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CHIMES & SPARKLES •• Zane

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CHIMES & SPARKLES •• Zane Empty CHIMES & SPARKLES •• Zane

Message par Invité Lun 10 Mai - 18:08

Chimes and Sparkles
or
How to cheer up a friend
featuring Zane Montgomery & Nell Archer.
Soundtrack : Björk — Frosti

Jouant avec un portique posé sur la table basse de la Salle Commune, Nell s'intéressait au carillon des minuscules bouts de métal sans vraiment se soucier d'avoir une certaine harmonie. Son index cognait contre les minuscules lames de métal qui s'entrechoquaient avec les autres, son regard brillant d'amusement. Il en fallait peu pour l'amuser. Ou plutôt, elle devait absolument se changer les idées, les flammes crépitant dans la cheminée de la Salle Commune lui donnaient envie de partir sur le champ. Et vu qu'elle était en train de discuter avec Zane, il était peut-être préférable qu'elle se concentre. Enfin, ils ne disaient rien depuis quelques minutes, elle réfléchissant à ce qu'elle pouvait lui dire sans trahir son malaise vis à vis du feu qui s'était allumé un peu plus tôt. Les simples sons métalliques et tintinnabulants finirent par s'estomper une fois qu'elle eût trouvé quoi répondre à son ami. Reposant ses mains en arrière de son corps, sur le tapis rouge et ocre qui recouvrait le sol de la salle commune, elle tourna la tête vers Zane, l'air très sérieux. Rien qu'à voir son visage, il pouvait être sûr qu'elle allait dire une connerie. Il la connaissait assez bien pour prévoir quand elle allait sortir une ânerie. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, ça ne lui plaisait pas du tout de le voir comme ça, fermé, gêné presque. Alors elle se devait de lui redonner le sourire, hein ? Même si elle l'avait pas. L'important c'était son moral à lui ; le sien à elle, elle y survivrait. Replaçant une mèche de cheveux noirs derrière une de ses oreilles (la gauche), elle souffla un moment, puis se redressa et toisa Zane, plus haut qu'elle :

    « Nan, mais j'veux bien comprendre que tu ne me l'aies pas dit. C'est normal qu'il y ait des choses qu'on ne dise pas, qu'on garde pour soi. Seulement, maintenant, tu vas devoir ramper pour que je te pardonne dans ma grande mansuétude. »


Épatant, hein ? En vingt secondes même pas, elle venait de l'absoudre et de lui stipuler qu'elle ne lui en voulait pas. Les autres Gryffondors, assis un peu partout dans la Salle Commune, ne se rendraient peut-être pas compte de la grandeur du geste de Nell ! Franchement, prenez conscience de ce qu'elle venait de faire ! Il lui avait menti, caché un truc aussi gros qu'une baraque et elle ne le condamnait pas au pilori. Vraiment, Nell, chapeau. Blague à part, si elle lui pardonnait ce silence, c'était pour deux raisons. La première, c'était qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle comprenait parfaitement, elle lui avait dit. Elle savait qu'il sortait avec quelqu'un, elle l'avait tanné pour savoir qui était l'heureux(se) élu(e), mais il ne lui avait rien dit. Jamais. Alors elle avait abandonné, après deux semaines à trépigner dans la Salle Commune et à lui dire que c'était pas juste, que lui il savait qu'elle sortait avec Zoran et que c'était pas juste si elle ne savait pas avec qui il sortait. Nous sommes d'accord, ses arguments étaient minables, elle avait bien mérité qu'il ne lui dise rien. La deuxième raison pour laquelle elle lui pardonnait de ne rien lui avoir dit, c'est qu'elle avait conscience que c'était un secret énorme. Peut-être pas aussi vaste que celui qu'elle taisait, mais quand même bien carabiné. Et puis on ne compare pas la taille des secrets, ce n'est pas bien et ça ne sert à rien. Elle se hissa sur le canapé alors qu'une des filles de deuxième année était partie dans son dortoir. Ses chaussons abandonnés au sol, elle appuya son dos sur l'accoudoir et posa ses pieds sur les coussins sur lesquels on s'asseyait. Pour tout dire, elle était déjà en pyjama. En fait, elle l'était depuis à peu près vingt minutes, soit le moment où une des filles de Gryffondor était montée à son dortoir, avait ouvert et avait demandé si "Nelly" était là. La gamine n'avait rien compris au nom de Nell, mais on la pardonnait. Nell s'était donc relevée (elle avait décidé de se coucher tôt histoire de dormir peut-être plus de quatre heures), ses plans de sommeil mis à mal et était descendue après avoir passé une robe de chambre -rouge sang- par dessus son superbe pyjama rouge et or. Sa tenue décrite, peut-être voulez-vous voir l'intérieur de sa tête ? Plongeons-y alors. En fait, la raison pour laquelle je veux qu'il rampe à mes pieds, c'est qu'il m'a pourri mon sommeil. Enfin, j'aurais pas dormi tout de suite, je le sais pertinemment. Mais vu comment il a l'air bouffé par son problème, ça va durer des heures et je suis pas prête d'être couchée. Une chance quand même qu'il soit à Gryffondor. Je me voyais vraiment pas traverser le château en pyjama. Enfin, il serait sans doute venu m'attendre à l'entrée de la Salle Commune des Gryffondor, mais bref. Mon regard glissa vers le petit mobile qui faisait du bruit quand on fait s'entrechoquer les bouts de métaux de différentes couleurs. Je n'avais aucune idée de qui pouvait l'avoir mis là, mais ça m'amusait beaucoup. Je m'en détournais de nouveau, prise en flagrant délit d'absence. Mais vu que j'avais horreur de faire répéter les gens (sauf certains), je faisais mine d'avoir parfaitement entendu ses excuses -car cela ne pouvait être que des excuses de sa part- et repris la parole.

    « C'est bien, c'est bien. Tu ne seras pas fouetté. Enfin, plus sérieusement, Zane, franchement, je t'en veux pas. Mais tu sais que y a pas de quoi être gêné, hein ? On s'en fout, non, de ce que les autres pensent, hein ? Allez secoue-toi, secoue-moi ta tête de haut en bas tout de suite ou j'te mords. »


Primo, oui : si Zoran savait ce que je disais comme bêtises à Zane, il n'aurait pas forcément apprécié. Deuxio : effectivement, j'avais l'air terrifiante en donnant des ordres à Zane. Tertio : le problème c'est que j'étais en robe de chambre et que ça cassait toute la tragédie de ce grand moment. C'est sans doute pour ça que certaines se mirent à rire alors que je croisais mes bras, l'air menaçante. Zane n'aurait pas peur, de toute façon, il n'avait peur de rien. Mais bon, au moins, ça lui arracherait un sourire, si ce n'était un éclat de rire.

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