The Time-Turner
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Message par Invité Mer 13 Oct - 14:48

    Chance THOMAS
    .



    Qui êtes-vous ?
    .

    Let me taste your skin. 100% 571151t20NOM - Thomas, un nom d'une incroyable banalité lorsqu'on vit en Angleterre. Un peu comme Smith aux Etats-unis. Un nom qui ne dira pas grand chose pour les grands du monde sorcier, puisqu'il n'est pas le patrimoine d'une grande famille sorcier, mais plutôt d'une famille banale vivant modestement. Pour le moment, ce nom n'est pas non plus le synonyme de grand chose. C'est juste un nom comme un autre qui le différencie juste de celui de ses camarades.
    PRENOMS - Chance, assez dur à porter quand on connaît son secret. Alors quand il se présentera à vous, il vous répliquera toujours qu'il s'appelle comme ça mais que si vous avez une idée de surnom, faites vous plaisir. Surtout qu'il n'a jamais vraiment cru à la chance, mais ça c'est juste parce qu'il a tendance à voir les choses en noir.. Ou en rouge, ça dépend de l'humeur.
    DATE DE NAISSANCE - Un petit mois d'octobre 1986, le 29 pour plus de précision. La pluie à accompagné les larmes de sa mère tandis qu'elle hurlait de douleur pour le mettre au monde. Le plus amusant, enfin si on veut, c'est qu'il est né le même jour que son grand-père, avec évidemment près de cinquante ans d'écart, ce qui explique pourquoi ils ont toujours été proche.
    AGE -16 ans
    ANNEE - 3ème
    ORIGINES - Il est de sang mêlé, grâce à sa mère bien qu'elle soit une née-moldue ayant fait ses études à Poudlard. Son père est un peintre en bâtiment qui à fondé sa propre société avec deux de ses frères.

    Eléments de sorcellerie
    .

    BAGUETTE - Bois du pin blanc de Rendlesham, poil de loup, 30cm.
    PATRONUS - Un louveteau, brusque et incontrôlable de par sa jeunesse.
    BIEN ou MAL ? Entre les deux, à la frontière du bien et du mal. Il est aussi bien tenté par l'un que par l'autre, même si il essaie de se persuader qu'il est fait pour le bien.. C'est sans compter le côté bestial qui est voué au mal.
    QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? C'est bien malgré lui qu'il rejoindra le côté du mal. Sans doute qu'avec l'âge, cette idée d'être un monstre et de ne vouloir rien le poussera à rejoindre le clan où il pourra laisser s'exprimer le côté bestial de sa personne qu'il aura garder en cage jusque là. Le goût du sang et de la chair lui laissera un effet de frénésie, d'adrénaline et d'extase qui lui feront oublier ses états d'âmes, jusqu'au retour à la réalité.
    Son désir de mort se fera plus grand, ainsi que son nombre de victime.

    Hors-Jeu
    .

    PSEUDO - Lucette ( c'est l'jeu.. )
    AGE - 19 ans
    AVATAR - Tom Sturridge
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - Les top-sites sont une sources inépuisables de belles trouvailles !
    PRESENCE - 5j/7, malgré de petits passages éclairs quand je me connecte.
    COMMENTAIRES ? J'en suis encore à la construction, alors si quelque chose chiffonne ou que vous n'aviez pas envisagé la "morsure" ainsi, je suis à votre écoute. Je sais à quel point c'est désagréable de voir que son pv n'est pas bien compris ou alors pas aussi proche de l'idée de départ.


Dernière édition par Chance Thomas le Mer 13 Oct - 21:15, édité 5 fois

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Message par Invité Mer 13 Oct - 14:48

    Présentation libre
    .

    This is the beginning of the end.

    Nous irons aux bois, si le loup n'y est pas.


