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Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé |

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Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé | Empty Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé |

Message par Bonnie Becker Mer 21 Oct - 15:28

« En fait, nous n'avons pas fait un bond de 18 ans en arrière, mais de 18 ans et quelques mois. Il fallait revenir au début de l'année scolaire pour empêcher les choses, et pour que nous soyons plus facilement intégrés. Malgré cela, c'est difficile. Les professeurs ne sont pas les mêmes, et les programmes n'ont plus. J'ai de moins bonnes notes qu'en 2020, mais après tout, ça me permet de passer plus facilement inaperçue. De toute façon, ça n'a pas d'importance, puisque tout ça sera annulé quand nous serons de retour dans le futur. Ca, et peut-être plein d'autres choses... Mais je ne préfère pas en parler. Ne plus avoir à endosser mon rôle de préfète, c'est étrange. Le soir, j'ai envie de faire une ronde, mais ce n'est pas à moi de faire ça. Même si ça me fait du travail en moins, ça me manque un peu. Je n'aime pas qu'on me donne des ordres, je préfère en donner. C'est très dur d'avoir à subir les règles de vie d'un temps qui ne m'appartient pas, surtout en sachant tout ce qu'eux ne savent pas. J'ai envie de leur crier « c'est moi qui tire les ficelles, je sais ce que vous allez devenir ! », mais je ne peux pas, bien sûr. Saleté de secret. Saleté de mission. Mais je dois penser à Jenna et à Ike, je dois le faire pour eux. »

Assise sur un canapé dans sa salle commune, Bonnie écrivait dans son journal de bord. Elle savait bien qu'elle risquait gros, que n'importe qui pourrait entrer et s'emparer de ce précieux carnet. Mais elle n'avait aucun endroit sûr, finalement, et elle devait s'en remettre à l'honnêteté de ses camarades, un grand mot lorsque l'on était à Serpentard et qu'on semblait sortie de nulle part. Elle ne comptait donc pas vraiment là-dessus, et avait trouvé une solution à ce problème. Elle avait jeté un sort à ce carnet : si quelqu'un d'autre qu'elle s'en emparait, les pages deviendraient blanches, pour se recouvrir d'encre lorsqu'elle le récupèrerait. Simple manœuvre de sécurité, pour dormir tranquille. Elle avait fait tester le cahier à Mason, pour être sûre. Si ça n'avait pas marché, il l'aurait sans doute houspillée d'avoir pris un tel risque en écrivant tout ça. Il était vraiment exaspérant, mais elle ne pouvait se passer de lui.

Elle fit une pause, posant le carnet à côté d'elle et se penchant sur la table basse pour saisir une tasse d'où s'échappait une fine fumée parfumée. Elle s'était préparé un thé, et en but une gorgée avec délectation. Il ne faisait pas froid, mais ne passait pas une matinée ni une soirée sans boire sa sempiternelle tasse de thé. Elle reposa la tasse et s'appuya contre le dossier du canapé, baillant et s'étirant. Il était tard, près de minuit, ce qui expliquait l'absence des autres élèves. Tous n'étaient pas couchés, cependant. Elle en voyant passer certains de temps en temps, mais aucun ne s'arrêtait. Tout ça ne la dérangeait pour écrire en aucune mesure. Qu'importe si les gens se posaient des questions. Ils s'en posaient déjà des dizaines, alors elle n'était plus à ça près. Elle aimait restait mystérieuse sur ce qui la concernait, car plus elle l'était, et plus les gens s'intéressaient à elle, de quoi la ravir. Pour elle, il était impossible que quelqu'un ne devinât la vérité. Qui pourrait oser avancer une telle hypothèse ? Tout le monde connaît l'existence des retourneurs de temps mais personne ne pourrait imaginer que quelqu'un pût venir de plusieurs années dans le futur, ça paraissait encore plus surréaliste que la plus intrigante des magies. Finalement, Bonnie s'empara à nouveau de son journal, l'ouvrit à la bonne page et s'allongea sur le ventre, sur la longueur du canapé, pour écrire, ses cheveux rabattus sur un seul côté.

« Peut-être que je perds trop de temps à m'amuser ici. Car faire du charme à un garçon en dehors de toute mission, c'est s'amuser, et c'est ce que je fais avec Connor, même s'il y semble insensible. C'est rageant. D'autant plus rageant que c'est autour de Garden qu'il tourne. Cette pimbêche ne le mérite pas. Je... »

Elle s'interrompit, car la porte venait à nouveau de s'ouvrir. Elle leva légèrement les yeux dans sa direction, pour voir le visage du nouvel arrivant et eut une lueur d'espoir quand elle en reconnut l'identité. C'était Carter Danes, le meilleur ami de Connor. Peut-être ce dernier était-il avec lui... Mais lorsqu'elle constata qu'il était seul, elle s'en détourna immédiatement, se concentrant à nouveau sur son carnet. Carter était un véritable fouineur, qui ne pouvait pas s'empêcher de poser des questions. Il se montrait bien plus insistant que les autres, mais pas de la même manière. Il tentait de la séduire, assez clairement. Elle ne détestait pas ça, sans quoi elle l'eût remis à sa place depuis bien longtemps. Il était beau garçon et avait un certain charisme. Son côté énigmatique l'attirait, en un sens. Mais elle ne cédait pas pour autant. C'était Connor qu'elle voulait. Superficielle ? Sans doute. Connor serait un héros, et même si les actions de Carter étaient certainement plus glorifiantes, personne ne le saurait jamais, il allait rester un inconnu pour beaucoup. Le comportement de Bonnie était plutôt stupide, puisqu'en 2002, aucun n'avait plus de succès que l'autre. Seul l'un des deux en profitait au maximum, l'autre étant peut-être au-dessus de ça. Malgré cela, Bonnie n'en démordait pas, au contraire. Le fait qu'il repoussât ses avances ne faisait que l'inciter à persévérer sur cette voie. Carter devait se faire à cette idée. Elle lui adressa donc un bonjour poli accompagné d'un sourire sarcastique, sans lever les yeux de son cahier, faisant semblant de relire ce qu'elle avait écrit.

Ca ne servirait pas à grand chose, puisqu'il allait s'arrêter pour lui parler, elle en était quasi-certaine. Mais ça ne la dérangeait pas, au fond. C'était toujours assez amusant de parler avec quelqu'un qui lui ressemblait temps d'un point de vue curiosité. Elle aimait tourner autour du pot, le faire languir. Et il fait de même avec elle, quand elle lui posait des questions sur Connor. Ses intentions n'étaient pas très équivoques, mais ça n'arrêtait pas le jeune homme pour autant, qui éludait rapidement. Finalement, la conversation tournait toujours autour d'elle, et il était bien étonnant qu'elle eût réussi à tout garder pour elle depuis le temps. Enfin, elle n'était là que depuis quelques jours après tout, et n'avait pas énormément parlé avec lui en réalité.


Dernière édition par Bonnie Becker le Sam 20 Mar - 16:11, édité 1 fois
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Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé | Empty Re: Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé |

Message par Invité Ven 23 Oct - 22:48

    Une fois le soupé terminé, Connor et Carter avaient décidé de veiller à l’extérieur de leur salle commune. Evidemment, ce n’était pas tellement autorisé, mais les deux jeunes hommes connaissaient assez bien le château pour pouvoir retourner aux cachots sans se faire repérer par l’horrible concierge de Poudlard. Le retour au dortoir des verts et argents ne serait qu’une question d’agilité et de silence. Mais passons, les deux complices s’étaient rendus dans une salle de classe désaffectée du sixième étage. Ici, ils pouvaient y discuter de tout et n’importe quoi et mettre en évidence une complicité à toutes épreuves. Cependant, depuis quelques jours, la discussion ne tournait qu’autour d’une seule chose : l’arrivée de quatre nouveaux élèves. Chacun dans une maison différente. Autant, ce phénomène mettait en éveil les soupçons de Carter. Autant, c’était « la nouvelle » des verts et argents, qui l’intriguait le plus. Bien sûr, il avait envie de tenter quelques choses. Quitte à simplement se faire plaisir, juste une fois. Mais la belle n’en voyait pas de cet œil. Non. Elle préférait son meilleur ami : Connor. Ce dernier en jouait avec Carter d’ailleurs. Une forme de taquinerie certainement. Malgré tout, le jeune Danes se défendait devant l’incapacité de son ami à sortir avec Garden. La nouvelle de Poufsouffle.

    Bref, après un long débat de trois heures pour savoir comment Connor mettrait la main sur Garden et Carter se mettrait à jouer avec le petit lapin, Carter décida de retourner à son dortoir. Laissant par la même occasion Connor seul avec ses pensées. Le Serpentard descendit en toute discrétion les six étages qui le séparaient de sa salle commune. Quelques minutes plus tard, durant lesquels il n’avait rencontré personne, Carter pénétra enfin dans son antre.

    Avec son ambiance émeraude et sa froideur habituelle, la salle commune était pratiquement vide. En même temps, c’était normal. Minuit approchait et les cours continuaient à faire la monotonie de tous les élèves. Vide ? Non, presque. Une jeune femme était allongée de tout son long sur le canapé. Elle était sur le ventre et releva la tête lorsque Carter vint interrompre le crépitement du feu de cheminée. Le Serpentard la reconnut immédiatement : Bonnie Becker. Sa désirée Bonnie. Une nouvelle fois, il pourrait tenter quelque chose. Que ce soit à titre relationnelle, sexuelle ou pour le simple plaisir de gratter ses secrets. Cependant, le Serpentard hésita et commença à faire mine de rien en se dirigeant vers son dortoir. La belle lui adressa la parole de son salut le plus sarcastique, ce qui dans le fond, poussant Carter à s’arrêter. Malgré lui, évidemment.

    CARTER - « Tiens, Bonnie, je ne t’avais pas vu. »

    Mensonge, évidemment, mais que dire de plus ? Il trouvait le « Salut » si banal. Bref, une approche quelconque dirons-nous. Carter était derrière le canapé sur lequel Bonnie était allongée. Elle avait rabaissée la tête sur sa lecture et faisait mine de relire ce qu’elle venait d’écrire. Cependant, Carter ne voyait pas cela. Sa longue chevelure recouvrait son journal amenant toutes sortes de questions et d’idées au Serpentard. Ce dernier s’accouda sur le dos du canapé. Il pouvait ainsi admirer le corps de Bonnie sur toute sa hauteur. Sans qu’elle puisse s’en rendre compte, vu qu’elle se relisait. Carter en profita pour laisser son regard divaguer sur les admirables formes postérieures de la jeune femme avant de bloquer ses yeux noisette sur les cheveux de Bonnie. Bien que la légère attention, qu’elle lui avait faite, était une première approche possible. Autant, elle semblait avoir refermée toute opportunité aux yeux Carter. Mais le Serpent ne lâcherait pas prise.

    CARTER - « Tu ne vas pas te coucher ? Tu risques d’être fatiguée demain, en cours. »

    Simple réflexion qui aurait pu être dit sur le ton du grand frère à sa petite sœur, mais elle avait été dictée sur le ton du sarcasme. C’est probablement là que Carter verrait si la belle Serpentard déciderait de lui accorder une nouvelle chance de la séduire (ou de fouiner dans ses affaires). Cependant, Carter n’attendit pas de possible réponse de la belle et il s’affala sur le fauteuil le plus proche de la jeune femme. Il abandonna toutes idées de pouvoir à nouveau laisser ses yeux se balader sur elle, en toute impunité, pour un face à face sarcastique.

    CARTER - « Tu écris quoi ? Des devoirs non-faits ? Un roman ? Des poèmes ? Un journal ? »

    Question probablement des plus anodines qui montrait la curiosité du Serpentard sur le moindre fait et geste de la jolie Serpentard. Selon lui, la première et la dernière proposition étaient les plus possibles. Il était rare de voir quelqu’un écrire un roman ou des poèmes dans la salle commune des Serpentard, mais ce n’était pas impossible. Après tout, le journal pourrait lui faire un bon lieu de recherche pour fouiner dans ses affaires. Mais qui disait journal, disait maléfice. Sauf pour les inconscients, évidemment. Sinon, si c’était des devoirs non-faits, une approche d’aide pouvait toujours être envisageable. Sans remettre les capacités de Bonnie en question. Carter n’était pas dans sa classe, mais les échos qu’il avait reçus, était que c’était une bonne élève.

