▬ le diable se cache dans les détails • veda

par Invité Dim 7 Fév - 19:40

nevada georgia miller

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de l'air.

olivia ruiz. ▬ Petite fille dans la tempête. Trop grande avant d'avoir seize ans. Lune a dessiné dans sa tête. Un grand fil sur le firmament.

Petit îlot de solitude. Ivre au milieu des eaux salées. Des océans d'incertitude. Qu'elle est trop seule pour dissiper.

Elle songe à ses envies d'envers. À des endroits mille pieds sous terre. Où elle pourrait sourire sans soupirer. Qu'on lui donne enfin de l'air. Qu'elle s'abreuve sans fin de l'air. Et qu'on lui donne enfin de l'air.

Elle s’appelle Nevada, pourtant, elle ne connaît même pas l’Amérique. Plus étrange encore, personne ne l’appelle comme ça. Nevada, c’est Veda pour tout le monde. La fille plutôt étrange qui semble se cacher et observer les autres à longueur de temps. Miller. C’est beau comme nom, vous ne trouvez pas ? En tout cas, la jeune fille en est très fière. Elle porte le nom de son père et il ne lui faut rien de plus pour l’adorer. Elle a seize ans. Son anniversaire à lieu chaque premier avril. Si c’est une blague ? Je n’en sais rien. Mais une chose est sûre, Veda est la plus jeune de la famille. Entourée de deux grands frères, la vie n’est pas toujours facile. Mais elle ne changerait cela pour rien au monde. Poudlard, c’es son domaine. Elle aime se balader dans son parc, armée de sa baguette de vingt-deux centimètres et demis en bois de saule pleureur qui ne peut contenir qu’un ventricule de cœur de dragon. Veda n’est qu’en troisième année, mais elle est très intelligente. Elle aime étudier. D’ailleurs, l’un de ses sortilèges préférés est celui du Patronus. Elle est toujours très fière de voir jaillir de sa baguette un superbe lynx. Et à chaque fois qu’elle le regarde, elle se dit que jamais elle ne pourra comprendre les personnes qui font le mal. Le mal, c’est l’ombre. Elle, elle aime la lumière. Le bien.

Spoiler:

par Invité Dim 7 Fév - 19:40

de l'air.

olivia ruiz. ▬ Petite flamme à corps perdu. Dessines-tu toi sur le mur. Des rendez-vous sans garde à vue. La liberté d'aimer sans barreaux sans armure.

Petite fleur cherche printemps. Voudrait s'ouvrir mais à fleuri. On ouvre que de temps en temps . Et on referme aussitôt dit.

parle moi d'une peur

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Tapies dans l’obscurité, elles n’attendent qu’une chose… Elles veulent sortir et montrer leur férocité. Une férocité qui effraye Veda. Elle a peur. Emmitouflée dans ses couettes, elle refuse de fermer l’œil. Dormir est impossible. Veda a peur. Elle a peur et ne sait comment réagir face à un tel assaut. Elle sent leur présence. Elle sait que sous son lit, il y en a plein. Cela lui donne la nausée. Elle a mal au ventre. Cette peur la ronge. Jamais elle ne pourra la surmonter. Veda le sait. Elle a abandonné. Elles ont gagnées. Elle n’a plus la force de lutter. Face à elles, elle est pareille à une feuille. Fragile. Un simple vent pourrait la conduire au néant. Elle a peur du néant. Le néant la hante. Chaque jour, il semble s’approcher d’elle… Elles sont le néant qui veut la frapper. La frapper violement. Frapper. Mourir. Tomber. Elle a peur. Tellement qu’elle n’en dort plus la nuit. Le mot sommeil ne fait plus partie de son vocabulaire. Elle se sent si seule que son lit devient menaçant. Pourtant, elle est obligée de s’y réfugier. La nuit, c’est son allié. Elle attend le jour. Avec peur et angoisse. Elle angoisse. Elle sait déjà ce qu’il se passera demain. De nouveau, elle aura peur. Elle aura le ventre en émoi et les yeux en larmes. Elle sait ce qui l’attend. Demain, lorsque le soleil frappera, elle aura peur d’être touchée. Elle devra se cacher. Fuir. Mais partout où elle est, elles sont là. Si proches. Veda est sciophobe. Sa plus grande peur, se sont les ombres. Tout autour d’elle. Elles sont là. Elle les sent. Toute proches. Son dos ne cesse d’être parcouru de frissons. Elle angoisse. Elles sont là. Tout le temps. Jamais elles ne la quittent. Veda est effrayée. Apeurée. Seule. Angoissée. A cause d’elles, sa vie est un enfer. La nuit, elles se cachent et pourtant, elles restent bien présentes. Lorsque le jour se lève, Veda respire mieux. Certaines d’entre elles fuient le long des murs. Mais d’autres arrivent. Plus menaçantes encore… Les ombres, Veda n’aime pas ça.

