Imbécile |Dem
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Imbécile ! Le ciel s’obscurcissait sous la masse de nuages noirs qui dissimulait le soleil. Le temps était incertain depuis quelques jours, d’autant qu’il ne savait plus maintenant si ce n’était que de simples nuages ou une fumée noire destructrice. La peur ne l’avait pas quitté depuis l’accident qui avait fait sauter une partie du château. Pas pour lui, il n’avait pas peur de mourir, mais il n’oublierait jamais le bond que son cœur avait fait lorsqu’il avait vu les traits de celui qu’il aimait se crisper sous la douleur, ni même l’angoisse de l’attente à l’infirmerie. Il avait peur que son serpentard préféré ne souffre plus encore et même qu’il ne meure. Certes il lui en voulait toujours de la façon dont il l’avait accusé, il souffrait toujours du manque de confiance qu’il sentait venir de lui en permanence, mais il avait eut peur et plus jamais il ne voulait ressentir ça. Ce ne serait pas lui qui déciderait pourtant de ça, lorsque l’école se terminerait, ils ne seraient plus ensemble et il n’aurait plus à avoir peur puisqu’il ne le verrait plus. Il avait perdu toute confiance en leur couple, ils ne seraient rien de plus que des partenaires sexuels, il ne le verrait plus jamais comme son petit ami.
Imbécile ! Zane poussa un soupir lorsque le soleil disparu complètement de son champ de vision, la nuit était loin et pourtant il ne voyait pas à un mètre devant lui. Il fallait qu’il lui parle, à son serpentard, mais il n’osait pas. Comment pourrait-il se présenter face à lui après qu’il ait cherché à se sacrifier pour lui sauver la vie ? Il l’avait poussé au sol puis recouvert de son corps alors même qu’ils s’étaient simplement croisés. Lui n’avait pas réagi une seconde, il aurait laisser les débris lui tomber sur la tête. Une solution de facilité simplement, il aurait fui cette situation qui lui déplaisait. Certes, il avait retrouvé le corps de Demetri, mais son cœur lui serait à jamais interdit, si toutefois il en avait un. Il n’oublierait jamais ses paroles lors de leur séparation, mais sa faiblesse l’avait reconduit vers lui alors qu’un désir brûlant s’était répandu dans ses veines à son passage.FlashbackDans un couloir, Zane Montgomery attendait quelqu’un, il attendait Demetri. Il était dans ce couloir, juste à côté du cachot qui avait vu mourir leur couple. Il frissonnait d’ailleurs de la proximité de ce lieu honnît, mais il ne fléchirait pas. Il retrouverait son corps ce soir, parce qu’il ne pouvait pas continuer à vivre ainsi comme une limace. Personne ne saurait jamais enflammer son corps comme lui, alors sa fierté pouvait aller faire un tour. Ce soir, il se prostituerait pour Demetri, il ne gagnerait pas d’argent, simplement quelques minutes avec son corps. Plus de fierté, plus de colère, un simple manque sexuel qu’il ne pouvait combler seul. Enfin il arriva, à l’instar de leur dernier tête à tête, il le happa par le bras en direction d’un cachot proche, pas celui du passé. Il passa la porte et l’embrassa avec fougue et passion. A bout de souffle, il s’interrompit pourtant, déposant son front sur le sien, en murmurant doucement : « Couche avec moi. Toi et moi, ce n’est que sexuel non ? » Il ne dit rien de plus, il fixa simplement son amant, attendant une réponse qui ne tarda pas à venir. Il acquiesça finalement et ils couchèrent ensemble. Désormais, Zane n’avait plus d’idée romanesque, il était honnête avec lui-même et avec son amant, ce n’était que du sexe…Flashback
Imbécile ! Le gryffondor ferma les yeux, laissant son esprit dériver quelques secondes, avant de les rouvrir brusquement. Des images lui revenaient sans cesse, de son visage meurtri par la douleur… Pourquoi donc cet imbécile s’était il jeté sur lui comme ça ? Ce n’était qu’une histoire de sexe, une simple histoire de sexe. Son cœur tambourinait avec force dans sa prison de chair, il ne trompait personne et surtout pas lui-même. Il l’aimait toujours, il ne pouvait que l’aimer après tout, c’était l’homme de sa vie, celui qu’il ne retrouverait jamais, même après d’innombrables recherches. Il l’avait perdu, parce que cet imbécile n’avait pas confiance en lui. Il ne pourrait pas lui pardonner et pourtant son cœur battait la chamade. Il se prenait à espérer qu’il l’aimait un peu, que ce n’était pas que sexuel comme il l’avait finalement dit. Qui se serait sacrifié pour une paire de fesses ? Personne de sensé et surtout pas cet égoïste de Serpentard.
Imbécile ! Il se détourna soudain de la fenêtre de son dortoir, attrapa une veste sur lit et se mit à courir. Il dévala les escaliers, un, deux, trois, avant de s’arrêter, essoufflé. Il n’était plus à l’infirmerie, il l’avait quitté maintenant et il ne serait certainement pas dans sa salle commune. Il avait besoin de tranquillité et il ne l’avait pas avec ses semblables. Aussi sec, il fit demi-tour et remonta les escaliers quatre à quatre en direction du septième étage, de la salle sur demande, de leur salle. Il dérapa légèrement en arrivant face à la tapisserie et fit plusieurs passages devant, réclamant un endroit calme. Comme il savait le faire, il fit apparaître la porte de la salle et déposa sa main sur la poignée, pour hésiter finalement. Il ne voudrait certainement pas le voir… Il prit pourtant une grande inspiration et ouvrit la porte brutalement. Il entra dans la salle et couru se planter juste devant lui.
