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EUSTACIA ∞ master of puppets.

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Message par Eustacia Vye Ven 23 Mar - 8:18

Eustacia Hell Vye
poste vacant; perso inventé

Qui êtes-vous?
Elle s’appelle Eustacia. Quel prénom stupide et incroyablement vieillot. Elle l’a toujours détesté. Quel manque de goût. Pourtant, la jeune fille y voyait là une marque d’originalité. C’était un prénom qui ne courrait pas les rues. Et au pire, son deuxième prénom Hell, rattraperait le coup. Elle pourrait toujours mentir. Souffler un nom à la place d’un autre. C’était tellement simple qu’elle y pensait rarement. Au moins, elle pouvait se réconforter en se disant que son nom en valait la peine. Vye. Certes, ce nom n’avait pas beaucoup d’importance dans le monde magique. Lorsqu’elle le prononçait, tout le monde savait que c’était une Sang-mêlé. Eustacia ne l’avait, d’ailleurs, jamais caché. Elle n’était pas gênée. Il lui arrivait même d’en être fière. Elle vient à peine de fêter ses vingt-quatre ans, c’était le 15 septembre. Elle est encore si jeune, selon elle. Elle respire la joie de vivre même. Pourtant ; la vie n’est pas un conte de fée que l’on façonne à volonté… Aujourd'hui professeur de défense contre les force du mal, elle enseigne à ses élèves la rage de vaincre mais surtout la loi du plus fort. Elle est reine de son propre royaume, qu'ils osent s'écarter du droit chemin et la punition sera terrible...


Éléments de sorcellerie
BAGUETTE - Bois d'orme ; 23,6 cm ; écaille d’hippocampe.
PATRONUS - Si autrefois, elle parvenait à faire jaillir de sa baguette une licorne majestueuse, bête céleste et magistrale, aujourd'hui ses malheureux souvenirs heureux ne suffisent plus à lancer le sort. Il faut avouer que sa joie se retrouve là où les autres souffrent et dans de pareil cas, il est impossible de réaliser ce sort. Elle fut longtemps agacée par cette idée, mais aujourd'hui, elle prit soin de l'accepter.
BIEN ou MAL ? Lorsqu'elle était encore étudiante, elle ne parvenait pas à faire de choix. Jugeant que les deux camps ne pourrait jamais rien lui apporter. Mais six ans plus tard, en gage de facilité mais aussi de sadisme, elle a choisi le clan du mal. Sbire de Clyde Andrews, elle demeure une fidèle alliée, prête à tout. Au meilleur comme au pire, tout en sachant que... Dans le pire, il n'y a pas meilleure qu'elle.

FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [∞]
FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [∞] Non []
FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [∞]
ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [] Non [∞]


Le moldu
... derrière l'écran

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PSEUDO - Nightwing, Sab.
AGE - Vingt ans, maintenant.
AVATAR - Emily DiDonato.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - What a Face
PRESENCE - Aussi souvent que possible, 5/7j.
PARRAINAGE - What a Face
COMMENTAIRES ? What a Face (j'aime le face, il fait peur)


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Eustacia Vye
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Message par Eustacia Vye Ven 23 Mar - 8:19






enfance & adolescence

Je me baladais dans la vie comme un petit prince aux allures de grand roi. J’avais tout pour moi, ils n’avaient rien pour eux. J’étais égoïste, ils étaient malheureux. Me pavanant au sommet de mon fidèle destrier, je les dédaignais tous. Mon étalon de luxure était tout ce dont j’avais besoin pour avancer. Avancer vers ces vastes contrées d’innocence et de soumission. Regrettant chaque lueur de soleil qui pourrait les combler. J’me baladais tel un petit prince qui a tout acquis. Et j’avais tout. Une vie constituée de folie, d’envie et de pouvoir. J’avais tout ça pour moi. La seule chose qui clochait ; c’est que je n’étais pas un prince. Mais plutôt une stupide demoiselle en détresse, comme pourrait le penser certain. Je n'étais pas une demoiselle en détresse. J'étais un prince puisque je vivais comme tel. J'étais un connard. Disons les choses comme elles sont, je ne pensais pas avec ma tête mais bien avec mon bas-ventre. Comme s’il était capable de me dire ce dont j’avais besoin. Je faisais mes choix. Les allumais tous comme de vulgaire allumette que j’éteignais une fois l’envie de m’amuser passée. J’étais un connard et eux, la proie de mon univers royale. Mes mains s’agitaient de plus en plus vite et les allumettes s’enchainent à une allure folle. Mes sentiments s’en voyaient terni par leur insignifiance. Vulgaire poupée de chiffon. Elles ne savaient pas à qui elles avaient à faire. J'étais et resterai la meilleure marionnettiste de mon temps. Celle qui les fera fondre et jouera de leur insouciance jusqu’à l’usure. C’est dingue de se dire que j’étais capable de telle chose. Mais soyons franc, des connards dans mon genre, ça ne cours pas les rues. Et si cela avait été le cas, et bien, je m’y serais habitué. Simplement parce que je m’en fous d’être différente ou identique à chacun. Je m’en balance de la vie. Je m’en balance de l’existence. Après tout, quand tu te lèves le matin et que ta seule envie est de te défoncer (par les flammes, ou quoi que ce soit d'autres, dans le fond)… Ce jour là, te pose plus de questions ; t’es accro. Accro et complètement en proie à toutes ces conneries. Tu penses que tu gères, que tout est facile pour toi et que t’es un roi. Mais la vérité c’est que tu n’es qu’un bouffon, pantin d’un univers sans loi. Je suis désolée pour toi, vraiment. Mais au fond, je te comprends. Je suis comme toi. Je ne devrais pas l’être. J’aurais du résister simplement et ne pas m’enfoncer dans des abîmes trop profonde pour moi. Mais voilà, je suis qu’un con et généralement, je cours tête baissée et quand tu te casses la gueule ; crois-moi ça fait mal. J’aime me casser la gueule, j’aime avoir mal. Ca me rend vivante ; vibrante. Je suis à la fois geôlière et prisonnière de ma vie. Elle passe devant mes yeux tels un nuage de pluie. Peut-être qu’un jour j’en aurai marre de tout ça. Peut-être… En attendant, j’dévore la vie. Je la vis comme un conte de fée, peut-être trop sordide pour moi mais quand t’es un prince, tu ne te plains pas. Voilà pourquoi je m’en tape de la vie. Parce que je me shoot avec ces conneries. J’me shoot à cette façon d’exister. J'me shoot à ma façon mais j'sais pas si j'ai raison.

