Be my cat, I will be the mouse [C.]
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Intérieur du château
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Be my cat, I will be the mouse [C.]
A peine entrée dans le dortoir, je laissai échapper un long soupir. Cette journée avait été harassante et le moindre muscle de mon corps en pâtissait. Tout ce dont j’avais besoin, maintenant, c’était d’un bon sommeil réparateur. Je n’aspirais à rien d’autre alors que je m’étalai de tout mon long sur le lit. Une de mes camarades entra à ce moment, elle me jeta un regard entre dépit et consternation mais cela m’importait peu. Je fermai les yeux et je me mis à imaginer une rivière de cotons, toute prête à m’accueillir. Je me laissais absorber par cet océan de plénitude, laissant tous mes muscles se détendre, mais une voie grinçante vint couper court à mon bonheur.
« Buchanan, au lieu de simuler l’orgasme, tu ferais mieux de surveiller ton chat! Eloïse, de 2ème année, a failli avoir une attaque en le trouvant sur son oreiller, elle a crut qu’on lui avait fait une farce en y déposant un animal mort ! … blablabla …»
Alicia avait toujours eu la langue trop pendue. Nous n’étions pas amies, et pourtant elle pensait pouvoir venir me bassiner. Je lui avais plusieurs fois fait comprendre que ses histoires ne m’intéressaient pas et même qu’elles m’ennuyaient au plus haut point. Mais cela ne l’avait jamais empêché de venir me tenir au courant de tout et de n’importe quoi; à croire qu’elle n’avait pas d’amie à qui confier tout ça ! Alors finalement, je ne disais plus rien. Dès que ce qu’elle racontait n’avait pas de rapport direct avec moi, j’arrêtais simplement de l’écouter et j’observais ce qui m’entourait. J’avais essayé de m’en aller, une fois, alors qu’elle me parlait d’une affaire sans importance, mais elle m’avait suivi et je n’avais réussi à la semer qu’en allant me réfugier à la Bibliothèque où elle n’avait pas osé entrer, trouvant le lieu trop « calme ».
« Baty ? Un animal mort? Je n’vois pas pourquoi elle a cru ça. »
Mon Baty était le plus fringuant des chats de Poudlard, et je ne trouvais pas cela de bon goût de le comparer à un animal mort. Alicia avait suspendu son flot de paroles et me regardait désormais avec prudence. Elle devina mes intentions sans que je n’ai besoin de dire un mot de plus, pratique.
« Il est devant la cheminée maintenant … Oui, parce que … En fait, Kayleen a voulu prendre la situation en main et elle a essayé de noyer ton chat dans la cuvette d’un WC … heureusement, il s’est montré plutôt coriace et a réussi à lui échapper pour se réfugier près de la cheminée … c’est vrai qu’une cheminée …»
Je ne l’écoutais déjà plus. Je m’étais redressée et j’étais sortie en trombe du dortoir. En quelques secondes à peine, j’étais arrivée devant la cheminée et j’avais pris Baty dans mes bras. Je lui avais murmuré de ne plus avoir peur, que j’étais là maintenant. Puis mon regard s’était tourné vers les bécasses qui riaient sous cape un peu plus loin. Kayleen, il me semblait que c’était la grande brune … Ah moins que ce ne soit la blonde. Peu importe, elles ne valaient pas mieux l’une que l’autre. Je leur fondis dessus et elles parurent surprise de me voir subitement si proche. De chaque main, je saisis leurs cravates et les forçai à me regarder attentivement. Elles semblaient avoir perdu un peu de leurs couleurs, ma réputation me précédait, semblait-il, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi.
« Je ne sais pas laquelle est Kayleen et je m’en fiche. » Je leur souris et elle perdirent ce qui leur restait de couleurs. « Mais la prochaine qui essaye de toucher à quelqu’un ou quelque chose qui se rapporte à moi, je me ferais un plaisir de lui faire passer cette envie. » Mon regard passa de l’une à l’autre, corrosif. Je ne cherchais pas à leur faire peur, au contraire, j’avais plutôt l’extrême gentillesse de les mettre au courant de ce qui risquait de leur arriver si elles s’acharnaient. Une petite moue vint tordre le visage de la brune, qui attrapa prudemment mon poignet et m’incita à lâcher sa cravate. Je m’exécutai tranquillement, je n’avais pas l’intention de les garder à ma merci pendant des heures, mais leurs visages effrayés et hésitants m’amusaient trop pour que je ne les laisse partir sans en profiter un minimum. Elles finirent pourtant par quitter mon champs de vision et j’eus un petit pincement au cœur, j’aurais pu tellement plus en profiter. J’haussai les épaules en me disant, qu’après tout, je trouverais bien autre chose pour m’amuser avant la fin de la journée. Car, finalement, je n’étais plus du tout fatiguée et ces deux pimbêches m’avaient mis en appétit. Un léger coup d’œil dans la salle commune me permit cependant de comprendre que je ne trouverais rien, ici, à me mettre sous la dent. Ces serpentards étaient d’un ennui mortel!
