Louis . Cold War
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The Time-Turner :: Tome I : l'École des Sorciers :: Cérémonie :: Répartitions Validées :: Serpentard
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Louis . Cold War
© THRILLING GLOW
CARR LOUIS DONALDYOUR PAPERS PLEASE
NOM - Carr
PRENOMS - Louis Donald
DATE DE NAISSANCE - 1er Novembre 1988
AGE - 20 yo
ORIGINES - Pure bloodSTUFFS
BAGUETTE : bois de cerisier, ventricule de dragon, 26.4 cm.
PATRONUS : un orque.
VOCATION : neutre.
- Spoiler:
I'M JUST A MUGGLE
PSEUDO : THRILLING GLOW
ÂGE : dix-sept maintenant !
CONNAISSANCE DU FORUM : han. pourquoi on me pose encore cette question ?
PRESENCE SUR LE FORUM : 3/7 voire plus, j'espère.
COMMENTAIRES : <3
Dernière édition par Louis Carr le Mar 10 Avr - 14:49, édité 5 fois
Louis Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 215
♦ ARRIVÉE : 27/10/2009
♦ ANNÉE : 7th
Re: Louis . Cold War
© TORNUPMOCS (TUMBLR)HUMAN
Louis ouvrit doucement la porte pour éviter qu'elle grince. Cependant, il ne put réprimer une grimace lorsqu'il entendit le son aigu des rouages, et sans prendre plus de précaution, il se faufila à l'intérieur de la gigantesque serre. Dans le noir, on ne voyait presque rien, mais s'il allumait la lumière, il allait se faire repérer en moins de cinq minutes. Il n'aurait alors pas le temps de profiter un peu, loin de son père qui lui refusait catégoriquement l'accès à cette pièce emplie de rêves. Il n'y emmenait que Nicholas, pour lui donner les ficelles du métier. Pourtant, Louis voyait clairement sur le visage de son frère que celui-ci aurait largement préféré étudier l'Histoire de la Magie que d'être aux côtés de Gallagher, à apprendre diverses propriétés qui étaient loin de l'intéresser.
Louis avança en traînant des pieds, pour éviter que le bruit éveille qui que ce soit. Ou plutôt, quoi que ce soit. Il portait des chaussettes roses car il avait rapidement compris que les chaussettes étaient les meilleures pour se mouvoir en toute discrétion. La seule chose qu'il regrettait était la couleur des chaussettes – lorsque père le découvrirait, il verrait encore en lui un gamin efféminé et il perdrait encore de l'estime. Il n'y pouvait rien si c'était la première paire qui lui était tombée sous la main. Une paire de Jean. Il réprimanderait encore Hugo pour avoir confondu son armoire avec celle de sa sœur.
Il entendit un léger vrombissement sur sa droite et ne put s'empêcher de sursauter. C'était la fameuse créature invisible, que père pouvait voir, que mère aussi pouvait voir mais que Nicholas, Jean ou lui-même n'arrivaient pas à distinguer. Il savait que les Sombrals existaient vraiment ; il fallait juste attendre de voir la mort pour enfin pouvoir les admirer et les caresser. Lancer des pommes ou des morceaux de viandes pour qu'ils disparaissent en quelques secondes sans pouvoir les voir agir n'avait rien d'intéressant. Mais Louis avait décidé de patienter sagement. Il se demandait si la vision d'une créature qui agonisait puis rendait son dernier souffle devant lui fonctionnerait. Enfin, il était loin d'avoir l'intention de tuer une bête juste pour le plaisir de s'amuser avec des chevaux ailés ébènes. Il n'osait cependant pas demander à son père, ni à qui que ce soit. Son père soupçonnerait rapidement quelque chose, et il ne pouvait faire confiance à personne.
Enfin, il arriva devant l'arbre où étaient réunis les petits boursoufs. Ils dormaient paisiblement dans les nids qu'ils avaient construit savamment sur les différentes branches, émettant en chœur un bourdonnement grave agréable à entendre. Plus tard, il aurait tout un arbre de boursouf dans sa chambre, comme ça, leur bourdonnement le berceraient et l'aideraient à dormir. Louis, les yeux brillants et les lèvres étirées, en chatouilla un sur le ventre. Celui-ci couina délicieusement, se tortilla un peu puis reprit son bourdonnement régulier.