Depuis quelques temps maintenant, Veda est effrayée à la simple vue d’une ombre. Elle ne sait ni comment, ni pourquoi… Mais c’est arrivé. Elle imagine des raisons, mais à quoi bon ? Du jour au lendemain, elle avait peur. Elle ne pouvait vivre les yeux ouverts. Elle se sent alors si seule. Au départ, elle n’avait pas peur des ombres immobiles. Elles ne l’atteignaient pas, alors, elle ne craignait rien. Alors que les ombres mobiles… Sont là. Elles vont, elles viennent et Veda est effarée. Elle a l’impression que si elles la touchent, ce sera pareil à un coup violent. Un simple coup qui pourrait la réduire au néant. Elle pense que ses ombres ne sont pas uniquement le reflet de quelque chose. Non, elles dissimulent d’autres choses. Elle en est persuadée. Alors elle préfère ne pas les approcher. Elle préfère oublier. Mais elle ne le peut pas. Parce que, quoi qu’elle fasse, les ombres la suivent. Au départ, les ombres immobiles, n’étaient que des ombres. Un amas d’obscurité dans une nuée de lumière. Mais désormais, ce sont ses ennemies. Elles veulent la piéger. L’emprisonner. Elle le sait. Elle y croit dur comme fer. Dans ce cas… Comment faire ?

Penser à autre chose. Essayer d’oublier. Jour et nuit. Veda doit se concentrer sur autre chose. Penser. Changer. Oublier. Vivre. Elle le doit. Pour elle. Pour les autres. Les ombres, elle en a marre. Mais elle doit vivre avec. Elles sont sa hantise et pourtant, elles la font vivre. Angoissée, elle n’a pas le temps de penser. Alors elle lit. Elle se libère l’esprit. Le temps d’un ouvrage, elle devient quelqu’un d’autre. Parfois un chevalier sans peur et sans reproche. Parfois une princesse ensorcelée. D’autre fois encore, elle se contente d’être le témoin. Le témoin d’une union. Une union impossible. Roméo et Juliet est son rêve. Chaque jour elle rêvasse. Elle essaye d’oublier. Mais même dans une romance inventée, elle ne parvient pas à faire abstraction des ombres. Elle tente alors d’étudier. Cela marche. Durant une heure ou deux. Plongée dans ses devoirs, elle ne voit que la matière qui l’entoure. Que les livres qui l’aident. Et que le bonheur d’être seule face à eux. Mais on ne peut étudier toute sa vie. Alors les ombres reviennent. Veda tente alors de se réfugier auprès de ses amis. Mais elle n’en a pas beaucoup. Ils ont peur d’elle. Autant qu’elle qui essuie une peur profonde chaque jour. Pourtant, pour cela, elle n’abandonne pas. Elle s’accroche. Elle veut recevoir de la confiance et veut pouvoir en donner.

