Plus vite, toujours plus vite [Tradd]
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Plus vite, toujours plus vite [Tradd]
- Le temps n'était pas avantageux pour un entraînement, en réalité, personne n'osait s'aventurer aussi loin de Poudlard alors que la neige recouvrait de plus en plus le sol. Comme un murmure, le vent s'engouffrait dans la moindre ouverture. J'adorais ce temps, j'adorais la neige. Ce matin là, j'étais fermement décidée à braver les difficultés du temps afin de voler une heure ou deux, c'est ainsi qu'une heure avant les autres je me levais, enfilais un jean, un pull et sortais discrètement du dortoir en direction de l'extérieur sans bien sur oublier mon balais. Je n'aimais pas Poudlard vide, sans bruit, je ne l'aurais jamais avoué à qui que ce soit, mais cet école me fichais la trouille lorsqu'aucun bruit ne s'élevait entre ses murs. Tout ce château était trop grand, sombre et silencieux la nuit, et même le matin, alors que se levait peu à peu l'astre solaire, cette école était froide. Heureusement, j'avais très peu d'occasion de sortir de mon dortoir la nuit, qui lui par contre me semblait tout à fait chaleureux et agréable. A peine avais-je posé un pied dehors que mes cheveux étaient déjà parsemés d'une centaine de petits flocons cotonneux, une fois rendue au terrain, ils étaient tout simplement trempés.
J'adorais m'entraîner seul, oh bien sur mon équipe était géniale, et notre union fondait notre force, mais rien ne valait le calme et la réflexion que permettait un entraînement en solitaire. Je m'offrais souvent le loisir de me rendre simplement sur le terrain et après une petite demi heure de vol, m'asseyant sur l'herbe, je me contentais de regarder le ciel et de réfléchir à tout et rien à la fois. Il n'y avait qu'ici que je me sentais bien, le parc était bondé d'adolescents en furie et joueurs comme des chiens fous, le lac était assaillit par les amoureux en quête de solitude et la forêt était, comme son nom l'indique, interdite. Je n'étais ni amoureuse, ni joueuse, ni du genre à me rendre dans un endroit interdit tous les quatre matins, une fois de temps en temps passe encore. Arrivée sur le terrain, j'ôtais le manteau que j'avais pris au vol avant de quitter la chambre, le jetant sur le bas coté avec mon sac, j'enfourchais mon balais, et enfin la liberté. Dans les airs, tout semblait si facile, l'homme n'a pas de prise dans le ciel, livré à la merci des éléments, peut être pour lui rappeler de temps en temps à quel point il est insignifiant?
Je volais tranquillement au début, mais en tant qu'attrapeuse, voler tranquillement n'était rien. Je me mit donc a accélérer afin de vérifier mes acquis, piquant vers le sol et redressant à chaque fois un peu plus près du sol, cet exercice me terrorisais, je le travaillais donc en priorité. Je m'entraînais à parer d'éventuels obstacles ou ruses de l'autre équipe, bien sur tout était fictif, je slalomais plus que je n'évitais, et exécutais des figures en guise de ruse. La neige me brûlait le visage, ce qui était paradoxal, mais le froid était difficile a supporter a vive allure, je comprenais pourquoi le terrain était inoccupé par période de grand froid, mais après tout, les matchs ne cessaient pas pour cause de pluie, ou de froid, il faut juste endurer, comme je le faisais ce matin. Ayant un peu mal aux mains et au visage, je décidais de faire une pause, descendant rapidement j'attirais à moi mon manteau et des gants et partais m'asseoir à l'abri du vent. Cette sensation de chaleur intense après un froid incroyable était revigorante, j'avais l'impression d'être dans mon lit, au chaud, pendant une averse verglaçante. Plongeant mon visage dans mes mains, je soufflais afin de l'air chaud déglace mon nez et mes joues rougies par l'air glacial. Je pensais alors à Quinn, elle m'inquiétais en ce moment, absente et taciturne, elle n'était plus cette fille pleine d'entrain et d'aplomb qui me faisais tant rire. Peut être aurais-je dû en parler a Clyde? Peut être s'inquiétait-il lui aussi? Il faudrait que je résous cela en rentrant. Mais pour le moment, le temps était venu de reprend mes exercices, j'avais a nouveau chaud et décidais cette fois de ne pas quitter mes gants de mon manteau.