Il continua son chemin et, en tournant à gauche, puis à droite, puis encore à droite et enfin, en tournant à gauche, il se trouva face à la plus majestueuse de toutes les créatures magiques que son père élevait puis vendait. Bien sûr, les créatures qu'il y avait sous ce gigantesque dôme de verre ne représentait qu'un centième de sa propriété et celle qui était en face de lui était loin d'être mise à la vente. Enfin, la bouche de Louis formait un o parfait et lorsqu'il croisa son regard avec celui de la créature, d'une grâce inimaginable, il fit un pas en arrière, impressionné. Le bec et les serres dorés brillaient sous les reflets de la lune. Un phénix. Quelle créature magnifique. Louis avait du mal à comprendre comment quelqu'un comme son père avait réussi à le domestiquer et à le garder fidèle. Non, c'est vrai, c'était sa mère, bonne et généreuse, qui avait su avoir la patience et la douceur pour se lier avec cet animal.« – Louis, il faut que tu dormes... »
Louis sursauta. Cette voix affectueuse, il pourrait la reconnaître parmi mille. Celle de sa mère.
Autour de lui, quelques créatures s'agitèrent, soudainement tirées de leur réveil mais se rendormirent rapidement. Il ne l'avait pas entendue arriver. Le petit garçon se retourna, mère le regardait avec un petit sourire compréhensif, loin d'être entièrement réveillée. Elle s'approcha et passa une main dans les cheveux châtains de son fils, puis dans les plumes de l'oiseau. Celui-ci émit un délicat roucoulement de plaisir.« – Comment tu as fait pour l'apprivoiser, maman ?
– Je t'ai déjà raconté des milliers de fois, chéri.
– Je sais mais...
– Il n'y a pas de 'mais' qui tienne ce soir, tu vas dormir. »
Elle lui prit la main et ils prirent le chemin inverse. En passant par le jardin qui menait au manoir des Carr, Louis salit les chaussettes roses de sa sœur. Mère s'était réveillée juste pour lui, juste pour éviter qu'il ait encore à subir l'éternel discours de père. Celui-ci lui récitait toujours le même, et Louis avait fini par l'apprendre par cœur. Comme père n'avait pas le beaucoup de temps à consacrer à son second fils, il avait écrit ses remontrances quelque part et l'avait lui-même appris par cœur. Ainsi, pas de panne d'inspiration, ni de précieuses secondes perdues pour Louis, cet incapable. Pourtant, Louis était brillant à l'école et connaissait toutes les bonnes manières. Il ne se trompait jamais de cuiller ou de couteau lorsqu'il se retrouvait face à quatre fourchettes, quatre couteaux, quatre verres et trois cuillers pour un dîner officiel. Il apprendrait même à pousser la chaise pour les dames et les damoiselles, lorsqu'il aurait assez de force pour le faire discrètement. Sa mère voulait faire de lui un parfait gendre, faute de pouvoir faire de lui un parfait héritier.
Ils montaient les escaliers qui conduisaient au premier étage lorsque Louis s'arrêta soudainement :« – Est-ce que je pourrais avoir un boursouf, un jour ? Ou même un boursouflet ?
– Je ne sais pas, je demanderais à Gallagher...
– Mais père ne voudra jamais !
– Shhht... Tu vas réveiller tout le manoir Louis... J'essaierais de le convaincre, d'accord ?
– D'accord... !
– Allez, va dormir maintenant. »
Elle l'embrassa sur la tête et lui lâcha la main. Il se dépêcha jusque dans sa chambre et s’emmitoufla dans son édredon, excité par l'idée qu'il pourrait enfin avoir la chance d'avoir un animal de compagnie pour lui. C'était tellement frustrant de ne pas avoir de hiboux ou de croup alors qu'il en avait plein à sa disposition à quelques mètres de lui...