    CARTER - « Sinon, tu as passé une bonne journée ? »

    Cette fois, c’était un air intéressé qui s’était emparé de Carter. Cela lui permettait de faire la discussion et lançait un sujet. Enfin, c’était sûr que ce n’était pas son habitude de faire ce genre de choses. Mais disons que si son oncle lui avait appris quelque chose, c’était que pour plaire aux femmes, il fallait s’intéresser à elle. Cela avait marché sur tellement de filles avant Bonnie, alors pourquoi pas elle ? Qu’avait-elle de si spécial ? Enfin, il aurait la réponse d’ici peu de temps. Carter n’avait qu’à attendre, se mettre à son aise, basculant sa tête sur le dossier de son fauteuil tout en regardant la tête baissée de la Serpentard. Attendant, pour cette fois, un non rejet de sa part. Et une réelle autre chance. Peut-être que ce soir, ils iraient plus loin ? Bref, il se disait ça à chacune de leurs rencontres. Ca en devenait désespérant pour lui. Heureusement qu’il était persévérant. Son côté fouineur, sûrement.

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Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé | Empty Re: Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé |

Message par Bonnie Becker Dim 25 Oct - 14:55

    - Tiens, Bonnie, je ne t’avais pas vu.


Bonnie ne put s'empêcher de sourire à cette remarque dont elle ne croyait pas un mot. Il ne pouvait pas ne pas l'avoir remarquée, lui qui faisait toujours attention au moindre détail. Elle ne releva pas toutefois, se contentant de se taire et de continuer à faire semblant de lire. Elle ne voyait pas ce qu'il faisait, mais elle le sentit au-dessus d'elle et devina qu'il la regardait par-dessus le dossier du canapé. Pour essayer de lire ce qu'elle avait écrit, ou bien pour la déshabiller du regard en toute impunité. Les deux, sans doute. Il pouvait bien la dévorer des yeux autant qu'il le voulait, en revanche elle ne permettrait pas qu'il lût son journal de bord. Heureusement, ses cheveux dissimulaient ce qu'elle y avait annoté. Sans se préoccuper du jeune homme outre-mesure, elle reprit son stylo pour continuer à écrire, ou plutôt, pour faire semblant de reprendre là où elle s'en était arrêtée. En réalité, elle écrivit ce qui lui passait par la tête pour faire illusion.

« Je m'interromps parce que Carter est au-dessus de moi, à essayer de lire ce que j'écris. Bien sûr, il ne le saura jamais. Mais je ne veux pas qu'il pense que c'est quelque chose de sérieux, alors je continue d'écrire comme si de rien n'était. Enfin, je suis quasiment certaine qu'il va poser des questions, de toute manière. »

    - Tu ne vas pas te coucher ? Tu risques d’être fatiguée demain, en cours.


Finalement, il posa une question des plus banales. Bonnie ne releva pas la tête mais arrêta tout de même d'écrire pour répondre, d'un ton neutre.

    - Merci de t'inquiéter pour moi, mais j'ai l'habitude. Et toi alors, qu'est-ce que tu attends pour aller dormir ?


C'était une question qui n'amenait pas vraiment à une réponse, elle le savait. Même si elle semblait réclamer ainsi son départ, elle était persuadée qu'il resterait malgré tout. Il était persévérant. C'était une bonne qualité aux yeux de la jeune fille. D'ailleurs, il ne prêta même pas attention à sa réponse et alla directement s'installer dans le fauteuil le plus proche. Finalement, il parlait vraiment dans le seul but d'avoir une excuse pour rester. C'était plutôt amusant. Bonnie reprit son activité sans sourciller.

« En fait, il parle pour parler. Rien d'étonnant. Je crois qu'il aime bien tourner autour du pot avant d'aller à l'essentiel.»

    - Tu écris quoi ? Des devoirs non-faits ? Un roman ? Des poèmes ? Un journal ?


Voilà justement qu'il allait à l'essentiel. Cette question devait être au bord de ses lèvres depuis le départ. Comme si elle allait lui dire la vérité... Pour qu'il cherchât à tout prix à se procurer ce cahier ? Il en était hors de question. Parmi les hypothèses du Serpentard, une seule lui sembla dénuée d'intérêt. Elle envisagea donc de choisir cette réponse pour qu'il ne s'y intéressât pas davantage. Autant éluder rapidement et être tranquille à ce sujet. Cependant, il n'était pas à exclure qu'il lui offrît son aide, et elle se mettrait encore dans une impasse. Il fallait qu'elle trouvât une excuse, même ridicule, pour expliquer ce qu'elle était en train de fabriquer. Une solution lui vint enfin, qui ne donnerait sans doute pas envie au jeune homme de creuser à ce propos.

    - Rien qui t'intéresse. Je fais un travail pour une amie.


Il n'allait tout de même pas demander de quelle "amie" il s'agissait. Etait-ce vraiment intéressant de savoir qu'une fille n'était pas capable de faire tous ses devoirs toute seule ? A l'évidence non, puisqu'il enchaîna sur autre chose, une question encore plus banale que toutes les autres.

    - Sinon, tu as passé une bonne journée ?


Pourtant, étrangement, elle sentit au ton de sa voix qu'il était sincère. S'intéressait-il vraiment à la journée qu'elle avait passée ? Etrangement, cette simple interrogation titilla la curiosité de la jeune fille. Elle referma son carnet puis se tourna en direction du Serpentard en s'allongeant sur le côté, la tête appuyée sur sa main. Elle replia quelque peu ses jambes pour être plus à l'aise. Pour la première fois depuis qu'il était entré, elle regardait le jeune homme dans les yeux, un sourire amusé sur le visage.

    - Tu es drôle. Tu marques des points. Oui, j'ai passé une bonne journée. J'essaie de m'adapter à cette école, aux programmes des cours. J'étais meilleure élève avant.


Elle n'alla pas plus loin, estimant qu'elle avait déjà assez parlé en sous-entendant que les programmes étaient différents là où elle était avant. En fait, ce n'était pas à l'école qu'elle essayait de s'adapter, c'était à la période. Ses résultats étaient nettement moins meilleurs qu'en 2020. Elle entamait une cinquième année sans même avoir toutes les bases des années précédentes, puisque tout était différent. Alors oui, c'était comme arriver dans une nouvelle école. Les programmes et même les matières enseignées à Beauxbâtons ou à Durmstrang ne devaient certainement pas être les mêmes qu'à Poudlard. Normalement, on ne changeait pas d'école en cours de scolarité. Mais elle pouvait très bien avoir déménagé. Elle pouvait très bien être une Bonnie Becker allemande - Becker, n'était-ce pas aussi germanique ? - précédemment scolarisée à Durmstrang, arrivant tout juste au Royaume-Uni et ayant souhaité changer d'école pour ne pas être trop loin de sa famille. C'était crédible, n'est-ce pas ? Sauf qu'elle ne dirait rien de tout ça spontanément. Elle aimait laisser planer le doute sur elle et ses origines. Beaucoup étaient persuadés qu'elle n'était pas de sang pur par exemple. A leur aise. Bonnie suçota le bout de son stylo tout en observant Carter avec attention, cherchant à enchaîner sur une autre conversation pour éviter l'inévitable.

    - Et si on parlait plutôt de toi, Carter Danes ? Tu me poses beaucoup de questions, ça devrait être à moi de t'en poser. Vous êtes très amis Connor et toi n'est-ce pas ? Des meilleurs amis. Pourtant, vous êtes tellement différents... Tu n'as pas l'impression d'être dans son ombre ? On dirait que c'est lui qui domine. C'est autour de lui que tout le monde tourne, c'est lui qui s'amuse avec les filles, qui a de bonnes notes sans travailler. Tu ne trouves pas ça un peu injuste ? Moi, à ta place, je ferais comme lui. Tu as autant de charisme que lui après tout, tu pourrais rivaliser. Tu gâches un peu ton potentiel.


Elle essayait de le provoquer par cette tirade, car elle savait très bien, même si elle ne pouvait pas lui dire, qu'il était on ne peut plus loyal envers Connor et qu'il ne lui serait jamais venu à l'esprit d'être meilleur que lui dans tel ou tel domaine. Il était évident qu'il était dans son ombre et, même si elle ne pensait pas réellement qu'il eût autant de charisme que son ami, elle était sincère en affirmant qu'il avait des capacités et qu'il les gâchait. En fait, elle réagissait de façon très lâche. Au fond d'elle, elle espérait secrètement que ce fût Carter le leader pour avoir une place de choix à ses côtés. Elle pensait vraiment de façon égoïste mais ne pouvait s'en empêcher. Cependant, il fallait qu'elle évitât d'aller trop loin. Car si les deux amis en venaient aux hostilités, il n'était pas impossible que l'un d'entre eux rejoignît le camp adverse. Mieux valait rester prudente et ne pas trop insister là-dessus, juste ce qu'il fallait pour faire réagir Carter. Elle l'observa avec un sourire énigmatique et un regard teinté d'une pointe de défi.
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Message par Invité Ven 30 Oct - 2:43

[Amateur de la langue française. Suicidez-vous avant d'aller plus loin. Je corrigerais demain >.< C'est Eva qui m'a forcé à poster sans corriger ]

    Depuis que Bonnie avait franchi pour la première les portes de la salle commune, Carter était intéressé voir intrigué par elle. Elle avait quelque chose en plus. D’abord physiquement, peu de garçon pouvait nier qu’elle était à … Croquer ? Et dès cette première fois, les atouts de la jeune femme mettaient en éveil les sens du Serpentard. Malgré le plan sexuel, depuis leur première rencontre, il y avait quelques jours, Bonnie et Carter s’étaient vus plusieurs fois. Même si la plupart du temps ils n’étaient pas seuls. C’était évident vu que la verte et argent avait les yeux embués par Connor au lieu de Carter. C’était un comble pour les deux jeunes hommes. Il était rare que ce genre de situation se posait. En général, les filles que Connor avait en vu, étaient amoureuses de lui. Et vice verse pour son complice. Mais cette fois, tout était différent. Et encore, Carter avait pas mal de chance : Connor ne voulait pas de Bonnie. Ca l’arrangerait presque que la jeune femme sorte avec Carter. Au moins, il pourrait se concentrer sur Garden.

    BONNIE - « Merci de t’inquiéter pour moi, mais j’ai l’habitude. Et toi alors, qu’est-ce que tu attends pour aller dormir ? »

    La banalité d’une discussion était d’un horrible ennui. Carter espérait vraiment que la discussion allait se décanter. Et au fond de lui, il n’y voulait qu’une seule issue. Pourtant, avec Bonnie, c’était rarement ça. Rien qu’en quelques jours, Carter s’était déjà fait refoulé ou ignoré par la belle plusieurs fois. Toujours hypnotisée par Connor. Comment Carter pourrait-il capter son attention ? Pas en faisant preuve de plus d’insistance en tout cas. Probablement en faisant bonne figure, en montrant ses atouts … Et de toute façon, peu de filles résistaient longtemps au Serpentard. C’était plus Carter qui résistait, en général. Lui et l’amour, ça faisait plutôt deux. Pas qu’il ne tombait jamais amoureux mais c’était un cap qu’il avait du mal. Il se permettait alors de sortir avec une fille de temps en temps sans abuser d’elle. Ni lui faire de mal. Son côté taciturne et manipulateur arrivait à faire comprendre à la dite fille qu’elle et lui, ca n’ira pas plus loin. D’habitude, la demoiselle se rendait compte aussi de ce fait. Et tout finissait bien dans le meilleur des mondes. Parfait.

    CARTER - « Je pense que ça peut attendre. Mon premier cours demain est Astronomie. Et puis, autant passer un peu de temps avec toi. Tu dois te sentir seul, non ? L’adaptation et tout ça … »

    Evidemment, et encore une fois, ce n’était qu’un prétexte pour rester avec la jeune femme. Pourtant, c’était vraiment. Le lendemain matin, Carter avait réellement Astronomie. Il trouvait ce cours d’un ennui mortel et finalement, il pouvait y terminer discrètement sa nuit. En même temps, les Astres et tout ça … C’était intéressant, mais sans plus. Et puis, il pouvait bien se garder dix minutes, une heure voir deux heures avec Bonnie. Et si ce temps passé avec elle aboutissait à quelque chose ? Ce qui était horrible, c’était que Carter ne savait plus si le dit aboutissement, qui l’obsédait, était l’entrejambe de Bonnie ou son secret. Si secret il y avait. Naturellement.

