Un drapeau au milieu de l'océan - PV
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Extérieur du château
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Un drapeau au milieu de l'océan - PV
Au fond, il n’y en avait qu’une.
Ismaël détestait les grands sentiments. Il était incapable de ces tirades d’amour et de cinéma, que pourtant il avait regardé avec un œil voilé, les sourcils froncés, répétant dans sa tête ces mots qui n’avaient pas de sens. Il n’arrivait pas à les prononcer avec la même spontanéité, avec le même courage, finalement. C’est pour ça qu’au fond, il n’y en avait qu’une. Il n’y avait qu’auprès d’une fille qu’il arrivait à être sincère, libre, presque puéril, parfois. Si peu le connaissaient vraiment et tant y aspiraient pourtant. Betty, elle, n’avait rien eu à faire.
Ils s’étaient rencontrés dans le Hogwarts Express. Ismaël entamait sa troisième année ; il avait des amis, mais après être resté avec eux pendant près d’une heure et demie, il s’était lassé, avait prétendu aller chercher la grosse dame au chariot, puis avait erré dans les couloirs jusqu’à trouver un compartiment vide – ou presque. C’est après avoir ouvert la porte qu’il avait vu une fille, étrange, près de la fenêtre, regardant les paysages défiler sans être avec personne, petite, plus que lui, et d’elle se dégageait comme une pureté, quelque chose d’inexplicable qui l’attira inévitablement. Ne pouvant exprimer cela avec des mots, il fut pourtant clair dès cet instant là que jamais il n’y aurait d’ambiguïté sexuelle avec elle. Ils pourraient en plaisanter, mais bas les pattes. Et n’était-ce pas la meilleure preuve de son véritable attachement à elle ?
Oui, au fond, il n’y en avait qu’une.
Elle avait été la seule à laquelle il avait écrit quotidiennement pendant cette année d’ailleurs, parfois c’était seulement une phrase, quelques mots, « Il a fait beau, mais la sortie avec les marins m’a épuisé. Tu me manques. » et il signait vaguement avant de s’endormir. Pour la première fois depuis un an, il allait la revoir, et tout se bouleversait. Oui, quelques jours avaient passé depuis la rentrée, mais ils ne s’étaient jamais croisés, pas une seule fois, alors enfin, ils s’étaient envoyés des chouettes pour se donner rendez-vous. Midi, le soleil au zénith, dans le parc de Poudlard. Un sourire absurde traînait sur les lèvres d’Ismaël, qui portait son éternelle chemise à carreaux sur un jean du week-end. Dépouillé de ses vêtements de sorcier, il retrouvait une apparence de marin, automatiquement, et quelques filles le scrutèrent du regard tandis qu’il traversait le parc, insouciant.
- Enfin.
Il prit dans ses bras l’adolescente qu’il avait entr’aperçue depuis les portes du château. Pour une fois, il ne prêta aucune attention au mal qu’il pouvait lui faire en la serrant trop fort ; il fallait simplement qu’il réalise qu’à nouveau elle était là. C’était amusant. Ismaël était la liberté incarnée. Et pourtant, il y avait ces êtres qui échelonnaient son existence. Il s’obstinait à dire qu’ils n’étaient pas nécessaires dans sa vie, qu’il était capable de s’en sortir seul, mais tous ses gestes signifiaient le contraire. Comme son étreinte autour de Betty. Sa manière de signifier le bonheur des retrouvailles. Il recula un peu pour la voir, sous le soleil de début d’année, et son sourire ne fit que s’agrandir.
- Cette année t’a fait du bien.
Il sourit, et avec un clin d’œil :
- Si tu continues à embellir comme ça, je vais devoir finir par t’enlever.
Ismaël détestait les grands sentiments. Il était incapable de ces tirades d’amour et de cinéma, que pourtant il avait regardé avec un œil voilé, les sourcils froncés, répétant dans sa tête ces mots qui n’avaient pas de sens. Il n’arrivait pas à les prononcer avec la même spontanéité, avec le même courage, finalement. C’est pour ça qu’au fond, il n’y en avait qu’une. Il n’y avait qu’auprès d’une fille qu’il arrivait à être sincère, libre, presque puéril, parfois. Si peu le connaissaient vraiment et tant y aspiraient pourtant. Betty, elle, n’avait rien eu à faire.
Ils s’étaient rencontrés dans le Hogwarts Express. Ismaël entamait sa troisième année ; il avait des amis, mais après être resté avec eux pendant près d’une heure et demie, il s’était lassé, avait prétendu aller chercher la grosse dame au chariot, puis avait erré dans les couloirs jusqu’à trouver un compartiment vide – ou presque. C’est après avoir ouvert la porte qu’il avait vu une fille, étrange, près de la fenêtre, regardant les paysages défiler sans être avec personne, petite, plus que lui, et d’elle se dégageait comme une pureté, quelque chose d’inexplicable qui l’attira inévitablement. Ne pouvant exprimer cela avec des mots, il fut pourtant clair dès cet instant là que jamais il n’y aurait d’ambiguïté sexuelle avec elle. Ils pourraient en plaisanter, mais bas les pattes. Et n’était-ce pas la meilleure preuve de son véritable attachement à elle ?
Oui, au fond, il n’y en avait qu’une.
Elle avait été la seule à laquelle il avait écrit quotidiennement pendant cette année d’ailleurs, parfois c’était seulement une phrase, quelques mots, « Il a fait beau, mais la sortie avec les marins m’a épuisé. Tu me manques. » et il signait vaguement avant de s’endormir. Pour la première fois depuis un an, il allait la revoir, et tout se bouleversait. Oui, quelques jours avaient passé depuis la rentrée, mais ils ne s’étaient jamais croisés, pas une seule fois, alors enfin, ils s’étaient envoyés des chouettes pour se donner rendez-vous. Midi, le soleil au zénith, dans le parc de Poudlard. Un sourire absurde traînait sur les lèvres d’Ismaël, qui portait son éternelle chemise à carreaux sur un jean du week-end. Dépouillé de ses vêtements de sorcier, il retrouvait une apparence de marin, automatiquement, et quelques filles le scrutèrent du regard tandis qu’il traversait le parc, insouciant.