oh, the quiet child.
« Elle était belle. Rayonnante de bonheur. Oui, il n’y avait pas plus ravissante qu’elle en cet instant. La demoiselle, que tout le monde nommait Eusty, fit un tour sur elle-même et elle tomba face-à-face avec un grand miroir. Elle se détailla de la tête au pied. Elle avait une silhouette très fine. Quand elle était plus jeune, qu’elle n’était encore qu’une gamine orgueilleuse, elle avait pratiqué la danse classique… Peut-être était-ce cela qui faisait d’elle une jeune fille parfaitement élancée? Ses yeux d’une couleur marron délavé avaient l’air de pétiller de bonheur. Ils n’étaient ni ridés, ni cernés. Ils formaient un regard vif et jeune. Pétillant. Sa petite bouche fine et rosée formait un sourire des plus ravissants. Faisant ainsi découvrir une dentition des plus soignées. Son petit nez aquilin se plissait quand ses pensées se matérialisaient. Ses joues étaient écarlates de plaisir. Et bon sang, il était plus que temps de mettre en forme cette chevelure rebelle et brune. Pourtant, elle était si belle. Oui, elle était belle. C’était la plus belle de toute. La vie la comblait et elle comblait son entourage. Pourtant, le bonheur ne dura pas. Son sourire s’estompa. Tout autour d’elle s’estompa. Sa vie, ses espoirs, ses rêves. Tout. Il ne restait plus rien. Juste elle. Elle se tenait debout dans l’obscurité d’une nuit infinie. Seule face à un monde qu’elle ne connaissait pas. Qu’était-ce tout cela? Où était-elle? Que c’était-il donc passé? Voilà tant de questions qui c’étaient installées en elle. Elle voulait comprendre et poser beaucoup de questions. Mais à qui pouvait-elle les poser, ces questions? Il n’y avait personne. Elle était seule. Encore. »

J’aimerais être différente. Un brin plus belle, un chouya plus appréciée et un poil plus intelligente. Mais je ne suis rien de tout cela. J’ai l’impression que ma vie se résume à ce que je dissimule. Là, derrière ma peau lisse, la blessure me brûle encore. J’en rêve chaque nuit. Je me revois, en proie aux flammes, un sourire malsain aux lèvres. Je sourie tant je suis heureuse. Je ne sais pas pourquoi, mais cette chaleur qui m’entoure me fait me sentir bien. Je suis en proie des flammes, je suis au centre de mon destin. Maintes fois, je me suis dit que je n’étais pas normale. Que ma vie n’en valait pas la peine et que quoi qu’il arrive, je ne serais jamais heureuse. Et je pense que je n’avais pas tort. Mais aujourd’hui, j’apprends à faire avec. Parce que peu importe mes pensées, elles sont toujours ravagée par ma soif de feu et de chaleur. Beaucoup disent dis moi que je ne suis qu’une garce. Je dois dire que c’est vrai. Les autres sont tellement pitoyables. Sur leur visage, c’est l’insouciance de l’enfance que je lis. J’ai pitié. Vraiment. Je ne peux pas voir autre chose en eux que ce qu’ils me reflètent. Et j’ai bien l’impression qu’ils sont tous pareils. Insignifiants. Tellement inférieurs à ma personne. Je me regarde dans le miroir, et c’est la fierté qui émane de tout mon être. Je suis fière. Tant que mon sourire parait narquois. Mon regard semble amusé et mes mains tapotent tout ce qu’elles trouvent sur leur route. Ce petit toc me poursuit, où que j’aille, mes mains vont aux rythme de mon cœur. Parfois, leur son en devient tellement assourdissant que je les entends râler. Seul dans leur coin, ils marmonnent. Aucun d’eux n’oserait me faire de remarque. Ils sont au plus bas de l’échelle alors que j’excelle. Que disais-je ? Ah oui, pitoyables !

Mais ce que le miroir ne reflète pas, c’est la laideur de mes traits. Au fond, je suis immonde. Autant au niveau caractérielle que physiquement. Bien sûr, n’importe qui envie ce que je possède. Pas mal de garçons me courent après et j’avoue prendre un malin plaisir à les recaler un à un. J’ai déjà ce qu’il me faut. Je m’amuse d’eux comme je joue avec le feu. Je jongle avec les allumettes comme avec leurs sentiments. Mais aucun d’eux ne me repousse. Aucun d’eux ne demande de représailles. Aucun. Suis-je si effrayante ? Je dois dire que cela m’amuse. Je m’amuse pour un rien. Les autres sont de vulgaires pantins de papier mâché entre mes doigts. Ils se meuvent en cadence lorsque mes doigts jouent de leurs filons. Je suis la meilleure marionnettiste de mon temps. Il n’y a pas à dire. Mais les filles sont bien plus maniables. Je fais d’elles ce que je veux. Elles sont semblables à un vulgaire poil au creux de ma main. D’un souffle, un seul, elles disparaissent à jamais de mon existence. Avec le temps, cela est devenu tellement facile que j’ai beaucoup de mal à y trouver un quelconque plaisir. Du coup, j’ai du adapter mes méthodes. Les filles ont droit au même traitement que les garçonnets de Poudlard. Embrasser une fille, c’est comme embrasser un gars. Il n’y a rien de très différent. Des lèvres sont toujours des lèvres. Mes mains se baladent aisément sur leur corps comme pour n’importe quel garçon. Ce qui est étrange, c’est de les voir plier chacune à leur tour sous mon charme surpuissant. Même les plus misogynes ne me résistent pas. Le feu embrase tout sur son passage. Un peu comme moi. C’est pour cela que j’aime jouer avec celui-ci. Nous ne formons qu’un. Tant que sous la peau fine de mon visage, il a laissé sa marque…

