The Time-Turner
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While we're livin', the dreams we've as children fade away – ft Lisy ♥

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While we're livin', the dreams we've as children fade away – ft Lisy ♥ Empty While we're livin', the dreams we've as children fade away – ft Lisy ♥

Message par Clyde Andrews Mer 6 Oct - 9:02

    When I was young,
    I thought I had my own key.
    I knew exactly what I wanted to be.
    Now I'm sure :
    You've boarded up every door.
    OASIS – Fade away

    Clyde ouvrit les yeux et se redressa dans son lit, la respiration coupée. Fouillant des yeux la pénombre, le coeur affolé, il finit par réaliser où il était et comprendre que ce qu'il s'était attendu à trouver en face de lui n'avait pas lieu d'être. Non, Aden Teel n'était pas là, son aura de suffisance faisant presque suffoquer les personnes présentes dans un cercle de 10mètres autour de lui. Pas plus que Quinn en train de le fixer avec un regard implorant et contrit alors qu'il la tenait à sa merci. Levant une main légèrement tremblante devant ses yeux, il la passa sur son visage pour effacer les dernières traces du cauchemar qu'il venait de faire, permettant à la peur de s'en aller, peur qui fit place à une rage sourde devenue familière puisqu'il tâchait de la contenir depuis plusieurs jours déjà. Le cauchemar, en revanche, était un fait nouveau depuis le fameux incident ; fait qui par ailleurs marquait l'ascension que décrivait son ressenti. Et ce n'était pas du tout pour lui plaire. Manquerait plus qu'il se retrouve tétanisé d'angoisse devant Teel, maintenant ! Résistant à l'envie d'envoyer divers objets de sa table de chevet valser contre les murs, Andrews s'extirpa de ses draps avec le plus de douceur dont il était capable - c'est à dire, bien moins que d'habitude. Attrapant une veste et ses chaussures les plus silencieuses, il descendit dans la grande salle et ne prêta pas attention à son reflet en passant devant le miroir, non désireux de voir ses traits tirés. Le visage fermé, il se faufila dehors.

    Le choix de la destination lui vint naturellement : le couloir interdit. Il résidait en Clyde l'envie de braver les règles pré-établies du ô-combien prestigieux établissement qu'il fréquentait, par esprit de contradiction naturellement, mais cette fois son excursion en ses lieux avaient un tout autre but. Pour avoir déjà exploré de fond en comble ce couloir, Clyde savait qu'il se trouvait là une ancienne salle de bains, aujourd'hui non-utilisée, alors qu'elle fonctionnait très bien et était d'ailleurs de bien meilleur goût que celles en fonction. Encore une marque de la faculté remarquable de cette école à ne pas exploiter le potentiel qu'elle recelait... En parlant du potentiel de cette école, Clyde avait présentement sous les yeux l'une des personnes que l'école considérait comme d'excellence et digne de confiance : un Préfet. Pile devant l'entrée du couloir qui l'intéressait. Laissant un sourire ironique monter sur son visage, Andrews rebroussa chemin plutôt que de rester cacher et de risquer de se faire prendre. Toutefois, ne croyez pas que c'était ça qui allait l'arrêter... Cela corsait juste un petit peu son entrée. Bifurquant derrière une statue, il fit un détour et se retrouva dehors en un rien de temps. Il connaissait bien les raccourcis... Et les passages secrets. Il en avait même découvert un qui allait présentement lui être très utile. Normalement, ce dernier menait dehors mais ça allait dans les deux sens... Il l'emprunta donc à l'envers pour arriver à son bout, au troisième étage, donc sa destination... La sortie du passage le menait juste derrière le Préfet. En deux pas, il serait dans le couloir, il fallait juste ne pas attirer l'attention. Et, discret comme un chat, le Serdaigle arriva sur les lieux sans encombre.