« IMBECILE ! » Il le fixa, son souffle saccadé rompant le silence que ses paroles avait laissé. Il le laissa s’épaissir pour calmer ses respirations désordonnées, avant de reprendre d’une voix calme, à peine plus élevée qu’un chuchotement. « Pourquoi… Pourquoi tu as fait ça… Je ne suis rien pour toi… Tu aurais du me laisser me prendre tout ça… Tu aurais du rire de ma mauvaise fortune… Tu aurais du être soulagé de me voir mourir sous les pierres… Tu aurais du me laisser mourir… » Son regard s’était déplacé, fixant un point imaginaire sur sa gauche. Ses paroles sonnaient creuses, il n’arrivait pas à expliquer son malaise, il n’arrivait pas à comprendre. Il le pensait infidèle, il le pensait pleurnichard, il le pensait chieur et aussi râleur. Il aurait du le laisser mourir… Il aurait du…
Zane Montgomery- Gay, lui ?
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♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
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Re: Imbécile |Dem
La Salle sur Demande. Il n’y avait pas de meilleur pour se détendre. D’ailleurs, Demetri n’avait pas une seconde penser à un autre lieu que celui-ci lorsque l’infermière lui avait autorisé de sortir mais recommandé le repos, et pour une fois, il appliquait à la lettre ce qu’on lui avait demandé. Il s’était allongé sur un grand lit bien moelleux, un bras sous sa tête, l’autre dont la main amenait et retirait une cigarette de sa bouche avec une certaine nonchalance. Son esprit n’avait de cesse de dériver sur les événements qui l’avaient conduit ici. Ce bruit, cette détonation et lui, qui avait par instinct sauté sur Zane qu’il avait remarqué depuis l’autre bout du couloir. Il était presque à sa hauteur lorsqu’il avait senti les murs trembler et les premières pierres tomber. Il n’avait pas réfléchis, il devait le protégeait, cela lui avait semblé si naturel et encore aujourd’hui, lorsqu’il y repensait, c’était le sentiment qu’il avait. Ce n’était pas simplement parce qu’ils s’étaient remis ensemble, même sans cela, il aurait agit de la même manière, il le savait pertinemment. Il aimait Zane, mais il lui avait laissé entendre le contraire leur de leur rupture. Il avait tellement été blessé par sa trahison, par cette image de lui avec une quelconque pétasse, qu’il avait voulu lui faire autant de mal et épargner son ego déjà trop écorché par lui. Il avait pensé qu’il s’en remettrait, que tout reprendrait son sens, sa place, qu’il existait un ‘après Zane’ mais il s’était trompé… Merlin qu’il s’était trompé. Il avait beau se perdre dans les bras d’hommes ou de femmes, la saveur de sa peau, sa texture, son odeur, ses courbes, ses lèvres et ses yeux si expressifs lui manquaient terriblement. Alors, lorsqu’il l’avait attrapé ce jour là et entraîné dans un cachot similaire à celui témoin de leur rupture, qu’il avait écrasé ses lèvres avec une fougue et une passion qui n’avait plus retrouvé depuis lui, il n’avait pu que se laisser faire et répondre positivement à sa requête, d’un simple hochement de tête.
« Couche avec moi. Toi et moi, ce n’est que sexuel non ? »
Ces mots résonnaient encore dans sa tête. Il était resté silencieux suite à cela, se demandant si seul son corps intéressait et manquait au Gryffondor – après tout, peut-être n’arrivait-il pas à se lâcher avec un autre que lui – c’était flatteur d’un côté et pourtant, blessant de l’autre car Demetri, pour son grand malheur, en voulait plus. Il aurait aimé qu’ils se remettent ensemble réellement, qu’il lui dise qu’il l’aimait et qu’il lui avait manquait, qu’il s’excuse également et avoue enfin sa traitrise, mais rien de tout ça n’arriva. Et pour une fois, Demetri ne chercha pas à avoir gain de cause. S’il repartait sur la cause de leur rupture, il risquait de le perdre à nouveau, de ne même plus pouvoir profiter de lui et de son corps. Il avait alors songé qu’il pourrait reconquérir ou redonner confiance à Zane dans leur couple si il ne s’agissait que de ça, avec un peu de temps. Peut-être qu’il fallait au Gryffondor un peu de temps pour digérer tout ce qu’avait pu dire le Serpentard. Il fallait avouer qu’il n’y avait pas été de main morte ce jour là ! Le pensait-il pour autant ? non, pas vraiment. Il s’était laissé emporter par la jalousie, son ego et sa fierté bafouée, voilà tout. Il avait voulu blesser autant qu’il avait souffert, ce n’était pas plus compliqué que ça, bien qu’idiot. Il s’était donc fait plus tendre, plus attentif, mais il se heurtait toujours à un mur, Zane venait, s’envoyait en l’air et s’en allait comme il était venu. Il restait parfois et Demetri en profitait pour le câliner tout en douceur sans un mot. Zane rester silencieux et le Serpentard avait bien du mal à le faire sortir de sa coquille. Il avait essayé d’engager la conversation mais Zane répondait par un mot, deux tout au plus et replongeait dans son silence. Cela était désespérant, mais Demetri ne s’avouait pas vaincu pour autant. Il l’aimait, ils avaient merdé tous les deux, mais cela ne les empêchait pas de reconstruire quelque chose, il en était persuadé.