Je n’étais qu’une gamine lorsque j’ai découvert cette chose magique que l’on appelle incendie. Oui, parce que les flammes sont magiques ! Elles ont un réel pouvoir. Cela n’est absolument pas comparable à la pseudo-magie de Poudlard. Il s’agissait de quelque chose de mille fois plus fort, mille fois plus intense et mille fois plus simple à s’approprier. Le feu est partout. Tout autour de nuit. Il en faut si peu pour qu’il se manifeste. Un briquet. Une allumette. Une chandelle. Un peu de gaz. Un peu de pétrole. Il ne lui faut rien pour prendre de gigantesque proportion. C’est ça que j’aime. Et c’est ça qui m’a toujours attiré. Enfant, ma mère allumait beaucoup de chandelles. Piqué par la curiosité, j’avais laissé mes doigts courir au dessus de la flamme vacillante. La douce chaleur me procura une sensation tellement intense que j’en eu rit aux larmes. J’adorais ça. Ma mère pas. Lorsqu’il avait entendu mon rire s’élever dans la maison, elle était venue voir ce qu’il y avait de drôle et quand je lui offrais mes mains avec un sourire satisfait, elle hurla. Quoi ? Mes mains étaient tellement belles. Un peu noircies, un peu brûlées mais tellement mieux qu’auparavant ! Ma mère ne comprenait rien ! Absolument rien. Elle m’arracha la chandelle et elle m’emmena illico à Ste Mangouste. Comme si j’étais malade ! N’importe quoi. Le médecin assura à ma mère que mes mains se rétabliraient vite malgré quelques séquelles persistantes. Des larmes perlèrent au coin de mes yeux. Je ne voulais pas guérir ! J’aimais ses marques ! Ma mère me gifla à notre retour à la maison. Enervée au possible, je rejoignis ma chambre sans même réclamer mon goûter. Je n’avais plus faim. Elle m’avait écœurée. Cependant, elle ne se rendait pas compte à quel point ma vengeance serait terrible. Si elle avait su, je crois qu’elle m’aurait séquestré dans un droit à l’écart de toute flamme ou de source de chaleur…

Si elle avait su. Cette pensée me fait sourire. C’est incroyable comme l’image qui déferle sous mes paupières peu me plaire. Je me revois ce jour là. C’était la nuit. Tout le monde dormait à point fermé lorsque je descendis les marches à pas de loup. Sans bruit, je m’étais emparée du paquet d’allumette. Et sans y réfléchir à deux fois, j’embrasais ma première allumette. Celle-là était pour mes mains. Il était impensable qu’elles ne récupèrent pas leur jolie couleur noire ! Lorsqu’elle fut consumé à son maximum, j’en craquais une seconde. Celle-là serait plus dévastatrice. Je la regarde. Longtemps. Tellement que je ne me rends pas compte qu’elle meurt dans mes mains. La douleur est infime. Je ne sens plus rien. Je suis au comble de l’exaltation. Alors, je sais ce qu’il me reste à faire. Papa cachait souvent ses bouteilles d’alcool dans le même placard, oui j’avais un imbécile d’alcoolique pour père, je pris la première venue et la vidait sur le sol. Partout dans la cuisine. J’en pris une seconde. Pour le salon. Et je bâtissais ainsi la maison d’alcool et enfin, j’enflammais ma dernière allumette. Je la lâchais sur le sol, et m’assis pour admirer le travail magnifique qu‘elle avait fait. Ma mère sentit la chaleur et descendit. Il était presque trop tard. Mon visage commençait à fondre telle de la cire. Quelle plaisir intense ! Mais elle m’obligea à sortir de la maison. Je fus d’ailleurs la seule à sortir. Et je me retrouvais seule, au cœur de la nuit, regardant avec émerveillement ma maison se consumer à une allure folle. J’avais gagné. Mais désormais j’étais seule. Les questions avaient peu à peu commencée à immerger au creux de mon esprit. Mes les flammes avaient ravagés mes bon sens. Alors, je suis restée là jusqu’à ce que l’on vienne éteindre l’incendie et que l’on m’emmène à l’hôpital.

Mon médecin était plutôt dégouté à la vue de mon visage. Cependant, il promit de faire des miracles à celui-ci. Et après quelques greffes, j’étais plus belle que la belle des Barbie ! Pour vous dire. D’ailleurs, je suis toujours plus belle que les autres. Mais lorsque je me regarde dans le miroir, je vois ce visage que j’ai moi-même abimé et c’est la fierté que me yeux montrent. Je suis folle. Peut-être. Mais je ne suis folle que de chose que je puisse posséder. Mais sachez que j’obtiens toujours ce que je veux… Et que les flammes de l’enfer ne sont nullement comparables au feu qui m’anime.