Un étrange soupçon s’imposa à moi alors que je errais au hasard des couloirs. Le château tout entier semblait décidé à ne m’offrir aucune distraction. Ma batte fendit l’air dans un mouvement de dépit et je pus constater qu’elle restait aussi lisse qu’au premier jour. Elle non plus ne semblait pas décidée à me permettre de m’amuser. C’était d’un rabat-joie ! Je devais vraiment trouver un moyen pour me changer les idées sinon je sentais que j‘allais exploser. Ce fut alors qu’une idée lumineuse me traversa l’esprit … Je me rendis aussi sec au quatrième étage et, sans m’arrêter, je traversai le long corridor qui menait à l’antichambre du Baron Sanglant. Plus j’approchais du but et plus mon visage s’illuminait, tandis que mon esprit s’allégeait. En débouchant sur la pièce circulaire, le ravissement me saisit. La déco’ était tout à fait à mon goût. Les armoires aux portes fracturées et les tables renversées me rappelaient l’état de mon dortoir après que je me sois occupée de le re-décorer. Cette pensée me tira un rire fanfaronnant. J’avais commencé à fouiller la pièce à l’aveuglette lorsque des bruits de pas parvinrent à mes oreilles. Moi qui pensais cette antichambre peu ou pas visitée, je devais avouer ma surprise. Qui serait assez stupide pour venir ici? Il fallait aimer se faire peur. Ca tombait bien, j’étais d’humeur à faire peur à quelqu’un. Je tournais le dos à l’intrus lorsqu’il pénétra dans la pièce. Avec délectation, je me tournai finalement vers lui, ma batte pendant dans le vide comme un prolongement à mon bras.
« Buchanan, au lieu de simuler l’orgasme, tu ferais mieux de surveiller ton chat! Eloïse, de 2ème année, a failli avoir une attaque en le trouvant sur son oreiller, elle a crut qu’on lui avait fait une farce en y déposant un animal mort ! … blablabla …»
Alicia avait toujours eu la langue trop pendue. Nous n’étions pas amies, et pourtant elle pensait pouvoir venir me bassiner. Je lui avais plusieurs fois fait comprendre que ses histoires ne m’intéressaient pas et même qu’elles m’ennuyaient au plus haut point. Mais cela ne l’avait jamais empêché de venir me tenir au courant de tout et de n’importe quoi; à croire qu’elle n’avait pas d’amie à qui confier tout ça ! Alors finalement, je ne disais plus rien. Dès que ce qu’elle racontait n’avait pas de rapport direct avec moi, j’arrêtais simplement de l’écouter et j’observais ce qui m’entourait. J’avais essayé de m’en aller, une fois, alors qu’elle me parlait d’une affaire sans importance, mais elle m’avait suivi et je n’avais réussi à la semer qu’en allant me réfugier à la Bibliothèque où elle n’avait pas osé entrer, trouvant le lieu trop « calme ».
« Baty ? Un animal mort? Je n’vois pas pourquoi elle a cru ça. »
Mon Baty était le plus fringuant des chats de Poudlard, et je ne trouvais pas cela de bon goût de le comparer à un animal mort. Alicia avait suspendu son flot de paroles et me regardait désormais avec prudence. Elle devina mes intentions sans que je n’ai besoin de dire un mot de plus, pratique.
« Il est devant la cheminée maintenant … Oui, parce que … En fait, Kayleen a voulu prendre la situation en main et elle a essayé de noyer ton chat dans la cuvette d’un WC … heureusement, il s’est montré plutôt coriace et a réussi à lui échapper pour se réfugier près de la cheminée … c’est vrai qu’une cheminée …»
Je ne l’écoutais déjà plus. Je m’étais redressée et j’étais sortie en trombe du dortoir. En quelques secondes à peine, j’étais arrivée devant la cheminée et j’avais pris Baty dans mes bras. Je lui avais murmuré de ne plus avoir peur, que j’étais là maintenant. Puis mon regard s’était tourné vers les bécasses qui riaient sous cape un peu plus loin. Kayleen, il me semblait que c’était la grande brune … Ah moins que ce ne soit la blonde. Peu importe, elles ne valaient pas mieux l’une que l’autre. Je leur fondis dessus et elles parurent surprise de me voir subitement si proche. De chaque main, je saisis leurs cravates et les forçai à me regarder attentivement. Elles semblaient avoir perdu un peu de leurs couleurs, ma réputation me précédait, semblait-il, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi.