    BONNIE - « Rien qui t’intéresse. Je fais un travail pour une amie. »

    Affalé sur son fauteuil, Carter ne put s’empêcher de faire une moue déçue. Même si évidemment, il s’attendait à ce que ne soit pas porte ouverte dans les affaires de la jeune femme. Mais Carter n’abandonnerait pas si facilement. Il voudrait absolument savoir si son histoire tenait la route ou pas. En même temps, Bonnie porta enfin son attention sur lui. Elle se redressa et posa sa main sur sa joue pour la soutenir. Puis, elle replia ses jambes tendues. Sans sous-entendus malveillants, Carter aimerait bien manipuler ses jambes mais passons. Le beau brun restait assis sur son fauteuil de manière nonchalante attendant que l’émeraude poursuive.

    BONNIE - « Tu es drôle. Tu marques des points. Oui, j’ai passé une bonne journée. J’essaie de m’adapter à cette école, aux programmes des cours. J’étais meilleure élève avant. »

    Malgré tout, Carter se releva. De plus en plus attentifs aux moindres faits et gestes de la jeune femme. Littéralement pendu à ses lèvres. Attendant la faille qui le verrait obtenir les informations qu’il désirait le plus au monde. Fallait encore qu’un rapprochement se fasse. On ne pouvait pas dire qu’ils avaient passé le stade d’amitié. Après tout, cela ne faisait que quelques jours que Bonnie était présente à Poudlard. Et dans le fond, peut-être que Carter voulait brûler des étapes avec elle. C’était peut-être pour ça qu’il n’arrivait à rien avec elle. En attendant. Elle le trouvait drôle. Même si le Serpentard pouvait douter de la sincérité de la jeune femme. Pourtant, les femmes adoraient les hommes drôles. En général.

    CARTER - « Je marque des points ? A propos de … »

    Outre la sincérité peu évidente de la jeune femme, après tout, ils ne se connaissaient que très peu pour le moment. Et le fondement d’une probable relation entre eux qui ne tenait à rien. Si ca se trouvait, dans deux jours, ils s’étriperaient. C’était pourquoi la question du Serpentard était à la fois naïve et pertinente. Il n’y avait rien de plus agréable que d’entendre quelqu’un dire que vous montiez dans son estime. Surtout lorsqu’une aventure avec cette personne était envisageable.

    CARTER - « Si tu veux. Je peux t’aider pour le devoir de ton ami. Tu veux bien me monter ? »

    Evidemment, le raisonnement de la jeune femme interpella Carter. Après tout, et c’était vrai, tout ça était illogique. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’aussi bonne élève puisse être Bonnie, elle venait d’intégrer une nouvelle école. Dans laquelle il y avait de nouveaux programmes, avec d’autres cours et d’autres méthodes de travail. Et comme elle l’avait dit précédemment, Bonnie était devenue une moins bonne élève depuis son arrivée que dans son ancienne école. Alors comment la jeune femme pouvait-elle faire le devoir d’une amie ? Etait-ce le devoir d’une nouvelle arrivante ou non ? Mais Carter ne fit pas la différence pour le moment. Il trouvait juste aberrant que quelqu’un découvrant tout juste le programme puisse déjà aider quelqu’un sur le sujet. Et puis, si c’était vrai, il pouvait toujours l’aider.

    BONNIE - « Et si on parlait plutôt de toi, Carter Danes ? Tu me poses beaucoup de questions, ça devrait être à moi de t’en poser. Vous êtes très amis Connor et toi, n’est-ce pas ? Des meilleurs amis. Pourtant, vous êtes tellement différents … Tu n’as pas l’impression d’être dans son ombre ? On dirait que c’est lui qui domine. C’est autour de lui que tout le monde tourne, c’est lui qui s’amuse avec les filles, qui a de bonnes notes sans travailler. Tu ne trouves pas ça injuste ? Moi, à ta place, je ferais comme lui. Tu as autant de charisme que lui après tout, tu pourrais rivaliser. Tu gâches un peu ton potentiel. »

    Evidemment, le raisonnement de la jeune femme interpella Carter. Après tout, et c’était vrai, tout ça était illogique. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’aussi bonne élève puisse être Bonnie, elle venait d’intégrer une nouvelle école. Dans laquelle il y avait de nouveaux programmes, avec d’autres cours et d’autres méthodes de travail. Et comme elle l’avait dit précédemment, Bonnie était devenue une moins bonne élève depuis son arrivée que dans son ancienne école. Alors comment la jeune femme pouvait-elle faire le devoir d’une amie ? Etait-ce le devoir d’une nouvelle arrivante ou non ? Mais Carter ne fit pas la différence pour le moment. Il trouvait juste aberrant que quelqu’un découvrant tout juste le programme puisse déjà aider quelqu’un sur le sujet. Et puis, si c’était vrai, il pouvait toujours l’aider.

    CARTER - « L’ombre de Connor ? Non, je ne crois pas. Et puis, je n’ai pas besoin de l’attirance de toute l’école pour me sentir bien. Connor ne domine pas grand-chose. Enfin, il n’y a pas de dominance de l’un sur l’autre dans notre relation. »

    D’un certain sens, cette bride de discussion l’interpellait. Il n’avait jamais réfléchi à cet aspect de sa relation entre Connor et lui. Pour la simple et bonne raison que lorsqu’ils étaient ensembles, ils parlaient des autres élèves, des filles, des professeurs, de sports. Mais jamais de la notoriété ou du pouvoir qu’ils avaient sur la population de l’école. Avec du recul, Carter constatait lui aussi que Connor profitait de cette situation. Mais sa réponse était simple : La gloire n’intéressait pas le jeune Danes. Pourtant, il aurait pu (dans le futur) apportait la victoire à sa famille. Mais non, il avait reçu une telle éducation, que cet aspect des choses lui passait au dessus de la tête. Très largement d’ailleurs.

    CARTER - « Il ne s’amuse pas plus que moi avec les filles. On a juste une conception différente de la chose, je pense. »

    Sans pour autant perdre les pédales, Carter s’était plutôt placé sur la défensive. Cette réaction à propos des filles en était un parfait exemple. Après tout, une relation aigüe avec une fille pouvait compromettre une relation. D’un autre sens, Connor était beaucoup plus volage avec les filles que Carter. Et bizarrement, il s’y connaissait mieux en amour que son camarade. Le jeune Danes, et à cause de son oncle, n’était que rarement tombé amoureux d’une fille. Si c’était arrivé une fois, c’était beaucoup. Carter préférait se dire que c’était des attirances physiques. Simplement. C’était pourquoi il s’interdisait de sortir avec pas mal de fille. Certainement parce qu’au fond de lui il n’avait pas envie de vivre une rupture où il avouait qu’il n’avait jamais eu de sentiments. Pourtant. Avec toutes les jeunes femmes avec qui il avait entretenu un lien étroit, Carter s’était sorti sans éraflure, gifle et autres agressions. Non, toutes ses ruptures étaient presque « sympathiques » …

    CARTER - « Tu sais, il n’y a pas grand-chose à savoir sur moi. Et puis, je n’ai rien à cacher. »

    Via cette dernière phrase, Carter espérait mettre un terme à la discussion qui risquait de tourner à son sujet. Malgré tout, le Serpentard se doutait que ça ferait léger pour repousser la curiosité de la jeune femme sur lui. Bonnie montrait déjà un côté fouineur. Dans le fond, c’était de bonne guerre. Surtout devant l’insistance du vert et argent sur la nouvelle de Serpentard.


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Message par Bonnie Becker Sam 31 Oct - 16:05

Par deux fois, il avait trouvé des failles. En premier lieu, en lui demandant à quel niveau il arquait des points. Il aurait été trop heureux qu'elle explique le sous-entendu. C'était évident, sa tentative de séduction n'avait pas de secret pour elle, il savait très bien ce qu'elle voulait dire. Mais c'était un commentaire lancé de façon anodine, ça n'avait rien de très sérieux. Ce n'était certainement pas parce qu'il était drôle à son insu qu'elle allait tomber sous le charme. En deuxième lieu, il avait tenté un coup de bluff pour savoir si elle mentait à propos du pseudo-devoir. Carter n'était certainement pas un bon samaritain, s'il proposait son aide c'était dans l'espoir de lui faire avouer la vérité. Malheureusement pour lui, elle avait fait celle qui n'avait rien entendu et avait enchaîné sur autre chose, à savoir sa place par rapport à Connor. Et ça marcha, car il en oublia leurs précédents échange, préférant répondre à sa tentative de provocation. Elle avait visé juste.

    - L’ombre de Connor ? Non, je ne crois pas. Et puis, je n’ai pas besoin de l’attirance de toute l’école pour me sentir bien. Connor ne domine pas grand-chose. Enfin, il n’y a pas de dominance de l’un sur l’autre dans notre relation.


Ce n'était pas du tout ce que ressentait Bonnie. Elle voyait très bien que Carter s'effaçait devant Connor, sans doute involontairement, sans s'en rendre compte, loyal comme il était. Mais le fait était là, Connor attirait sur lui toute l'attention des autres. C'était lui, le véritable Prince des Serpentard. Mais peut-être Carter n'en souffrait-il pas, au fond. Il n'avait pas besoin d'être sur le devant de la scène, sa situation lui convenait très bien, du moment que son ami était heureux et lui aussi. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes dans cette espèce de hiérarchie. A quoi bon vouloir changer les choses ? Mais si Carter avait eu autant de présence que Connor, Bonnie aurait certainement craqué plus facilement sur lui. Pas de chance, elle aimait être remarquée et s'affichait en compagnie de gens que l'on remarquait également. Elle ne doutait pas que Carter eût du succès auprès des filles, mais il n'était pas assez "mondain" pour elle. Elle avait beau avoir évolué depuis la bataille, elle n'en restait pas moins superficielle.

    - Il ne s’amuse pas plus que moi avec les filles. On a juste une conception différente de la chose, je pense.


Une conception différente ? Bonnie avait du mal à imaginer Carter songeant au grand amour, ou ce genre de truc réservé d'ordinaire aux filles. Mais elle ne voyait peut-être que les extrêmes. Il allait sans dire que Carter n'était pas du genre à établir un tableau de chasse de ses différentes conquêtes. Quelque part, c'était peut-être un honneur d'être dans sa ligne de mire... Il le défendait sans doute en disant "il ne s'amuse pas plus que moi", mais elle n'en croyait pas un mot. Il n'y avait aucun doute possible Connor s'amusait, et pas seulement avec les filles. Carter semblait plutôt détaché par rapport à ça. C'était amusant de voir qu'il avait une vision différente des autres concernant Connor, c'était comme une confiance aveugle, un amour aveugle ? A ce niveau-là, elle ne pouvait que le comprendre.

    - Tu sais, il n’y a pas grand-chose à savoir sur moi. Et puis, je n’ai rien à cacher.


Une étincelle brilla alors dans les yeux de la Serpentard. Il avait dit les mots magiques. Rien à cacher ? Tout le monde avait quelque chose à cacher, et il ne devait certainement pas faillir à cette règle. Si, il devait certainement y avoir beaucoup de choses à savoir, et le fait qu'il eût dit l'inverse attisait d'autant plus sa curiosité. Elle sourit, d'un sourire presque sardonique, et se mit en position assise, non sans avoir refermé son carnet. Une idée - saugrenue sans doute - venait de lui passer par la tête.

    - Rien à cacher, vraiment ? Je te prends au mot alors. Et si on faisait un jeu ? Comme je suis nouvelle ici, je ne connais pas encore tout le monde, mais j'aime bien faire mes propres analyses. J'ai bien envie de savoir ce que tu en penses, et d'en apprendre plus sur toi en même temps...


Ce qu'elle disait était vraiment flou, et il devait se demander où elle voulait en venir. Mais elle ne tarda pas à lui expliquer ce qu'elle voulait faire exactement.

    - Je vais te donner un bout de papier et ma plume, et tu vas écrire dedans les noms de cinq personne que tu apprécies, cinq filles qui te plaisent et cinq personnes que tu n'aimes pas. Je vais faire pareil, en replaçant les filles par des garçons, bien sûr. Après, on compare, pour voir s'il y a des gens en commun. Pour moi, ça ne sera bien sûr que des impressions premières puisque je ne connais pas encore assez les gens. Tu pourras peut-être me dire si elles sont bonnes ou pas.


