Kristinna ~ Le visage de l'ambition
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Kristinna ~ Le visage de l'ambition
Kristinna D. Westfield
poste vacant; personnage inventé
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Le moldu
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Kristinna D. Westfield- ♦ HIBOUX POSTÉS : 123
♦ ARRIVÉE : 15/10/2010
Re: Kristinna ~ Le visage de l'ambition
Présentation libre
- « Où est-ce qu’on va ? » Demandais-je en tirant sur la main de mon père que je tenais fermement dans la mienne, minuscule. « Chez les Cleveland, nos nouveaux voisins. » Répondit-il avec sa fière allure. « D’accord. Et ils sont… comme nous ? Je veux dire, ils savent pour – je baissais le plus possible la voix pour être certaine que personne ne puisse m’entendre à part mes parents bien que la rue soit pratiquement déserte – la magie ? » « Oui ma chérie, ils viennent d’une longue lignée de sorciers tout comme la notre. » « Chouette alors ! » Bondit-je en tapant dans mes mains. Du haut de mes onze ans, je savais dans quel monde j’évoluais petit toujours. Ayant des parents tous deux sorciers, descendants eux-mêmes de sorciers et ainsi de suite, nous vivions tout naturellement dans le Londres magique et nous allions souvent nous promener au chemin de traverse où je pouvait admirer et acquérir des objets et jouets que les enfants moldus ignoraient existences et ne pouvaient même pas imaginer en rêve. C’était en tout cas ce que m’avait dit ma mère car je n’en savais rien moi-même, n’étant jamais allée dans le Londres moldu, j’ignorais tout de ce monde parallèle au autre.
« Les Cleveland ont un enfant de ton âge, ça serait bien si tu sympathisais avec lui. » « Oh oui ! » Je ne voyais pas tout l’intérêt que plaçait ma mère dans cette ‘amitié’. Je n’avais jamais rencontré d’enfant de mon âge, tous étaient soit trop vieux, soit trop jeunes. Il n’y avait que mon frère âgé d’un an de plus que moi qui faisait partie de ma vie et de mes jeux d’enfants. Il me passait tous mes caprices, comme mes parents qui me couvaient tel un oisillon et d’ailleurs, je me demande aujourd’hui s’il ne se comportait comme tel juste à cause d’eux. Peut-être lui avaient-ils imposé de tout faire pour me satisfaire. J’étais la petite dernière, une fille, c’était pourtant les garçon et aîné qui plus est qui était gâté à ce point dans les familles comme les notre, mais chez nous, j’avais ma place de princesse. Enfin, Julian n’avait pas à se plaindre non plus. Il avait prétexté ne pas se sentir bien pour ne pas venir, j’avais tout de suite remarqué qu’il ne voulait tout simplement pas venir au risque de s’ennuyer ! Il n’aurait personne pour se divertir, lui et il avait certainement très bien compris les plans de mes parents dès cette histoire d’invitation et n’avait pas eu envie d’assister à ça ou de faire la potiche pendant qu’on s’attardait devant les deux jolies frimousses et s’extasiait du moindre de leurs gestes ou paroles l’un envers l’autre pour ensuite parlé d’un futur qu’ils leurs étaient tout tracé tout ça grâce à une charmante rencontre dans un salon luxueux. Déjà très perspicace ce très cher Julian, tandis que je ne voyais absolument rien de tout ça.
Les Cleveland semblaient être des gens charmants aux premiers abords. Ils gratifièrent mes parents de leur réussite en ma petite personne et bientôt nous fûmes installées dans le salon, les hommes discutant dans un coin de la pièce, et les mères assises sur les canapé à s’échanger toutes sortes de politesses, tandis que je restais bien sagement assise, tel une petite fille de bonne famille. Je ne prononçais un mot que lorsque j’y étais conviée et ne dérangeais personne en gesticulant ou en bavardant à tout va. J’avais reçu une éducation de type modèle. Mais j’étais vive, espiègle, aventurière, j’aimais m’amuser et même si je connaissais ce genre de situation par cœur et que je savais me tenir jusqu’à notre départ – ou celui de nos invités, tout dépendait de la situation – je commençais à m’ennuie fermement. Je savais qu’un garçon de mon âge était ici, je me demandais quand il ferait son apparition pour qu’enfin, nous puissions aller jouer ensemble !
