The Time-Turner
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It Takes A Muscle - emalee -

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Message par Louis Carr Dim 17 Oct - 13:08









      « Ton dévoué,
      Skiletz. »


    Phoenix ferma l’enveloppe, la cacheta puis sortit de son dortoir pour l’envoyer. Ou du moins, la poser dans un coin sombre de la volière et attendre impatiemment une réponse. Cependant, il ne prévit pas du tout ce qui arriva par la suite.

    Il se dirigeait tranquillement vers la tour nord de Hogwarts, son enveloppe dans la poche intérieure de sa cape avec le blason des Hufflepuff fièrement poli et lustré, quand soudain, un choc d’une intensité colossale le frappa. Phoenix fit inconsciemment deux pas en arrière, étant donné la force de l’onde, et faillit être déséquilibré. Le jeune homme ne prit le temps de se remettre de ce coup et accourut vers la source : la tour nord, justement. Et en un instant, qui lui parut aussi long qu’une décennie, il arriva enfin à la tour nord, ou du moins, se mêla à une horde d’élèves hystériques repoussés par des professeurs.
    Phoenix repoussa des petits de première année, qui se retrouvèrent parfois projetés quelques mètres plus loin, pour se créer un chemin jusqu’en première ligne. Enfin, il atteint l’entrée de la tour nord, où déjà des élèves plus âgés et des professeurs s’activaient pour enlever les décombre et essayer de dégager les victimes.
    Phoenix sortit sa baguette, et se hâta d’ôter les pierres du chemin menant au premier étage. Pourquoi le temps semblait-il s’écouler à une vitesse surprenante à ce moment-là ? Pourquoi ses battements de cœur raisonnaient dans ses tympans, au point de le rendre fou et l’emmêler dans la prononciation des sorts ?
    Wingardium Leviosa. Evanesco. Locomotor. Il les prononçait à la chaîne, jusqu’à pouvoir monter au premier étage, où une brume de poussière flottait. Il aperçut une silhouette, dans un coin, et s’y précipita sans réfléchir. De nombreux corps étaient étalés par terre, mais d’autres élèves et professeurs s’en chargeaient. Phoenix posa alors sa main sur ce qu’il imaginait être l’épaule de la personne. Tous toussaient, d’autres semblaient avoir du mal à respirer, et certaines sérieusement blessées. Mais Phoenix ne s’en occupa que peu, car il savait que toutes ces personnes allaient être emmenées à l’infirmerie, comme il le faisait pour l’individu qu’il venait de porter pour le sortir délicatement de la tour. Il enjamba les corps, descendit les escaliers et se fraya un chemin entre les élèves, toujours trépignant de voir les dégâts. Et enfin, il baissa les yeux vers la blessée, qui n’avait que quelques égratignures et ne semblait pas être à l’agonie – heureusement. Gilliam. Emalee Gilliam. Mais quelle bonne surprise.

      Il faut définitivement croire que l’on est fait l’un pour l’autre, se dit-il avec un sourire. Hum… Emalee, tu m’entends ? Si tu m’entends, eh bah… Essaye d’ouvrir les yeux, demanda le jeune homme en faisant une moue, réalisant qu’il ne pouvait lui demander de presser sa main, les deux étant occupées à porter ce corps aussi léger qu’une poupée en cire. D’ailleurs, son teint pâle commençait sérieusement à l’inquiéter. Emalee… ? Emalee, tu vis ?


    Phoenix se serait giflé pour avoir dit une pareille connerie. Tout le monde voyait bien que sa poitrine se levait et se baissait au rythme de son souffle non ? Enfin, il fallait bien qu’elle lui réponde, même quelque chose de méchant… Il fallait qu’elle lui dise quelque chose. Il le fallait absolument. Peut-être avait-elle des séquelles au cerveau ? Elle semblait encore dans les vapes, mais si elle ne se réveillait jamais ? Et si elle mourrait, là, dans ses bras ? Quand soudain, Emalee ouvrit les yeux…
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Message par Emalee Gilliam Dim 24 Oct - 10:57

