The Time-Turner
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ni soutien-gorge, ni petite culotte. (done)

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Duane Cleveland
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ni soutien-gorge, ni petite culotte. (done) Empty Re: ni soutien-gorge, ni petite culotte. (done)

Message par Invité Sam 11 Déc - 22:48

CHAPITRE PREMIER
c'est souvent comme ça avec la féerie : l'horreur n'est jamais loin.
Ce matin lorsqu’elle s’est levée, la première chose à laquelle elle a pensée, c’est toi. Toi et ton sourire carnassier à la denture parfaite. Elle ferma alors les paupières durant un quart de seconde, et dans l’obscurité, elle a vu le reflet de tes yeux vert d’eau. Ses doigts caressèrent l’air en pensant y trouver tes lèvres. Et puis, elle a sourit. Bêtement. Comme toutes les femmes amoureuses le font. Elle a sourit et une larme s’est écoulée sur sa joue. Une larme de glace, une larme coupante. Elle a sillonné la candeur des ses traits et y a déposer sa trace impardonnable. Crois-tu qu’elle l’avait mérité ? Crois-tu qu’elle était faite pour endurer cela ? Elle t’aimait. Elle t’aime encore. C’est dans la logique des choses. Elle est née pour être avec toi et toi… Tu es fait pour elle. Ou du moins, tu l’étais. Tu étais son rayon de soleil lorsque la pluie menaçait de s’abattre, tu étais le sourire sur ses lèvres lorsque la tristesse imprégnait ses traits, tu étais son unique espoir quand tout autour d’elle s’effondrait. Tu étais son monde. Son passé, son présent et quoi que l’on puisse en dire, tu resteras son futur. Tu lui donnais goût à la vie lorsque la vie elle-même avait décidé de ne plus être clémente. Tu l’amusais alors qu’elle n’avait jamais aimé rire. Tu lui donnais tout ton être et elle s’y blottissait pour y rêver. Paisible aux creux de tes bras, elle rêvait de vous. Elle rêvait d’un a venir brodé dans des dentelles roses et bleues. Elle rêvait de surprise, d’envoûtement, de magie. Ce rêve, elle la bâtit à tes côtés. Elle l’a bâtit à travers toi. Enlaçant vos doigts, elle te susurrait en secret qu’elle t’aimait. As-tu seulement conscience de ce que tu représentais pour elle ? Absurdité qu’est la vie. Odieuse et pernicieuse, elle se montrait à votre égard. Maintes fois des obstacles se sont trouvés en travers de votre route. Maintes fois, vos mains liés, vous avez pleurés et hurlés votre peine. La déception faisait partie de votre quotidien. Vous vouliez un enfant et la vie vous l’interdisait. Mais vous étiez deux et donc plus fort. Plus fort que n’importe qui. Vous vous aimiez. Personne ne s’était jamais autant aimé avant vous. Roméo et Juliette n’était qu’un conte pour enfant à côté de votre romance. Vous rêviez de beau bébé comme on rêve de manger une pastèque en été. Un rêve d’enfant, un rêve malgré tout. Et finalement ; votre vœu avait été exaucé. Son ventre à commencer à gonflé et toi, tu as commencé à t’agiter. Et si tu n’étais pas fait pour cela ? Et si l’attente avait pour but de vous dissuadé ? Les questions se mêlaient dans ton esprit alors qu’elle flottait sur un nuage en sucre. Trois mois déjà qu’un être frêle emplissait votre vie de sa présence transparente. Trois mois de bonheur, de cris, de larmes. Jamais d’accord, toujours en tort. Vous vouliez lui offrir la plus belle vie. Vous vouliez le voir heureux. Somme toute ; vous ne viviez désormais que pour lui. Pour elle. Trois mois, c’est trop tôt pour savoir. Trois mois c’est trop tôt pour aimer. Et pourtant, cet être était votre chair, votre sang… Comme vous l’aimiez ! Et tout a basculé. Des larmes ont jailli de part et d’autre. Elle hurlait, suppliait le seigneur de lui rendre son enfant. Toi, tu gardais le silence. Imperturbable, tu regardais le plafond. Ton regard était vide. Tu étais parti avec lui. Quelque part entre l’ambulance et l’hôpital, votre rêve vous avez abandonné. Il s’était écoulé doucement en de grosse flaque de sang. Le médecin à dit que vous n’y étiez pour rien. Que c’était arrivé, c’est tout. Cette phrase, tu l’as dégueulée. Tu l’as sentie s’incruster dans ton cœur. C’est tout. Non ! Cela ne pouvait être tout. Toi, elle et plus rien. Le néant. Enfermés dans votre bulle de tristesse, vous aviez l’impression que le monde se moquait de vous. À tort ? La réponse est interdite. Une chose est sûre, vous avez pris votre revanche sur la vie. Vous avez recommencés à espérer et son ventre à de nouveau gonflé. Cette fois, les mois semblèrent plus longs et vous étiez apeuré. Apeuré à l’idée de perdre encore votre unique lien. Vous vous aimiez, tellement que cela vous détruisait. Elle avait peur de ne pouvoir t’offrir une famille, tu avais peur qu’elle t’abandonne pour un autre. Mais comme à chaque fois, vous avez triomphé et puis, il est né. Oui, il est né. Ce petit être fragile et délicat. Tu l’as bichonné. Tu l’as aimé. Tu lui as donné le nom de ton père dans l’espoir que celui-ci vive un peu en lui. Ton fils, ta chair, ton sang, ton éternelle source de bonheur. Vous aviez réussi. Mais le temps rattrape les gens qui s’aiment. Le temps rattrape tout et le temps t’a volé. Il a osé. Par un matin enneigé, tu t’en étais allé. Ton cœur de battre avait cessé. Elle n’y avait pas cru. Elle te pensait endormi. Alors amusée, elle t’avait secoué. Tu n’avais pas réagit. Les secondes défilèrent et l’amusement laissa place à l’énervement lorsqu’elle t’ordonna de te lever. Elle n’avait pas compris. Elle te pensait endormi. Et tu l’étais. Endormi pour la vie. La mort de son baisé t’avais emporté. Est-ce que tu as eu mal ? A quoi à tu pensés lorsque tu t’es envolé ? Ta dernière pensée lui était-elle destinée ? Elle se plaisait à y croire. Toi, elle, lui. Et puis, ce ne fut qu’elle et lui. Toi et le néant. Le monde tourne, les choses changent. Moi, j’ai grandis. J’ai pensé à toi. Nuit et jour. Et plus j’essaye de me souvenir et plus ma vision se brouille. Je ne reconnais plus tes traits, je n’entends plus ton rire, je ne crois plus en cette voix grave qui me hurlait dessus. Tu vois papa, le temps à beau nous rattraper… Mon cœur n’a jamais cessé de t’appeler.



