AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Retourneur de temps
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AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
KEATON EVERED & IRIS N. CONNOR-LEVY
AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME
MISE EN SITUATION → 2002, un peu plus tôt dans l'année, à Poudlard. C'est dans ce sujet que se joue la rencontre d'Iris et de Keaton. La scène commence dans le parc du château.
Iris arpentait les couloirs de l'école, le souffle haletant, la démarche incertaine. Ses mains se tenaient aux murs de pierres froides, qui semblaient frémir : l'histoire de Poudlard les habitait. Pour le moment, les murs se contentaient de supporter la jeune Gryffondor. Les raisons de son essoufflement étaient simples : un fantôme facétieux et terriblement obstiné l'avait forcée à s'engager dans une course folle, jusqu'à ce qu'Iris trouve le moyen de le semer. Maintenant qu'elle était hors de portée de l'ectoplasme, elle tenta de se ressaisir. Où était-elle? Iris regarda autour d'elle, et réalisa qu'elle se trouvait dans le hall d'entrée du château. D'après le chiffre indiqué par l'horloge, il restait quelques heures avant le couvre-feu. Il n'était donc pas trop tard pour se rendre dans le parc. Iris adorait s'y promener, sentir la pelouse sous ses pas, admirer l'horizon, le Lac Noir, la lisière de la Forêt Interdite. À propos de cette dernière, à mesure qu'elle s'aventurait au-dehors de l'école, Iris ne cessait de se demander à quoi pouvait bien ressembler ce mystérieux endroit. La tentation de l'interdit la narguait d'un air sournois, et la jeune Gryffondor, peu résistante à l'appel de l'aventure, décida de s'y engouffrer dans la discrétion la plus totale.
L'atmosphère se transforma radicalement dès son entrée dans la forêt. La douce chaleur réconfortante de l'automne laissa place au froid, à l'obscurité, et à la solitude. Tout cela, Iris y était pourtant habituée, mais elle sentait monter en elle ce frisson d'adrénaline qui caractérisait tous ces instants d'incertitude et de découverte. En veillant à s'exposer le moins possible, la jeune Gryffondor s'enfonça dans les ténèbres de la forêt, occasionnant le bruissement des feuilles mortes, le craquement d'une brindille, l'envol d'un oiseau. Sa présence ne passait pas inaperçue aux yeux des habitants de ces bois, mais, au regard des humains, elle était invisible. Elle déboucha sur une clairière. Loin des ombres mouvantes et de l'air glacé et menaçant des futaies, Iris découvrit un trou de verdure rempli de douceur, où régnait un sentiment d'harmonie. Une large souche trônait au milieu de cet abri insolite, et Iris s'en approcha, curieuse. Les nombreuses cernes du duramen indiquaient que la jeune élève se trouvait en présence des restes d'un arbre millénaire. Peut-être datait-il de la fondation de l'école, qui sait? Un sentiment de respect envahit Iris, qui se mit à admirer la sagesse éteinte de l'arbre. Ridicule, pensez-vous? Peut-être bien, mais qui sommes-nous pour juger du comportement humain?
Un silence total s'était abattu sur le petit havre : il semblait que la nature avait cessé son cours, l'espace d'un instant. Iris scrutait les environs, les yeux plissés, les sourcils froncés. Iris n'était pas seule, elle le savait. Une présence s'était fait sentir, tout près d'elle, bien qu'elle ne pouvait pas la voir. Elle la percevait seulement, et cela la mettait mal à l'aise. Néanmoins, la présence de la souche la rassurait, sans trop qu'elle ne sache pourquoi. Elle se hissa sur les restes de l'arbre, et s'y assit. Son long manteau vert sapin doublé de plumes de paon traînait sur le sol humide mais immaculé de la forêt. On aurait dit que l'herbe ne laissait nulle trace. Pour assurer une défense éventuelle, se préparer à toute surprise, mais surtout pour être en compagnie d'une présence familière, Iris sortit sa baguette blanchâtre de son fourreau. Comme une extension de son bras, le bâton de bois suivait les mouvements de la jeune Gryffondor en lui apportant une grâce majestueuse. Aussi, lorsqu'Iris leva sa baguette magique, ce fut comme si elle avait répété le geste des centaines de fois tant il semblait parfaitement tracé. Expecto Patronum, avait-elle dit. Un paon fraîchement apparu se pavanait alors impérieusement dans la clairière, d'une blancheur éclatante. Iris passa ses doigts dans les plumes de l'animal évanescent, qu'elle ne pouvait sentir, à son grand regret. Toutefois, elle se sentait alors protégée, et ne craignait plus de se faire surprendre. D'un air de défi, sa baguette toujours en l'air, elle lança à l'attention du personnage invisible l'ordre de se révéler.
« Montrez-vous. Montre-toi, je n'ai pas peur. »
Iris arpentait les couloirs de l'école, le souffle haletant, la démarche incertaine. Ses mains se tenaient aux murs de pierres froides, qui semblaient frémir : l'histoire de Poudlard les habitait. Pour le moment, les murs se contentaient de supporter la jeune Gryffondor. Les raisons de son essoufflement étaient simples : un fantôme facétieux et terriblement obstiné l'avait forcée à s'engager dans une course folle, jusqu'à ce qu'Iris trouve le moyen de le semer. Maintenant qu'elle était hors de portée de l'ectoplasme, elle tenta de se ressaisir. Où était-elle? Iris regarda autour d'elle, et réalisa qu'elle se trouvait dans le hall d'entrée du château. D'après le chiffre indiqué par l'horloge, il restait quelques heures avant le couvre-feu. Il n'était donc pas trop tard pour se rendre dans le parc. Iris adorait s'y promener, sentir la pelouse sous ses pas, admirer l'horizon, le Lac Noir, la lisière de la Forêt Interdite. À propos de cette dernière, à mesure qu'elle s'aventurait au-dehors de l'école, Iris ne cessait de se demander à quoi pouvait bien ressembler ce mystérieux endroit. La tentation de l'interdit la narguait d'un air sournois, et la jeune Gryffondor, peu résistante à l'appel de l'aventure, décida de s'y engouffrer dans la discrétion la plus totale.
