† Alize Elynn Delaunay † ~ take me now &... •• « Sois belle et consomme » { end }

Qui je suis? Ma foi, vous en avez d'étranges questions…Je me nomme Alize Elynn Delaunay. Je sais, Delaunay a une consonance plutôt française, ce qui peut prêter à confusion. Ça s'explique par le simple fait que mon arrière grand-père a quitté la France à son époque pour venir s'installer en Angleterre et épouser la femme dont il était tombé amoureux. Une née moldue à l'esprit aventureux et voyageur. Ainsi, la famille Delaunay s'installa en Angleterre et la pureté de notre sang fut dissoute. Malgré tout, il restait la notoriété qu'avais jadis notre nom et une certaine fortune acquise au fil des siècles. Elle servit à l'acquisition d'un Manoir un peu à l'extérieur de Londres. Bref, je m'égare. Faisons l'égotiste et revenons à moi! Je suis née le 31 décembre 1981 au Manoir cité plus haut. Pour les incapables en mathématiques, j'ai donc 19 ans & suis en sixième année dans la maison Serpentard. Lors de mon passage chez ce cher monsieur Olivander, j'ai du essayer bon nombre de baguette avant de tomber sur la perle rare, sur celle qui m'était destinée. « La baguette choisit le sorcier » comme on dit, et celle-ci m'avait choisie. Elle mesure trente-trois centimètres et est en bois de cerisier. A l'intérieur, selon le marchand, se trouve un crin de Sombral.

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Spoiler:

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Parfois, les gens posent de drôle de questions. Des questions sans grand intérêt, du moins en apparence. Mais si on prend la peine de les approfondir un tantinet, la réponse peut révéler une grande partie du caractère et des idéaux d'une personne. Comme moi, pour mieux connaître une personne, je lui demande quel est son patronus. Pour ma part, c'est un loup majestueux. Seulement, cette question ne suffit pas toujours et lorsque, comme moi, on a un tempérament joueur, on aime chercher les informations de façon subtiles.
Ainsi, Jersey & moi jouions à un jeu idiot consistant à donner deux mots totalement opposé à l'autre pour qu'il fasse un choix. C'est la qu'elle me demanda « Bien ou Mal » et que je ne sus quoi répondre. Alors en rentrant dans ma chambre, j'ai pris mon journal, et je me suis mise à écrire.
« Le Bien ou le Mal. Deux notions qu'on inventé les hommes pour mieux cataloguer leurs semblables. Deux notions complexes et totalement abstraites. Qu'est ce que le bien? Une bonne action, une action qui donne du plaisir autour de soi. Le mal étant son exact opposé. Ainsi, tout est blanc ou tout est noir? Apparemment la théorie le veut. Seulement dites-moi…Tuer c'est mal mais faire la guerre c'est bien? Trouvez moi la logique là-dedans!
Maintenant, si l'on abaisse ces notions de bien et de mal à la magie, on a la magie enseignée en classe, ces sortilèges de défenses, ces sortilèges pratiques mais pas trop dangereux. On n'a jamais vu personne mourir d'un stupéfix ou d'un rictumsempra. Puis il y a la magie noire…La magie interdite, que le monde a cataloguée ainsi par pure crainte. L'homme craint ce qu'il ne peut comprendre et cette notion s'applique aux moldus comme aux sorciers. Ainsi la magie noire est interdite parce que la majeure partie des gens ne parviennent pas à en saisir l'essence, la beauté, la puissance, à la fois fascinante et effrayante. C'est comme lorsque l'on voit un loup sauvage. Il effraie, on craint qu'il nous attaque, alors que son intention n'est peut être pas mauvaise…Mais nos préjugés vont le cataloguer dans la catégorie « mal » et on préférera voir couler son sang que le nôtre. Douce fatalité, doux égoïsme humain…Je m'égare en métaphore, je vais tomber à court d'encre! Disons alors que je suis grise foncée. Parfois je peut-être bonne, mais souvent mes pulsions, mon âme libre, va m'entraîner sur de sombres chemins semés d'embûches et de dangers à affronter dont je ressortirais plus forte. Ou face auxquels je mourrais, tout simplement. La Mort n'effraie que ceux qui ne la comprennent pas. Mais cela, c'est encore un tout autre débat. »
Oui, lorsque je verrais Jersey demain matin, je lui fournirais cette réponse, elle sera sans doute satisfaite.

