Haunts me. |Terminé|
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Haunts me. |Terminé|
Warning.
- relations homosexuelles explicites -
I can taste more than feel
This burning inside is so real
I can almost lay my hands upon
The warm glow that lingers on
Come on and lay with me
Come on and lie to me
**
This burning inside is so real
I can almost lay my hands upon
The warm glow that lingers on
Come on and lay with me
Come on and lie to me
**
- « Ça d’vient malsain. »
Samaël tourna la tête si vite en direction de son camarade -les lèvres entrouvertes en une moue indignée- que sa nuque émit un craquement sourd. Sa mimique se fit vaguement douloureuse tandis qu’il se passait une main sur le cou, tournant la tête de droite à gauche pour faire disparaître la sensation désagréable. Il détourna son attention de Demetri, dont l’air moqueur et les bras croisés commençaient déjà à lui taper sur le système.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. », répliqua-t-il sèchement.
Il lui lança un regard furieux puis...
« … Et je ne veux pas le savoir, termina-t-il alors que l’autre s’apprêtait déjà à expliciter sa pensée. Je ne t’ai définitivement pas demandé ton avis. »
Sur un négligeant haussement d’épaule de la part de son homologue, chacun retourna à ses activités précédentes. Dem à son devoir de potion, entamé comme toujours à la dernière minute -bien qu'il ne le rendrait sans doute jamais ; le plus jeune à son observation - celle-là même qui venait justement d’être qualifiée de « malsaine ». Encore sur ses gardes, Samaël attendit de réentendre le crissement si caractéristique d’une plume contre un parchemin râpé pour s‘assurer que son ami n‘insisterait pas. Mais rien ne vint.
« Faudra quand même que tu m’expliques. »
Il serra les dents, avant de se décider à vriller une nouvelle fois le jeune homme de son regard furieux.
« T’expliquer quoi exactement ? »
Son ton doucereux était la preuve même de son agacement…. Et il savait que c’était pire qu’un aveu. Demetri le connaissait trop bien, et s’énerver si vite était plus parlant que lui fournir une réponse à voix haute.
« Le problème avec Curtis, quoi d’autre ? »
La fossette venue creuser la joue de son camarade, dont les lèvres s’étiraient en un sourire sardonique, avait de plus en plus de chances de faire une rencontre rapide avec son poing -songea-t-il en s’exhortant au calme. Quoique s’il avait voulu être honnête avec lui-même, il se serait certainement avoué que non, son poing n’avait aucune chance de déloger le rictus de Dem. Pour la simple et bonne raison qu’il détestait en venir aux mains. C’était une pathétique technique de moldus, ça, que de se battre sans baguette.
« Ne dis pas son prénom !, siffla-t-il en un murmure. Et ne parle pas si fort ! D’ailleurs tiens, ne parle pas de lui du tout, tant qu’à faire ! »
Il jeta un coup d’œil soupçonneux au tour de lui. Bon, c’était vrai, il était un tantinet paranoïaque ces derniers temps… Mais c’était parfaitement compréhensible, après ce qui s’était passé avec Curt.. Cullen. Un raclement de gorge peu discret lui fit relever la tête, et il paniqua l’espace de quelques secondes…
« Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Il t’a entendu ? Il a tourné la tête ? Bordel je t’avais bien dit que tu devais être plus discret, tu… »
« Hey ho, calme toi ! Il ne se passe rien, non il n’a pas entendu, et non il n’a pas tourné la tête. Il fixe toujours son parchemin là. Mais toi tu as vraiment un problème »
« Aucun problème. Je me sens très bien, et tout va à merveille », grogna-t-il en baissant furieusement les yeux vers son livre.
« Sam... »
Pas de réponse.
« Arrête un peu ton cinéma, tu veux ? Il s’est passé quoi avec Cullen ? »
« Et si tu me lâchais avec ça ? »
« Quand tu auras craché le morceau, je le ferai. »
« Mais puisque je te dis qu’il n’y a rien à savoir ! »
Il avait haussé le ton malgré lui. Et cette fois il n’y coupa pas : plusieurs personnes s’étaient tournées vers eux, en plus d’une bibliothécaire déjà furieuse ; il préféra faire mine de ne pas l'avoir vue elle, choisissant de fusiller du regard tout ces insupportables gamins trop curieux.
Une minute passa, puis il entendit nettement Demetri poser sa plume, s’accouder au bord de la table, et devina qu’il s’était penché en avant pour le sonder de ses yeux perçants.
« D’accord. Donc tu me diras certainement que si tu n’arrêtes pas de le fixer depuis qu’il est là c’est sans raison ? Et que si tu évites soigneusement de te retrouver face à face avec lui depuis exactement deux semaines et environ trois jours, c’est aussi parce qu’il ne s’est rien mais alors, rien passé ? »
« Deux semaines et six jours », répliqua le brun du tac au tac fier de ce qu'il considérait presque comme un exploit.