    La journée avait été tranquille, une promenade avec Quinn près du lac afin de parler au calme, un entraînement de Quidditch auquel Clyde avait assisté et un chocolat au lait avec Keaton, bref une journée agréable. J'avais finalement décidé de me poser au calme dans la tour des Serdaigle, lisant un livre sans que personne ne puisse venir m'embêter. Je lisais un ouvrage traitant le seconde guerre mondiale moldue, le témoignage de la cruauté de l'Homme envers lui même. J'avais toujours été passionnée par l'Histoire moldue, elle était pleine de grands Hommes, de guerres fondatrices d'empires éphémères. Elle était l'explication même de la nature même, exposant les erreurs du passé, toutes ayant des répercussions sur le présent, qui lui même entraîne un futur. Je vis à peine Clyde passer devant moi et monter à l'étage au dessus, juste le temps de lui destiner un sourire en retour au sien. La journée semblait donc se finir comme n'importe lequel Samedi. Mais le plafond se mit soudain à trembler, comme il ne l'avait jamais fait, accompagné d'une détonation que je ne reconnaissais pas. Sans que je ne puisse comprendre ce qui m'arrivait, le plafond se fissura pour finir par se morceler et me tomber peu à peu dessus. Le lustre se décrocha tout d'abord, s'écrasant dans un fracas horrifiant à mes pieds, poussant un cris de surprise, je levais finalement la tête pour constater que les pierres du plafond se détachaient peu à peu.
    Sans que je n'ai pu avoir le temps de changer de pièce, ou même d'avoir seulement l'idée de partir, les pierres se détachèrent définitivement, chutant vers moi. Me protégeant la tête avec mon livre, je ne cependant pas atteindre la baguette pour faire barrage, et je me retrouvais finalement très vite ensevelie sous les gravas. Vous dire que j'eu mal aurait été un mensonge. Ce ne fut que le noir complet, je ne perçus plus rien, me contentant de partir dans un "sommeil" profond.
    « Il faut définitivement croire que l’on est fait l’un pour l’autre. Hum… Emalee, tu m’entends ? Si tu m’entends, eh bah… Essaye d’ouvrir les yeux. »
    Qui? Quoi? Qui était fait pour qui? J'étais où au juste? Reprenant peu à peu conscience, je me rendais compte finalement que le "sommeil" était finalement une bonne chose, car il rendait mes plaies inexistantes.
    « Emalee… ? Emalee, tu vis ? »
    Ouvrant les yeux très difficilement, aveuglée par la lumière bien trop soudaine de l'endroit ou je me trouvais, je tombais directement sur un visage connu. Plissant les yeux, mes tympans agressés par les cris d'élèves qui devaient être blessés comme moi, je me rendais compte que Phoenix me portait. Il s'était passé quoi au juste? Amenant ma main à mon visage, je constatais que cette dernière était en sang, à y penser justement elle me faisait mal... Même très mal...
    « Outch. »
    Sans doute l'expression de la douleur était-elle la seule chose que je fus capable d'exprimer à cet instant. Apparement nous étions arrivés à l'infirmerie, l'infirmière qui m'adorait indiqua à Phoenix de me poser sur un lit, ce qu'il fit avec la plus grande délicatesse.
    « Bien sur que je vis. Il s'est passé quoi? Et qu'est-ce que tu fais là? Et moi je fais quoi là? CLYDE! Est-ce qu'il va bien? Et Quinn? Elle n'a rien? OH mon dieu Kea', j'espère qu'il n'était pas la tour. Il y a beaucoup de blessés. »
    Je n'eu pour réponse qu'un ordre de l'infirmière d'arrêter de me préoccuper des autres pour me reposer. Elle commença par nettoyer les plaies qui ponctuaient chacune des parties de mon corps.
    « Merci Phoenix, tu n'as rien toi? Um, je crois qu'un éléphant à dansé le tango sur ma tête... »


    NUL Désolée tongue
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Message par Louis Carr Jeu 11 Nov - 17:43









      Outch.
      Ah, tu es vivante ! Mais t’as mal. Bon, arrête de froncer les sourcils comme ça, tu commences à pisser le sang ! Je sais que t’as mal, enfin j’imagine, mais on est presque arrivé.