- Enfin.
Il prit dans ses bras l’adolescente qu’il avait entr’aperçue depuis les portes du château. Pour une fois, il ne prêta aucune attention au mal qu’il pouvait lui faire en la serrant trop fort ; il fallait simplement qu’il réalise qu’à nouveau elle était là. C’était amusant. Ismaël était la liberté incarnée. Et pourtant, il y avait ces êtres qui échelonnaient son existence. Il s’obstinait à dire qu’ils n’étaient pas nécessaires dans sa vie, qu’il était capable de s’en sortir seul, mais tous ses gestes signifiaient le contraire. Comme son étreinte autour de Betty. Sa manière de signifier le bonheur des retrouvailles. Il recula un peu pour la voir, sous le soleil de début d’année, et son sourire ne fit que s’agrandir.
- Cette année t’a fait du bien.
Il sourit, et avec un clin d’œil :
- Si tu continues à embellir comme ça, je vais devoir finir par t’enlever.
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
Betty et Ismaël .Enfin, elle va le voir.
Lui qui lui avait tant manqué. Elle avait eu du mal à se l'avouer, mais le jeune homme lui était indispensable. Chaque soir, elle courrait jusqu'à la volière, sachant pertinemment qu'une lettre d'Ismaël l'attendait patiemment. Lorsqu'elle avait appris son départ, la jeune femme avait ressentit une grande tristesse et au fil des jours passés sans lui, le manque s'était fait plus présent. Ses lettres, parfois si courtes qu'elle rageait de ne pouvoir être avec lui, lui réchauffait le coeur mots après mots. Il lui arrivait même de les relire plusieurs fois avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Enfin, elle va pouvoir lui dire tout ce qu'elle a sur le coeur.
Elle se souvient encore de leurs regards échangés lors de sa répartition, tout l'émerveillait et ce regard n'avait fait qu'attiser encore plus sa curiosité. Du plus loin qu'elle se souvienne, la jeune femme n'avais rien eu à faire pour se lier avec Ismaël, leur amitié s'était tissée d'elle-même, instinctivement. Betty ne le trouvais pas particulièrement sociable, mais avec elle il parlait sans gêne. Réciproquement, la jeune fille avait parfois eu honte de lui parler de sa vie de jeune adolescente, mais il avait su la mettre en confiance facilement.
Enfin, elle va pouvoir toucher son visage.
Depuis la rentrée elle n'avait eu cesse de le chercher au détour d'un couloir, mais jamais ils ne s'étaient croisés. Et lors des repas, elle n'arrivait pas à accrocher son regard. Ils s'étaient donc envoyés des missives, le rendez-vous avait été fixé ce jour-là, à midi dans le parc de Poudlard. Elle avait tellement pensé à ces retrouvailles avant de dormir qu'elle s'était réveillée bien trop tôt. Décidant de mettre le temps qui lui restait à profit, elle avait prit tout son temps pour faire ses activités matinales. Peu de temps avant midi, elle avait prit direction du parc. Habillée d'une tenue à la mode moldue comme elle les aimait, son côté féminin disait-elle, elle se tenait droite comme un i, son regard parcourant l'horizon.
I S M A E L ▬ Enfin.
La jeune femme sentit des bras puissants l'encerclée, puis l'étreinte se fit plus forte. Elle était heureuse, il était bien là, avec elle. Betty avait l'impression d'être l'héroïne d'un téléfilm à l'eau de rose qui retrouve un amour disparu et pourtant, elle n'échangerait ce moment pour rien au monde. Elle ferma les yeux et un grand sourire se dessina sur son visage. Le jeune homme desserra son étreinte et se recula de façon à mieux la voir. Elle le regarda elle aussi, les traits de son visage ne cessaient-ils donc jamais de s'affirmés ? Il devait en faire succomber des demoiselles, il n'y avait aucun doute.
I S M A E L ▬ Cette année t'a fait du bien, il lui fit un clin d'oeil. Si tu continues à embellir comme ça, je vais devoir finir par t'enlever.
B E T T Y ▬ Et toi donc ! Les jeunes filles ont dû te courir après, je vais être obligée de t'attacher.
Elle lui sourit, le jeune homme était d'autant plus beau le visage baignant dans le soleil. Elle posa délicatement ses mains sur son visage, l'inspectant dans les moindres détails. Il y avait quelque chose de changé en lui, mais elle n'arrivait pas définir quoi. Betty laissa tomber ses mains sans le quitter des yeux. Elle avait tant de choses à lui dire qu'elle ne savait pas par où commencer. Elle soupira et repris la parole.
B E T T Y ▬ Alors, raconte-moi tout ! Je suis sûre que tu ne m'as pas tout dit dans tes lettres.
Dernière édition par Betty L. Marshall le Jeu 29 Avr - 19:17, édité 1 fois
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
C’était une valse sans fin, un rythme ternaire qui tourbillonnait. Ismaël ne savait plus où était le nord et le sud, car il avait retrouvé sa boussole. Sans besoin aucun d’être constamment sur ses gardes désormais, il laissait son corps être, de nouveau, ses pensées défiler, et ses lèvres lâcher plus de mots que d’habitude, exprimer des sentiments. Tout allait mieux, maintenant que Betty était là ; les incertitudes disparaissaient.
- Et toi donc ! Les jeunes filles ont dû te courir après, je vais être obligée de t’attacher.
- Bonne chance : j’ai tendance à mordre les cordes jusqu’à ce qu’elles se déchirent. Un malin réflexe d’une ancienne vie de chat de gouttière.
