The Time-Turner
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Bullshit (ft. Adam)

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Message par Invité Mar 5 Jan - 20:45

    Marcher dans un couloir en regardant sans cesse derrière elle, c'était à ça que s'était réduite Jacquelyn Lloyd-Berry depuis l'attaque mouvementée du bal. Malgré ses actions rapides au coeur de l'action, Jackie avait été témoin d'un meurtre, de la mort d'une élève, et tout s'était enchaîné trop vite. Beaucoup trop vite.
    Jackie s'était levée ce matin-là, un dimanche, préoccupée, comme tous les jours depuis l'attaque. Enfilant une paire de collants, une robe en laine et ses chaussures, après un passage rapide à la salle de bains, Jackie était finalement remontée du sous-sol pour aller à la bibliothèque, seul endroit qu'elle considérait comme un refuge sûr en dehors de la salle commune. Et encore...
    Jackie poussa la porte de la bibliothèque. Elle se laissa errer entre les rayonnages, jetant un oeil aux tranches des livres. Elle avait vraiment besoin de solitude et de repos après les évènements du bal. D'abord, cette attaque, ensuite, Hester Gray qui sauve la vie de Caleb Linus en sacrifiant la sienne. Premier coup dur ; voir le corps de l'élève rouler à ses pieds, sans vie, assassinée de sang-froid par un inconnu, c'était une vision qui la hantait depuis et qui n'était pas décidée à la quitter. Ensuite, ils s'étaient éclipsés de justesse grâce à une action rapide et efficace de Jackie. Elle ne se rendait toujours pas compte qu'elle avait agi vite et intelligemment, laissant de côté pour une des premières fois ses phobies pour pouvoir sauver sa peau et celle d'un camarade de classe.
    Et là, à l'infirmerie, tout le monde avait déboulé, Kerr Travis, Jaylen Killam, Phoenix avec Karolyn Mighton inconsciente, cette russe complètement maboule qui avait débarqué chez Poufsouffle cette année. Jackie avait commis une grosse erreur en prétendant être la petite amie de Travis - elle ne le connaissait pas tellement, mais sur le coup, comme poussée par l'adrénaline de l'action, elle avait senti qu'il avait besoin d'aide. Elle devrait d'ailleurs avoir une petite discussion avec Phoenix pour lui expliquer l'état des lieux...
    Jackie leva le nez, s'arrêtant devant un rayon, pensive. Elle sentit alors une présence derrière elle et sursauta en se retournant, main automatiquement sur sa baguette dans sa poche de sa robe. Ce n'était qu'un de ces nouveaux, Meyer, de Serdaigle, un rat de bibliothèque comme un autre. Jackie se retourna pour essayer de saisir le livre d'une main, l'autre repoussant une mèche rousse derrière son oreille.
    Elle n'était pas assez grande pour atteindre le livre. Aussi saisit-elle l'escabeau de bois qui traînait, et le bruit qu'il fit en raclant le sol de pierre résonna dans la bibliothèque.

    « Merde... »

    Laissant échapper son juron en chuchotant, elle se hissa sur l'escabeau et sur la pointe des pieds pour attraper le livre, en équilibre assez précaire. Dans cette position, elle voyait parfaitement les titres des ouvrages situés plus haut, aussi resta-t-elle perchée sur le tabouret le temps d'étudier les livres disponibles, un autre dans la main. Jackie s'arrêta soudainement pour poser le livre qu'elle tenait et sortir un mouchoir de sa poche, essuyant consciencieusement ses mains et les livres qu'elle voulait prendre, un peu tremblante. Parfois, ça lui prenait.
    Jackie descendit alors de son perchoir pour éviter de justesse l'élève de Serdaigle qui passait derrière elle, s'excusant, reculant légèrement pour éviter le souffle de Meyer - si elle détestait quelque chose, c'était bien sentir le souffle des autres sur elle.

    « Désolée. »

    Puis elle se dirigea vers une table, hésita un certain temps, scrutant le banc avant de s'asseoir, essuyer la table pour y poser son livre, et commençer sa lecture, paisible, dans le silence de la bibliothèque.

