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Plutôt rêver que d'en crever ▬ NEAL

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Message par Brune J. Rockefeller Dim 23 Jan - 13:42


Plutôt rêver que d'en crever  ▬ NEAL Sans_t66
BRUNE & NEAL

Viens, viens. Viens là, parce que c'est silencieux. Je viens de te voir dans le creux des vagues aux brûlures de mes yeux. Viens, viens. Viens-moi, laisse-moi venir ton âme. Laisse-la déposer à mes larmes. Sans toi, elles auraient triste sort


L'heure avançait et les couloirs se vidaient petit à petit. Assise sur son lit, Brune avait refermé les rideaux qui l'entourait, cherchant à s'isoler quelque peu. Son palpitant cognait sa poitrine, alors qu'elle avait la sensation d'être fiévreuse. Elle se laissa doucement tomber en arrière, sa tête rebondissant contre son oreiller. La blondinette était depuis quelques temps assez songeuse et perdue. Cela faisait maintenant trois jours qu'elle n'avait pas fait de crise de colère et n'avait pas non plus touché à l'alcool. Mais pour combien de temps encore ? Néanmoins, elle ne pouvait nier l'évidence : la sobriété lui faisait un bien fou, elle se sentait mieux. Mais il y avait toujours cette sensation de manque qui lui brûlait la gorge et lui obsédait l'esprit. Mais Curtis avait réussit à trouver sa planque et l'avait vidé, ne supportant très certainement pas de la voir se mettre dans des états aussi déplorable. Elle lui en avait d'abord terriblement voulu. Mais Brune était bien trop dépendante de lui pour se priver de lui. Il était pire que l'alcool pour elle. Et c'était tant mieux, car Curtis lui faisait du bien contrairement à toutes les saloperies qu'elle faisait couler dans sa gorge. Et tant qu'elle ne retournerait pas chez elle, elle risquait d'avoir beaucoup de mal à remplir à nouveau ses réserves. Cependant, plus le temps passait plus elle y pensait et cherchait des moyens de rectifier tout ça. Elle savait qu'elle allait décevoir son ami, mais ce ne serait pas la première fois de toute manière. Mais si elle ne s'était pas énervée depuis plusieurs jours, il n'y avait que depuis aujourd'hui qu'elle avait recommencé à parler. La veille, elle n'avait pas quitté son lit, refusant tout contact avec l'extérieur et avec qui que ce soit. Passant sa journée dans un état de léthargie intense, elle avait tenté d'oublier maintes choses encore. Malheureusement elle n'avait fait que les ressasser, sentant une douleur violente assaillir son esprit et son cœur comme si elle revivait tout ça. Et aujourd'hui, comme si de rien était, elle s'était levée le matin comme tout le monde et avait salué ses camarades, souriante et agréable. Habitués à ces changements inopinés, les autres élèves ne lui en tenait plus rigueur la plupart du temps. Mais la majorité étaient lassés et ne cherchait pas à se lier avec elle. Ce qui expliquait le nombre si restreint des membres de son entourage amical. Et à vrai dire, elle n'aurait pas su dire si ça l'affectait ou non. Certes elle avait tant d'amour à donner, qu'elle aurait pu avoir cent amis et les aimer de la même façon, tout autant les uns que les autres. Mais Brune devenait si rapidement accroc à une personne, qu'être tiraillée entre trop d'amis aurait pu se révéler catastrophique. Alors, c'était peut-être mieux ainsi.