Dernière édition par Louis Carr le Lun 9 Avr - 18:43, édité 3 fois
Louis Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 215
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Re: Louis . Cold War
© TANJABLEIBTREU (TUMBLR)LOVE DUST
Louis s'engagea dans une ruelle déserte. Il se retourna, s'assurant qu'il n'était pas suivi mais ne cessa de marcher. Peu après, il s'arrêta, sonna puis entra. Elle était là, elle l'attendait, tel un chien de garde, les bras croisés devant la porte de l’appartement où ils avaient rendez-vous. Elle était différente. Différente dans le sens où elle ne souriait pas malicieusement comme d’habitude, impatiente de le tirer par le col dans l’appartement pour l’embrasser fougueusement, le déshabiller, déposer quelques baisers sur son corps, atteindre le sommet, s’endormir, se réveiller, fumer une clope et peut-être boire une bière avec lui avant qu'ils ne reprennent leur chemin respectif. Son visage affichait au contraire un air grave, comme si elle allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Rectification, elle allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Chouette, ça tombait pile poile avec ce qu'il avait prévu pour elle.
Ils entrèrent et il s'assit sur le canapé en cuir usé qui se trouvait dans le minuscule salon, très peu meublé. Une télévision vintage, un téléphone vintage, une table basse en verre vintage, une lampe vintage, un fauteuil vintage. Bref, que du vintage, une notion que Louis avait mis du temps à comprendre. Mais depuis le temps où il fréquentait de jeunes femmes muggle, il avait rapidement appris à utiliser le téléphone pour commander une pizza – bien qu'ils n'en aient pas aux airelles et à l'hermine, à son grand dam, il devait supporter celles aux quatre fromages ou la Régina – et à utiliser une télévision et avoir l'air passionné par une émission de télé-réalité stupide.
Elle s'assit en face de lui, sur le fauteuil. Il caressa ses longues boucles brunes d'un air fasciné puis se leva pour l'embrasser délicatement.« – Leon...
– Tu t'es teinte les cheveux ?
– Oui. »
Il se leva, prit des ciseaux dans la cuisine et revint dans le salon. Il commença à couper une à une les cheveux de la belle, sans prendre en compte sa mine effrayée.« –Arrête.
– J'aime pas.
– Qui es-tu, Leon Duroy-Clayn ? »
Louis fit une grimace et grinça des dents. Elle commençait réellement à l'ennuyer. Par Merlin, qu'elle était chiante.
Sans prévenir, il planta les ciseaux dans l'épaule gauche de la jeune femme. Elle hurla. Ça avait été un coup ferme et sec, le sang n'avait pas giclé sur les murs d'un blanc hypnotisant, il venait tout juste de se mettre à couler sur la peau douce. Elle tenta de prendre ciseaux mais elle fut arrêtée avant même que sa main ne dépasse sa poitrine. L’arrête de son nez se brisa et son sang coagula au niveau de sa tempe gauche puis de sa joue droite. Son cœur fit un bond. Elle ne pouvait plus crier. Elle avait peur que ça empire les choses. Ses premiers pas en enfer avant même de mourir, qui l'aurait cru. Il ne l’avait jamais aimé. Elle n’avait été qu’un jouet. Qu'elle avait été conne. Bon dieu, qu'elle avait été conne.
Louis ressortit de l’immeuble, regardant à nouveau à gauche puis à droite. Toujours personne. Il remit correctement sa veste avant de sortir de la ruelle.
Il pleuvait des cordes mais il ne pouvait pas se transplaner, c'était beaucoup trop risqué. Malheureusement, il n'avait pas de parapluie. Quel idiot. Enfin, il n'aurait qu'à se faufiler parmi les nombreux parapluies qu'il y aurait dans les avenues, tel un voleur, car c'était l'heure de pointe. Pour se fondre dans la foule pour disparaître, c'était parfait.
Il releva le col de son manteau, s’engagea dans une rue déserte puis dans une autre pour déboucher sur un boulevard très fréquenté, la tête rentrée dans ses épaules. Personne ne faisait attention à lui et c’était très bien ainsi. Elle avait déjà peut-être appelé les autorités et les secours si elle était en état – ce qui était loin d’être le cas. Puis elle n’avait pas assez de cran pour, elle avait trop peur qu’il revienne et saisisse ses jolies boucles – ou du moins, ce qu'il en restait – pour coller son crâne contre le mur.