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Message par Adam Meyer Mer 6 Jan - 16:43

La Bibliothèque semblait être l’endroit idéal pour s’occuper l’esprit et Adam ne demandait pas mieux. Après l’attaque de la veille, naturellement encore très vive dans les esprits, il ne pensait pas trouver la Bibliothèque surpeuplée. La plupart des élèves se trouvaient encore à l’infirmerie du moins ceux qui s’en était sortis. Un poids alourdit son cœur, il aurait tellement aimé pouvoir aller à l’infirmerie et se lamenter comme tant d’autres sur les blessures de ses amis. Mais lui n’avait pas cette « chance »; s’il souhaitait se lamenter par rapport à l’attaque de la veille, c’était au cimetière qu’il devrait se rendre. Son cœur manqua un battement. La famille de Hannah avait dû être informée, et Adam ne pouvait pas s’empêcher de se sentir responsable. Il leur avait imposé une perte irremplaçable et un pénible enterrement … Pourraient-ils un jour lui pardonner?

« Mais qu’est-ce que c’est que cette tête d’enterrement, Meyer ?! T’as vu un fantôme ? »

Adam obliqua un regard noir en direction de celle qui s’était mise en travers de son chemin. Il ne la connaissait que de nom; ils n’avaient jamais été présentés et Adam s’en portait très bien. Jusque là, elle ne lui avait jamais adressé la parole mais il ne comprenait que trop bien ce qui l’amenait à bousculer cette habitude. Cette fille était diabolique, Adam n’en avait jamais douté, mais il n’imaginait pas encore à quel point. Il préféra ne pas lui répondre, ne pas lui permettre d’obtenir ce qui l’intéressait. En temps normal, il aurait attendu qu’elle s’écarte gentiment de sa route car il n’était pas quelqu’un d’agressif ou de malpoli, mais ce genre de considérations semblait très loin de ses préoccupations désormais. Il se fraya un passage en la bousculant sans douceur et il pensa s’en être débarrassé après quelques pas sans qu’elle n’ait essayé de le rattraper. Mais ce fut de sa voix désagréable qu’elle vint lui glacer le sang.

« Vêtue de rouge et or,
Ses cheveux de flammes au vent,
Elle a beau n'être qu'une enfant,
Elle est transpercée par un sort,
Et précipitée vers la mort,
Alors que le fidèle amant,
A sa douce prouvant son talent, …
»

Il n’avait pas entendu la suite, mais il la connaissait par cœur. Le souffle court, il s’arrêta devant les portes de la Bibliothèque. Il devait reprendre sa respiration après sa course effrénée s’il voulait que la Bibliothécaire le laisse entrer. Ce n’était pas tant la cruauté de la serpentard que le souvenir de cet instant crucial qui l’avait touché. Il avait préféré fuir, car il doutait de pouvoir la faire taire - et qu'elle n'avait pas plus de don pour le chant que pour l'écriture; il ne pourrait pas la faire taire d’une manière conventionnelle en tous cas. Mais il ne comptait pas la laisser continuer, car elle continuerait cela ne faisait aucun doute. Et pendant qu’il serait occupé à trouver comment lui rabattre le caquet, il ne penserait pas trop à la vie qu’il avait laissé échapper.

Ses prédictions se révélèrent juste lors qu’Adam poussa les portes de la Bibliothèque. Les élèves avaient d’autres préoccupations plus urgentes que leurs études en ce lendemain d’attaque brutale ayant plongé le château dans une étrange torpeur. Sans vraiment réfléchir à ce qu’il cherchait, Adam se rendit directement vers les premiers rayons venus. Il erra un moment, regardant distraitement les titres de tel ou tel ouvrage. Son esprit s’arrêta un instant sur une élève qui semblait pensive. Qui n’était pas en proie à ses pensées après ce qu’il s’était passé la nuit dernière? Mais la jeune fille semblait concentrée sur nuls autres que les livres en rayon. D’ailleurs, elle s’échina à en attraper un et dut finalement se résoudre à recourir à un escabeau. Elle s’excusa alors qu’elle avait à peine effleuré Adam en descendant de son perchoir. Il préféra néanmoins garder ses remarques pour lui et continua à arpenter les rayons, essayant tant bien que mal de focaliser ses pensées sur les livres plutôt que sur un quelconque évènement marquant. Finalement, il dénicha un ouvrage intéressant et, comme il ne pouvait pas faire cent fois le tour de la Bibliothèque, il se décida à aller s’installer à une table pour le parcourir.
Il tira évasivement une chaise et ce ne fut qu’en s’y asseyant qu’il réalisa que la table était déjà occupée. D’ailleurs, la jeune fille face à lui n’était autre que celle qu’il avait croisé au hasard de son cheminement entre les rayons. Alors qu’elle levait les yeux vers lui, il esquissa un sourire sans doute peu convainquant.