« IMBECILE ! »
Un ouragan s’engouffra dans la pièce hurlant tel un damné. Cela eu l’effet de surprendre Demetri plus que n’importe quoi d’autre, d’autant plus que jamais il ne se serait attendu à une intrusion dans son lieu calme et censé être son seul endroit à lui – et à Zane – mais il était à mille lieux d’imaginer que ce dernier puisse venir. De plus, il était tellement parti loin dans ses pensées qu’il ne lui fallait pas plus – et c’était déjà pas mal d’ailleurs – pour sursauter et en lâcher sa cigarette, qui retomba sur sa chemise. Résultat, un trou plus un petit bobo qui lui fit lâcher un « Aïe ! ». Il reprit vite la cigarette en main et l’écrasa sur le cendrier placé sur une petite table de chevet près de son lit en se redressant à peine. En attendant, le Gryffondor, lui, n’avait pas fini de parler, bien que ça voix se soit faite plus basse et plus calme.
« Pourquoi… Pourquoi tu as fait ça… Je ne suis rien pour toi… Tu aurais du me laisser me prendre tout ça… Tu aurais du rire de ma mauvaise fortune… Tu aurais du être soulagé de me voir mourir sous les pierres… Tu aurais du me laisser mourir… »
C’était pour ça qu’il le traitait d’imbécile ? Parce qu’il l’avait sauvé ? Non mais il aurait pu dire merci au lieu de l’insulter ! Mais Demetri n’était pas près à monter sur ses grands chevaux pour autant, voyant bien le regard de Zane perdu comme souvent, il savait qu’il ne faisait que se torturer l’esprit pour rien. Demetri se contenta donc d’un soupire avant de laisser échapper,
« Du repos… c’est ce que l’infermière a dit. Ne me fais pas ce genre de coup de stress. »
Son ton n’était ni dur, ni moralisateur. Il se laissa retomber doucement sur l’oreiller laissant un petit silence planer avant de faire signe de la main au Gryffondor d’approcher près de lui. Lorsque ce fut le cas, il appuya sa main sur sa nuque pour qu’il ploie un peu plus et répondit,
« C’est pour ça que tu me cris dessus ? Moi qui pensais que tu aurais su récompenser ma bravoure. »
Il termina sa réflexion en attrapant entre ses dents un morceau de son cou et le relâcha prèsque aussitôt pour planter son regard dans le sien.
« En réalité si je t’ai sauvé, c’est par pur égoïsme. Je n’avais pas envie de vivre sans toi, excuses moi je n’ai pas pensé à tes sentiments encore une fois, mais que veux-tu on ne se refait pas. La prochaine fois si j’y arrive, je me contrôlerai et je laisserai les pierres te tomber dessus. Et après advienne que pourra comme on dit. »
Demetri Raynolds- « Ne touchez pas à Zane. »
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Re: Imbécile |Dem
Sa voix s’était éteinte maintenant, mais ses propres mots résonnaient encore en lui comme une dure litanie. Est-ce qu’il était redevenu celui qui voulait sauter par-dessus la rambarde d’une des tours de Poudlard ? Il semblait évident que personne ne le regretterait s’il venait à mourir dans un accident fortuit et pourtant… Il se souvenait encore des paroles de la fille venue du futur, il se souvenait encore du fait que Demetri n’avait jamais pu l’oublier même après sa mort. C’était certainement des conneries, pourtant un fol espoir le prenait dès qu’il repensait à ce moment. Il lui avait pourtant démontré maintes et maintes fois qu’il ne l’aimait pas vraiment, après tout… Une autre partie de ce qu’elle avait dit lui revint en mémoire alors qu’il tourna rapidement la tête vers lui, si vite qu’il sentit son cou se tirer douloureusement. Elle avait dit qu’il remettait sans cesse en question les sentiments du serpentard pour lui, alors si elle savait pour ça, le reste était certainement vrai. Cela faisait d’ailleurs échos à son comportement récent, lorsqu’il l’avait empêché de se prendre des pierres sur la tête... Zane ferma les yeux quelques secondes, pour laisser son souffle s’apaiser, avant de les rouvrir brutalement. Son regard voulu se déposer sur celui qui faisait toujours battre son cœur malgré tous les reproches qu’il pouvait lui faire, seulement il s’égara jusqu’au cendrier à ses côtés. Mais depuis quand fumait-il ? Il ne l’avait jamais vu une cigarette à la main et ne comprenait pas comment il avait pu louper ça. Certes, depuis qu’ils s’étaient ‘remis’ ensemble, il ne s’attardait presque jamais auprès de lui mais il ne comprenait pas son inattention. Il fixait toujours ce cendrier lorsque la voix de Demetri le ramena au moment présent.