Ce qui ne voulait pas dire qu'elle suivrait ses conseils, bien sûr. Mais déjà, elle aurait une idée, sachant que Carter était très observateur, et du côté du bien. Ca pourrait lui être très utile. Elle était également très curieuse de savoir quel était son type de fille et s'il s'entendait bien avec des personnes qui rejoindraient les rangs de Clyde, et inversement. Par surcroît, elle avait envie de le provoquer un peu avec ses propres réponses. Oh, elle n'allait pas mentir, non. Mais elle savait que tout ne lui plairait pas. Elle ouvrit à nouveau son journal, et en arracha une page vierge, qu'elle déchira en deux.

    - Je commence, d'accord ?


Tout d'abord, cinq personnes qu'elle appréciait. Elle réfléchit deux secondes. Mason fut le premier nom qui lui vint en tête, mais elle ne pouvait pas écrire ça. Bon, ok, elle allait quand même mentir. Mais c'était différent, elle n'était pas censée apprécier Mason. Elle pensa à Garden en deuxième et, là encore, elle l'écarta. Toutes deux se détestaient. Elle ne pouvait pas dire qu'elle l'appréciait, seulement qu'elle se sentait rassurée par sa présence, c'était différent. Mais elle avait bien envie de l'étriper en sachant que Connor avait des vues sur elle. A écarter donc. Puis, vint le nom de Jezebel. Voilà quelqu'un qu'elle appréciait, parce qu'à peine arrivée à Serpentard, elle l'avait prise sous son aile, l'intégrant à la maison. Ca l'avait mise en confiance. Dommage qu'elle dût finir ainsi... Sauf bien sûr si Bonnie changeait les choses. Tiens, maintenant qu'elle y pensait, Carter ferait un très bon petit ami pour Jez. Parfait même, parce qu'elle ferait d'une pierre deux coups. Caser la jeune fille avec un garçon qui soit du bon côté, et détourner l'attention de Carter en même temps. Que Carter ne s'intéressât plus à elle ne l'enchantait pas forcément, mais elle pourrait mieux se concentrer sur Connor, et ça éviterait à son ami de s'acharner pour rien.

Jezebel Fitzgerald fut donc marqué en premier sur sa feuille. En deuxième, elle nota Eustacia Vye. Elle était toujours aimable et serviable avec elle, parfois trop sans doute, mais elle ne pouvait pas vraiment le lui reprocher. Elle aimait se dire qu'elle pouvait avoir quelqu'un vers qui se tourner dans on propre dortoir. En troisième vint Hester Gray, la Gryffondor tête à claques. Qu'importe ce que disaient les autres, elle l'aimait bien, même si elle se servait un peu d'elle. Etre en sa compagnie permettait de ne pas s'ennuyer une seconde. En quatrième, elle écrivit Nicholas Berlioz. Elle s'entendait plutôt bien avec lui et, comme pour Jezebel, elle déplorait son futur. Elle essayait de faire en sorte de les séparer un peu. Difficile. Enfin, le dernier nom qu'elle nota pour cette catégorie fut Emerson Camden. Elle aimait son caractère de feu, le fait qu'elle tînt tête aux gens. Elle l'appréciait, alors que ce serait la femme de Connor dans le futur. Ironie. Mais elle pouvait encore changer ça. Emy était très bien avec Dayton, après tout. Ils allaient si bien ensemble...

Deuxième catégorie à présent. La plus délicate. Le premier nom n'était évidemment pas dur à trouver. Connor Whitley. A la suite, elle eut à nouveau envie d'écrire Mason, mais il en était hors de question, encore une fois. Même chose pour Clyde. Quoique... Elle pouvait écrire Clyde histoire de voir la réaction de Carter... Elle ne mentirait pas, après tout. Non, elle avait trop peur que ça s'ébruitât. Elle préféra inscrire le nom de Demetri Raynolds. Après tout, ils avaient eu une liaison. Ou ils en auraient une. Ou pas. Bref, elle avait eu une liaison avec lui dans le futur avant de revenir dans le passé. Tout ça était compliqué, mais les faits étaient là. Alors, non, elle ne pouvait pas dire qu'il ne lui plaisait pas, bien au contraire. En troisième elle marqua Zane Montgomery. Un fantasme, en quelque sorte. Si ça se savait, elle s'attirerait certainement les foudres de Raquel. Mais tant pis. Après tout, elle n'était pas bien sûre de leur relation, peut-être se trompait-elle. A la suite de Zane vint son frère Paris. Pourquoi pas ? Il avait beaucoup de charme, qu'il la séduisît ne l'offusquerait pas, au contraire. Enfin, elle nota Carter. Car elle ne pouvait nier le fait qu'il fût très beau garçon. C'était idiot de sa part, puisqu'elle ne voulait pas lui donner de faux espoir. Mais, en même temps, elle n'avait pas envie qu'il laissât complètement tomber, allez savoir pourquoi.

Enfin vint la troisième catégorie, celle des gens qu'elle n'aimait pas. Bon, elle ne pouvait pas vraiment dire à première vue qu'elle n'aimait pas les gens, mais leur futur aidait beaucoup... Alors, en premier, elle marqua évidemment Garden Fear. N'étaient-elle pas censées se détester ? D'autant qu'elle était la cible de Connor. En second, elle écrivit Clyde Andrews. Certes, il n'était pas encore un meurtrier. Mais après tout, il faisait un peu peur, et elle était en droit d'avoir des a priori sur lui. Ensuite, elle marqua Sadie Williams. Elle se moquait bien du fait que ce fût une amie de Carter, cette fille essayait d'écarter toutes celles qui s'approchaient trop près de Connor. A ses risques et périls. Elle était bien mal placée pour ça d'ailleurs, sachant qu'elle le trahirait plus tard. En quatrième, le nom de Quinn Harper s'imposait également. Une peste pot de colle, sans personnalité. Enfin, elle indiqua Samaël Wilson. Un sale gamin, pourri gâté, qui croyait vraiment pouvoir devenir le Prince de Serpentard. Un lâche et un hypocrite, quelqu'un qu'elle n'avait pas envie de fréquenter, même si au fond, elle lui trouvait l'excuse de l'immaturité. A présent qu'elle avait terminé, elle replia le bout de papier et tendit l'autre à Carter, ainsi que sa plume.

    - J'ai terminé, à ton tour à présent. Ensuite, on échangera.


Elle fit un sourire malicieux. Elle avait hâte de lire les réponses du jeune homme.
Bonnie Becker
Bonnie Becker
Garce fouineuse.
Back in town...

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Message par Invité Mer 11 Nov - 23:21

    Il y avait toujours eu une certaine obscurité dans la nouveauté. Cette tâche noire, cette ombre qui faisait que l'inconnu était intéressant. Ou en tout cas, beaucoup plus que les autres. Une personne totalement noire, dans l'ombre et qui avaient tout en elle. Ses secrets, sa vie. Tout était caché aux yeux de tous. C'était ce genre de personnes, qui intriguait Carter. Le Serpentard prenait un malin plaisir à questionner, à harceler jusqu'à arriver à ses fins : Amener le savoir à ses pensées et mettre la lumière sur ce qui était inconnu. Il n'y avait rien de mieux au monde que d'en savoir plus que les autres. Plus sur les gens. Les connaître, les côtoyer. Et surtout être au courant de tout pour maîtriser la totalité des situations. Pour Carter, c'était justement l'étape qu'il venait de lancer avec Bonnie, qui était la plus complexe. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'il fallait rentrer dans le cercle confiance de la personne. Pour pouvoir, tout doucement, se rapprocher d'elle. La toucher et être aussi proche d'elle qu'il aurait pu passer son temps à lui murmurer des choses plutôt qu'à parler d'une voix haute et éligible. Evidemment, Carter avait constaté que le nom de la jeune femme avait des assonances germaniques. Et si elle rentrait dans la règle. Son approche se ferait plus longue qu'avec quelqu'un comme Raquel Torres, par exemple. En effet, au fil de sa curiosité, Carter avait remarqué que plus la personne aux secrets avaient des origines Nordistes, plus il était dur de pénétrer son cercle de confiance. Pourtant, personne ne lui avait résisté. Même si parfois, ça finissait par de mauvaises relations. Mais ce n'était pas ça qui le dérangerait le plus. Quoique ... Avec Bonnie, rien n'était plus sûr. Son objectif était double : la connaître et jouer avec elle. Enfin, jouer. Dans tous les sens du terme.

    BONNIE - « Rien à cacher, vraiment ? Je te prends au mot alors. Et si on faisait un jeu ? Comme je suis nouvelle ici, je ne connais pas encore tout le monde, mais j’aime bien faire mes propres analyses. J’ai bien envie de savoir ce que tu en penses, et d’en apprendre plus sur toi en même temps … »

    A ces mots, Carter resta de marbre. Son regard était posé sur Bonnie, qui venait -sûrement- de mettre en place un malicieux stratagème pour dévoiler ce qui n'avait pas à être mis au grand jour. Non, Carter n'avait pas menti précédemment. Il n'avait rien à cacher. C'était juste qu'il n'aimait pas qu'on parlait de sa vie. Qu'on apprenait des choses sur lui. Pourtant, ça ne lui coutait rien. Le Serpentard trouvait juste désagréable de savoir que les autres étaient au courant, qu'il n'avait jamais été éduqué par ses parents, mais par un ermite retranché dans le Nord de l'Ecosse. Ou encore sa philosophie particulière (Qui ne l'était pas trop encore). Mais au final, ce dernier point commençait à devenir connaissable par ses proches. Pour revenir à nos moutons, Carter restait totalement muet, attendant que la belle lui montrait le piège dans lequel il s'apprêtait à sauter. Non, le Serpentard n'avait pas de chance, il avait trouvé une inconnue qui était aussi fouineuse que lui. Ce serait un aussi gros handicape que de savoir que Bonnie était origine germanique. Malgré tout, la jeune femme reprit après s'être mise assise.

    BONNIE - « Je vais te donner un bout de papier et ma plume, et tu vas écrire dedans les noms de cinq personnes que tu apprécies, cinq filles qui te plaisent, et cinq personnes que tu n’aimes pas. Je vais faire pareil, en remplaçant les filles par des garçons, bien sûr. Après, on compare, pour voir s’il y a des gens en commun. Pour moi, ça ne sera bien sûr que des impressions premières puis que je ne connais pas encore assez les gens. Tu pourras peut-être me dire si elles sont bonnes ou pas. »

    Carter resta tout de même perplexe. Finalement, ce n'était pas si impressionnant qu'il n'en paraissait. Il s'attendait à un « jeu » beaucoup plus malsain. Apparemment, Bonnie avait fait preuve d'imagination, mais était encore loin de mettre Carter à défaut. Quoique, on était encore proche d'une surprise inattendue. Le Serpentard laissa son dos s'écrouler contre le dossier du canapé alors que son regard buvait toujours le moindre fait et geste de la jolie brune. Carter savait qu'elle cachait quelque chose. Il en était persuadé. Mais rien n'y faisait : il ne trouvait pas. Un passé douloureux ? Un pouvoir différent de tout sorcier commun ? Une aptitude spécifique ? Rien, rien ne se démarquait. Peut-être que pour la première fois, il se trompait. Peut-être que cette idée, qu'elle ait un secret, n'était qu'une mascarade pour cacher une certaine attirance envers elle ? Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'attirance avant d'avoir l'opportunité de coucher avec la jeune femme en question. Sûrement que Carter se voulait trop rapide avec Bonnie. En tout cas, la jolie brune venait d'arracher une page de son bouquin. Elle redécoupa la page en deux et partit dans son propre examen.

    BONNIE - « Je commence, d’accord ? »

    Bonnie écrivit sur son morceau de parchemin, sur trois lignes, les noms de quinze élèves de l'école. Carter ne savait pas encore, qui elle avait nommé, qui elle avait rencontré en quelques jours et quels opinons s'était-elle faite sur ces personnes. Pour Carter, le choix risquait de se faire beaucoup plus long et complexe. Peut-être parce que le Serpentard connaissait plus de personnes et qu'il brouillerait probablement les pistes. Après tout, une relation pouvait devenir encombrante pour lier un lien avec Bonnie. Même si cela résolvait surtout de l'intuition, Carter ferait ce petit travail au feeling, certainement. Quelques secondes ou minutes plus tard, durant lesquels Carter n'avait fait que d'observer le cadre dans lequel il était et réfléchissait à un stratagème pour en savoir plus sur la jeune femme. La tâche serait certainement très dure. Mais réaliste.