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Jersey ; « Le truc avec Alize, c\'est que derrière ses éternels sourires et sa joie de vivre, elle cache une perversité sans limite. Certains diront que c\'est un défaut, moi je catalogue ça dans les qualités. Elle adore jouer. Tentation, c\'est son second prénom! Elle profite de la vie, suis ce que son âme libertine lui dit de faire mais elle veille toujours à se respecter. Elle, ses principes et son corps. En un sens je l\'admire pour ça, j\'en serais presque jalouse si nous n\'étions pas si proche. Certaines en sont peut-être jalouse, je n\'en sais rien. Elle est mignonne, elle sait plaire, elle pétille, elle attire forcément les regards. Pas toujours bien attentionnés mais elle est maligne, rusée et très, très garce quand elle veut. Sérieusement…Soyez intelligent: Ne la cherchez pas trop. Si vous voulez jouer, okey, mais autrement…Vous risquez de vous faire très mal. »


Chapter one ; La Répartition.
La Grande Salle est en effervescence ce soir. Le premier septembre est un jour que les élèves adorent et redoutent. Surtout les plus jeunes, les nouveaux, les premières années. Cette année là, j\'en faisais partie. Autour de moi, beaucoup s\'agitaient. Ils craignaient tous de décevoir leurs parents, de ne pas être envoyé dans la maison de leur rêve, de se retrouver avec des gens inconnus, désagréables…bref, les doutes habitants tout écolier lambda le jour de la rentrée des classes. Sauf qu\'ici, à Poudlard, chaque élève était mis face à tous les autres. Appelés par ordre alphabétique, je crois que ceux ayant un nom de famille commençant par « A » ont maintes fois maudits leurs ancêtres aujourd\'hui!
Et au milieu de cette foule, je suis la. Je n\'ai pas vraiment peur. Mon père a passé une heure à m\'expliquer le fonctionnement de la cérémonie. Comme si je ne le connaissais pas! Moi aussi, j\'avais lu des livres. J\'avais passé des heures dans la bibliothèque du Manoir, à défaut d\'aller jouer à l\'extérieur. Je m\'étais renseignée, j\'avais appris qu\'il n\'y avais rien à craindre.


« -Ton grand-père peut dire ce qu\'il veut, si tu n\'es pas à Serpentard ce ne sera pas dramatique.
-Je veux y être.
-Je sais, mais dans la vie, on n\'a pas toujours ce que l\'on veut. Si c\'est Serpentard que tu désires vraiment, alors tu y seras. N\'oublie pas, ma chérie: Le Choixpeau lit dans ton âme, dans ton cœur, et saura combler tes désirs. » Sur le quai, il déposa un baiser sur ma joue. Le Poudlard Express siffla, je devais partir. Il ne semblait pas désireux de lâcher ma main, contemplant la grosse locomotive noire comme une ennemie. Comment lui en vouloir? J\'étais sa seule fille, ma mère était morte en me donnant la vie, il n\'avait plus que moi. Il finit par soupirer et me pousser dans le train. Durant tout le voyage, assise dans un compartiment avec des filles de ma connaissance, je ne parlais pas et repensais à sa phrase: « Le Choixpeau lit dans ton âme, dans ton cœur, il saura combler tes désirs. »


A présent j\'étais dans la grande salle et je n\'avais pas peur. Une dame aux allures austères m\'appela et je m\'avançais dans la foule. J\'inspirais un grand coup pour achever de me détendre et m\'assis sur l\'instable tabouret en bois. Le remplacer n\'aurait pas été du luxe…Etait-il une relique, comme l\'infâme chose rapiécée qu\'on venait de poser sur ma tête? Si toutes les reliques magiques ressemblent à ça, les souvenirs notre histoire manque un peu de…Splendeur! Je dis un peu, mais en réalité…Ça en manquait cruellement. La chose donc, sur ma tête, se mit à bouger. Je l\'entendais parler, et espérais qu\'il n\'allait pas dévoiler le contenu de mon âme devant tout le monde! Sa voix était-elle dans ma tête? Peut-être…Il avait intérêt, sinon, relique ou pas, je le réduirais en charpie et le jetterais au feu!
Apparemment il m\'entendit penser, parce qu\'il rit.


« -Un esprit libre, capable du meilleur comme du pire. Joueuse, mesquine…Tu prends énormément sur toi, tu es introvertie et te dissimule derrière ton joli sourire…Mh…
-Serpentard, je veux Serpentard! Murmurais-je au chapeau difforme, un peu comme un ordre.
-Oh mais ça, je l\'avais bien compris, petite Delaunay…Bien, puisque tu veux honorer tes ancêtres…SERPENTARD! »


Soulagée, je me levais et me dirigeais vers la table des verts argents d\'où s\'élevait un tonnerre d\'applaudissement. Ce qu\'avait dis le Choixpeau n\'était pas faux…Je voulais faire plaisir à mon grand-père. Je voulais qu\'il soit fier de moi. Cet homme avait toujours haït son propre père d\'avoir épousée une née moldue et rendre notre sang impur. Il s\'était efforcé d\'épouser une femme dites « de sang pur » qu\'il n\'avait jamais aimé et qui lui avait donné un fils et deux filles. Mes tantes étaient déjà mariées et mon père avait succombé aux affres de l\'amour sous le charmant regard d\'une née moldue. De ce qu\'on m\'avait raconté, mon grand-père fut fou de rage et me haït durant une partie de mon enfance, jusqu\'à succomber à mes sourires innocents et devenir presque gâteaux. Mais il n\'aimait pas son fils, c\'était un fait. Depuis qu\'il m\'avait accordé son attention, j\'en avais toujours soif et je savais qu\'il adorerait me voir aller à Serpentard, comme lui-même avant moi. Son rêve était réalité! Comparé à mon père, qui s\'était retrouvé à Serdaigle…