« Du repos… c’est ce que l’infirmière a dit. Ne me fais pas ce genre de coup de stress. » Zane mit quelques secondes avant d’assimiler complètement ses paroles. Il lui parlait comme si le sujet n’était que la météo, avec tant de désinvolture que ça semblait ridicule. Il lui fit un signe de la main et il vint s’assoir juste à ses côtés, trop choqué par ses paroles pour se rendre compte qu’il était vraiment trop près de lui. Il ne réagissait pas comme il l’avait imaginé et cela troublait le gryffondor, tellement qu’il se laissa faire complètement, même si cette proximité le gênait un peu. « C’est pour ça que tu me cries dessus ? Moi qui pensais que tu aurais su récompenser ma bravoure. » Encore une fois, son discours ne collait pas avec son coup d’éclat, il ne réagissait pas, il ne comprenait pas, comme d’habitude. Ses lèvres sur son cou le firent frissonner involontairement, pourtant lorsqu’il le relâcha, il s’éloigna prestement, sans pour autant quitter son regard. Sa main monta à la hauteur de son baiser pour caresser légèrement l’endroit où ses lèvres s’étaient déposées. « En réalité si je t’ai sauvé, c’est par pur égoïsme. Je n’avais pas envie de vivre sans toi, excuses moi je n’ai pas pensé à tes sentiments encore une fois, mais que veux-tu on ne se refait pas. La prochaine fois si j’y arrive, je me contrôlerai et je laisserai les pierres te tomber dessus. Et après advienne que pourra comme on dit. » « Imbécile » Mais ce n’était cette fois qu’un simple murmure. Il ne comprenait vraiment pas ses paroles ? Il ne comprenait vraiment pas pourquoi il lui en voulait. Il ne comprenait pas que lui, le gryffondor courageux avait tremblé de peur en voyant son amant s’effondrer de douleur. Il ne comprenait pas qu’en agissant ainsi, il le faisait souffrir plus qu’autre chose…
Parce qu’il souffrait de ce détachement, celui qu’il avait lui-même instauré lorsqu’ils s’étaient remis ensemble. Il souffrait de ne pas s’impliquer émotionnellement, ne lui offrant que ses fesses lorsqu’il en avait envie, lorsqu’il lui manquait trop pour faire abstraction de ses sentiments. Il souffrait mais lui en voulait toujours autant. Il ne lui faisait pas confiance parce qu’il le croyait toujours infidèle et c’était ça qui blessait le plus Zane, plus encore que la souffrance de n’avoir que son corps. Au fond de lui après tout, même s’il s’en défendait ardemment, il savait que Demetri l’aimait toujours, sinon il n’aurait jamais accepté de lui revenir et il n’aurait jamais sauté sur lui pour le protéger, cependant ce manque de confiance qui émanait de lui le poussait à prendre ses distances. C’est donc d’un ton tout à fait ironique qu’il reprit la parole, étrangement calme malgré son tumulte intérieur. « Oh ? Tu pourrais faire ça pour moi Demetri, tu arriverais à te contrôler ? Merlin mais quel honneur tu me fais, je n’en crois pas mes oreilles… » Cela sonnait faux, son ironie, ses paroles, sa manie de s’acharner à dire son prénom en entier, tout cela sonnait faux. Cependant, il ne pouvait retenir ce qu’il venait de dire, cela lui faisait beaucoup trop mal de penser qu’il avait pu le sauver pour ne pas avoir à se passer de lui. Il avait forcément un problème à agir comme ça, c’était bien trop masochiste de vouloir se faire du mal comme ça. Comme s’il cherchait à se punir de quelque chose, comme si ce que lui reprochait Demetri pouvait être vrai. Au fond de lui, il savait qu’il s’était passé quelque chose et ça devait être la raison de son acharnement à s’éloigner, à se faire mal.
D’un geste, pour changer de sujet, il fit un geste dédaigneux en direction du cendrier encore fumant de la cigarette à peine éteinte, pour reprendre d’un ton toujours faux, moqueur, le nez fronçé par un dégoût manifeste : « Si tu veux mon avis, l’infirmière aurait du préciser sans cigarette dans sa recommandation. Qu’est ce que ça peut faire mauvais genre… Tu m’avais habitué à mieux dans le passé. » Non décidément quelque chose n’allait vraiment pas chez lui. Tout sonnait faux, jusqu’à sa façon de se tenir éloigné de lui. Qui voulait-il tromper vraiment ? Lui-même ou son amant ? Certainement juste lui, parce que le serpentard ne serait pas aussi dupe. Zane était nerveux et cela se sentait, s’entendait et même se voyait tant ses mains tremblaient. Nerveux parce qu’il avait peur de se faire des films, il avait peur simplement que ses sentiments ne débordent s’il venait à continuer la discussion. Il voulu ouvrir la bouche de nouveau, pour enfoncer le clou, continuer dans sa débilité et dans sa connerie, pourtant, c’est un tout autre discours qui s’échappa de ses lèvres entrouvertes : « Tu aurais pu mourir Demetri. Tu ça pour quoi ? Pour sauver un type qui t’a trompé, bafoué et ridiculisé. J’croyais que t’avais plus de fierté que ça… » Sa voix était basse mais profonde, effaçant du même coup toute l’impression de ridicule qui avait pu naître avec ses précédentes paroles. Il n’avait pas l’intention de le contredire plus sur sa prétendue tromperie. S’ils n’en avaient jamais reparlé, par un accord tacite, il ne se gênait pas maintenant pour faire quelques allusions bien senties. Il ne savait pas ce qu’il cherchait en agissant ainsi, mais une chose était sûre, il n’était vraiment pas dans son état habituel depuis quelques temps.