« Si tu veux rester seule, je peux aller ailleurs, ce ne sont pas les places qui manquent aujourd’hui. »

Il se garda bien de mentionner la raison pour laquelle il s’était installa face à elle. Qu’elle puisse croire qu’il cherchait sa compagnie valait mieux qu’elle comprenne qu’il avait essuyé un coup dur. D’autant qu’il n’avait pas envie d’en parler. A personne, et encore moins à Garden. D’ailleurs il s’était résolu à ne plus la revoir. Se retrouver face à elle lui semblait trop douloureux vu d’ici. Il s’était passé trop de choses entre eux en trop peu de temps et il doutait de sa capacité à gérer la situation si elle s’en mêlait. Son amour pour elle l’avait rendu coupable du pire des crimes. Mieux aurait encore valut qu’il ne l’aime pas. Et si une situation analogue se produisait un jour? Adam se devait de faire taire son amour et de s’éloigner de Garden afin de ne plus jamais reproduire la même erreur. Sa logique pouvait être facilement discutée, mais il y croyait dur comme fer.

Il ouvrit son livre au hasard et ce sur quoi il tomba lui glaça le sang. Un frisson le parcourut et il perdit bientôt la moindre de ses couleurs. Quoiqu’il fasse, cette histoire le rattraperait toujours. Sur la page, devant lui, s’étalait la reproduction d’une monstrueuse gravure figurant deux sorciers, l’un d’eux lançant à l’autre un Avada Kedavra et le faisant passer de vie à trépas.
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Message par Invité Sam 9 Jan - 23:17

    Jackie était plongée dans sa lecture. Elle aimait bien lire des ouvrages comme ceux-ci sur l'histoire des sortilèges et enchantements, sa matière préférée, essayer d'imaginer des histoires fantastiques sur leur découvertes. De toutes façons, Jackie lisait tellement de livres qu'il était difficile de dire quel type de bouquins elle n'aimait pas. C'était en quelques sortes son échappatoire personnel, la bibliothèque, s'y isoler avec deux ou trois livres pour s'éloigner des quolibets et des remarques dont elle était victime à cause de ses phobies. Elle était une névrosée, peut-être, mais ce n'était pas, loin de là, une raison valable pour être le souffre-douleur d'une génération entière dans cette école.
    Elle entendit le raclement de la chaise en face d'elle et vit le garçon qu'elle avait failli percuter s'asseoir en face d'elle. Meyer, il lui semblait que c'était son nom, c'était un des petits nouveaux, à Serdaigle. Un grand type brun aux yeux bleus qui s'était drôlement vite intégré au château. Jackie ne savait pas ce qu'il lui était arrivé la veille, de toutes façons, elle ne savait pour personne sauf quelques unes et ne voulait pas savoir, même si c'était égoïste. Elle ne voulait pas jouer celle qui demandait des nouvelles malgré le fait qu'elle sache que c'était difficile pour tous.

    « Si tu veux rester seule, je peux aller ailleurs, ce ne sont pas les places qui manquent aujourd’hui. »
    Elle ne leva pas le nez, se contentant d'un regard qui en disait long sur ce qu'elle en pensait. Appuyant sa remarque, comme pour exprimer une sorte de "j'aurais pas dit mieux". Jackie se contenta de se reculer légèrement, parce que Meyer était beaucoup trop près pour qu'elle puisse supporter ça toute l'heure où elle comptait lire.

    « Mieux vaut être accompagnée ces derniers temps, je pense... »
    Il était vrai que la présence d'un garçon dans cette pièce était rassurante. Elle avait l'impression qu'un agresseur allait débouler à tout moment, sortant de derrière un rayon, brandissant une baguette magique. Jackie en devenait encore plus paranoïaque que d'habitude. Bien sûr, rien ne prouvait l'innocence des intentions de Meyer. Elle ne le connaissait que de nom. Après tout, ca pouvait tout aussi bien être l'une des personnes qui avaient agressé les élèves la veille..
    Jackie jeta un coup d'oeil furtif à son interlocuteur tandis qu'elle lisait un passage sur l'invention de sortilèges maison. Il lisait aussi, un vrai Serdaigle. Elle baissa le regard à nouveau. Une sorte de sursaut lui fit relever la tête. Elle fronça les sourcils en fixant Meyer d'un oeil intrigué. Il était pâle comme un linge, on aurait dit qu'il avait vu un fantôme.