L'atmosphère se transforma radicalement dès son entrée dans la forêt. La douce chaleur réconfortante de l'automne laissa place au froid, à l'obscurité, et à la solitude. Tout cela, Iris y était pourtant habituée, mais elle sentait monter en elle ce frisson d'adrénaline qui caractérisait tous ces instants d'incertitude et de découverte. En veillant à s'exposer le moins possible, la jeune Gryffondor s'enfonça dans les ténèbres de la forêt, occasionnant le bruissement des feuilles mortes, le craquement d'une brindille, l'envol d'un oiseau. Sa présence ne passait pas inaperçue aux yeux des habitants de ces bois, mais, au regard des humains, elle était invisible. Elle déboucha sur une clairière. Loin des ombres mouvantes et de l'air glacé et menaçant des futaies, Iris découvrit un trou de verdure rempli de douceur, où régnait un sentiment d'harmonie. Une large souche trônait au milieu de cet abri insolite, et Iris s'en approcha, curieuse. Les nombreuses cernes du duramen indiquaient que la jeune élève se trouvait en présence des restes d'un arbre millénaire. Peut-être datait-il de la fondation de l'école, qui sait? Un sentiment de respect envahit Iris, qui se mit à admirer la sagesse éteinte de l'arbre. Ridicule, pensez-vous? Peut-être bien, mais qui sommes-nous pour juger du comportement humain?
Un silence total s'était abattu sur le petit havre : il semblait que la nature avait cessé son cours, l'espace d'un instant. Iris scrutait les environs, les yeux plissés, les sourcils froncés. Iris n'était pas seule, elle le savait. Une présence s'était fait sentir, tout près d'elle, bien qu'elle ne pouvait pas la voir. Elle la percevait seulement, et cela la mettait mal à l'aise. Néanmoins, la présence de la souche la rassurait, sans trop qu'elle ne sache pourquoi. Elle se hissa sur les restes de l'arbre, et s'y assit. Son long manteau vert sapin doublé de plumes de paon traînait sur le sol humide mais immaculé de la forêt. On aurait dit que l'herbe ne laissait nulle trace. Pour assurer une défense éventuelle, se préparer à toute surprise, mais surtout pour être en compagnie d'une présence familière, Iris sortit sa baguette blanchâtre de son fourreau. Comme une extension de son bras, le bâton de bois suivait les mouvements de la jeune Gryffondor en lui apportant une grâce majestueuse. Aussi, lorsqu'Iris leva sa baguette magique, ce fut comme si elle avait répété le geste des centaines de fois tant il semblait parfaitement tracé. Expecto Patronum, avait-elle dit. Un paon fraîchement apparu se pavanait alors impérieusement dans la clairière, d'une blancheur éclatante. Iris passa ses doigts dans les plumes de l'animal évanescent, qu'elle ne pouvait sentir, à son grand regret. Toutefois, elle se sentait alors protégée, et ne craignait plus de se faire surprendre. D'un air de défi, sa baguette toujours en l'air, elle lança à l'attention du personnage invisible l'ordre de se révéler.
« Montrez-vous. Montre-toi, je n'ai pas peur. »
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
Il était tard et j'étais hors de ma salle commune. J'avais besoin d'air et à force de marcher sans but, j'avais attérit là. J'étais assis dans l'herbe, près de la forêt interdite, drôle d'endroit pour penser. Mais au moins je croiserai personne. Dans le château en pleine nuit, il n'était pas rare de voir quelques somnambule s'y promener. Ni même au lac où beaucoup d'amoureux s'y retrouvaient en douce. Ici, près de cette forêt lugubre, personne n'osait s'y approcher. Enfin, c'était ce que je croyais. J'aperçus quelqu'un au loin qui s'approchait. Bizarre. Peut être qu'il s'agissait de quelqu'un qui voulait se montrer courageux et valeureux et pénétrer dans cette forêt loin d'être accueillante. Je trouvais ça pathétique. Je reconnu Iris. Une jeune gryffondor dont m'avait parlé Clyde. J'avais une mission à jouer avec elle. Il paraitrait que c'est une excellente sorcière. J'en doutais, mais après tout pourquoi pas. C'était l'occasion de débuter mon opération « approche d'une sorcière talentueuse ». Je me levai et la suivit dans la forêt. Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait là. Une fille c'était pas censé être peureuse et vouloir qu'on la protège ? Décidément, je ne comprenais rien à la gente féminine, j'en lâcha un soupire pour le coup. Elle s'arrêta dans une clairière. Elle voulait faire quoi au juste ? Un espèce de rituel pour que le garçon de ses rêves tombe amoureux d'elle, ou quelque chose dans le genre ? Je m'appuya contre l'arbre derrière moi, curieux de voir la suite.
L'endroit était bien silencieux, je l'observa s'asseoir sur une souche d'arbre. Il fallait que je trouve un moyen de l'aborder. Et il fallait trouver autre chose qu'un « Salut, je t'ai suivis » C'était flippant, et elle aurait sûrement pris la fuite. Sans que je comprenne pourquoi elle fit apparaître un patronus. Je ne savais pas que les Détraqueurs habitaient la forêt. Je ne pouvais que reconnaître qu'elle était douée, son patronus était parfait. Mais elle était sûrement stupide, un patronus ça ne protéger que des Détraqueurs. Ca ne l'aurait jamais aidé contre je ne sais quel habitant dangereux de la forêt.
« Montrez-vous. Montre-toi, je n'ai pas peur. »
J'étais grillé. Je sortis de ma cachette, les mains en l'air.
« Baisses ta baguette. Je ne suis ni un Scroutt à Pétard, ni un Détraqueur. »
Je me posta devant elle. Même pas peur. Je m'étais placer dans un endroit éclairé par la lune, pour lui montrer qu'effectivement je n'étais qu'un simple élève. Courageuse pour entrer dans la forêt interdite, mais prudente pour lever sa baguette. Elle avait donc des limites, ou bien juste un instinct de survie ...
« Alors ? On essaye de jouer les dures en se promenant dans la forêt interdite ? Tu ne devrais pas plutôt être entrain de te vernir les ongles ou tout simplement dormir ? »
Je m'assis à côté d'elle sur la souche d'arbre. C'était le moment de faire " copain-copain " avec la gryffondor. Puis qui pouvait résister à mon charme ? A part Coralie et la plupart des élèves de Poudlard ? Je ressemblais comme deux gouttes d'eau à mon père. Et ce dernier était un véritable tombeur. Il ne pouvait qu'en être de même pour moi. Enfin je l'espérais. Bien qu'une seule fille m'intéressais vraiment, la sensation d'être appréciée pour son physique n'était pas déplaisante. Je secouai la tête, je me détournais du sujet là.
« C'est pas raisonnable pour une jeune fille de traîner dans un endroit pareil à cette heure. »
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
«Baisse ta baguette. Je ne suis ni un Scroutt à Pétard, ni un Détraqueur.»