Il entra dans une bouche de métro qui le mènerait jusqu'à Picadilly. Il était totalement prêt à tout encaisser pendant les mois à venir, il était le gendre parfait après tout, ce n'était pas de tout repos. Ensuite, lorsqu’il saturerait, il aurait toujours une poupée malléable qu’il pousserait à lui poser des questions sur sa vie, des questions auxquelles il ne répondrait jamais. Elle déciderait alors de le quitter et il pourrait se défouler naturellement, prétextant un cœur brisé en milliards de petits morceaux et repartir à nouveau pour quelques mois. Joyeuse routine.
Dans la rame, alors que tous les passagers étaient tous serrés, il réussit à trouver une place assise. Il ne put profiter trop longtemps du siège, une femme enceinte se présenta. Galamment, il lui proposa sa place, qu'elle accepta avec plaisir, soupirant de douleur. En face de lui, debout, une demoiselle. Plutôt charmante, des lunettes rondes, deux nattes blondes qui pendaient sur le côté, elle lisait. Le métro s'arrêta violemment au plein milieu d'un tunnel. Il s'écrasa presque sur la jeune femme. « Veuillez patienter un instant, régulation » Elle leva les yeux sur lui, il s'excusa avec un sourire exquis.« –Est-ce que vous savez quel est le chemin le plus rapide pour aller jusqu'à Kensington ?
– Oh, j'y vais aussi, si vous voulez, nous pouvons faire le trajet ensemble.
– Avec plaisir. Je m'appelle Luke.
– Molly. »
Elle lui sourit d'un air candide. Il avait, finalement, déjà trouvé sa future poupée.
Dernière édition par Louis Carr le Lun 9 Avr - 18:59, édité 2 fois
Louis Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 215
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Re: Louis . Cold War
© SAMPATH MADDALI (FLICKR)BREATHE
Des talons résonnèrent dans le couloir. Louis passa une main dans ses cheveux, s'aperçut furtivement dans un miroir mais ne sourit pas, contrairement à son habitude. Il était trop inquiet pour se satisfaire de son apparence impeccable. Il s'arrêta soudainement devant une porte en chêne massif. Il toqua, mais le bruit qu'il émit fut presque inaudible. Ce n'était que par bonne manière qu'il avait fait cela, cependant, il ne s'attendait nullement à une réponse, malheureusement. La porte s'ouvrit d'elle-même et en entendant la respiration sifflante. Il avait espéré qu'elle aille mieux. Il avait espéré qu'elle puisse lui demander d'entrer. Mais il n'en était rien. Son état empirait de jour et jour et il ne pouvait rien y faire. Il était impuissant. Et ces foutus médicomages qui disaient que la situation allait s'arranger rapidement...
Louis aperçut sa mère, qui dormait, un livre de Tolstoï posé sur ses cuisses. Il prit une couverture dans un tiroir puis la déposa sur la mère. Celle-ci s'éveilla aussitôt.« – Comment vas-tu, maman ?
– Je vais bien, chéri. »
Elle tenta de sourire mais ses lèvres ne purent se dessiner autrement qu'en une grimace. Les yeux bleus de Maureen se posèrent sur Jean. Pourquoi l'avait-elle laissé sortir ce matin-là, en pyjama alors qu'il y avait eu un bon mètre de neige dans le jardin ? Tout était de sa faute, elle en était convaincue.« – Ce n'est pas de ta faute, maman.
– Si. J'aurais du l'empêcher de sortir.
– On aurait tous du l'empêcher de sortir.
– Mais vous n'étiez pas là ! Moi, j'étais là, avec elle... »
Louis regarda également Jean. Sous ses paupières fermées, il pouvait imaginer ses yeux bleus, le signe commun à tous les Carr. Sous ces lèvres charnues, il pouvait imaginer ce sourire qui ne la quittait jamais. Il soupira puis s'approcha d'elle. Il mit sa main sur le front de sa sœur. Elle était brûlante. Elle semblait encore plus brûlante que la veille.« – Père est passé ?
– Oui, ce matin. Mais il n'est pas resté longtemps, il avait des affaires à régler.
– Je vois...