« Je ne sais pas laquelle est Kayleen et je m’en fiche. » Je leur souris et elle perdirent ce qui leur restait de couleurs. « Mais la prochaine qui essaye de toucher à quelqu’un ou quelque chose qui se rapporte à moi, je me ferais un plaisir de lui faire passer cette envie. » Mon regard passa de l’une à l’autre, corrosif. Je ne cherchais pas à leur faire peur, au contraire, j’avais plutôt l’extrême gentillesse de les mettre au courant de ce qui risquait de leur arriver si elles s’acharnaient. Une petite moue vint tordre le visage de la brune, qui attrapa prudemment mon poignet et m’incita à lâcher sa cravate. Je m’exécutai tranquillement, je n’avais pas l’intention de les garder à ma merci pendant des heures, mais leurs visages effrayés et hésitants m’amusaient trop pour que je ne les laisse partir sans en profiter un minimum. Elles finirent pourtant par quitter mon champs de vision et j’eus un petit pincement au cœur, j’aurais pu tellement plus en profiter. J’haussai les épaules en me disant, qu’après tout, je trouverais bien autre chose pour m’amuser avant la fin de la journée. Car, finalement, je n’étais plus du tout fatiguée et ces deux pimbêches m’avaient mis en appétit. Un léger coup d’œil dans la salle commune me permit cependant de comprendre que je ne trouverais rien, ici, à me mettre sous la dent. Ces serpentards étaient d’un ennui mortel!
Un étrange soupçon s’imposa à moi alors que je errais au hasard des couloirs. Le château tout entier semblait décidé à ne m’offrir aucune distraction. Ma batte fendit l’air dans un mouvement de dépit et je pus constater qu’elle restait aussi lisse qu’au premier jour. Elle non plus ne semblait pas décidée à me permettre de m’amuser. C’était d’un rabat-joie ! Je devais vraiment trouver un moyen pour me changer les idées sinon je sentais que j‘allais exploser. Ce fut alors qu’une idée lumineuse me traversa l’esprit … Je me rendis aussi sec au quatrième étage et, sans m’arrêter, je traversai le long corridor qui menait à l’antichambre du Baron Sanglant. Plus j’approchais du but et plus mon visage s’illuminait, tandis que mon esprit s’allégeait. En débouchant sur la pièce circulaire, le ravissement me saisit. La déco’ était tout à fait à mon goût. Les armoires aux portes fracturées et les tables renversées me rappelaient l’état de mon dortoir après que je me sois occupée de le re-décorer. Cette pensée me tira un rire fanfaronnant. J’avais commencé à fouiller la pièce à l’aveuglette lorsque des bruits de pas parvinrent à mes oreilles. Moi qui pensais cette antichambre peu ou pas visitée, je devais avouer ma surprise. Qui serait assez stupide pour venir ici? Il fallait aimer se faire peur. Ca tombait bien, j’étais d’humeur à faire peur à quelqu’un. Je tournais le dos à l’intrus lorsqu’il pénétra dans la pièce. Avec délectation, je me tournai finalement vers lui, ma batte pendant dans le vide comme un prolongement à mon bras.
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Re: Be my cat, I will be the mouse [C.]
Les journées semblaient de plus en plus longues et pénibles plus les mois passés. Pourtant, cette année ne me semblait pas plus difficile que les autres. Beaucoup de Serpentard n’attendait qu’une chose : la fin des cours pour directement filer dans leur dortoir de manière à jouer les larves jusqu’au repas, ou alors, se rendre à la bibliothèque pour conclure un interminable devoir de métamorphose sans intérêt. Je faisais rarement l’une de ces deux options à la suite d’une journée de cours. Aujourd’hui, et comme de nombreux jours, je m’étais recueilli avec Connor et Sadie dans une salle isolée. Ainsi, nous pouvions débattre des heures sur des sujets inutiles tels que les derniers potins de l’école ou retracer les événements de la journée. Durant ses quelques heures avec eux, je profitais pour me faire aider par Connor dans les devoirs que j’avais à faire pour le lendemain. Connor avait plus de facilité que moi. Je n’étais pas un mauvais élève pourtant. Disons que je devais mettre plus souvent la main à la pâte pour récolter des résultats suffisants. On n’était pas tous des surdoués non plus. Finalement, dans tous les domaines c’était la même chose. Connor était un ton au-dessus de moi et cela me laissait dans son ombre. Evidemment, j’arrivais aussi à avoir mes moments de gloire, mais ils étaient rares.