Il laissa calmement Betty parcourir son visage, gardant une respiration calme et posée tandis qu’il sentait ses mains fraîches sur ses traits. Ces formes avaient été creusées et pâles pendant de nombreux mois, mais elles avaient ensuite été nourries par le soleil et l’expérience. Il n’y avait plus de doute : Ismaël ne se contentait plus de survivre en attente d’un rêve ; maintenant qu’il l’avait vécu, il le recréait chaque jour, et rayonnait. D’autant plus en cette seconde. Instinctivement, quand Betty reposa ses mains, lui avança les siennes, mais vers le contour de son visage, pour jouer avec ses cheveux. Comme une mère et son enfant, réciproquement, ils avaient besoin de contacts physiques de toujours pour se retrouver complètement. Quand il sentit ses cheveux dans ses mains, il sut qu’il était de retour et qu’ils étaient là, sous le soleil. Et alors, il sentit de nouveau le vent sur son visage – sourire.
- Alors, raconte-moi tout ! Je suis sûre que tu ne m’as pas tout dit dans tes lettres.
- Non, c’est vrai. Pourtant, qu’est-ce que j’en ai écrit, des lettres. C’était devenu une drogue, sur le bateau. Les marins ont été très déçus : ils m’interrogeaient chaque jour pour savoir qui était cette fille dont sûrement j’étais amoureux et que j’allais épouser à mon retour ; je maintenais que nous n’étions qu’amis, qu’inséparables, qu’un monde sans épousailles. Ils ont fini par me croire. Mais déçus, tu vois.
Il haussa les épaules. Lui ne pouvait imaginer qu’on fût déçu par leur relation. N’était-ce pas la plus belle et simple relation qui soit? Il fit un geste pour que Betty s’assoit et se baissa lui-même pour finalement s’allonger dans l’herbe, la tête sur la paume recourbée, regardant la meilleure amie si proche, enfin.
- T’ai-je raconté les levers de soleil ? Il était presque impossible d’être seul, sur le bateau. Il fallait trouver des feintes, des cachettes, des dizaines de secondes. Souvent, nous faisions la fête, le soir. Et alors, je faisais semblant de boire autant que mes camarades, et pourtant, comme certains le savaient, je me maintenais pour le lendemain.
Son sourire s’était transformé. Il était là-bas.
- Je me levais si tôt, dans un froid délicieux, et je regardais l’océan tout en écoutant son bruit magique, la symphonie même de la liberté. Les trompettes auraient pu sonner ; j’avais atteint le bonheur suprême. Et le soleil riait de ma naïveté en se levant.
Un ballon retomba, quelque part, dans le parc. Ismaël se réveilla alors de la douce rêverie qui avait pris son cœur et l’avait tenaillé. Il garda pendant quelques longues secondes ses yeux dans ceux de Betty, cherchant à communiquer tout le reste par le regard, cherchant à lui transmettre la nostalgie quand il était revenu en Angleterre, la dépression, les nuits passées à pleurer – lui, à pleurer – et inversement les sourires de là-bas, les soleils, les tempêtes, la vie, enfin, son rêve, elle le savait. Puis, repassant sa main le long de ses cheveux, il demanda :
- Toi, dis-moi. Je pouvais si rarement avoir de tes nouvelles. Comment as-tu vécu l’année dernière ? Des princes charmants, des incidents ?
- Et toi donc ! Les jeunes filles ont dû te courir après, je vais être obligée de t’attacher.
- Bonne chance : j’ai tendance à mordre les cordes jusqu’à ce qu’elles se déchirent. Un malin réflexe d’une ancienne vie de chat de gouttière.
Il laissa calmement Betty parcourir son visage, gardant une respiration calme et posée tandis qu’il sentait ses mains fraîches sur ses traits. Ces formes avaient été creusées et pâles pendant de nombreux mois, mais elles avaient ensuite été nourries par le soleil et l’expérience. Il n’y avait plus de doute : Ismaël ne se contentait plus de survivre en attente d’un rêve ; maintenant qu’il l’avait vécu, il le recréait chaque jour, et rayonnait. D’autant plus en cette seconde. Instinctivement, quand Betty reposa ses mains, lui avança les siennes, mais vers le contour de son visage, pour jouer avec ses cheveux. Comme une mère et son enfant, réciproquement, ils avaient besoin de contacts physiques de toujours pour se retrouver complètement. Quand il sentit ses cheveux dans ses mains, il sut qu’il était de retour et qu’ils étaient là, sous le soleil. Et alors, il sentit de nouveau le vent sur son visage – sourire.
- Alors, raconte-moi tout ! Je suis sûre que tu ne m’as pas tout dit dans tes lettres.
- Non, c’est vrai. Pourtant, qu’est-ce que j’en ai écrit, des lettres. C’était devenu une drogue, sur le bateau. Les marins ont été très déçus : ils m’interrogeaient chaque jour pour savoir qui était cette fille dont sûrement j’étais amoureux et que j’allais épouser à mon retour ; je maintenais que nous n’étions qu’amis, qu’inséparables, qu’un monde sans épousailles. Ils ont fini par me croire. Mais déçus, tu vois.
Il haussa les épaules. Lui ne pouvait imaginer qu’on fût déçu par leur relation. N’était-ce pas la plus belle et simple relation qui soit? Il fit un geste pour que Betty s’assoit et se baissa lui-même pour finalement s’allonger dans l’herbe, la tête sur la paume recourbée, regardant la meilleure amie si proche, enfin.
- T’ai-je raconté les levers de soleil ? Il était presque impossible d’être seul, sur le bateau. Il fallait trouver des feintes, des cachettes, des dizaines de secondes. Souvent, nous faisions la fête, le soir. Et alors, je faisais semblant de boire autant que mes camarades, et pourtant, comme certains le savaient, je me maintenais pour le lendemain.
