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Given To The Rising (ft Sin)

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Message par Curtis J. Cullen Ven 8 Juin - 20:52



Given To The Rising (ft Sin) 314686theron_52 - Given To The Rising (ft Sin) 43139866
SIN & CURTIS
In the conscience waits
Dreams of the new sun
We're blood in the dust
Given to the Rising



    La soirée à été longue au club et c'est aux alentours de quatre heure du matin que j’éteins les lumières et ferme la porte derrière moi. Je pourrais rêver à rejoindre mon lit mais je n'ai aucune envie de rentrer à la maison. Je ressent de plus en plus souvent cette envie d'être seul et cela ne me ressemble pas du tout. Je suis d'une nature tout sauf solitaire, je dirais même qu'en règle générale j'ai ce besoin viscérale du regard des autres, ce besoin de leur contact de leur présence. Mais à force de me voir insatisfait de ne jamais être en la compagnie de la seule personne dont je souhaite réellement la compagnie, je me retrouve aigri et incapable de gérer une trop longue exposition aux codes sociaux. Je me transforme, Sam me transforme et je déteste ça mais je ne parviens aucunement à lutter contre cet état de fait.

    Je ne sais pas ou mes pas me mènent mes pas mais je m'en préoccupe si peu. Quand on ne sais pas même ou nous mène la vie pourquoi donc s’inquiéter de ou l'on va ! Un sombre rire s'échappe de ma gorge, l'ironie de la vie m'a toujours fascinée. Je sors une clope et l'allume pour en tirer la première bouffée avec une avidité non dissimulée. La première fois je suis toujours comme ça, avide, assoiffé de découverte avant de me lasser et de passer à autre chose...sauf Sam, sauf la douleur. Je regarde la fumée s’échapper de mes lèvres et disparaître dans la nuit sombre. Au détour d'une ruelle j'aperçois la statue d'Aprhodite. Blanche, magnifique, se découpant de la pierre sombre aux alentours et se parant d'une allure fantomatique. L'espace d'une seconde, je tombe amoureux. Je ris à gorge déployée et ne peut m’empêcher de la traiter de traitresse tout en fixant ses yeux morts. La déesse pris soin de proteger mon coeur, elle à fait de moi un pantin, une victime et de moi même plus que de quiconque.

    Je m'approche d'elle et laisse mon doigt glisser le long de sa mâchoire. Sans la moindre pudeur car elle serait toalement déplacée. J'effleure son sein, caresse ses lèvres. Et si j'était capable d'animer la pierre? Quel doux fantasme. Je souris tout en ne cessant de la parcourir de mes mains délicates mais insistantes. Je la fixe encore et toujours, ne me prive pas de cracher la fumée de ma cigarette droit sur elle. Je me penche et murmure...

    Curtis - Si seulement tu n'était pas de pierre...Je pourrais me venger ! Je pourrais te baiser...je pourrais...

    Ma main s'écrase violemment sur la pierre froide, ma gorge se serre. Je me sens impuissant comme si souvent. Frustré et inutile, voir même insignifiant. Mon combat me semble si vaste et je me sens si seul pour l'affronter. Oh oui, il y a bien Tanya, Paris, Kerr, Montana ou encore Sha voir même Garden mais je ne peux m'empêcher de me sentir incomplet sans lui. Je pose un baiser sur la joue de la statue avant de me défouler sur elle à nouveau. J'aime l'amour mais lui ne m'aime pas !

    Curtis - Garce ! Traîtresse ! Salope !

    J'écrase ma clope contre sa nuque frêle et délicate avant de poser ma tête sur son épaule. J'inspire, j'expire...Je ferme les yeux et tente au mieux de contenir la multitude de sentiments qui m'envahissent.





Curtis J. Cullen
Curtis J. Cullen
- Cleptomaniac -

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Given To The Rising (ft Sin) Empty Re: Given To The Rising (ft Sin)