D’un certain sens, c’était ce refus de vouloir la même célébrité et les mêmes facilités de Connor qui pouvaient me jouer des tours. L’exemple le plus simple était celui de Bonnie Becker. J’avais tout en commun avec elle, on se comprenait. Mais la jolie brune préférait Connor pour tous ses avantages et sa lumière, plutôt que moi. Tout simplement parce que je n’avais pas besoin d’avoir l’attention de l’école portait sur moi.
Bref, je décidais alors de quitter mes deux camarades pour aller me morfondre dans mes pensées. Taciturne, pensif, j’étais quelqu’un à part et j’en étais conscient. Pas dans le sens exceptionnel, juste dans le sens différent. J’aimais m’enfermer sur moi-même une heure ou deux, histoire de tout remettre en question et de refaire le monde en un clin d’œil. Pour ce genre de choses, j’avais trouvé que chaque pièce avait son charme. Par exemple, je décidai de monter jusqu’au cinquième étage pour me rendre au Grenier de Divination. Cet endroit était particulier. Une atmosphère calme mais mystique demeurait dans cette pièce. Je n’avais jamais été dérangé dans ce lieu. Idéal pour se reposer et se mettre à l’écart. Sauf qu’aujourd’hui, ça ne s’était pas passé comme cela. J’avais ouvert la porte, qui fit un horrible grincement, et je … Surpris un couple en train de se faire des papouilles. Evidement, ce n’était pas très agréable d’arriver dans ce genre de moment, même si rien ne se passait. La jeune femme lança un cri de surprise tandis que le garçon me foudroya du regard.
GARCON - « Tu ne sais pas qu’on toque avant d’entrer ? »
Je levis les yeux au ciel et tourna les talons. Qui pouvait bien avoir l’envie de se lancer dans ce genre d’amourette dans ce lieu ? Après tout, j’avais aussi eu quelques aventures mais jamais je ne m’étais fait surprendre dans ce genre de situation. Que ce soit à mes débuts avec Jilly ou l’essai désastreux avec Karolyn, voir même avec Tanya. Même si avec cette dernière, c’était une relation plus … Soft ? En faite, si, je m’étais fait surprendre une fois lors d’une partie de jambes en l’air : Avec Eustacia. Alors que nous nous amusions dans mon lit du dortoir des sixièmes années des Serpentard, le cousin de la jeune femme, Demetri, nous surprit. Mais passons.
Mes pas me menèrent alors jusqu’au quatrième étage. C’était l’étage le plus proche qui était susceptible d’héberger une salle isolée. En effet, l’antichambre du Baron Sanglant semblait pratiquement parfaite. L’état des lieux ne me faisait pas peur. Cette salle était composée de vieux meubles renversés et cassé avec des chandeliers consumés. Tout était poussiéreux et indiquait que cette pièce était abandonnée. Pourtant, non. Je savais que de nombreux fantômes s’étaient approprié les lieux alors que le Baron Sanglant s’était auto-proclamé maître de l’antichambre.
Je traversais alors le long corridor qui menait à une immense salle circulaire. J’avançais sans crainte en direction de cet endroit lorsqu’une ombre se dessina au milieu de la pièce, face à moi. Je pensais sur le coup que cela devait être un fantôme. Et je n’avais pas peur des fantômes. Finalement l’ombre se retourna dans ma direction et me regarda. Un détail accrocha mon regard ; la batte. Une seule personne était assez folle pour se trimballer avec ce genre de choses. Et le pire, c’était cette même personne qui m’avait fait découvrir les joies de l’amour. Cette fois, je ne pouvais pas faire demi-tour et j’étais persuadé que la jeune femme allait me donner du fil à retordre. Je décidai alors de garder mon sang-froid et d’aller à sa rencontre.