CHAPITRE SECOND
il ne faut pas briser le rêve d'un idéaliste.
La vie est un jeu. Jeu pénible que quelques pions trop abîmés s’évertuent à terminer. La vie est un jeu, tantôt amusant, tantôt blessant mais la plupart du temps : incompréhensible. Les règles devraient être simples. Tout le monde devrait avoir la chance de les comprendre. Mais ce n’est pas le cas. Personne ne comprend jamais ce mode d’emploi aux mille et une règles façonnées d’une langue inconnue. La langue du destin, sans doute. Une chose est sûre, personne n’arrive à la déchiffrer. C’est effrayant, n’est-ce pas ? Jouer le rôle du cavalier sur l’échiquier géant du monde, c’est un devoir qui demande patience. La vie est un jeu. Un peu comme un jeu d’échec. On avance nos pions un par un dans l’espoir de remporter la partie sur son adversaire. Mais la vérité, c’est qu’on ne sait pas contre qui on se bat. On se bat, c’est certain. Mais avec qui, pourquoi et comment, on l’ignore. N’est-ce pas mieux l’ignorance lorsque la vérité est trop dure à supporter ? Être naïf à du bon : se voiler la face, idéaliser et croire toujours qu’on ne sera jamais hors compétition. Mais on se trompe. Il y aura toujours quelqu’un de plus fort pour écarter notre dernier pion. Lorsque que notre vie en sera là, que deviendrons-nous ? La vie est un jeu. Un jeu d’échec. Une pièce de théâtre où les rôles ont mal été distribués. Mais ce n’est pas tout. La vie, c’est plus que ça. C’est comme le jeu de la mort. Le jeu de la fin, celui qui arrête tout. Le temps, la vie, l’espoir. Il s’appelle le jeu du foulard. C’est étrange, suspendre sa vie à un fil en attendant que la respiration nous manque. En attendant l’asphyxie, en attendant le total abandon de notre corps. Ce jeu est cruel. La fin en est le dénouement. Es-tu prêt à suspendre ta vie à ce fil imaginaire ? A donner toutes tes cartes ? A jouer comme le plus parfait des idiots ? Tout le monde n’est pas prêt à cela. Certaines personnes préfèrent lutter et se battre. Croire toujours qu’ils auront le dernier mot. Que tout n’est pas bêtement tracé comme on essaye de nous le faire croire. Le destin, c’est une vaste foutaise. Un truc compact qui nous reste en travers de la gorge. Ce truc insupportable qu’on refuse d’avaler. Comme des cachets d’aspirine. C’est trop gros, alors on préfère souffrir plutôt que de suffoquer avec une pseudo délivrance. On est jamais sûr que cela fera effet… alors pourquoi lutter ? Avoir mal est une sensation que l’homme déteste. Il essaye de la noyer dans diverses choses sans aucun intérêt. La vie… ce foutu jeu qu’on offre à la naissance et auquel on nous force à jouer. Et si j’avais dit non ? Et si j’avais refusé de me battre contre l’inlassable fatalité ? Aurais-je été disqualifié ou seulement forcé à jouer ? Ce sont ses questions qui hantent les esprits les plus sages, ou les plus fous. Le problème, c’est qu’on ne sait plus quand être fou et quand être sage…

Cette idée s’était imposée clairement dans la tête d’une mère et d’un fils. Cette journée pluvieuse devait être la pire de leur vie. Vêtus de noirs, ils se donnaient la main. Elle, si grande et pourtant si frêle avait les yeux emplis de larme. Lui, minuscule petit être de papier dans un monde en carton, le visage dur, les yeux secs. Ils suivaient le cortège qui mènerait leur bonheur à la tombe. En huit ans de paisible existence, jamais ils n’avaient imaginés que cela puisse arriver. Leur maison, leur chien, leur vie… Tout était parfait dans le plus idylliques des mondes. Le sourire était leur grimace favorite. Parfois, lui, pantin de papier mâché faisait la moue sous des ordres trop autoritaires mais cela ne durait jamais longtemps. Le bonheur, ils l’avaient emprisonné dans leurs mains. Ils l’avaient capturé comme on se saisit d’un papillon. C’était probablement un juste retour des choses. A vouloir trop être heureux, on finit par oublier que nous ne sommes pas Dieu et que nous n’avons prise sur rien. C’était un avertissement qui voulait dire : retour les deux pieds sur Terre. Un mari, un père, un homme merveilleux était partit… C’est ce que l’histoire aimerait conter. Une romance magnifique saupoudrée d’irréel. Si les yeux de l’enfant était sec, c’est parce qu’il n’avait pas appris à pleurer. Encore moins à aimer. S’il tendait la main comme s’il s’agissait d’une vulgaire branche de bois, c’est parce qu’il détestait faire bonne figure. On lui avait appris à donner l’illusion d’une joie et il s’était appliqué à le faire. Jusque là, il y était toujours parvenu. Ce jour là, on lui ordonnait de pleurer : ça, ce n’était pas prévu dans les configurations de base. Gaylord était le second. Celui qui arrive après. Celui qu’on ne peut s’empêcher de regarder avec mépris. Celui qui devait façonner sa vie comme un puzzle. Assemblant pièce par pièce ; même si celles-ci ne s’emboitaient pas à la perfection. Gaylord, c’était le second. L’erreur, presque. Celui qu’on aurait aimé adorer mais qui ne reflétait qu’un échec. Papa et maman. Deux termes qui ne voulaient plus rien dire. Deux illusions erronées. Deux mensonges. Oui, ils s’étaient aimés. Oui, ils avaient connu le bonheur. Mais la suite de l’historie n’est pas celle que l’enfant s’évertue à proclamer. Sa naissance était une erreur : celle qui devait remplacer la première. Rétablir l’ordre des choses. Il était né pour ça. Mais il avait échoué. On ne l’avait pas aimé, on l’avait haït. On ne l’avait pas choyé, on l’avait dévisagé. Gaylord le second. Une sorte de mirage qu’ils ont inventé pour donner espoir aux leurs. Ils avaient perdu leur amour en même temps que leur premier enfant. Une fausse couche n’est jamais facile, mais si l’on veut s’en relever ; on peut y arriver. Jamais ils n’y avaient pensés. Ils s’étaient lentement laissé bercer par des souvenirs malheureux. Par une histoire mal contée. Ils avaient réécrit le scénario mais ils étaient de mauvais écrivain. L’histoire avait été faussée et une enfance bafouée.