Zane Montgomery- Gay, lui ?
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Re: Imbécile |Dem
Et voilà qu’il le traitait une nouvelle fois d’imbécile. Si ce n’était que pour cette raison qu’il était venu le voir, il pouvait repartir tout de suite ! Demetri acceptait beaucoup de chose du Gryffondor depuis leur ‘réconciliation’. Il pensait avoir été trop dur avec lui-même s’il était sûr et certain de l’avoir vu avec une autre en pleine séance de bouche-à-bouche, mais cela ne l’autorisait pas à l’insulter et à lui avoir parlé comme il l’avait fait. Oui, il avait des regrets et tentait de se racheter mais Zane ne lui rendait pas la tâche facile ! Il le savait têtu et buté, mais là c’était vraiment exagéré ! Lui aussi avait dit des choses pas vraiment jolies sur son compte et pourtant Demetri ne lui avait pas demandé de s’excuser ou de faire quoi que se soit pour montrer qu’il regrettait, d’ailleurs il faisait tout l’inverse. Lorsqu’il était revenu vers lui c’était avec cette phrase : « Si c’est que du sexe entre nous, alors couche avec moi. » Comme s’il ne s’agissait que de ça ! Ne lui avait-il pas prouvé plusieurs fois que c’était plus que ça ? ne lui avait-il pas dit qu’il l’aimait ? Mais il avait fallut qu’il l’insulte une fois parce qu’il l’avait trompé, qu’il soit dur avec lui cette fois là pour que se soit cette seule et unique fois qui compte et éclipse toutes les autres. Il voyait pourtant que les choses n’allaient pas en s’arrangeant, que Zane n’était pas plus heureux ou plus ouvert, qu’il était même plus renfermé qu’à leur rencontre, plus froid et distant même, mais surtout plus mal dans sa peau. Demetri peinait à comprendre le problème. C’était lui qui était revenu vers lui, lui qui avait instauré ses règles, lui qui avait placé cette barrière entre eux et pourtant il ne semblait pas s’en satisfaire. Le Serpentard avait tenté de changer la situation mais se heurtait constamment à un mur et bon sang, que c’était douloureux ! un peu plus à chaque fois même, et pourtant il ne baissait pas les bras.
« Oh ? Tu pourrais faire ça pour moi Demetri, tu arriverais à te contrôler ? Merlin mais quel honneur tu me fais, je n’en crois pas mes oreilles… »
Le dit Demetri se contenta de lever les yeux au ciel. Cela faisait bien longtemps que les sarcasmes de Zane ne le touchaient plus. Surtout de ce genre là. Cela sonnait tellement faux, on aurait dit qu’il voulait crier le contraire et le remercier plutôt que de se moquer de lui. Mais Zane était à un stade compliqué de sa vie que Demetri savait qui ne s’arrangerait pas en quelques jours à peine. Alors à ce genre de réplique, il en avait généralement toujours une sous le coude histoire de montrer au Gryffondor que tout ceci ne servait à rien, mais cette fois, il préféra le silence à la réplique.
Le silence plana moins d’une demi minute avant que Zane ne désigne le cendrier près du Serpentard et ne dise ;
« Si tu veux mon avis, l’infirmière aurait du préciser sans cigarette dans sa recommandation. Qu’est ce que ça peut faire mauvais genre… Tu m’avais habitué à mieux dans le passé. »
Ah s’il avait pu lui répondre qu’il pouvait se le foutre où il le voulait son avis… mais il savait que certaines choses n’étaient à dire et celle-ci en faisait partie. On aurait pu croire qu’il se ramollissait mais en vérité, il tentait de reconstruire – ou plutôt de construire – son histoire de couple avec le jeune homme qui partageait la même pièce que lui. Il fumait justement à cause de lui ! C’était depuis qu’ils avaient rompu qu’il s’était mis à ça. Juste comme ça au début, puis pour passer sa frustration surtout et aujourd’hui, plus le faite que la nicotine l’avait rendu accro, il était toujours frustré de pouvoir retrouver Zane lorsqu’il en avait envie, histoire de s’envoyer en l’air et de le voir se rhabiller prestement – lorsqu’il prenait le temps de se déshabiller réellement – et de partir sans un mot ni même un regard. Pourtant, Demetri ne disait rien là-dessus, il avait encore sa fierté même si il en avait un gros bout de côté pour le Gryffondor. D’ailleurs en parlant de se dernier, le Serpentard pouvait voir combien il n’allait pas bien à trembler, à sembler nerveux. Pourquoi l’était-il ? Que s’était-il passer ? Lorsqu’il le vit ouvrir de nouveau la bouche, il s’attendit à de nouveaux reproches sur son comportement et tout le tralala mais ce ne fut exactement le cas.
