No Reflection ft Arya

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ARYA & SPENCER
This'll hurt you worse than me.
I'm weak, seven days, I'm weak.
Don't run from me. I won't
Bother counting one, two, three...
I don't know which me that I love.
Got no reflection.

Assis paresseusement sur mon lit, je fixe l'un de mes camarades qui entame de se changer. Mon regard se fait lourd, pressant, soutenus. Je ne le désire aucunement mais je veux voir s'il va être capable d'affronter ce regard persistant. Il enlève sa chemise lorsque finalement il tourne la tête vers moi et affiche un air embarrassé. Il fait très certainement partie des personnes qui ne savent pas du tout comment se comporter en ma présence. Le voyant déguerpir vers la salle de bain pour finir de se changer à l’abri de mon regard, j'éclate d'un rire sonore qui résonne sans doute jusqu’à lui. Je bondis alors sur mes deux pieds, passe une main dans mes longs cheveux blonds et sans oublier ma baguette magique, je quitte les lieux sans attendre.

Ou je vais ? Je n'en ai pas la moindre idée ! C'est seulement que je ne tiens pas en place. Je suis bien rentré au dortoir après le repas mais je serais incapable de passer toute ma soirée la à ne rien faire ou encore de trouver le sommeil aussi tôt. J'arpente donc les couloirs sans trouver quoi que ce soit ou qui ce soit d'intéressant à me mettre sous la dent. Parfois Poudlard se révèle être d'un ennuis mortel pour quelqu'un aussi avide d’aventures et de découvertes que moi. Complétement dépité de ne rien trouver de passionnant à faire, je prends le chemin des toilettes désaffectée du premier étage. Un repaire parfais. J'y pénètre et rejoins ma cachette secrète . Une grille qui donne vers un conduit. J'y passe la main et en sors une bouteille de whisky et un paquet de clope.

J'affiche un air victorieux. Je pourrais garder ça dans ma chambre mais ce n'est pas un endroit ou j'aime boire. Quel ennuis que de boire au lit, seul ! Je m’approche d'un miroir jaunis et craquelé. Dans un reflet de lune s'y dessine l'image de mon visage parfait. Quand je dis parfait, on pourrait croire que je suis imbus de moi même mais je suis simplement objectif. Aucun défaut ne viens de mêler à mes traits. Je m'adresse un clin d'oeil ! Si je le pouvais je me baiserai moi même alors pourquoi j'en dégoute certain? Je ne parviens pas à comprendre ce qui fait que je plait à l'un pas à l'autre? Cette complexité des gouts et des couleurs ma fascine littéralement! Je déverse quelque gorgée de whisky entre mes lèvres alors que je ne parviens pas à détacher mon regard de mon reflet. J'ai deja passé des heures en entière à m'observer sous toutes les coutures dans un miroir et à faire l'inventaire de mes trais plus féminins contre ceux plus masculins. J'arrive toujours à la même impasse.

Je ne sais combien de temps se passe lorsque j'entends finalement des bruits de pas dans le couloir. Par simple curiosité, je passe la tête par la porte des toilettes et me vois ravi d’apercevoir Arya. J'avais justement envie de jouer. la demoiselle n'est jamais choquée, jamais outrée. Elle semble me considérer comme le plus normal des étudiants de cette école et j'adore ça mais mon besoin de contradiction et de défis permanent me pousse irrévocablement à tenter de trouver un moyen de briller à ses yeux, de sortir du lot. Je veux lire l'étonnement sur son visage, la surprise, le choc! Je me recule en ricanant silencieusement, je ne pense que Arya m’aie vu. Lorsqu’elle approche, je bondis de ma cachette, l'attrape par le bras et l'entraine dans les toilette. Je ne lui laisse pas le temps de réagir que je la plaque contre une porte, pose mes mains sur ses hanches et lui vole un baiser que je veux passionné. Je me recule légèrement, j'éclate de rire et je déclare...

Spencer - Les amants d'un soir c'est ton truc ma belle? Je sais que tu me cherchais.. Tu ne le sais pas mais c'est ça qui t'a amené ici!

Je ne me décolle pas d'elle et je fixe son visage à la recherche d'une quelconque émotion.