Veda est hanté par une autre peur encore. Celle de l’inconnue. Elle essaye de la dompter. Parce que cela, elle peu le faire. L’inconnu ne peut-être dangereux. Il ne peut l’être que si nous ne tentons rien. Alors elle essaye. Elle tente. Elle touche à tout. Enthousiaste parfois, laconique d’autre. Elle veut devenir quelqu’un. Elle veut parvenir à ses fins. Elle veut comprendre pourquoi tant de peur la ronge. Elle est curieuse. Curieuse et envieuse. Sa curiosité n’a aucune limite. Elle veut tout savoir. Savoir pour oublier ce qu’elle sait déjà. Alors elle fouine. Ici et là. Son regard se perd dans l’obscurité des mensonges qui l’entourent. Elle cherche. Toujours. Encore. Oublier. Ne pas penser. Ne sait pas penser. Chercher. Fouiner. Découvrir. Veda c’est découvert une passion. Les autres. Elle tente par tous les moyens de les comprendre. Elle cherche la faille. Parfois en vain. Mais elle n’abandonne pas. Elle sait que cela la transporte. Alors elle oublie qu’elles sont là. Si proche. Toujours à côté d’elle. La vie est un duel avec les ombres qui vous détestent. Veda le sait. C’est son quotidien. Souvent donc, elle ne parvient pas à contrôler ses envies. Elle envie les autres. Ceux qui l’entourent. Ceux qui rient, ceux qui pleurent. Ils vivent normalement. Ils rient à cause d’une joie. Ils pleurent à cause d’un déboire. Et elle, elle est hantée. Apeurée. Tourmentée. Elle ne rit pas. Ou rarement. Elle a peur de rire. Si elle rit, elles viendront plus vite. Elle pleure peu. Pleurer l’envahit d’une manière étrange. Elle préfère ne pas le faire.

Chanter. Crier. Partager. Parler à n’en plus finir. Un moyen d’évasion. Une voix voilée. Veda aime vivre d’une de ses passions. La musique. Elle chante. Danse. Oublie… Ou pas. Elle s’en donne à cœur joie. Elle chante, fait vibrer sa voix au rythme des pincements de cordes de guitare. Elle envoûte. Elle emprisonne les sons. Elle les emprisonne afin de les rendre meilleurs par la suite. Ses pieds suivent le rythme qui transporte sa voix mélodieuse. Elle danse. Sans fin. Son corps tourne et tourne, telle une tornade. Elle songe enfin à oublier. Oublier qu’elle existe. Danser c’est s’abandonner. Alors elle a de nouveau peur. S’abandonner, c’est se fragiliser. Elle sait que les ombres ne la pardonneront pas. Alors, elle se cache. Elle fuit. Fuir est son mode de vie. Pourtant, lorsqu’elle trouve quelqu’un avec qui partager ses peurs, Veda est la jeune fille la plus normale qui soit. Bavarde elle ne cesse de jacasser. Elle raconte tout. N’importe quoi. Elle oublie. Ou du moins, tente de le faire. Mais lorsqu’elle parle trop, là aussi elle se fragilise. Le monde conspire contre elle. Elle est la victime d’un coup d’état. C’est déplorable. Triste. Insupportable. Elle aimerait simplement être normale. Comme tout le monde.

Changer. Au fil des saisons. Au fil du temps. Au fil des lunes. Oui. Veda est lunatique. Elle ne sait plus si elle souffre. Si elle est simplement ailleurs. Ou si vivre la dérange. Elle ne sait pas comment se comporter. Parfois, elle veut être heureuse et rire. Mais elle n’y arrive pas. Elle a peur. Elle est effarouchée. Parfois, elle a envie de sourire et de crier. Elle n’a plus envie d’avoir peur. Alors, elle est plus ouverte. Plus chaleureuse. Mais les ombres la rattrapent toujours. Alors, de nouveau, elle change de face. Parce que chaque cassette audio possède une face A et une face B. Veda à son image pile et son image face. Elle attend. Elle attend que l’on brise ces images. Elle veut s’ouvrir. Devenir quelqu’un. Hantée ; Inquiète ; Apeurée ; Tourmentée.