    Ce fut un soulagement de voir les yeux d’Emalee s’ouvrir, bien qu’elle doive alors recevoir la douleur à plein fouet. D’ailleurs, son visage le transposait très bien, et Phoenix, pour éviter d’avoir mal à la place de la Ravenclaw, détourna le regard et chercha un lit libre, après s’être glissé entre les portes grandes ouvertes de l’infirmerie en ayant pris soin d’éviter de cogner la tête d’Emalee contre les battants. Elle avait assez mal comme ça, il n’allait pas rajouter de la souffrance en étant maladroit. Ça serait vraiment trop bête.
    L’infirmière se précipita sur eux, les yeux écarquillés en apercevant Emalee dans un piteux état, puis lui indiqua un lit libre. Elle était débordée, mais prit le temps de les accompagner jusqu’à la couchette, où il glissa délicatement la jeune femme sur les draps blancs et propres sentant le miel.

      Bien sûr que je vis. Il s’est passé quoi ? Et qu’est-ce que tu fais là ? Et moi, je fais quoi là ? CLYDE ! Est-ce qu’il va bien ? Et Quinn ? Elle n’a rien ! OH mon dieu, Kea’, j’espère qu’il n’était pas dans la tour. Il y a eu beaucoup de blessés ?
      Cessez de jacasser et de bouger dans tous les sens, Gilliam ! Occupez-vous d’abord de vous-même !


    Phoenix sourit, voyant Emalee s’inquiéter tour à tour pour chacun de ses amis, qu’il ne connaissait que de vue. C’était attendrissant, et lui-même se demanda si quelqu’un se soucierait autant pour lui. Jacky et Kerr ? Il avait été tellement heureux de les voir sains et saufs lors du soir du Bal de Noël, où Hogwarts avait été attaqué par des encagoulés. D’ailleurs, les derniers mots de Karolyn avant qu’elle ne s’évanouisse bondirent dans son esprit. Phoenix n’avait toujours pas résolu le mystère liant Karolyn et Jaylen. Et il savait qu’il devait découvrir la vérité.
    Cette vieille infirmière qui demandait à Emalee de rester immobile le fit redescendre sur Terre après quelques secondes dans les limbes de son esprit. La Ravenclaw gesticulait dans tous les sens à la recherche d’un de ses camarades mais les premiers soins de la soignante la calmèrent et lui tirèrent des grimaces de douleur.

      Merci Phoenix, tu n’as rien toi ? Hum… Je crois qu’un éléphant a dansé le tango dans ma tête.


    Phoenix pouffa. Il le voyait bien, cet éléphant, en robe rouge, les doigts soudés aux sabots vernis, se mouvant de façon sensuelle. Il n’eut pas le temps de répondre lorsque l’infirmière plaça la pince qui maintenait un coton imbibé d’alcool dans ses mains.

      Tamponnez ici, là, et là, doucement surtout ! Je dois aller m’occuper d’autres blessés. Et faites attention, délicatement ! Tenez, ça devrait arranger votre mal de tête, intima-t-elle en lui tendant un verre rempli d’un liquide opaque. Et ne bougez pas, sinon, ce sera un géant qui fera le pogo dans votre tête.


    Etonné par l’expression, les yeux gros, le coin des lèvres étirées vers le bas qui réprimaient un rire, Phoenix s’exécuta, sous le regard minutieux de l’infirmière. Quelques secondes plus tard, elle disparut, allant accueillir et s’occuper d’autres blessés.

      Je n’ai rien, merci, répondit-il enfin. Par contre, je ne sais pas du tout où sont le reste de tes amis…


    Phoenix jeta un coup d’œil autours de lui. Ni Clyde, ni personne d’autre n’était en vue. Tant pis. Peut-être que c’était mieux, car sinon, il imaginait qu’Emalee se serait échappée de son lit pour aller voir si ils n’étaient pas trop blessés. Phoenix appuya un peu sur une blessure d’Emalee se trouvant sur son front, ce qui lui arracha une expression de souffrance intense mais momentanée, disparaissant peu après qu’il eut ôté le coton de la lésion. Argh, il avait pensé que le remède de l’infirmière agirait de suite et aurait un effet anesthésiant. Avec plus de douceur, il appliqua le coton sur une autre plaie située sur l’avant-bras d’Emalee.

