit comme ça !! Plaisanta-t-il en le regardant d'un air un peu intrigué, avant de lui dire d'aller s'asseoir, et de commencer son cours.


{ LIVERPOOL ; 1993 }

– Alors Jeremiah vu que tu es nouveau dis nous, ils font quoi tes parents ?
– J'ai pas trop l'droit d'le dire. Marmonna-t-il en frottant son pied contre le carrelage, n'ayant qu'une envie, disparaître.
– Ah bon et pourquoi ?
Parce que c'est mal.
– C'est top secret. Lâcha-t-il en fixant le sol, mal à l'aise, tandis que des rires résonnaient dans la pièce : ses nouveaux camarades se moquaient déjà de lui à leur tour.
– Tu peux au moins nous dire dans quelle branche c'est ?
Jeremiah grimaça et prit un regard de défi en redressant le menton, tandis que tous les élèves l'attendaient au tournant. Et c'est ainsi que le premier mensonge fut prononcé :
– Ils travaillent pour le Gouvernement.


{ MANCHESTER ; 1994 }

– Il fait quoi ton père Jeremiah ?
– Il est pompier. Il sauve des gens.
– Trop cool ! Il t'a déjà amené dans sa caserne ? T'es déjà monté dans le camion ?
– Ouais, c'était super !
– Tu pourrais lui demander si j'peux venir un jour ? Steuplait !
– Beeen, c'est qu'il a eu un accident y'a pas longtemps alors, il travaille plus pour le moment, mais dès qu'il pourra j'lui dirais.


{ CARDIFF ; 1996 }

– Et qu'est-c'qu'ils font tes parents ?
– Chirurgien, et ma mère anesthésiste.
– J'me disais bien que t'avais l'air friqué ! Tout s'explique.
– Ta gueule. On s'en fout d'l'argent, l'important c'est qu'ils sauvent des gens.

(...)


••• CHAPITRE I ;;
WHILE WE'RE LIVING, THE DREAMS WE'VE AS CHILDREN FADE AWAY


Militaire, Pilote d'avion, Archéologue, Banquier, et même simple Chauffeur routier, ou Fonctionnaire, ou n'importe quoi d'autre ; j'aurais préféré tous les métiers du monde, sauf le vrai qu'ils exerçaient. Si on pouvait appeler ça un métier, car ce n'était pas une profession à proprement parler, même si c'était des pros... Des criminels, voilà ce qu'ils étaient. Des voleurs de haut vol. Petit, je ne pouvais pas comprendre que ce qu'ils faisaient était mal, mais en grandissant, je m'étais rendu à l'évidence : mes parents n'étaient pas des parents normaux, ils ne rentraient pas le soir après une journée de boulot avec des choses à raconter à table et de quoi rendre fier leur petit garçon. Eux, ils prenaient l'argent à des innocents. Des banques, des magasins, des particuliers. A l'aide de la magie, ils dérobaient un petit butin et ensuite, on déménageait. Toujours. Pour ne pas éveiller les soupçons de la Brigade Magique. Le pire ? C'est qu'ils ne m'avaient jamais menti. Ils m'avaient toujours dit ce qu'ils faisaient. Ils me laissaient les regarder quand ils montaient leurs plans, qu'ils prévoyaient leurs vols. Seth m'avait dit qu'un jour, si moi aussi je manifestais les mêmes capacités qu'eux, alors il serait fier de moi. Mais ils ne s'occupaient guère de moi, en réalité. Ma mère un peu plus, mais elle suivait mon père. Toujours. Partout. Elle aurait fait n'importe quoi pour lui. Pour moi ? Peut être. Elle ne m'avait pas réellement voulu, je le savais ; j'étais plus un poids qu'une bénédiction. Trimballer un gamin quand on fait des casses, ce n'est pas ce qu'il y a de plus judicieux. Mais Mindy ne voulait pas avorter, et dans son orgueil, Seth Jones voulait laisser un fils comme trace de lui dans ce monde hormis ses méfaits ; qui n'avaient alors rien de bien célèbres tant qu'ils ne s'étaient pas fait coincer... Ce qui, pourtant, arriverait un jour. D'une manière à laquelle il ne s'attendait pas.
J'aurais pu avoir une enfance normale s'ils n'avaient pas exercé cette double vie. En apparence, nous étions une famille sans problème, de classe moyenne, le modèle courant deux parents et un enfant, dans une belle maison avec un chien, qui saluent leurs voisins d'un air jovial et ont l'air parfaitement heureux. Le schéma type. Mais tout n'était en réalité que mensonge ; toute ma vie n'était qu'une suite de faux semblants et de mise en scène pour paraître toujours plus normal, sans histoire, pour que personne ne vienne jamais à penser qu'il y avait quelque chose à déterrer chez nous. Si bien que j'avais fini par m'inventer une vie, alternative, à chaque fois qu'on changeait déménageait, pour échapper à celle qu'il m'avait été donné d'avoir. Mentir était devenu une seconde nature pour moi, vivant constamment dans un monde d'apparence, et de jour en jour il devenait de plus en plus simple de le faire. Et puis, comme on changeait tout le temps d'endroit, il était simple pour moi de me construire une façade, nouvelle à chaque fois, sans que personne ne se pose la moindre question : ils ne me connaissaient pas. Et je n'avais de toute façon pas le temps de construire grand chose d'autre de réel, de m'attacher à rien ni personne... Car j'étais dans l'incapacité de savoir si, le lendemain, je ne reprendrais pas la route une fois encore pour tout laisser derrière moi, comme si cela n'avait jamais existé.