La voix masculine semblait sortir de nulle part, si bien qu'Iris réprima un sursaut. Fronçant les sourcils, elle suivit l'ombre du personnage de ses yeux méfiants, à mesure qu'il s'avançait vers elle. Contrairement aux suggestions de l'homme invisible, elle gardait sa baguette tendue, attentive à chacun des mouvements de l'autre. Les Gryffondor étaient réputés pour leur témérité sans bornes, mais Iris, elle, était loin d'être stupide : beaucoup, dans sa maison, avaient connu le revers de la médaille en prenant des risques inconsidérés, et parfois, inutiles, et elle ne tenait pas à ce qu'il en soit de même pour elle. L'air défiant, elle regarda alors la silhouette s'avancer enfin à la lumière, et put ainsi en discerner les traits. Il s'agissait d'un élève, de Serdaigle, à en juger par son uniforme, et son air sûr de lui. Iris rangea alors sa baguette. Qu'est-ce qu'un élève aurait pu avoir l'intention de lui faire? Toutefois, et toujours servie par son instinct défensif, elle gardait sa baguette à portée de main, au cas où.
Elle dévisageait le Serdaigle, sans pour autant en avoir l'air. C'était mal élevé de scruter ainsi le visage des gens, mais aussi Iris avait-elle appris les marques de subtilité et s'en servait pour ne froisser personne. L'élève devait être à peine plus âgé qu'elle, et devait probablement être de cinquième année. Les cheveux ébouriffés, l'oeil rieur, le sourire aux lèvres... Décidément, cet animal-là semblait se prendre pour quelqu'un d'important. Bah, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, se dit Iris.
«Alors ? On essaie de jouer les dures en se promenant dans la forêt interdite ? Tu ne devrais pas plutôt être en train de te vernir les ongles ou tout simplement dormir ?»
Des propos réducteurs à souhait, et une pointe d'arrogance et de dérision... Se vernir les ongles! Il n'avait pas remarqué que c'était déjà fait, même si cela importait peu dans les priorités d'Iris. Apparemment, le Serdaigle pensait que c'était la combinaison gagnante, et il apparaissait qu'il ne connaissait rien de son interlocutrice, qui lui lança un regard incrédule. Comment pouvait-il s'imaginer des choses pareilles? Son esprit était-il aussi schématisé que ça? Aussi bourré d'idées reçues? Il ne faisait pas honneur à sa maison, d'après les premières impressions que pouvait en tirer la jeune Gryffondor. Le visage d'Iris, très expressif, à son grand dam, laissait entrevoir quelques crispations, mais c'était tout ce que son interlocuteur aurait pu en tirer. La jeune fille parvenait facilement à masquer ses impressions. Cependant, il valait mieux ne pas dire de parole de trop, et c'est d'une voix posée et imperturbable qu'elle répondit :
«Dormir à cette heure-ci? Il est à peine dix-huit heures, ça me semble un peu prématuré, tu ne trouves pas? Pour ce qui est de mes ongles, ils sont déjà parfaitement faits, comme tu as pu le remarquer de ton oeil habile, et cela ne m'a pris que trente secondes, exactement. Et pour finir, les raisons que j'ai d'aller dans la forêt interdite ne regardent que moi. "Jouer les dures", c'est très... typique des hommes, ça. Je ne pense pas en être un, corrige-moi si je me trompe, alors je ne me sens pas très concernée, tu m'excuseras.»
Sa voix était loin d'être aussi froide qu'auraient pu le présager ses paroles. Non, Iris parlait d'un ton agréable, presque amical. Il ne servait à rien de faire de ce Serdaigle un ennemi, d'autant plus que l'avenir était flou pour tout le monde, sauf peut-être pour une certaine Montana Jones. Aussi Iris s'était-elle résignée à entretenir de bons termes avec l'élève qui se trouvait alors à côté d'elle, sur la souche de l'arbre millénaire, au beau milieu de la clairière. Elle entendit le Serdaigle lui dire d'une voix douce :
«C'est pas raisonnable pour une jeune fille de traîner dans un endroit pareil à cette heure.»
Le jeune homme manquait résolument de bon sens pour penser de telles choses. Comment elle, Iris, aurait pu avoir à craindre quoi que ce soit dans cette forêt en ce début de soirée? De plus, elle ne comptait pas rester très longtemps, puisque le couvre-feu interdisait à tout élève de se promener hors du château après vingt heures. Il restait encore quelques heures avant de devoir rentrer, mais Iris ne comptait pas faire de prouesses nocturnes, et, surtout, elle comptait dîner ce soir.
«Ne t'en fais pas pour moi, dit-elle. Je pense que je saurais me défendre si je venais à me faire attaquer, ou tout simplement surprendre.»
Ils passèrent quelques minutes dans le silence, à contempler les environs. L'air était glacé, mais ce n'était pas ce qui préoccupait Iris, mais bien l'obscurité. Elle sortit sa baguette et, dans un murmure, prononça la formule Lumos. Un éclat de lumière apparut à l'extrémité de sa baguette, tant et si bien que sa vision en était alors largement améliorée. Elle se tourna vers le Serdaigle, pour lui faire face, et lui tendit la main :
«Je suis Iris Connor-Levy, dit-elle. Et toi, qui es-tu? C'est assez étrange, tout de même, de faire de nouvelles rencontres dans un endroit aussi impromptu!»
Elle lui adressa un sourire plein de sincérité. Peut-être qu'ils pourraient bien s'entendre.
La voix masculine semblait sortir de nulle part, si bien qu'Iris réprima un sursaut. Fronçant les sourcils, elle suivit l'ombre du personnage de ses yeux méfiants, à mesure qu'il s'avançait vers elle. Contrairement aux suggestions de l'homme invisible, elle gardait sa baguette tendue, attentive à chacun des mouvements de l'autre. Les Gryffondor étaient réputés pour leur témérité sans bornes, mais Iris, elle, était loin d'être stupide : beaucoup, dans sa maison, avaient connu le revers de la médaille en prenant des risques inconsidérés, et parfois, inutiles, et elle ne tenait pas à ce qu'il en soit de même pour elle. L'air défiant, elle regarda alors la silhouette s'avancer enfin à la lumière, et put ainsi en discerner les traits. Il s'agissait d'un élève, de Serdaigle, à en juger par son uniforme, et son air sûr de lui. Iris rangea alors sa baguette. Qu'est-ce qu'un élève aurait pu avoir l'intention de lui faire? Toutefois, et toujours servie par son instinct défensif, elle gardait sa baguette à portée de main, au cas où.