Grimpant à nouveau sur mon balais, je m'envolais aussi vite que possible et m'amusais cette fois ci plus qu'autre chose. La vitesse était grisante, cette sensation d'être insaisissable, d'être aussi rapide que le vent. Mais alors que je piquais, une ombre au loin m'interpella, personne ne devait être levé, d'ordinaire les premiers élèves n'arrivaient que beaucoup plus tard. Je réussissais tout de même a redresser sans trop me préoccuper de ce qui était peut être une de mes hallucinations. Mais alors que je ralentissais la cadence, je m'aperçus que l'ombre était en fait un garçon, immobile a présent, sur le terrain, mon regard le scrutant, totalement déconcentrée, je commençais a doucement perdre le controle de mon balais. Mes gants glissaient, mon manteau m'empêchais d'esquisser des mouvements amples et souples. Je glissais peu à peu vers le sol, ma vitesse d'abord rapide, commença a stagner tandis que j'essayais de limiter les futurs dégâts. Je ne fis qu'une petite chute, sans trop de mal physique, mais un peu plus de mal pour mon égo. Écartant mes cheveux, qui obstruaient ma vue, je m'aperçus que le jeune homme se trouvait à ma hauteur, mais debout lui...
__ Et bien, euh, bonjour.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: Plus vite, toujours plus vite [Tradd]
Depuis ce qui me semblait désormais des heures, je vrillais le plafond du dortoir de mes iris endormis, occultant le moindre son qui parvenait à mes oreilles. D’après les ombres qui s’y dessinaient, je devinais que l’astre de la nuit était sereinement remplacé par celui du jour, bien que le temps ne se prêtât pas à ce que ses flèches d’or réchauffent l’atmosphère qui me paraissait glacée. J’étais anxieusement hanté par les doutes, les menaces qui planaient sur ma tête depuis l’attaque du bal, et cela s’en ressentait évidemment sur mes nuits, que je passais à rêver comme si j’avais régressé à l’âge de cinq ans. Comme si tous les montres de mon enfance étaient brusquement remontés à la surface. Ils me semblaient pourtant si dérisoires désormais, en rien comparable au traitement qu’Andrews et ses sbires semblaient vouloir m’administrer. Soudain, le vent vint soulever les tentures, finissant de me réveiller, et un ronflement sonore parvint à mes oreilles. Je lâchai un soupir exaspéré, ressentant brusquement le besoin de m’éloigner du dortoir, de me retrouver seul. D’ordinaire, je n’aurais certainement pas hésité à réveiller l’un de mes camarades pour lui proposer une virée en dehors de Poudlard, avant que tout le monde se lève, mais depuis quelques temps, je n’aspirais qu’à un peu d’isolement social. Je me redressai lentement, épargnant ainsi à ma tête un vertige – ils étaient courant depuis que j’avais appris que ma vie était en danger – et avisai des vêtements jetés négligemment en travers du lit. J’embrassai rapidement le dortoir d’un regard circulaire, et mes yeux s’arrêtèrent sur le jeune homme dont le ronflement emplissait la pièce depuis de trop longues minutes. Les effets de lumière jouaient ça et là sur ses mèches folles, lui conférant un air de chérubin. Mes lèvres se tordirent en un sourire amusé. C’en était presque dommage de le réveiller… Pourtant, j’attrapai l’oreiller qui reposait sur mon lit, et le lançai droit sur le nez de l’opportun, avant de d’étaler rapidement. Oui, comme ça, c’était soudainement plus calme !