Il m'arrivait souvent le soir d'avoir envie de pleurer, dans ma chambre. Je fixai le plafond, comme il m'arrivait souvent de le faire, et je pensais à tous ces enfants qui avaient la chance de vivre une existence normale, seulement peuplée par les tracas quotidiens. Ils étaient tous tellement ingrats... Ils n'avaient même pas conscience de ce que certains auraient donné pour avoir une vie simple. Que tout soit plus simple.
J'avais 11ans, et ce soir là, on pouvait voir que ma pommette gauche était gonflée et bleue. Mentir avait beau m'être facile, cela me pesait un peu plus chaque jour, mais en rentrant de l'école, je n'en avais même pas eu besoin. La seule préoccupation de mes parents dans la vie étant le prochain endroit où ils pourraient exercer leurs pratiques douteuses, ils ne m'avaient rien demandé du tout, m'avait à peine salué alors que je restais pourtant là, planté en face d'eux, à attendre de voir s'ils diraient quelque chose. Je savais déjà qu'ils ne le feraient pas, mais je fus déçu quand même. Ils ne se rendaient compte de rien, ils ne se rendaient pas compte que j'allais de plus en plus mal, devenait de plus en plus instable. Aujourd'hui, je m'étais battu avec un type de ma classe. Un espèce de frimeur qui faisaient environ une tête de plus que moi, et avait dit qu'il avait vu mon père avec une autre femme que ma mère. C'était sûrement faux, même si je n'en savais véritablement rien... Alors mon premier réflexe avait été de lui dire de la fermer, mais il avait commencé à le crier, de plus en plus fort. Sentant que ma couverture de petite vie parfaite menaçait d'éclater, je m'étais jeté sur lui. Il n'avait eu besoin que d'un bras pour me maîtriser et se foutre d'autant plus de moi avant de me mettre le coup de poing responsable de la grosseur sur ma joue. Tentant de me défendre, je n'avais réussi qu'à effleurer à peine sa joue, mais il n'eut le temps de me mettre le deuxième coup qu'il prévoyait et m'aurait sûrement mis KO. Il s'était effondré sur moi d'un coup, comme ça, inconscient, juste après que je l'eus à peine touché. Un simple frôlement. Il ne me fallut pas longtemps pour faire le rapprochement mes parents, leur nature. J'en étais un aussi. J'étais un sorcier, comme eux. Mes parents avaient enfin une raison de s'intéresser à moi. Pourtant, je n'avais rien pu dire en rentrant, quand j'avais vu une fois de plus leur profond désintérêt de ma personne. Je ne voulais pas être comme eux. Je ne voulais pas faire partie de leur vie.