CARTER - « Tiens, Jilly … Et ta batte. Tu as perdu Baty, ton chat ? »
Evidemment, j’étais ironique. Cependant, Jilly avait deux amours dans sa vie : Sa batte et son chat. Autant de souvenirs qui parsemaient ma relation avec la jeune femme. En y réfléchissant, j’étais relativement étonné de voir que je n’avais encore jamais menacé par la batte de Jilly avant et pendant notre relation.
CARTER - « Tu cherches de quoi te divertir, c’est ça ? »
J’esquivais alors un mince sourire alors que mes yeux n’avaient toujours pas quitté la batte de la jeune femme. Je m’étais souvent disputé avec elle depuis notre rupture. D’autant plus que notre histoire commune s’était terminée par une dispute. Mais dans le fond, j’avais raison, non ? C’était réellement à moi de faire tout le boulot et de constamment faire plaisir à Jilly ? Pas sûr. Cependant, depuis, je ne m’étais jamais retrouvé en face à face. Elle et sa batte. Finalement, je décidai de ramener mes yeux sur son visage. Elle n’avait pas changé.
D’un certain sens, c’était ce refus de vouloir la même célébrité et les mêmes facilités de Connor qui pouvaient me jouer des tours. L’exemple le plus simple était celui de Bonnie Becker. J’avais tout en commun avec elle, on se comprenait. Mais la jolie brune préférait Connor pour tous ses avantages et sa lumière, plutôt que moi. Tout simplement parce que je n’avais pas besoin d’avoir l’attention de l’école portait sur moi.
Bref, je décidais alors de quitter mes deux camarades pour aller me morfondre dans mes pensées. Taciturne, pensif, j’étais quelqu’un à part et j’en étais conscient. Pas dans le sens exceptionnel, juste dans le sens différent. J’aimais m’enfermer sur moi-même une heure ou deux, histoire de tout remettre en question et de refaire le monde en un clin d’œil. Pour ce genre de choses, j’avais trouvé que chaque pièce avait son charme. Par exemple, je décidai de monter jusqu’au cinquième étage pour me rendre au Grenier de Divination. Cet endroit était particulier. Une atmosphère calme mais mystique demeurait dans cette pièce. Je n’avais jamais été dérangé dans ce lieu. Idéal pour se reposer et se mettre à l’écart. Sauf qu’aujourd’hui, ça ne s’était pas passé comme cela. J’avais ouvert la porte, qui fit un horrible grincement, et je … Surpris un couple en train de se faire des papouilles. Evidement, ce n’était pas très agréable d’arriver dans ce genre de moment, même si rien ne se passait. La jeune femme lança un cri de surprise tandis que le garçon me foudroya du regard.
GARCON - « Tu ne sais pas qu’on toque avant d’entrer ? »
Je levis les yeux au ciel et tourna les talons. Qui pouvait bien avoir l’envie de se lancer dans ce genre d’amourette dans ce lieu ? Après tout, j’avais aussi eu quelques aventures mais jamais je ne m’étais fait surprendre dans ce genre de situation. Que ce soit à mes débuts avec Jilly ou l’essai désastreux avec Karolyn, voir même avec Tanya. Même si avec cette dernière, c’était une relation plus … Soft ? En faite, si, je m’étais fait surprendre une fois lors d’une partie de jambes en l’air : Avec Eustacia. Alors que nous nous amusions dans mon lit du dortoir des sixièmes années des Serpentard, le cousin de la jeune femme, Demetri, nous surprit. Mais passons.
Mes pas me menèrent alors jusqu’au quatrième étage. C’était l’étage le plus proche qui était susceptible d’héberger une salle isolée. En effet, l’antichambre du Baron Sanglant semblait pratiquement parfaite. L’état des lieux ne me faisait pas peur. Cette salle était composée de vieux meubles renversés et cassé avec des chandeliers consumés. Tout était poussiéreux et indiquait que cette pièce était abandonnée. Pourtant, non. Je savais que de nombreux fantômes s’étaient approprié les lieux alors que le Baron Sanglant s’était auto-proclamé maître de l’antichambre.
Je traversais alors le long corridor qui menait à une immense salle circulaire. J’avançais sans crainte en direction de cet endroit lorsqu’une ombre se dessina au milieu de la pièce, face à moi. Je pensais sur le coup que cela devait être un fantôme. Et je n’avais pas peur des fantômes. Finalement l’ombre se retourna dans ma direction et me regarda. Un détail accrocha mon regard ; la batte. Une seule personne était assez folle pour se trimballer avec ce genre de choses. Et le pire, c’était cette même personne qui m’avait fait découvrir les joies de l’amour. Cette fois, je ne pouvais pas faire demi-tour et j’étais persuadé que la jeune femme allait me donner du fil à retordre. Je décidai alors de garder mon sang-froid et d’aller à sa rencontre.