Aussitôt pensé, aussitôt arrivé. Le jeune héritier des Cleveland fit son apparition dans le salon. « Quel charmant garçon! Votre fils j’imagine. » S’enchanta ma mère. « Oui, en effet. Viens donc te présenter, malpoli. » Je me retins de froncer les sourcils. Le timbre de la voix de sa mère avait tout à coup changé. Elle était passée d’aimable à froide et austère. Pourtant, elle s’adressait à son fils, elle devait lui témoigner son amour et non cette chose désagréable que je ne savais pas encore identifier à l’époque. Il s’avança, salua ma mère puis vint mon tour. « Je m’appelle Kristinna, et toi ? » Normalement, il est d’usage de donner son nom et d’attendre que la personne en face de soit décline son identité et non de la demander directement ce qui peut être interprété comme un signe d’impolitesse, mais j’avais décidé de prendre les devants face à ce garçon qui semblait mal à l’aise dans cet endroit qui était pourtant sa propre maison. Je ne me sentais pas non plus très bien… j’étouffais si je puis dire de cette atmosphère pesante, j’avais l’impression que tous les yeux étaient braqués sur nous. Voilà pourquoi une fois qu’il se présenta et qu’il eu déposé un baiser sur ma main, galant et courtois comme l’exigeaient très certainement ses parents – on ne se baise pas la main à onze ans ! – Je gardais la sienne prisonnière de la mienne et l’entraînait à ma suite en courant dans la maison, entendant mon père rire au loin de ma vivacité. Je montais les escaliers, ne sachant absolument pas où j’allais et très vite, Duane repris les reines et nous mena tout droit à sa chambre. « J’ai cru que j’allais étouffer là bas! » « Je sais, ça fait des années que j’étouffe. » Ce fut la première et la plus importe chose que j’appris de Duane ce jour là. Son monde était loin de ressembler au mien. Tandis que je le vivais, lui le subissait.
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Le temps passa et ma relation avec Duane évolua rapidement. Nous étions d’excellents amis, les meilleurs même ! Nous n’en avions pas d’autres il faut dire et de toute façon, nous nous suffisions à nous même. Duane n’était pas très ouvert avec les autres, seulement avec moi. Je savais ce qu’il se passait dans cette maison et pourquoi, parfois, il arrivait avec un œil au beurre noir par exemple. Mas au lieu de m’apitoyer sur son sort, je faisait mine de ne rien voir, ainsi il avait l’impression que tout était normal, au moins le temps que nous passions ensemble. Mes parents non plus ne faisaient aucune réflexion si Duane venait chez eux avec un bleu. Ils savaient que cela le mettrait plus mal à l’aise qu’autre chose car il ne saurait pas quoi répondre. Je riais toujours, l’entraînais dans mes jeux et déposais une bise sur sa joue à chaque fois que nous devions nous devions nous séparer. Mais les choses n’étaient faites pour durer sur cette lancée.A douze ans, je me rendis compte que se débordement affectif à mon encontre de la part de ma famille m’oppressait bien plus qu’il ne me rendait heureuse. Comment s’épanouir et se forger sa propre personnalité dans de telles circonstances ? Je devais reprendre ma vie en main ou je finirai dépendante de ma famille, chose à laquelle je me refusais. Je n’avais rien contre eux mais je voulais pouvoir compter sur moi-même, être quelqu’un à part entière et pas la fille de… A partir de ce moment, je m’infligeais une certaine solitude en passant le plus clair de mon temps dans ma chambre, essayant ainsi de couper quelque peu les ponts avec ma famille bien que nous vivions tout de même sous le même toit. Cet isolement devint une habitude et malgré les inquiétudes de mes parents, je refusais d’y changer quoique ce soit. Bien vite la petite fille enjouée que j’étais fit place à un être dénuée d’expression dont les yeux ne reflétaient que froideur et indifférence. Les rares fois où je sortais de mon isolement étaient lors des visites de la famille Cleveland. La complicité entre Duane et moi restait quasiment la même bien que je soit plus exactement celle qu’il avait rencontré et connu et que lui avait commencé à changer de son côté, se montrant plus ouvert. Pourtant, il ne chercha pas à changer quoi que se soit ou une quelconque solution à mon ‘problème’ dont tous ignoraient la cause. Je crois que c’est ça qui a toujours solidifié notre amitié : le fait que l’un n’ait jamais essayé de changer l’autre.