    Mais il était là, tapit dans l'ombre, dans l'attente d'une proie à glisser ses crocs acérés. Dans l'attente du sang pour calmer la soif qui irritée sa gorge, et de la chair fraîche pour apaiser son mal de ventre. Ce loup là, c'était celui craint par les enfants, celui auquel les adultes ne pensaient pas. Parce qu'il y avait deux sortes de loup, celui des contes et celui des hommes, et c'était ce-dernier qui effrayait le plus ces parents parce que d'après eux il était le plus dangereux. Ce prédateur qui faisait naître un sentiment d'insécurité pour les parents de bambins à la bonne trogne, eux-même inconscients de ce danger. Puisque ce qui est source d'angoisse pour un adulte, n'est généralement pas source de peur pour l'enfant.
    Et si pendant longtemps, les parents de Chance l'avaient protégé de ce loup-là, de ce prédateur homme, ils avaient omis de lui parler de celui des contes. Parce que malgré tous leurs dires, il existait bel et bien et patientait, certain que son repas ne tarderait pas à se montrer. Et il ne tarda pas.
    Bientôt, il apparut sous la forme d'un garçon de pas moins de douze ans, bien qu'il faisait toujours plus jeune en apparence, qui se cachait à moitié sous son pull rouge - triste coup du sort - et frappait dans des branches mortes qui traînaient sur le sol en ce mois d'automne. L'animal observait, tous les muscles bandaient, près à attaquer, son regard injecté de sang figé sur ce gamin qui continuait de frapper, rageur, dans des cailloux désormais. Il pouvait entendre les battements réguliers de son petit coeur, sentir chaque pulsation du sang dans ses veines et sentir son odeur. Une odeur de chair fraîche, doucement sucré par les bonbons dont il devait se gaver.
    Et bientôt la créature n'en put plus et sortit de sa cachette, les crocs sortis et la bave s'échappant de sa gueule béante. Il salivait devant ce petit-four à l'odeur succulente. Mais l'enfant plongé dans sa colère, après avoir reçu la punition d'aller acheter du pain, et en pleine innocence ne se rendit pas compte de la bête qui le suivait. A pas de loups. Et puis une branche craqua. L'esprit libre de la peur qui hantait les adultes quand un enfant se promenait seul, il tendit tout de même l'oreille et se tourna vers la source du bruit. Rien.
    Personne. Juste le vent qui accompagnait ses pas et lui rafraîchissait la peau, si bien qu'il enfonça un peu plus ses poings dans ses poches. Le môme reprit sa marche, traînant les pieds, persuadé que finalement son grand-père le rattraperait pour l'accompagner, promettant que les vacances se finiraient sur une meilleure touche que celle de se faire réprimander pour avoir poussé la gamine du voisin dans les orties. Elle s'était moquée de lui après tout. En plus elle était pas belle, mais ça c'était ce qu'il se répétait pour ne pas avouer qu'il l'aimait bien.
    A nouveau une branche craqua et une respiration se fit entendre.
    Chance tourna la tête, et chercha du regard pour apercevoir une forme derrière un arbre. Le soleil se cachait derrière de gros nuages gris et obscurcissait le bois, aux arbres touffus qui obstruaient déjà pas mal la lumière.

    « Daisy .. Si c'est toi c'est pas marrant ! Je me suis déjà fait gronder par ta faute, alors j'ai pas envie que ça recommence ! En plus tu pues ! »