    « Ça va pas ? »
    Si il ne se sentait pas bien, autant lui donner un coup de main, même si Jackie savait très bien qu'elle ne pourrait pas faire grand chose. Par contre, elle sentait l'angoisse monter ; et si il avait attrapé une grippe, un rhume, n'importe quoi de contagieux ? Elle résistait tant bien que mal à la panique, gardait le contrôle d'elle-même. Jackie fronçait toujours les sourcils, préoccupée.

    « Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ? »

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Message par Adam Meyer Jeu 28 Jan - 10:01

    « Ça va pas ? »

    Adam redressa la tête et tomba sur le regard alarmé de la poufsouffle. Il faisait donc si peur à voir ? Son visage avait du trahir ses pensées. Adam pensait pourtant être capable de se contenir. L’attaque de Poudlard semblait l’avoir touché davantage qu’il ne l’aurait imaginé et surtout davantage qu’il ne l’aurait souhaité. Il devait se reprendre et faire à nouveau illusion. Il savait que son malaise ne passerait pas facilement, et c’était au fond bien normal, mais il voulait encore se venter de pouvoir le cacher. Il tentait tant bien que mal de rester le même aux yeux du monde, et il pensait y parvenir plutôt bien. L’attaque était encore toute fraiche dans les esprits, dans son esprit. Et pourtant, il ne voulait pas montrer l’état dans lequel elle l’avait plongé. Il n’était pas plus question de se laisser aller au lendemain de l’attaque qu’un mois après. C’était maintenant qu’il devait se prendre en main et feindre de ne pas avoir été affecté. Ses yeux allèrent chercher le regard de la jeune fille mais il ne parvint pas à se composer un sourire convainquant.

    « Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ? »

    Il devait paraitre dans un bien piteux état pour que la poufsouffle en vienne à évoquer l’infirmerie. Mais lui faisait-il donc tellement pitié pour qu’elle aille jusqu’à proposer de l’y accompagner? Avec la volonté de l’orgueilleux, il parvint à esquisser un sourire rassurant. Il sonda un instant les pupilles de sa vis-à-vis, imaginant ce qu’elle pouvait bien penser de lui. Rien de bien glorieux, c’était certain. Un soupir las lui échappa et il le regretta immédiatement. Ce n’était pas ainsi qu’il parviendrait à sauver la face. Ce soupir traître ne faisait rien d’autre que le rendre plus pathétique qu’il ne devait déjà l’être. Il en venait presque à plaindre la jeune fille, elle qui devait supporter le spectacle dramatique de sa déchéance. Il se devait de lui épargner cela car elle avait sans nul doute ses propres démons à exorciser depuis la veille. Et puis, surtout, il n’avait pas besoin que l’on prenne soin de lui, il n’en avait surtout pas envie. Se donnant du courage en se redressant sur sa chaise et en dardant un regard résolu sur la poufsouffle, il trouva enfin dans son esprit le fil invisible qui lui permit d’ordonner ses mots.

    « C’est gentil, mais je préfère encore profiter de ta compagnie ici. »

    Un nouveau sourire et Adam se permit de souffler. Il retrouvait une certaine aisance et se sentait moins embarrassé par l’image qu’il donnait de lui. D’autant que la jeune fille face à lui l’aidait à relativiser. Elle ne paraissait ni méchante, ni trop curieuse et Adam arrivait donc à ne pas se sentir mal. A vrai dire, c’était même l’impression inverse qui lui soulevait le cœur. Contrairement à beaucoup, Adam se sentait à son aise à la Bibliothèque, et malgré les récents évènements, cela n’avait pas changé. Ajouté à cela la présence étrangement rassérénant de la poufsouffle, il réalisait soudain la légèreté qui l’habitait. En quelques minutes seulement, ses pensées et ses nerfs s’étaient transformés et Adam soupçonnait que sa camarade n’y soit pas étrangère. D’un claquement sec, il referma le livre qui l’avait tant troublé et le fit glisser un peu plus loin sur la table, comme pour s’en protéger. Ses yeux retombèrent un instant sur la jeune fille avant qu’ils ne commencent à épier les environs. Le peu de trafic à la Bibliothèque lui donnait la désagréable sensation d’être le centre de toutes les attentions. Cela pouvait paraître arrogant, mais Adam se sentait observé de toute part et il n’aimait pas ça. L’intérêt soudain qu’il présentait pour sa vis-à-vis lui rendait inacceptable d’être ainsi placé sous le feu des projecteurs. Il devait remédier à cela et il ne connaissait pas trente six moyens pour y parvenir.