Au cours de l’année suivante, un évènement vint apporter sa touche à ma vision des choses et marquer le tournant de ma vie. Alors que Julian était parti depuis près de deux mois pour Durmstrang, J’avais décidé de resté cloîtrée dans ma chambre bien que le soleil trônait dans le ciel malgré la saison. Assise sur mon lit à écrire mes pensées que je regroupais dans ce que l’on appelle un journal intime, j’entendis des cris d’animaux à l’extérieur. Intriguée, je jetais un coup d’œil par la fenêtre et je vis avec horreur, mon chat adoré que j’avais eu de mon père lorsque j’avais six ans, se faire attaquer par un chien semblant véritablement dangereux et prêt à lui sauter dessus, ce qu’il fit en un instant. J’ouvris la porte de ma chambre à la volée, dévalais les escaliers de la maison et me précipitais au dehors, mais lorsque j’arrivais, je fus pétrifiée. Que devais-je faire face à ce monstrueux chien qui ne cessait de blesser mon animal et ami ? J’avais treize ans et donc, mes pouvoirs s’étaient déjà manifesté et je connaissais quelques tours mais des choses amusantes, divertissantes, je n’avais rien en tête qui pouvait aider mon pauvre chat. Le temps que je réfléchisse, pétrifiée, le chien recula me laissant en plein désarroi en voyant mon animal au pelage blanc tacheté de sang et inerte. Je m’approchais et tombais à genoux près de lui et le pris dans mes bras tout en pleurant. Je n’avais pas su le protéger, je n’avais rien fait, je n’étais qu’une ignorante qui avait laisser son chat perdre la vie par son incompétence. Toute à mes lamentations, je n’avais pas vu que l’animal ne s’en était pas allé et qu’il s’apprêtait d’une seconde à une autre à m’attaquer à mon tour si un seul de mes mouvements lui déplaisait ou s’il en avait tout simplement envie. Ce fut la voix de mon père qui me fit prendre conscience de la situation. Alerté par mes cris et mes pleures, il avait accouru lui aussi. Le mot qu’il prononça en levant sa baguette en direction de l’animal pris de folie m’était inconnu, mais lorsque je vis l’effet de ce sortilège sur l’animal, je me jurais de ne jamais l’oublier… Endoloris. Au fur et à mesure que l’animal se tordait de douleur, je serrais mon chat sans vie dans mes bras un peu plus fort, alors qu’une lueur éclairait mon regard. S’il avait fallut un mot pour définir ce que j’ai ressentie à cet instant, ç’aurait été : jouissif…
Depuis ce jour, je me mis à étudier la magie noire – bien entendu on m’avait bien expliqué ce qu’avait fait mon père et qu’il m’était interdit d’en parler à qui que se soit. L’utilisation de ces sortilèges étant interdit. Je me délectais des conséquences malsaines que certains sortilèges pouvaient engendrer. Cependant tous ceci restait purement théorique, je devais attendre que mes pouvoirs se développent mais surtout mon entrée à Durmstrang, école réputée pour son apprentissage particulier, pour pouvoir prétendre un jour réussir à exécuter un de ces maléfices. Malheureusement pour moi, mes parents avaient choisi une toute autre école et malgré mes crises incessantes, ils ne cédèrent pas, refusant que leur précieuse petite fille soit trop éloignée d’eux. Face à cet avenir qu’on m’imposait une haine envers mes parents naquit au plus profond de mon âme, grandissante au fil des années. Je déciderais moi-même de mon destin, peut importe le prix que je devrais payer.
Pour mon départ de la maison, mes parents m’offrir un persan du nom de Irina, identique à celui que j’avais perdue un an plutôt – assez de mauvais goût comme choix de cadeaux. Ce fut avec amertume que j’entrais à Poudlard mais le fait d’y retrouver Duan me réconforta quelque peu. Je ne cherchais pas à me faire d’amis, rejetant même ceux qui prétendaient vouloir l’être. Je préférais avoir des alliés, pour moi les « amis » sont une barrière de plus qui m’empêcherait d’avancer. Mais je sais simuler les sentiments quand il le faut. Je ne voudrais que mes plans soient mises à mal parce que je n’aurai pas su flatter la bonne personne au bon moment. Quels sont mes plans ? Je vise tout simplement le Ministère de la Magie ! De moi-même, je me construirais grâce à mes connaissances et les alliances que j’aurai su ou non faire avec les bonnes ou mauvaises personnes. Le bien et mal sont des notions que je connais pas, le seul chemin est celui de la réussite et peu importe ce que l’on doit faire pour arriver au bout de celui-ci.