Les larmes refusaient toujours de couler alors que le cercueil était déjà six pieds sous terre. La mère avait toujours été une excellente actrice et feindre une douleur profonde était un jeu d’enfant. Peut-être avait-elle mal, un peu surement… La maison était remplie de gens qu’il n’avait jamais vu. Des vieux, des jeunes, des beaux, des moches, des cons, des intelligents. Tous se confondaient en de religieux souvenir sur le défunt. « Oh ! Tu te souviens de ce jour où… » Et alors, ils riaient. Il riait de ses facéties passées. Ils riaient de l’adolescent qu’il avait été, ils riaient de ses mimiques d’adultes, ils riaient. Rire à un enterrement, est-ce comme cela que la vie doit se produire ? Gaylord se posait la question. Et si lui riait, comment verraient-ils la chose ? Il avait envie d’essayer. Mais au lieu de ça, il restait assis sur sa chaise, les yeux dans le vague. Serré dans son costume noir, son nœud de cravate l’étranglait. Sa mère l’avait fait exprès, il en était persuadé. Il l’aimait malgré tout. Bien qu’aimer était banni de son vocabulaire. Surtout lorsque en s’énervant, il manqua de suffoquer. Son oncle était arrivé et il l’avait aidé. Il avait ensuite posé ses yeux rougis sur lui avec une compassion que Gaylord n’avait jamais vue nulle part. « T’inquiète petit, tout ira bien. » La naïveté des grands est de croire que tout est petit. Mais aussi que tout finit par s’arranger tôt ou tard. Du haut de ses huit années d’existence… Gaylord n’était plus aussi dupe. Naïf, n’était plus un terme pour le décrire. L’avait-il seulement été ? La question n’avait pas d’intérêt. L’enfant haussa alors les épaules avec un geste d’indifférence inouï en ce jour. « Tonton, rien n’a jamais été, c’est pas aujourd’hui que ça va changer. Me regarde pas avec tes petits yeux, tu sais bien que j’aime pas ça. T’es gentil, je t’aime bien tonton tu sais… mais faut vraiment que t’arrête de m’embêter. » Son innocence lui avait épargné des remontrances. Tonton ; je t’aime bien, tu sais. Un mensonge de plus. Un grain de sable supplémentaire dans le Sahara de son invention. Gaylord, huit ans, poupée de chiffon devenue grande sans avoir cherché à l’être.