don't stand so close to me.
Que représente la famille pour vous ? Est-ce qu’elle a une quelconque importance dans votre vie ? Vous arrive-t-il de vivre ou de ne respirer que pour elle ? Moi. Oui. Enfin, pour moi, la famille n’a aucune importance. C’est vrai. « Famille » n’est qu’un mot dépourvu de tout charme. Et il ne représente rien à mes yeux. Regardez, ma mère. Ce n’était qu’une pauvre abrutie sans importance. Le seul mérite qu’elle a, c’est d’avoir sauver la supériorité même que je suis. Sinon, elle n’était bonne qu’à nourrir les singes. Mon père ? Vulgaire alcoolique incapable d’aligner deux mots ayant une signification. Mettre un pied devant l’autre était bien trop compliqué pour lui. Il faisait pitié. Bon sang, je crois que je lui ai sauvé la vie en lui enlevant. Il m’aurait sans doute remerciée. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Par contre… Il y a la famille qu’on aime. Dont chaque jour sans eux est une véritable torture. Ceux dont on ne peut se passer. Comme Demetri. C’est mon cousin. C’est mon dévoué. Mon âme sœur. Sans lui je ne suis rien. Je vis pour lui. Je respire pour lui. Il est seul être plus supérieur que moi dans cette école. Mais bon, il ne semble pas se rendre compte que je suis la meilleure chose pour lui. Bien sûr, nous sommes liés. Peut-être trop selon certain. Mais Demetri ne cesse d’aller voir ailleurs. Toutes ses garces. Tous ces cons. Je rêve de les démanteler. Un à un. Je suis jalouse. Leur odeur consume mes sens et ma vue s’obscurcit. Tellement que j’ai l’impression de ne plus rien y voir. Je suis comme aveugler par la paranoïa qu’ils déclenchent en moi. Ils me rendent folle. Folle. A n’en plus finir. Mes mains s’agitent de plus en plus vite. Les allumettes s’enchainent à une allure folle et mon amour se voit ternit par leur insignifiance.

Vulgaire papier de chiffon. Elles ne savent pas à qui elles ont à faire. Je suis la meilleure marionnettiste de mon temps. Je me répète, mais je sais comment y faire. Un jour, l’une après l’autre, ces poupées se reprouveront ardasse par ma rage. Une rage que je le dissimule à peine. Je crache ma verve à leur visage, n’hésite pas à les mettre en garde. Et pourtant… Pourtant. Plusieurs me résiste. Je ne comprends pas. Sont-ils fous ? Pourquoi essayer de me contrer ? Je suis mille fois plus douée qu’eux. Je suis mille fois plus dangereuse. Ne voient-ils rien ? Sont-ils aussi inconscients ? Je ne sais pas, mais ils finiront pas le regretter. Ils ignorent tellement de chose que je sais. Je connais Demetri mieux que personne et aucun d’eux ne pourra me l’arracher et ce peu importe le moyen utilisé. Seul Samaël m’inquiète. Je dois dire qu’il est différent. Demetri à une confiance aveugle en lui. Presque plus qu’avec moi. La jalousie me ronge parfois. Lorsque je suis seule et qu’ils sont ensemble. J’ai l’impression qu’il me l’enlève. Alors je ne réfléchis plus. Calciner mes mains est le seul remède capable de calmer ma soif de jalousie. Je souffre en silence. Ce n’est pas le feu qui me fait mal. Non. Il m’apaise. Me rend cette liberté que j’ai l’impression que l’ont ma volé. Il m’apaise. Mais la douleur de se sentir rejeté m’envahie tellement vite qu’il m’est difficile de rester stoïque. Alors, je décide de m’amuser à mon tour. Allant à droite à gauche. Je les enflamme à une vitesse hallucinante. De mes pièges, ils tombent tous. Fille comme garçon, je m’amuse de tout ce qui bouge. Personne n’arrive à la cheville de Demetri, certes, mais il est bon de pouvoir se laisser aller à quelques décadentes folies.

Un être m’insupporte bien plus que tous les autres. Ce Zane. Depuis peu, mon cher et tendre cousin semble lui vouer un intérêt quelconque. Quel est son but ? Je l’ignore encore, mais je ne vois rien de bon de cette soudaine lubie. Ce Gryffondor n’est qu’un vulgaire petit être de papier que j’enflammerais en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Mais je dois me contenir. Ma colère est si vivace qu’il est parfois bien difficile de la dompter. Mais il faut que j’y parvienne. Alors, je rabats ma frustration sur cette nouvelle. Bonnie. Elle a quelque chose qui me chiffonne. Elle semble en savoir bien plus qu’elle ne le dit. Défaire mes draps en sa compagnie ne me gênerait pas. Je suis sûre que nous pourrions trouver quelques compromis sur l’oreiller. Pourtant, elle semble intouchable. Mais elle n’est pas au bout de ses surprises… Personne n’est au bout de ses surprises d’ailleurs. Je suis un tourbillon de feu tellement violent que ma chaleur pliera chaque être de cette école. Alors, ils verront tous de quel bois je me chauffe.

color my life with
the chaos of trouble.