      La tour des Ravenclaw a été détruite. C’est le gros bordel là-bas, il y a énormément de blessés, mais pas de mort, je crois. J’espère. Ça va, tu vas mieux ? Ça ne te fait pas trop mal ? Demanda-t-il ensuite, réellement soucieux pour la demoiselle.




    Mais moi, j'ai aimé *-*
    Excuse-moi pour le retard clown
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Message par Emalee Gilliam Ven 3 Déc - 18:06

    Cessez de jacasser et de bouger dans tous les sens, Gilliam ! Occupez-vous d’abord de vous-même !
    Partagée entre l'envie de fuir la présence de Phoenix et celle de vérifier que Clyde, Quinn et Keaton allait bien, j'étais cependant obligée de ne plus bouger afin de ne pas risquer de faire crier dessus par l'infirmière, qui ne supportait pas de me voir mal. Elle m'avait toujours adoré, lorsque je me blessais lors des match de Quidditch, elle faisait souvent la moral aux joueurs inconscients n'ayant pas pris soin d'une jeune fille fragile comme moi. Le plus amusant, c'est que j'étais sûrement la première à frapper mon adversaire pour le déstabiliser.
    Je m'assurais que Phoenix se portait bien, il avait l'air fringuant, mais peut être les lésions étaient-elles internes après tout? *Emalee, dors, tu en as besoin*
    Tamponnez ici, là, et là, doucement surtout ! Je dois aller m’occuper d’autres blessés. Et faites attention, délicatement !
    Non! Me laisser seule avec Phoenix n'était pas sa meilleure idée. Laissant mes yeux dirigés dans la direction opposée de celle du jeune homme, je préférais éviter de croiser son regard. La vérité était que notre relation n'était pas des plus... agréable. Je me souvenais encore du jour où Clyde m'avait demandé de me rapprocher de Phoenix, histoire d'en savoir un peu plus et de le rapprocher de notre groupe. Moi, me rapprocher de lui, quelle drôle d'idée. Et surtout, je doutais fortement de mon pouvoir de séduction, alors séduire un garçon dans l'optique de le faire se rapprocher de nous n'était pas une mission évidente. Je me laissais cependant prendre au jeu, après tout je ne risquais rien. Je n'avais auparavant jamais eu l'occasion de tester mon "pouvoir de séduction", que je pensais d'ailleurs bien faible, voire inexistant.
    Tenez, ça devrait arranger votre mal de tête. Et ne bougez pas, sinon, ce sera un géant qui fera le pogo dans votre tête.
    Attrapant le verre tendu par l'infirmière, je le buvais en entier d'une seule traite avant de manquer de m'étouffer.
    « Pouark! »
    Je m'étais exprimée de manière assez spontanée et peu discrète. M'excusant auprès de l'infirmière, je tentais tant bien que mal de me débarrasser du gout de cette horreur. Cela ressemblait à un jus de chaussette, et mon mal de tête était toujours là. Enfin. Pour en revenir à l'histoire, les choses s'étaient accélérées. En effet, nous nous étions rapidement rapprochés, nous cherchant du regard, moi mettant tous mes atouts en valeur, lui répondant souvent positivement à mes tentatives de rapprochement à ma plus grande surprise. Il n'était pas rare que nous nous retrouvions seuls, derrière une colonne, mes lèvres proches des siennes, l'attirant toujours un peu plus, attisant son désir, avant de le laisser en plan. La frustration était le béaba de la séduction selon moi, entraînant bien souvent le désir. Nous étions entrés dans un jeu dangereux, nous rapprochant toujours plus, nous attirant l'un et l'autre pour notre plus grand plaisir. Mais je commençais réellement à prendre conscience de l'ampleur qu'avaient pris les choses. Et du jour au lendemain, j'évitais son regard, sa présence, je ne l'entraînais plus derrière les colonnes avec moi, ne lui adressais même plus la parole. Je savais qu'il ne comprenait pas ce revirement d'attitude, cependant je continuais à me montrer des plus indifférente avec lui. S'était instauré un nouveau jeu alors, moi tentant de feindre l'indifférence la plus complète, lui ne cessant de me provoquer, aussi bien verbalement que physiquement. Il n'était pas rare qu'au croisement d'un couloir il n'essaie de m’entraîner avec lui à l'écart, où qu'il ne me lance des piques verbales souvent connotées.
    Laissant Phoenix tamponner mes plaies avec un coton -avais-je le choix?- je ne pouvais empêcher quelques expressions de douleur de traverser mon visage lorsqu'il s'attaquait à des blessures un peu plus profondes. Je me rendais compte de notre proximité soudaine, j'avais relâché mon attention, bon j'avais une bonne excuse, j'étais dans les vappes.
    La tour des Ravenclaw a été détruite. C’est le gros bordel là-bas, il y a énormément de blessés, mais pas de mort, je crois. J’espère. Ça va, tu vas mieux ? Ça ne te fait pas trop mal ?
    D'une voix cette fois plus ferme et blasée, je me forçais à répondre :
    « Moui, ça va. Merci Phoenix, mais ça va beaucoup mieux. Tu peux retourner auprès de tes amis. »
    Méchant? Je le concède. Il était prévenant et gentil, doux et agréable, et voila que je le renvoyais péter avec une froideur cependant nuancée. Je n'arrivais pas à être aussi indifférente que d'ordinaire lorsqu'il était si gentil avec moi. Je m'en voulais d'être si ingrate avec lui, cette fois il ne le méritait pas. Mais je ne voulais pas risquer quoique ce soit.