Elle dévisageait le Serdaigle, sans pour autant en avoir l'air. C'était mal élevé de scruter ainsi le visage des gens, mais aussi Iris avait-elle appris les marques de subtilité et s'en servait pour ne froisser personne. L'élève devait être à peine plus âgé qu'elle, et devait probablement être de cinquième année. Les cheveux ébouriffés, l'oeil rieur, le sourire aux lèvres... Décidément, cet animal-là semblait se prendre pour quelqu'un d'important. Bah, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, se dit Iris.
«Alors ? On essaie de jouer les dures en se promenant dans la forêt interdite ? Tu ne devrais pas plutôt être en train de te vernir les ongles ou tout simplement dormir ?»
Des propos réducteurs à souhait, et une pointe d'arrogance et de dérision... Se vernir les ongles! Il n'avait pas remarqué que c'était déjà fait, même si cela importait peu dans les priorités d'Iris. Apparemment, le Serdaigle pensait que c'était la combinaison gagnante, et il apparaissait qu'il ne connaissait rien de son interlocutrice, qui lui lança un regard incrédule. Comment pouvait-il s'imaginer des choses pareilles? Son esprit était-il aussi schématisé que ça? Aussi bourré d'idées reçues? Il ne faisait pas honneur à sa maison, d'après les premières impressions que pouvait en tirer la jeune Gryffondor. Le visage d'Iris, très expressif, à son grand dam, laissait entrevoir quelques crispations, mais c'était tout ce que son interlocuteur aurait pu en tirer. La jeune fille parvenait facilement à masquer ses impressions. Cependant, il valait mieux ne pas dire de parole de trop, et c'est d'une voix posée et imperturbable qu'elle répondit :
«Dormir à cette heure-ci? Il est à peine dix-huit heures, ça me semble un peu prématuré, tu ne trouves pas? Pour ce qui est de mes ongles, ils sont déjà parfaitement faits, comme tu as pu le remarquer de ton oeil habile, et cela ne m'a pris que trente secondes, exactement. Et pour finir, les raisons que j'ai d'aller dans la forêt interdite ne regardent que moi. "Jouer les dures", c'est très... typique des hommes, ça. Je ne pense pas en être un, corrige-moi si je me trompe, alors je ne me sens pas très concernée, tu m'excuseras.»
Sa voix était loin d'être aussi froide qu'auraient pu le présager ses paroles. Non, Iris parlait d'un ton agréable, presque amical. Il ne servait à rien de faire de ce Serdaigle un ennemi, d'autant plus que l'avenir était flou pour tout le monde, sauf peut-être pour une certaine Montana Jones. Aussi Iris s'était-elle résignée à entretenir de bons termes avec l'élève qui se trouvait alors à côté d'elle, sur la souche de l'arbre millénaire, au beau milieu de la clairière. Elle entendit le Serdaigle lui dire d'une voix douce :
«C'est pas raisonnable pour une jeune fille de traîner dans un endroit pareil à cette heure.»
Le jeune homme manquait résolument de bon sens pour penser de telles choses. Comment elle, Iris, aurait pu avoir à craindre quoi que ce soit dans cette forêt en ce début de soirée? De plus, elle ne comptait pas rester très longtemps, puisque le couvre-feu interdisait à tout élève de se promener hors du château après vingt heures. Il restait encore quelques heures avant de devoir rentrer, mais Iris ne comptait pas faire de prouesses nocturnes, et, surtout, elle comptait dîner ce soir.
«Ne t'en fais pas pour moi, dit-elle. Je pense que je saurais me défendre si je venais à me faire attaquer, ou tout simplement surprendre.»
Ils passèrent quelques minutes dans le silence, à contempler les environs. L'air était glacé, mais ce n'était pas ce qui préoccupait Iris, mais bien l'obscurité. Elle sortit sa baguette et, dans un murmure, prononça la formule Lumos. Un éclat de lumière apparut à l'extrémité de sa baguette, tant et si bien que sa vision en était alors largement améliorée. Elle se tourna vers le Serdaigle, pour lui faire face, et lui tendit la main :
«Je suis Iris Connor-Levy, dit-elle. Et toi, qui es-tu? C'est assez étrange, tout de même, de faire de nouvelles rencontres dans un endroit aussi impromptu!»
Elle lui adressa un sourire plein de sincérité. Peut-être qu'ils pourraient bien s'entendre.
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
« Ne t'en fais pas pour moi. Je pense que je saurais me défendre si je venais à me faire attaquer, ou tout simplement surprendre. »
C'était quoi cette manie de la part des filles de se croire invinsibles ? Elle n'aurait pas fait long feu face à une acromantule géante. Mais peu importe, je préférais laisser passer. Si ça lui faisait plaisir de se prendre pour une grande héroïne ... Elle sortit sa baguette et nous éclaira. Peut-être qu'elle avait peur de noir qui sait. Elle se tourna vers moi et me tendit la main. Charmant.
« Je suis Iris Connor-Levy. Et toi, qui es-tu? C'est assez étrange, tout de même, de faire de nouvelles rencontres dans un endroit aussi impromptu ! »
Etrange, oui, si on oubliait le fait que je l'avais suivit jusqu'ici. Au tout début, c'était effectivement un hazard. Jamais je n'aurais pensé que la"cible" de Clyde se promenait aux alentours de la forêt interdite. J'avais juste poussé cette coïncidence. Et à vrai dire, je ne savais pas comment m'y prendre avec elle. C'était la première fois que je faisais ce genre de chose, Clyde ne me confiait jamais ce genre de mission, et pour cause il savait que ça pouvait me mettre mal à l'aise et donc que je pourrais à tout moment tout faire capoter. Peut être que finalement sur ce coup là, il avait eu plus confiance en moi. Bref, ça n'était pas le moment pour penser à ça.
« Keaton Evered. Je traîne souvent avec Clyde ... Je ne sais pas si tu vois qui s'est. »
Que la mission commence ! J'espérais sincerement qu'elle connaissait Clyde, sinon ça s'annoncait plus dur que prévu. Si elle faisait partie de ces personnes paumées, j'allais devoir la jouer différemment. Déjà que la mission " je joue avec les gens " ne m'enchantait pas vraiment ...