Arrogance. Nom féminin. Sens ? Fierté qui se manifeste par une insolence méprisante. A tour de rôle, Samaël et Eustacia échangeaient leur arrogance. L’un l’utilisait à merveille pour souiller l’autre. L’inévitable ennemi que la vie leur avait fourgué entre les pattes. Jouant de bassesse, de médisance et de regard peu glorieux, ils n’avaient qu’un but : réduire l’autre au néant. Et lorsqu’ils atteignaient presque l’objectif final, voilà que l’autre récupérait l’insaisissable comportement et, animé de la même soif de victoire, affublait les coups fatals à ce locuteur trop orgueilleux pour concevoir qu’il avait fait erreur sur la personne. C’était un horrible cercle vicieux. Une énorme boucle qui ne pourrait jamais se boucler. Trop arrogants, trop fiers, les désabusés de la vie refusaient de partager leur souffrance. Une souffrance pourtant si identique, et si présente. S’ils l’avaient voulu, s’ils avaient essayés… peut-être auraient-ils pu annuler la malédiction planant au dessus de leurs têtes. Si ensemble ils avaient cherchés à comprendre le nœud du problème, problème il n’y aurait plus. Mais cette fichue arrogance. Cette garce au sourire avaleur avait elle aussi son propre but à atteindre. Défier l’un, défier l’autre. Aller à droite, aller à gauche. Tester la donzelle, courser le damoiseau et trouver l’unique gagnant. Une vaste et bien grosse connerie. Une écorchure sur le bout de la langue qui ne peut guérir. Un truc de plus que la détestable vie mais sur notre chemin. Une bûche que l’on se doit d’éviter, sauter tellement haut afin de ne pas s’y prendre les pieds. Mais la vérité, c’était que les deux enfants oubliés de l’histoire finiraient par en avoir marre. Par être lassés. Et peut-être que lorsqu’ils comprendraient la réponse de cette énigme fourbe et enivrante, ils s’entendront sur le sujet et régnerons ensemble sur un château arrosé de fêtes et d’alcool. Mais pour l’instant, ils étaient bien loin du compte. Téméraire, l’enfant éperdue défie le méchant garçon. Elle lui crache sa verve au visage. L’insulte et tente par tous les moyens de le déstabiliser. Son ultime but est simple, remporter cette dernière bataille. Parce qu’elle le sait, il n’y en aura pas d’autre. Pour la simple et bonne raison que le moment tant attendu était enfin arrivé. Le moment de tout s’avouer et de dire ô combien l’autre est détestable et intolérable. Hurler ô combien elle se moque de son rang et de ses petites manies de bourgeois désillusionné. Et chanter ô combien elle crèverait pour sa vie, même si cela peut paraître pitoyable. Il y a bien plus derrière leurs jérémiades qu’une jalousie partagée. Elle le sait, ou du moins, parvient à y croire parfois. Au cours du combat misérable, la jolie princesse s’est écorché les doigts. Son sang glisse sur sa paume alors qu’elle l’observe fascinée. Par bravade, pour regagner du terrain, elle s’essuie sauvagement sur le joli éphèbe plein de prétention. Serait-ce… la goutte de trop ? Son regard est audacieux, triomphant. Elle ne sait pas encore si elle a gagné, mais elle sait pertinemment qu’elle n’a pas encore perdu. Inutile de perdre espoir avant l’heure. Garder la tête haute ; fière et hautaine. Imiter l’ennemi afin de le complaire dans son petit univers de barbare et lui ôté si subtilement sa supériorité. Supériorité inexistante. Celle qu’il prétend posséder, le gosse plein de prétention. Elle étale avec une quasi douceur le liquide rouge au goût âpre et métallique. Foutaise. Mais une goutte. Une seule. Et c’est la vapeur qui s’empare de tout un être. Elle sent soudain une pression s’abattre sur son poignet courageux et une main la pousser violemment contre un mur. En plus d’être un petit con gâté par la vie, voilà que monsieur était bagarreur. Son dos heurta rudement le mur, pourtant, restant pratiquement impassible la jeune fille ne broncha même pas lorsqu’un bras vain se serrer contre son cou. Elle manquerait de souffle si elle venait à jouer les Calimity Jane or, si elle ne faisait rien, elle remportait la victoire aisément. Du moins, l’espérait-elle. Un frisson la parcouru lorsque son regard froid rencontra les prunelles océans de son locuteur. L’un comme l’autre n’était pas apte à une discussion saine, visiblement. « Ne parles pas de mon père ! » A c’était donc cela. Un large sourire arrogant pris place sur les lèvres innocentes. Papa n’était pas très gentil avec Samy ? Oh, ou alors, Samy aimait trop son papounet pour qu’une pauvresse ose prononcer son nom ? Elle avait cherché à toucher, à faire mal, à trouver les points de fuite. Le premier était venu spontanément. Papa. Elle ignorait encore tout de l’histoire, mais elle avait misé juste. C’était si bon de lui voler une victoire. Si bon de jouer avec le feu. « Fils à papa. » Lâcha-t-elle dans un souffle. Incorrigible Eustacia aux idées utopiques. Voilà qui lui valu un resserrement certain sur la gorge gracile gentiment offerte. Suffocante, elle défiait l’enquiquineur, attendant le coup bas, l’asphyxie peut-être. Pénible moment et puis… Baiser violent, langues entremêlés et… Histoire sans fin.





Dernière édition par Eustacia Vye le Jeu 5 Avr - 16:14, édité 6 fois
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Message par Eustacia Vye Ven 23 Mar - 8:50