Prise d'une envie soudaine d'isolement plus intense, presque comme une punition qu'elle s'infligerait, elle se redressa sur son lit et le quitta. Toujours habillée, elle enfila sa cape de sorcier et descendit les escaliers de son dortoir. Elle traversa la salle des poufsouffles, se dirigeant vers la sortie. A cette heure-ci pourtant, les élèves prenaient plutôt le chemin inverse, regagnant leur chambre. Quelques personnes lui jetèrent un coup d'œil, mais personne ne broncha ni ne lui demanda où elle allait. Après tout, qui aurait bien pu en être intéressé ? Une fois le palier franchit, elle sentit l'air froid des couloirs interminables se glisser sous sa cape. Elle frissonna discrètement et glissa ses mains dans son pull blanc pour les réchauffer. Puis elle s'élança, sachant pertinemment où elle allait. Quelques escaliers et couloirs plus tard, elle arrivait devant l'entrée des Serdaigles. Une élève y rentrait au même instant. Brune s'y arrêta, et son regard s'aventura dans la pièce. Il était là. Assit un peu à l'écart des autres, quelque chose à la main. Un cahier ? Un livre ? Elle n'aurait pas su dire. Elle posa ses yeux sur son visage, ne se lassant pas d'admirer ses traits. Le froid qui quelques secondes plus tôt avait contracté tout son corps semblait s'être envolé. Détendue et sereine, elle n'entendait plus que le bruit des palpitations rapides de son cœur qui raisonnaient dans sa poitrine. Mais il releva la tête et leurs regards se croisèrent. La jeune fille sentit son sang ne faire qu'un tour. Elle entrouvrit la bouche, décontenancée. Puis rapidement, elle fit demi-tour, filant loin d'ici tandis que la porte se refermait dans son dos. Elle remonta le long couloir, posant sa main sur sa poitrine, un large sourire sur les lèvres, le souffle comme coupé. A cet instant, elle en avait même oublié cette sensation de manque face à l'alcool. Son esprit était comme obnubilé par la vision de Neal, tranquillement assit. Elle se sentait fébrile et forte à la fois, le corps légèrement secoué de frissons d'émotions, des papillons dans le ventre. Elle avait continué sa route sans regarder où elle allait à présent. Elle se retrouvait au troisième étage, celui qui était "déconseillé". N'ayant pas conscience d'être dans le couloir interdit -et même si elle l'avait su ça n'aurait pas changé grand chose- elle apprécia simplement l'obscurité et le silence des lieux. L'endroit était désert et l'ambiance qui y régnait lui suffit pour comprendre que ce n'était pas ici qu'on allait venir la déranger. Elle s'arrêta alors, collant son dos contre le mur et se laissant glisser jusqu'au sol pour s'y asseoir, se mordant la lèvre inférieure, heureuse. Il lui en fallait peu pour la contenter.

Son esprit divagua quelque peu, repensant au jeune bleu et argent. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et posa sa tête dessus, calme. Voilà maintenant quelques temps qu'ils se connaissaient. Et il fallait bien dire que leur relation n'était pas des plus simples, ni des plus claires. Ils se fréquentaient sans être vraiment des amis, il semblait parfois la fuir alors qu'il était visiblement le seul à parvenir à la calmer lors de ses crises. C'était toujours Brune qui allait vers lui et recherchait un contact, mais lui ne la repoussait jamais pour autant. Et ce qui devait arriver arriva. Brune, facilement séduite, fut rapidement en admiration devant lui, faisant naître des sentiments plus fort qu'amicaux. A présent, il occupait régulièrement ses pensées. A présent, elle rêvait secrètement de ses lèvres, de ses bras autour d'elle et de son souffle dans son cou. A présent, elle allait souffrir, encore. Mais à cet instant, elle n'y pensait pas. Comme toujours, la blondinette se laissait totalement aveuglée par ce trop plein d'amour qui la bouffait. Amour qu'elle n'avait jamais pu sincèrement donner à personne pour autant. Facilement éprise d'un homme, elle semblait pourtant plutôt les faire fuir. Mais à chaque fois qu'elle ressentait cette sensation intense de fourmillement dans le corps, d'un rythme cardiaque qui s'emballait et d'un sourire qu'elle ne parvenait plus à retirer de son visage, oui à chaque fois elle pensait que c'était la bonne. Que cette fois-ci, tout serait différent, que c'était réciproque. Et cette fois-ci, elle y pensait encore. Inconsciente de ce qu'elle risquait d'endurer à nouveau. Brune était si naïve parfois, si enfantine dans sa façon de voir les choses de la vie. Peut-être était-ce parce qu'elle n'avait pas eu d'enfance. Qu'elle était bloquée entre deux âges, sans parvenir à trouver sa place. Mais la jeune fille fut tirée de ses pensées alors qu'elle perçu des bruits de pas. Elle redressa la tête, la tournant sur la droite, là d'où provenait les pas. Elle cessa subitement de respirer, méfiante. Mais c'est une silhouette familière qui se détacha de l'ombre, s'avançant vers elle. Neal. A nouveau la belle se mit à sourire, dévoilant légèrement ses dents. Le regard pétillant, la mine réjouie, la surprise était tout simplement parfaite et elle sentit cette sensation grisante de bonheur l'envahir et l'apaiser. Avant même qu'il ne puisse dire quelque chose, elle tapota le sol juste à côté d'elle et dit : « Viens, assied toi ici. » Accueillante et chaleureuse, Brune était incontestablement sous un bon jour.