« Pas si étrange que ça enfait. Tu serais surprise de savoir le nombre d'élèves qui se baladent dans le coin. Beaucoup d'entre eux en ressortent très vite évidemment. Tout le monde n'est pas comme toi et moi : à l'aise entouré de créatures hyper balèzes. J'ai toujours trouvé qu'il y avait trop de peureux dans cette école. Je suis ravi de constater qu'il existe encore des gens respectables. »
La flatterie. C'est tout ce que j'avais trouvé. En plus je riais de ce que je venais de dire. Dans le genre pompeux, c'étais plutôt pas mal joué. Elle devait me regarder de travers et me prendre pour un fou à me voir tordre de rire ainsi. Mais j'étais partie dans une crise de rire incontrôlable. J'en avais bien besoin après cette journée morne et banale rythmée par les jugements des gens sur l'amour que je porte à Coralie. J'en avais marre de leurs réflexions à deux balles. Qu'est ce que ça pouvait bien leur faire hein ? Les petites piques à ce sujet m'agaçaient, c'était pour ça que je m'étais éloigné du château. J'avais besoin d'être loin de tout ça l'espace d'un instant. Mais être en compagnie d'Iris n'était pas désagréable, elle n'était sûrement pas au courant de ce que j'éprouvais pour la préfète des Serpentards, et heureusement. Je continuais de rire, peut être que j'avais l'air pathétique, mais ça me faisait du bien. Je mis un certain moment pour me calmer.
« Désolé. Dure journée. »
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
« Keaton Evered. Je traîne souvent avec Clyde ... Je ne sais pas si tu vois qui c'est. »
Iris esquissa un sourire dans lequel perçait imperceptiblement une pointe d'exaspération : pour qui ce Keaton la prenait-elle? Clyde était connu dans tout Poudlard, au moins de nom. Bien qu'Iris ne lui ait jamais adressé la parole, elle savait parfaitement ce qui constituait la personne de Clyde Andrews et ses motivations. Par ailleurs, Iris n'avait pas d'opinion marquée le concernant. Elle passait simplement outre, bien qu'elle ait toujours gardé une méfiance de rigueur lorsqu'il passait près d'elle, dans les couloirs du château. De nombreuses rumeurs circulaient à propos de Clyde : certains le disaient détraqué, d'autres pensaient simplement qu'il faisait tout pour attirer l'attention sur lui... Ce qui en faisait donc un personnage assurément intéressant, qu'Iris ne se priverait pas de sonder si elle en avait l'occasion. L'amorce de Keaton présageait qu'elle allait entendre parler de ce Clyde encore quelques minutes.
« Clyde Andrews, bien sûr, tout le monde le connaît dans le château. Pourquoi cette question? »
Mais Keaton avait déjà dérivé sur un autre sujet, et ne semblait plus se soucier du précédent.
« Pas si étrange que ça en fait. Tu serais surprise de savoir le nombre d'élèves qui se baladent dans le coin. Beaucoup d'entre eux en ressortent très vite évidemment. Tout le monde n'est pas comme toi et moi : à l'aise entourés de créatures hyper-balèzes. J'ai toujours trouvé qu'il y avait trop de peureux dans cette école. Je suis ravi de constater qu'il existe encore des gens respectables. »
À l'aise entourée de créature hyper-balèzes? Non, ça ne correspondait pas vraiment à Iris, qui faisait montre d'une grande anxiété lorsqu'elle se retrouvait dans une situation qu'elle ne pouvait plus contrôler. Même si en apparence, son visage restait impassible, elle bouillonnait de tout son corps à l'idée de devoir se défendre. Crainte ou adrénaline? Peut-être un peu des deux. Iris prenait beaucoup de plaisir à exercer la magie dans quelque domaine que ce soit, et le duel, l'attaque en faisaient partie. Toutefois, se battre ne faisait pas partie de ses activités favorites, même si elle était excellente dans cette discipline. Comme quoi, mieux valait ne pas trop se fier aux apparences, car, sous son masque de petite fille sage se cachait une véritable furie, si on la titillait d'un peu trop près. Si une comparaison était à faire, l'Abigail Williams de Salem aurait fait l'affaire, bien qu'Iris ne soit pas aussi foncièrement méchante.
Mais, trève de bavardages inutiles, il fallait redescendre sur terre. D'ailleurs, alors qu'elle sortait doucement de ses pensées, Iris se retrouva face à un Keaton hilare, pris d'un rire incontrôlable. Cela en faisait presque peur, car le jeune Serdaigle ne semblait pas parvenir à s'arrêter de glousser. Après une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles Iris se demandait vraiment dans quoi elle était tombée, le jeune homme sembla se calmer soudainement, et s'excusa auprès d'elle, prétextant une journée difficile. Tu parles, pensa Iris, t'es juste une espèce de gros schizophrène! Cette dernière pensée la fit sourire. Reprenant ses esprits, elle relança la discussion sur Clyde, qui avait, alors, été un peu oubliée jusqu'à présent.
« Au fait, tu me parlais de Clyde Andrews, tout à l'heure? Je ne savais pas que ce type avait des amis. »
La remarque n'était animée d'aucune animosité, simplement de curiosité. Iris aurait aimé connaître Clyde, mais pensait plutôt que ce dernier ne s'entourait que de sbires et que sa méfiance l'obligeait à ne nouer aucune amitié... Elle allait bientôt en savoir plus, grâce à Keaton. Par ailleurs, ce dernier commençait à prouver son intérêt aux yeux d'Iris, qui le trouvait vraiment sympathique, quoiqu'un peu condescendant à son égard...
Iris esquissa un sourire dans lequel perçait imperceptiblement une pointe d'exaspération : pour qui ce Keaton la prenait-elle? Clyde était connu dans tout Poudlard, au moins de nom. Bien qu'Iris ne lui ait jamais adressé la parole, elle savait parfaitement ce qui constituait la personne de Clyde Andrews et ses motivations. Par ailleurs, Iris n'avait pas d'opinion marquée le concernant. Elle passait simplement outre, bien qu'elle ait toujours gardé une méfiance de rigueur lorsqu'il passait près d'elle, dans les couloirs du château. De nombreuses rumeurs circulaient à propos de Clyde : certains le disaient détraqué, d'autres pensaient simplement qu'il faisait tout pour attirer l'attention sur lui... Ce qui en faisait donc un personnage assurément intéressant, qu'Iris ne se priverait pas de sonder si elle en avait l'occasion. L'amorce de Keaton présageait qu'elle allait entendre parler de ce Clyde encore quelques minutes.
« Clyde Andrews, bien sûr, tout le monde le connaît dans le château. Pourquoi cette question? »
Mais Keaton avait déjà dérivé sur un autre sujet, et ne semblait plus se soucier du précédent.