– Il ne faut pas lui en vouloir, Louis. Il est persuadé qu'elle guérira. Nous sommes tous persuadés qu'elle guérira. Il faut juste de la patience et... »
Elle semblait ne pas trouver les mots pour exprimer son espoir, de plus en plus mince. Louis se pinça les lèvres. Il fallait qu'il apprenne à mieux cacher ses pensées. Sa mère le connaissait tellement bien. Elle l'avait toujours compris. Elle avait tenté, par bien des moyens, de combler l'absence de son mari. Pourtant, cela ne semblait pas être assez. Élever Louis dans les règles de la galanterie n'était certainement pas le meilleur choix qu'elle ait fait. Si seulement elle devinait tout le sang qui avait coulé sous les mains de Louis, elle le renierait. Il voyait déjà la scène. Elle n'oserait plus se regarder dans le miroir, s'accusant d'être la cause du comportement terrible de son fils. Louis devait donc préserver à tout prix sa mère de son secret. Elle ne devait jamais savoir quelle personne terrible se cachait sous cette apparence de bon jeune homme.« – Tu devrais aller te reposer dans ta chambre.
– Ça ira Louis, je vais rester ici. »
Il saisit le livre. Lucerne, un livre qu'il avait lu et avait apprécié, lui aussi. Il ignorait que Jean l'avait également parcouru dans sa bibliothèque... Il ignorait beaucoup de choses, en réalité. Et à présent, c'était trop tard pour faire connaissance, partager. Trop tard.« – Tu veux que je te lise la suite ?
– Je pense que ça fera du bien à Jean d'entendre une autre voix que la mienne... Je me suis arrêtée ici. »
Louis repéra l'endroit que lui désignait sa mère puis, prit la chaise qui se trouvait face au bureau de sa sœur. Il s'installa près de sa mère puis commença à lire, de la voix la plus douce qu'il put sortir de sa gorge.« – 'Et cette voix unique, infaillible et bienheureuse, qu'étouffe en nous le développement bruyant et hâtif de la civilisation. Qui mérite davantage le nom d'homme et qui celui de barbare : est-ce le lord qui, apercevant le vêtement fripé du chanteur, a quitté la table avec colère, n'a pas voulu lui donner pour ses peines le millionième de sa fortune et à présent, rassasié, assis dans sa chambre tranquille et bien éclairée, ...' »
Louis Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 215
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Re: Louis . Cold War
© TROIOISUSAN (TUMBLR)SATIN WALTZ
« – Une cigarette ?
– Je ne fume pas.
– C'est vrai, j'avais oublié... Un esprit sain dans un corps sain, hein ? »
Louis but une gorgée de son frapuccino à la vanille puis regarda longuement son interlocutrice. Cela faisait cinq mois qu'il ne l'avait pas vue et elle avait bien changé. Des cernes, les cheveux ternes, un poignet dont on pouvait aisément faire le tours avec le pouce et l'index. Seuls ses vêtements restaient les mêmes, d'une classe inestimable. Même sa tenue avait changé et elle s'était mise à fumer.« – Je te fais peur ?
– Tu as changé, Un By.
– Trop peut-être ? »
Elle eut un sourire forcé, qui s'apparenta plutôt à une grimace. Elle avait vieilli depuis, malgré le botox qui venait masquer ses rides.
Les voitures qui passaient devant le café klaxonnèrent. Les chauffeurs sortirent puis se hurlèrent des jurons. Ils se mirent à se pousser. Mais personne ne s'en préoccupait.« – Alors, Hogwarts ?
– Un nouveau directeur, j'ai du passer un entretient. C'était simple, trop simple, mais je me demande comment les né-muggle font pour le réussir... Contrairement aux pure-blood ou encore, aux half-blood, ils ne connaissent rien. Comment peut-on juger leur capacité à appliquer les sorts de base s'ils n'ont eu aucun enseignement auparavant ?
– Pourtant, Clyde n'a rien contre les né-muggle. Il les dénigre mais ne les enferme pas.
– Hm. Ça, c'était avant. Tu n'as pas entendu parler des meurtres en masse de muggle ?