CHAPITRE TROISIEME
je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle.
Vous savez, j’ai une théorie qui consiste à croire que chaque personne ayant une vie de merde devient, tôt ou tard, un vrai connard. Que ce soit une fille, ou un mec. Je persiste dans mon entêtement en affirmant que ces connards ont tous, finalement, un cœur. Un petit cœur putride qui bat systématiquement dans leur poitrine lorsque leur jolie façade daigne s’effondrer. J’ai une théorie. Et cette théorie, je la tiens de mon vécu. Au fond, je suis un connard. Un vrai connard. Et j’ai des tas de théories. J’observe le monde et je le tiens pour ce qu’il est. Comme disait Oscar Wilde : « Le monde est un théâtre, mais la pièce est mal distribuée. » Je suis le funeste acteur d’un théâtre impérieux. Ma voie toute tracée me force à jouer de la glace et l’immuable indifférence de la solitude. Et malheureusement, cette théorie ne vient pas de moi... Dis, on te l’a déjà raconté à toi l’histoire du petit bonhomme en pain d’épice ? Tu sais, celui qu’une main experte avait façonné, celui qui avait été imaginé et réalisé avec amour. Dis, tu t’en souviens ? Parce que moi, j’y pense sans arrêt. C’est pratiquement la même histoire que celle du petit garçon qui criait au loup. Et ce que j’en ai retenu, ce qui m’a à jamais marqué, c’est d’apprendre que finalement, on ne peut faire confiance à personne. Oui, personne. C’est triste à admettre et dur à avaler. Je me dis souvent que je pense trop et que c’est mon étroitesse d’esprit qui me joue des tours. Mais non, le monde me prouve sans arrêt que j’ai raison, oui raison. Alors que toi, vous, le monde… vous aimez vous perdre en espoir ou en indifférence. Personnellement, je ne peux pas. Quand j’étais môme, je regardais le monde comme un train qui défile. Attendant qu’il s’arrête pour m’y introduire, moi petit intrus. Mais je le regardais avec indifférence. Parce que finalement, s’il ne s’arrêtait pas, ça revenait au même. Je serais resté sur le quai, et puis après ? Rien, absolument rien. J’aurais attendu. Attendre, c’est un art, quoi que l’on puisse en dire. Dans ce monde qui court, qui veut aller vite, peut de personne sont encore capable d’attendre patiemment. Je suis patient. J’ai volé la patience du monde. Elle est toute à moi. Dis, est-ce que tu es jalouse de cette patience dérobée ? Parce que je ne suis pas encore prêt à la partager. Pas avec toi. Tu vois, j’ai grandis. Et l’indifférence qui siégeait dans mes entrailles à disparue. Parce que le train s’est finalement arrêté. Et je ne suis pas monté dedans. Je n’avais rien à y faire. Personne ne m’y attendait. Tu vois, ma vie c’est comme un voyage extraordinaire dans la salle des pas perdus. Mes pas ont choisis une route, une seule et ils s’y dirigent sans même me demander mon avis. C’est pour cela qu’aujourd’hui, je n’ai plus l’indifférence d’autrefois. Certes, j’aimerais regarder ce train comme signe d’une nouvelle vie. Mais ça, ça n’existe que dans les rêves. Les rêves les plus fous, ceux qui ne m’emportent jamais. Parce que je le sais, on n’a jamais la chance de changer de vie. Oh, bien sûr, on peut le prétendre. Je peux crier : j’ai décidé, ça va changer. Je pourrais, mais ce serait mentir. Et tu vois, mentir demande de l’indifférence que je ne possède plus. Aujourd’hui, quand j’ouvre la bouche, c’est pour éclairer à la bougie mes pensées les plus sombres. Celles que je devrais taire, celles qui demandent explications. Des centaines et centaines de mots qui s’écouleraient et qui finalement ne voudraient rien dire. C’est comme la première fois que j’étais vue. Toi et ta sublime blondeur. Tu me faisais rêver. Je rêvais de caresser ta chevelure dorée et étincelante. Je voulais ouvrir la bouche et te dire combien je te trouvais envoutante, plaisante, hypnotisante, déstabilisante, brillante, et tant de qualificatif. D’ailleurs, tu ne l’as peut-être pas remarqué, mes lèvres se sont entrouvertes pour laisser échapper ma passion irraisonnée. Et finalement, aucun son n’en n’ait sorti. Et tu sais pourquoi ? Parce que toi, tu as ouvert ta bouche. Ta bouche que je trouvais si bien tracée, si appétissante et que je rêvais de dorloter de mes lèvres fines d’enfant perdu. Ta bouche que tu as si sauvagement discréditée par quelques mots épouvantables. Je rêvais de cette bouche parce que je l’imaginais pure et sincère. Et puis, tu as sorti tout un tas de conneries qui resteront à jamais graver dans ma mémoire. Je pensais être amoureux. Je pensais qu’on pouvait aimer quelqu’un. Mais en une phrase, j’ai compris que les blondes n’avaient rien d’autre que leur belle chevelure pour plaire. D’ailleurs, tu m’as regardé. Tu m’as dévisagé avec un tel dégoût qu’aujourd’hui encore j’en ai des frissons. Et la seule chose que tu as réussi à dire, c’était une insulte. Sang de bourbe. Et voilà que tu réduisais mon amour pour toi à néant. Finalement, on ne tombe pas amoureux. On le devient. On le devient pour des petites choses. Mais le pire, c’est que ça peut partir comme c’est venu. Je pensais être amoureux de toi et finalement ; peut-être que seul tes cheveux étaient la raison de ma passion. Toi, tu n’avais jamais compris. Compris que si j’étais là, près de toi, c’était parce que j’étais prêt à pardonner ta bêtise. Mais tu ne savais pas. Tu n’avais pas compris que tu m’avais connu enfant perdu. Quand j’étais émacié par le monde et peiné par la vie. Tu n’as pas compris que derrière mais quelques boucles tremblantes, se cachait l’envie de disparaitre du monde. Tu n’avais rien compris. C’est certain ; les blondes sont stupides. Elles se sentent belles et puissantes, elles croient que tout leur est acquis… grosse erreur. Tu n’étais alors, et n’es aujourd’hui, qu’une erreur de la nature. Je n’aime pas les blondes. J’ai essayé pendant longtemps de me faire à l’idée que ce n’était qu’un préjugé débile. Mais toutes les blondes qui t’ont suivie étaient pareilles. Pareilles et différentes à la fois. D’ailleurs, j’en cauchemarde souvent la nuit. L’attaque des blondes. Elles sont toutes là, les blondes de ma vie, celle que j’ai connue sans l’avoir cherché. Et elles essayent de me bouffer. C’est plutôt moche à voir. Et tout ça, c’est ta faute… Tu as abîmé celui que j’étais à quatorze ans. Encore enfant malgré moi. Et voilà qu’aujourd’hui, trois ans plus tard, je suis plus abimé que jamais. Tout est ta faute. Tu m’as connu enfant perdu et aujourd’hui, je ne suis qu’un adolescent attardé et pourtant… Ma vision n’a pas changé ! Les blondes ; elles craignent.


Dernière édition par Gaylord Hawkins le Sam 18 Déc - 19:17, édité 6 fois

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Message par Invité Sam 11 Déc - 22:48


CHAPITRE QUATRIEME
l'air est limpide et mon coeur transparent.
Il y avait quelque chose de féerique dans la magie. Quelque chose d’étrange. Une pointe de folie, une touche de surprise et un brin d’émerveillement. Au fond, ce qu’on pouvait dire de la magie, c’était qu’elle était magique. Aucun autre mot ne pouvait la caractériser. Et ce qu’il y avait d’extraordinaire dans ce mot, c’est que l’on pouvait y associer tout ce que l’on voulait. Un rêve, c’était magique. Une belle amitié, c’était magique. Tout pouvait être magique si on le souhaitait. Mais la magie, on n’avait pas besoin de lui demander. Elle l’était avec plaisir et perdurait dans cette définition misérable qui tentait de la décrire. Un art de produire des effets merveilleux en invoquant le pouvoir de forces surnaturelles. Ou encore un illusionnisme, une prestidigitation. Et finalement, une séduction forte et inexplicable. La magie… C’était tout ce dont avait besoin Gaylord pour continuer à vivre. Lorsqu’il était petit, il avait souvent imaginé que par un geste miraculeux, un zeste de fantaisie ; il aurait quitté sa misérable maison et aurait vaqué à diverses occupations tellement plus palpitantes. Un claquement de doigts, un froncement de nez et hop, la vie serait plus belle. Mais bien sûr, cela ne devait exister qu’à la télé. Télé qu’il n’avait droit de regarder que lorsque sa mère dormait ou faisait des galipettes avec l’oncle Earl. Mais soit, en grandissant, il avait découvert cet univers qu’il avait si souvent imaginé. Il l’avait découvert et il l’avait aimé. Et voilà qu’aujourd’hui, il se complaisait totalement dans cette nouvelle vie. Pourtant, malgré les années qu’il avait passé à Poudlard, il ne connaissait pas tout du monde magique. Beaucoup de chose n’était pas encore connue du damoiseau et celui-ci escomptait les découvrir. Se perdant souvent dans ses rêvasseries, il se laissait convaincre que si les sorciers existaient, les demoiselles en détresse et les preux chevaliers devaient exister aussi… Ah, le doux enfant. Pensant que la vie n’était qu’un piège à rat mal agencé qui n’attendait plus qu’à s’abattre sur son joli minois… Gaylord, c’était beaucoup de rêve pour se heurter si facilement à la fatalité de la réalité.