    Parce qu'une odeur nauséabonde lui parvint enfin aux narines et il grimaça. Et doucement, l'odeur éveilla son inconscient et une petite sonnette retentit dans son crâne. Quelque part, ça sentait le danger, mais il ne prêta pas attention à ce petit sifflement au fond de son tympan droit et reprit sa marche pour finalement s'arrêter, se pencher, ramasser de la terre, se redresser et se tourner brusquement en hurlant de colère et en jetant la motte .. Touché. Mais celui qui se reçut son attaque ne ressemblait en rien à la petite brune avec qui il se disputait. C'était grand. Ça avait l'air fort. Ça sentait mauvais. Ça grognait.
    Son regard s'arrêta sur les petits yeux rouges, sans une once d'humanité qui le pétrifia sur place, cela le subjugua aussi parce qu'il sentait qu'il faisait une rencontre hors du commun et si il en était à imaginer la tête de la petite peste de Daisy quand il raconterait ça .. Il n'imaginait pas la tête qu'il aurait dans les minutes qui suivraient.
    Son regard se posa ensuite sur le museau, somme toute ressemblant à celui d'un chien mais ce qui lui fit faire un pas en arrière fut la taille des canines quand il ouvrit la gueule et qu'un souffle chaud parvint jusqu'à son visage. Les yeux ronds, le gamin recula encore un peu, sa chaussure se coinçant sous une racine.
    Puis doucement, Chance posa ses yeux bleus sur la taille phénoménale des mains, si on pouvait appeler ça des mains, au bout desquelles - affûtées comme des lames - se trouvaient des griffes.
    Son coeur manqua un battement puis se heurta si violemment à sa cage thoracique qu'il manqua de vomir. Sa peau pâlit à vue d'oeil, et des tremblements incontrôlés commencèrent de ses mains jusqu'à ses épaules et enfin ses genoux. Il tira violemment son pied de la racine, perdant sa basket neuve à scratch d'un même coup et recula doucement pour finalement prendre la fuite.
    Une feuille lui frappa le visage, lui arrachant une grimace en le tailladant, mais il n'y prêta pas attention tant son instinct de survie lui ordonner de courir en empruntant la voix de son grand-père. Si il garda une bonne allure pendant les premières minutes, il sentit vite le poids de l'effort lui brûler les poumons et lui durcir les jambes. Ses muscles se contractaient de plus en plus et une douleur lancinante ne cessait de faire des allers-retours entre son dos et ses mollets. Haletant, il se sentit happé en arrière et s'écroula de tout son long sur la terre, son coude frappant un caillou si violemment qu'il lui fit l'effet d'exploser.
    Un peu sonné, il se mit à ramper quand une étreinte solide et brutale lui broya la cheville, le tirant en arrière avec une aisance à toute épreuve. Attrapant un caillou au passage, il se retourna et le jeta au visage de la bête qui grogna si fort que Chance se reçut de la bave chaude et gluante sur le visage. Pas le temps d'être dégoûté ou de s'essuyer, il se mit à ramper en arrière, la douleur de sa cheville l'empêchant de se mettre debout.
    La créature se tenait désormais à quatre pattes, et s'approchait avec une lenteur feinte qui ne fit qu'accroître la peur de l'enfant qui commençait à lui tordre les boyaux. Et quelque chose de chaud lui coula le long de la cuisse alors que ses yeux s'embuaient. Qu'il aurait aimé ne pas avoir poussé Daisy Darshwood dans les orties ! Qu'il aurait aimé que son grand-père l'emmène en voiture au village pour aller acheter ce foutu pain que personne ne mangerait de toute manière ! Qu'il aurait aimé retrouver sa voix.
    Mais il était tétanisé, si bien qu'aucun son ne parvenait à s'échapper de son gosier soudainement sec. Il ne lui semblait même plus qu'il respirait, il était en apnée. Et l'autre continuait d'approcher, jouant à ce jeu pervers de l'animal qui veut faire bouillir le sang de sa proie pour mieux se régaler. Une façon d'attendrir la viande sans doute. Et les larmes coulèrent enfin sur son visage, se mêlant aux petites gouttes de sang qui s'échappaient de sa joue.
    Et ce cri. Un cri perçant, presque inhumain qui fit trembler les feuilles encore pendues à leur branche. Un cri dans lequel on sentait tout le poids de la douleur et qui vrilla les tympans du gamin qui crut entendre des cloches tinter au-dessus de sa tête. Son cri.
    La bête venait de planter ses crocs dans sa cuisse et se recula quand dans un geste désespéré le marmot le frappa. Un gifle de mouche sur la joue d'un homme. La créature le fixa juste avec plus de hargne et rapprocha la gueule du visage du garçon qui plaça son bras gauche comme défense quand un coup retentit. Puis un deuxième et l'animal émit un grognement plaintif avant de détaler comme un lapin. Le garde-chasse, entouré de la police local se rapprochait de la scène, sans savoir vraiment sur quoi ils avaient tiré, craignant un peu d'avoir exagéré sur la réaction et d'avoir touché la victime. Même si le garde-chasse leur parlait d'un gros chien qu'il avait vu passé, les autorités ne prirent pas sérieusement son témoignage, récupérant le pauvre gamin qui s'autorisait enfin à perdre conscience.