    Sa chaise racla le sol alors qu’il se leva et il s’en excusa immédiatement du regard. Faisant le tour de la table d’étude, il vint se poster, droit comme un ‘i’, aux côtés de la poufsouffle. Plongeant ses iris perçantes dans les yeux de la jeune fille, il ne tarda pas à tendre la main dans sa direction, l’invitant à s’en saisir et à se lever de sa chaise par la même occasion.

    « Viens avec moi. »

    Alors que quelques minutes à peine auparavant, c’était elle qui lui proposait de l’accompagner, les rôles s’étaient désormais inversés. Elle se demanderait sans doute où il souhaitait la conduire, mais ça n’avait rien de sorcier. Adam ne comptait pas quitter la bibliothèque où il se sentait à son aise mais simplement trouver un recoin à l’abris des regards. Le serdaigle n’avait jamais été de ceux qui se pavanaient et aimaient à ce que les regards soient toujours braqués sur eux. Tout ce à quoi il aspirait, c’était à un peu de tranquillité. Et aujourd’hui, il se sentait prêt à faire pénétrer la poufsouffle dans sa bulle de tranquillité. Il s’étonnait lui-même d’avoir de telles pensées et d’être prêt à accueillir cette jeune fille dans son intimité la plus réservée. Car après tout, il ignorait tout d’elle, il connaissait à peine son nom. Et pourtant, il avait l’intime conviction d‘agir comme il le fallait. Cette fille était différente à ses yeux; cette nouvelle lui était soudain apparue avec certitude. Adam ne fuyait pas lorsque quelque chose d’incompréhensible se présentait à lui, au contraire, il avait plutôt tendance à vouloir tout faire pour gratter au-delà de la surface des choses, car rien n’était jamais ce qu’il semblait être.

    Il était plein de bonnes intentions, mais la jeune fille semblait hésiter. Adam fronça les sourcils, se demandant ce qu’il avait bien pu faire de mal. Mais il avait beau chercher, rien ne se révélait à son esprit. Sans doute se demandait-elle simplement ce qu’un tel geste pouvait signifier et elle devait manquer de confiance en celui-ci. Aussi, s’armant d’un sourire noble, Adam se permit d’intercéder en sa propre faveur.

    « Tu n’as pas à me craindre, je ne suis pas l’un de ces encapuchonnés d’hier soir, bien au contraire. Mais suis moi, j’ai le sentiment que nous avons beaucoup à nous dire. »

    Cette fois-ci, il n’attendit pas qu’elle veuille bien saisir sa main puisqu’il l’attrapa par le poignet et la força, bien que sans réelle contrainte, à se lever de sa chaise. Sans même chercher à s’inquiéter de la réaction de la jeune fille, il la mena jusqu’à un rayon perdu au fond de la Bibliothèque où la circulation, même d’ordinaire, était quasiment inexistante.
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Message par Invité Jeu 4 Fév - 20:59

    « C’est gentil, mais je préfère encore profiter de ta compagnie ici. »

    Jackie eut une moue étonnée, comme pour exprimer le fait qu'après tout, il faisait ce qu'il voulait, et que ce n'était pas ça qui allait changer la face du monde. Haussant les épaules, elle baissa à nouveau les yeux vers l'ouvrage ouvert devant elle, feuilletant habilement les fragiles pages de ses doigts fins. Sa compagnie, agréable ? Foutaises. Tout le monde savait bien ici qui elle était, combien elle était bizarre, avec ses phobies à la pelle, ses réactions de gamine lâche. Mais après tout, lui, c'était bien l'un des nouveaux, non ? Il n'avait peut-être pas encore été mis au parfum sur l'identité et la superbe réputation de Jacquelyn Lloyd-Berry. Mais ça, elle n'y comptait pas trop... ce genre de choses, ici à Poudlard, se répandait toujours comme une traînée de poudre.
    Jackie sursauta quand le garçon en face referma son livre, sèchement et bruyamment. Il était bien bizarre, comme gars. A vrai dire, elle ne le connaissait que de réputation, et il était là depuis tellement tôt que finalement, elle ne savait pas grand chose sur lui. Juste son nom, sa maison, et le fait qu'il fût nouveau, arrivé en même temps que ces deux filles et ce garçon, tous dans des maisons différentes. Jackie avait appris à se méfier de ce qu'elle ne connaissait pas.
    Puis, soudain, il se leva et contourna la table pour se planter à côté de Jackie, la fixant, tendant sa main, lui demandant de la suivre. Jackie ouvrit de grands yeux surpris, méfiants, effrayés.