Un enfant devenu grand sans véritablement l’avoir cherché. S’inventant un monde de rêve et de plaisir que seule la douceur pâle de ses prunelles pouvait percevoir. Dans son monde, il y avait des princes et princesses. Il s’appelait Lord Bidule et était amoureux d’une demoiselle à la chevelure étincelante. Une chevelure si longue que l’on pouvait s’y percher et s’y balancer. Filons d’or incassables, étrange illusion de pureté et simplicité si mal prêtée. Dans les rêves d’un enfant, tout est bon, gentil, joli et merveilleux. Dans la tête de Gaylord tout est sombre, triste, malfaisant et indigne de considération. Parfois grand mais souvent enfant, il ne parvient plus à s’abandonner à la simplicité des choses. Paradoxe incompris, enfant ahuris. Tout l’effraye. Tout le lie au silence et le submerge de douleur. Quelque part sur sa peau, les bleus perdurent malgré les années, les jours et les heures passées loin de son foyer. Papa brutal, papa fait mal. Âgé de pourtant quatorze ans, autant dire que la peur lui scie les côtés à longueur de temps. Ses tripes s’enlacent et se mêlent en une danse effroyable. Endurer en silence est devenu son plaisir solitaire. Regardant le monde avec des yeux soucieux de comprendre et de transpercer le métal. Son regard se porte sur le monde comme s’il avait ingérer des tonnes de champignon hallucinogènes. Il voit tout ce que les autres ne voient pas. La beauté alors que tous ne voient que laideur. La bonté même là où il n’y a que caractère perfide et sinistre. Encore enfant mais plus totalement innocent… Et ce fut pour si peu de raison qu’il se retrouva malencontreusement dans la salle des trophées.

Son regard passa de bibelot en bibelot, son doigt caressait la vitre qui le séparait de tant de merveilles. Les yeux envoutés brillaient d’une lumière intense d’intérêt et d’envie. Voir son nom quelque part derrière ces verrières, voir des photos aux visages heureux et triomphants tout en y retrouvant le sien… Encore un rêve de plus, un rêve d’enfant. Celui de ne plus avoir honte d’être soi mais d’être heureux de ce que l’on est. S’égarant peu à peu dans le dédale de ses pensées, Gaylord resta un long moment le regard perdu quelque part au dessus du monde. Il voyait plus loin que la banalité du quotidien. Il voyait la page suivante, celle de la théorie des autres dimensions. Il avait ce don de se projeter où il le voulait sans pour autant bouger de place. La magie du rêve, ça n’est pas donné à tout le monde. Mais un rien peut vous en sortir. Un bruit de pas, une chevelure brune qui apparait et le prince redescend de son nuage. Dans son rêve, la princesse… Elle était rousse ! Tournant son regard vers la nouvelle arrivante, il esquissa un sourire. Il l’avait déjà croisée ça et là dans le château mais ne lui avait jamais véritablement adressé la parole. Elle avait l’air d’être un peu différente des autres, dans une sorte de monde à part un peu comme lui mais pourtant… Ils ne devaient pas se ressembler. Le beau brun en avait la conviction. Et sans doute n’avait-il pas tort. On pourrait parler de bonnes intuitions, si cela se révélait correcte.

Il sourit donc en silence, mirant la beauté de ses traits. Étrangement, parce qu’elle n’était pas blonde, il aurait pris plaisir à la sauver d’un quelconque dragon. Mais dans ce genre d’histoire, c’est la princesse le dragon, le vilain monstre à tuer… Toutes ces histoires pour enfants, de la vaste foutaise. « Bonjour. » La simplicité de ce mot donnait des envies de suicide au jeune homme. Il se sentait soudain si stupide. Si petit. Alors, il tenta de reprendre contenance, se redressa correctement et balaya la pièce du regard. Ses yeux fixèrent un trophée au milieu de tous les autres. « Tu n’aimerais pas avoir posé tes mains dessus ? L’avoir serré contre cœur, l’avoir dorloté avec tendresse et l’avoir chérit ? Tu sais, lui donner cette sensation d’exister au-delà de la simplicité de son existence… enfin, je veux dire… Je sais pas trop où je veux en venir, en fait. Je sais pas exactement ce qui se passe là-haut, mais je suis sûr d’une chose : ce trophée… Il est autant à moi, qu’à eux. Parce que je l’ai vu. Je l’ai rêvé, je l’ai imaginé… » Il se tût un instant. Conscient de s’égarer dans ses pensées, ses paroles et son récit à deux francs. « Je fabule trop, je sais. » C’était une expression favorite de son père : « Gaylord, tu fabules trop mon pauvre vieux. Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » Ce qu’on allait faire de lui ? Un homme autrement plus respectable fichu d’aimer son môme…

Il y a ces enfants qui restent enfant toute leur vie. Puis, il y a ceux qui pensent l’être. Gaylord est entré à Poudlard avec son âme candide. Il en ressortira changé comme jamais il ne l’avait imaginé.