    Après avoir pénétré dans la salle de bain, Clyde ensorcela la porte afin que personne ne puisse le déranger, ni l'entendre, insonorisant les lieux. Satisfait, il fit doucement craquer son cou avant de soupirer. S'approchant d'un lavabo, il fit enfin face à la réalité en laissant son regard accrocher au miroir. Il faisait peine à voir. Son visage était cireux et des cernes violacées encadrés ses yeux, rendant son regard dur, soulignant le bleu glacier de ses iris. Ces derniers, fatigués, avaient un éclat terne. Quand à son front, il était barré d'un pli soucieux qui lui donnait un air accablé. Son poing s'écrasa sur le rebord en porcelaine dans un bruit mat alors qu'il ouvrait un robinet d'eau froide. Regardant l'eau couler, il se remémora la dernière fois où il avait fait un mauvais rêve... Cela datait de plusieurs années, maintenant. C'était probablement un des soirs suivant le jour où il avait découvert que son Oncle était en réalité l'amant de sa mère... Soit : son propre père. Qu'une telle chose soit possible l'avait totalement ébranlé, et il avait passé des nuits monstrueuses suite à cette révélation sordide. Ces nuits-là, il était redevenu ce petit enfant peureux, martyrisé par ses "camarades" orphelins du foyer moldu, qui avait peur de l'orage et qui n'avait plus de mère pour faire partir ses angoisses... Puis, il avait fini par encaisser, comme pour tout le reste. Mais ça recommençait... Et il ne pouvait pas accepter ça.

    Enfonçant sa tête sous le robinet de cuivre, il laissa l'eau glacée s'infiltrer dans chaque parcelle de peau de son crâne. Un temps passa. Il resta ainsi jusqu'à devoir se faire violence pour ne pas laisser ses dents claquer. Refermant l'eau, il s'ébroua en frissonnant ; ses idées étaient à présent un peu plus claire, et ses sens plus alertes. C'est alors qu'il entendit grincer la porte d'une des cabines de toilettes derrière lui. Sauf qu'il n'y avait aucun vent, donc aucune possibilité de courant d'air... Soudain méfiant, il s'approcha, baguette serrée au poing, de la source de ce bruit, près à châtier l'importun qui le dérangeait... Et était susceptible de le dénoncer. Il énumérait déjà les sorts d'attaque dans sa tête quand il poussa du pied la porte de la seule cabine entrebâillée, pointant immédiatement le bout de bois vers le milieu du petit recoin. Ces yeux rencontrèrent alors deux iris verts qui le surprirent, mais ne le déstabilisèrent pas pour autant. Baissant un peu sa baguette, mais la gardant quand même levée à hauteur de son torse, Clyde lâcha dans une grimace qui aurait pu paraître comique - surtout avec ses cheveux dégoulinant -, entre l'énervement et la taquinerie : – Lisy ? Qu'est-ce'tu fous là ? Un langage certes peu habituel pour notre Prince des mots mais, y'avait comme qui dirait une légère animosité dans l'air là...
Clyde Andrews
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Message par Invité Dim 10 Oct - 17:34

    Oubliettes.
    Non, Lisy n’était pas demeurée au point de vouloir faire oublier à ce jeune homme son propre prénom. Elle voulait juste qu’il pense avoir rêvé en voyant Lisy passer derrière la porte interdite.
    Lisy essayait, depuis quelques temps, d’éviter à tout prix les cachots, qui lui rappelaient sans cesse sa faiblesse, et sa naïveté. Elle n’aurait pas du être aussi stupide. Elle aurait du faire attention, ne pas être aussi avide de délices passagers, et essayer de ruser un peu plus au lieu de se jeter dans la tanière du loup sans réfléchir.
    Elle aurait très bien pu rester dans le rez-de-chaussée ou au premier étage, mais Lisy avait un grand faible pour les endroits interdits au grand public. Elle aimait se sentir V.I.P. Puis, la Salle du Risèd et les toilettes désaffectées étaient tellement archaïques à présent… Cette Mimi Geignarde n’effrayait plus personne, elle était même totalement ridicule. Et la salle de bain des Préfets était peut-être occupée, et c’était le parfait endroit pour se faire prendre bêtement – à moins que ce soit par fainéantise qu’elle ne veuille pas y aller baigner ses pieds, il était tout de même dans les environs de trois heures du matin. C’était pourquoi elle avait préféré la tranquillité de la salle de bain du troisième étage, qu’elle pensait être la seule à connaître.
    Elle eut tort.
    Quelqu’un entra, quelques dizaines de minutes après qu’elle soit entrée, jeta quelques sorts par-ci par-là, puis ouvrit un robinet. Lisy, installée dans un coin, se releva silencieusement, profitant du bruit que faisait l’eau qui coulait, pour se glisser dans une des cabines. On ne savait jamais, si c’était le préfet qu’elle avait ensorcelé, elle ne voudrait pas lui effacer la mémoire à nouveau, même si cela la rendait totalement indifférente. Malheureusement, en essayant de se caser dans la cabine, la porte avait grincé – comme par hasard lorsque le robinet avait été fermé. Elle sortit sa baguette, juste au cas où. Il ne faudrait pas qu’elle se montre encore plus stupide que ce qu’elle avait déjà prouvé.
    Puis, soudainement, un bâton fut pointé sur elle. Elle aurait presque eu peur, si seulement elle n’avait pas de suite reconnu la misérable baguette d’Andrews, qui avait tant de fois tenté de lui trancher la tête, et qui n’avait d’ailleurs toujours pas réussi. Enfin, elle le vit, Clyde Andrews, dans un état pitoyable. Que faisait-il ici d’ailleurs, avec cette face de chien battu qu’on avait envie d’amocher encore plus ?
    Lisy lâcha un soupir, non de soulagement, mais de pitié. Heureusement pour lui qu’elle ne possédait aucun appareil photo sur elle, sinon, il verrait sa face sur une gigantesque affiche contre la tour des Ravenclaw, comme l’apparence du Ministre de la Magie, projetée sur le ministère.