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Lors de l’été précédent mon entrée en seconde année, mon père décéda des suites d’une maladie mystérieuse. Les médicomages s’étaient succédés mais aucun d’entre eux n’avait su ce qui rongeait mon père ni même comment le soigner. Il s’éteignit à petit feu, déclinant de jour en jour, jusqu’à ce qu’un matin, il ne se réveille plus. Pour l’entourage et la famille, le drame et le chagrin nous frappait, mais je n’étais pas dupe, le rôle de la veuve éplorée allait un peu trop bien à ma chère mère qui avait un don pour confectionner toutes sortes de potions et surtout de poisons… Si d’apparence le couple que formaient mes parents semblait idéale, les tensions n’en étaient pas moins inexistantes. Non, en faite, il n’y avait rien. Que du silence et de la froideur lorsque l’un croisait l’autre dans une pièce. L’amour s’en était allé sûrement, mais ma mère était vénal et elle n’aurait pas supporté que mon père la quitte, même si sa fortune de sa côté de la famille était conséquente, celle de mon père qu’il avait d’autant plus fait fructifié avec les années la dépassait largement et je savais ma mère incapable de s’en passer. Mon père avait du voir venir le coup, ou bien s’était-il simplement montré prudent car dans son testament apparaissait que tout nous revenait à mon frère et à moi. Rien pour ma mère qui fut digne mais qui explosa de rage dans sa chambre lorsque nous rentrions. Quelques vases subir sa colère de n’être que la tutrice de notre héritage jusqu’à la fin de nos études. J’étais certaine que mes doutes la concernant étaient fondés mais je ne parlais à personne de mes soupçons, pas même à Duane. En réalité, la disparition de mon père ne m’affectait que très peu. Certes il était attentionné, aimant, étouffant même ! voilà le problème ! il faisait parti de ceux voulant régir ma vie sans réellement se soucier de ce que je désirais vraiment. Il m’avait soit disant envoyé à Poudlard pour mon bien être, mais moi, je voulais aller dans la même école que Julian et apprendre plus sur la magie noire ! En réalité, il n’avait agit que par pur égoïsme. En début d’année, Duane et moi officialisions une relation de couple. Avec le temps, les jeux d’enfants étaient devenus plus adultes. Nous nous tournions autour, susurrant l’un à l’autre des allusions par ci, par là, nous nous en amusant, ne sachant jamais réellement où était le vrai du faux, la taquinerie de la vérité. Le fait que nous soyons ‘ensemble’ ne changea rien dans mes habitudes ou mon comportement vis-à-vis de lui, mais lui semblait vivre cette relation d’un autre point de vue, enfin je crois, je n’en ai jamais rien su après tout. Je me rappelle surtout une de ses nombreuses fois où je m’étais introduite dans sa salle commune en suivant un des élèves de cette maison grâce à la cape d’invisibilité de ma grande tante Janice et que j’étais montée dans son dortoir. Sauf que cette fois là fut bien différente des autres. Elle commença pareil pourtant. Une simple question, une réponse flatteuse, puis une banalité prononcée. Cependant cette dernière dans laquelle j’annonçais aller au Pré-au-Lard avec une fille quelconque nous fit tomber dans une joute verbale comme il pouvait nous arriver d’en avoir. Pourtant nous ne perdions jamais notre sang froid dans ces dernières, c’était comme un jeu, mais là tout dérapa et alors qu’il osait me traiter d’idiote, moi j’osais lui parler de son père et de sa soumission face à lui. Il explosa et un mal de crâne atroce me pris aussitôt. Mes pensées étaient inaccessibles, dans un désordre douloureux, je n’arrivais même plus à parler au début, je ne pouvais que pleurer. C’était sans doute la première fois que Duane me voyait pleurer d’ailleurs. Je ne comprenais rien, absolument rien et j’étais dans une détresse que je n’avais jamais connu jusque là. Jusqu’au moment où Duane posa ses mains sur mon visage et me lâcha quelques paroles. Tout sembla rentrer dans l’ordre à cet instant et je restais un long moment hébétée après son baiser désolé. Que s’était-il passé ? il avait dit que je ne savais rien, que je ne comprenais rien et c’était ma foi ce qui s’était produit, jusqu’à ce qu’il me dise que c’était fini, que tout rentrait dans l’ordre. Nous eûmes une discussion là-dessus et Duane me parla de ce don qu’il possédait, de sa suggestion tactile. C’était fascinant ! Mais je lui interdisais de s’en servir sur moi. Je suis certaine qu’il a tenu parole mais parfois je ne peux que me demander si j’agis par moi-même lorsque je ne suis pas certaine de mes choix.