par Invité Dim 7 Fév - 19:40

de l'air.

olivia ruiz. ▬ Elle songe à ses envies d'envers. À des endroits mille pieds sous terre. Où elle pourrait sourire sans soupirer. Qu'on lui donne enfin de l'air. Qu'elle s'abreuve sans fin de l'air. Et qu'on lui donne enfin de l'air.

Petit caillou blanc dans les embruns. D'une plage où s'est échoué. Le grand cargo noir du destin. Lune est à moitié, à moitié chavirée.

premier chapitre ; cauchemar

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le journal de veda ; « Je trouve le monde étrange. J’ai l’impression de ne pas y avoir ma place. Je ne sais pas pourquoi. Quelque chose cloche dans mon existence. J’ai beau être aimée et chérie, il me manque quelque chose… Un père sans doute. Oui, c’est cela qu’il me manque. Mais au fond, il n’est pas aussi absent qu’on pourrait le croire. Parfois, j’ai l’impression d’être épiée, observée de partout et nulle part à la fois. Je ne sais pas. C’est étrange. Le monde est étrange. Je n’aime pas tout ce qui est bizarre. Je préfère les choses simples. Celles qui en valent la peine. Celles qui font rire, sourire et qui nous rendent heureux. J’aime ces choses là. Je n’aime pas celles qui font souffrir. Celles qui font naître des larmes dans le coin de mes yeux. Je n’aime pas faire semblant d’être malheureuse… Parce que j’aime la vie. J’en suis amoureuse. Tout me comble. Pourtant, je sais que, parfois, ils attendent de moi que je verse une larme. Que je prétende qu’il me manque. Mais comment quelqu’un que je ne connais pas peut-il me manquer ? Ils ne comprennent rien. Ils sont tellement buttés. Je suis jeune moi, je vois le monde avec des yeux d’enfant. D’ailleurs, je veux rester une enfant toute ma vie, grandir ça pue. C’est nul. C’est inutile. Il n’y a que des problèmes pour aucune solution. Alors qu’un enfant, il ne voit que les solutions. Et j’ai ma solution. Celle de vivre, malgré tout. C’est parfois difficile, parfois compliqué. Mais après tout, qu’est-ce qu’on y peut ? »

Veda est une enfant comme les autres, elle a ses joies, ses peines. Elle rit, elle pleure. Elle vit sa vie, simplement. Elle croit en de belles choses et pense que tout n’est fait que de bonheur. Elle est parfois triste. Quand elle repense à tout ce qu’elle ignore et tout ce qu’elle ne connaîtra jamais. Elle est triste de ne pas avoir eu la chance de connaître son père, parce que même lorsqu'il était là... il ne l'était pas totalement. Souvent absent, elle n'eut pas la chance de le connaître comme elle le voulait véritablment. Elle est triste de se dire qu’elle ne le verra, désormais, jamais qu’à travers une photo, certes mobile, mais une photo tout de même. Jamais elle ne pourra le serrer dans ses bras. Jamais elle ne pourra le regarder dans les yeux et lui dire des mots d’enfant. Son complexe d’Œdipe, d’ailleurs, elle n’y eut pas droit. Elle a l’impression qu’il lui manque mais pourtant, ce n’est pas vraiment le cas. Elle ne le connaît pas. Il ne peut pas lui manquer. Veda le sait, ou du moins, elle préfère s’essayer à y croire. Mais c’est une enfant. Et une enfant, ça à besoin de tellement de chose. D’une mère, d’un père et peut-être même de deux grands frères protecteurs. Certains enfants doivent se contenter de la moitié de ces choses, est-ce normal ? Pourquoi tout le monde n’a-t-il pas droit au bonheur ? Pourquoi y a-t-il des gens heureux et d’autres malheureux ? Qui fait le tri ? Veda est une enfant curieuse, elle aimerait avoir la réponse à ses questions. Elle veut savoir. Que quelqu’un réponde à ses questions, par pitié… Mais partout autour de l’enfant, c’est le silence. Sa mère la regarde et sourit. Oui, et alors ? Pourquoi son regard montre-t-il tant de tristesse ? Pourqioi ces yeux brillent à la lueur des chandelles ? Veda ne comprends pas. Veda veut pourtant y parvenir. Alors, avec sa maladresse d’enfant elle pose des questions à sa mère. « Maman, pourquoi pas il est plus là ? Et pourquoi je ne le connais pas autant qu'Elegance ? Et pourquoi il est mort ? Et comment ? Maman, dis, tu m’aimes ? Tu seras toujours là, toi ? Jusqu’à l’infini ? Pas vrai maman, jamais tu m’abandonneras toi. T’es pas méchante, pas comme lui ?! ». Veda parle trop. C’est son plus gros problème, tout ce qui lui passe par la tête finit tôt ou tard par franchir la barrière de ses lèvres.