CARTER - « Tiens, Jilly … Et ta batte. Tu as perdu Baty, ton chat ? »
Evidemment, j’étais ironique. Cependant, Jilly avait deux amours dans sa vie : Sa batte et son chat. Autant de souvenirs qui parsemaient ma relation avec la jeune femme. En y réfléchissant, j’étais relativement étonné de voir que je n’avais encore jamais menacé par la batte de Jilly avant et pendant notre relation.
CARTER - « Tu cherches de quoi te divertir, c’est ça ? »
J’esquivais alors un mince sourire alors que mes yeux n’avaient toujours pas quitté la batte de la jeune femme. Je m’étais souvent disputé avec elle depuis notre rupture. D’autant plus que notre histoire commune s’était terminée par une dispute. Mais dans le fond, j’avais raison, non ? C’était réellement à moi de faire tout le boulot et de constamment faire plaisir à Jilly ? Pas sûr. Cependant, depuis, je ne m’étais jamais retrouvé en face à face. Elle et sa batte. Finalement, je décidai de ramener mes yeux sur son visage. Elle n’avait pas changé.
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Re: Be my cat, I will be the mouse [C.]
- Un nombre incalculable de possibilités s’étendait devant moi. N’importe quel élève imprudent était susceptible de tomber entre mes griffes, et cela m’aurait parfaitement convenu. Pourtant le visage qui se révéla à moi n’entrait pas dans cette catégorie. S’il s’agissait bien entendu d’un élève, il n’avait cependant rien d’imprudent. Pas à ma connaissance tout du moins. L’adjectif qui me vint d’ailleurs immédiatement à l’esprit ne s’en rapprochait pas. Le visiteur me rappelait une période de ma vie à laquelle je prenais rarement le temps de penser. Ce n’était pas désagréable, au contraire, mais elle était la représentation même de l’incompatibilité et de l’ennui. Il était donc naturel que je ne prenne pas la peine de me la remémorer. Et pourtant, nous avions eu quelques bons moments, avant que je comprenne que j’avais mieux à faire que de rester avec lui. Et ce fut sans doute la pensée de ses bons moments qui étira mes lèvres en un sourire vorace. Mes yeux se posèrent sur le jeune homme, le détaillant avec la maestria d’un prédateur, satisfait de sa prise. Ses mots effleurèrent à peine mon attention, alors que j’imaginais déjà les nombreux tours que pourrait prendre ce face à face.
« Carter, Carter, Carter … Qu’est-ce que tu es tête en l’air. Sais-tu seulement où nous sommes? »
J’en avais moi-même une idée certaine. J’étais venue en ces lieux en mon âme et conscience, ou plutôt à dessein, dans la perspective de me délecter de son ambiance macabre. Mais je doutais que Carter ait pu avoir les même envies que moi. A vrai dire, je savais très bien qu’il ne partageait pas mon affection pour le sensationnel. Dire que je m’en étais vue déçue en le découvrant ne reflétait pas la réalité. Je ne m’étais guère posée de question là-dessus, je m’étais simplement empressée de passer à la suite. Il n’était pas question pour moi de perdre une minute de plus dans mon exploration des petits plaisirs existants en ce bas monde. Sans un regard en arrière, j’avais alors entrepris une longue quête de plaisirs solitaires. J’avais parfois eu des compagnons de route, mais aucun qui me comprenne vraiment. Qu’importe, je m’étais toujours suffise à moi-même et il n’était même pas envisageable de faire une découverte époustouflante à ce sujet. Le même sourire toujours accroché aux lèvres, égale à moi-même, je m’approchai sensiblement de ma proie tout en ramenant ma batte derrière mon épaule. Lorsque je fus suffisamment proche de Carter pour le toucher, je ne m’en fis pas prier et mon index vint remonter sans délicatesse le menton du serpentard.
« Qui sait sur quel fêlé tu aurais pu tomber, jeune inconscient! »
Mon doigt glissa, griffant intentionnellement le menton de mon condisciple. Avec une moue faussement désolée, je laissai échapper un léger « oups » très peu convainquant. Mes lèvres se figèrent alors en un rictus que je devinais peu rassurant. Dire que je jouais de mon corps était tout à fait juste, mais cela ne faisait que commencer.