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Message par Louis Carr Mer 8 Déc - 19:44

Emalee vomit presque le remède que lui fournit l’infirmière. Phoenix faillit, à nouveau, éclater de rire. L’expression de la Ravenclaw était sérieusement à prendre en photo et à garder au chaud pour les moments de déprime, où le sourire reviendrait plus vite que l’éclair. Chaque pli du visage d’Emalee, tordu par le dégoût, s’inscrivait dans la mémoire du Hufflepuff, à défaut d’appareil photo.

Reprenant son sérieux, Phoenix, la pince avec le coton dans la main, s’appliquait à soigner de son mieux Emalee, en jetant quelques coups d’œil sur son doux visage qui s’assombrissait peu à peu. Peut-être que ses blessures, bien que non profondes, lui rappelait quelque mauvais souvenir. Ou peut-être était-ce lui, sa présence, le fait que ce soit lui qui s’occupe d’elle et non un de ses amis, comme Clyde par exemple. Il n’était pas jaloux, au contraire, il pouvait aisément comprendre, leur relation étant quelque peu… Spéciale. Enfin, tout semblait aller pour le mieux depuis le début d’année, Phoenix s’étant résolu à ne plus coucher ni à droite ni à gauche pour noyer son chagrin et attendre « la bonne personne », celle qui lui donnerait réellement envie et qu’il aimerait du plus profond de son âme. Bien sûr, à chaque fois qu’il pensait à cette promesse, il se sentait totalement ridicule, à un point indescriptible. C’est sûr qu’après deux années à avoir fait tout et n’importe quoi, ce genre d’idée pouvait paraître tout à fait absurde. Et pourtant, il tenait, et cela, sans se forcer.

    Moui, ça va. Merci Phoenix, mais ça va beaucoup mieux. Tu peux retourner auprès de tes amis.


Si Phoenix aurait été debout, il aurait certainement fait quelques pas en arrière, ou, au pire, serait tombé à la renverse, stupéfait. Il pouvait comprendre qu’elle ne veuille pas de lui mais de la vieille et désagréable infirmière pour s’occuper d’elle mais le dégager ainsi ! Quelle cruauté ! Il aurait du… Non, il avait bien fait de la sortir des décombres, car si ça n’aurait pas été Emalee, ça aurait pu être pire. Du genre… Montana, qui aurait certainement fui après l’avoir – peut-être – remercié. Quoique.
Phoenix ne partit pas pour autant. Il cherchait le regard d’Emalee, qui se voulait fuyant, et de ce fait, appuyait beaucoup plus qu’il ne le fallait sur des plaies où il avait déjà passé le produit. Il espérait qu’ainsi, il attirerait à nouveau son attention.
Il regarda autours d’eux. Aucun de ses amis en vue. Raison de plus pour rester auprès d’Emalee, qui gémissait légèrement. Gagné, elle avait enfin braqué son regard brun mitrailleur sur lui.