Notre relation ne dura pas, ce fut presque naturellement que nous avons rompu, comme nous nous étions mis ensemble finalement. Nous étions d’accord pour nous séparer, pas de cris, pas de larmes, pas de colère. Nous sommes restés de très bons amis, les meilleurs aux yeux des autres et surtout de ses groupies qui me jalousent mais préfèrent tenter de m’avoir dans leur poche pour être certaine d’avoir Duane. Pauvre sotte. Il ne fait que se jouer d’elles et elles ne voient rien.
Tout rentra dans l’ordre, les seuls moments que je détestais étaient de devoir rentrer à la maison pour l’été, enfin Duane venait souvent me rendre visite ou bien alors, j’allais chez lui ce qui m’évitais de rester coincé avec ma mère et ses mille et une questions. Savoir si j’avais des amis ? un petit-ami ? de quelles origines ? Qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Je me moquais bien de la pureté du sang. Des nés de moldus se sont déjà montrés plus efficaces et plus dignes de leurs pouvoirs que des sang pur ! La magie ne se mesure au sang mais au travail et à la connaissance, tout se joue au mérite et pas au nom. Ce n’était pas pour autant que je fréquentais plus l’un ou l’autre… je flirtais rapidement avec quelques garçons. Quelques baisers, voir quelques caresses, mais jamais rien de plus. Évidemment, un jour il a bien fallut que l’un d’entre eux aille raconter qu’il avait couché avec moi, alors quand j’ai refusé d’avoir des rapports avec le suivant, il a aussi menti à ce sujet de peur de passer pour un troll vu qu’un autre avait réussi et pas lui, et ça s’enchaîna comme ça. Me défendre ? Pourquoi faire ? C’est en se défendant qu’on s’accuse encore plus. Je préfère laisser couler et puis, ça ne joue pas contre mes plans non plus. Je pourrais toujours me servir d’un de ces mâles en chaleur pour obtenir quelque chose, lui promettant monts et merveilles et le laissant sans rien à la fin. C’est leur problème s’ils se laissent manipuler par leurs hormones, pas le mien.
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Cette année a été largement différente des autres. Déjà il y avait eu l’attaque du château lors du bal. Jamais je n’aurai pensé cela possible, d’autant plus qu’il s’agissait d’un groupe d’élèves, c’était certain ! et je voulais absolument savoir qui ils étaient ! ils avaient réussi là un coup de maître – sans se faire prendre – et avaient montré leur grandeur. Oui il y avait eu des victimes mais il y a toujours des dommages collatéraux. Ensuite la venue des soit disant élèves du futur. Je n’ai entendu que des histoires venant de bouches à oreilles, alors je n’ai pas vraiment pu me faire ma propre opinion là-dessus, mais cela prouvait que quelque chose d’important se tramait et je voulais savoir quoi ! Si c’était important, si cela pouvait me servir, Si ça me permettait d’atteindre le Ministère… je devais savoir ! Après ça, je pensais – tous le pensait même – avoir un peu de calme et peut-être terminer l’année normalement bien que je désirais toujours connaître l’identité de ceux ayant attaqué le château. Mais nous nous trompions tous, car il y a peu, une des tours explosa soufflant deux étages. Etait-ce l’œuvre du même groupe ou d’un nouveau ? Enfin, mes préoccupations lors de cette explosion furent toutes autres puisque que Duane avait été blessé et je n’avais eu de cesse de le veiller jusqu’à ce qu’il reprenne connaissance. Il avait joué les fier mais je m’étais inquiétée moi ! J’avais tenté de ne pas trop le montrer, mais je lui en aurais bien collé une pour sa désinvolture alors qu’il aurait pu y passer !Une fois ma colère et frustration passées contre Duane, j’étais retournée bien tranquillement à la bibliothèque afin de lire quelques ouvrages n’étant pas encore passés entre mes mains et sous mes yeux afin d’en apprendre toujours plus. C’est fou ce que cela avait le don de me calmer. Mais à peine avais-je commencé un livre de potions complexe qu’une voix m’interpella doucement. Je levais à peine les yeux de mon livre pour constater qu’il s’agissait de la petite Quinn Harper, super copine de Claude… Calvin… ou quelque chose du genre. Elle s’installa face à moi – alors que je ne lui avais rien demandé ! – et se pencha vers moi comme prête à me faire une confidence. Je lâchais mon livre quelques instants et me prêtais au jeu mais si c’était pour une sottise de gamine, elle allait en entendre parler.