Brune J. Rockefeller
Brune J. Rockefeller

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Plutôt rêver que d'en crever  ▬ NEAL Empty Re: Plutôt rêver que d'en crever ▬ NEAL

Message par Neal Monroe Mer 2 Fév - 21:37

Les yeux fixés sur la fenêtre son loin de lui, Neal réfléchissait sans arriver pourtant à faire le point sur ses pensées. Il semblait cherché quelque chose en lui sans réellement savoir de quoi il pouvait s’agir. C’était peut être à propos des cours, à propos de sa tante, à propos de ses cauchemars ou quelque chose qui n’avait rien à voir. Tout simplement, il songeait dans le vide, cherchant des réponses à des questions inexistantes. Cela lui arrivait souvent depuis la mort de son frère, il était là, les yeux dans le vague, à penser à des choses sans importance et dont il oubliait tout quelques minutes ou heures plus tard. Revenant finalement sur Terre, il secoua la tête et se concentra de nouveau sur le livre qu’il était en train de lire, même s’il avait oublié les quelques pages qu’il venait de parcourir. Se maudissant pour son inattention, il revint en arrière pour reprendre sa lecture.

Cependant, cela ne dura pas bien longtemps. Il venait à peine de relire les pages qu’il avait parcouru sans faire attention qu’il se figea, ses yeux restant bloqué sur un mot. Par instinct, comme s’il sentait quelque chose lui caresser le visage, il leva les yeux vers la porte de sa salle commune qu’il savait ouverte. Le petit courant d’air caractéristique ne le trompait pas, seulement c’était la première fois depuis qu’il était assis là qu’il leva les yeux vers la porte. Son regard ne se posa pas sur la demoiselle qui passait le sas mais plutôt derrière elle. Ses yeux rencontrèrent l’azur d’une demoiselle bien connue et il se demanda presque immédiatement ce qu’elle faisait là. Le hasard semblait peu probable puisqu’elle avait ses quartiers bien plus bas dans le château. Peut être le cherchait elle, peut être avait elle besoin de lui.

Lorsqu’il se fit cette constatation, Neal se replongea immédiatement dans son livre alors que la porte se refermait. Elle pouvait bien avoir besoin de lui qu’il s’en moquait comme de l’an quarante. Il essaya donc de reprendre sa lecture, mais ce ne fût pas si simple. Il eut beau essayer de se concentrer sur son livre, ses yeux fixaient toujours la même ligne et il ne réussissait plus à lire. Agacé, il referma le livre, soudain bien décidé à aller dans son lit pour laisser les cauchemars s’emparer de lui. Il se leva et se dirigea vers son dortoir. Tout en montant les escaliers, il se convainquit qu’il n’avait rien à faire de Brune et qu’il n’avait donc pas à s’en préoccuper. Seulement ce n’était pas aussi simple, toutes ses pensées avaient été occultées par le simple regard qu’il avait capté dans la salle commune et aussitôt, il se demanda de nouveau si elle avait besoin de lui. Maintenant franchement énervé contre lui-même, il balança son livre sur son lit avant d’attraper sa cape. Il se maudissait lui-même mais n’arrivait pourtant pas à stopper ses pas. Il sortit de son dortoir puis se dirigea vers la sortie, comme hypnotisé. Il n’avait pourtant aucune espèce d’intérêt pour elle, mais voilà qu’un regard le faisait se lancer à sa poursuite.