C’était une matinée froide, ordinaire, d’hiver. Le ciel était brumeux, les flocons portés par le vent qui s’était levé pendant la nuit. Pourtant, je n’éprouvais aucunement la morsure du froid ; je n’avais pas oublié, avant de quitter ma salle commune, de m’armer de mon manteau, ainsi que de l’écharpe aux couleurs de ma maison. Ainsi, depuis plusieurs minutes, je marchais sans but, j’errais plus que je ne me promenais, bravant la neige qui s’accumulait dans le parc. Mes pas s’imprimaient dans le manteau blanc, et des souvenirs joyeux, frivoles, du temps où j’étais toujours fourré avec mes amis, totalement inconscient du destin funeste qui m’était réservé, me revinrent en mémoire. En cet instant, j’aurais tout donné pour récupérer ces moments d’insouciance. Je savais pourtant qu’il n’y avait rien à faire. Depuis l’attaque des cagoulés, j’avais toute confiance dans les visions de Montana Jones et ce qu’elle m’avait appris sur ma propre mort ne me semblait plus aussi insensé. Ce faisant, il paraissait évident que rien ne s’imprimât dans mon esprit, excepté la certitude que je ne tarderais pas à mourir. Une pensée insoutenable, que je ne parvenais à éloigner qu’en réfléchissant sur les différentes façons de me défaire de ce tragique futur. J’avais déjà tenté me rapprocher de Quinn Harper, l’un des bras droits de ce fameux Andrews, mais j’avais totalement conscience de la témérité de mon geste.
Je m’aperçus finalement m’être rendu sur le terrain de Quidditch, abandonnai mes pensées, regrettai ensuite de n’avoir pensé à emporter mon balai. Pourtant, ce regret fut rapidement réduit en poussière, comme mes yeux se posaient sur la silhouette qui prenait son envol, à plusieurs mètres de moi. Je décidai de rester en retrait, afin de la regarder évoluer dans l’air. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire sans que je ne m’en aperçoive réellement, tant la jeune femme – j’avais pu deviner que c’était une fille, à ses gestes gracieux, à ses cheveux balayés par les flocons – semblait s’amuser. Et, soudain, elle m’aperçut. Je fourrai les mains dans les poches de mon jean, quelque peu mal à l’aise d’avoir été pris en flagrant d’élit d’épiage. Je m’avançai vers le centre du terrain, tandis que je la voyais perdre de l’attitude. Néanmoins, un détail dans sa descente me laissa penser qu’elle n’allait pas atterrir comme il le faudrait, et je goûtai à la vérité de ma pensée quelques secondes plus tard. Dans un bruit sourd, la jeune fille s’écrasa sur le sol. Je laissai échapper une exclamation de surprise, m’immobilisai – elle avait atterri juste à mes pieds – et la vrillai de mes pupilles inquiètes. J’allais ouvrir la bouche, lui demander si elle allait bien, lorsqu’elle balaya son visage d’une main maladroite afin de retirer les mèches folles qui s’étaient collées à son joli minois. Je ne pus résister à cette vue, et j’éclatai de rire comme elle me lançait un « Euh… Bonjour. » des plus hilarants.
« Il pleut des filles à Poudlard ? » tentai-je en lui tendant la main. « C’est un rêve qui se réalise pour beaucoup d’entre nous. » Je lui souris, et l’aidai à se redresser puisqu’elle avait glissé sa paume sur la mienne.
Je la reconnus aussitôt. Je fis immédiatement glisser ma main dans la poche de mon manteau et me félicitai d’avoir emmené ma baguette. Elle faisait partie de la bande de Clyde, et j’étais donc certain que, par son intermédiaire, elle était au courant des projets qu’il me réservait. On n’était donc jamais trop prudent.
« Rien de cassé ? » m’assurai-je tout de même avec une inquiétude à peine feinte. La chute n’avait pas été trop mauvaise, mais il valait mieux s’en assurer tout de même. « Emalee Gilliam, c’est bien ça ? Impossible de ne pas reconnaître ta façon de voler. »
Autant l’attendrir avec un ou deux compliments.
Tradd Cooper- Martyr √
Prince charmant √
Gendre idéal √ - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1379
♦ ARRIVÉE : 16/02/2010
♦ HUMEUR : obsédé.
Re: Plus vite, toujours plus vite [Tradd]
- « Il pleut des filles à Poudlard ? »
Il me tendit gentillement la main afin de m'aider à me relever, je la saisissais et me relevais les fesses et le dos blanchis de neige.
« C’est un rêve qui se réalise pour beaucoup d’entre nous. »
Après avoir arqué un sourcil, affichant un air un peu sceptique après ses propos, je me frottais afin de faire glisser le petit manteau blanc me recouvrant.