Ce qui est étrange, c’est qu’elle considère son père comme le coupable. Celui qui est fautif sur toute la ligne. Et peut-être n’a-t-elle pas tort de croire pareille chose… Elle n’en sait rien et sans doute qu’elle n’aura jamais aucune véritable réponse à cette question. Bien sûr, sa mère maintient qu’il n’y ait pour rien, qu’il n’a pas choisit de les abandonnés comme elle le pense. Mais Veda n’est qu’une enfant et pour elles, les adultes c’est responsable. Ils n’ont pas le droit de commettre de faux pas. Ils sont un guide pour eux, les enfants. Alors, même si sa mère, ou même ses frères, prétendent que son père n’a rien fait de mal, jamais elle ne pourra y croire totalement. C’était une enfant. Une amoureuse de la vie. Mais ce jour-là, tout avait basculé. Tout avait changé. Une fraction de seconde. Un doux rêve… et voilà que tout devient cauchemar. La vie n’est pas belle. Mais au fond, c’est quoi la vie ? Une erreur ? Une punition ? Un départ ou une arrivée ? L’enfant n’en sait rien, mais elle sait que même les adultes n’ont pas de réponse à cette question. Elle sait que sa mère n’est pas heureuse. Mais que peut-elle bien faire ? Rien. Absolument rien. Alors, Veda va se coucher.

Elle s’endort et soudain, surgit dans ses rêves une tête connue. Elle a déjà vu cette personne. Pourtant, elle est persuadée de ne pas le connaître. Oui, le. Parce que c’est un homme. Il est beau et raffiné. Elle pourrait tomber amoureuse de lui tellement il est beau et tant son sourire carnassier l’envoûte. Mais c’est une enfant et les enfants ne tombent pas amoureux. Mais Veda est différente, il est si facile pour elle de tomber amoureuse. Elle aime tout, tout de suite et très vite. Tout et tout le monde. Un sourire suffit à la faire succomber. MAIS STOP. Soudain, elle se rend compte de quelque chose. Ce bel homme… Celui qui lui sourit, qui dit que tout ne peut qu’aller bien et que tout finira par s’arranger… Elle le connaît, du moins de nom, de vue et… C’est son père ! Il se trouve face à elle. N’est-ce pas fabuleux ? Elle n’en sait rien. Elle dort et pourtant… Non. Elle ne dort pas. Elle s’en rend soudain compte. Elle ne dort pas elle est réveillée… L’enfant prend peur et se cache sous les couettes. Sous son amas de couverture, elle entend une voix flottée. Et cette voix, elle l’aime. Même si ce qu’elle dit n’est pas forcément rassurant…