    « Il y a un monstre à ma fenêtre !!!! »

    S'écria un môme de six ans, le drap tiré jusque sous son nez, les yeux exorbités par la peur qu'un grattement contre la vitre de sa chambre provoquait. Les jambes pliées, ramenées contre son torse, le gamin fixa le rideau marine qui l'empêchait de voir ce qui pouvait bien provoquer ce bruit et, l'imagination débordante, il en déduisait qu'il s'agissait cette sorcière dont on parlait dans les contes .. Ou un fantôme .. Ou le croque-mitaine !
    Terrifié, l'enfant se mit à hurler à l'aide, encore et encore jusqu'à ce qu'un homme trapu, aux cheveux d'un blanc éclatant poussa la porte dans un craquement qui arracha un hoquet de surprise au pauvre petit effrayé. Le vieillard, armé d'une batte de base-ball, fixa la pièce, à la recherche d'un quelconque intrus qui s'en serait prit à son petit-fils, et posa finalement son regard mal éveillé sur ce-dernier. Haussant un sourcil, il se frotta le visage d'un geste lent pour allumer la lumière de la chambre et enfin jeter un regard mauvais sur l'ensemble de la pièce.
    Personne. Excepté son petit-fils tremblotant.
    Un regard interrogateur et Chance lui répondit en pointant simplement du doigt la fenêtre. En réponse, le vieillard pointa la batte de base-ball vers le coin d'où provenait les étranges bruits. En des gestes lents, l'ancien soldat retraité s'approcha, posa son index sur ses lèvres et tira le rideau d'un mouvement brusque. Dans la panique, le môme rabattit la couverture sur sa tête, et attendit que son grand-père sifflote pour lui signaler qu'il n'y avait rien.
    Rien ? L'enfant laissa reparaître sa tête et fixa la fenêtre d'un air incrédule, pour regarder son papi qui le dévisageait avec une expression partagé entre rire et se fâcher, fatigué.
    Dans un soupir, l'homme fit signe au petit de quitter le lit et de venir voir par lui-même.

    « C'est qu'une branche marmot. Tu vois ?
    - Mais j'étais sûr que c'était un monstre ...
    - Bon . Apporte moi la caisse là .. »

    Il montra un vieux carton dans un coin de la chambre, et le gamin s'exécuta, la faisant glisser jusqu'au vieillard qui se pencha pour l'ouvrir et en sortit des soldats de plombs. Il plaça une rangée devant la fenêtre, une autre devant l'armoire et enfin devant la porte. Se frottant les mains, il les posa sur ses hanches et jeta un coup d'oeil à l'avorton qui le fixait, sceptique.
    Levant les yeux au ciel, l'ancêtre claqua des doigts pour faire signe au petit de s'installer sur son lit et le rejoignit, s'asseyant à moitié dans un craquement de genoux qui fit pâlir le vieil homme.

    « Tu vois ces petits soldats, ceux sont mes meilleurs hommes ! Je les ai entraîné moi-même vois tu, et j'ai donné l'ordre de toujours protéger les gens que j'aime. Alors ce soir, ils vont monter la garde pour toi..
    - Mais papi ... Ils sont faux..
    - tsssss !! Balivernes ! C'est parce qu'ils ne veulent pas t'effrayer qu'ils ne bougent pas devant toi. Ils ne se mettent à bouger que quand un inconnu s'approche de trop près de toi. .
    - Mais à moi ils me feront rien ?.
    - Que dalle ! Ils vont rester là, et demain tu verras, il n'y aura pas de trace d'assaillant parce qu'ils l'auront fait fuir .. Ou l'auront fait disparaître..
    - Alors je risque rien ?.
    - Tu risques rien champion ! Maintenant, tu vas te coucher, et tu les laisses faire leur boulot.. Je te raconterais ceux qu'ils m'auront dit demain.. »