– Ça ne m'intéresse plus. Depuis que rien ne se passe comme prévu, tout cela m'ennuie... Mais on n'est pas là pour parler de moi. Pourquoi est-ce que tu as voulu qu'on se voit ?
– Pour qu'on parle... Pourquoi est-ce qu'il me faudrait une raison pour vouloir te voir ?
– Oh, Louis... Depuis le temps qu'on se connait... »
Il haussa les sourcils en souriant. La guerre, tout cela. Il n'était pas ici pour parler de ça. Il s'en moquait, de cette guerre. Enfin, il se demandait parfois pourquoi est-ce qu'il n'avait pas cherché à joindre le clan de Clyde. Peut-être était-ce parce qu'il était loin d'adhérer à ses idées, malgré son sang empli d'étincelles magiques. Pourtant, la façon dont il « canalisait » sa haine, sa colère, pouvait tout à fait le lier à Clyde, vu la cruauté dont ses sbires faisaient preuve envers les muggle. S'il pouvait les joindre et faire de même, il pouvait échapper à toute la partie rose bonbon qu'il devait supporter avec les jeunes femmes muggle.« – Si j'étais toi, je n'y penserais même pas.
– Toujours là pour lire sur le visage des gens comme dans un livre ouvert ?
– Oh, beaucoup m'échappent aujourd'hui. Mais ne fais pas ça, vraiment, Louis.
– Noona, tu ne sais pas ce que je suis devenu...
– Je te connais mieux que je le pense. Protège mieux tes arrières la prochaine fois. Culpabilise un peu, veux-tu ? Faire du mal aux autres ne te soulagera que temporairement.
– Je... Je n'y arrive pas. Depuis la mort de Jean, c'est pire. Malgré Nick, qui est là... Je... C'est trop dur. C'est la seule façon que j'ai trouvé pour... M'échapper.
– Comme de la drogue, n'est-ce pas ? Mais si tu descends trop bas, tu ne pourras jamais remonter. Toute cette frustration, cette rage, brise la, tu es assez fort pour ça.
– Je ne peux pas, noona. »
Un ton sec, comme s'il était frustré de ne pas pouvoir sortir de cette addiction. Son regard, encore illuminé de malice quelques instants plus tôt, était devenu sombre. Il fixait sa boisson, pensif. Noona. Il l'appelait ainsi autrefois, lorsqu'elle venait le garder. Puis, elle avait quitté le pays, il avait perdu l'habitude de l'appeler comme ça, à part pour lui montrer qu'il était sérieux dans ses propos. Très sérieux.
Sa main tremblait. Culpabilisait-il ? Non, lorsqu'il y pensait, après avoir agi, il y prenait un malsain plaisir. Puis, lorsqu'il reprenait le cours de sa vie « normale », il évitait d'y penser, et son esprit était vide lorsqu'il avait rendez-vous avec l'une des victimes. Pourtant, son père daignait porter son attention sur lui, le considérant comme le probable futur héritier de son entreprise. Pourtant, il possédait un arbre à boursouf dans sa chambre, au manoir. Pourquoi continuait-il alors ? Il avait finalement eu ce qu'il avait toujours voulu, l'attention de son père et l'accès aux créatures magiques. Alors, où est-ce que ça coinçait ?
Elle posa sa main maigre et striée sur la sienne, pour la calmer. Il leva les yeux sur elle.« – Tu y arriveras. »
Il soupira.« – Je veux bien une cigarette, finalement. »
Dernière édition par Louis Carr le Lun 9 Avr - 19:21, édité 1 fois
Louis Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 215
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Re: Louis . Cold War
© THRILLING GLOW & GOT-CAFFEINEPLUS DE LIMITES
La nuit tombait et il était toujours dehors, dans la rue.