Je rêvais d'une vie meilleure, d'une vie différente, avec moins d'argent, peu m'importait, mais plus de sincérité, des souvenirs heureux à évoquer et auxquels penser le soir avant de fermer les yeux. Plus j'y réfléchissais et plus je savais que je n'en avais aucun qui valaient la peine d'être mentionné. Ils étaient tous faux, car j'en avais inventé la plupart, et le reste... N'avait aucune valeur. Car jamais nous avions été une famille. Je n'avais jamais eu vraiment d'amis. Je n'étais qu'une ombre dont le passage dans l'existence se résumait à un nombre incalculable de bobard pour permettre à mes parents de continuer leurs activités et essayer d'avoir un semblant de vie intéressante. Mais ce n'était pas le cas. Ma vie était tout sauf ça. Sans intérêt, voilà ce qu'elle était.
Je ne dormis pas de la nuit. Mes pensées n'avaient cessé de se retrouver dans ma tête comme dans le mode essorage d'une machine à laver. Mais au petit matin, tout était clair. Je savais ce que j'allais faire : réunir des preuves. Et les faire tomber. J'allais me battre. Me battre pour avoir des rêves à réaliser, et non de nouveaux mensonges à raconter et dans lesquels m'enfoncer davantage.

••• CHAPITRE II ;;
THERE IS A LIGHT THAT NEVER GOES OUT


Mes nouvelles résolutions révolutionnèrent mon quotidien. C'était un déclic infime mais ça changeait tout. Arrêter de subir, se prendre en mains, malgré les changements peu visibles, je me sentais puissant, utile. Enfin, j'existais. Ma première action fut de fouiller la maison. Même pas besoin de faire preuve de discrétion, je ne représentais pas une menace pour eux, c'était à peine s'ils me voyaient. Dans un premier temps, mes recherches ne furent pas bien fructueuses. Nos fausses cartes d'identité magiques étaient dans un coffre protégé magiquement, je ne pouvais donc pas m'en saisir ni même les photographier. Comme mes parents se faisaient discrets, brûlant les factures qui comportaient leurs anciens noms, effaçant leur ancienne vie après leur passage, il n'y avait pas grand chose à trouver pour moi. La seule chose sur laquelle je mis la main fut une lettre étrange, froissée, avec une photo d'une femme, dans le porte feuille de mon père. L'écriture avait passé avec le temps, mais il m'était encore possible de la déchiffrer :


14 février 1988,

Tu m'avais promis de venir me chercher aujourd'hui et qu'on partirait ensemble, mais tu n'es jamais revenu. J'imagine que cette année passée avec moi ne représente rien pour toi malgré toutes tes promesses, pas plus que l'enfant que je porte dans mon ventre... (...) J'ai entendu dire que tu as déménagé sans prévenir personne ni donner d'adresse. Comme un voleur. C'est ton concierge qui m'a renseigné. Il m'a appris pour la femme qui t'accompagne et ton fils. (...) J'aurais dû m'y attendre, et au fond de moi je crois que j'ai toujours su, que tu ne reviendrais pas, que tu n'avais jamais vraiment été à moi et ne le serais jamais. J'ai appris à me méfier des hommes, des beaux parleurs, surtout quand ils étaient séduisants, et je me suis laissée avoir parce que je te trouvais différents de ces hommes là, tu avais ce petit plus. Je me sentais différente. (...) Je voulais construire un avenir pour notre enfant qui va bientôt naître. Sawyer, c'est le nom que j'ai choisi, même si c'est une fille ; ça aurait pu être la notre. Mais tu n'es qu'un lâche. (...) Ne t'en fais pas, je ne te demande rien.. Je ne veux pas de ton argent, ni que tu la reconnaisses. Je vais la laisser à un orphelinat. Ils s'occuperont bien d'elle. (...) C'est peut être mieux comme ça finalement, que tu sois parti, que tu ne m'aies pas fait vivre une double vie, au moins notre enfant aura un avenir heureux. Elle ne saura jamais que son père l'a abandonné et qu'il a brisé le coeur de sa mère du même coup parce qu'il n'était qu'un gros salop. Elle aura une vie meilleure que celle à laquelle un type comme toi pouvait la destiner. Si elle prendra de ton physique, alors elle aura pris le meilleur, mais c'est bien tout ce qu'elle aura de toi. C'est mon seul souhait. (...) Ps : cette lettre est envoutée. Même si tu essaies de t'en débarrasser, elle reviendra toujours à toi tant que tu ne changeras pas et que tu continueras de tromper ta femme. Vous êtes lié. Il en est de même pour la photo de moi que j'ai glissée avec. Comme ça, tu ne pourras jamais oublier la femme de qui tu as brisé la vie à jamais...
S.

Voilà l'homme qu'était vraiment mon père. Cela ne m'émouvait pas des masses, je devais dire... Mais cette lettre me faisait sourire pour deux raisons : un, parce que cette femme avait vraiment la classe ; deux, parce que j'avais donc une petite soeur quelque part en Angleterre nommée Sawyer, d'approximativement neuf ans. Et ça changeait tout. Parce que ça voulait dire que je n'étais plus seul, qu'il me restait un espoir d'avoir une famille, même sans mes parents.

