Pourquoi rien n'est facile? Ft Chelsea

Depuis la visite de ses étrangers venus du futur j'étais perdue. Réellement perdue. Je ne savais plus comment je devais voir Caleb et ça n'avait été que pire après la discutions que j'avais eu avec mon ami. Je ne comprends pas pourquoi j'avais tellement voulu qu'il m'embrasse, et ça me troublait grandement. J'avais toujours vu Caleb comme un grand frère, un protecteur, jamais autrement. Je n'avais d'ailleurs jamais cherché à le faire, tout cela me plaisait. J'ai toujours pu me blottir contre lui ou encore lui tenir la main sans aucune ambigüité. Maintenant, je ne savais plus comment agir avec lui, chacun de nos gestes habituels me semblaient tendancieux alors qu'ils n'avaient pas changés. Ça a toujours été les mêmes gestes depuis que Caleb m'a prit sous on elle, alors pourquoi tout cela me troublait autant? Je n’étais pas certaine de vouloir le savoir. Et malheureusement tout cela était pire depuis ma petite rencontre avec Tanner près du lac. Il n’avait fait que m’aider à me perdre un peu plus dans le flot d’émotion qui semblait m’envahir depuis un bon moment déjà. À croire que rien ne pouvait être clair. Enfin, si, cela aurait été d’une clarté étouffante s’il n’y avait que l’un des deux. Mais voilà, ce n’était pas le cas. J’étais toujours prise entre deux parties. Si Tanner m’avait embrassé et que je ne lui avais opposé aucune résistance, il y avait aussi Caleb que j’allais si souvent rejoindre la nuit, lorsqu’un cauchemar m’assaillait pour me sentir en sécurité. Je ne m’aidais pas moi-même à comprendre dans un cas comme celui-ci.

Avec un soupire, je relevai les yeux vers Chelsea qui était assise face à moi. Je pigeai un raisin dans le plat posé sur le sol entre nous. Avec un peu de chance, elle m’aiderait avec tout cela. Je devais avant lui faire part de tout et je ne savais pas vraiment envie de tout lui avouer. Comment réagirait-elle si je lui apprenais que son frère m’avait embrassé il n’y avait pas si longtemps que cela? J’avais peur qu’elle ne le prenne pas très bien. C’était son frère tout de même. Je ne savais pas s’il y avait une close secrète disant qu’une personne ne pouvait fréquenter le frère de la meilleure amie ou quelque chose comme ça. Je dois avouer que les relations sociales n’étaient pas vraiment mon fort. Et je ne voulais pas mettre mon amitié avec Chelsea en péril pour quelque chose qui paraissait sans doute futile pour beaucoup de gens dans cette école. Enfin non. La majorité des gens dans cette école se ficherait éperdument de blesser un ami en couchant avec sa fratrie. À croire que beaucoup n’avait pas de principe, c’était sans doute le cas, ou alors ils n’avaient pas les mêmes principes que moi. Dans tout les cas, je préférais être franche avec mon amie plutôt que de jouer dans son dos, ce qui n’était généralement pas dans mes habitudes. «Ton frère et moi….nous nous sommes …» Je me tue, ne sachant pas comme le lui annoncer. Je savais que je devais le faire, mais comment? Mes joues prirent une couleur rose soutenue alors que je baissai les yeux, me mordant la lèvre légèrement avant de poursuivre. «Embrassé. » Voilà, C’était dit. Incertaine, je levai les yeux vers elle pour voir sa réaction, m’attendant au pire. À croire que j’avais eu peur pour rien. Elle semblait sereine, comme si je venais de lui avouer que j’aimais les vacances ou que je m’étais trompé dans ma potion ce matin.

Je ne comprenais pas vraiment. «Tu n’es pas contrariée ou surprise? » J’inclinai doucement la tête, un peu intriguer par le fait qu’elle n’ai pas fortement réagit comme je le croyais. Elle ne s’était pas mise à hurler et elle ne m’avait pas giflé, C’était déjà bien non? Je passai une main dans mes cheveux, un peu déboussolée, il ne m’en fallait pas beaucoup pour l’être, j’en conviens. J’inspire profondément, laissant l’air s’infiltré dans mes poumons. Je laissai le silence planer entre nous. Ça n’avait rien des silences lourds et étouffant, loin de là, c’était plutôt léger en fait. Je repris un raisin que je portai à ma bouche. J’avais l’intention de parler de mes doutes à mon amie. Elle m’aiderait sans doute. Je me mis à jouer avec mes doigts de façon inconscience, démontrant une certaine anxiété qui commençait doucement à augmenter. Mais je ne pris pas la parole immédiatement, je préférais lui laisser digéré ce que je venais de lui dire avant de lui expliquer tout en détail.