âge adulte
Les années ont passées mais elle n’a pas changé, la marionnettiste. Elle allume, embrase, enflamme, brûle et attise. Elle déploie sa colère comme un étendard de misère. Elle domine, écrase, pulvérise l’ennemi. Elle a fait son choix. Le seul, l’unique, celui qui régira probablement le reste de sa vie. Celui qui dicte toutes ses règles. Celui qui guide ses pas, réveille ses brûlures. Le mal ou le bien, si autrefois elle hésitait encore aujourd’hui, les choses sont claires. Elle a pris le mal pour otage, elle se l’est approprié, elle le fait danser dans ses prunelles bleutées et l’utilise à toutes les sauces. Elle a choisi la facilité, elle s’est laissé amadouer par la simplicité des vengeances, par le bien-être de la violence. Elle a arrêté de jouer. Petite poupée de porcelaine s’est brisée, fissurée et seule la coquille vide domine. Tout a changé, tout est différent et pourtant, elle demeure celle sans peur, sans pudeur. Tout aurait pu changer. Basculer l’interrupteur d’émotion pour enfin l’allumer, au lieu de quoi, elle a décidé d’annihiler les sentiments. Sociopathe sans peur, elle se moque bien des regards apeurés, des larmes outrageuses et des supplications déchirantes. Les ordres sont les ordres, elle exécute. Si certains le font par loyauté, la marionnettiste le fait par plaisir malsain et démesuré. La douleur est sa demeure, les cris sa mélodie préféré et les bains de larmes son spectacle adoré. Le petit prince, le roi connard, est devenu grand. Et l’amusement à laissé place au vice et aux tourments. Elle ne cherche plus à dissimuler, elle oublie de jouer. Actrice ratée, les bons sentiments ne lui vont guère. Ses sourires sont venimeux, ses approches audacieuses et lascives, son jeu facile à comprendre. Elle a fini de se shooter, elle commence à exister, vraiment et pleinement. Elle se moque éperdument de l’image qu’elle dégage, elle n’a pas peur de dévoiler son visage. Le vrai. Celui que sa peau diaphane, reconstituée, dissimule. Derrière ses traits d’une beauté exemplaire, c’est la terreur et l’horreur qui se cache. Les brûlures de l’enfance sont toujours là, la preuve qu’elle est corrosive et dangereuse. La garder loin de soi est une évidence, pourtant impossible à faire. Elle s’accroche aux semelles qu’elle juge intéressante, elle se fait violence pour être présente même lorsqu’on ne veut pas d’elle. Le petit prince et devenu grand, son conte de fée sordide est devenu réalité. Son cœur palpite d’aise dans cet univers calciné, où chaque être est piétiné. Qu’on ne cherche pas à la dépasser, elle pourrait trucider. Elle n’a pas peur d’avoir les mains ensanglantés, elle n’a pas peur de tuer. Au contraire. Elle adore, elle crépite d’impatience à cette idée. Baguette à la main, la sorcière est une guerrière. Qu’on prononce son nom, trois fois ou non, et elle accourra. Prêtresse et pêcheuse, elle vit sa vie comme un jeu d’échec. Elle avance, pion par pion, analyse la situation et puis ; d’un coup d’un seul ; échec et mat.
here by my side, the devil.« Alors quoi, tu vas juste… partir ? » qu’elle souffle douloureusement, comme une sorte de secret imprononçable. Les mots lui ont brûlé la gorge et lacéré les lèvres. Non. Elle n’est pas d’accord. Elle ne veut pas qu’il parte. Pas lui. Que va-t-elle faire sans lui ? Égoïstement, elle se met à bouder. Elle habille son minois d’une moue accusatrice, alors qu’elle encercle sa poitrine de ses bras et détourne le regard. Demetri, c’est sa vie, sa famille. Sans lui, comment expliquer qu’elle n’est rien ni personne ? Elle n’imagine pas son avenir, elle n’imagine pas sa vie. Jusqu’ici, il a toujours été son roc, sa promesse d’horizon. Et voilà que désormais, tout n’est plus que dérision. Il va partir, il l’a dit. Il n’a même pas essayé de rendre la phrase plus facile à avaler, il ne l’a même pas habillée de douceur ou de délicatesse. Simplement, il s’en va. Si une part d’elle peut comprendre, si une part d’elle envie se courage de tout plaquer pour voyager, une autre ne peut pas s’empêcher de le haïr. Une autre part, la plus féroce, la plus redoutable, rêverait de le vitrioler sur place pour lui faire payer telle arrogance. Elle n’écoute même pas la réponse qu’il lui donne. Elle n’écoute même pas les discours pathétiques de rêves inavoués et de potions miracles. Elle s’en fiche. Elle préfère regarder par la fenêtre, dévisager le néant plutôt que les prunelles de son autre. Elle pensait l’avoir retrouvé quand avec Zane il avait cassé. Elle pensait que Demetri, son beau et merveilleux cousin, lui reviendrait gentiment. Comme elle l’avait toujours cru, comme elle l’avait toujours espéré. Mais elle s’était trompée. Si lourdement. Et la désillusion n’en n’était que plus profonde et douloureuse. « Tu ne peux pas partir. » qu’elle ajoute cette fois, d’un ton cinglant et froid, alors qu’elle le défie du regard. Elle s’approche à petite foulée, se jette à son cou, dissimule son petit nez dans son cou. Elle hume son parfum pour s’en imprégner, elle se fabrique des souvenirs, de ceux qui ne lui briseront pas le cœur mais lui remonteront le moral. Elle serre davantage son corps au sien, elle l’empêche de respirer par la pression de ses bras. « Tu ne peux pas partir. » qu’elle répète, encore et toujours, comme une litanie sans fin, comme un disque rayé, comme un refrain de mélodie oubliée. Elle sent ses mains lui caresser le dos, elle entend vaguement ce qu’il a dire. Mais rien, rien ne suffit à l’apaiser. Elle a mal. Ici. dans un endroit qu’elle ne connaissait pas. Dans la partie gauche de sa cage thoracique, là où un petit organe bat à tout rompre. Et elle crache, comme du venin de serpent, une répartie fourbe et traitresse : « Tu avais promis ! » Oui, c’est vrai qu’il lui avait promis. Dans lez limbes de ses souvenirs, elle les revoit dans le couloir. Se défiant du regard, criant, hurlant leur haine. Elle se rappelle avec qu’elle froideur elle avait montré son visage indélicat, comment d’un revers de main, elle avait balayé ses croyances à son sujet. Elle se rappelle du tout. Elle se rappelle qui lui dit, mot pour mot, c’est encore dans son esprit : « Dis-moi Eustacia… Confie-moi ce que tu désir et je le ferais. ». Promesse si vite envolée, promesse délaissée dans ce couloir. Elle s’accroche à son cou comme à une bouée en pleine mer. Elle enfonce ses ongles dans la peau de sa nuque pour le retenir. Il ne peut pas partir. Elle entend vaguement l’interrogation qui demande de quelle promesse il s’agit, et ses yeux commencent à s’humidifier dangereusement. Il a oublié, il va l’oublier… Elle se sent déjà comme un spectre dans sa vie, un motif récurrent, un fond répétitif, mais rien de plus. Elle ne sera, pour lui, bientôt qu’un souvenir. Elle déteste cette idée, alors elle se détache et plante ses prunelles délavées, usées, mouillées dans les siennes. Et elle laisse courir les mots sur les lèvres, pour qu’il ne parte pas, pour qu’il oublie ses rêves, pour qu’elle soit la seule à les bâtir. « T’as dit que tu ferais ce que je voulais et je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu partes. Qu’est-ce que je vais faire ici, toute seule ? Qu’est-ce que je vais faire sans toi ? Tu ne peux pas me laisser… » Elle a conscience d’être dure, d’effectuer le pire chantage affectif qui soit, mais c’est tout ce qu’elle a pour le garder à ses côtés. Elle entend son soupir désolé, elle sent ses muscles se contracter, se bander avec démesure. Elle cherche à retenir le cri d’effroi qui lui encercle la gorge et menace de l’étrangler. Elle le dévisage alors qu’à nouveau, il explique. Elle écoute. Elle entend. Elle entend bien, même. Mais ça ne lui suffit pas. « Tu vas m’oublier » qu’elle dit, suffocant de