      Lisy ? Qu’est-ce’tu fous là ?


    Mmmm… Andrews semblait avoir oublié les bonnes manières. Peut-être était-ce une métamorphose nocturne, comme un loup-garou sans poils ? C’était tout à fait probable, et ça ne serait même pas étonnant.

      Je te retourne la question. Après tout, c’est toi qui es totalement amoché, pas moi. On pourrait presque dire que tu as pris des substances illicites, tes yeux sont si ternes…


    Elle posa une main légère sur la baguette de Clyde, et la baissa lentement, jusqu’à qu’elle soit pointée vers le sol.

      Tu ferais mieux de la pointer autre part. Je ne suis pas ta cible. Pour l’instant.


    Lisy eut un petit rire amusé, gardant les yeux fixés sur ceux d’Andrews, qui ne défaillaient pas, cherchant une pointe d’amertume, quelque chose ressemblant à de la haine naissante. Quoi. Elle commençait déjà à s’ennuyer du « gentil » Clyde et de la « gentille » Lisy. Suicidaire ? Pas tellement. Qui avait réellement peur de Clyde Andrews dans ce bas monde ?

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Message par Clyde Andrews Lun 18 Oct - 12:51


    La pitié dans les yeux de la jeune femme était facile à voir, aussi Clyde dut cacher la brûlure que ce regard sur lui provoqua derrière un masque d'indifférence. Ça ne l'étonnait guère, il savait qu'elle ne le respectait pas, et si certains jours ça l'amusait, ce soir n'en était pas. Car il ne serait pas aussi calme que d'ordinaire... Et il se savait en plutôt mauvaise posture, pour le coup. Ce qu'il veilla à ne pas montrer en gardant une attitude similaire à d'habitude, malgré l'eau qui coulait le long de son visage. – Je te retourne la question. Après tout, c’est toi qui es totalement amoché, pas moi. On pourrait presque dire que tu as pris des substances illicites, tes yeux sont si ternes… Clyde leva les yeux au ciel, laissant échapper un rictus cynique alors que Lisy continuait sur sa lancée, posant ses doigts fins sur la baguette du Serdaigle. – Tu ferais mieux de la pointer autre part. Je ne suis pas ta cible. Pour l’instant. Restant de marbre, il se contenta de la jauger de haut en bas, l'air d'examiner la marchandise. – Tu ne mérites même pas que j'utilise la magie contre toi, tu n'en vaux pas la peine. Lâcha-t-il simplement en se reculant, fourrant sa baguette dans la poche arrière de son pantalon avec une expression blasée où se lisait un léger amusement, qui s'accentua quand il reprit la parole. – Des substances illicites ? Oh j't'en prie, c'est tout ce que tu as trouvé pour m'énerver ? Il va falloir faire un peu mieux... Clyde n'était pas de ceux qui aimaient à se shooter pour oublier leur condition. Il ne se refusait pas une petite cigarette de temps en temps mais, c'était bien tout. Elle avait dû penser que le juger assez stupide pour faire ça allait le faire sortir de ses gonds... Mais ça restait quand même léger de sa part. Mais d'un côté, les hostilités ne faisaient que commencer. Passant sa main dans ses cheveux mouillés, il les ébouriffa, oubliant la présence de la vert et argent pour quelques instants. Pourtant, ses mots eux, bien qu'il feignait ne