    BONNIE - « J’ai terminé, à ton tour, à présent. Ensuite, on échangera. »

    La jolie Serpentard termina et donna sa plume et le second morceau de parchemin à Carter. Ce dernier les saisit et se servit de son accoudoir comme table pour écrire. Il s'en fichait, que Bonnie lise tout avant qu'il finisse. Mais pour l'heure il devait faire un choix. Devait-il être sincère ou brouiller légèrement les pistes. Même si a première vue, cela ne mènerait à rien.

    D'abord, cinq personnes qu'il aimait. Sans aucun doute, Connor Whitley et Sadie Williams feraient partis du haut de la liste. Avec ces deux-là, Carter était à la tête de Serpentard. C'était eux trois qui donnaient les directives à leur maison. Et qui l'animait en quelques sortes. L'avantage de faire parti des plus populaires. Il y avait aussi Kate Harada. Ils ont terminé dans le même lit mais finalement, leur relation n'a jamais fonctionné. Depuis, ils sont presque devenus inséparables. Puis, Paris Montgoméry, Carter et Paris s'étaient toujours entendus. Ils sont dans la même maison et ont beaucoup de points en commun. Malgré tout, ses derniers temps, quelques tensions subsistaient entre les deux Serpentard. A quel sujet ? Bonie, quelle ironie ! Cependant, on ne pouvait pas dire que les deux-là n'étaient pas amis, enfin, pour le moment, il l'était. Pour terminer et étonnement, Carter inscrivit le nom de Clyde Andrews. Ca n'arrangerait personne qu'il annonce haut et fort qu'il n'était pas ami avec Clyde. Que ce soit pour sa famille ou pour celle des Andrews. Une relation hypocrite parmi tant d'autres. Résultats : ils sont amis, officieusement.

    CARTER - « Alors, comme ça, tu aimes les jeux ? J’ai déjà trouvé plus attrayant comme jeu. »

    Carter balança ses mots alors que son regard n'était, pour une fois, pas déposé sur Bonnie. C'était simplement histoire de faire la discussion. Même si dans le fond (Oui, oui, ce n'était pas ma première intention), on pouvait y voir une légère allusion du Serpentard envers la jeune femme. D'ailleurs et étrangement, cette remarque, qui pouvait être tourné d'une manière aussi perverse que possible, coïncidait avec le moment de choisir les cinq filles qu'il aimait le plus. Ou plutôt, dans le cas de Carter, cinq fantasmes.

    Pour ces fantasmes, Carter n'eut aucunes hésitations. Pour les premières en tout cas. Le haut de la liste fut complété par le nom d'Eustacia Vye. Le jeune homme liait une étrange relation avec la Serpentard. Ils avaient couché une fois. Mais aux yeux de Carter, ça ne comptait pas vraiment et il aimerait bien réitérer la chose. Puis, Jezebeld trouvait aisément sa place dans ce classement. Pour le beau brun, elle résumait à la fois la beauté et l'inaccessibilité. Il n'avait jamais rien tenté avec elle et même s'il la trouvait très belle, il ne voulait pas vraiment. Malgré toutes les tentatives d'amitié, qu'ils ont eu. Même si ce n'était pas une surprise, Carter fut presque forcé d'inscrire le nom de Bonnie Becker. Bien sûr qu'elle lui faisait de l'effet, même s'il ne savait toujours pas s'il s'intéressait à elle pour son physique ou pour ses secrets. Enfin, Tanya Ryan fit son apparition sur sa liste des cinq. Depuis qu'ils se connaissent, Carter avait toujours tenté de poser sa griffe sur elle. Mais la Poufsouffle s'amusait à l'envoyer paitre. Pour terminer, Carter eut du mal à trouver la fille qui compléterait sa liste. Car il aurait pu, là aussi, mettre le nom de Kate. Mais ça ne marchait pas entre eux. Et ils étaient passés à autre chose. Finalement, il se décida pour une fille avec qui, il n'avait aucune relation. Ou seul son physique était attrayant à ses yeux : Jazz Efferson.

    CARTER - « Ce cahier, c’est ton journal intime, c’est ça ? »

    Alors qu'il venait de terminer la deuxième catégorie de personne, Carter venait de revenir sur cette histoire de cahier. Sans le faire exprès, il avait fait l'impasse dessus précédemment. Mais après réflexion. Ca se sentait que Bonnie mentait. Pour que ce soit des devoirs d'une amie ou quelques choses du genre, elle apparaissait trop protectrice envers ces feuilles pour que ce ne soit que de simples lignes d'Astronomies ou de Potions. Carter lui avait donné l'illusion d'avoir réussi à écarter le sujet, mais dans le fond il était là pour tout savoir sur elle et ce simple détail l'intriguait. De toute façon, le Serpentard était comme ça, tant qu'il n'avait pas la preuve sous ses yeux, il n'y croyait pas. Finalement, après avoir observé le cahier pendant quelques secondes, Carter porta son attention sur sa feuille. Il ne lui restait pu que cinq noms à trouver.

    D'abord et inévitablement, Carter ne put se retenir de mettre le nom de Zane Montgoméry en haut de la liste. Leurs bagarres au terrain de Quidditch et même ailleurs dans Poudlard étaient devenues mythique. Voir légendaire pour l'école. Puis, le Serpentard inscrivit Demetri Raynolds. Le pauvre, il avait les yeux bandés par sa cousine. C'était elle qui s'était jetée sur Carter pour des ébats sexuels. Et non l'inverse ! Ensuite, le nom de Jaylen Killam était forcé de faire son apparition. Ce drogué méprisait tous les garçons de son dortoir et donc, Carter. C'était presque normal que notre Serpentard ne l'aimait pas. Puis, Trent Lomax, les deux jeunes hommes ne s'aimaient pas pour des raisons plus ou moins clairs. Carter sentait qu'il avait un truc à chercher mais ceci à le don d'énerver le Gryffondor. Disputes aux rendez-vous donc. Et enfin, Carter termina sa liste avec le nom de Gabriel Tate.

    CARTER - « Voilà, j’ai fini. »

    Le Serpentard posa la plume, puis se leva prenant sa feuille en main. Il s'approcha de Bonnie et glissa son morceau de parchemin entre ses doigts prenant par la même occasion les réponses de la Serpentard. Il n'y avait pas de grandes surprises dans les personnes qu'elle aimait, mis à part Hester. Jezebeld était certainement une fille bien. Quant à Eustacia, Carter restait sur sa faim avec cette fille. Il ne pouvait pas savoir si c'était quelqu'un de bien. En tout cas, ce qu'il savait, c'était qu'elle n'était pas très nette. Ensuite, les garçons qui lui plaisaient. La catégorie qui risquait certainement d'agacer Carter. Connor était naturellement affiché en tête de liste. Demetri puis les deux frères Montgoméry le suivait avant de terminer par lui.

    CARTER - « Sans vouloir te faire de fausses illusions. Je crois qu’avec Connor tu n’as pas beaucoup de chance. Après pour les autres. Demetri ne m’aime pas pour une longue histoire et enfin, les deux Montgoméry sont une histoire à eux deux … Au moins, on a tout les deux un point commun. »

    Point commun de taille. Ils avouaient tout deux que l’autre lui plaisait plus ou moins. Même si chacun n’était pas en tête de la liste de l’autre. Ensuite, le nom des personnes que Bonnie n’appréciait pas. Le seul nom qui interpella Carter était celui de Sadie. Qu’avait-elle qui pouvait contredire Bonnie ?

    CARTER - « Sadie ? Qu’est-ce que tu as contre elle ? Et Clyde ? »

    Quandtà Clyde, Carter faillit faire un sourire hypocrite, mais se retint tant bien que mal. Tout le monde savait qu'ils faisaient partis de familles sans notoriété qui cherchait à se faire une place. Et la relation hypocrite qui s'était formée entre ce genre de famille. Tous se doutaient que des personnes comme Clyde et Carter ne s’aimaient pas. Mais officiellement, ils se supportaient, s'appréciaient ou étaient indifférents l'un à l'autre. Pour l'heure, Carter replia le morceau de parchemin. Alors qu'il était debout face à Bonnie, il se demandait comment il pourrait lire ce journal. Bonnie était loin d'être naïve. Et même pire, c'était aussi une fouineuse. Elle savait ce qu'elle avait à faire pour éviter qu'on fouille dans ses affaires.

    CARTER - « Au faite, tu peux me le rappeler, tu viens de quelle école ? »

    Carter relança les questions sur le passé de Bonnie. Par la même occasion, il alla se rasseoir sur son fauteuil. S'affalant totalement. Lors d'une réflexion personnelle, Carter savait pertinemment pourquoi il avait une vie sexuelle active. Lorsqu'il posait trop de questions, qu'on voulait le rendre muet et l'occuper à autre chose. Une jolie jeune fille n'avait qu'une solution. Dans tous les cas, il était plus ou moins gagnant. Surtout avec Bonnie. Il trouverait les réponses à ses questions ou pourrait laisser le lapin jouer avec sa carotte ...

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Message par Bonnie Becker Sam 14 Nov - 0:17

Avec un mélange de curiosité et d'anxiété, Bonnie regarda le Serpentard écrire sur le morceau de parchemin. Parfois, il semblait hésiter, d'autre fois, il écrivait sans réfléchir. Elle avait hâte de pouvoir lire ses réponses et les comparer aux siennes. Elle serait peut-être déçue, mais elle en apprendrait plus sur lui, même s'il mentait. Il serait également intéressant de voir si les noms de certaines personnes connues dans le futur apparaissaient et si leur lien était toujours le même en 2020. Mais ça, elle ne pouvait bien sûr pas le dire à Carter. Elle attendit patiemment qu'il eût fini, sans cesser de l'observer. Jusqu'à présent, elle ne l'avait jamais contemplé de cette façon. En fait, elle n'avait jamais vraiment fait attention à lui, même durant leurs échanges. Il n'était que l'ami de Connor, un ami loyal mais qui ne deviendrait pas un héros officiel. Elle ne s'intéressait pas à lui. Mais en l'examinant ainsi, elle le vit sous un autre angle. Ainsi concentré, il dégageait quelque chose de sombre et d'attirant. Elle le trouvait même plus mignon que Connor. Mais ça n'était qu'une apparence, bien sûr. Soudain, il prit la parole, et sa voix la fit légèrement sursauter, tant qu'elle était focalisée sur son analyse.

    - Alors, comme ça, tu aimes les jeux ? J’ai déjà trouvé plus attrayant comme jeu.

Bien sûr, pour lui, ça n'avait pas beaucoup d'intérêt. Quoique, il eût quand même pu se montrer plus intrigué par les éventuelles réponses de la Serpentard. Mais pour elle, c'était très distrayant, car ça assouvissait sa curiosité. Il était vrai que c'était le genre de jeu que les filles affectionnaient plus que les garçons. Peu importait à la jeune fille, elle se sentait de fixer les règles. Après tout, c'était lui qui lui faisait du gringue, et non l'inverse. D'ailleurs, ce qu'il entendait par "jeu plus attrayant" devait certainement faire référence à quelque chose de plus osé - pour ne pas dire une partie de jambe en l'air. Mais il n'en était certainement pas question pour elle. Elle préférait le faire mariner et le titiller avec ses questions.

    - Moi, je trouve ce jeu-là très intéressant. Tu devrais éviter de te plaindre, je te rappelle que tu vas en apprendre plus sur moi.

C'était vrai après tout. Il lui posait sans arrêt des questions, pour une fois qu'elle lui confiait une partie de son intimité sans même qu'il le lui demandât, il aurait pu l'en remercier. Il continua cependant d'écrire, sans ciller. Puis, à nouveau, il se permit un nouveau commentaire, qui n'avait cette fois rien à voir avec le jeu en question.

    - Ce cahier, c’est ton journal intime, c’est ça ?

Bonnie fronça les sourcils. Elle avait cru qu'il avait oublié ce détail, mais il n'en était rien. Voilà qu'il remettait ça sur le tapis. Ça l'agaçait, mais elle commençait à avoir l'habitude avec lui. Il appuyait toujours là où ça faisait mal. Avec un rictus d'agacement, elle finit tout de même par répondre la vérité.