    Le gamin hocha de la tête, convaincu et posa sa tête sur l'oreiller pour fermer les yeux, d'abord en se forçant et puis il sombra complètement dans un sommeil plus tranquille.
    En rouvrant les yeux, Chance fixa le plafond, le front en sueur, sans trop savoir pourquoi c'était ce souvenir-là qui lui revenait en tête et comprit bien vite. Sur la tablette au pied de son lit, il y avait un petit soldat de plomb qui pointait son arme vers la porte de la chambre. Un sourire se dessina sur ses lèvres pâles, alors que le bip bip des machines le berçait et qu'il se rendormait doucement, oubliant presque ce qui l'avait conduit là. Oubliant presque la terreur, la douleur et l'odeur d'urine dont ses vêtements avaient été maculé.
    Ses traits se détendirent, et le garçonnet laissa son corps se détendre.


Dernière édition par Chance Thomas le Mer 13 Oct - 20:53, édité 7 fois

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Message par Invité Mer 13 Oct - 14:49

    When the monster shows up..

    Pourquoi pensait il à tout ça ?
    Assit sur le bord de son lit, il observait ses camarades de dortoirs, tous endormis paisiblement. Pas lui. Se redressant, il balaya ses chaussures de son passage et s'approcha de la fenêtre pour coller son nez contre la vitre et observer le ciel. Il n'y avait aucun nuage et la lune n'était pas pleine. Alors pourquoi se rongeait il le sang ? Un coup d'oeil sur son lit et il devina la présence de la petite fiole sous son oreiller. La potion Tue-Loup. Il l'aurait plutôt appelé Masque-Loup, parce qu'elle ne tuait pas vraiment la bête en lui.
    Il se rappelait encore ce drôle de bonhomme qui l'avait accosté un jour, dans les bois, alors qu'il subissait sa transformation. Sa malédiction. Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'une légère douleur lui paralysait la main droite, au simple souvenir de la douleur de chacune des transformations, jusqu'à la potion. Jusqu'à ce type en fait. Il lui avait dit de ne pas laisser l'animal prendre possession de lui, plus facile à dire qu'à faire. Le plus frustrant ce n'était pas de laisser l'animal surgir, c'était surtout de ne garder que des souvenirs partielles des changements d'états. La douleur restait gravée, toujours plus lancinante, plus agressive, mais les actes commis sous la forme bestiale ça .. Evidemment, il en avait parfois des flash, comme des épisodes dont il aurait été simple spectateur, alors qu'il était en fait le prédateur. Et chaque fois les cauchemars l'empêchaient de dormir, et parfois il avait du mal à se débarrasser de cette vision étrange. Ce qui était le plus agaçant c'était les sens, plus fins, plus sensibles. Si bien qu'un chuchotement lui paraissait parfois un cri assourdissant, dans ses plus mauvais jours. Et cette faim, ce constant besoin de se remplir le ventre parce qu'il n'avait plus la sensation de limite. Il devait se nourrir et nourrir la bête.
    Collant s on front contre la paroi glacée, il inspira un bon coup et observa son bras droit, couvert d'égratignure. Sans doute dû à sa dernière sortie. Parce que si il prenait la potion a chaque pleine lune, pour éviter de faire couler le sang - la simple idée de faire mal à quelqu'un l'horrifiait - il arrivait parfois de l'oublier, ou simplement de vouloir laisser la bête sortir. Dans ce cas là, le professeur ou le directeur se dévouait pour le suivre, armé d'une baguette et l'arrêtait au cas où il dépassait les limites. Parfois, il s'agissait simplement de dégourdir les pattes, mais d'autre fois il y avait cette envie de mordre de la chair fraîche, de se nourrir qui prenait le dessus et là, généralement, son garant n'hésitait pas à user de la manière forte.
    Il récoltait des plaies parfois, mais il était solide et de toute manière, c'était lui qui avait tenu à mettre ces règles en place. Surtout depuis qu'il avait fait ce cauchemar où il s'en prenait à sa gentille Kara, un cauchemar qui lui avait semblé si réaliste que les flash et l'illusion du goût de sa chair entre ses crocs l'avaient hanté plusieurs jours, le poussant à prendre des distances qu'il réduisait vite en voyant qu'elle en souffrait. Certes, il était un garçon qui tenait à se montrer effacé et gentil, mais il arrivait parfois des petites erreurs. Lorsqu'on s'en prenait à lui ou à sa protégée, c'était l'instinct primitif qui prenait le dessus et il ne mesurait plus sa force, légèrement au-dessus de la moyenne.
    Un élève remua sous son drap et il l'observa, inquiet de le voir se réveiller, parce que si il ouvrait les yeux il le verrait debout et automatiquement il poserait des questions. Et Chance n'aimait pas les questions. Discrètement, il retourna dans son lit, tira le drap jusqu'à couvrir ses jambes et glissa ses bras sous sa tête pour fixer le plafond. Il ferma les paupières, quelques secondes.
    Les secondes devinrent des minutes et les minutes des heures. Il sombra près de deux heures, secouait par les souvenirs.