Il marcha, se laissant guider par ses instincts, alors qu’il n’avait pas la moindre idée de la direction prise par la demoiselle. Chaque pas le rapprochait d’elle et chaque seconde le faisait douter de sa décision. Il n’était pas impulsif dans l’âme, mais voilà qu’il se mettait à agir inconsidérément. Il n’allait pourtant jamais vers elle, il préférait de loin lorsqu’elle était loin de lui mais voilà qu’il se lançait maintenant à sa poursuite dans les sombres couloirs de Poudlard. Il maugréait, râlait en lui-même, mais continuait sur sa lancée, il ne pouvait faire demi-tour, comme étrangement attiré. Sans avoir conscience d’entrer dans le couloir interdit, il la trouva finalement. Trop tard maintenant pour renoncer puisqu’elle l’avait vu.

« Viens, assied toi ici. »
« Je préfère rester debout… »
Il laissa son souffle s’échapper de ses lèvres précipitamment, alors qu’il ne s’était pas rendu compte l’avoir retenu. Il se sentait maintenant mal à l’aise en sa présence, sans réellement savoir pourquoi. Peut être était simplement le fait d’avoir été mené ici presque contre son gré, hypnotisé par le regard qu’elle lui avait lancé. Ou alors était ce une intuition sur ce qui allait suivre. Ou tout autre chose qu’il n’arrivait pas à définir. Une chose pourtant était certaine, il s’inquiétait pour elle. Il ne put donc pas s’empêcher de la questionner, d’un ton plus doux qu’il ne l’aurait imaginé.

« Pourquoi es tu monté à la tour des Serdaigle ? C’était pas pour me voir j’espère ? Je n’aime pas du tout les groupie. »
Sans s’en rendre compte, Neal avait fait un commentaire désobligeant, son caractère somme toute habituel lorsqu’il avait affaire avec des demoiselles un peu trop entreprenantes. Il n’aimait se faire draguer et il espérait fortement que Brune n’ait pas utilisé ce genre de stratagème avec lui. A sa façon, elle lui plaisait, pas d’un sentiment amoureux mais simplement doux. Avec elle, il n’arrivait pas à se refermer complètement. Il n’arrivait pas à se comporter aussi mesquinement qu’avec d’autres personnes proches de lui. Il se persuadait la détester, il se persuadait de n’avoir aucun sentiment autre que l’indifférence envers elle, alors qu’elle était certainement la personne la plus proche de lui. Seulement sa force de persuasion envers lui-même était telle qu’il parvenait à la dénigrer tout en restant agréable avec elle, un véritable exploit.

« Oh excuse moi Brune, je sais que tu n’es pas comme ça ! Tu n’as pas de problèmes j’espère ? »
Son inquiétude n’était pas feinte, il espérait réellement qu’elle n’était pas venue vers lui parce qu’en pleine crise. Son sourire le rassurait un peu, mais il n’était jamais sûr avec elle, alors il préférait demander. Alors qu’il finissait sa phrase, il s’assit finalement juste à côté d’elle, tout en passant sa main dans les cheveux, signe de sa nervosité.
Neal Monroe
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Message par Brune J. Rockefeller Ven 18 Fév - 14:30