« Tu aurais pu mourir Demetri. Tout ça pour quoi ? Pour sauver un type qui t’a trompé, bafoué et ridiculisé. J’croyais que t’avais plus de fierté que ça… »
Ca commençait à bien faire. Surtout que le cœur du Serpentard ne put que se serrer en entendant son amant lui avouer pour la première fois et ouvertement sa trahison. Mais en réalité, ce qui l’agaçait, c’était ses reproches ridicules. Demetri se leva en prenant tout son temps – pas la peine de se faire mal au passage même s’il n’était réellement blessé – et avança d’un pas tout aussi lent vers le Gryffondor, l’acculant sans pourtant avoir une attitude menaçante, il savait qu’il reculerait s’il s’approchait et il ne s’arrêta que lorsque le dos de Zane eu rencontré un des murs. Il posa une main sur ce dernier, à côté le tête du jeune homme, le bras tendu, tendis que son autre mains s’était rangée bien sagement dans la poche de son pantalon dans un position qui se voulait décontractée.
« Le truc… c’est qu’avec toi, ma fierté n’est plus ce qu’elle était. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Ca a été instinctif. Tu aurais préféré que je reste planté là, comme un con, et te laisser peut-être toi mourir ? En plus si ça se trouve je me serrais pris un plus gros truc sur la tronche si j’étais resté à ma place. »
Il plongea son regard dans le sien pour être sûr qu’il avait bien assimilé ce qu’il venait de dire, mais au bout d’un instant, il soupira lourdement et la main posée sur le mur le quitta pour passer nerveusement dans ses cheveux déjà défaits après un profond soupire.
« Le problème Zane, le véritable problème, c’est qu’on ne peut pas continué comme ça. J’pensais que ça le ferait, que t’avoir pour s’envoyer en l’air serait suffisant, mais c’est pas le cas. J’ai essayé de te dérider, d’être patient pour que la confiance revienne, j’me suis dit que ça finirait par revenir surtout j’y mettais du mien. Mais faut croire que j’en ai pas assez fait ou que c’est irrémédiablement brisé entre nous. Alors voilà, j’te l’dis : soit ça change, soit on arrête. J’veux pas de toi que pour coucher, c’est limite plus insupportable que de pas t’avoir du tout. Ton indifférence et ton silence sont limite plus douloureux que ton absence. »
Demetri recula et laissa enfin le Gryffondor ‘respirer’. Il sorti de sa poche son paquet de cigarette et s’en alluma une, avant d’ajouter ;
« Et au fait… j’croyais que c’était justement mon côté ‘mauvais genre’ qui t’avait plu chez moi au première abords. »
Il lui lança un faible sourire dont la tristesse ne pouvait se cacher, car il savait qu’il venait de mettre Zane au pied du mur et qu’il risquait le tout pour le tout.
Demetri Raynolds- « Ne touchez pas à Zane. »
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Re: Imbécile |Dem
Le premier sentiment qui vint à lui lorsqu’il vit Demetri se lever fût l’inquiétude. S’il venait à se faire du mal en voulant lui parler, Zane s’en voudrait plus encore qu’il ne s’en voulait actuellement avec ses reproches inutiles. Le second pourtant ne fût que malaise. Il s’approchait de lui, bien trop près, beaucoup trop. Instinctivement, le gryffondor recula d’un pas, puis d’un autre pour conserver la distance entre eux, mais un mur vint finalement stopper sa course. Il sentit ses jambes trembler et lutta pour rester debout face à lui. Certes il se sentait mal à l’aise, mais ce n’était pas une raison pour paraître faible face à lui. C’était un gryffondor après tout et le courage devait faire parti de ses vertus, même si à cet instant il semblait loin, très loin de lui. Finalement, Demetri ne fût plus qu’à quelques centimètres de lui et il ne put que déglutir, attendant un discours qui ne lui plairait pas. Ce qu’il voulait surtout, c’était qu’il ne le touche pas, qu’il s’éloigne de lui. Son cœur lui faisait mal à battre la chamade, parce qu’il savait qu’un simple contact le ferait fondre et il ne voulait pas. Il instaurait cette distance entre eux parce qu’il avait mal, mal de son manque de confiance envers lui.