† † †

« Je ressens de violentes pulsions
J'ai l'impression de glisser vers le fond
Si j'ignore d'où vient ce fléau
J'adore l'avoir dans la peau
Envoûté par des idées folles
Soudain mes envies s'envolent
Le désir devient ma prison »

Chapter two ; La joie dans la douleur.
Le couloir du deuxième étage semblait désert. A cette heure-ci, tout le monde faisait ses devoirs, enfermés bien au chaud dans la salle commune. Le dîner était terminé, et moi, je sortais de retenue. Ça m'apprendrait à ne pas savoir fermer ma grande bouche! Je parle trop, je suis impertinente souvent avec les professeurs, surtout ceux que je n'aime pas. Et, allez savoir pourquoi, je manque d'affinité avec celui de Défense Contre les Forces du Mal. Sans doute parce que nos avis ne cessent de diverger…Quand il dit blanc je dis noir! Bref, ça m'a valu deux heures de retenues ennuyeuses à souhait. Je n'avais qu'un seul désir en cet instant: Me changer les idées. Malheureusement, aucun garçon digne de ce nom dans les parages…Juste au moment où je soupirais, presque désespérée, deux mains me saisirent par derrière et me plaquèrent contre un mur. Si je n'avais pas reconnu les lèvres de Demetri assez vite, le pauvre petit chou aurait été castré…Triste non? Pour celles qui ne savent pas répondre à cette question, ce serait assez triste, je vous l'assure.


« -Tu m'attendais, mon mignon?
-Tu crois que je n'ai que ça à faire? »


Je préférais ne pas relever. Demetri est du genre à ne penser qu'à lui et à saisir les occasions lorsqu'elles se présentent. Ce devait être une pure coïncidence. Cela dit, une coïncidence merveilleuse. Je n'aurais pas pu rêver mieux comme amant que lui. Je le laissais m'entraîner dans les toilettes des filles. Appuyée contre le mur, je laissais sa main relever ma cuisse. J'enserrais sa taille de mes jambes et l'embrassais comme s'il était la dernière source d'oxygène. Déjà, je sentais l'excitation me monter et je le voulais. Ses doigts caressèrent mes fesses pendant que ses lèvres s'égaraient dans mon cou.


« -T'es d'un romantisme…Dans les toilettes…
-Depuis quand ça te gêne? »


Bien vu.
Ce genre de scènes avait tendance à arriver souvent, entre lui et moi. C'était un jeu, malsain, pervers, certes, mais un jeu tout de même. Nous couchions ensemble à l'occasion, lorsque l'envie montait et que l'autre était dans les parages. C'est le genre d'instants intimes que je regrette. Depuis deux bons mois, il ne m'a plus touchée. C'est quoi ce délire? Je me pose aussi la question figurez-vous! Oh mais ça ne se passera certainement pas comme ça. Je suis que je suis mignonne, adorable, il ne résistera pas…D'ailleurs, je doute qu'il ai vraiment envie. Peut-être joue-t-il à feindre l'ignorance pour m'énerver? Ce salopard en serait bien capable. Demetri est un pauvre con. Mais un pauvre con amusant et…Divin au lit.


Chaptre three ; dix-huit ans plus tard…
C'est la guerre, les puissants se lèvent. La terre se nourrit du sang des hommes. La nuit se teinte d'éclairs verts, les cadavres s'entassent, les camps se créent. Et il faut faire un choix. Le bon choix. A ma sortie de Poudlard, j'ai entamé la formation d'Auror, désireuse de mettre de l'action dans ma vie. Puis, un jour, je reçus un hibou m'annonçant que mon grand-père était mourrant. Je retournais au Manoir juste à temps. Je pris sa main glacée dans la mienne, il soupira.


« -Tu es la seule chose dont je sois fier, Alize. Ton père est un bon à rien, tu es la seule chose qu'il ai réussi dans sa vie. Fais moi…Un dernier plaisir. J'aimerais que tu aides à gagner cette bataille. Purifier le sang…Des sorciers. C'est une noble cause…Une cause…A gagner. Fais honneur à la maison Delaunay, et…A Salazar Serpentard. » souffla-t-il avant de se mettre à tousser. Sans réfléchir, je lui promis d'aimer Clyde Andrews à remporter cette bataille.


Seulement, le temps passe, les idées changent, les cœurs s'envolent, se percent. On apprend, avec le temps, que les idées qui ont bercé notre enfance ne sont pas forcément les meilleures. Les opinions se forment, et on entame un double jeu dangereux, espionnant un camps pour le compte de l'autre, assurant aux deux une fidélité éternelle, alors que, petit à petit, on se perd dans l'océan noir de nos désirs. Depuis Poudlard, les temps ont changé.
Mais peut être n'ai-je jamais changée…