Message par Sinéad A. Dubthaigh Ven 15 Juin - 5:13

Le temps passait sans que je ne m’en rende compte. La journée s’était écoulée sans réel état d’âme, sans rire ni pleurs. Une journée banale à écouter les problèmes des autres, à donner des conseils qui sont bons pour tout le monde sauf pour moi, à regarder les autres avec une compassion que je ne ressentais pas. Après tout, que pouvait bien leur apporter la compassion d’une femme qu’ils ne connaissaient qu’à peine. Jamais je ne pourrais comprendre ses gens qui s’évertuent à prétendre que les bons discours d’un inconnu sur la vie privée ont des bienfaits que cela les aide à passer à travers les épreuves de la vie. Il prétendre qu’ils vont mieux, je prétends les écouter, me soucier d’eux. Une question d’apparences, de faux semblants. Ça a toujours été le cas, n’est-ce pas? On prétend sourire pour ne pas montrer le visage de la tristesse, on démontre de la méchanceté pour ne pas se montrer vulnérable, on s’isole alors que l’on veut tendre la main. Je n’étais pas bien différente des autres dans le domaine. J’avais fini par comprendre que c’était la vie qui nous bâtissait ainsi, trop fort pour ne pas être faible. Ce fut avec un soupir de soulagement que je quittai mon dernier patient de la journée, las de toute cette mascarade, mais incapable de dire pourquoi. L’heure m’échappait et je restais un long moment seule dans la pièce qui me servait de bureau, fixant sans le fauteuil vide face à moi sans vraiment le voir, perdue dans un néant de souvenir houleux que je ne pouvais distinguer l’un des autres. Sortant de ma torpeur, je jetai un coup d’œil agacé aux multiples dossiers qui s’empilaient sur le coin de mon bureau. Paperasse qui n’attendait qu’à être remplis par mes soins. Paperasse que j’allais remplir pendant des heures et des heures…

Lorsque j’ouvrir de nouveau les yeux, ma nuque était douloureuse, mes vertèbres protestèrent en un craquement lorsque je me redressai. Dehors, Londres semblait avoir pris un tournant plus sombre. L’air frais fouettait mon visage, éloignait et ramenait mes mèches platines et faisait naître de petites larmes dans mes prunelles claires. Sur le bitume humide se reflétaient les lueurs jaunes des réverbères et le calme ambiant ne faisait que me signifier combien il était tard. Il n’y avait pas âme qui vive et malgré la fatigue et la lassitude qui m’envahissait, je n’avais aucune envie de regagner le silence lourd de mon chez moi, ses ténèbres oppressantes. La seule image de mon lit froid me tenait éloignée de chez moi. C’est ainsi que je me retrouvais dans les rues de Londres, dans un endroit que je ne connaissais pas vraiment. Les rues se ressemblaient toutes et je perdis bientôt le décompte. Devant moi, comme une apparition venue de nulle part, se dessina une silhouette masculine face à une autre aux formes plus douces, plus rondes. J’observai un moment les mains de l’homme jouées sur la silhouette immobile, immuable, essayant de comprendre les chemins qu’elles emprunteront, les sillons qu’elles laisseront sur la peau d’Aphrodite.

«Si seulement tu n'était pas de pierre...Je pourrais me venger ! Je pourrais te baiser...je pourrais...»

Si la voix me parvint clairement dans la nuit, leurs sens vont et viennent aux grés du vent. Il me faut un certain temps pour les comprendre, pour les analysés. L’état d’esprit dans lequel je suis n’aide en rien. Lentement, silencieusement, je me glisse plus près de lui, de celui qui maudit la déesse sans crainte de représailles, d’une voix où vibre violence et douleur. De ses voix que j’entends si souvent et qui ne me touche plus vraiment. De ses éclats perçants de rage que je ne connais que trop bien pour ne pas les décelés, de ses tonalités trop basses pour ne pas être lourdes. L’homme devant moi n’est rien d’autre qu’un homme brisé par l’amour, par la vie. Un homme comme mille et un autres. De ceux qui se pavanait dans mon bureau en faisant leurs misères pire que la mienne, que celle des autres. Pourtant, pour une fois que je pouvais simplement partir, fuir, cessez de prétendre m’en faire pour un autre, j’avançais vers lui, lentement, comme si je n’avais pas conscience de ce que je faisais. N’avais-je pas suffisamment à faire avec mes propres problèmes? Avec ceux que les gens me rejetaient sur le dos en pensant que je pouvais tous réglé? Devais-je vraiment en rajouté?

«Garce ! Traîtresse ! Salope ! »

Cette voix, je la connaissais. Elle me rappelait les longs couloirs interminables et les salles de classes mornes d’un vieux château qui fut jadis une forme de « chez moi ». Fronçant doucement les sourcils, je m’arrêtais à quelques pas de lui, observant son dos, essayant de mettre un nom sur cette voix, sur cette silhouette, sans y arrivé, sans en être capable. Six ans s’étaient volatilisés. J’avais passé des années à vouloir oublier. Comment aurais-je pu me souvenir de lui, de son nom?

«Je crains fort que discuter avec une statue ne peu résoudre vos problèmes. » Doucement, un sourire s’étire sur mes lèvres alors que mes pupilles claires cherchent les siennes. «J’ai déjà essayé, c’est inutile, je vous assure. » Mon sourire s'évapore aussi vite qu'il est venu et je me retrouve à me demander pourquoi je suis là, pourquoi je fais tous cela...
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