    La lune l'avait appelé, il n'avait pas rêvé. Du moins elle l'avait attiré d'une façon nouvelle. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait quitté le salon, ses parents l'ayant laissé seul pour participer à un repas d'un collègue à son père. Il n'avait pas tressailli quand ses pieds nus avaient fouler la terre humide de la veille, il n'avait pas tremblé quand un vent frais avait caressé sa nuque. Comme immunisé contre le froid, il avait levé le nez vers ce bout de lune qui apparaissait, caché par des nuages quand le vent souffla, éloignant le mouton noir de sa prise.
    Ses pupilles s'étaient dilatées à tel point qu'il avait vu trouble pendant quelques secondes avant de voir de nouveau, d'une netteté impressionnante. Il avait vu comme jamais il n'avait vu auparavant. Et puis une douleur lui avait électrifié la colonne vertébrale, si violemment qu'il avait essayé de s'arracher la peau en des gestes maladroits avant de se tenir la tête qui lui donnait l'impression d'exploser. Il avait la désagréable sensation que ses os se cassaient en gros morceaux, et déformaient complètement son ossature, changeant peu à peu son apparence.
    Et enfin, l'implosion. Il s'était recroquevillé sur lui-même pour essayer de contenir cette douleur, alors qu'il sentait les os de son visage se modifier, que sa mâchoire s'allongeait en une gueule béante, que ses dents poussaient jusqu'à prendre la taille et l'épaisseur d'un pouce. Puis ses bras s'allongèrent, se tordirent, et ses doigts poussèrent en des griffes acérées, prêtes à trancher. Le plus douloureux ce fut les côtés, comme si on avait plongé un poing dedans pour ensuite écarter les doigts et écarter les côtes par la même occasion.
    Il avait crié. Non, hurlé. Un hurlement bestial. Et l'obscurité de la nuit avait été aussi clair que si il avait été en plein jour. Il ne pensait plus, il agissait, guidé par l'instinct primaire; se nourrir.