le journal de veda ; « Hier, je l’ai vu. C’était lui. Il était beau. Plus encore que sur les photos. Depuis qu’il est venu me voir, j’ai peur. Tout m’effraye. Je n’aime plus la vie. La vie est trop étrange. Je n’aime pas ça. Tout ce qui m’entoure n’es qu’horreurs et ces horreurs se dissimulent derrières les ombres qui nous emprisonnent. Ça y est, j’ai changé. Je n’aime plus la vie, j’ai peur. J’ai besoin d’aide, à l’aide… j’ai besoin de vous. Que quelqu’un me sauve… De ce monde, de ces horreurs… Au secours… Papa, je… POUDLARD. Je n’ai pas le temps d’avoir peur. Je dois quitter la maison, rendez-vous quai 9 ¾ de la gare King Cross… Papa laisse-moi, j’ai peur de toi… »

par Invité Dim 7 Fév - 19:41

de l'air.

olivia ruiz. ▬ Qu'on lui donne enfin de l'air. Qu'elle s'abreuve sans fin, de lair. Qu'on lui donne enfin, de l'air. De l'air, de l'eau, du ciel sur sa peau. De l'air, des rires, du bonheur qui transpire. De l'air, des bras ouverts qu'on ne referme pas. De l'air, des mots qui soufflent les sanglots.

second chapitre ; espoir

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Après cette histoire de cauchemar éveillé, Veda avait essayé de reprendre le cours de son existence. De rester cette enfant amoureuse de la vie, celle qui disait oui à tout, celle qui n’avait peur de rien, celle qui aimait tout le monde sans compter. Elle avait essayé. De toutes ses forces. Serrant les poings avec fureur, elle essayait d’aller de l’avant. D’avancer simplement. Mais visiblement, sa méthode n’était pas la bonne. Au lieu de sourire, rire et s’amuser… Elle se renferma sur elle-même. Elle tût ses tourments et s’enferma dans une peur illusoire. Le monde factice qu’elle s’y créa était des plus étranges. En effet, tout n’était que peur et tristesse. Tout son amour pour la vie avait disparu. Plus rien. Il ne restait rien. Seuls les battements de son cœur rythmaient ce monde sans couleur. Pourtant, lorsqu’elle se rendit à la gare pour son premier voyage vers Poudlard elle se força à sourire. Précisant à sa mère à quel point elle était contente de retrouver Elegance et Dante dans ce fabuleux château. Bien sûr, elle exagérait le tout. Elle s’en foutait de Poudlard. Qu’est-ce qu’elle ferait là-bas ? Serait-elle seulement à sa place ? Elle avait déjà sa propre réponse et pourtant, elle fit comme si de rien n’était. Elle embrassa mère avec tendresse et monta dans le train. La naïveté est le rêve éveillé des grands. Veda ne voulait pas que sa mère s’inquiète pour elle, c’était inutile. Et puis, peut-être se faisait-elle du souci pour rien. Peut-être que tout se passerait bien. Qu’elle serait heureuse, qu’elle s’y ferait beaucoup d’amis et qu’elle oublierait le cauchemar éveillé qu’elle avait fait. C’était bon de rêver.