Je fulmine et mes pas pressés, mes sourcils froncés ainsi que mes poings serrés le crient clairement à ma place. Je voulais voir Lilith, discuter avec elle, l’enlacer ou me blottir contre elle et m’enivrer de son parfum si spécial. Je n’avais pas de raison particulière, je n’en ai jamais eu besoin, j’aime simplement être avec elle, un peu trop d’ailleurs au goût de certains si on en croit les bruits qui courent sur notre relation. Il n’y a rien de déplacé entre nous. Elle est ma cousine, ma sœur presque. Nous avons été élevées ensemble depuis nos cinq ans et nous nous sommes rarement séparées l’une de l’autre. Je suis dépendante d’elle, je l’avoue mais nous n’entretenons pas de relation charnelle ! Ce n’est pas parce que l’on se montre très tactiles l’une envers l’autre qu’il faut tout de suite penser à mal. Enfin, je peux vivre avec ces racontars cela ne me dérange pas tant qu’elle est là : ma Lilith. Sauf que là, j’ai eu un mal de chien à la trouver et lorsque j’y suis enfin parvenue, ce fut pour la voir avec cet imbécile de Johnny. Elle l’a rencontré en Italie, lorsque son père et mes parents se sont brouillés et qu’il a décidé de la prendre avec lui. D’après ce qu’elle m’a dit, ils étaient amis, jusqu’à ce qu’il ne se détourne complètement d’elle suite à une blague orchestrée par les jumeaux visant à la faire revenir à la maison. Je sais pourquoi cela ne lui a pas plus, seulement parce qu’il ne voulait pas qu’elle revienne en Angleterre ! Il voulait la garder pour lui seul ! Sauf qu’elle est à moi ! Nous n’avons pas de problème de possessivité en temps normal, tous nos amis ne sont pas les mêmes mais lui, je n’y arrive pas. Oui, je suis jalouse. Jalouse du temps qu’elle lui accorde, des moments en commun qu’ils peuvent évoquer, ceux où j’étais à des kilomètres d’elle. Il me fait peur… c’est le seul qui me fait me sentir en danger, en insécurité. Je crains qu’il me la vole mais je ne laisserai pas ça se produire ! Nous avons des liens bien trop forts pour qu’il puisse y arriver ! Je l’espère du moins. Parfois j’ai l’impression que je l’aime plus qu’elle ne m’aime et ça me peine. Je ne lui ai jamais parlé de ça, pourtant nous partageons tout, il n’y a pas de secret entre nous… mais ça, je ne peux pas lui avouer. J’ai peur qu’elle le prenne mal ou simplement de passer pour une idiote. Qu’elle me réconforte bêtement mais que rien ne change à la situation. Je ne veux pas non plus qu’elle se sente coupable, et qu’elle s’isole, se coupe de tous en pensant le faire pour mon bien. Je n’ai rien contre les autres, juste contre lui. Il lui a fait de la peine ce crétin ! et ça je ne le pardonnerai jamais !

Je continu de rager alors que mes pas me mènent je ne sais où et je m’en contre fous à dire vrai. Sauf que je me fais tout d’un coup alpaguer sans que je n’ai pas le temps de réagir, ni même de vraiment comprendre ce qu’il se passe. Je sens quelque chose de dur heurter mon dos – un mur à n’en pas douter – et alors que j’ai à peine le temps de faire cette constatation, que des lèvres s’emparent sans gêne des miennes. Mes yeux sont grands ouverts, peu importe l’intensité que le beau blond peut mettre dans ce baiser. Je suis tellement surprise que j’en reste paralysée, et au moment où il y met fin, je reste encore sonnée quelques secondes.

Spencer - Les amants d'un soir c'est ton truc ma belle ? Je sais que tu me cherchais… Tu ne le sais pas mais c'est ça qui t'a amené ici !

Il n’en faut pas plus pour que mon cerveau se remette en route et que mon corps s’anime de nouveau. Vexée qu’il me prenne pour ce genre de personne et furieuse qu’il s’autorise de tels gestes à mon égard, j’ai pour réflexe de lui coller d’un coup sec le bas de la paume de ma main dans le nez. C’est un peu violent, je l’accorde, mais lorsque l’on a grandit avec quatre frères, on développe certains réflexes de défense et – ou – de survie avant d’exploser.

« Non mais ça va pas ?! faut que t’arrêtes de croire que tout le monde à envie de te sauter dessus ! T’es pas le centre du monde ! Et puis c’est pas mon genre ! J’pensais pas que tu me voyais comme ça ! » Non, ce n’est absolument pas mon genre de chercher des amants d’un soir. Je ne suis pas ce genre de personne… enfin j’espère… j’ai la détestable nuit passé en compagnie de l’autre troll qui me revient de plein fouet à l’esprit. Je grimace. Comment ai-je pu me laisser faire ? Opposer aucune résistance ? Faire ça, comme ça, dans un endroit quelconque avec un abruti que je ne peut pas supporter alors que j’avais toujours pensé que ma première fois serait magique, romantique et dans mes rêves les plus fous, avec Elyott et non avec un Serpentard élitiste qui se croit tout permis. J’essaie de chasser ce souvenir de mon esprit et je me rends soudain compte que j’ai été un peu rude avec Spencer. Déjà en paroles, mais aussi en le frappant.