    Se redressant d'un bond, l'adolescent fixa ses paumes de mains en sueur et se rassura. Il n'avait pas subit de transformation, et un regard vers la fenêtre lui rappela qu'il n'y avait pas de pleine lune, et qu'il s'était juste assoupi. Le palpitant battant à la chamade, il resta assit, frottant son visage de ses deux mains, pour fouiller sous son oreiller d'un geste tremblotant. Oui, la fiole était toujours là. Il était rassuré. Il poussa un long soupir, glissa à nouveau la main sous l'oreiller, juste pour être sûr et se laissa retomber en arrière. Cette double vie était éreintante, si bien qu'il lui arrivait de manquer les cours pour se reposer. Evidemment, le professeur de potions et le directeur l'excusaient lorsque cela se produisait, mais il regrettait..
    Il regrettait tant ce jour où sa vie avait changé. Sans doute aurait il préféré choper la rage, plutôt que de subir ces transformations. Il était tellement épuisé, qu'il avait envie de pleurer, mais rien ne venait, juste l'envie de hurler et de courir.. Courir jusqu'à s'en crever de fatigue. En attendant, il se força à fermer les yeux, pour au moins donner l'illusion de dormir, et comme ça, le lendemain, il se lèverait en même temps que les garçons, ferait mine d'hésiter devant ses jeans, pour prendre un sac et se rendre en cours. Normalement. Comme tout gamin de son âge. Et comme tout gamin de son âge, il était curieux surtout face à ces quatre arrivants. Peut être était-ce le flair, ou un sixième sens affûté qu'il ne connaissait pas encore, mais ils n'étaient pas très net.
    Mais il préférait rester loin des conflits, et en avait évité un dramatique un soir de lune où il avait fuit le château pour hurler librement. Son absence n'avait pas l'air d'avoir étonné grand monde, et on s'était mit à le traiter de trouillard. Si on savait ..
    Si elles savaient. Et automatiquement, ses pensées se tournèrent vers Kara, sa douceur, sa gentillesse, sa patience et sa compassion. Surtout son attention, celle qu'elle lui accordait alors qu'il ne la méritait pas. Etait-ce une trahison que de mentir, même pour la protéger ? Plusieurs il avait imaginé qu'il s'emportait, qu'il se laissait aller à sortir la bête et la brisait. Physiquement, en million de petit morceau de cristal. Mais il avait beau s'éloigner, il finissait indubitablement par revenir par manque. Et surtout parce qu'il s'y était habitué, à sa fragilité. Si ça n'avait été que ça.. Si il n'y avait eu qu'elle à protégé, sans doute qu'il aurait pu supporté mais il fallait toujours que les choses se compliquent. Et cette complication s'appelait Leanna. La jolie Leanna Gibson qui faisait battre son gros palpitant de loup torturé. Ne se passait pas une journée sans que son regard soit attiré par son allure de femme fatale, à cet air espiègle aux coins des yeux et à ce sourire charmeur. Il en serait devenu fou, le pauvre loup, un peu comme celui du dessin animé devant Betty Boop. Ce n'était peut être pas de l'amour, du moins pas celui avec un grand A, mais il y avait l'attirance. Et s'en était presque fatal à chaque fois. Parce qu'il n'était pas un être fréquentable, et pourtant il y avait autour d'elle cette aura d'interdit qui ne faisait qu'amplifier son désir.. Et à force de trop la vouloir, il allait finir par se les attirer, ces ennuis, en la personne de son officiel copain..

    A little bit more.


    C'est difficile de devenir un homme, de passer du statut de garçon à jeune homme. C'est encore plus difficile quand on est un danger pour son entourage. Surtout quand on aimerait rêver, comme les autres, d'un avenir paisible et loin de toute cette rage animal. Parce que Chance est un rêveur, qui voudrait faire quelque chose de sa vie, aider les autres peut être comme son grand-père. Le genre de garçon qui voudrait prétendre à un futur de choix, malgré un passé douloureux. Au lieu de ça, il faut gérer entre les pulsions animales et les pulsions de l'adolescence avec son lot de questionnement et de désir. En oubliant le côté un brin sombre et mélodramatique du jeune qui ne croit pas en sa propre existence, qui se questionne sur sa place dans le monde, il y a ce garçon paumé qui voudrait juste qu'on lui tende la main et qu'on lui promette que tout ira bien. Celui qui espère toujours qu'on l'aide, mais qui n'ira pas le demander, parce qu'il a peur, peur de la proximité que suivrait la demande, peur de blesser. Peur de son reflet. Il n'a pas honte de dire quand il a peur, il a surtout honte de ce qu'il est.. Non, il est terrifié par ce qu'il est, par ce côté incontrôlable. Il n'est pas méchant, c'est ce qui rend la chose plus dure, au contraire il est sympathique et amical, parfois un peu asocial mais plein de bonne volonté et d'affection à revendre. Le problème c'est cet air tendu dans on se rapproche de lui, ce regard vide quand on fixe ses yeux bleus, ce frisson quand on ébouriffe sa chevelure brune. Plein de désillusions, il se berce de promesse qu'il se sait incapable de tenir et pourtant il essaie, il s'accroche. Ce n'est pas le garçon le plus honnête mais il peut être d'une loyauté sans faille quand on lui a prouvé qu'on mérité son respect et son amitié.
    Et au fond, c'est un petit louveteau qui cherche un modèle pour grandir. Un solitaire qui veut bien traîner en meute que si ça lui rapporte quelque chose, mais qui ne va pas forcément chercher les gens. Il les laisse venir à lui et attend de s'adapter à leur présence pour abaisser les barrières. Et si il à l'air chétif, il n'a pas la chanson, car il n'hésite pas à sortir les crocs quand on cherche la petite bête. Et de là, il n'hésite pas à faire aussi mal qu'on a pu le blesser, ou blesser un être qui lui est cher.
    Indomptable, il s'approche quand on le laisse venir, mais s'enfuit quand on essaie de trop vite franchir les limites. Ce n'est pas vraiment le tombeur du siècle, il préfère éviter que les filles le remarquent même si comme tout ado de son âge il a ses fantasmes. Chance n'est que le petit chaperon rouge qu'on a laissé se faire bouffer par le grand méchant loup.