CHAPITRE CINQUIEME
l'humour. une plaisanterie avec un air triste.
Nouvelle théorie. Je me suis toujours baladé dans la vie comme dans un super marché. Passons de rayon en rayon à la recherche de quelque chose. Quoi exactement, je ne le sais pas. Mais au fond, on s’en fout, pas vrai ? Je veux dire… La vie c’est comme une putain. Tu joues ta pureté ! Enfin, je veux dire que tu joues gros. Ce n’est pas comme si tu faisais un tour de carrousel gratuit. Non, la vie tu la payes cher. Comme une pute. Plus tu payes de ta personne, plus tu as du bénéfice. Mais si tu ne donnes rien en échange, ce n’est pas toi qui baise mais tu te fais baiser comme un con. En gros, je me suis toujours fait avoir. Je me baladais avec mon caddie et il était plein de saloperie du genre : rêve, bonté, gentillesse, écoute des autres et j’en passe des meilleurs. Et finalement, quand je me choquais aux autres, je ne trouvais que de l’injustice, du mépris, de la supériorité. Alors, à force, j’ai changé. J’ai viré de mon caddie toutes ces choses inutiles et je les ai remplacées. Par quelque chose que les gens comprennent. Par ces choses qu’ils demandent, en fait. Et même si cela ne me ressemblait pas, je l’ai fait. Au début, je l’ai fait à contre cœur. En me disant que je n’avais plus le choix. Et finalement, plus je m’étais de mépris dans ma charrette, plus je me sentais grand. Alors je n’ai jamais cessé. Ma nouvelle théorie, je ne suis sans doute pas le seul à l’avoir découvert. Mais je suis fier d’avoir mis le doigt dessus. En gros : soit un con, les gens t’aiment. Soit un bon, les gens te craignent. Avouez que c’est ridicule. Avouez que ça n’en vaut pas vraiment la peine. Et pourtant, c’est comme ça. La vie, je veux dire. La recherche de la liberté. Ou un truc du genre. Mais la liberté, c’est illusoire selon moi. Je n’y ai jamais rien compris et je ne suis pas sûr de vouloir y comprendre quoi que ce soit. La liberté est illusoire. La liberté est un mensonge. C’est un leurre qu’on offre aux gens trop naïf. Un cadeau empoisonné de la vie. Et je n’aime pas ce genre de cadeau. Pendant longtemps j’y ai cru. Sans le comprendre, je croyais en tout ça. Je croyais en mon rêve d’évasion, à mon rêve de vie, à la liberté d’un avenir adoré. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’y ai cru. Longtemps. Trop longtemps. Et pour rien. La liberté n’existe pas. La liberté est un mensonge. J’ai beau le répéter, ça n’y changera absolument rien. Tout ça n’a beau être que du vent, j’étais un putain de con, un putain d’optimiste. Je voulais croire en tout, sourire pour rien et me régaler de la vie. Mais cette foutue liberté… Bon Dieu, ce que j’ai pu y croire ! Pourtant, la liberté, c’est plutôt paradoxale comme concept. On ne peut être libre s’il n’y a aucune barrière à transgresser. Mais à partir du moment où il y a des règles, la liberté ne se voit-elle pas bafouée ? Au fond, la liberté, si durement acquise, n'est autre qu'un exil déguisé. On cherche à fuir une vie qui ne nous plait pas. Un environnement qui ne nous ressemble pas. Tout autour de nous est pâle, sans couleur, sans saveur. Ça nous fait peur, limite on pleure. On ne comprend rien et pourtant, on continue d’avancer. Je ne connaissais rien à la liberté mais je rêvais d’y goûter. C’était un rêve, une envie inavouée, une passion à assouvir. Alors, j’ai cesse d’y croire pour enfin voir. Voir ce que tout cela était, voir où tout cela pourrait me mener. Voir simplement la vie comme elle est et la prendre comme elle vient. Alors, j’ai voulu me la jouer comme dans les films d’aventure. Le petit branleur que tout le monde admire et tout le monde adore. Et ouais, c’est moi. Gaylord Hawkins emmerde la liberté. Gaylord Hawkins a fini de rêver. BONJOUR LE MONDE, JE SUIS LA POUR TOI !