Rêver. C’était tellement chouette et facile à faire. Assise sur sa banquette, la jeune fille attendait l’arrivée de quelqu’un d’autre, elle espérait que cette première rencontre serait déjà un grand pas. Elle ne du attendre que quelques minutes avant de voir une jolie petite brunette s’asseoir à ses côtés. L’enfant se présenta et comme à son habitude, Veda enchaina au quart de tour. « Bonjour, moi c’est Veda. T’as quel âge ? Ah mais quatorze ans, que je suis bête ! T’as des frères ? Des sœurs ? T’as envie d’aller à Poudlard ? Tu n’as pas trop peur ? Moi j’ai une boule au ventre, j’ai tellement peur ! Tu crois qu’ils vont m’aimer ? Oh eh, ce n’est peut-être pas ta première année… Peut-être que je me trompe. Mais généralement j’ai du flair pour ces choses là. OH J’ADOOOOOOORE TES CHEVEUX ! Sublimes quoi ! ». La petite brune dévisagea l’enfant. Elle se leva rapidement et prit ses jambes à son cou. Décidément c’était mal partit. La blondinette s’enfonça alors plus profondément sur sa banquette. Dissimulant son visage baigné de larme. Lorsqu’elle entendit des voix, elle essuya ses larmes d’un revers de manche. Faisant un grand sourire et se tournant vers les voix. Elle reconnut alors la petite brune et son visage se figea. « Non pas là, cette fille est trop… bizarre. ». Veda n’était pas bizarre Veda était bavarde. Et elle essayait d’être heureuse simplement. Elle se renferma alors totalement sur elle-même. Espérant qu’elle trouverait un jour la clé de l’énigme. Et puis… Il est pus facile de gagner lorsque l’on a rien n’a perde.

Cette idée, pendant longtemps Veda essaya de se la foutre dans la tête. De se dire que puisse qu’elle n’avait rien à perdre, elle pourrait gagner tant de chose. Elle y pensait, dur comme fer. Elle y croyait comme au plus beau des miracles. Au fond, tout commence par l’espérance. Alors, elle espérait. Mais sa première année à Poudlard ne fut pas vraiment ce à quoi elle s’attendait. Ses seuls amis étaient… Elegance et Dante. N’est-ce pas ridicule de voir en ses frères les seuls amis d’une vie ? Veda trouvait cela plus triste que ridicule. Mais au fond, elle aimait bien trop ses frères pour ne pas aimer leur présence. Ils la protégeaient. Elle était comme la petite princesse de la famille. N’importe qui aurait tiré profit de cette situation, abusé légèrement sur les avantages. Mais Veda, au contraire, essayait de ne pas déranger les deux beaux jeunes hommes. Elle ne voulait pas les inquiéter et les priver de leur temps. C’était or de question, alors, elle jouait les filles heureuses. Un éternel sourire aux lèvres. Elle plaisantait, inventait des histoires vécues avec des amis imaginaires. C’était sa vie, son quotidien. Quand elle rentra chez elle, cette été là, sa vie lui semblait encore bien plus pâle qu’à l’école. À Poudlard elle avait au moins les cours…

Alors quand elle retourna vers ce fabuleux château pour sa deuxième année, la jeune fille décida d’arrêter de se braquer. Et à partir de ce moment là, elle observait tout le monde avec beaucoup d’attention. Vouant à chacun une passion débordante. Comme ça, lorsque Dante ou même l’aîné de ses frères lui posait des questions, Veda ne se retrouvait pas sans mot dire. Mais il y avait quelque chose que la blondinette dissimulait à ses frères, un amour débordant pour une petite brute de Serpentard. Elle se rappelait exactement, et dans les moindres détails, leur première rencontre. Veda marchait dans le parc à une allure vive, elle fuyait les ombres. Et tout à coup, elle avait heurté un beau jeune homme. Elle baragouina mille excuses avant d’entendre sa voix cristalline lui assurer que c’était rien, avec ce petit rire… Elle se serait damnée pour l’entendre éternellement ! D’ailleurs, elle ne put retenir un flot de parole « La distance qui sépare nos yeux de notre nez est égale à deux fois la hauteur d'un œil ! C'est incroyable quand même ! Tu peux essayer, je t'assure que ça marche neuf fois sur dix. Enfin, moi ça ne marche pas mais je suis... je suis foutue bizarrement. Et je suis bizarre. T'as remarqué que j'étais bizarre ? Parce que pas mal de gens me le font remarquer mais en fait j'en viens à penser que c'est eux qui sont bizarres. N'est-ce pas ?? Han, j'adore ta coupe de cheveux ! Ouah. Ça te va trop bien et… ». Elle se tut soudain, embarrassée. Et elle partit en le laissant planté là. Depuis, elle fait tout pour attirer son attention.