l’intérieur, manquant de ce feu si apaisant. Bien sûr, il contredit. Évidemment, il nie. Elle a perdu, inutile de se battre la décision est prise, alors, l’enfant boudeuse rougit de colère. Elle tape de toutes ses forces sur le torse puissant en hurlant qu’il ne comprend rien et qu’il va se perdre en chemin. Il laisse faire, encaisse, ne dit rien. Il sait bien, dans le fond, qu’elle souffre à en crever. Qu’Eustacia sans Demetri, c’est comme un fusil sans balle. Tout au plus, ça fait du bruit, mais c’est si inutile… Elle fatigue, à l’usure et à bout de force, elle abandonne et laisse retomber sa tête sur l’épaule réconfortante. Elle embrasse avec douceur la peau délicieuse de son cou, vient mordiller tendrement la chair, joue langoureusement de sa langue. Audacieuse, elle remonte jusqu’à ses lèvres qu’elle emprisonne. Ses lèvres sont salées par les larmes qui ont coulées, ça donne davantage de ferveur à l’adieu. Et puis, elle rompt le charme et s’écarte. Elle boude, la vilaine, la poupée fêlée. Et il demande la promesse. Sam ? Qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans ? Elle serre les poings, elle ses les dents à s’en briser la mâchoire. Faire attention à ce gamin prétentieux n’est pas dans ses plans et pourtant, elle promet. Elle déglutit en susurrant : « Seulement jusqu’à ce que tu reviennes. » c’est tout ce qu’il demande, alors, elle tourne le dos et passe la porte. Qu’il parte, qu’il s’en aille, qu’il brûle en Enfer. Au moins, là-bas, elle le retrouvera.
prisoner of your own style.« Ennuyeux. Je crois que c’est le terme. » Le ton cinglant de sa voix claqua dans l’air en même temps que la porte qu’elle refermait derrière elle. Perchée sur des talons aiguilles, elle fit rapidement le tour de la petite pièce en l’observant d’un œil critique. Comme si c’était la première fois qu’elle la voyait. Comme si c’était la première fois qu’elle la découvrait. Comme si ses yeux, trop longtemps habitué au noir, s’exerçait à déchiffrer chaque contour. Mais elle connaissait le lieu comme sa poche, mieux que ça même. Un large sourire fendit ses traits alors qu’elle posa ses prunelles céruléennes sur une silhouette tapie dans un coin. « Tu m’ennuies. » répéta-t-elle, comme pour s’assurer que le message était définitivement bien passé. Croisant ses bras sur sa poitrine, elle s’approcha tout en lenteur de sa proie, faisant claquer ses talons sur le sol. Sa démarche lente et féline donnait l’envie de fuir à toutes jambes, trahissant déjà la folie qui l’habitait. Enfant du désastre, princesse des flammes, Eustacia Vye avait l’assurance du mal incarné. S’accroupissant de manière lascive devant son prisonnier effarouché, son large sourire impérieusement accroché à ses lèvres. Elle vint tracer une ligne invisible sur l’arête de son nez, de la pointe de son ongle aiguisé. « Alors mon mignon, ça fait combien de temps toi et moi ? » Curieuse, elle le dévisageait dans l’attente d’une réplique, une phrase, un mot. Mais sa seule réponse fut un écho du silence, assourdissant au possible pour ses pauvres oreilles. D’un geste vif, elle vint abattre ses cinq doigts sur la joue abîmée et tuméfiée, accueillant le claquement sourd d’un rire vengeur. Soupirant de plaisir à l’entente du léger gémissement que son interlocuteur laissa échapper. « Ne me fais pas répéter ma question, s’il te plaît. » le prévint-elle d’une froide politesse alors que d’une douceur inexpliquée elle caressait la trace rouge qu’elle venait d’abandonner sur les traits du jeune homme. « Je sais pas. » marmonna-t-il dans sa barbe de manière incompréhensible. Forcément, comment aurait-il pu savoir ? Eustacia, pour une raison que sa seule folie peut comprendre, avait sournoisement jeté son dévolu sur une étoile montante. Prétendue star du rock, elle n’y avait vu qu’une larve égocentrique et prétentieuse. Elle l’avait observé si longtemps autrefois que lorsque l’occasion se présenta, elle n’hésita pas. Usant de ses charmes et de sa frimousse angélique, elle était parvenue à le coincer de la plus vile des manières. Et voilà que quatre ans plus tard, elle se trouvait bien lasse de ce jeu tranchant et sanglais. Quatre ans déjà qu’elle avait usé de tours tortueux, brûlants et violents pour réveiller la bête silencieusement endormie chez cet insipide Beckett. Mais voilà qu’après des années d’amusement, le résultat était pathétique. Il était pathétique. Comment pouvait-elle le garder plus longtemps s’en finir par s’endormir paisiblement ? Ennuyeux. C’est le terme, avait-elle soufflé, plus sûre que jamais. Et c’était la vérité pure. L’embrasement excitant du début s’était éteint et les quelques braises qu’elle continuait d’échauffer ne parvenait par à ranimer la flemme. Agacée, fatiguée, ennuyée… Elle avait décidé de jeter l’éponge. Se redressant finalement sur ses deux guiboles tremblantes, Eustacia effectua quelques pas autour de sa brebis égarée. « Ca fait quatre ans. Ça t’a paru long ? » demanda-t-elle d’une voix douce qui ne lui ressemblait pas. Peut-être espérait-elle qu’il s’était épris d’elle à la manière d’un malade farouchement accablé du syndrome de Stockholm. Peut-être espérait-elle apercevoir dans la lueur de ses prunelles éteintes, une infime flamme d’amour chancelant, ou une ombre de reconnaissance éternelle. Au lieu de quoi, la réponse la désarma. « Plus que l’éternité. » Insolent. Pinçant les lèvres avec dégoût, elle s’approcha à grand pas, dévastée par la rage grandissante. Sans la moindre douceur, elle enfonça son talon aiguille dans la main poser au sol. Tournoyant délicatement pour combler d’allégresse ses tympans impatients. Les cris de douloureux qui déchirèrent l’air la firent sourire, conquise et ravie, elle relâcha finalement sa pression. Son rire s’éleva dans la pièce, se répercuta sur les quatre petits murs, lui revenant tel un boomerang envoyé à la volé. « Je te libère. » souffla-t-elle avec délice. Attrapant une mèche blonde de sa chevelure délicate, elle l’enroula autour de son doigt, sentant le regard éberlué de son interlocuteur se poser sur sa silhouette gracile. « Mais que ce soit clair… » le prévint-elle dans un large sourire, posant la pointe de sa chaussure à l’endroit approximatif d’où se situait le cœur du jeune homme. « Tu fermes ta gueules. Ou je te flambe. Et cette fois, crois bien que je ne m’arrêterai pas à tes parties intimes. Tu finiras sur le bûché. Tu sais, autrefois, c’est comme ça qu’on tuait les sorcières. Qu’est-ce que t’en dis, Raven ? » susurra-t-elle en sortant un briquet de la poche arrière de son jean. Dans une pression ridicule, elle actionna la roulette et une flamme légère et vacillante apparu. Elle fit courir ses doigts par-dessus, laissant son visage s’épanouir face à cette sensation de chaleur. L’éteignant soudain, elle s’accroupit à nouveau et vint coller son briquet entre les cuisses de son prisonnier. « Une dernière cigarette pour la route ? » Son sérieux n’avait d’égale que l’impatience qu’elle ressentait à l’idée de pouvoir l’enflammer une dernière fois. Qu’il n’essaye pas de jouer les troubles fêtes, elle le retrouverait et le réduirait en cendres. Ce n’était pas des paroles en l’air. Habitué à l’horreur depuis des années, elle avait appris à y prendre plaisir et même à partager sa soif de chaos à Samaël. Samaël qu’elle avait si farouchement détesté autrefois et qui, aujourd’hui, détenait le trône de son royaume intérieur, d’une manière absurde et indélicate. Qu’il ouvre la bouche, pensa-t-elle, et ce ne sera que l’accomplissement ultime de mon bonheur éphémère. Qu’il crache, l’impudent, qu’il explique et relate. Qu’il ose, qu’il triche, qu’il invente et réinvente à sa façon l’histoire. Elle l’aurait.
to be continued...