« Pas si étrange que ça en fait. Tu serais surprise de savoir le nombre d'élèves qui se baladent dans le coin. Beaucoup d'entre eux en ressortent très vite évidemment. Tout le monde n'est pas comme toi et moi : à l'aise entourés de créatures hyper-balèzes. J'ai toujours trouvé qu'il y avait trop de peureux dans cette école. Je suis ravi de constater qu'il existe encore des gens respectables. »
À l'aise entourée de créature hyper-balèzes? Non, ça ne correspondait pas vraiment à Iris, qui faisait montre d'une grande anxiété lorsqu'elle se retrouvait dans une situation qu'elle ne pouvait plus contrôler. Même si en apparence, son visage restait impassible, elle bouillonnait de tout son corps à l'idée de devoir se défendre. Crainte ou adrénaline? Peut-être un peu des deux. Iris prenait beaucoup de plaisir à exercer la magie dans quelque domaine que ce soit, et le duel, l'attaque en faisaient partie. Toutefois, se battre ne faisait pas partie de ses activités favorites, même si elle était excellente dans cette discipline. Comme quoi, mieux valait ne pas trop se fier aux apparences, car, sous son masque de petite fille sage se cachait une véritable furie, si on la titillait d'un peu trop près. Si une comparaison était à faire, l'Abigail Williams de Salem aurait fait l'affaire, bien qu'Iris ne soit pas aussi foncièrement méchante.
Mais, trève de bavardages inutiles, il fallait redescendre sur terre. D'ailleurs, alors qu'elle sortait doucement de ses pensées, Iris se retrouva face à un Keaton hilare, pris d'un rire incontrôlable. Cela en faisait presque peur, car le jeune Serdaigle ne semblait pas parvenir à s'arrêter de glousser. Après une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles Iris se demandait vraiment dans quoi elle était tombée, le jeune homme sembla se calmer soudainement, et s'excusa auprès d'elle, prétextant une journée difficile. Tu parles, pensa Iris, t'es juste une espèce de gros schizophrène! Cette dernière pensée la fit sourire. Reprenant ses esprits, elle relança la discussion sur Clyde, qui avait, alors, été un peu oubliée jusqu'à présent.
« Au fait, tu me parlais de Clyde Andrews, tout à l'heure? Je ne savais pas que ce type avait des amis. »
La remarque n'était animée d'aucune animosité, simplement de curiosité. Iris aurait aimé connaître Clyde, mais pensait plutôt que ce dernier ne s'entourait que de sbires et que sa méfiance l'obligeait à ne nouer aucune amitié... Elle allait bientôt en savoir plus, grâce à Keaton. Par ailleurs, ce dernier commençait à prouver son intérêt aux yeux d'Iris, qui le trouvait vraiment sympathique, quoiqu'un peu condescendant à son égard...
Désolée pour la médiocrité de mon style, cela se voit que je suis en presque-vacances et surmenée professionnellement. J'espère que ça te conviendra quand même, et désolée pour le retard aussi, mais pour des raisons que j'expliquerai dans mon topic d'absence, je ne pouvais faire autrement.
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
« Au fait, tu me parlais de Clyde Andrews, tout à l'heure? Je ne savais pas que ce type avait des amis. »
Je n'y croyais pas, j'étais un génie, un véritable génie ! Mon allusion à mon ami et mon changement rapide de sujet avait fait son effet. Elle s'intéressait déjà à Clyde ! J'étais ravie de moi même. A moins que ça ne soit qu'une pure coïncidence ... Mais je préférais me dire que j'étais juste doué, pour m'encourager pour la suite de ma mission.
« Je le connais depuis ma première année, on partage le même dortoir, ça aide ... Mais je sais que j'ai tendance à passer inaperçu à ses côtés. Tu sais, c'est quelqu'un de bien, j'ai entendu les rumeurs qui circulent à son sujet ... C'est délirant ce que les gens peuvent raconter lorsqu'ils sont jaloux ou juste cons. »
Je lâcha un soupire. Oui, certains ragots concernant Clyde étaient vraiment improbables et irréalistes, d'autres par contre se rapprochaient de la vérité, peut être même un peu trop. J'observais Iris, était-elle aussi "intéressante" que Clyde le prétendait ? J'avais du mal à croire qu'une fille comme elle puisse avoir le moindre talent. Mais je ne devais pas me fier aux apparences. Il suffisait de voir Emalee pour s'apercevoir que les apparences pouvaient être fausses, ce petit être fragile était quelqu'un de redoutable au fond. Bref ce n'était pas le moment de me distraire, il fallait que je me concentre sur Iris et que j'attise encore plus sa curiosité. Je me levai de la souche d'arbre, en m'éloignant un peu.
« Bref, je suis content d'être son ami. Et j'espère que tu n'es pas une de ces personnes qui passe son temps à inventer une vie à Clyde. »
Je lui adressai un sourire et me rapprochai d'elle, lentement. Je baissai la voix comme pour si je ne voulais pas que quelqu'un d'autre à part elle sache ce que je disais. C'était stupide puisqu'on était seuls. Mai j'espérais que ça ait un quelconque impact. La répugnance de manipuler les gens commençait à me bloquer. Pourquoi Clyde m'avait-il confié ça à moi, bon sang ? Il savait très bien que ça me gêné et que ça risquerait de tout faire foiré. La confiance ? Etait-ce ça la réponse ? Si ça l'était je ne pouvais pas prendre le risque de le décevoir.
« D'ailleurs, tu lui as déjà parlé ? Ou est-ce qu'il sait que tu existes ? Parce que la majorité, pour ne pas dire tous, des racontars, il ne les a jamais vu. »
Je ne savais pas trop où j'allais avec ce que je disais; et je me disais même que ce que je lui racontait ne l'intéressait pas plus que ça et qu'elle allait changer de sujet ou même partir.