Son sourire s’était transformé. Il était là-bas.
- Je me levais si tôt, dans un froid délicieux, et je regardais l’océan tout en écoutant son bruit magique, la symphonie même de la liberté. Les trompettes auraient pu sonner ; j’avais atteint le bonheur suprême. Et le soleil riait de ma naïveté en se levant.
Un ballon retomba, quelque part, dans le parc. Ismaël se réveilla alors de la douce rêverie qui avait pris son cœur et l’avait tenaillé. Il garda pendant quelques longues secondes ses yeux dans ceux de Betty, cherchant à communiquer tout le reste par le regard, cherchant à lui transmettre la nostalgie quand il était revenu en Angleterre, la dépression, les nuits passées à pleurer – lui, à pleurer – et inversement les sourires de là-bas, les soleils, les tempêtes, la vie, enfin, son rêve, elle le savait. Puis, repassant sa main le long de ses cheveux, il demanda :
- Toi, dis-moi. Je pouvais si rarement avoir de tes nouvelles. Comment as-tu vécu l’année dernière ? Des princes charmants, des incidents ?
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
Betty et Ismaël .Enfin, elle le sentait près d’elle.
Ils étaient tous les deux, face à face, le soleil éclairant leurs visages. Betty se sentais bien, pourtant ça lui faisait bizarre de se retrouver avec Ismaël après avoir passé tant de temps loin de lui. Elle avait souvent rêvé de parcourir les océans à ses côtés, il lui aurait appris à se repérer parmi les vagues. Ce devait être magique de voguer sur les océans. Il lui avait raconté beaucoup de choses sur son voyage lorsqu'il lui écrivait des lettres, mais Betty savait très bien que les mots n'étaient jamais assez forts pour exprimer ce que l'on ressent vraiment au fond de soit. Ismaël posa à son tour ses mains sur son visage, jouant avec ses cheveux, procurant une douce sensation de bien-être à la jeune femme. N'importe qui aurait pu les prendre pour un couple mais c'était différent, Betty elle-même ne saurait décrire ce lien qui les relient. Il laissa à son tour tomber ses mains et prit la parole, tandis que Betty l'écoutait les yeux grands ouverts.
I S M A E L ▬Non, c’est vrai. Pourtant, qu’est-ce que j’en ai écrit, des lettres. C’était devenu une drogue, sur le bateau. Les marins ont été très déçus : ils m’interrogeaient chaque jour pour savoir qui était cette fille dont sûrement j’étais amoureux et que j’allais épouser à mon retour ; je maintenais que nous n’étions qu’amis, qu’inséparables, qu’un monde sans épousailles. Ils ont fini par me croire. Mais déçus, tu vois.
B E T T Y ▬ J’imagine bien, dit-elle riant.
Enfin, ils étaient réunis.
Elle imaginait parfaitement son ami se faire questionner par les autres marins, le charrier pour le pousser à avouer puis finalement être déçus de ne pas pouvoir en savoir plus. Elle ne comprenait pas qu’on catalogue toujours les gens et leurs relations, à chaque fois qu’on la voyait en compagnie d’Ismaël, les réflexions fusaient. Sa relation avec Ismaël était unique, ils étaient complémentaires l’un à l’autre. Mais pas comme on l’est avec la personne qu’on aime et avec qui ont est en couple, pas comme Pierce était indispensable à Betty. Non, c’était différent. Elle s’assit dans l’herbe fraiche tandis qu’Ismaël s’y allongeait de tout son long. Assise en tailleur et tournée vers le jeune homme, elle attendait impatiemment la suite de son récit.
I S M A E L ▬ T’ai-je raconté les levers de soleil ? Il était presque impossible d’être seul, sur le bateau. Il fallait trouver des feintes, des cachettes, des dizaines de secondes. Souvent, nous faisions la fête, le soir. Et alors, je faisais semblant de boire autant que mes camarades, et pourtant, comme certains le savaient, je me maintenais pour le lendemain. Je me levais si tôt, dans un froid délicieux, et je regardais l’océan tout en écoutant son bruit magique, la symphonie même de la liberté. Les trompettes auraient pu sonner ; j’avais atteint le bonheur suprême. Et le soleil riait de ma naïveté en se levant.
B E T T Y ▬ Ismaël, tu veux bien me faire une promesse ? Promet-moi qu’un jour tu m’emmèneras voir le soleil se lever sur l’océan ?
Enfin, elle pouvait entendre le son de voix.
Betty avait le regard dans le vide, dans sa tête les paroles d'Ismaël résonnaient. Il avait cette façon de s'exprimer qui faisait partir Betty dans un autre monde. Elle le voyait, debout sur le bateau, au loin le soleil se levant, ses magnifiques couleurs se reflétant sur l'océan. Un peu plus loin d'eux un ballon retomba et les deux jeunes gens sortirent de leurs rêveries dans un léger sursaut. Elle encra son regard dans celui d'Ismaël, un regard peut transmettre tant de choses. Un simple regard, et pourtant. Elle y voyait la tristesse, la nostalgie mêlées au bonheur, à la sensation de liberté. Il passa à nouveau sa main dans ses cheveux et murmura quelques mots.
I S M A E L ▬ Toi, dis-moi. Je pouvais si rarement avoir de tes nouvelles. Comment as-tu vécu l’année dernière ? Des princes charmants, des incidents ?
En une seconde les joues de Betty prirent feux. L’année dernière, sa rencontre avec Pierce. Elle n’avait pas voulu lui dire dans ses lettres, préférant lui raconter de vive voix. Elle lui sourit et commença à parler, se balança de gauche à droite.
B E T T Y ▬ Un prince charmant, un seul. Tu connais Pierce Pederson ? Un Serdaigle de sixième année. Et bien, l’année dernière, j’ai fait sa connaissance au bord du lac. Ça fait cliché mais je suis tombée amoureuse de lui au premier regard, un peu comme toi et moi, je savais qu’on serait bien plus que de simples connaissances. Depuis, je suis en couple avec lui.