    - Oui.

Clair, net, précis. Après tout, si ça pouvait lui faire plaisir, elle n'y voyait pas trop d'inconvénients, étant donné qu'il ne serait de toute façon pas capable de le lire. Elle savait qu'il en serait intrigué, mais espérait tout de même qu'il lui laisserait un peu de répit à ce sujet. Le jeu avant tout. Elle préférait discuter avec lui de leurs réponses. Visiblement, il n'avait pas encore fini. Tout ça semblait extrêmement long à la jeune fille. Avait-elle mis autant de temps pour écrire ses propres propositions ? Peut-être bien, mais elle ne s'en était pas rendu compte. Sans doute était-ce l'attente qui rendait ce temps si interminable.

    - Voilà, j’ai fini.

Enfin ! Avec un sourire exprimant sa satisfaction non dissimulée, elle le regarda se lever pour lui apporter son bout de papier et lui donna le sien en échange. Rongée par la curiosité, elle s'empressa de déplier le parchemin pour le lire. En premier lieu, les quatre personnes qu'il appréciait le plus. Ce fut sans surprise qu'elle vit les noms de Connor et de Sadie en haut de la liste. Logique, c'était ses deux meilleurs amis. S'il savait que Sadie allait les trahir plus tard... Mais elle ne pouvait rien dire, malheureusement. C'était également l'une des raisons pour laquelle elle avait cité la Serpentard parmi les personnes qu'elle trouvait antipathiques. Ensuite, venait Kate Harada. Elle savait que c'était une Serdaigle puisqu'elle les avait déjà vus ensemble, mais elle ne la connaissait pas beaucoup. Pour le moment, elle ne représentait rien pour elle, seulement une amie de Carter. Pas de danger vis-à-vis de Connor a priori. En quatrième, elle eut le plaisir de voir Paris, et sourit. Tant mieux s'ils s'entendaient bien, il le fallait. Paris devait devenir ami avec Connor et lui pour rester dans le camp du bien. Si Carter l'appréciait, c'était en bonne voie. Il fallait qu'elle fît en sorte que cela se poursuivît. Pour le dernier nom, surprise : Clyde était inscrit. Comment Carter pouvait-il l'apprécier ? Elle savait déjà que ce n'était pas le cas de Connor. A moins qu'il ne préparât déjà un plan ? Si c'était le cas, il était encore plus calculateur qu'elle le pensait. Pour le moment, il n'y avait pas de réelle rivalité entre les "clans" de Connor et de Clyde, alors pourquoi vouloir déjà jouer les taupes ? Enfin, peut-être était-elle complètement à côté de la plaque. Toujours était-il qu'elle ne voyait pas de point commun entre les deux, à part leur côté taciturne.

Vinrent à la suite les noms des cinq filles qui lui plaisaient, et elle eut la désagréable surprise de ne pas voir son nom en haut de la liste. Elle fit la moue. Comment osait-il tenter autant de se rapprocher d'elle si elle ne l'attirait pas plus que ça ? Elle avait peut-être tort de lui accorder autant d'attention finalement. Elle n'aimait pas se faire voler la vedette, alors si elle n'était pas la première pour lui, ça n'avait aucun intérêt de jouer avec. L'air mécontent, elle lut tout de même la liste. Eustacia en premier... Mais cette fille était barge, que pouvait-il bien lui trouver ? Il devait avoir des penchants un peu spéciaux... Plus elle pensait à ça, et moins elle trouvait que faire partie de ses conquêtes était un compliment. Jezebel vint en deuxième. D'accord, là au moins c'était logique. Jezebel ? Oh, mais voilà qui était une occasion en or ! Étant donné que son propre nom ne venait qu'en troisième position, elle ne voyait pas pourquoi elle devait avoir des scrupules. Si Jez lui plaisait tant, elle pourrait s'arranger pour les caser ensemble, et ferait d'une pierre deux coups. Trois, même. D'une part, elle se débarrasserait de Carter, d'autre part, elle caserait Jezebel qui oublierait peut-être son amitié avec Nicholas, et enfin, son amie serait avec quelqu'un du camp du bien, ce qui éviterait peut-être qu'elle se tournât du mauvais côté. Une idée splendide. Il fallait à tout prix qu'elle s'occupât de ça. Après tout, Carter n'aurait pas de quoi lui en tenir rigueur, puisque son nom venait seulement après celui de Jezebel. Elle allait continuer de lire quand elle fut interrompue par le Serpentard.

    - Sans vouloir te faire de fausses illusions. Je crois qu’avec Connor tu n’as pas beaucoup de chance. Après pour les autres. Demetri ne m’aime pas pour une longue histoire et enfin, les deux Montgoméry sont une histoire à eux deux … Au moins, on a tout les deux un point commun.

Elle leva les yeux. Il ne semblait pas plus perturbé que ça par les noms qu'elle avait mis sur la liste, ce qui énerva véritablement la jeune fille, qui tenta tout de même de se contenir. Quel idiot ! Comment pouvait-il être crédible à présent ? Il était évident qu'elle ne l'intéressait pas tant que ça, finalement. Peut-être était-il simplement intrigué par cette arrivée de nouveaux venus de nulle part. A la bonne heure, elle pouvait bien répondre à ses questions, mais ça n'irait pas plus loin, elle s'en moquait pas mal finalement. Alors, pourquoi était-elle aussi irritée ? Pourquoi se sentait-elle particulièrement déçue de constater qu'elle ne l'attirait pas vraiment ? Et dire qu'elle l'avait mis dans les garçons qu'elle convoitait pour lui faire plaisir... Ou plutôt, parce qu'il lui plaisait tout de même un peu ? En tout cas, elle le regrettait amèrement à présent. Il ne méritait absolument pas qu'elle s'intéressât à lui. Pour toute réponse, elle lui lança un regard méprisant et repris sa lecture.

Les noms des deux dernières filles ne la perturbèrent pas plus que ça, elle ne les connaissait pas vraiment. Elle passa à la liste des élèves qu'il aimait le moins. Elle retrouva le sourire en voyant le nom de Zane en haut de la liste. Mais son sourire s'effaça quand elle se rappela que le voir écrit parmi ceux qui lui plaisaient ne l'avait pas plus ennuyé que ça. Ça prouvait bien qu'il se fichait pas mal d'elle, finalement. D'autant que le nom Demetri se trouvait en deuxième place. Elle grimaça. Pourquoi n'avait-il pas réagi ? Était-il si imperturbable ? Il avait au moins eu raison sur un point : ce jeu n'avait plus rien de distrayant aux yeux de la Serpentard. Elle avait espéré, au-delà de la récolte d'information, arracher quelques réaction à Carter, mais il n'en était rien. Encore une fois, il la coupa dans sa lecture.

    - Sadie ? Qu’est-ce que tu as contre elle ? Et Clyde ?

Nouveau rictus de la Serpentard. Salazar, quel hypocrite il faisait... Elle émit un ricanement, sans même lever les yeux, et répondit d'un ton acerbe, en marmonnant plutôt pour elle que pour lui.

    - C'est la meilleure celle-là.

Elle termina la lecture du parchemin. Mais les trois derniers noms ne lui parlaient pas beaucoup, même si elle connaissait Jaylen de réputation dans le futur. Le drogué. Rien d'étonnant à ce qu'il ne l'aimât pas. D'agacement, elle froissa le papier, tandis que Carter lui posait une nouvelle question.

    - Au faite, tu peux me le rappeler, tu viens de quelle école ?

Mais pour qui se prenait-il ? Il venait implicitement de lui prouver qu'elle ne faisait pas partie de ses priorités, et il osait se permettre de lui poser de nouvelles questions indiscrètes ? Passablement courroucée, elle se leva pour être à sa hauteur, et lui planta le regard le plus glacial dont elle était capable. Elle n'allait certainement pas lui faire le plaisir de continuer à répondre à ses questions comme si de rien n'était. Elle voulait lui montrer qu'elle n'était pas une machine à informations, qu'elle avait une personnalité et un amour-propre qu'il avait effleuré en manquant totalement de tact avec elle. Ce n'était certainement pas de cette façon qu'il pourrait réussir quoi que ce fût avec elle. Tant pis pour lui. Il aurait pu avoir sa chance à force de persévérance, mais il avait fait un immense bond en arrière à présent. Elle le toisa avec condescendance, prête à lui faire cadeau de ses sarcasmes, qu'elle accompagna d'un demi-sourire.

    - Je m'attendais à un autre genre de réflexion de ta part. C'était pourtant drôle de constater que les deux personnes que tu aimes le moins comptent parmi ceux qui me plaisent, alors que celles qui te plaisent à toi font au contraire partie de celles que j'apprécie. C'est ce qui m'aurait interpellée, à ta place. Mais il faut croire que ça t'es égal. Tu veux savoir ce que je reproche à Sadie ? D'être un peu trop possessive avec Connor. Contrairement à toi, je suis jalouse de celles qui entourent les personnes qui me plaisent. Il faut croire que je ne compte pas beaucoup pour toi, finalement.

Elle s'interrompit pour reprendre son souffle, tant elle avait parlé d'une traite, sous le coup de l'énervement. Oui, elle était jalouse de celles qui approchaient Connor, ça lui semblait normal. En revanche, Carter ne semblait absolument pas jaloux des garçons qui intéressaient la jeune fille, quand bien même il s'agissait de personnes qu'il n'appréciait pas. Ce garçon était-il sans sentiment aucun sinon sa loyauté envers Connor ? Ça ne le rendait que plus pathétique. Elle reprit finalement la parole, le regard toujours aussi sardonique.

    - Quant à Clyde... Je lui reproche la même chose que toi. Tu sais très bien que tu ne l'aimes pas, au fond. Alors je te prierais de cesser ton jeu d'hypocrite avec moi, et en particulier quand il me concerne. Je pensais que tu avais vraiment un coup de cœur pour moi, j'ai peut-être été trop naïve. Si ça avait été le cas, tu m'aurais mise en haut de ta liste, et surtout, tu te serais montré agacé par le fait que Demetri et Zane m'intéressent. Je crois qu'en fait, tout ce que tu voulais, c'était étancher ta curiosité me concernant. La preuve avec ta question hors-sujet. Si ça peut te faire plaisir, je viens de Durmstrang. Satisfait ? Tu peux dormir tranquille maintenant. Si tu veux, je t'arrangerai le coup avec Jez, j'en ai marre de la voir seule.

Sur ces mots, elle se dirigea vers la sortie, bien plus ébranlée par tout ça qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle était déçue, horriblement déçue, car bien qu'elle le repoussât sans arrêt et ne jurât que par Connor, elle avait toujours été flattée de l'attention que lui portait Carter et se sentait gonflé d'orgueil d'être convoitée par quelqu'un d'aussi important. Elle aimait qu'il lui fît la cour, quoiqu'elle en dît. Réaliser que tout ça n'était que du vent l'avait écœurée. Elle se sentait trahi. Elle avait horreur d'être le dindon de la farce. Tandis qu'elle marchait vers la porte, des larmes lui montèrent aux yeux, et elle tenta de les refouler. Il ne fallait surtout pas se laisser aller maintenant. Après tout, ça n'était pas si important, ce n'était pas comme si elle avait été repoussée par quelqu'un qu'elle aimait. Elle avait juste découvert que Carter se moquait d'elle, ça n'avait rien de catastrophique. Mais rien n'y faisait, c'était des larmes de rage qui s'efforçaient de monter à la frontière de ses yeux. Elle se rappela alors d'une phrase particulièrement désagréable qu'il avait prononcée et sur laquelle elle n'avait pas rebondie. Elle ne pouvait pas partir sans le faire. Elle arrêta donc sa progression et se retourna vers lui.