« Excuse moi Spencer. Est-ce que ça va ? Je t’ai pas fait trop mal j’espère ? » J’avance d’un pas vers lui en tendant une main prévenante mais mal assurée. Je n’ai pas conscience de ma force parfois. Avec les jumeaux, j’ai tendance à me montrer plus violente qu’avec n’importe qui d’autres – il faut dire qu’ils le méritent – et lorsque j’agis par réflexe, j’agis de la même manière. Je me sens mal de l’avoir frapper. Spencer est un quelqu’un de bien, un gentil garçon, je ne voulais pas lui faire du mal. Lais il faut bien avouer qu’il est un peu en tort… quelle idée de m’attraper comme ça et de m’embrasser comme si s’était quelque chose que l’on faisait toujours ensemble ou comme si c’était quelque chose qui ne me faisait rien. Pour moi, ce qui semble être une petite chose pour certains, est importante. Je n’embrasse pas tout le monde et n’importe qui, n’importe où, n’importe quand.

« Quelle idée tu as eu aussi… Franchement. » J’essaie de lui faire comprendre que je ne lui en veux pas, pas vraiment, mais que si il veut que cela ne se reproduise pas, il n’a pas intérêt à recommencer.

Sorry pour le retard ma Mimi <3


J'affiche un large sourire et un air des plus intrigué. Je suis tellement focalisé sur l'idée de déceler l'étonnement dans ses traits que pas une seconde je ne peut voir sa main se diriger en plein vers mon visage. Elle m'écrase la nez avec une violence telle que je m'éloigne d'elle et me recourbe vers l'avant en me tenant le nez. La douleur lance jusque dans ma tête. Je n'ai jamais été du genre à me battre, du moins pas avec mes poings. Les coups, je n'en ai pas pris tant que cela et je peut dire sans doutes que celui ci à le don de me faire voir des étoiles. Je tourne le dos à Arya, je ne peux me permettre une réaction vive et nerveuse qui ne mènerait qu'a me faire lui en collé une aussi. Je ne frappe les filles à moins qu'elle ne me le demande ou qu’elle l'aie réellement mérité ! Arya n'a fait que réagir sur l'impulsion et au final cela me prouve peut être que j'ai enfin réussi à choquer la demoiselle, à la prendre au dépourvu. Je sent un liquide chaud et poisseux couler sur mes lèvres, j'écarte mes mains...du sang! Et si elle m'avait péter le nez? Horreur ! Mon visage si parfait !

Arya - Non mais ça va pas ?! faut que t’arrêtes de croire que tout le monde à envie de te sauter dessus ! T’es pas le centre du monde ! Et puis c’est pas mon genre ! J’pensais pas que tu me voyais comme ça !

Comme si mon but était de la séduire? Ou comme si je pouvais croire qu’elle a envie de moi? Elle n'a rien compris et c'est d'autant plus drôle. Je ne peux m’empêcher s'éclater de rire mais mon nez me fait si mal que l'éclat de mon rire se brise aussitôt.

Arya - « Excuse moi Spencer. Est-ce que ça va ? Je t’ai pas fait trop mal j’espère ?.....Quelle idée tu as eu aussi… Franchement. »

Elle s'approche de moi et je recule aussitôt d'un pas. On n'est jamais trop prudent ! Surtout avec les filles, de véritables furies. La ou les garçons sont prévisibles, elles se contentent de ne jamais se montrer constantes. Je lève un oeil vers elle et lui réponds d'un ton totalement désinvolte.

Spencer - Bien sure que tu m'as fait mal ! Tu crois quoi? Et si tu m'as péter le nez crois moi je trouverez un moyen de me venger !

Je ricane pour semer le doute. Il est bien mieux qu'elle ne sache pas si je parle sérieusement ou non ! Me redressant finalement, je fixe mon reflet dans un miroir jaunis par le temps et l'oublis. Le sang me coule le long du nez, du bout des doigts je touche délicatement la zone douloureuse. Je ne suis pas médecin et il m'est donc impossible d'identifier l'étendue des dégâts. Je hausse les épaules, chaque chose en son temps! Je fait volte face vers Arya et lui affiche un large sourire. Je dois avoir des allures d'ange psychotique avec tout ce sang qui me sali le visage. Je la fixe et éclate finalement de rire, tant pis pour la douleur! c’est bien trop savoureux !

Spencer - Tu me fais mourir de rire ! J'ai pas envie de ton cul et je pense pas réellement que tu rêve de ma queue !!! Je voulais te surprendre ! Madame rien ne me choque, rien ne m'étonne...Ok mon allure t'interpelle pas plus que ça et tant mieux mais la dis pas le contraire ! J'ai bien jouer mon coup !

Je m'approche de Arya et lui plante un doigt dans les côtes avant de tirer sur sa manche d'un air enjôleur.

Spencer - Avoue que t'a été surprise ...et un peu choquée..Aller avoue !

Je lui adresse mon regard le plus charmant tout en me retenant difficilement d'éclater de rire une nouvelle fois.