Elle sourit à Ismaël et reprit. Lui seul pouvait comprendre ce qu'ils avaient ressentit la première fois qu'ils s'étaient vus.
B E T T Y ▬ Sinon, il ne s’est rien passé d’extraordinaire. Une année à Poudlard comme toutes les autres. Beaucoup moins passionnant que ton voyage. Je pensais beaucoup à toi tu sais. Tu me manquais énormément Ismaël.
Elle prit sa main et lui fit un nouveau sourire. Elle aurait tant voulu lui dire tout ce qui avait traversé son esprit lorsqu'elle pensait à lui mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Comment pouvait-on rattraper une année ? C'était tout bonnement impossible. Son sourire s'effaça peu à peu alors qu'elle se perdait dans ses pensées. Elle murmura quelques mots, presque pour elle-même.
B E T T Y ▬ J’aurais voulu te dire tant de choses mais c’est trop tard. C’est du passé désormais.
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
- Ismaël, tu veux bien me faire une promesse ? Promets-moi qu’un jour, tu m’emmèneras voir le soleil se lever sur l’océan ?
Ismaël se figea. Il ne promettait jamais à personne, de peur de ne pas pouvoir tenir sa parole et de retourner des serments dans sa conscience. Il avait l’habitude voir les promesses comme des liens qui enchaînaient au détriment de la liberté. Pourtant, quand il plongeait ses yeux dans ceux de Betty, c’était comme une évidence. Il n’y avait rien qui puisse le contraindre à être avec elle, sinon ce qu’ils avaient éprouvé l’un pour l’autre depuis le premier moment : plus que de l’amitié, moins que de l’amour, ils avaient compris le « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Parce que c’était eux. Alors, très lentement, il hocha de la tête, et sa tête se remplit du bruit de l’océan, son bras autour de l’épaule de Betty, sur un navire bringuebalant au milieu des flots. Et son sourire se déchira de bonheur.
- Toi, dis-moi. Je pouvais si rarement avec de tes nouvelles. Comment as-tu vécu l’année dernière ? Des princes charmants, des incidents ?
- Un prince charmant, un seul. Tu connais Pierce Pederson ? Un Serdaigle de sixième année. Eh bien, l’année dernière, j’ai fait sa connaissance au bord du lac. Ca fait cliché mais je suis tombée amoureuse de lui au premier regard, un peu comme toi et moi, je savais qu’on serait bien plus que de simples connaissances. Depuis, je suis en couple avec lui.
Betty avait rougi. Devenue timide, elle se balançait même d’un côté et de l’autre, comme si elle était gênée par cette histoire de coup de foudre qui faisait rêver les adolescents des quatre coins du monde. Ismaël resta silencieux pendant quelques secondes, immobile, ses yeux scrutant avec toute la profondeur dont il était capable ceux de Betty. Il cherchait à y lire tout ce qu’elle avait éprouvé, tout ce qu’elle avait vécu avec Pierce. Il revoyait dans ses propres souvenirs la première fois qu’il avait vu Betty. Il se souvenait du regard qu’ils avaient changé, trop long, spontané et pourtant artificiel, la force d’un pressentiment qui déracine toutes les certitudes et met face à l’inexorable : ils étaient faits pour s’emboîter. A la pensée qu’elle avait connu cela en amour, ce qu’il avait tant cherché sans jamais véritablement le trouver, il sentit une joie insensée l’envahir.
- Tu le mérites. Je suis tellement fier de toi.
Cependant, elle reprit bientôt sur le reste des thèmes. Ismaël ne savait encore rien des circonstances de sa rencontre avec Pierce, des péripéties qu’il avait dû y avoir, des amis et des autres idées d’amour, mais il la laissa poursuivre, avec la curiosité de tout ce temps qu’il y avait à rattraper, ne se doutant pas que justement, l’obstacle allait se situer là pour Betty, l’indicible à cause du temps qui est passé.
- Sinon, il ne s’est rien passé d’extraordinaire. Une année à Poudlard comme toutes les autres. Beaucoup moins passionnant que ton voyage. Je pensais beaucoup à toi, tu sais. Tu me manquais énormément, Ismaël.
- Tu me manquais aussi, chaque jour. Je tenais à t’écrire car je ne savais plus vivre le bonheur, voir la beauté, sans partager cela avec toi. Je devais t’écrire, c’était un repère, mon repère.
Il remarqua que le regard de Betty se faisait lointain, et même avec la main dans la sienne, que quelque chose n’allait pas. Elle confirma cette impression.
- J’aurais voulu te dire tant de choses, mais c’est trop tard. C’est du passé, désormais.
- Ne dis pas cela.
Ismaël avait eu un mouvement de recul involontaire, d’effroi à l’idée d’une si belle amitié brisée par sa faute, par son rêve d’un ailleurs, alors qu’elle était déjà tout. Il retira instinctivement sa main de celle de Betty, et resta ainsi quelques secondes à l’observer, ému, inquiet. Enfin, il se reprit. S’approchant très lentement, il reprit Betty dans ses bras, et tout en caressant ses cheveux de la main droite, il prononça en un murmure les incantations d’une amitié retrouvée :
- Ne dis pas cela, Betty. Rappelle-toi plutôt le premier moment où nos yeux se sont croisés. Nous savions déjà que nous allions être les inséparables dont tous commentent la proximité. J’ai été incapable de vivre sans ta présence quotidienne, même si elle était seulement dans les lettres, dans la pensée. Je suis désolé de ne pas avoir été là pendant une année entière. Il y a dû y avoir des moments durs. Mais je suis là, maintenant. Tu peux me parler, tout me raconter.