Malgré lui, son regard se posa sur les lèvres du serpentard et il mourrait d’envie de les embrasser. Il se força cependant à relever les yeux sur les siens pour essayer de lire ses sentiments, mais une fois n’était pas coutume, il n’arrivait pas. Il ne savait pas ce qui pouvait passer dans sa tête et cela l’inquiétait d’autant plus. Il avait peur de perdre ce qu’il avait maintenant, tout comme il avait peur d’avoir plus. Comme à son habitude, le jeune homme était gravement contradictoire et ses pensées s’emmêlaient dans son crâne où commençait à poindre une légère douleur. Cela lui arrivait souvent dernièrement tant il réfléchissait ou pleurait. Oui, le grand Zane Montgomery pleurait souvent, en proie à des sentiments de détresse qu’il ne connaissait pas. Sentiment qui prenait lentement possession de lui alors que Demetri se décida enfin à parler, dissipant du même coup une partie des inquiétudes de Zane. « Le truc… c’est qu’avec toi, ma fierté n’est plus ce qu’elle était. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Ca a été instinctif. Tu aurais préféré que je reste planté là, comme un con, et te laisser peut-être toi mourir ? En plus si ça se trouve je me serrais pris un plus gros truc sur la tronche si j’étais resté à ma place. » Il ouvrit la bouche pour parler et se rendit finalement compte qu’il n’avait rien à répondre à ça. Il avait raison après tout. Lorsqu’il la referma, Demetri s’était déjà éloigné un peu et il ne put empêcher un soupir de s’échapper d’entre ses lèvres. Certes il était encore bien trop près mais au moins il n’avait plus la sensation d‘être oppressé par sa présence, étouffante mais surtout ô combien attirante. Soupir dont vint rapidement l’écho de par Demetri et qui alerta immédiatement le lionceau. Quelque chose allait mal tourner, il le sentait au fond de lui…
« Le problème Zane, le véritable problème, c’est qu’on ne peut pas continuer comme ça. J’pensais que ça le ferait, que t’avoir pour s’envoyer en l’air serait suffisant, mais c’est pas le cas. J’ai essayé de te dérider, d’être patient pour que la confiance revienne, j’me suis dit que ça finirait par revenir surtout si j’y mettais du mien. Confiance… Confiance… Il osait lui parler de confiance, lui… Il ne comprenait donc pas que c’était là tout le problème, ce manque de confiance ? Demetri n’avait pas confiance en lui, ce qui le blessait toujours autant. Il ne l’avait pas cru lorsqu’il avait dit n’avoir rien fait ce jour là, il ne l’avait jamais cru. Le gryffondor baissa les yeux, défait, il n’avait pas la force de lutter pour lui faire comprendre ce qui n’allait pas. Il allait encore le traiter d’idiot ou de paranoïaque, alors il avait cessé de lutter pour lui, il en avait simplement assez. Mais faut croire que j’en ai pas assez fait ou que c’est irrémédiablement brisé entre nous. Alors voilà, j’te l’dis : soit ça change, soit on arrête. J’veux pas de toi que pour coucher, c’est limite plus insupportable que de pas t’avoir du tout. Ton indifférence et ton silence sont limite plus douloureux que ton absence. » Il avait un peu perdu le cours de ses paroles, cependant tout son sens lui revint quelques secondes après. Alors comme ça il avait mal parce qu’il ne lui offrait que du sexe… D’un côté, le gryffondor fût touché de ces quelques mots, cela voulait dire qu’au fond il l’aimait toujours et qu’il voulait que ça s’arrange. De l’autre, il sut à cet instant qu’il ne le comprenait toujours pas après tout ce temps.
Zane laissa échapper un nouveau soupir alors que le serpentard s’éloignait de lui, il l’avait défitivement perdu cette fois. Il ne voulait plus de lui pour du sexe et il n’était pas disposé à comprendre. Alors que lui ne demandait que ça, revenir avec lui, mais pas sur ces bases… Pas sur les cendres d’une fausse infidélité. « Et au fait… j’croyais que c’était justement mon côté ‘mauvais genre’ qui t’avait plu chez moi au première abords. » Il releva les yeux brusquement, juste pour voir son sourire triste se dessiner, ce qui lui brisa le cœur une nouvelle fois. Il était craquant et le gryffondor n’avait qu’une envie, se jeter dans ses bras, cependant il ne pouvait pas. Il ne lui faisait pas confiance après tout. Lorsque ces mots résonnèrent encore une fois dans sa tête, Zane sentit ses yeux le brûler légèrement puis se remplir de larmes. Il baissa les yeux encore une fois et serra les poings, laissant s’échapper six mots, qui étaient restés entre eux depuis leur rupture et qui le blessait encore et encore.
« Tu ne me fais pas confiance » Ce n’était pas une question mais une simple constatation. Il l’avait enfin dit, ce qui n’allait pas et il ne comptait d’ailleurs pas s’arrêter là. Les larmes s’échappait doucement de ses yeux alors qu’il continuait : « Tu ne m’as pas cru. Jamais cru… J’ai fait des recherches depuis et j’ai lu un truc. C’est drôle d’ailleurs, ça concerne les potions… Enfin bref, philtre d’amour… Tout correspond. La perte de mémoire, le fait que je me sois ‘jeté’ sur une fille que je ne connaissais certainement pas et aussi le manque de discrétion. » Sa voix était étrangement calme, comme s’il était détaché de son corps et de ses émotions, ce qui était certainement le cas d’ailleurs. Ses larmes continuait à couler sur son visage tandis qu’il reprenait sonj souffle pour conclure : « Tu vois Raynolds ce qui me rend si indifférent, si silencieux c’est ça… Tu n’as pas confiance en moi et tu ne me comprends toujours pas. Alors t’as raison, à quoi ça sert de continuer ? On ne fera que se blesser de plus en plus. Parce que je t’aime Raynolds, toujours et certainement à jamais, mais je ne suis pas sûr de pouvoir te pardonner ça… ce manque de confiance. Personne n’a jamais eut confiance en moi et je n’en peux plus, j’en aie assez… Marre de me battre pour la gagner, marre de souffrir quand je la perds… » Son discours se faisait de plus en plus incohérent, pourtant il n’arrivait pas à se taire maintenant, tout comme il pouvait pas s’arrêter de pleurer. « Je ne veux plus me battre contre toi, pour toi, pour notre couple, parce qu’il nous arrivera toujours quelque chose et que mon cœur n’en peut plus. »
Zane Montgomery- Gay, lui ?