__ Le rêve peut devenir un cauchemar si la fille en question vous tombe directement sur la tête.
Souriant malicieusement, je m'éloignais un peu afin d'aller ramasser mon balai qui avait fini par attérir quelques mètres plus loin. Non, mais attendez, imaginez qu'il soit cassé! L'instrument principal de mon ascension vers le poste de capitaine de mon équipe. Une joueuse de Quidditch sans balai, plutôt ridicule non? Je l'aperçus dans la neige, au loin, marchant rapidement vers lui, je m'en saisissais pour m'apercevoir qu'il n'avait rien de cassé.
« Rien de cassé ? »
__ NOOOOON ! C'EST UN MIRAAAAACLE !
Je me mis a sauter partout, serrant mon balai contre moi. M*rde, j'avais l'air d'une folle. Me calmant, je revenais vers le jeune homme, Tradd. Je le connaissais peu, ou de loin, juste de vue. Ou si je lui avaisdéjà parlé avant, ce n'était que très peu.
__ Ah, tu parlais de moi? Oh moi oui, ça va.
Comme si j'avais pu me faire mal avec une chute pareille. Ce n'était pas le genre de chute qui blesse, fait mal, la seule souffrance étant dans le ridicule de la situation. Bon, il fallait que je me présente, non? Un peu sonnée par mon aventure, j'étais un peu perdue et perplexe car ne m'étant pas attendue à rencontrer quelqu'un si tôt le matin. Alors que j'allais ouvrir la bouche pour prononcer mon prénom et me présenter, il me prit de cours.
« Emalee Gilliam, c’est bien ça ? Impossible de ne pas reconnaître ta façon de voler. »
Je me mis a rire. C'est ridicule non? Qui rigole après un commentaire aussi gentil? Et bien pourtant, je partis dans un fou rire incontrôlable. Me calmant un peu, j'imaginais qu'il devait me prendre pour une folle dingue, surement allait-il partir en courant dans la minute. Lui faisant signe de me suivre, je me dirigeais vers l'endroit ou j'avais posé mes affaires. Arrivé à mon sac, j'y enfilais mon écharpe et un bonnet en laine. Attrapant mon sac, je le déposais sur mon épaule. Nous étions à présent un peu à l'abri de la neige qui se déchainait de plus en plus, la petite bise faisant virevolter des flocons s'était transformée en blizzard, il était difficile de voir à plus de 100m.
__ Oui, c'est moi. Tu veux dire à me voir tomber comme ça?
Je me mis à rire, ca y est, à présent que j'avais un peu plus chaud, je redevenais Emalee. Secouant ma tête, m'aperçut que la neige les avait complètement trempé, zut. Posant mon balai par terre, je reportais mon attention sur le jeune homme face à moi. Je n'étais pas vraiment sûre qu'il ne s'agisse de Tradd, je ne me souvenais plus exactement de son apparence et de sa voix.
__ Tradd, c'est ça?
Sûrement. S'il s'agissait de lui, il ne valait mieux pas que Clyde ne me vois en sa présence. Saviez vous que Mr Andrews avait des tendances sur-protectrices avec moi? Selon mes souvenirs, Tradd et Clyde se détestaient cordialement, alors pourquoi diable le poufsouffle perdait-il son temps à discuter avec l'amie de son ennemi? Passant ma main dans mes cheveux, je restais pensive à la réaction de Clyde. Au fond, je m'en fichais un peu, j'étais libre de mes fréquentations, à son grand dam. Il rêvait sûrement de m'enfermer dans une bulle dorée afin de me protéger de tout et n'importe quoi et de m'empêcher de fréquenter des gens qu'il n'apprécie pas. Nous allions devoir attendre un peu avant de rentrer à Poudlard, le temps rendait le chemin retour impossible pour l'instant, bon et bien comme ça nous allions pouvoir discuter n'est-ce pas?
__ Que fais-tu, à cette heure et par se temps, dehors? Je suis d'habitude la seule à être debout.
Avec un sourire, je me rappelais la seule et unique fois où mes camarades avaient osés me suivre pour mes entraînements matinaux. Une catastrophe, tous à moitié endormis, ils finirent pas rentrer, transi de froid après seulement une demi-heure de vol. Petits joueurs...
Désolée c'est médiocre
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
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