Il resta une seconde encore, comme cela, avant que l'effet lyrique n'explose en volée : trois pimbêches venaient de tapoter sur l'épaule d'Ismaël, qui desserra à regrets son étreinte autour de Betty. Il vit à leur insigne bleue qu'elles étaient de Serdaigle et serra les dents : quoi, encore ?
- Betty, tu sais qui nous sommes ? Des amies de Pierce. Si dès que ton beau marin rentre, tu n'es plus capable de contrôler tes hormones, Pierce ne va pas être content. Ce serait plus simple s'il ne le savait pas, bien sûr, mais nous sommes fidèles, nous.
Ismaël se figea. Il ne promettait jamais à personne, de peur de ne pas pouvoir tenir sa parole et de retourner des serments dans sa conscience. Il avait l’habitude voir les promesses comme des liens qui enchaînaient au détriment de la liberté. Pourtant, quand il plongeait ses yeux dans ceux de Betty, c’était comme une évidence. Il n’y avait rien qui puisse le contraindre à être avec elle, sinon ce qu’ils avaient éprouvé l’un pour l’autre depuis le premier moment : plus que de l’amitié, moins que de l’amour, ils avaient compris le « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Parce que c’était eux. Alors, très lentement, il hocha de la tête, et sa tête se remplit du bruit de l’océan, son bras autour de l’épaule de Betty, sur un navire bringuebalant au milieu des flots. Et son sourire se déchira de bonheur.
- Toi, dis-moi. Je pouvais si rarement avec de tes nouvelles. Comment as-tu vécu l’année dernière ? Des princes charmants, des incidents ?
- Un prince charmant, un seul. Tu connais Pierce Pederson ? Un Serdaigle de sixième année. Eh bien, l’année dernière, j’ai fait sa connaissance au bord du lac. Ca fait cliché mais je suis tombée amoureuse de lui au premier regard, un peu comme toi et moi, je savais qu’on serait bien plus que de simples connaissances. Depuis, je suis en couple avec lui.
Betty avait rougi. Devenue timide, elle se balançait même d’un côté et de l’autre, comme si elle était gênée par cette histoire de coup de foudre qui faisait rêver les adolescents des quatre coins du monde. Ismaël resta silencieux pendant quelques secondes, immobile, ses yeux scrutant avec toute la profondeur dont il était capable ceux de Betty. Il cherchait à y lire tout ce qu’elle avait éprouvé, tout ce qu’elle avait vécu avec Pierce. Il revoyait dans ses propres souvenirs la première fois qu’il avait vu Betty. Il se souvenait du regard qu’ils avaient changé, trop long, spontané et pourtant artificiel, la force d’un pressentiment qui déracine toutes les certitudes et met face à l’inexorable : ils étaient faits pour s’emboîter. A la pensée qu’elle avait connu cela en amour, ce qu’il avait tant cherché sans jamais véritablement le trouver, il sentit une joie insensée l’envahir.
- Tu le mérites. Je suis tellement fier de toi.
Cependant, elle reprit bientôt sur le reste des thèmes. Ismaël ne savait encore rien des circonstances de sa rencontre avec Pierce, des péripéties qu’il avait dû y avoir, des amis et des autres idées d’amour, mais il la laissa poursuivre, avec la curiosité de tout ce temps qu’il y avait à rattraper, ne se doutant pas que justement, l’obstacle allait se situer là pour Betty, l’indicible à cause du temps qui est passé.
- Sinon, il ne s’est rien passé d’extraordinaire. Une année à Poudlard comme toutes les autres. Beaucoup moins passionnant que ton voyage. Je pensais beaucoup à toi, tu sais. Tu me manquais énormément, Ismaël.
- Tu me manquais aussi, chaque jour. Je tenais à t’écrire car je ne savais plus vivre le bonheur, voir la beauté, sans partager cela avec toi. Je devais t’écrire, c’était un repère, mon repère.
Il remarqua que le regard de Betty se faisait lointain, et même avec la main dans la sienne, que quelque chose n’allait pas. Elle confirma cette impression.
- J’aurais voulu te dire tant de choses, mais c’est trop tard. C’est du passé, désormais.
- Ne dis pas cela.
Ismaël avait eu un mouvement de recul involontaire, d’effroi à l’idée d’une si belle amitié brisée par sa faute, par son rêve d’un ailleurs, alors qu’elle était déjà tout. Il retira instinctivement sa main de celle de Betty, et resta ainsi quelques secondes à l’observer, ému, inquiet. Enfin, il se reprit. S’approchant très lentement, il reprit Betty dans ses bras, et tout en caressant ses cheveux de la main droite, il prononça en un murmure les incantations d’une amitié retrouvée :
- Ne dis pas cela, Betty. Rappelle-toi plutôt le premier moment où nos yeux se sont croisés. Nous savions déjà que nous allions être les inséparables dont tous commentent la proximité. J’ai été incapable de vivre sans ta présence quotidienne, même si elle était seulement dans les lettres, dans la pensée. Je suis désolé de ne pas avoir été là pendant une année entière. Il y a dû y avoir des moments durs. Mais je suis là, maintenant. Tu peux me parler, tout me raconter.
Il resta une seconde encore, comme cela, avant que l'effet lyrique n'explose en volée : trois pimbêches venaient de tapoter sur l'épaule d'Ismaël, qui desserra à regrets son étreinte autour de Betty. Il vit à leur insigne bleue qu'elles étaient de Serdaigle et serra les dents : quoi, encore ?
- Betty, tu sais qui nous sommes ? Des amies de Pierce. Si dès que ton beau marin rentre, tu n'es plus capable de contrôler tes hormones, Pierce ne va pas être content. Ce serait plus simple s'il ne le savait pas, bien sûr, mais nous sommes fidèles, nous.
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
Betty et Ismaël .I S M A E L ▬ Tu le mérites. Je suis tellement fier de toi.