    C’est bon, pète un coup Emalee ! Capitula-t-il en levant les deux mains vers le ciel, un petit sourire sur le coin de ses lèvres. Il reprit d’un ton plus sérieux et posé : Faut que tu te détendes, tu ne crains rien, je ne vais pas te manger. Puis, ce n’est pas parce qu’on a… Avait une relation assez ambiguë que tu vas me fuir comme la peste ! Tu sais quoi, cette année, je ne vais pas te kidnapper comme je le faisais avant, donc tu n’as pas à avoir peur de moi. Ne t’inquiètes pas, t’es toujours aussi jolie, il ne faut pas que tu te dises que c’est parce que tu es laide ou que… Je ne sais pas, t’as un bouton sur le front – ce qui n’est pas vrai - que je ne vais plus te prendre en otage pendant quelques secondes avant que tu arrives à t’échapper avec ton intelligence de Ravenclaw. C’est juste que… Les choses ont changé. Enfin, si tu ne n’aimes pas, même si je t’aime bien, je ne pourrais pas faire autrement que d’être méchant avec toi !


Sur ce, il plongea sa main armée du coton imbibe de produit sur la jeune Ravenclaw pour l’attaquer de toutes parts, même aux endroits où elle n’avait rien. Il espérait que ça lui redonnerait le sourire. Enfin, il retira son « arme » de l’espace vital d’Emalee, qui, il imaginait, allait haïr ce produit à présent. Et peut-être l’haïr aussi, au passage. C’était risqué, mais sur le coup, c’était tout ce qu’il avait trouvé et il n’avait rien de mieux.

    Alors, tu préfères m’apprécier ou t’enfuir ? Je te laisse deux secondes. Un…


Phoenix gardait les yeux fixés sur la demoiselle, sa main libre faisant usage de compte à rebours.
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Message par Emalee Gilliam Dim 16 Jan - 17:33