CHAPITRE DERNIER
mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.
Il y a ces questions hameçons que les gens vous posent lorsqu’ils ont envie de vous poser une colle. Ce genre de questions qui fait sourire bêtement mais auxquelles on n’a pas envie de répondre. Les questions existentielles de la vie. Les questions pourries. Gaylord connaissait une fille qui n’avait que des questions hameçons. Il avait l’impression que chacun de ses mots était un piège qui n’avait qu’une envie ; se refermer sur lui. Elle ouvrait la bouche et il tremblait déjà de devoir lui répondre. Cette fille n’était pas nette. Il y avait quelque chose en elle qui chamboulait ses croyances. La midinette que tout le monde couvre du regard mais que personne n’aura la chance de voir dans son lit. La nana qui croit que la pureté c’est la vie. Cette fille qui vient vous chercher par la peau des fesses quand vous faites une gourde monumentale. La minette qu’on aime même si on ne croit pas en l’amour… « Dis, tu crois qu’on peut vivre d’amour ? » - cette question. N’était-elle pas stupide ? Ridicule ? Sans aucun intérêt ? Bien sûr, Gaylord avait sa propre réponse. Celle qui lui collait à la peau. Celle qu’il avait choisie dès qu’il avait compris que la vie ça ne valait pas le coup. La réponse qui constituait tout l’essentiel de son être. Parce qu’on a beau dire ce que l’on veut, quand on ne croit pas en l’amour… On ne croit en rien. Et lorsque l’on ne croit en rien, la vie est juste un pastel monochrome. Il se fondait dans le bleu nuit de sa vie comme un vers dans une pomme. Il l’usait jusqu’à ce qu’elle regrette sa présence, jusqu’à ce qu’elle daigne lui rendre sa liberté cette foutue garce. Mais la vie, il faut la vivre. Même si elle n’a aucune saveur, même si tout est pâle et même s’il n’en avait désormais strictement rien à foutre. « Et toi, tu crois toujours que le père noël va descendre par la cheminée et t’apporter une pluie d’étoile pour réaliser tes rêves ? ». Il était dur avec elle alors qu’elle n’avait jamais rien demandé à personne. Elle le supportait. Simplement. Du bout des lèvres, elle aurait voulu lui hurler qu’il n’était qu’un con. Ce genre de type qui ne vit que pour pourrir celle des autres. Et honnêtement, elle devait le connaitre davantage que lui-même en cet instant précis. Parce que c’était une fille qu’il admirait. Il ne l’aimait pas. Aimer, c’était trop lui demander. Mais il la supportait, l’appréciait et voyait en elle une amie. Alors qu’avant cela, jamais il n’avait cru en l’amitié. Jamais il n’avait songé qu’un être pouvait le comprendre ou même avoir envie d’essayer de le faire. « T’es vraiment un drôle de gars. ». Il ne savait pas pourquoi elle passait son temps à lui répéter cela. Comme si cela pouvait changer quoi que ce soit. Ce n’était pas un drôle de gars, il était juste… Au fond, il ne devait même pas savoir qui il était. Il avait tellement joué de rôle différent en une si courte période de vie... Elle par contre, elle semblait déchiffrer chacun de ses gestes. Elle semblait les comprendre. Mais elle ne pipait jamais mots à ce sujet. Elle avait du respect pour lui. Le respect. Voilà encore une notion qu’il ne connaissait que trop bien. Alors, lorsqu’il avait repris le cours de sa vie en main, il avait laissé cette merde derrière lui. Le respect, ça vous tue. Ça vous bouffe. Ça fait de vous un pantin de chiffon. Maniable, manipulable. Et il n’avait plus envie de se fondre dans tout cela. « Je suis un allergique à l’amour. Un allergique à la vie. Si tu ne comprends pas le problème, change d’équation. ». Il se présentait comme un fichu problème. Comme ce truc qui fait chier les mômes à l’école. Le truc qui lui avait trituré l’esprit pendant longtemps. Ce qu’il n’avait jamais comprit et ce pourquoi il ne voyait aucun intérêt. Il se posait lui-même comme un fichu problème. Comme un truc que la vie à fait par erreur. Et le pire dans tout cela, c’était qu’il était certain de ne pas avoir tort. Il était cette équation à la con. Beaucoup d’inconnue, aucune réponse. Il fallait un mathématicien en or pour déchiffrer le tout. Cette fille avait ça pour elle. Elle était douée en math. Elle comptait vite et ne faisait jamais d’erreur. « Tu sais ce que t'es ? Le roi des Cons au pays des emmerdeurs ! ». Un sourire traversa son visage. D’habitude, il restait insensible à ce genre de remarque. Il avait l’habitude d’adopter ce visage impassible en toutes circonstances. Mais il y avait quelque chose dans cette phrase qui le fit sourire. Plus qu’il ne croyait cela possible. Elle n’avait pas que des questions hameçons… Chacune de ses paroles, chacun de ses gestes ; tout en elle était un piège qui voulait l’enfermer dans une vie faite de rose et de bleu. Il avait appris à détester ces couleurs et il refusait de s’y complaire. « Je suis d’accord. On est entourés de pauvres cons qui ne connaissent rien à rien. Mais bon sang, laisse-moi te dire que j’adore ça ! ». C’est vrai. Il aimait ça, depuis quelque temps maintenant. Être entouré de ces gens. Ca lui donnait cette sensation d’être meilleur. De valoir mieux. Bien sûr, ce n’était pas forcément vrai. Pourquoi aurait-il été meilleur ? Il n’avait pas la réponse à cela et il ne cherchait pas à la trouver. Son amie aurait pu se plaindre. Elle aurait pu râler. Mais il savait pertinemment qu’elle n’attendait aucune autre réponse de sa part...


Dernière édition par Gaylord Hawkins le Ven 24 Déc - 15:13, édité 7 fois

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Message par Liam C. Parkel Mer 15 Déc - 11:18

MON AAAANGEEE Question cyclops cyclops
Bievenuuuuueeee cherry cherry

Comme je suis heureuse de te voiiir iciiii albino
Et quelle surpriiiiise queen santa
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Message par Invité Mer 15 Déc - 17:17

Huhu. J'aime ton accueil. Comme quoi tu vois, nous sommes faites pour nous rencontrer toujours! monkey
Ceci dit, c'est même pas drôle... on fait deux hommes. Ce coup-ci, ça va être dur les Tady/Isy amélioré. xD ♥️ ---->[]
Bref, merci tout plein. (a) Et ne sois pas si heureuse, tu risques d'en avoir marre de moi, finalement!

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Message par Clyde Andrews Mer 15 Déc - 18:05


    Bienvienduuue (:
    Mais à moins que tu sois le jumeau de James-Oliver Young je pense qu'Aaron est occupé. u_u
    *se fait l'annonceuse de mauvaises nouvelles, et en est désolée, mais ça me torturait depuis ton inscription XD*
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Message par Duane Cleveland Mer 15 Déc - 19:24

Clyde qui fait le sale boulot... tu sais qu'je t'aime toi? geek

Bienvenue tout de même! Et bon courage pour le reste de ta fiche (un pavé?! *o*)
T'es pardonné de ton erreur, le vilain membre a oublié de faire recenser son avatar (a)
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Message par Liam C. Parkel Mer 15 Déc - 20:01

Gaylord Hawkins a écrit:Huhu. J'aime ton accueil. Comme quoi tu vois, nous sommes faites pour nous rencontrer toujours! monkey
Ceci dit, c'est même pas drôle... on fait deux hommes. Ce coup-ci, ça va être dur les Tady/Isy amélioré. xD ♥️ ---->[]
Bref, merci tout plein. (a) Et ne sois pas si heureuse, tu risques d'en avoir marre de moi, finalement!

Ouiiiii, c'est notre destin que veux tuuu, nous sommes liées pour l'éternitééé Question *sbaf*
Beuuuuh soit pas bête, j'en aurais jamais marre de toi cyclops
Ouaaaaai nuuul, pourquoi t'as pas prit une fille vilaine Arrow Enfin bon de toute façon mon Liam est casé & amoureux doooonc mrgreen
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Message par Invité Mer 15 Déc - 20:40

Clyde... DEHORS. *sbaf* Ah merci pour l'info. Mais bon, c'est pas ma faute... Il n'est pas indiqué dans la liste. Je suis dans la bip maintenant. Faut que je trouve une autre tête. ---->[]

Criquy, tu dois connaître mon amour pour les pavés. Cherche bien dans ta mémoire. - qui suis-je?! *sbaf* - (a) xD ♥️ Sinon, merci de me pardonner mais je dis pas non contre un peu d'aide pour trouver quelqu'un d'autre maintenant. uu' Si je m'écoutais, je prendrais Jesse Eseinberg mais il colle pas vraiment à Gaylord. Arf. Monde cruel. x_x