« Tu as eu de la chance que ce ne soit que moi. »
Un clin d’œil et je me détournais déjà de lui. J’avais entendu dire que l’Antichambre du Baron Sanglant était une véritable attraction, je comptais moi aussi en profiter. Il n’y avait pas de raison pour que je reste ignorante alors que certains prenaient le temps de s’amuser. Sans prendre le temps de réfléchir - il s’agissait d’ailleurs là d’une seconde nature chez moi, je me dirigeai vers la petite porte située au fond de la pièce. Depuis que j’étais arrivée là, cette porte m’intriguait. Il n’était pas question que la découverte de ses secrets m’échappe. L’aurais-je seulement voulu qu’il ne m’aurait pas été possible d’en détourner le regard. La poignée me résista un instant, mais elle n’imaginait pas à qui elle avait affaire. Une ombre revêche s’immisça dans mon regard mais cela ne m’aida pas à faire céder le loquet. Cette porte commençait à m’échauffer gentiment et je ne donnais pas cher de sa peau si elle persistait à me refuser le passage. Mes lèvres se crispèrent tandis que je lançais enfin toutes mes forces dans la bataille. Malheureusement ce n’était toujours pas suffisant. Comment des idiots finis avaient-ils pu passer tandis que, moi, je peinais à ouvrir cette maudite porte ?! N’y tenant plus, j’enfonçai la poignée d’un magistral coup de batte. Je fus d’abord ravie de mon effet, coulant sur la batte un regard subjugué, avant que je ne m’aperçoive de la grossièreté de mon travail. Je n’avais rien fait de plus que de casser mon seul moyen d’accès à ce qui attendait au-delà de la porte. Renfrognée, je ne contemplai pas plus longtemps l’horreur de la situation, préférant me tourner vers le serpentard que j’avais réduis à l’inaction.
« T’as une meilleure idée le génie? »
J’aurais pu tenter de faire céder la porte à coup de batte, mais je n’étais pas complètement stupide. Je me doutais bien que la magie aurait vite raison de ma force de caractère si je m’y prenais ainsi. Je me retrouvais donc sans autre solution que celle de demander l’aide de celui que j’avais parjuré par le passé. Certaines auraient eu honte de s’adresser ainsi à quelqu’un auquel elles auraient préféré ne plus avoir affaire, mais je ne partageais pas cette vision des choses. Si Carter était en mesure de résoudre mon problème, j’étais tout à fait disposée à l’écouter, sachant que cela ne faisait finalement que servir mes intérêts.
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Re: Be my cat, I will be the mouse [C.]
« Il est honteux d’être sans honte. » - Saint Augustin.
Je m’étais souvent posé des questions sur moi, sur mes goûts, mes objectifs et mes choix. Et sans prétention, je ne m’étais que très rarement trompé. Bien sûr, j’avais déjà fait des erreurs comme tout le monde. Mais j’étais plutôt fier de l’édifice que j’avais formé autour de moi. Mes relations proches étaient parfaite : Mon trio avec Sadie et Connor me semblait indispensable et unanime, même si parfois les temps étaient durent. J’aimais l’acharnement que j’avais donné pour obtenir ma nouvelle conquête amoureuse. J’avais mis du temps avant d’avoir pu mettre la main sur Bonnie, mais maintenant que c’était fait, je ne le regrettais pas, loin de là. Mes études aussi étaient en phase de réussite, bien que je ne pouvais moins m’amuser que Connor pour obtenir des notes du même calibre. Et puis, durant mes cinq premières années de Poudlard, je n’avais subit que très peu d’èches, de revers, d’humiliation et de honte. Il y en avait bien quelques-uns que j’aimerais cependant me débarrassait, comme cette rumeur qui courait à mon sujet en affirmant fièrement que j’étais parfois victime de panne lorsque je me retrouvais au lit avec une de ses dames.
Un des autres échecs que j’aimerais oublier par-dessous tout, était ma relation amoureuse avec Jilly. Naturellement, au début cette liaison était particulièrement plaisante. Je découvrais les joies de l’amour, de la vie à deux, du sexe aussi, et de sensations que je ne retrouverais plus jamais dans la suite de mon histoire. Malheureusement, je devins rapidement un pion pour la jolie Serpentard, et mon rôle était réduit à celui de simple jouet. Heureusement, Sadie me ramena à la raison, et je puis retrouver ma liberté. Non, ce n’était pas la plus grosse erreur de ma vie, mais ça en était une.