C'est une seconde lettre mais d'une tout autre sorte qui acheva de transformer mon existence. J'avais 13 ans et toujours continué de cacher mes pouvoirs à mes parents quand une lettre de Poudlard arriva chez nous. Cette lettre était ma carte de sortie, ma délivrance. Mes parents ne s'y opposèrent pas, soulagés que je ne sois pas un Cracmol, et me laissèrent y aller, espérant ainsi que je développerais mes pouvoirs... Sûrement pour leur être utile plus tard. Je ne comptais toutefois pas les laisser faire ça, mais je ne pouvais pas encore les dénoncer, bien que ma décision de le faire soit prise... Premièrement, parce que mes preuves étaient minces. Deuxièmement, parce que sans eux, je n'avais plus d'endroits où aller pendant les vacances et plus de tuteurs légaux pour se porter garant pour moi envers l'école. J'avais encore besoin d'eux, et quelque part ils me le devaient ; c'était la moindre des choses qu'ils pouvaient faire pour moi après m'avoir fait mener une telle existence. Et je misais tous mes espoirs dans cette école pour me laisser devenir enfin quelqu'un à mon image.
Poudlard fut la révélation que j'attendais. La vraie vie commençait. Le vrai moi aussi prit naissance à ce moment là : fini les changements d'école, fini les amitiés kleenex, j'avais enfin un endroit où je me sentais à ma place, où me projeter sur la durée. Tout me fascinait, toutes les matières, et même les personnes, si différentes de ce que je connaissais jusqu'alors. Le Quidditch fut aussi le début d'une passion qui ne me quitta jamais. La vie était enfin devenue vivable, réellement... Toutefois, restait une grosse ombre au tableau : mes parents, que je ne mentionnais quasiment jamais, et les plans de mon père pour moi, qu'il tentait de mettre en place quand je rentrais les vacances. Je m'efforçais donc de ne pas être trop brillant, et prétextait des devoirs et des cours de rattrapages pour échapper à ses enseignements du "parfait voleur". Cela fonctionna assez bien jusqu'aux grandes vacances, où je dus me faire inviter chez de nouveaux amis de l'école pour qu'il ne puisse pas m'enrôler. Mais il n'était pas simple d'y échapper, et je dus subir les prémices de ses enseignements, tout en faisant de mon mieux pour lui donner du fil à retordre. Cela continua ainsi durant cinq années, cinq ans où je m'étais fait passer pour un élève moyen mais plutôt populaire, prêt à aider ses parents et à devenir comme eux, alors que tout ce que j'avais fait, c'était attendre mes dix huit ans. Attendre d'être libérés d'eux et de leur droit sur moi.
Seth avait presque fait de moi un voleur parfait quand je me présentais alors au Ministère pour témoigner contre eux. Ma preuve irréfutable ? Mes capacités en vol, ce même apprentissage qu'il s'était donné tant de mal à me transmettre. Ma capacité à décrire si habilement leurs procédés, car il me les avait enseigné. Il m'avait lui-même donné les armes pour le faire tomber. Cela avait une certaine ironie, que j'étais sûr aurait apprécié cette fameuse "S" qu'il avait laissé tombé et dont il avait aussi gâché une partie de la vie. En témoignant, je pensais à elle, et aussi à moi. Au futur que je venais de me donner, aux perspectives que je m'ouvrais : ne plus avoir à mentir à qui que ce soit, et surtout faire le métier qu'il me plairait de faire.
Et puis, il y avait cette fille aussi, cette Sawyer Waldorf... 16ans, l'âge qu'aurait eu ma petite soeur. Elle était arrivée à Poudlard quand j'étais en 3ème année. La première fois que j'avais entendu son nom, mon coeur avait fait un bon, mais je n'avais pas osé y croire. Pourtant, une fille qui s'appelait Sawyer... C'était si peu courant ! J'avais alors entrepris de me renseigner sur elle, même si je trouvais ça un peu couillon. Pour en avoir le coeur net, cesser de me faire de faux espoirs. Mais au contraire, plus j'avais essayé d'en savoir plus, et plus je m'étais retrouvé à voir en elle la soeur perdue que je n'avais jamais eu la chance de connaître... Se pouvait-il qu'elle le soit vraiment ? Elle qui avait été adopté, et dont la date de naissance pouvait coïncider avec ce que disait la lettre dont je gardais précieusement une copie ? Je n'avais pas osé lui parler car, qu'aurais-je pu lui dire ? "Salut, on a peut être le même père, mais bon c'est juste un connard qui vole des gens et qui va bientôt finir en taule parce que j'vais le balancer sous peu. Sinon j'm'appelle Jeremiah, enchanté." J'avais donc attendu d'en finir avec mon passé pour penser à cette alternative d'aller la trouver, et oser l'envisager vraiment, même si c'était plus simple en théorie qu'en pratique...