pas leur accorder d'importance, se repassaient dans sa tête. Toutefois, un seul eut le mérite d'attirer vraiment son attention... Retournant ses yeux bleus vers elle, animé soudain d'un nouvel éclat vengeur, il ajouta simplement en cherchant son regard. – Et je ne suis pas amoché, juste insomniaque. Et j'avais surtout prévu d'être seul. Il se rendait bien compte que son excuse était un peu faible mais, il n'était pas rare qu'il se promène la nuit dans le château, il avait tendance à aimer le silence. C'était de notoriété publique parmi ses partisans, alors elle ne devait pas l'ignorer. Un petit sourire montant sur ses traits, il prit de nouveau sa baguette, la fit tournoyer un instant entre ses doigts, feignant la décontraction, avant de prononcer une incantation qui fit sortir de cette dernière un léger vent chaud pour sécher un peu ses cheveux. Se faisant, il s'adossa à un lavabo de façon à être dos aux miroirs et face à la jeune femme. Il savait qu'elle n'allait pas tarder à lui rentrer dans le lard ; elle semblait prendre un malin plaisir à le titiller... Surtout que la situation n'était, pour une fois, pas à l'avantage du bleu et argent. Il lui serait difficile de laisser passer ça, il le savait. Mais il était prêt à lui répondre. Et, si d'ordinaire, il aurait pu se montrer indifférent, ce soir, ce ne serait pas le cas... Ce soir, il n'était pas disposé à lui laisser le moindre point d'avance sur lui. Qu'il parte avec un handicap ou non. – Ça fait longtemps que tu viens ici ? S'étonna-t-il en levant un sourcil fin, guère ravi que son lieu de retraite nocturne eut été découvert par quelqu'un. Surtout par elle, à vrai dire. Car il ne pourrait plus y être tranquille à présent, et il allait sûrement éviter cet endroit à l'avenir... A moins qu'elle le fasse à sa place. Ce dont il comptait bien la convaincre, si cela s'avérait nécessaire.
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Message par Invité Mar 26 Oct - 18:32

      Tu ferais mieux de la pointer autre part. Je ne suis pas ta cible. Pour l’instant.
      Tu ne mérites même pas que j’utilise la magie contre toi, tu n’en vaux pas la peine.


    Lisy ne répliqua rien. La jeune femme ignorait si elle devait être surprise de cette réponse, si elle devait en être offensée ou si elle devait s’en réjouir. Clyde avait bien tort de lui parler ainsi. Bien sûr, il parlait d’user la magie contre elle, et non pour elle, mais le verbe « mériter » et le « tu n’en vaux pas la peine » la faisaient tiquer. Malgré tout, elle ne montra aucunement ce petit conflit intérieur à son interlocuteur, qui paraissait sérieusement déprimé pour oser s’adresser à elle ainsi. Certes, généralement, elle employait des mots qu’elle n’aurait même pas adopté en compagnie d’un chien le plus misérable sur terre, mais ce n’était pas la même chose : elle était meilleure que lui. D’ailleurs, une question se posait : pourquoi est-ce qu’elle avait obéi à Clyde ce soir là ? Elle aurait dû tuer, torturer, et le blesser aussi, au passage, juste pour rire. Mais elle avait fait preuve de faiblesse, et elle en avait honte. Excessivement honte.