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Message par Samaël E. Wilson Lun 26 Mar - 7:34

Et tu te disais teeeellement rouillée ! Y'a des coups d'fouet qui se perdent mrgreen

Samaël qu’elle avait si farouchement détesté autrefois et qui, aujourd’hui, détenait le trône de son royaume intérieur, d’une manière absurde et indélicate.
ouuuh j'aime ça geek EUSTACIA ∞ master of puppets. 140454

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Message par Eustacia Vye Lun 26 Mar - 15:46

Je te signale que là-dedans j'ai pondu que le dernier truc récemment, le reste c'est de la récup. Alors oui, ça prouve bien que je suis rouillée vu la merde atroce que ça représente. Mais vas-y fouette-moi, j'attends que ça. What a Face
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Message par Samaël E. Wilson Lun 26 Mar - 17:01

J'te parle de ta dernière partie justement, qui est très bien ! Mais puisque tu insistes, j'l'ai cherché rien que pour toi : EUSTACIA ∞ master of puppets. 3406960028
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Message par Eustacia Vye Ven 6 Avr - 18:11

& Je pense que la fiche est finie o/
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Message par Garden Fear Ven 6 Avr - 21:16

J'ai une petite question : Comment veux-tu que Demetri résiste à ça ? EUSTACIA ∞ master of puppets. 353471 Elle est trop top canon ! Mieux que Nina et Teresa ! Tentatrice xD

J'aime toujours autant te lire ma Sab, c'est sans problème que je te valide avec l'espoir de pouvoir rp rapidement avec toi <3
N'oublie pas d'aller référencer ton ava et le métier de ton perso dans les listes <3
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Message par Eustacia Vye Sam 7 Avr - 8:06

C'était mon but : qu'il ne résiste pas. What a Face
Merci ma Mimi. santa On se lance dans le rp when you want ! EUSTACIA ∞ master of puppets. 353471
*va aller poster dans les topics cités*
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Message par Garden Fear Sam 7 Avr - 15:35

Je n'attends que toi queen
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Message par Samaël E. Wilson Sam 7 Avr - 17:23

Spoiler:

geek Basketball
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Message par Garden Fear Sam 7 Avr - 17:59

Sun *graouuuu* Même si j'aurai préféré voir Dem à la place de Sam xD
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Message par Bonnie Becker Sam 7 Avr - 18:03

J'avoue Sha va avoir du mal à résister aussi xD
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Message par Eustacia Vye Sam 7 Avr - 18:05

ILS SONT BEAUX. EUSTACIA ∞ master of puppets. 763382 Allez, go, je veux faire des bébés avec les deux ! EUSTACIA ∞ master of puppets. 353471
Et avec Sha aussi, tiens ! EUSTACIA ∞ master of puppets. 577886
Vous les faites quand mes rps ? #PAN#
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Message par Garden Fear Sam 7 Avr - 19:43

Je crois que Dem va devenir prof de potions juste pour garder un oeil sur Eusty avec sha dans les parages, on ne sait jamais (a)

J'ai deux rp à faire, plus une réponse pour Ema et ensuite je m'occupe de toi <3
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Message par Samaël E. Wilson Sam 7 Avr - 23:38

Et comme tu m'aimes tu meurs d'envie de gérer le début du notre bounce
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Message par Eustacia Vye Dim 8 Avr - 8:46

Mimi, can't wait. queen
Sun, tu sais bien qu'en rp, y a pas d'amour : c'est chacun sa gueule. #PAN# Non, mais, on se trouve un contexte et je nous fais ça. <3
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