    - Au fait, je te remercie pour tes encouragements concernant Connor. Si tu crois que ça va me faire abandonner, tu te fourres le doigt dans l'œil. Je te permets pas de te mêler de mes affaires d'ailleurs, surtout si c'est pour briser mes espoirs. Si ça te gêne que je puisse être heureuse, j'en suis désolée pour toi.
Bonnie Becker
Bonnie Becker
Garce fouineuse.
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Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé | Empty Re: Fouineur contre fouineuse [Carter <3] | Terminé |

Message par Invité Sam 14 Nov - 15:08

    Avec Bonnie Becker, Carter venait de se poser face à un problème qu’il n’avait jamais rencontré. A elle seule, la Serpentard représentait aux yeux du jeune Danes tous les défis. Premièrement, elle était un secret, un mystère qui ne se laissait pas percer. Evidemment, cela ne faisait que quelques jours que Carter s’était attaqué à elle. Mais Bonnie ne l’entendait pas de cette oreille. Peut-être lui mentait-elle. Peut-être pas. Mais malgré tout, le Serpentard trouvait toujours ça étrange. L’arrivée simultanée de quatre élèves dans chacune des maisons de Poudlard. Ce qui nous amène au second problème, cette attirance physique qui dominait Carter. Bien sûr qu’elle était jolie. Et bien plus encore. Et c’était pour ça que Carter voulait se rapprocher d’elle, y déposer sa griffe. Et enfin, le dernier problème, l’amour. Evidemment, le Serpentard n’était pas amoureux d’elle. Mais à chaque fois qu’il rencontrait une fille qui lui plaisait, Carter avait l’espoir de redécouvrir les joies de l’amour. Ces joies qui faisaient mal et qu’il avait rencontré qu’une seule et unique fois. Peut-être que Bonnie était la bonne. Peut-être seulement, parce que pour le moment, Carter n’avait qu’une attirance physique pour la jolie brune. Et un incroyable désir de découvrir ses secrets les plus fous.

    BONNIE - « Moi, je trouve ce jeu-là très intéressant. Tu devrais éviter de te plaindre, je te rappelle que tu vas en apprendre plus sur moi. »

    Le Serpentard ne répondit pas. Il n’avait pas besoin d’aller chercher la petite bête. Même si aux yeux de Carter, Bonnie n’avait pas tout à fait raison. Evidemment, il allait connaître les garçons sur lesquels elle avait des vus. Et donc, s’il faisait parti de son genre. Mais au final, elle ne laissait rien paraître de son passé. Malin. Elle avait réussie son pari. Continuer à faire patienter Carter avec ses questions et l’occuper à autre chose par la même occasion. Mais en réalité, pour le Serpentard, ce n’était que partie remise. Elle n’allait quand même pas lui résister indéfiniment. Personne ne résistait longtemps à Carter.

    BONNIE - « Oui. »

    Première petite victoire pour Carter. Evidemment, ce n’était pas très important, et en plus, il aurait beaucoup de mal de se retrouver en posture de lire. Surtout si Bonnie l’avait protégé avec un sortilège quelconque. Mais là seule chose que cela montrait, était que la Serpentard était capable de lui lâcher quelques brides de secrets. Evidemment, celui-ci était peu important. Mais quand même. Pourtant, à cette annonce, Carter ne laissa aucune joie se matérialiser. Premièrement, c’était stupide mais en plus, Bonnie risquait de le prendre assez mal. Pas qu’elle fut susceptible. Carter préférait prendre des pincettes dans l’immédiat. Surtout avec ce qui allait arriver.

    Carter replia le morceau de parchemin de Bonnie. Il l’avait lu et avait déjà donné son avis. Le Serpentard le posa alors sur l’accoudoir de son fauteuil. Pendant ce temps, il reporta son attention sur la jolie brune qui était entrain de lire ses propres réponses. Cela devait faire longtemps que Carter n’avait pas été assassiné sur place. Il était assis d’une manière nonchalante sur son fauteuil, attendant que la suite se produise. Et pourtant, plus le mutisme de Bonnie se faisait, moins il en avait envie. La belle le foudroya à plusieurs reprises et l’emprisonna dans une cage de glace par un regard des plus froids. Cependant, le jeune Danes ne bougea pas. Il resta planté là, silencieux. Attendant que la bombe plus éclate au visage. Après réflexion, Carter était peut-être trop souvent passé du coq à l’âne. Et n’avait peut-être pas assez réagit. Mais il était comme ça. Il ne dévoilait jamais rien. Restait de marbre. Préférant tout garder pour lui. Apparemment, Bonnie aurait préféré qu’il lui fasse une crise de jalousie. D’ailleurs, cela débuta plutôt mal. Alors que Carter venait de lui demander ce qu’elle avait contre Sadie, et accessoirement contre Clyde. La belle ricana et répondit dans un murmure agressif à peine audible.

    BONNIE - « C’est la meilleure celle-là. »

    Encore une fois, Carter resta des plus silencieux. Il avait été durant de longues secondes tenté de lancer un « Pardon », ou un « Comment » à la jeune femme. Mais bizarrement, il s’attendait à ce que se ne soit pas encore fini. Sûrement que Bonnie avait encore des choses à dire. A part s’il se trompait et là, Bonnie n’était qu’en faite qu’une toute petite bombe qui préférait seulement se manifester à l’aide de sourires glaciaux. La Serpentard froissa le morceau de parchemin de Carter alors que ce dernier sentait le lourd regard de la belle le regard de haut en bas avec un mépris des plus profond. Le jeune Danes resta le même, imitant presque une statue, son regard n’ayant toujours pas quitté le visage de Bonnie.

    BONNIE - « Je m’attendais à un autre genre de réflexion de ta part. C’était pourtant drôle de constater que les deux personnes que tu aimes le moins comptent parmi ceux qui me plaisent, alors que celles qui te plaisent, à toi, font au contraire partie de celles que j’apprécie. C’est ce qui m’aurait interpellée, à ta place. Mais il faut croire que ça t’es égal. Tu veux savoir ce que je reproche à Sadie ? D’être un peu trop possessive avec Connor. Contrairement à toi, je suis jalouse de celles qui entourent les personnes qui me plaisent. Il faut croire que je ne compte pas beaucoup pour toi, finalement. »

    Bonnie reprenait son souffle. On ne pouvait lui retirer la prouesse d’avoir dit ce petit discours d’une seule traite. Sans s’arrêter et d’une violence à en retourner Carter. Pourtant, et une nouvelle fois, le Serpentard n’en montra rien. Au contraire, il avait déporté son regard vers le sol ou ses genoux. Il avait pris de ses mains le morceau de parchemin sur lequel, était inscrit les quinze noms de Bonnie. Carter fit tourner la feuille entre ses doigts. Le regard sarcastique de la belle pesait toujours sur lui. Ce qui signifiait qu’il ne devait toujours pas parler, ou qu’il n’en avait pas encore l’autorisation. Et comme prédit, Bonnie reprit une nouvelle fois.

    BONNIE - « Quant à Clyde … Je lui reproche la même chose que toi. Tu sais très bien que tu ne l’aimes pas, au fond. Alors te prierais de cesser ton jeu d’hypocrite avec moi, et en particulier quand il me concerne. Je pensais que tu avais vraiment un coup de cœur pour moi, j’ai peut-être été trop naïve. Si ça avait été le cas, tu m’aurais mise en haut de ta liste, et surtout, tu te serais montré agacé par le fait que Demetri et Zane m’intéressent. Je crois qu’en fait, tout ce que tu voulais, c’était étancher ta curiosité me concernant. La preuve avec ta question hors-sujet. Si ça peut te faire plaisir, je viens de Durmstrang. Satisfait ? Tu peux dormir tranquille maintenant. Si tu veux, je t’arrangerai le coup avec Jez, j’en ai marre de la voir seule. »

    Carter n’avait toujours pas relevé la tête. Ses yeux noisette fixaient la feuille qui naviguait sur ses doigts. Alors que Bonnie était en train de lui faire tous les reproches du monde, Carter déchirait calmement le parchemin. D’abord le haut, puis le bas. On aurait pu croire que son attitude montrait une certaine désinvolture. Et pourtant, Carter réfléchissait à comment il pourrait récupérer ce qu’il venait de perdre. C’était évident, il n’était pas amoureux de Bonnie, loin de là. Pourtant, son désir d’en savoir plus sur elle restait important. Tout comme son attirance physique. Il fallait qu’il reprenne le cap et qu’il resitue son nom au bon endroit dans la liste de la jeune femme. Carter venait de terminer son découpage lorsqu’à sa plus grande surprise, il vit les jambes de Bonnie commencer à partir. D’un coup, il releva la tête et la suivit de la tête. Il n’eut pas le temps de réagir même si forte heureusement pour lui, Bonnie s’arrêta en chemin, se retourna, et lui lança de nouveaux reproches.

    BONNIE - « Au faite, je te remercie pour tes encouragements concernant Connor. Si tu crois que ça va me faire abandonner, tu te fourres le doigt dans l’œil. Je ne te permets pas de te mêler de mes affaires d’ailleurs. Surtout si c’est pour briser mes espoirs. Si ça te gêne que je puisse être heureuse, j’en suis désolée pour toi. »

    Alors que Bonnie était en train de parler, ou de lui crier dessus, Carter avait commencé à se lever sans geste brusque. Le Serpentard effaça les quelques pas qui le séparait de la jeune femme. Elle s’était à présent retourner mais il glissa sa main entre ses doigts pour éviter qu’elle reparte. Le jeune Danes fit en sorte qu’elle se retourne et planta son regard noisette dans le sien. Bonnie avait les yeux rougit, remplis de larmes qui n’attendaient qu’une chose, glisser sur sa joue. Carter lâcha sa main. Après tout, elle pouvait toujours partir, si elle n’avait pas envie de partir. Le Serpentard ne forçait jamais personne, il préférait manipuler pour arriver à ses fins. Et c’était ce qu’il devait faire pour remonter dans l’estime de Bonnie. Et il savait pourquoi il faisait tout ça. Merlin, même à moitié en pleure, elle était belle.

    CARTER - « Tu aurais préféré quoi ? Que je te fasse une crise de jalousie ? A quoi ça aurait servi ? J’étais persuadé, et c’est le cas, que je ne suis pas premier sur ta liste. Ce qui sous-entend quand même que tu t’en balances pas mal de moi. Ou que je suis une sorte de roue de secours si les quatre premiers t’envoient bouler c’est ça ? Tu crois que ça me fait rien de voir ses quatre-là sur ta liste ? »

    Il devait se justifier. Carter devait trouver de quoi argumenter ses choix et les raisons qui avaient fait que Bonnie s’énerve contre lui. Cependant, son ton restait calme, précis et sur de lui. Il savait que crier à son tour n’était pas la meilleure solution. Et dans le fond, ça l’embêtait que Zane, Demetri, Paris et Connor noircissent la feuille de Bonnie. Il aurait préféré que ce soit quatre illustres inconnus. Toujours dans le même ton, il reprit.

    CARTER - « Tu crois franchement que je ne suis pas jaloux ? Mais bien sûr que si ! Qui ne serait pas jaloux à ma place ! Laisse-lez s’approcher de toi pour voir ce qui pourrait leur arriver … »

    Ou « ce qui risque de m’arriver ». Pour ce genre de raison, dans ces moments, Carter pouvait être une tête brûlé. Il était un peu bagarreur et sortait parfois vainqueur. Il s’était déjà battu avec Zane, assez souvent d’ailleurs. Il était toujours sous la menace de Demetri si le Serpentard s’amusait encore par Eustacia. En revanche, jamais il ne se battrait avec Connor. Quand à Paris, il aurait juste quelques petites choses à mettre au clair avec lui. Rien de plus … En même temps qu’il disait ses mots, Carter lui tendit la liste qu’il avait déchirée. A présent et dessus, il ne restait plus que quatre noms dessus : Ceux qui plaisaient à Bonnie.

    CARTER - « Bien sûr, j’aurais aussi pu te mettre en première sur ma liste. J’aurais même pu t’écrire cinq fois dessus. Mais comment l’aurais-tu pris ? Et ce n’est pas ça qui aurait changé grand-chose, je crois. Tu veux Connor, et tu feras tout pour l’avoir. N’est-ce pas ? Je ne pourrais rien changer. »

    De sa main, Carter lâcha le bout de papier qui tomba au sol. Et de cette main vide il remit en place les mèches de cheveux de Bonnie à l’aide ses quatre doigts puis, il passa ses pouces sur les pommettes de la jeune femme.

    CARTER - « Parlons-en de Connor. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi les filles qui ont eu une relation avec l’un de nous deux n’en a jamais eu avec nous ? Pourquoi lui s’intéresse à Garden, alors que moi non. Et que je m’intéresse à toi et lui non ? Je suis peut-être dans l’ombre de Connor mais je sais comment il agit. »

    Cette partie pouvait être la plus douloureuse à entendre pour Bonnie mais finalement, le Serpentard comptait se rattraper avec la suite.