Dernière édition par Chance Thomas le Mer 13 Oct - 22:08, édité 4 fois

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Message par Invité Mer 13 Oct - 19:16

Bienvenue queen

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Message par Invité Mer 13 Oct - 19:36

Bienvenue (:

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Message par Adam Meyer Mer 13 Oct - 20:43

Bienvenue à l'école des fous!
Bon courage pour ta fiche, j'espère que tu t'amuseras bien parmi nous (en réalité je n'en doute pas) Basketball
Adam Meyer
Adam Meyer
Good boy get bad
Garden, cruel love.

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Message par Invité Mer 13 Oct - 21:17

Merci à vous trois.

Je crois bien avoir finit, mais si jamais tout ça ne colle pas vraiment avec l'idée qu'on se faisait du pv, je peux reprendre les passages qui gênent ou alors tout recommencer si il faut. J'avoue m'être un peu lancé au feeling et à l'aveuglette donc ça n'est pas forcément génial comme résultat.

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Message par Montana D. Jones Mer 13 Oct - 21:37

bienvenue !
personnellement l'histoire en elle-même me convient. Toutefois, je regrette quelques fautes au début du texte et, surtout, pas un mot sur Kara alors qu'elle est très importante dans la vie de Chance, me semble-t-il. À voir l'avis des autres membres du staff, mais en ce qui me concerne j'aimerai un passage sur elle ainsi que sur Leana trop brièvement mentionnée dans la fiche. Sinon, ce sera tout ^^
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Message par Adam Meyer Mer 13 Oct - 21:48

Voilà oui ... *Merci Monty*
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Message par Invité Mer 13 Oct - 22:12

Pour les fautes, mea culpa, j'ai la fâcheuse tendance de pas me relire quand j'écris vite, de peur de pas aimer et de tout reprendre du début et comme je suis une feignasse .. Mais je fais plus attention en rp généralement, parce que c'est vrai que c'est pas agréable ! Mais je vais me relire pour les enlever parce que j'admets avoir un peu abuser là !
Pour Kara et Leanne, pouvez me frapper, je les avais un peu oublié je l'admet, du coup j'ai essayé de rajouter un morceau sur elles, mais c'est pas formidable, j'espère surtout pouvoir développer tout ça quand elles seront là queen mais si ça va toujours pas je peux encore rajouter !



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Message par Adam Meyer Mer 13 Oct - 22:21

Pour moi l'ajout sur Leana et Kara va très bien, comme tu le soulignes, elles ne sont pas encore là donc ça se précisera en Rp.
Par contre j'ai fais une petite vérification, et tu parles pas vraiment des derniers évènements qui ont secoué Poudlard. Chance est un pv du début, donc forcément il faut nous expliquer un minimum ce qu'il lui est arrivé. A moins que ça ne l'ait pas du tout affecté?
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Message par Emerson Camden Mer 13 Oct - 22:26

Bienvenue beau loup!!!!! Wink
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