    C’est bon, pète un coup Emalee !
    Exhorbitant les yeux, j'avouais être quelque peu décontenancée par ses propos plus que directs. Hésitant entre le coup de pied et l'insulte, je n'eu cependant pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Il reprit, avec cette fois calme et sérieux:
    Faut que tu te détendes, tu ne crains rien, je ne vais pas te manger. Puis, ce n’est pas parce qu’on a… Avait une relation assez ambiguë que tu vas me fuir comme la peste ! Tu sais quoi, cette année, je ne vais pas te kidnapper comme je le faisais avant, donc tu n’as pas à avoir peur de moi. Ne t’inquiètes pas, t’es toujours aussi jolie, il ne faut pas que tu te dises que c’est parce que tu es laide ou que… Je ne sais pas, t’as un bouton sur le front – ce qui n’est pas vrai - que je ne vais plus te prendre en otage pendant quelques secondes avant que tu arrives à t’échapper avec ton intelligence de Ravenclaw. C’est juste que… Les choses ont changé. Enfin, si tu ne n’aimes pas, même si je t’aime bien, je ne pourrais pas faire autrement que d’être méchant avec toi !
    Ce garçon était complètement taré. Il était finalement bien dans son élément à l'infirmerie, peut être venait-il de prendre une pierre sur le haut du crâne, à jouer les sauveurs masqué peut être s'était-il chopé une commotion cérébrale ou une connerie comme ça. Tentant de croiser les bras, j'abandonnais cependant cette idée, mes plaies étaient bien trop à vif pour le moment. Je me contentais donc de déposer mes bras sur mon ventre, avec un semblant de croisement. Il avait changé donc? Um, très bien, parfait. Je me demandais ce qui avait pu motiver un changement si soudain d'attitude. Et son laïus sur mon pseudo bouton inexistant sur le front ou encore sur ma possible dépréciation de moi même était tout de même assez drôle. Pheonix n'était pas un garçon méchant de nature, je l'avais appris avec le temps. Nous avions juste fini par nous installer dans une sorte de jeu du chat et de la souris qui me déplaisais, et qui vous vous en doutez déplaisait également à Clyde, mais passons. Tiraillée entre satisfaction et méfiance, je me contentais d'arquer un sourcil sceptique. Attrapant un coton, il dirigea sa main vers moi, m’assaillant de petites pressions un peu n'importe où, même sur des endroits non blessés. Je ne pu réprimer mon rire, je craignais horriblement les chatouilles.
    « Arrêtes, arrêtes, arrêtes! »
    Alors, tu préfères m’apprécier ou t’enfuir ? Je te laisse deux secondes. Un…
    M'enfuir? Um. Je tenais à peine debout, je sentais extrêmement mauvais à cause du produit pour mes plaies qu'il avait eu la bonne idée de me graisser partout et me ferai surement frapper par l'infirmière au moindre geste esquissé. Ce qu'il me proposait n'avait rien d'un dilemme cornélien, plutôt de l'obligation de l'apprécier. Opposant mes mains pour l'empêcher de recommencer à m'attaquer avec son coton, j'entrepris d'afficher une moue blasée.
    « Fuir? Bien sur. Et comment? En rampant? Tu es cruel. »
    Affichant cette fois une moue boudeuse, je lui tournais le dos, avec grande difficulté. Puis, après quelques secondes, je lui faisais face à nouveau, sans un mot.
    « Tu sais quoi? Je veux bien croire que tu as changé. Alors j'accepte de ne plus te fuir. »
    Trop généreuse. Soufflant doucement sur une plaie se trouvant sur mon avant bras, je commençais à ressentir des brûlures désagréables, les plaies à vif n'étaient pas les choses les plus agréables à contempler, surtout pour une fille comme moi, détestant le sang. Ce n'était pas spécialement une phobie, je n'aimais tout simplement pas sentir l'odeur du sang. Redevenant un peu plus sérieuse, j'inspectais les alentours, toujours pas de Clyde ou de Quinn à l'horizon, j’espérais qu’ils allaient bien.
    « Plus sérieusement, qu'est-ce qui t'a poussé à changer? »
    «
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Message par Louis Carr Dim 13 Fév - 17:43

Peut-être qu’il aurait du employer une expression un peu plus… Sorcière ? Car oui, « Pète un coup » relevait plus d’une phrase qu’utilisaient les muggles que les sorciers – d’ailleurs, Phoenix ne l’avait certainement jamais entendu dans Hogwarts jusqu’à qu’il la dise lui-même. Peut-être avait-il choqué Emalee ainsi ? Il espérait que non, elle semblait déjà assez « effrayée » par lui comme ça. Et heureusement qu’elle n’avait pas ce foutu remède en bouche, sinon il devinait facilement qu’elle l’aurait recraché sur lui, tant elle ne semblait pas habituée par les expressions muggles. Quel était son sang d’ailleurs ? Certainement pur, sinon, elle aurait certainement déjà entendu quelque chose s’avoisinant avec cette phrase plus que directe et (légèrement) provocatrice. Phoenix s’empressa de calmer les choses, espérant que la Ravenclaw ne lui fasse pas manger ses chaussures.
Il reprit d’un ton plus sérieux et posé :

    Faut que tu te détendes, tu ne crains rien, je ne vais pas te manger. Puis, ce n’est pas parce qu’on a… Avait une relation assez ambiguë que tu vas me fuir comme la peste ! Tu sais quoi, cette année, je ne vais pas te kidnapper comme je le faisais avant, donc tu n’as pas à avoir peur de moi. Ne t’inquiètes pas, t’es toujours aussi jolie, il ne faut pas que tu te dises que c’est parce que tu es laide ou que… Je ne sais pas, t’as un bouton sur le front – ce qui n’est pas vrai - que je ne vais plus te prendre en otage pendant quelques secondes avant que tu arrives à t’échapper avec ton intelligence de Ravenclaw. C’est juste que… Les choses ont changé. Enfin, si tu ne n’aimes pas, même si je t’aime bien, je ne pourrais pas faire autrement que d’être méchant avec toi !