    CARTER - « Je … Je ne veux pas te faire de pleurer. Ce n’est franchement pas le genre de choses qui me font rire et … »

    Une pointe d’hésitation qui semblait sincère. Notre Carter n’était-il pas un bon comédien lorsqu’il s’agissait de se rattraper ? Evidemment, il ne le pensait qu’à moitié. Encore une fois, il n’était pas amoureux. Il voulait simplement assouvir un besoin de savoir sur elle ainsi que son attirance physique. Mais pour clore le tout, ne manquait-il pas quelque chose ?

    CARTER - « Je ne suis peut-être pas dans la lumière. Le grand chevalier blanc ou n’importe quelle autre connerie. Mais … »

    « Mais ? » Mais Carter arrivait au terme de ses arguments et n’avaient plus grand choses à dire. Et puis, la voilà, la dose de romantisme qu'il lui manquait. Son oncle avait fait du beau travail, n'est-ce pas ? Sa main droite quitta le front de la jeune femme pour finalement glisser dans ses cheveux. Il voulait tenter quelque chose. Cela l’empêcherait d’en dire plus et de se trahir. Et au moins, il aurait gouté ce qu’il raterait. Peut-être. Sa seconde main se cala sur la hanche de la jeune femme alors que ses lèvres se déposèrent sur les siennes pour un plaisir extrêmement court. Il n’allait pas non plus en profiter.

    CARTER - « Je n’ai pas l’habitude de dire ce que je pense. Mais toi, tu le sais. »

    A l’issu du baiser, Carter aurait pu laisser une petite joie s’exprimer mais cela le tromperait. Il préféra reculer d’un pas. Le Serpentard se baissa et ramassa le nom des quatre et fourra la feuille froissée dans sa poche puis recula d’un second pas. Il ne savait pas du tout comment aller réagir Bonnie. Même si à ses yeux trois possibilités se dégageaient, elle sauterait dans ses bras. Elle partirait sans rien dire. Ou le giflerait.

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Message par Bonnie Becker Lun 16 Nov - 15:12

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la pièce, Carter lui attrapa la main et l'incita à se retourner. Elle le fit par réflexe, mais quand les yeux du jeune homme plongèrent dans les siens, elle réalisa qu'elle avait toujours les larmes aux yeux et qu'il allait certainement s'en apercevoir. Elle ne supportait pas ça, elle refusait que quiconque la vît pleurer, tant c'était un signe de faiblesse pour elle. Mais c'était trop tard, il avait déjà remarqué ces larmes honteuses. Il lui lâcha alors la main, et elle se demanda si ça n'était pas la conséquence de cette découverte. Ce triste spectacle avait certainement dû freiner ses ardeurs. Il prit tout de même la parole, ce qui empêcha la jeune fille de reprendre son but initial, à savoir quitter les lieux.

    - Tu aurais préféré quoi ? Que je te fasse une crise de jalousie ? A quoi ça aurait servi ? J’étais persuadé, et c’est le cas, que je ne serais pas premier sur ta liste. Ce qui sous-entend quand même que tu t’en balances pas mal de moi. Ou que je suis une sorte de roue de secours si les quatre premiers t’envoient bouler c’est ça ? Tu crois que ça me fait rien de voir ses quatre-là sur ta liste ?

Bien sûr, il avait raison, mais elle n'avait jamais prétendu le contraire. Si elle s'en était tenue à la façon dont elle agissait toujours avec lui, elle ne l'aurait pas du tout inscrit sur cette liste. Il savait ce qu'il en était, il lui faisait la cour sans réel espoir de réponse positive, puisque c'était à Connor qu'elle s'intéressait. Il lui semblait avoir fait un compliment à Carter en l'écrivant dans la liste des garçons qui lui plaisaient, il aurait dû s'estimer heureux. Elle aurait menti en le mettant plus haut, du moins, c'est l'impression qu'elle avait. Alors pourquoi se sentait-elle coupable ? Elle n'avait fait qu'être sincère.

    - Tu crois franchement que je ne suis pas jaloux ? Mais bien sûr que si ! Qui ne serait pas jaloux à ma place ! Laisse-les s’approcher de toi pour voir ce qui pourrait leur arriver …

Il avait beau parler calmement, elle pouvait percevoir l'agacement dans ses mots. Et, étrangement, ça lui fit énormément plaisir de l'entendre réagir ainsi. C'était ce qu'elle avait attendu dès le départ, mais elle n'avait pas pensé avoir cette réaction. L'idée qu'il put se mettre en colère ou se venger parce que l'un d'entre eux s'approchait trop près lui plaisait beaucoup, au point d'avoir presque envie d'essayer. Elle avait toujours aimé être au centre de l'attention, alors autant dire que l'idée de deux garçons se battant pour elle l'excitait au plus haut point. Enfin, elle doutait qu'il le fît avec Connor, ce qui n'était pas une mauvaise chose au fond. Elle n'avait pas non plus envie de briser une amitié, quoiqu'il fût assez prétentieux d'imaginer qu'elle pouvait en être capable. Pendant qu'il parlait, Carter avait tendu à la Serpentard sa propre liste, déchirée. Elle la regarda, pour constater qu'il ne restait dessus que les noms des garçons auxquels ils avaient fait allusion.

    - Bien sûr, j’aurais aussi pu te mettre en première sur ma liste. J’aurais même pu t’écrire cinq fois dessus. Mais comment l’aurais-tu pris ? Et ce n’est pas ça qui aurait changé grand-chose, je crois. Tu veux Connor, et tu feras tout pour l’avoir. N’est-ce pas ? Je ne pourrais rien changer.

Encore une fois, il était dans le vrai. Quand bien même il aurait marqué son nom cinq fois, elle n'aurait pas changé d'avis. Elle s'était fixé un objectif, et elle était assez têtue. Se voir en tête de sa liste aurait simplement flatté son ego, une fois de plus. Elle aimait se sentir désirée, même si ça n'était pas réciproque. Égocentrique ? Sans doute. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Elle ne pensait pas faire du mal aux gens. Après tout, il n'était pas amoureux d'elle, il la connaissait à peine. Peut-être voulait-il simplement la mettre dans son lit et l'oublier ensuite. Elle ne savait rien de tout ça, et vu son entêtement à essayer de la séduire, elle avait pensé légitime qu'il la marquât en tête de liste. S'il la voulait, c'était d'ailleurs la moindre des choses. Elle essayait donc de se persuader qu'elle était en droit de faire un caprice de ce genre. Le Serpentard lâcha le bout de parchemin et passa sa main dans les cheveux de la jeune fille pour les discipliner. Elle cessa de respirer une seconde quand elle sentit ses doigts sur sa joue. La sensation n'était pas si désagréable, finalement.

    - Parlons-en de Connor. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi les filles qui ont eu une relation avec l’un de nous deux n’en a jamais eu avec l'autre ? Pourquoi lui s’intéresse à Garden, alors que moi non. Et que je m’intéresse à toi et lui non ? Je suis peut-être dans l’ombre de Connor mais je sais comment il agit.

Sous-entendait-il que parce qu'il s'intéressait à elle, Connor ne tenterait jamais rien ? Si c'était le cas, alors en effet, elle avait peu de chance de parvenir à ses fins. Mais Connor n'était peut-être pas si loyal que ça... En tout cas, il était évident que Carter tentait d'anéantir ses chances avec son ami, et elle lui en voulait profondément pour cette réaction qu'elle trouvait injuste et mesquine. Mais bon, c'était un Serpentard après tout, il était normal qu'il ne combattît pas de la façon la plus honnête qui fût.

    - Je … Je ne veux pas te faire de pleurer. Ce n’est franchement pas le genre de choses qui me font rire et …

Elle leva sur lui un regard stupéfait. Essayait-il de se rattraper ? Il semblait soudain mal à l'aise. Il était étrange d'entendre de telles gentillesses de sa bouche, bien qu'il ne manquât jamais d'être flatteur en temps normal. Jamais il n'était allé jusqu'à faire preuve d'une réelle sensibilité. Devait-elle le croire ou jouait-il simplement la comédie pour mieux l'amadouer ? Après tout, ce n'était que des larmes de colère, un caprice, tout bonnement. Il n'avait pas de raison de s'inquiéter pour ça, et elle avait du mal à l'imaginer s'attendrir devant un tel spectacle.

    - Je ne suis peut-être pas dans la lumière. Le grand chevalier blanc ou n’importe quelle autre connerie. Mais …

"Mais" ? Son hésitation était peut-être la preuve qu'il avait bien du mal à se montrer sensible. D'un autre côté, il avait le mérite d'être honnête. Il n'avait rien d'un grand chevalier blanc, en effet, mais ce n'était pas ce qu'elle lui demandait, ni à lui ni à quiconque d'ailleurs, bien qu'elle admît être attirée par le côté héroïque de Connor. Elle n'était pas spécialement friande de romantisme. Elle préférait l'action, et elle allait justement en avoir, sans qu'elle s'y attendît. La main du jeune homme n'avait pas décollé de sa joue et, quand elle passa dans ses cheveux, Bonnie ne put nier qu'elle appréciait ce contact. Quand finalement il l'attira par la hanche, elle eut tout juste le temps de comprendre ce qui allait se passer avant que ça n'arrivât. Il l'embrassa, d'un chaste baiser certes, mais un baiser tout de même. Elle ne le repoussa pas toutefois. Cet échange lui avait arraché un léger frisson de délice, qu'elle tenta immédiatement de refouler quand le Serpentard relâcha son étreinte.

    - Je n’ai pas l’habitude de dire ce que je pense. Mais toi, tu le sais.

"Savoir" n'était peut-être pas le mot juste, mais elle venait d'en avoir un aperçu néanmoins. Cependant, ça ne signifiait pas grand chose. Elle n'était pas plus avancée concernant les réels sentiments du jeune homme. En revanche, elle était quelque peu troublée concernant les siens. Elle s'était toujours dit que si Carter tentait quelque chose d'un peu plus audacieux que de simples mots, elle le repousserait immédiatement. Or, non seulement elle n'avait pas eu ce réflexe, mais elle n'avait pas trouvé ça désagréable, loin de là. Le Serpentard avait reculé et ramassé le bout de papier qu'il avait précédemment laissé tomber pour le mettre dans sa poche. Pourquoi tenait-il à garder la trace de ces quatre noms ? Avait-il prévu de tenter quelque chose contre eux ? Voulait-il vraiment les surveiller pour qu'ils n'approchassent pas d'elle ? Elle soupira et estima qu'il était peut-être temps de réagir à ce baiser impromptu.

    - Ok, écoute... Tout ça ne prouve rien. Mais j'admets avoir agi en égoïste. C'est vrai, je ne devrais pas autant t'en demander alors que moi-même je ne fais rien pour toi. Alors... disons que ce baiser que je n'ai pas repoussé est un cadeau de ma part, mes excuses pour ma réaction puérile. Mais je ne peux rien t'offrir d'autre pour le moment.

Elle avait dit "pour le moment", comme pour lui laisser l'espoir que les choses évolueraient dans un futur proche. Sans doute était-ce inconscient de sa part, peut-être n'était-elle plus capable d'affirmer qu'il ne se passerait jamais rien entre eux. Elle n'arrivait plus à être catégorique. Mais elle ne devait pas flancher simplement parce qu'elle avait aimé ce baiser plutôt platonique. Ça ne signifiait pas grand chose après tout. Il était normal que ce genre de contact la troublât, il ne fallait pas y voir des sentiments cachés derrière. Si ça se trouvait, le lendemain, elle n'y penserait même plus, encore moins quand elle aurait vu Connor. A condition de ne pas voir Carter avec lui... Ce qui risquait d'être difficile. Elle préféra couper court à tout ça pour aller rapidement se coucher et éviter de penser.

    - Si tu le permets je vais aller dormir maintenant, et tu devrais faire pareil...

Sur ces mots, elle s'avança vers lui et se pencha pour déposer un léger baiser sur sa joue.

    - Bonne nuit. Et évite de chercher des noises à ceux que tu as mis dans ta poche, ça serait dommage.

Elle fit demi-tour pour rejoindre son dortoir, encore un peu étourdie par tout ça. Surtout, ne pas penser, ne pas réfléchir. Elle avait déjà bien trop de soucis à régler, entre les missions et les affaires personnelles. Elle verrait bien par la suite comment les choses allaient tourner.
Bonnie Becker
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