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BRUNE & NEAL


Mais la bonne humeur de la jeune fille fut vite mise à l'épreuve. Alors qu'elle s'était montrée chaleureuse, Neal lui, comme d'ordinaire, restait froid et distant, comme s'il regrettait d'être ici. L'avait-il suivit ou était-ce un simple hasard ? Brune ne s'aventura pas à lui poser la question, craignant d'entendre une réponse désagréable ou blessante. Et alors qu'elle lui avait proposé de s'asseoir à ses côtés, il répondit sans la moindre hésitation « Je préfère rester debout… » Les yeux de Brune se fixèrent sur lui quelques instants, avant de se baisser pour regarder ses chaussures. Elle détourna la tête, ne cachant pas sa déception et le fait qu'elle se sente quelque peu repoussée. Mais elle n'en dit pas plus, laissant les courants d'airs venir combler les silences en donnant l'impression que le vent criait dans les couloirs. Brune glissa ses doigts dans ses longs cheveux et joua avec, ne sachant pas quoi faire d'autre de toute façon. Il avait simplement refusé de s'asseoir, mais pour elle ce refus représentait beaucoup plus. En quelques secondes il venait de briser toute l'assurance qu'elle avait eu en elle ce soir, la réduisant à l'état de poupée de porcelaine que l'ont peu briser d'une main. N'osant plus relever les yeux vers lui, Brune adoptait un comportement presque similaire à une enfant qui a fait une bêtise et qui attend sagement son heure. Pourtant, elle n'avait rien fait de mal, n'est-ce pas ? L'esprit quelque peu embrouillé et assaillit de doutes, Brune fronçait légèrement les sourcils, la mine incertaine. La présence du jeune homme la troublait tellement. Et Brune avait rapidement comprit que ce qui la poussait à toujours revenir vers lui n'était pas des envies d'amitié incontrôlées. Non, bien sûr que non. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir bien et apaisée en sa présence. Il suffisait qu'elle l'aperçoive un peu plus loin dans les couloirs et elle retrouvait le sourire pour la journée. Jusqu'à présent, il avait été le seul -avec son petit frère- à parvenir à la maitriser et à la calmer alors qu'elle était en pleine crise. Elle l'avait rapidement monté au grade de héros, son héros. Et c'était comme toujours... La fille en danger finissait toujours par éprouver des sentiments pour le héros. C'était semblable à une règle universelle, comme une loi mathématique. C'était comme ça et ne pouvait être autrement. Et d'ailleurs, Brune n'avait jamais rien fait pour lutter contre. Elle se laissait toujours emporter par ses émotions et sentiments, persuadée à chaque fois que ce serait le bon. Mais ce n'était jamais le cas et tout ceci prenait des airs d'éternel recommencement. Chose bien trop douloureuse à accepter, et c'était pourquoi Brune fermait les yeux là-dessus, ne perdant jamais espoir.

Mais, comme si son refus d'obtempérer n'avait pas suffit, Neal reprit la parole et lâcha d'un ton au départ plus doux, mais ses paroles elles, restaient dures et froides. « Pourquoi es tu monté à la tour des Serdaigle ? C’était pas pour me voir j’espère ? Je n’aime pas du tout les groupie. » Brune qui avait finalement relevé la tête vers lui, la rebaissa bien vite. Elle déglutit et remonta ses genoux contre sa poitrine, les entourant ensuite de ses bras. Bien sûr que si qu'elle était montée pour le voir. Pourquoi d'autre sinon ? Mais visiblement, ce n'était pas une chose à lui avouer. Elle eu l'impression que son cœur se fendait un peu plus à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Leur relation n'était pas saine et la faisait souffrir chaque jours un peu plus. Elle passait son temps à vouloir rester avec lui, et il ne l'en empêchait jamais. Et pourtant, il était rare qu'il se montre véritablement gentil. Il était toujours là lorsqu'elle allait mal, mais la fois d'après il se montrait distant et désagréable. La pauvre enfant n'y comprenait plus rien et déjà que ses idées n'étaient pas bien claires, il ne l'aidait pas vraiment en agissait ainsi. Ses cheveux tombèrent en cascade, cachant alors son visage. Elle se mordit doucement la lèvre inférieure, cherchant à se calmer et à se maitriser. Ne pas se laisser abattre, elle avait l'habitude à force des paroles de ce genre de la part de Neal. Mais l'habitude n'aidait pas vraiment à mieux encaisser à vrai dire. Au contraire même. Ça devenait à chaque fois plus dur à supporter et à masquer la peine que ça infligeait. Bon, il fallait avouer qu'en plus le caractère de Brune n'aidait pas vraiment dans l'affaire. Facilement touchée et blessée, la blondinette n'avait que très peu de répartie -voir pas du tout- et elle se refermait facilement sur elle-même, intériorisant ses peines et ses douleurs, jusqu'à ce qu'elles ressortent sous forme de crises aigües. C'était certes difficile pour les autres, mais encore plus pour elle. Souffrir de cette instabilité permanente avait quelque chose d'angoissant pour elle. Et ses angoisses ne faisaient que l'enfoncer encore plus d'ailleurs.