Et comme Jilly et moi, nous nous trouvions dans la même école, la même maison et que nous avions le même âge. Nous étions forcés de nous voir de temps à autres dans les couloirs du château, à mon plus grand regret. Et aujourd’hui, je maudissais mes pas de m’avoir mené jusqu’à l’antichambre du Baron Sanglant. Je fus brusqué de constater que mon ancienne dulcinée n’avait pas changé d’un poil, depuis notre liaison. Cet air carnassier qui était le sien, ne l’avait toujours pas quitté, et c’était ce charme qui m’avait séduit, la première fois. Mon inexpérience et mon ignorance m’avait coûté cher en ce temps. Pourquoi n’avais-je pas écouté les fameux conseils de mon oncle ? Il m’avait pourtant bien conseillé de ne jamais faire confiance aux femmes. Aussi belles étaient-elles, aussi cruelles demeuraient-elles.
« J’ai passé assez de temps à te fuir pour connaître le moindre lieu de ce château, Jilly. » La personne que je pouvais familièrement désigner comme mon ancienne petite amie garda son attitude de chasseuse d’Hommes, ou de chasseuse tout simplement. Elle s’avança en ma direction, et je ne voyais aucune issue. Je ne trouvais rien de rassurant à me retrouver seul avec elle. J’espérais de part mon statut d’ex-petit ami qu’elle me fasse échapper à un magistral coup de batte. Une fois qu’elle se trouva à ma hauteur, Jilly me remonta le visage en déposant son index sur le bout de mon menton. Je fus forcé de planter mes yeux dans le siens, et je me doutais bien qu’elle n’allait pas déposer ses lèvres sur les miennes. « Je doute que je puisse tomber sur pire fêlé, mais maintenant que nous y sommes … » Mon murmure ne se fit entendre que très discrètement. Mais la pièce étant vaste, mes paroles raisonnèrent légèrement en échos derrière moi. Jilly aurait de toute façon compris ce que j’avais dit, nos corps étaient tellement proches. Et de toute façon, je n’allais pas m’abaisser à son niveau. Ou presque.
L’index de la jolie Serpentard glissa le long de mon menton, m’écorchant au passage, tandis qu’elle afficha un air faussement désolé et une provocation, qui lui semblait être innée, venait de naître dans son regard. En réponse, je pris sa main dans la mienne, et je déposais ses doigts sur mes lèvres pour y déposer un baiser vagabond. « De la chance ? J’aurais dit ça, si nous étions quelques années plus tôt … Et encore, je n’en suis pas sûr. » Le sourire provocateur changea de camps et se retrouva sur mes lèvres. J’avouerais que j’avais un peu de mal à savoir comme agir et réagir face à Jilly. Elle ne m’avait jamais fait de mal, au contraire. Mais elle avait plutôt bien profité de moi alors que j’étais tombé dans cet amour inconscient, qui faisait tellement mal lorsque l’on en sortait de manière brutale, comme je l’avais fait. Et malheureusement, mes paroles étaient fausses. Si nous nous trouvions quelques années plutôt, j’aurais réalisé le moindre de ses ordres dans la limites du possible.
« Je vois que tu es toujours aussi délicate. Au moins, tu n’as pas changé … » Je fus alors forcé d’observer Jilly faire un nouveau tour de force. Elle venait tout juste de quitter ma présence pour s’aventurer face à une porte verrouillée. La jolie blonde s’acharna quelques secondes sur la poignée tandis que je m’approchais d’elle. « Je savais bien que tu portais de l’amour en toi. Tu n’aimes pas les bonnes battes à priori. » Au moment où je fus assez prêt pour éventuellement, Jilly sortit sa batte comme un chevalier sortait son épée. J’eus un mouvement de recul tandis que mon cœur se mit à rebondir à triple sauts de peur que le futur coup de batte fût pour mes belles dents blanches. Ma remarque, bien que forte en allusion, n’était pas tellement faussé. Lorsque je vis le regard satisfait que Jilly lança à ce vulgaire morceau de bois. « J’aurais bien eut des idées, si tu n’avais pas arraché la poignée de la porte. » L’ironie que je venais d’employer n’était pas méchante, mais elle valait le coup d’être utilisée. Je m’étais avancé en direction de la porte martyrisée par Jilly et j’observais les dégâts tout en me méfiant des faits et gestes que la Serpentard pouvait reproduire dans mon dos. « Et en quoi ce qui se trouve derrière cette porte est censé m’intéressait ? A quoi bon t’aider … »
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