Betty était heureuse qu’Ismaël pense qu’elle le mérite, qu’il soit fier d’elle. Elle n’avait pas besoin de son accord pour faire ses choix mais ça la rassurait de savoir qu’il la soutenait, qu’il était d’accord. Elle ne voulait pas s’attarder sur son année passée ici, le voyage de son ami était un meilleur sujet de conversation. Et puis, elle voulait savoir tout ce qui avait changé en lui. Ce voyage au milieu des vagues l’avait changé, elle en été sure. Mais l’heure n’était pas à la psychologie. Elle lui confia qu’il lui avait manqué et c’était vrai. La main au creux de celle d’Ismaël, elle repensait aux premiers jours passés sans lui. Elle s’était dit que le temps passerait vite, il n’était pas son seul ami, mais un vide s’installa. Un vide qu’elle ne réussit pas à combler.
I S M A E L ▬ Tu me manquais aussi, chaque jour. Je tenais à t’écrire car je ne savais plus vivre le bonheur, voir la beauté, sans partager cela avec toi. Je devais t’écrire, c’était un repère, mon repère.
Elle sourit à Ismaël puis partit dans ses pensées, laissant involontairement s’échappés quelques mots de sa bouche. Elle regretta ces paroles lorsqu’elle vit son ami avoir un mouvement de recul, son visage avait prit une moue inquiète. Il retira même sa main de celle de Betty, qui s’injuriait mentalement pour avoir osé dire ça. « Ne dis pas cela. »Elle le regardait l’air suppliant, elle avait dit ça sans rendre réellement compte. Enfin, il se rapprocha à nouveau d’elle et la reprit dans ses bras. Il se voulait rassurant mais la jeune femme avait peur de ce qu’il allait lui dire. Comment pouvait-elle lui dire ça alors qu’il était partit réaliser son rêve ? Il se mit à caresser ses cheveux. Elle sourit à se contact qu’elle aimait tant. Il se pencha vers elle et murmura quelques mots.
I S M A E L ▬ Ne dis pas cela, Betty. Rappelle-toi plutôt le premier moment où nos yeux se sont croisés. Nous savions déjà que nous allions être les inséparables dont tous commentent la proximité. J’ai été incapable de vivre sans ta présence quotidienne, même si elle était seulement dans les lettres, dans la pensée. Je suis désolé de ne pas avoir été là pendant une année entière. Il y a dû y avoir des moments durs. Mais je suis là, maintenant. Tu peux me parler, tout me raconter.
B E T T Y ▬ Je m’en rappelle Ismaël, comment pourrais-je l’oublier ? Ce n’est pas à toi d’être désolé, tu es partit vivre ton rêve et je ne peux être plus heureuse pour toi. Tes lettres me réchauffaient le cœur chaque soir avant de m’endormir. C’est le passé. Cette année tu es à nouveau avec moi et je ne veux pas que l’on parle de ce qui à put ce passé en ton absence. Je m’en veux d’avoir dit ça.
Betty avait le regard au loin, perdu. Soudain trois filles tapotèrent l’épaule d’Ismaël qui desserra leur étreinte. Betty serra les dents, il s’agissait de filles de sa maison. Trois filles qu’elle ne pouvait pas voir en photo. L’une d’elle prit la parole tandis que Betty l’écoutait d’air agacé.
F I L L E ▬ Betty, tu sais qui nous sommes ? Des amies de Pierce. Si dès que ton beau marin rentre, tu n'es plus capable de contrôler tes hormones, Pierce ne va pas être content. Ce serait plus simple s'il ne le savait pas, bien sûr, mais nous sommes fidèles, nous.
Betty les regarda d’un air ahuri. Pour qui se prenaient-elles ? Elles donnaient une belle image de sa maison tiens. Elle roula des yeux d’un air désintéressé et répliqua.
B E T T Y ▬ Il me semble que je contrôle mieux mes hormones que toi, je ne bave pas devant chaque hommes qui passent et encore moins lorsqu’ils sont en couple, si tu vois ce que je veux dire. Mais vas donc lui dire que tu m’a vu dans les bras d’Ismaël, il se fera un plaisir de t’envoyer balader. Et puis, ta fidélité, tu peux te l’a mettre là où je pense !
Betty s’étonna elle-même de ses paroles, elle n’était pas le genre de femmes à répondre mais plutôt à éviter les conflits dans la mesure du possible. Elle aurait dû lui dire quelque chose de gentil, et non lui répondre comme ça. Elle n’en revenait pas et souriait sans raison. La fille allait ouvrit la bouche pour répliquer mais Betty lui lança un regard qui l’en dissuada immédiatement. Les trois filles se fixèrent, se demandant surement se qu’elles devaient faire. Betty avait toujours eu en horreur ce genre de filles. Que Raven ai des groupies cela était normal, mais Pierce ? Elle soupira d’agacement et tourna le visage vers Ismaël. La jeune fille se demanda si son ami était surpris par le fait qu’elle réponde. Elle ne savait pas à quoi était dû ce changement et ses pensées se dirigèrent vers Pierce, automatiquement. Elle faillit rouler des yeux mais elle ne voulait pas qu’Ismaël lui pose des questions, elle voulait juste passer un moment près de lui.
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Re: Un drapeau au milieu de l'océan - PV
- Je m’en rappelle Ismaël, comment pourrais-je l’oublier ? Ce n’est pas à toi d’être désolé, tu es parti vivre ton rêve et je ne peux être plus heureuse pour toi. Tes lettres me réchauffaient le cœur chaque soir avant de m’endormir. C’est le passé. Cette année tu es à nouveau avec moi et je ne veux pas que l’on parle de ce qui a pu se passer en ton absence. Je m’en veux d’avoir dit ça.