Vacances finalement arrivées, après que les élèves soient rentrés chez eux alors qu'ils n'y étaient pas plus en sûreté à qu'Hogwarts, tous avaient pris des vacances bien méritées. Phoenix rentra chez lui, lui aussi, chez ses parents. Une lettre de Wayne l’attendait sur les draps de son lit et datait du mois précédent. Il se précipita au rez de chaussée voir sa mère, lui demanda avec hargne pourquoi elle ne lui avait pas envoyé ce message directement à Hogwarts, pourquoi elle ne le lui avait pas transmis cette lettre plus tôt. « Parce que je sais », fut sa seule réponse. Il resta figé sur le pas de la porte durant plusieurs secondes qui semblèrent être une éternité, tandis que sa mère préparait une tarte. « Nous dinerons à huit heures ». Cela le réveilla de sa stupeur. Que savait-elle exactement ? Que savait-elle d’eux ? Avait-elle toujours su, depuis le début, lorsqu’ils prenaient des cours ensemble et jouaient innocemment ? Il monta lentement les escaliers, pensif, puis ouvrit la lettre, couché sur son lit. Cela faisait tellement longtemps. « Ne l’ouvre pas… Tu sais qu’elle est porteuse de malheur… Il n’y a plus que moi, Phoenix » susurrait La Voix. Phoenix, les mains tremblantes, l’ouvrit.
Il dévala les escaliers de nouveau, mais avec un sac de sport rempli cette fois. « Maman, je pars. – Je sais. » Elle l’embrassa puis ferma la porte derrière lui. Le père de Phoenix devait bientôt rentrer de son travail et il était déjà au courant, il avait anticipé le départ de son fils. Ils savaient tout, ils avaient déjà lu la lettre. « Je t’aime », ce n’étaient que ces mots qu’ils avaient retenus et qu’ils avaient finis par accepter. Que ce soit un homme ou une femme qui aime leur fils, est-ce que cela était réellement important ?
Voilà qu’il avait enfourché son balais pour aller jusqu’en Allemagne. Que pensait-il, il ne pouvait aller en Allemagne en balais, à moins d’être suicidaire. Il était parti, néanmoins, ayant hâte de revoir son ami, son amant. Il était parti, plus rien ne pouvait le retenir.
L'attente à l'aéroport de Londres fut insoutenable. Il passait son temps à faire les cent pas, il avait du mal à rester en place. Il était seul, son avion partait dans cinq heures, il n'y avait rien d'autre à faire que de patienter. Mais comme c'était long, oui, comme c'était long ! Cependant, au loin, il aperçut une silhouette familière. Louis Carr. Ce pure-blood légèrement hautain avait réussi à acquérir la confiance de Phoenix avec le temps. Malgré les apparences, Louis s'était révélé comme étant un garçon charmant et loyal, ce qui avait plu à Phoenix. Celui-ci n'hésita pas une seconde avant de l'aborder, cela le distrairait de l'horloge qui avançait à une lenteur incroyable. « Louis ! – Phoenix, quelle surprise ! – C'est plutôt moi qui devrait dire ça, non ? Pourquoi prendre l'avion avec de misérables sterling muggle quand on a toutes les cheminées qui nous sont ouvertes ? – Parfois, la technologie muggle est bien plus confortable que les loopings sorciers. Où est-ce que tu vas ? Ou... Tu attends quelqu'un ? – Je pars en Allemagne... A Altena. – Tu vas faire du tourisme ? – Oh non. Tu sais, je t'avais déjà parlé de Wayne, n'est-ce pas ? – Oh ! Tu dois avoir hâte, n'est-ce pas ? – Tu n'imagines même pas à quel point... » Phoenix eut un sourire gêné. Louis était l'un des seuls à qui Phoenix avait osé parler de Wayne. Ils passèrent plus d'une heure ainsi à bavarder, jusqu'à que Louis doive prendre son avion pour Seoul pour revoir une « femme incroyable et talentueuse ». Phoenix, lui, dut patienter quelques heures avant de pouvoir prendre son avion.