Huhu. Ma Mathie d'amour. ♥️ Je t'assure que c'est facile d'en avoir marre de moi! Hélas. (x
Mais bon, on aura quand même un super lien, hein? king

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Message par Adam Meyer Mer 15 Déc - 20:47

Wait, wait, wait! J'aime pas ne pas comprendre! Faut passer aux aveux maintenant!
Et non, Jesse Eseinberg ferait bizarre. J'suis pas très douée pour trouver des avatars en plus, donc j'aurais du mal à t'aider.
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Message par Liam C. Parkel Mer 15 Déc - 20:49

Naaaan moi j'en aurais jamais marre de toiii mon angeee cyclops
Owiiii un super lien de la mort qui tueeeeee Question @ @
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Message par Invité Mer 15 Déc - 21:06

Ahaha. Devine. *out* En même temps, je dois pas être difficile à trouver. uu'
Non mais sérieusement... Tu veux peut-être pas me reconnaître. *out*

Bon aide-moi, Mathie! Toi t'as toujours tout plein d'idée. *-*

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Message par Quinn Harper Jeu 16 Déc - 4:26

Ma Divinité!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! cyclops * lui tend un plumeau * Épouste-moi! *out*
Un avatar? Jonathan Groff *_*
*estdéjàdehorstrèsloin*
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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 16 Déc - 10:57

Je me doutais bien que c'était toi (même sans les ip, j'suis trop forte). Y'a un petit quelque chose rien que ta MEP et ton choix d'ava qui m'avait mis la puce à l'oreille (peut-être aussi le fait que tu te co sur skype en même temps qu'avec ce perso sur le forum - enfin presque ne même temps (a) - ) Donc re-re-re-re bienvenue Basketball
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Message par Sawyer L. Waldorf Jeu 16 Déc - 14:49



    Toi ! geek
    Huhuhuhu ! <3

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Message par Invité Jeu 16 Déc - 19:14

Ma divinité. ♥️ Oui hein, ça fait longtemps hein! Mais les personnes divines ne prennent pas la poussière. Cool
Et Jonathan c'est pas celui qui fait Jesse dans Glee? xD Il colle pas vraiment à ce que je pensais, en fait... Enfin, je vais réfléchir. (a)

Mimi. ♥️ En fait, skype se connecte automatiquement. Et tout ça parce que j'ai été qu'une fois. C'est bizarreeeee! *out* Sinon, je suis donc si prévisible? Je suis trop facilement reconnaissable. Ca craint du boudin. :O Je suis contente de te retrouvée. (: Et cette fois, je veux rester! Bien que ma foi, le seul problème risque ma présence peu sporadique xD ---->[]

MAU. ♥️ C'est quoi que ce regard? J'aime. queen

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Message par Invité Jeu 16 Déc - 21:37

    Welcome à la masses m'enfin mieux vaut tard ... (ta g***)
    DC ? Pas DC ?

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Message par Adam Meyer Jeu 16 Déc - 22:14

C'est pas un DC Ciaràn, t'auras pas à te demander à qui tu parles.
C'est notre Sab qui nous revient après une longue absence! Basketball
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Message par Invité Jeu 16 Déc - 22:16

Ya ben rebienvenu, ce même si je 'nai point eu l'occasion de te connaître!
Cool, ça me fera des notes en moins à prendre! What a Face

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Message par Quinn Harper Ven 17 Déc - 2:34

Gaylord Hawkins a écrit:Ma divinité. ♥️ Oui hein, ça fait longtemps hein! Mais les personnes divines ne prennent pas la poussière. Cool
Et Jonathan c'est pas celui qui fait Jesse dans Glee? xD Il colle pas vraiment à ce que je pensais, en fait... Enfin, je vais réfléchir. (a)

On prend pas la poussière? * Essaie de retirer la poussière de sa peau avec un plumeau* Bah oui han, à mon travail, c'est tout poussiéreux!
Oui oui, c'est bien lui, mais c'est surtout Melchior dans SA @
Réfléchies, ma petite divinité, réfléchies! Sinon le grand méchant loup te mangera! Mwuahahahaha *out*
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Message par Invité Ven 17 Déc - 21:01

Merci. Smile Tu auras donc l'occasion de me connaître maintenant. T'as vraiment trop de chance, tu sais qu'il y en a qui tuerait pour ça? Bon ok, peut-être pas! xD

Voui hein, une trèèèès longue absence ce coup-ci. xD Mais je vais rester cette fois, promis ma Criquy. ♥️

Non mais en fait, il correspond pas à l'idée que j'avais de mon personnage. Et j'avoue que je n'arrive pas à trouver quelqu'un d'autre qu'Aaron Johnson. C'est trop galère. Je suis limite entrain de remettre tous le perso en question puisque je vois vraiment pas qui pourrait correspondre. Je veux que ça fasse entre le bad noy et le même complètement à côté de ses pompes. Je vois trop pas >< Rah. Monde cruel.

edit de 22h55. ce sera Anton Yelchin. '-'

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Message par Clyde Andrews Sam 18 Déc - 10:29


    Nyaaaaaaaaaaa, le gamin qui se suicayde dans Esprits Crimineeeeeeels T____T *pleure toutes les larmes de son corps* (bah oui, je suis une sensible, moi U_U)
    Nan sérieux, bon choix, il est krô meugnon *-*
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Message par Duane Cleveland Mer 22 Déc - 16:11

Oui, cet avatar est très bien!
Mais elle avance cette fiche?! affraid
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Message par Invité Mer 22 Déc - 20:32

Oui, elle avance. Vraiment doucement. J'ai une tonne de boulot et avec les examens qui approchent, je ne sais où donner de la tête. Je suis vraiment désolée. Mais j'essayerai de la finir rapidement. Du week-end si possible. Mais avec les fêtes itou.. Arrow

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Message par Invité Mer 22 Déc - 21:18

ne t'inquiètes pas et prends ton temps, on est tous un peu dans la même situation @

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Message par Invité Ven 24 Déc - 15:15

Et voilàààà. C'est enfin fini ! (:
Bon c'est juste très fort pourri, mais ce n'est point grave. (a)

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