Ces mots furent un véritable soulagement pour Ismaël. Il savait tout ce à quoi il renonçait en partant mais il haïssait l'idée de pouvoir perdre Betty. Car il se doutait de ce qui lui arriverait alors. Ne trouvant plus de sens à son existence, n'ayant plus personne pour lui donner les réponses qu'il oubliait à longueur de temps, hébété, esseulé, il se perdrait dans le cynisme des solitaires amers. Betty était quelqu'un qui lui rendait le sourire, par sa beauté et sa gentillesse, sa douceur auprès de lui et cette capacité à si bien sentir ce qu'il éprouvait, et si bien savoir y répondre. Etre là l'un pour l'autre changeait chaque journée en lui donnant au moins une direction. Ismaël sourit donc, réconforté, avant que trois ombres ne viennent leur cacher le soleil. Elles vinrent jeter toute leur bile sur leurs retrouvailles si récentes, impliquant Pierce dans ce qui n'était qu'une amitié. Personne ne comprendrait-il donc jamais rien ?
- Il me semble que je contrôle mieux mes hormones que toi. Je ne bave pas devant chaque homme qui passe, et encore moins lorsqu'ils sont en couple - si tu vois ce que je veux dire. Mais va donc lui dire que tu m'as vue dans les bras d'Ismaël : il se fera un plaisir de t'envoyer balader. Et puis, ta fidélité, tu peux te la mettre là où je pense !
Ismaël fut moins surpris de la réaction quelque peu incertaine des trois pimbêches que de la réponse que venait de formuler Betty. Ignorant les adolescentes qui s'entre-regardaient, il dévisagea son amie pendant quelques secondes, se demandant ce qui lui était arrivé pendant cette année à l'étranger. Elle n'aurait jamais affronté quelqu'un comme cela, avant. Muet, il mit cependant fin à cette situation de gêne en levant les yeux sur les trois filles avec un sourire à la limite du prédateur.
- Vous avez fini votre numéro ? Je peux être en paix avec ma meilleure amie ?
- Ta meilleure amie, répéta l'une des filles sur un ton moqueur.
- Ma meilleure amie, dit Ismaël en soutenant son regard sans un sourire.
Dubitative, soudain, l'adolescente fit un léger signe à ses deux amies et toutes trois partirent, comme ces figures antiques qui représentaient la justice mais se trompaient parfois de coupable. Ismaël les regarda s'éloigner sans un mot, les yeux entre désapprobation et tristesse pour elles, qui n'avaient pas trouvé des buts plus exaltants que des jeux de cour de récréation. Enfin, il se tourna vers Betty et un sourire amusé apparut lentement sur ses lèvres, avec cependant une note d'étonnement :
- Tu t'es transformée en catcheuse pendant que je n'étais pas là ? Tu aurais encore préféré te faire gifler que de répondre cela à quelqu'un, avant. Le message du Christ ne te plaît plus ?
Il se leva et désigna le lac.
- Si tu es devenue si aventurière, serais-tu capable de te jeter là-dedans ?
Ces mots furent un véritable soulagement pour Ismaël. Il savait tout ce à quoi il renonçait en partant mais il haïssait l'idée de pouvoir perdre Betty. Car il se doutait de ce qui lui arriverait alors. Ne trouvant plus de sens à son existence, n'ayant plus personne pour lui donner les réponses qu'il oubliait à longueur de temps, hébété, esseulé, il se perdrait dans le cynisme des solitaires amers. Betty était quelqu'un qui lui rendait le sourire, par sa beauté et sa gentillesse, sa douceur auprès de lui et cette capacité à si bien sentir ce qu'il éprouvait, et si bien savoir y répondre. Etre là l'un pour l'autre changeait chaque journée en lui donnant au moins une direction. Ismaël sourit donc, réconforté, avant que trois ombres ne viennent leur cacher le soleil. Elles vinrent jeter toute leur bile sur leurs retrouvailles si récentes, impliquant Pierce dans ce qui n'était qu'une amitié. Personne ne comprendrait-il donc jamais rien ?
- Il me semble que je contrôle mieux mes hormones que toi. Je ne bave pas devant chaque homme qui passe, et encore moins lorsqu'ils sont en couple - si tu vois ce que je veux dire. Mais va donc lui dire que tu m'as vue dans les bras d'Ismaël : il se fera un plaisir de t'envoyer balader. Et puis, ta fidélité, tu peux te la mettre là où je pense !
Ismaël fut moins surpris de la réaction quelque peu incertaine des trois pimbêches que de la réponse que venait de formuler Betty. Ignorant les adolescentes qui s'entre-regardaient, il dévisagea son amie pendant quelques secondes, se demandant ce qui lui était arrivé pendant cette année à l'étranger. Elle n'aurait jamais affronté quelqu'un comme cela, avant. Muet, il mit cependant fin à cette situation de gêne en levant les yeux sur les trois filles avec un sourire à la limite du prédateur.
- Vous avez fini votre numéro ? Je peux être en paix avec ma meilleure amie ?
- Ta meilleure amie, répéta l'une des filles sur un ton moqueur.
- Ma meilleure amie, dit Ismaël en soutenant son regard sans un sourire.
Dubitative, soudain, l'adolescente fit un léger signe à ses deux amies et toutes trois partirent, comme ces figures antiques qui représentaient la justice mais se trompaient parfois de coupable. Ismaël les regarda s'éloigner sans un mot, les yeux entre désapprobation et tristesse pour elles, qui n'avaient pas trouvé des buts plus exaltants que des jeux de cour de récréation. Enfin, il se tourna vers Betty et un sourire amusé apparut lentement sur ses lèvres, avec cependant une note d'étonnement :
- Tu t'es transformée en catcheuse pendant que je n'étais pas là ? Tu aurais encore préféré te faire gifler que de répondre cela à quelqu'un, avant. Le message du Christ ne te plaît plus ?
Il se leva et désigna le lac.
- Si tu es devenue si aventurière, serais-tu capable de te jeter là-dedans ?
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