Naked As We Came (UC)

Poudlard ! Qu’elle surprise ! Aucun de mes parents n’étant sorcier j’avoue avoir eu quelques appréhensions en recevant ma lettre. Au départ, je ne voulais tout simplement pas y aller. J’étais bien trop coincé dans les jupes de ma mère, en fusion totale, je faisais tout avec elle. Je ne pouvais concevoir de grandir enfermé dans un vaste château et entouré de gens plutôt douteux. Ma mère, étonnement, n’a pas eu la même réaction. Elle a fait de son mieux pour se renseigner et lorsqu’elle a juger qu’il ne s’agissait pas d’une supercherie, elle à tenté de me convaincre. Alors que j’était allongé sur mon lit, elle a déboulé dans ma chambre et s’est assise à coté de moi.

Angeline – Tu ne devrais pas manquer une telle opportunité. Tu as la chance de ne pas être comme les autres et je serais malheureuse de ne pas te voir la saisir.

Je me souviens avoir relevé la tête et lui avoir adressé un regard réprobateur.

Tristan – Je veux rester avec toi ! C’est ça le plus important pour moi.

Elle a pris alors un air grave, comme si elle s’apprêtait à faire quelque chose à contre cœur mais forcée par la nécessité. Ses yeux bleus se sont figés dans les miens et sur un ton des plus posé elle a reprit la parole.

Angeline – Tu iras à Poudlard. Il est temps que tu prennes un peu ton indépendance. Je ne pourrai pas toujours veillé sur toi en permanence. Je pense que c’est le meilleur des choix cela va t’aider à grandir.

Je me suis levé brusquement et j’ai traversé la pièce comme une furie. Je n’avais jamais eu beaucoup d’amis, je vivais dans mon petit monde bien au chaud avec mes rêveries d’enfants. C’est avec colère que je lui ai répondu.

Tristan – Je refuse de grandir ! Je refuse de te savoir seule ici !

Elle s’est levée et m’a regardé froidement, je ne l’oublierais jamais même si je sais que c’était « pour mon bien ». D’un ton sans appel elle m’a interrompu.

Angeline – Tu n’as pas le choix ! Je m’en sortirai très bien seule ! Tu reviendra me voir quand tu en aura l’occasion et j’en ferai de même autant que possible. Fini de discuter. J’ai fait tes achats …Tu prendra le train la semaine prochaine.

Elle a tourné le dos et quitté la pièce. Je n’avais pas le choix et ne voulant pas lui donner de bonnes raisons de m’envoyer la bas, j’ai choisi de me rendre indispensable et d’être le fils parfait. Toute la semaine, j’ai été aux petits soins pour elle mais au final je lui ai simplement rendu la tâche plus difficile. Nous sommes tout deux du genre très têtus mais c’est ma mère et je me devais donc de céder à son autorité…Le départ fut difficile pour elle comme pour moi. Je ne me suis pas fait rapidement à Poudlard parce que au départ je passais mes journées à lui écrire des lettres. Ensuite j’ai découvert …la magie ! Ça alors si j’avais su ! J’y aurai couru à Poudlard ! Ce monde s’est offert à moi et plus jamais je ne pourrai le renier. Il offre tant de possibilités merveilleuses et variées. Dès que j’ai eu conscience de ce potentiel, je me suis rué dans les bouquins. J’ai du passer un nombre incalculable d’heures à simplement lire dans la bibliothèque. Je vivais dans mon monde comme je l’avais toujours fait, plutôt du genre asocial et totalement effacé.

Les choses ont doucement changé vers le milieu de ma troisième année. J’ai commencé à me lasser des livres, dans une certaine mesure bien sure ! Disons que je ne passais plus qu’une heure par jour à la bibliothèque à la place de tout mon temps libre. Mon nouveau sujet d’intérêt fut mes camarades. Tout ces élèves, venus d’horizons différents, ayant vécu chacun leurs histoires. Je brûlais de toute les entendre. La socialisation s’est faite lentement mais sûrement et je me suis fait mes premiers amis. Ce qui est venu réellement et définitivement bouleversé ma vie, ce sont les relations amoureuses.

Un chaos total! Merci papa ! Merci maman ! D’abord les filles : Elles ont la peau douce, le corps délicat, le sourire enjôleur et le parfum des fleurs. Elles m’ont rapidement fait tourné la tête. Le tout était très innocent au départ. J’ai multiplié les flirt mais qui aurait pensé ce qui allait se passer lorsque je me suis engagé dans une relation avec Keira Waldorf ! Brune, de long cheveux, un regard envoûtant et…une réputation sulfureuse. C’est avec elle que j’aurais du faire l’amour pour la première fois si tout s’était passé normalement. Je dois avouer que j’avais peur de sa réputation, je savais pertinemment qu’elle avait déjà perdu sa virginité. Rapidement elle à montrer des signes d’impatience à mon égard et bien que sois amoureux d’elle, cela m’a refroidi. Depuis toujours j’idéalise ce moment plus que tout autre et je n’estimais jamais la situation suffisamment parfaite. Un jour je l’ai surprise en action avec un Poufsouffle. Il était évident que toutes les promesses qu’elle m’avait faites n’étaient que du vent. Au bout de un an nous avons mis un terme à notre relation et je refuse de lui parler depuis lors.

Ensuite les garçons : Ils sont virils, je me sens en sécurité dans leurs bras, ils ont la peau douce eux aussi et j’ai le plaisir de pouvoir me sentir vulnérable. J’était réticent au départ mais après tout dans une démarche altruiste, je me devais savoir si j’avais hérité d’une part du penchant de mon père. Et bien oui ! Comme si les choses n’étaient déjà pas suffisamment compliquées. Je collectionne les relations mais jamais je ne vais jusqu’au bout. En éternel insatisfait et profond obstiné, je suis toujours persuadé que la prochaine fois ou avec une autre personne…Ce sera mieux. Les occasions ne me manque pas mais je reste cet éternel puceau assoiffé d’amour. Une pure contradiction ambulante ! Je suis coincé, incapable d’avancer !