… Avant de se rendre compte qu’il venait bêtement de plonger tête baissée là où Demetri l’attendait.
« Oh excuse-moi. Six jours. Tu comptes même le temps que tu passes loin de lui… j’ai presque envie de dire que c’est mignon. Ose encore me dire que je me trompe, après ça. »
« Tu… te fais des idées. »
Il déglutit étrangement, et sa voix dérailla légèrement sur la fin de sa phrase. Mauvaise foi ? Lui ? Nooon jamais ! Quoique ce n’était pas vraiment son souci principal, là, tout de suite. Il venait juste de se perdre dans deux prunelles trop bleues, trop expressives, et il lui semblait suffoquer. S’y noyer. C’était cette même teinte qui l’avait obnubilé ces derniers temps, se rendit-il vaguement compte. Et pour cause ! C’était lui ! Il déglutit, remarquant enfin qu’il fixait bêtement Cullen, et s’obligea à réadopter son habituel air hautain, bien que se morigénant intérieurement. Il n’était pas sensé regarder cette idiot ! Il s’était promis de ne pas lui montrer que le souvenir de leur dernière rencontre l’ébranlait encore. Et surtout pas qu’il… qu’il.. Ah non, il ne pouvait décemment pas le dire, et n’osait même pas le penser.
« Tu te tortures ? »
Samaël haussa un sourcil interrogateur en direction de celui qui se rapprochait décidément de plus en plus du rang de futur-ex-meilleur-ami.
« Si tu te te rendais compte. C’est marrant de te voir exprimer autant de sentiments pour une fois. Tu as dû changer d’expression une dizaine de fois en une minute ! Fais attention hein, tu vas finir par te faire des rides vu que t’as pas l’habitude. »
Nom de… ! Demetri le cherchait vraiment, ce n’était pas possible autrement ! Wilson se redressa, menaçant, et ne put se retenir de l’attraper pas le col de sa robe, le tirant brusquement un peu plus en avant.
« Maintenant tu la boucles. Tes réflexions débiles passent un temps, mais là tu deviens plus que lourd. »
Le sixième année leva les mains en un geste qui se voulait apaisant, mais son sourire en coin, persistant, dénonçait son amusement.
« ça va, je n’insiste pas. »
Samaël relâcha sa prise.
« Quelle plaie tu fais, quand même, asséna-t-il en croisant les bras, se renfonçant d’une façon que l’on aurait pu qualifier de « boudeuse » dans son siège peu confortable. Tu aurais quand même pu faire mine d’être un peu effrayé. »
Mais il savait parfaitement que Dem le connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’y avait aucune chance pour qu'il en vienne à le frapper. Le Serpentard soupira inaudiblement, et se frotta les paupières du bout du pouce et du majeur.
« Je reviens. »
Ton traînant, maîtrisé. Parfait, il parvenait enfin à se reprendre. Ramassant d’un mouvement souple les trois livres entassés devant lui, il les referma, se leva, puis attrapa sa baguette pour les faire léviter jusqu’à l’étagère approprié. Mais une fois qu’ils furent tous remis à leur place d’origine, il choisit de s’enfoncer un peu plus dans les rayons de livres plutôt que retourner s’asseoir tout de suite. Il avait besoin de réfléchir. Ou non, le contraire plutôt. Il avait besoin… d’arrêter de réfléchir. Ou plus précisément, d’arrêter de penser à un certain brun au sourire charmeur et aux mains baladeuses. Faussement stoïque, il laissa son index glisser sur les reliures des livres pour en choisir un au hasard; l’ouvrit, et s’appuya contre l’une des colonnes, le regardant en transparence. Mais il finit par délaisser les lignes auxquelles il ne parvenait pas à donner de sens pour fermer les yeux, la tête rejetée en arrière.
Le souvenir de ce maudit soir le hantait, comme s'il s'était agi d'une sorte de cauchemar éveillé. Cullen... Ses propositions indécentes, et ses lèvres... Merlin, ces lèvres ! Il ne regrettait pas. Il s’était juré de ne pas le faire, après tout, préférant se dire que pour le coup il n’avait pas vraiment eu le choix. Habitué à occulter les détails qui le dérangeaient, il avait déjà laissé derrière lui l’enthousiasme un peu trop débordant dont il avait fait preuve ce soir là, et aurait presque pu passer à autre chose… s’il n’était pas si incroyablement… frustré. Une première, ça. Depuis quand ne se suffisait-il plus à lui-même ? Il détestait cette sensation de… pas vraiment un manque mais… hum. Presque. Il n’aimait pas se sentir prêt à en réclamer plus, encore aujourd’hui, alors que plus rien ne le ‘forçait’ à ‘subir’ une situation de ce genre une fois de plus.