« L’attaque du bal t’intéresse si je ne m’abuse ? » J’arquais un sourcil curieux. « Je me pose des questions, comme tout le monde. Lâchais-je pour ne pas trop sembler intéresser. Je ne savais pas ce qu’elle avait à me dire ni pourquoi après tout, mais mon regard était suffisamment insistant pour lui faire comprendre que l’intérêt était bel et bien au rendez-vous. Et qu’est-ce qu’une gamine comme toi pourrait bien savoir de toute façon ? » C’était bien soupçonner la jeune Harper de ma part. « Pas ici. Suis moi. » Elle me fit signe de la tête et j’abandonnais mon livre pour suivre ma cadette qui me mena dans un endroit bien plus discret et complètement à l’abri de n’importe quelle oreille trop curieuse. Elle m’expliqua alors que l’attaque du château n’était nul autre que l’œuvre de Clyde – ah oui, c’est ça son nom ! – et de ses acolytes et qu’ils ne comptaient pas s’arrêter là ! Je me retrouvais soudainement fascinée et je vouais Quinn d’un œil tout autre. Lorsque je lui demandais pourquoi elle me confiait tout ceci au risque de me voir les dénoncer, un sourire naquît sur ses lèvres et elle souffla qu’elle savait à quel point mon ambition pouvait régir ma vie et que je ne laisserais certainement pas passer une chance comme celle-ci de faire partie des plus forts tout en étant protégée par mon nom, ma fortune et ma réputation. Qui irait soupçonner une sang pur de bonne famille et sans problème de faire partie d’une bande comme celle-ci ? Tous ses arguments étaient valables, et pour causes, c’étaient les miens aussi ! J’acceptais donc avec plaisir de me joindre à ce groupe et j’avais hâte quelque part de faire la connaissance des autres, de mes alliés et non de mes amis bien entendu.
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Six années se sont écoulées et je fais toujours partie de l’organisation de Clyde. Il est devenu un sorcier influent, et je ne regrette pas une seconde mon choix qui m’a permis de me retrouver où je suis aujourd’hui. J’ai fait plus que le suivre néanmoins pour atteindre mes objectifs. Je me suis mariée à Samaël Wilson afin de pouvoir user des fréquentations qu’avait sa famille et avoir des personnes plus influentes encore dans mon entourage. Samaël et moi nous nous sommes bien entendu : ce mariage n’est qu’un arrangement. Je lui sers de belle épouse, de sang pur, de bonne éducation, d’une grande famille, pour pouvoir se pâmer et que son père ne puisse pas lui imposer une écervelée qui réclamerait constamment son amour, en échange je peux utiliser son nom pour élargir mon cercle de fréquentation. Il n’y a pas d’amour, c’est un mariage libre, mais nous sommes tout de même extrêmement discrets ! Les rumeurs vont bon train dans notre milieu et Samaël refuse que ses voisins sachent que sa femme est infidèle, même si lui l’est de son côté. Les apparences… c’est ce qui compte le plus aux yeux de cet homme. Clyde partage cet avis, nous sommes le couple qui s’est marié sous son régime, deux sorciers puissants qui s’aiment et qui font partis de ses proches collaborateurs. Il ne faudrait pas que nous venions entacher cette image. Duane dans tout cela ? Mon idiot d’ami ne fait plus parti de mes fréquentations. Il a choisi de rejoindre la Résistance au lieu de rester bien sagement neutre ! De ce fait, Clyde m’a fait la morale il y a de ça trois ans. Duane avait été pris entre deux feux dans une auberge et il avait été touché par un sortilège puissant. Je suis restée longuement à le veiller alors qu’il semblait ne pas vouloir se réveiller. J’ai pleurer, chose qu’il saura jamais et j’ai même déposé un baiser sur ses lèvres, et ça non plus il n’en saura jamais rien. Une fois qu’il fut rétabli, Clyde m’a convoqué pour me dire de garder mes distances, et même si je sais que Duane ne chercherait pas à me duper pour soutirer des informations – il me mettrait en danger sinon – j’ai accepté sans broncher les paroles de Clyde. Voilà où j’en suis aujourd’hui. Mariée pour les apparences et le profit et ayant perdu mon meilleur ami. N’ai-je pas toujours dit que j’atteindrais mes buts quoi qu’il m’en coûte ? et l’absence de Duane et sûrement le prix le plus cher que je doive payer.
Kristinna D. Westfield- ♦ HIBOUX POSTÉS : 123
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