Comme il avait hâte, oui, il mourrait d’envie de revoir Wayne. Celui-ci devait normalement l’attendre au terminal de l’aéroport, habillé d’un sweat bleu, avait-il précisé. Comme si Phoenix était incapable de le reconnaître. Wayne parlait de celui qu’il avait pris dans son armoire avant le Grand Déménagement. Et dire que Phoenix s’était souvent demandé, justement, où avait bien pu aller ce foutu pull…
Phoenix descendit de l’avion, trépignant d’impatience. Il le vit, au loin. Il tentait de retenir ses lèvres qui commençaient à s’élargir en un grand sourire lumineux et de ralentir ses pas, comme s’il était indifférent. Indifférent… Non, il ne l’était pas du tout. Il le voyait au loin, agir comme lui, et se trouva stupide de retarder ainsi le moment des retrouvailles. Comment devait-il le saluer ? Une grande accolade ? Une poignée de main ou même… Un baiser ? Ils se faisaient face à présent. Ils ne dirent un mot et ce, jusqu’à leur arrivée dans l’immeuble où vivait Wayne. Ils montèrent silencieusement et, la porte fermée derrière Phoenix, ils furent pris dans un tourbillon gigantesque, celui d’un désir réciproque qui bouillonnait dans leur sang depuis le moment où leurs regards s’étaient à nouveau croisés. Un désir qui se ressentait, palpitait entre eux, un désir bestial, naturel, inné. Leurs lèvres se battaient, presque, pour rattraper le temps perdu, les années passées, pour tout récupérer. Elles se battaient pour marquer cette virilité qu’ils pouvaient imaginer perdue, au plus profond d’eux-même. Ils retenaient leur souffle, ils ne faisaient que de savourer ce baiser qui s’était fait attendre depuis trop longtemps. Ils profitaient, cherchaient l’autre depuis trop longtemps perdu, exprimait cette frustration et cette passion qui sommeillait en eux depuis trop longtemps.
La nuit, donc, venait de tomber et il était toujours dehors, dans la rue. Il portait son pull bleu et s’allumait une cigarette. Cela faisait près de deux semaines qu’il était en Allemagne à présent, une semaine où ils avaient essayé de perdre le moins de secondes. Malgré Jackie, Phoenix ne s’était jamais imaginé que ses sentiments étaient si profonds pour Wayne. C’était Wayne son remède contre La Voix, c’était lui et personne d’autre, Phoenix en était persuadé.
Il n’y avait personne dans les rues, c’était une ville plutôt tranquille. Un jeune s’approchait, certainement pour rentrer chez lui. Il avait la même démarche que Louis, dont il avait reçu une missive quelques jours plus tôt qui lui demandait de ses nouvelles. Phoenix continuait à fumer sans se soucier le moins du monde de cet individu. Néanmoins, il se dirigea sur lui et sortit une batte de base-ball qui sortaient d’on ne savait où. Un premier coup dans les côtes. Un second sur l’arrière des genoux. On l’emmena plus loin, quelque part où il n’y aurait pas de témoin. On le frappa, sans cesse. Phoenix aperçut les yeux de son agresseur, malgré sa capuche. Bleus. Bleus purs, bleus profonds, comme ceux de Louis. Une mèche auburn, comme la couleur des cheveux de Louis. La même chevalière que Louis, en argent, avec ses initiales, qu'il avait gravé lui-même. Les mêmes initiales... CDL. C'était Louis. Phoenix était sonné et peu à peu, il perdait connaissance. Peu à peu, il sombrait. Peu à peu, il ne s’accrochait plus à la vie.
Sur le trottoir où il se tenait quelques instants plus tôt, sa cigarette, tombée là, se consumait, seule. Wayne descendit, inquiet de ne pas le voir remonter. Une rue vide. Battements de cœur saccadés, on pressent le malheur, la merde. La découverte d’un corps en sang et sans vie. Le désespoir. La haine. L’annonce de la nouvelle. Le deuil.
« Phoenix aura aimé avant de partir », dira sa mère. « On l’aura aimé et il aura aimé. Je ne pouvais rien lui souhaiter de plus. » « C’est parce qu’il était différent qu’on l’a pris pour cible, parce qu’il n’était pas comme les autres. Y a-t-il réellement un mal à être différent ? Est-ce une faute ? Je ne pense pas. Phoenix est parti après avoir vécu quelques instants de paix, notre enfant, notre ange est parti mais il veillera sur nous, j’en suis persuadé », déclarera son père avant de serrer sa femme dans ses bras.
Louis, caché derrière ses lunettes noires, offrira des lys. Wayne ne versera que des larmes mais jurera vengeance. Il l'aura, ce fils de pute.
Skiletz Phoenix Cartwright;
20 ans
Versus La Voix.
20 ans
Versus La Voix.
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