Et finalement, Neal cessa de se montrer sur la défensive. « Oh excuse moi Brune, je sais que tu n’es pas comme ça ! Tu n’as pas de problèmes j’espère ? » Il n'en fallait pas plus pour redonner le sourire à la jeune fille. Brune releva aussitôt le visage, posant sur lui un regard reconnaissant, voir admiratif. Ses yeux pétillaient alors qu'elle était plus que ravie de le voir venir s'asseoir à ses côtés finalement. Brune était quelqu'un de très spontanée, elle ne réfléchit pas une seconde de plus avant de venir se blottir contre lui. Comme si le simple fait de sentir quelqu'un d'autre lui permettait de garder les pieds sur terre et de ne pas se déconnecter de la réalité. Et le simple contact avec le jeune homme avait don de l'électriser complètement. Elle ressentit comme une bouffée de chaleur alors qu'elle déposait tendrement sa tête sur son épaule, entourant son bras du sien. Venant de Brune, un tel geste était assez difficile à interpréter. Elle avait toujours été très tactile, que se soit avec ses amis ou autres. Et, étant donné qu'elle n'avait pas fait le moindre geste déplacé, il était impossible de savoir si se rapprochement était simplement amical. Enfin, il suffisait d'entendre à quel point son palpitant battait rapidement pour comprendre que non, ce n'était pas un câlin amical qu'elle lui réclamait là. Mais ça, elle était la seule à le savoir. Pour le moment. Ne se souciant pas du fait qu'il puisse la repousser, elle ferma les yeux et souffla, comme apaisée. Neal était au courant de tout pour elle, l'alcool, les crises etc. Ce fut donc en toute franchise qu'elle lui avoua : « Ça fait 3 jours que je n'ai rien bu. C'est dur. » Voyant là une occasion de le rassurer sur ses intentions, elle ajouta alors : « J'avais besoin de quelqu'un. » Elle se redressa alors, posant sa seconde main sur son épaule alors qu'elle cherchait son regard. Son expression changea aussitôt, alors qu'elle semblait subitement inquiète, voir honteuse. Elle ajouta : « Tu m'en veux de t'avoir choisit ? » Son regard était semblable à celui d'un petit chien battu, mais elle ne le faisait pas volontairement, ayant pour but de l'embobiner. Brune était le genre de personne à toujours penser sincèrement ce qu'elle disait. Elle était trop nature pour réussir à mentir ou à feinter quoi que ce soit.

D'ailleurs, elle se trahit toute seule. Elle tentait de le rassurer, pour ne pas qu'il se méfie d'elle pour l'instant alors qu'elle réservait des révélations plus qu'embarrassantes pour la suite. Mais son regard changea encore. Un doux sourire étira ses lèvres fines, alors qu'elle penchait doucement la tête sur le côté, les yeux brillants d'espoir. Elle le fixait intensément, ne se lassant pas d'admirer la précision de ses traits. Son visage, elle le connaissait par cœur à présent. Elle resserra doucement son étreinte autour du bras de Neal, alors que son attitude à son égard devenait de plus en plus douteuse. Mais elle ne voulait plus le lâcher. Le contact avec lui, lui faisait un bien fou. Elle se sentait vivante et insouciante, elle se sentait bien. A cet instant, elle ne rêvait que d'une chose : venir se blottir contre lui et tout oublier. Mais elle savait que c'était une approche trop brusque et qu'elle n'aurait qu'une réaction négative de sa part. Son regard glissa jusque sur ses lèvres et s'y arrêta un peu plus longtemps que d'ordinaire, avant de regagner à nouveau ses prunelles. Son sourire s'élargit, comme si elle attendait quelque chose de sa part. Quelque chose qu'il ne lui donnerait certainement jamais.



Brune J. Rockefeller
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