Cette année ; la demoiselle rentre en troisième, elle espère que tout sera mieux encore que l’année précédente. Parce que malgré tout, malgré ses peurs, ses vices… elle à commencé à s’ouvrir. Elle va mieux ! Peut-être qu’elle recommence à tomber amoureuse de la vie… Peut-être !

par Invité Dim 7 Fév - 19:41

▬ le diable se cache dans les détails • veda 2dlrak5

troisième chapitre ; folie

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le journal de veda ; « Tu sais que certains hiboux sont connus pour manger des haricots? C'est fou la vie quand même. J'ai mangé des haricots quand j'étais petite. Mais ça m'a donné... quelques problèmes gastriques alors j'ai arrêté. Et j'ai aussi mangé une pâte de hibou. Mais je ne savais pas ce que c'était. Enfin, je ne savais pas que c'était un vrai hibou. Il était vraiment immobile... Oh mais on s’en fout, en fait, je voulais te dire… Je crois que je deviens folle. Le monde qui m’entoure… tout est… je ne sais pas. Je n’aime pas ! Je n’aime plus ! Aide-moi ! Sauve-moi ! Papa s’il te plait. Tu sais, quand j’étais môme, ce n’était pas ça que j’avais imaginé comme futur. Je ne me voyais pas comme ça. Pas seule. Pas abandonnée de tous. Si tu m’avais dis cela, dix-huit ans plutôt, je ne t’aurais pas cru. J’aurais hurlée « NON, TU MENS ! ». Mais voilà… aujourd’hui je ne vois plus que toi. Partout où je suis, tu y es. Partout. Papa. Oublie-moi. Laisse-moi vivre ! Je suis folle, folle, folle ! Je ne le supporte pas. Au secours, aide-moi ! Je n’aime pas être folle ! Je n’aime pas voir les morts, je n’aime pas TE voir ! Tu n’es plus là. Je le sais. Je le sais. Stop. Je vais arrêter d’écrire. Je vais fermer les yeux et respire un bon coup. Oublier. Revivre. Songer que tout peut recommencer. »

Quand Veda à rouvert les yeux, rien n’avait changé. L’image de son père flottait toujours devant elle. Alors, elle éclata en sanglot et décida d’en finir avec sa vie. Elle se rendit dans la salle de bain de son petit appartement. Elle s’entailla les veines et regarder le sang couler. Couler. Couler. Jusqu’à ce que la vie s’échappe totalement de son corps…

le journal de veda ; « Chance de liberté. Liberté que l’on me refusa. Je me rappel parfaitement ce jour là. L’eau coulait dans la baignoire. Tout habillée, je m’y étais glissée, un rasoir à la main. Dernière chance. Ma main tremblante releva la manche de mon sweat-shirt. Ma vue se brouillait déjà. Le rasoir s’approcha doucement de mon poignet. Bientôt, ma vie, cette vie de merde, tout ça serait du passer. La lame me trancha la peau. Une douce douleur m’envahit. Doucement, je sentais ma vie qui s’échappait de moi. Le sang coulait hors de moi et ma peur s’en allait avec lui. Un court instant, je cru que le paradis était là, non loin, juste à porté de main. Main que je n’eu pas le temps de lui tendre. Ma tête tournait. Un tourbillon bouillonnait en moi. Je partais et pourtant, je sentis deux mains fortes s’agripper à moi. Qui était-ce? Dieu? Un pas vers la mort, j’y croyais vraiment. Sauf que non, ce n’était pas Dieu. C’était Dante. »

Dante avait sauvé Veda. Mais il n’a pas put sauver son âme. Non. Elle était folle. C’était trop tard pour y changer quoi que ce soit. Trop tard. Folie. Douleur. Peur.