A ce jour, je ne l'ai toujours pas fait. Bon, je lui ai déjà parlé mais je ne lui ai pas encore parlé de mes soupçons. Les gens parlent beaucoup sur moi depuis qu'ils ont appris la nouvelle sur mes vieux, mais je dois dire que j'en ai carrément rien à faire. Ma vie est tellement plus simple depuis que je peux simplement être moi-même sans penser à eux ! Et je ne regrette absolument pas mon choix de les avoir évincer de ma vie sans scrupule. Je ne mens plus à personne, on dit même que je dis un peu trop ce que je pense ! Ça m'attire des ennuis parfois mais j'ai de plutôt bons réflexes - sûrement dus au Quidditch - alors je m'en sors toujours, même si parfois y'a un peu de casse... Dans l'ensemble, je me prends pas la tête. J'suis plutôt un gars tranquille et je me suis mis à avoir de bien meilleures notes depuis deux ans, maintenant que je suis débarrassé de la pression qu'exerçait mon père sur moi. Plus tard, j'ai envie de devenir journaliste, et de dire les vérités qu'on cache aux gens, quoi qu'il en coûte. Je sais que c'est plutôt risqué mais, quelqu'un doit bien le faire ! C'est pareil pour toute la merde qui arrive à Poudlard, j'ai envie de savoir ce qui se trame... L'attaque du Bal de Noël m'a carrément foutu les boules ! Heureusement, Sawyer n'a rien eu... Mais c'est à croire que des gens sont devenus fous dans cette école ! Cette clique d'encapuchonnés est toutefois loin de me faire peur, ce serait mal me connaître, même si c'est assez impensable de se dire que des élèves sont vraiment responsables de cette tuerie. Cette explosion de la Tour de Serdaigle vient d'ailleurs rajouter pas mal d'eau au moulin, bien qu'il n'y ait aucune revendication sur son origine... J'me demande ce que ça trame et si ça visait quelqu'un en particulier, car l'hypothèse de l'accident me semble quand même assez farfelue. Mais pour l'instant rien n'indique que c'est en lien avec l'attaque, même Gossip Magic, la nouvelle coqueluche de l'école, n'a encore trouvé rien à dire là dessus alors c'est bien que cela ne va pas être si facile à démêler. Mais je cherche toujours des pistes... Qu'importe où ça me mènera. Peut être vais-je essayer d'entrer en contact avec cette fameuse "Résistance" dont tout le monde parle. J'aimerais pouvoir faire bouger les choses activement, et j'ai le sentiment que d'autres élèves partagent mes convictions... En gros, je dirais que j'ai réussi mon objectif de départ, malgré les mauvaises dispositions dont j'avais hérité : devenir quelqu'un de bien. Et je compte bien le rester !

J'ai deviné rien qu'au nom du perso' ! Flaguééé !

MON FRÈRE
Bon courage pour ta fiche que je suis impatiente de lire

COMMENTAIRES ? Je signe pas d'autographes, désolée. /baf/

Spoiler:

Sun, c'est bien parce que t'es ma groupie préférée alors Je signe où ? (aa)
Amly, Mimi, Soeurette
Merciii, vais essayer de me dépêcher de la finir, j'ai trop hâte de le jouer ce petit *-*

Au cas où vous désespèreriez, je précise que j'avance petit à petit... xD

Tu croyais que j'allais l'abandonner ? =o Jamaaaaaaais. x) C'est juste que j'ai moins de temps que je le pensais à la création du perso et que j'essaie de me discipliner. ;___; Mais YES I CAN. Il est bien avancé là (a)

Suuuuuun Toi au moins tu me comprends ='D *saute sur Heavy*

Et voilààààà, enfin fini \ o /

(j'aurais mis le temps mais bon... xD)

Niquel, c'est exactement ce à quoi je pensais ! <3