« Puis il sait choisir ces amis, il sait que moi ou les autres, ne lui feront jamais de coup dans le dos. »
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
Keaton semblait retrouvé le fil de sa pensée, puisqu'à la seconde même où Iris avait évoqué de nouveau le nom de Clyde Andrews, elle avait vu le regard du jeune Serdaigle s'éclairer, et son visage s'animer. La jeune fille crût également apercevoir un sourire, mais décida de ne pas s'en formaliser pour autant. Toujours est-il que son interlocuteur semblait avoir beaucoup de choses à dire sur Clyde, ce qui ravissait Iris, elle qui désirait connaître cet étrange personnage autour duquel de nombreuses histoires circulaient. Ce n'était pas la cupidité adolescente qui motivait la jeune Gryffondor, mais bien un véritable intérêt. C'est ainsi qu'elle se différenciait de nombreuses jeunes filles qui ne désiraient connaître Clyde que pour la célébrité qui planait autour de lui et la curiosité d'en savoir plus sur les rumeurs qui le concernaient. Tout à coup, Iris se demanda si Clyde avait des groupies. Sans doute, car il était aussi connu au château que la plus grande rockstar du monde sorcier. Mais pour l'heure, Iris écoutait son nouvel ami Evered :
« Je le connais depuis ma première année, on partage le même dortoir, ça aide ... Mais je sais que j'ai tendance à passer inaperçu à ses côtés. Tu sais, c'est quelqu'un de bien, j'ai entendu les rumeurs qui circulent à son sujet ... C'est délirant ce que les gens peuvent raconter lorsqu'ils sont jaloux ou juste cons. »
Iris doutait que Keaton conaisse Adrews aussi bien qu'il le prétendait, car il aurait été étonnant qu'un personnage de son genre se dévoile ainsi, car, pour ainsi dire, ses semblables ne font confiance qu'à eux-mêmes. À moins d'être suffisamment sûr de soi pour pouvoir déléguer sa confiance. Iris n'aurait jamais su faire ça, dirigiste comme elle était. Pour elle, on n'était jamais mieux servi que par soi-même, et déléguer une tâche quelconque était pour elle synonyme de suicide du perfectionnisme. Elle avait besoin de tout contrôler, de tout vérifier par elle-même avant de pouvoir respirer, enfin. En tout cas, il semblait que Keaton était très proche de Clyde, physiquement, tout du moins. Iris, quant à elle, sondait toujours le visage de son interlocuteur, qui semblait attendre quelque chose d'elle. Il la dévisageait à tel point que l'on aurait pu croire qu'il cherchait un secret à déceler, une faiblesse, ou même une force, qui sait. Elle le vit se lever de la souche d'arbre sur laquelle ils étaient assis depuis une bonne heure alors, et l'entendit dire :
« Bref, je suis content d'être son ami. Et j'espère que tu n'es pas une de ces personnes qui passent leur temps à inventer une vie à Clyde. »
Iris ne réagit pas. La réponse coulant de source, elle savait que Keaton comprenait qu'elle attendait des renseignements plus intéressants à propos de Clyde Andrews. D'ailleurs, elle allait recevoir prochainement une information de taille, et, pour tout dire, elle ne tarda pas à venir.
« D'ailleurs, tu lui as déjà parlé ? D'où est-ce qu'il sait que tu existes ? Parce que la majorité, pour ne pas dire la totalité, des racontars, il ne les a jamais vus. Puis il sait choisir ses amis, il sait que moi ou les autres, ne lui feront jamais de coup dans le dos. »
La jeune Gryffondor esquissa un sourire. Décidément, elle trouvait Keaton bien naïf, pour penser que Clyde le considérait comme un ami. Iris était certaine que Clyde s'en fichait comme de sa dernière paire de baskets, et qu'au moindre faux-pas, ou au moindre soupçon, il n'hésiterait pas à se débarrasser d'Evered. Ce dernier parlait de façon décousue, comme s'il ne savait pas où il voulait en venir. Pour Iris, en revanche, le but était simple : il lui fallait rencontrer Clyde. Elle entra dans le jeu de Keaton, toute confiance dehors, et prononça pour la première fois de la soirée, un discours qui allait faire avancer les choses à la vitesse supérieure.
« Je ne savais pas qu'Andrews avait entendu parler de moi. Je ne suis pas un racontar, sache-le, mais je m'intéresse de très près à Clyde, et il me semble que tu pourrais m'aider. Je ne lui ai jamais parlé, mais si cela pouvait se produire, par ton intermédiaire, par exemple, je t'en serais infiniment reconnaissante. Vu comme tu m'en parles, ce doit être quelqu'un d'extraordinaire! J'aimerais le connaître. Si tu me dis que c'est quelqu'un de bien, je te fais confiance! En tout cas, je suis sûre que ce serait une bonne idée, qu'en penses-tu? »
Ca y est, la bombe était lancée. Il n'y avait plus qu'à attendre une réponse de Keaton Evered, en qui Iris avait une confiance presque infinie. Avec son air de brave type et la douceur de son regard, Iris avait tout lieu de penser que ce jeune homme lui voulait le plus grand bien, et elle se laissa donc guider, naïvement à son tour, par le Serdaigle. Elle aussi se leva de la souche d'arbre, et commença à longer la clairière. Il était temps de rentrer au château, car il était presque dix-neuf heures, et le couvre-feu avait eu lieu depuis longtemps déjà. Si jamais ils venaient à se faire prendre, la sanction ne se ferait pas attendre et ils en prendraient tous deux pour leur grade. Rapidement, bien qu'en toute sérénité, Iris lança d'un ton des plus dégagés :
« Je te propose de rentrer au château. Nous serons plus à même de discuter au chaud plutôt que dans cette forêt glaciale. À moins que tu ne m'aies tout dit? »
« Je le connais depuis ma première année, on partage le même dortoir, ça aide ... Mais je sais que j'ai tendance à passer inaperçu à ses côtés. Tu sais, c'est quelqu'un de bien, j'ai entendu les rumeurs qui circulent à son sujet ... C'est délirant ce que les gens peuvent raconter lorsqu'ils sont jaloux ou juste cons. »
Iris doutait que Keaton conaisse Adrews aussi bien qu'il le prétendait, car il aurait été étonnant qu'un personnage de son genre se dévoile ainsi, car, pour ainsi dire, ses semblables ne font confiance qu'à eux-mêmes. À moins d'être suffisamment sûr de soi pour pouvoir déléguer sa confiance. Iris n'aurait jamais su faire ça, dirigiste comme elle était. Pour elle, on n'était jamais mieux servi que par soi-même, et déléguer une tâche quelconque était pour elle synonyme de suicide du perfectionnisme. Elle avait besoin de tout contrôler, de tout vérifier par elle-même avant de pouvoir respirer, enfin. En tout cas, il semblait que Keaton était très proche de Clyde, physiquement, tout du moins. Iris, quant à elle, sondait toujours le visage de son interlocuteur, qui semblait attendre quelque chose d'elle. Il la dévisageait à tel point que l'on aurait pu croire qu'il cherchait un secret à déceler, une faiblesse, ou même une force, qui sait. Elle le vit se lever de la souche d'arbre sur laquelle ils étaient assis depuis une bonne heure alors, et l'entendit dire :
« Bref, je suis content d'être son ami. Et j'espère que tu n'es pas une de ces personnes qui passent leur temps à inventer une vie à Clyde. »
Iris ne réagit pas. La réponse coulant de source, elle savait que Keaton comprenait qu'elle attendait des renseignements plus intéressants à propos de Clyde Andrews. D'ailleurs, elle allait recevoir prochainement une information de taille, et, pour tout dire, elle ne tarda pas à venir.