    « Viens avec moi. »

    Jackie ne répondait pas, figée, le regard fuyant, butinant de détail en détail dans la pièce ; les fenêtres, tour à tour, les portes, mais elle ne bougeait pas, comme pétrifiée, comme si elle avait peur qu'un seul geste puisse la compromettre et la mettre dans une dangereuse situation. Pourtant, c'était juste un garçon - qu'elle ne connaissait pas, certes - qui venait lui demander de la suivre. Pas de menace, rien. Mais elle s'appelait Jacquelyn Lloyd-Berry et c'était une raison suffisante pour être apeurée par la situation.
    Meyer était beaucoup, beaucoup trop près. Jackie commençait à avoir la respiration vive. Mais il reprit la parole.

    « Tu n’as pas à me craindre, je ne suis pas l’un de ces encapuchonnés d’hier soir, bien au contraire. Mais suis moi, j’ai le sentiment que nous avons beaucoup à nous dire. »

    Ce sourire, Jackie s'en foutait éperdument, elle était certaine qu'il y avait quelque chose dessous, malgré ses belles paroles. Beaucoup à dire ? N'importe quoi ! Ils ne se connaissaient même pas, elle ne lui avait jamais parlé auparavant, même malgré l'attaque de la veille. C'était grotesque et complètement insensé.
    Puis, il s'approcha, Jackie se recula, d'instinct, mais il fit le geste à ne pas faire : il saisit son poignet.
    Jackie se leva bruyamment, la chaise sur laquelle elle était assise tomba à la renverse. La rouquine tirait frénétiquement sur son bras pour essayer de dégager son poignet de la main ferme de Meyer, paniquée, haletante, le regard d'un pauvre animal chassé par un prédateur, le regard vers la porte la plus proche.

    « Lâche-moi - tout de suite - ou - »

    Elle parlait comme quelqu'un qui était tétanisé par l'effroi, la voix cassée, aigüe, prise de panique. Les gens commençaient à regarder vers eux, mais en apercevant le visage de Jackie, détournaient le regard ; encore une de ces crises de panique de cette pauvre folle de Lloyd-Berry, ils en avaient tous l'habitude, sauf l'inconnu qui la tenait, augmentant de seconde en seconde l'effet phobique du geste.
    Mais de sa poigne de fer, il l'entraîna vers un rayonnage au fond de la bibliothèque. Jackie paniquait de plus en plus, des larmes perlaient aux coins de ses yeux, sanglotant, prête à fondre en larmes comme une pauvre enfant effrayée par le noir. Quand il s'arrêta, Jackie tira sur son bras d'un coup sec et décidé, avec un léger cri d'effort, comme si elle venait d'arracher de toutes ses forces quelque chose de fermement tenace.
    Elle commençait alors à trembler, et elle se foutait de ce que pouvait dire Meyer en face d'elle. Les mains secouées de spasmes, elle fouilla dans sa poche de pantalon pour en sortir ses sempiternelles lingettes nettoyantes. Avec, elle se frotta vigoureusement le poignet, jusqu'à ce que la peau fut rouge et irritée, appuyée sur le rayonnage de la bibliothèque, silencieuse. Les larmes avaient cessé de couler mais ses joues étaient humides. Jackie leva un regard inquisiteur, rageur, vers Meyer.

    « Tu ne me connais pas. La preuve, tu as fait exactement ce que personne ne me fait plus sans une pensée mesquine derrière la tête depuis longtemps. »

    Même Phoenix ne le faisait pas. Il savait, il comprenait. Elle passa sa main dans ses cheveux, jetant au loin sa lingette dans une corbeille à papier près du rayon. Elle tenta de lever encore une fois les yeux vers lui, mais cette fois plus hésitante et plus farouche, les bras croisés sur sa poitrine.

    « Qu'est-ce que tu me veux ? »

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