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Re: Imbécile |Dem
Demetri s’était attendu à pas mal de chose comme réaction du Gryffondor. Qu’il l’envoie promener ou bien qu’il se moque de lui, un sarcasme de plus ou de moins, il en avait l’habitude maintenant. Il avait seulement cherché à détendre l’atmosphère trop pesante dans cette pièce. Non, en réalité, elle l’était entre eux, depuis leur dispute, leur réconciliation aussi. Pourtant, il n’avait pas réussi à lui sourire avec arrogance ou ironie, ou même simplement, non sa tristesse si profonde, dont il avait depuis longtemps pris conscience n’arrêtait pas de le hanter si bien qu’elle transperça même dans ce sourire qui se voulait pourtant tout autre. Ce fut à cet instant qu’il vit dans les yeux de Zane, des larmes les envahir. Il baissa bien vite la tête mais le Serpentard avait bien vu ce qu’il avait vu ! et de toute façon, tout dans son attitude montrait qu’il cherchait justement à cacher ses pleures, par fierté certainement.
« Tu ne me fais pas confiance. »
Les yeux de Demetri se rétrécirent à ces quelques mots, tandis qu’il pouvait voir les larmes couler le long de ses joues. Alors il était le problème. Le véritable problème ? Il pensait qu’il ne lui faisait pas confiance ? Mais c’était le cas ! Malgré cette histoire qui les avait conduit à la rupture, il avait confiance en lui… ou bien ?
« Tu ne m’as pas cru. Jamais cru… J’ai fait des recherches depuis et j’ai lu un truc. C’est drôle d’ailleurs, ça concerne les potions… Enfin bref, philtre d’amour… Tout correspond. La perte de mémoire, le fait que je me sois ‘jeté’ sur une fille que je ne connaissais certainement pas et aussi le manque de discrétion. »
Il voulait justement parler de ça ! Ce qui le blessait c’était le fait qu’il l’ait accusé de l’avoir trompé sans lui laisser le moindre soupçon de doute ? Mais il avait vu ce qu’il avait vu ! il ne pouvait pas le nier, par contre, mentir pour cacher une infidélité était bien plus aisé. Mais, maintenant que Zane en parlait, les choses se présentaient sous un angle nouveau. Un philtre d’amour… C’était cohérent, drôlement cohérent même ! Cela expliquait que Zane se soit jeté sur une fille en plus ! et le fait qu’il fasse ça pratiquement à la vue de tous. Demetri avait pensé qu’il l’avait fait pour faire croire que les rumeurs concernant son homosexualité étaient infondées, mais se n’était pas réellement son genre, il devait bien l’avouer. Maintenant qu’il lui parlait de ça, Demetri sentait comme un brouillard se dissiper dans son esprit et voir les choses plus clairement. Comment n’avait-il pas pu penser à ça ?
« Tu vois Raynolds ce qui me rend si indifférent, si silencieux c’est ça… Tu n’as pas confiance en moi et tu ne me comprends toujours pas. Alors t’as raison, à quoi ça sert de continuer ? On ne fera que se blesser de plus en plus. Parce que je t’aime Raynolds, toujours et certainement à jamais, mais je ne suis pas sûr de pouvoir te pardonner ça… ce manque de confiance. Personne n’a jamais eut confiance en moi et je n’en peux plus, j’en aie assez… Marre de me battre pour la gagner, marre de souffrir quand je la perds… Je ne veux plus me battre contre toi, pour toi, pour notre couple, parce qu’il nous arrivera toujours quelque chose et que mon cœur n’en peut plus. »
D’un pas déterminé, Demetri s’avança vers le Gryffondor dont les larmes n’arrêtaient pas couler. Il se saisi de son visage entre les mains et le releva, en posant un regard implacable sur lui. Il écrasa alors ses lèvres sur celles de celui qu’il aimait, avec un peu de brutalité, certes, mais pour lui prouver toute sa détermination.
« Alors je me battrais pour nous deux. » Annonça-t-il le regard toujours droit, pour lui faire comprendre qu’il s’agissait d’une promesse et qu’il comptait bien la tenir.
Il essuya grossièrement les larmes de Zane avec ses pouces et continua, « Tu as raison, le philtre d’amour peut très bien être en cause. Ca ne m’étonnerait pas que Ton abruti de frère soit dans le coup, ou bien Raquel tout bêtement. Et qui sait ? Peut-être ont-ils même fait équipe ensemble. »
C’était tout à fait plausible. Il voyait très bien les deux s’allier pour faire du mal à l’un comme à l’autre, mais surtout pour blesser Zane. Demetri lâcha alors son visage et entoura le Gryffondor de ses bras. « Je suis désolé. J’aurai dû rester rationnel et essayer de comprendre, de t’écouter… mais j’étais tellement rongé par la jalousie quand je t’ai vu avec elle. Je n’avais jamais ressenti ça et je n’ai pas su comment le gérer. Alors pardon de t’avoir du mal, encore une fois. Tu sais que je suis novice dans tout ce genre de truc et j’apprends avec toi, malheureusement je te fais du mal au passage. »
Il s’en voulait terriblement, surtout maintenant que les choses étaient claires. Zane avait du souffrir de son incompréhension et de son refus de l’écouter et il se traitait de tous les noms pour être tombé dans le panneau de l’un ou des deux investigateurs de ce plan.
Il posa ses lèvres sur son front, puis enfoui son nez dans ses cheveux.
« Pardon .Vraiment pardon de t’avoir laissé seul dans cette situation et de ne pas avoir été à tes côtés. Je ne savais pas que la jalousie pouvait rendre si aveugle. »
Demetri Raynolds- « Ne touchez pas à Zane. »
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