« D'ailleurs, tu lui as déjà parlé ? D'où est-ce qu'il sait que tu existes ? Parce que la majorité, pour ne pas dire la totalité, des racontars, il ne les a jamais vus. Puis il sait choisir ses amis, il sait que moi ou les autres, ne lui feront jamais de coup dans le dos. »
La jeune Gryffondor esquissa un sourire. Décidément, elle trouvait Keaton bien naïf, pour penser que Clyde le considérait comme un ami. Iris était certaine que Clyde s'en fichait comme de sa dernière paire de baskets, et qu'au moindre faux-pas, ou au moindre soupçon, il n'hésiterait pas à se débarrasser d'Evered. Ce dernier parlait de façon décousue, comme s'il ne savait pas où il voulait en venir. Pour Iris, en revanche, le but était simple : il lui fallait rencontrer Clyde. Elle entra dans le jeu de Keaton, toute confiance dehors, et prononça pour la première fois de la soirée, un discours qui allait faire avancer les choses à la vitesse supérieure.
« Je ne savais pas qu'Andrews avait entendu parler de moi. Je ne suis pas un racontar, sache-le, mais je m'intéresse de très près à Clyde, et il me semble que tu pourrais m'aider. Je ne lui ai jamais parlé, mais si cela pouvait se produire, par ton intermédiaire, par exemple, je t'en serais infiniment reconnaissante. Vu comme tu m'en parles, ce doit être quelqu'un d'extraordinaire! J'aimerais le connaître. Si tu me dis que c'est quelqu'un de bien, je te fais confiance! En tout cas, je suis sûre que ce serait une bonne idée, qu'en penses-tu? »
Ca y est, la bombe était lancée. Il n'y avait plus qu'à attendre une réponse de Keaton Evered, en qui Iris avait une confiance presque infinie. Avec son air de brave type et la douceur de son regard, Iris avait tout lieu de penser que ce jeune homme lui voulait le plus grand bien, et elle se laissa donc guider, naïvement à son tour, par le Serdaigle. Elle aussi se leva de la souche d'arbre, et commença à longer la clairière. Il était temps de rentrer au château, car il était presque dix-neuf heures, et le couvre-feu avait eu lieu depuis longtemps déjà. Si jamais ils venaient à se faire prendre, la sanction ne se ferait pas attendre et ils en prendraient tous deux pour leur grade. Rapidement, bien qu'en toute sérénité, Iris lança d'un ton des plus dégagés :
« Je te propose de rentrer au château. Nous serons plus à même de discuter au chaud plutôt que dans cette forêt glaciale. À moins que tu ne m'aies tout dit? »
Invité- Invité
Re: AND WHEN IT GETS DARK WE GO HOME; KEATON EVERED
« Je ne savais pas qu'Andrews avait entendu parler de moi. Je ne suis pas un racontar, sache-le, mais je m'intéresse de très près à Clyde, et il me semble que tu pourrais m'aider. Je ne lui ai jamais parlé, mais si cela pouvait se produire, par ton intermédiaire, par exemple, je t'en serais infiniment reconnaissante. Vu comme tu m'en parles, ce doit être quelqu'un d'extraordinaire! J'aimerais le connaître. Si tu me dis que c'est quelqu'un de bien, je te fais confiance! En tout cas, je suis sûre que ce serait une bonne idée, qu'en penses-tu? »
Quoi ? C'était aussi facile que ça ? Mais comment ... Je ne comprenait absolument pas comment ça avait pu être aussi rapide. Mais j'étais soulagé, au moins je n'avais pas besoin de continuer ma mission avec elle. Finit de manipuler les gens. J'allais la mettre en contact avec Clyde, il aura ce qu'il voulait. Et hop terminé ! Et bien, j'étais fier de moi, j'avais réussie et abrégé cette foutue mission qui me mettait mal à l'aise. J'esperais juste qu'au vue de ce succès, il ne lui viendrait pas à l'esprit de me reconfier une affaire de ce genre. Je n'aimais vraiment pas ça. Et puis qui me dit que je n'avais pas eu tout simplement de la chance avec Iris ? Après tout, elle avait l'air déjà intriguée et intéressée avant que je ne mentionne l'amitié qui me liait à Clyde. Bref, ce serait bientôt une affaire classée. Et tant mieux.
« Je te propose de rentrer au château. Nous serons plus à même de discuter au chaud plutôt que dans cette forêt glaciale. À moins que tu ne m'aies tout dit? »
« Déjà ? T'as peur de quoi au juste ? Des monstres ? De moi ? De ce qui va t'arriver si jamais tu ne rentres pas avant le couvre-feu ? »
J'étais vraiment étonné. Mais bon sang, qu'est ce qui interessait tant Clyde chez Iris ? Certainement pas son courage. Qu'avait-elle de spéciale ? Je n'étais sûrement pas aussi doué que mon ami pour voir quel sorcier était talentueux ou non ... Enfin, peut être que ce n'était pas une mauvaise idée de rentrer. Je ne voulais pas m'éterniser avec elle, on était pas ami, on ne connaissait même pas. Et à présent, à chaque fois que je la verrai, je me rappellerai que j'avais accepté de la manipuler. Mais j'étais inexeplicablement attiré par le soi disant talent d'Iris que je ne voyais pas. Je voulais savoir. Et il était évident qu'à l'intérieur du château, en sécurité, je n'allais rien voir. Il fallait que je la fasse rester ici.
« Je ne comprend pas pourquoi tu es entrée dans la forêt interdite. C'est vrai que c'est un endroit charmant ... Mais ce n'est certainement pas un lieu pour faire mumuse. »
Au premier abord, Iris n'avait pas l'air de quelqu'un de valeureux et intrépide. Non, elle avait l'air innocente, trop innocente. Mais les apparences sont souvent trompeuses. C'est pour cela que je n'étais toujours pas retourné au château en considérant ma mission comme accomplie. Sa personne retenait mon attention aussi, pas uniquement celle de Clyde. Je la rejoignit et mes yeux allèrent se planter dans les siens. Pendant quelques secondes je fus déconcerté par la chaleur de son regard. Je me ressaisis assez vite, pour qu'elle n'ai pas le temps de s'apercevoir de quelque chose.
« Et si tu arrêtais d'être sage ? Montre moi que tu mérites de rencontrer Clyde.»
Invité- Invité
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