Phoenix avait pris le soin de rectifier quelques points ou d’assurer les choses, bien qu’il ne soit pas un as de la diplomatie, pour s’éviter les foudres de la jeune femme. Il garda néanmoins le ton de la plaisanterie, espérant qu’Emalee se détendrait réellement. Elle ne semblait pas réellement convaincue cependant… Gifle ou insulte ? Il était temps de choisir… Phoenix tenta pourtant le diable en la menaçant presque alors qu’elle faisait tout pour l’ignorer royalement. Sa petite moue entêtée le fit sourire, elle était mignonne même lorsqu’elle tirait la tronche. Et lorsqu’il l’attaqua définitivement, elle se mit à rire de telle façon que la plupart des personnes éveillées se tournèrent vers eux avec un regard noir. Il fallait bien retrouver le sourire à un moment ou un autre non ? Pour eux, c’était un peu moins d’une heure après cette tragédie, mais il semblait que ce ne soit pas le cas pour les autres, qui prenaient la situation avec beaucoup moins de légèreté. Cela n’empêcha pas Phoenix de continuer avec ses bêtises.

    Arrête, arrête, arrête !
    Alors, tu préfères m’apprécier ou t’enfuir ? Je te laisse deux secondes. Un… Deux…

Emalee ordonna un temps mort. Il retira le coton et sourit à nouveau, voyant clairement que la Ravenclaw réprimait un sourire derrière sa grimace. Sa détermination était tournée au comique aux yeux du jeune homme, qui se mordait l’intérieur de la joue pour ne pas pouffer.

    Fuir ? Bien sûr. Et comment ? En rampant ? Tu es cruel.
    On peut toujours appeler un de tes amis pour qu’il te sauve. Si tu décides de fuir je te laisserais partir d’une façon ou…


Décidément, elle était plus sauvage que docile. Il ne prit pas le temps de terminer sa phrase, soupirant mollement. Etait-elle réellement insaisissable ou était-ce les pierres qui avaient peut-être légèrement heurté sa tête qui lui faisaient ça ? Déjà elle lui tournait le dos, bien qu’il ait remarqué que ça lui coûtait à cause de ses blessures lorsqu’elle fit à nouveau face à lui.

    Tu sais quoi ? Je veux bien croire que tu as changé. Alors j’accepte de ne plus te fuir.


Oh bonté suprême. Il sourit, content qu’Emalee ait pris cette décision. Cependant, elle paraissait réellement souffrir, ce qui mit le Hufflepuff mal à l’aise. Il n’aimait pas voir les gens souffrir, et ce qui lui rappela malheureusement que lorsqu’il serait adulte, il en verrait plein.

    Plus sérieusement, qu’est-ce qui t’as poussé à changer ?


Phoenix doutait qu’Emalee soit réellement sérieuse en lui posant cette question, néanmoins, pour éviter de couper la discussion, il lui répondit le plus sérieusement possible. Oui, il connaissait la source de ce changement.

    L’amour. Tu dois l’avoir connu non ? Ce regard qui fait chavirer le cœur et qui te pousse à tout faire pour plaire à la personne qui te rend fou. La fidélité, la patience, tout, tu pourrais tout être pour cette personne. Oui, c’est ça qui m’a poussé à changer, ce sont ces battements de cœur qui t’ordonnent de faire telle ou telle chose pour qu’elle aussi, elle ne voit que toi.


Il y eut un instant où il se tut, gardant le silence. Jackie. Cela faisait un moment qu’il ne lui avait pas parlé, bien qu’il en meure d’envie. Cependant, Phoenix savait très bien que s’il allait la voir, il allait à nouveau s’imaginer Kerr et elle ensemble, se tenant la main pour échapper aux encagoulés. Il en avait fait des cauchemars sur cette scène et espérait toujours que Kerr ne l’entende pas dans son sommeil, au cas où il parlerait.

    Et toi ? Pourquoi tu m’as ignoré du jour au lendemain ? J’étais le sujet d’un gage ?


Je suis vraiment désolée pour le retard x.x
Louis Carr
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