      Des substances illicites ? Oh, j’t’en prie, c’est tout ce que tu as trouvé pour m’énerver ? Il va falloir faire un peu mieux…


    Clyde jouait avec le feu. Ses mains étaient prêtes à être mises dans les flammes qui, pour l’instant, n’étaient que minimes, mais grossiraient en une demie seconde et le brûleraient sans qu’il ait le temps de réaliser la force de la chaleur.
    Lisy haussa les sourcils, eut un sourire forcé, clignant plusieurs fois des yeux, puis reprit une expression neutre, quasiment angélique. Elle ne cherchait pas à « faire un peu mieux », loin de là, et attenait la suite. Clyde paraissait avoir pris assez d’élan pour sortir encore deux ou trois phrases, qui attiseraient un brin le ressentiment palpable, déjà suffisant pour que la soirée ne soit plus aussi tranquille que les deux l’auraient espéré.
    Il semblait si faible, si inoffensif, tellement facile à attaquer… Lisy en était presque étonnée, et pensa qu’au prochain degré de faiblesse de Clyde, elle n’hésiterait pas à attaquer violemment, pour le plaisir, toujours.

      Et je ne suis pas amoché, juste insomniaque.
      Alors tu as de la chance que ce soit moi et non Quinn qui te voie ainsi. Elle fuirait, effrayée par ta laideur, bien que tu ne sois déjà pas très rayonnant habituellement…


    Quinn. Certains s’interrogeraient comment est-ce que Lisy « osait » parler de la Reine des Glaces des Ravenclaw sans jamais lui avoir adressé ne serait-ce qu’un mot. Mais les sentiments de Quinn étaient tout sauf opaque au regard de Lisy. L’amour palpitant dans les veines de la jeune femme, et la vision de l’amitié dans les yeux de Clyde l’effrayant, la poussant à vouloir être encore plus proche de lui. Etre la seule et régner dans son cœur.
    Certaines personnes dans ce château s’aventuraient à condamner telle ou telle personne qu’elles ne connaissaient que de vue, à cause de malheureux préjugés. Donc Lisy pouvait totalement se permettre. Et, elle n’avait aucunement besoin d’un quelconque consentement ou de l’aide du public pour faire ou penser quoique ce soit.

    Lisy sortit lentement de la cabine, se rendant alors compte du ridicule de la situation. Ils avaient été dans une même cabine de toilettes pendant quelques minutes. A un autre moment, cette même circonstance aurait pu porter à confusion, et cette pensée souleva le coin des lèvres de la Slytherin, donc le reste du visage resta totalement de marbre. Ses yeux châtains ne reflétaient en aucun cas le léger amusement inscrit sur sa bouche.
    Elle rangea sa baguette dans sa poche, laissant le manche dépasser, au cas où elle devrait la sortir en extrême urgence, bien qu’elle imaginait Clyde trop flasque pour la prendre par surprise – il fallait tout de même garder en tête qu’il avait toujours sa baguette à la main, lui. Elle se plaçait en quelques sortes en position d’infériorité, et si Clyde le voyait, il pourrait en profiter de suite. Lisy garda ses pouces dans ses poches, au cas où.

      Ça fait longtemps que tu viens ici ?


    Il y eut un silence, très court, durant lequel Lisy songea à la réponse qu’elle devait sortir. De toute façon, elle n’avait aucune raison de se justifier, mais la curiosité du jeune homme pourrait le pousser à lui tirer les vers du nez. Et la Slytherin n’était aucunement ouverte pour raconter quelques mésaventures pesant lourdement dans son esprit à Clyde. Et si il cherchait à en savoir plus, elle le ferait prendre à son propre piège, et lui suggérerait fortement – ou l’obligerait, selon sa préférence – à soulager son esprit, car il ne devait pas être là pour une raison anodine.

      Je viens ici, parfois, mais je m’étais accoutumée à être seule. Il semblerait que toi aussi, vu que tu connais cet endroit…


    Lisy préféra ne pas laisser le temps à Clyde de lui poser la question des raisons pour lesquelles elle venait ici, et enchaîna, avec une moue arrogante.

      Pourquoi viens-tu ? Tu viens pleurer ta vie insignifiante et les regards hautains que te lancent les autres ? Tu viens prier pour que les projecteurs se tournent enfin sur ta face et éblouissent ta vilenie ? D’ailleurs, tu as bien de tourner le dos au miroir, je me demande combien de temps il aurait tenu sans se briser… Hum… Aller, je vais être gentille, deux secondes ? Ne te mens pas, tu es vraiment amoché.


    Elle glissa son entière main dans sa poche et saisit d’une poignée légère sa baguette. Elle était prête.

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