Dernière édition par Samaël E. Wilson le Ven 1 Jan - 16:28, édité 4 fois
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
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♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
♦ HUMEUR : préoccupé
Re: Haunts me. |Terminé|
Samaël…Samaël…Samaël…Ses lèvres contre les siennes, ses doigts glissant de sa nuque jusqu'à ses reins. Leurs respirations saccadées et liées dans un souffle rauque, leurs peaux luisantes et serrées l’une contre l’autre. Leurs baiser suaves et cette ultime jouissance…Curtis se réveilla en sursaut sur son et il chercha a coté de lui du bout des doigts pour ne trouver que des draps vide. Il était tremblant, légèrement transpirant et une bosse dans son pantalon révélait très clairement la nature de son rêve. Avait il prononcé le nom de Samaël à voix haute ? Il était incapable de s’en souvenir et il prêta l’oreille a d’éventuels bruits aux alentours mais seul le silence régnait dans le dortoir. Cullen entrouvrit les rideaux de velour vert autour de son lit et il jeta un oeil dans la pièce heureusement déserte. Méfiant de nature il ne fut tout de même aucunement convaincu que personne n’avait pu l’entendre. Après les cours il s’était installée sur son lit et avait sombré dans le sommeil au bout de à peine quelques minutes de lecture de son manuel des potions. Cela faisait deux semaines que ce même rêve lui revenait de manière récurrente presque chaque nuit et il ne parvenait pas à s’en défaire malgré toute la bonne volonté dont il tentait de faire preuve.
Curtis se redressa et se dirigea vers la salle de bain pour y passer un peu d’eau sur son visage et son front brûlant. Relevant la tête il se trouva face à son reflet dans le miroir et s’adressa une petite grimace lourde de nombreux sentiments. Sa main glissa dans ses cheveux et il les ébouriffa légèrement avant de pousser un soupir et de reprendre la direction du dortoir. Il s’assit sur son lit se laissant le temps de reprendre ses esprits et il fit une fois de plus le bilan de la situation. Depuis leur petit entretien ils n’avaient jamais été tout deux seul au même endroit et Curtis n’avait trouvé aucun moyen relativement subtil de l’approcher. Il se contentait donc maintenant d’attendre le bon moment, la bonne opportunité et ce n’était pas en restant assis la qu’il ferait quoi que ce soit de constructif. Après une profonde inspiration il saisi les livres et parchemins posé sur son lit et les fourra dans son sac. Il attrapa sa baguette non sans une nouvelle pensée pour le jeune Wilson et secouant la tête d’un air désapprobateur il quitta la pièce.
Tenté de faire ces devoirs dans son lit n’était pas une bonne idée, il prit donc le chemin de la bibliothèque ou il choisit une table au hasard et y posa ses affaires. Une fois installé il laissa ses yeux bleu parcourir rapidement la pièce et son cœur sauta un battement lorsqu’il aperçu Samaël pas très loin de lui. Il était accompagné comme presque toujours et Curtis se contenta donc de poussé un soupir blasé avant de sortir un parchemin sur lequel il tenta en vain de se concentrer. Les images de son rêve et du moment qu’ils avaient passé ensemble lui revenaient sans cesse tel des flashes incontrôlables. Son attention fut a nouveau attirée vers Samaël lorsqu’il entendit des murmures venant de l’endroit ou il se trouvait. Plissant les yeux mais ne quittant pas son parchemin il fit de son mieux pour tenter de comprendre quelques choses a ce qu’il se disait. L’énervement montait progressivement alors qu’il ne saisissait absolument rien jusqu'à ce qu’un mot se détache du reste…Cullen…C’était Demetri qui l’avait prononcé mais cela devait vouloir dire qu’ils parlaient probablement de lui. Une immense vague de profonde jubilation lui saisi les entrailles et il ne put réprimer un léger sourire. Il se pencha vers l’avant comme prenant une position nonchalante sur la table et tendit l’oreille.
Mais puisque je te dis qu’il n’y a rien à savoir !
Ohlalala ! Il suffisait d’entendre le son de la voix de Samaël pour savoir que cette conversation devait lui déplaire. Se retenant de montrer la moindre émotion, Curtis fixait toujours le morceau de parchemin dont il n’avait finalement aucune idée du contenu. Il put sentir le regard de Samaël se posé sur lui mais il ne lui accorda pas la moindre attention ne voulant pas risqué de le perturbé encore plus qu’il ne semblait l’être. La tension était presque palpable dans l’air ambiant mais Curtis était loin de s’attendre à la suite et il releva enfin les yeux en entendant un rapide grincement de chaise. Samaël avait saisi Demetri par le col et semblait lui donné un dernier avertissement, c’était terriblement excitant pour Curtis se savoir qu’il était peut être la cause de cette altercation. Un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale pour mourir au creu de sa nuque alors qu’il vit Samaël quitter la table et s’ éloigné entre les rayons. Il se retint de bondir et commença à compter dans sa tête, arrivé à 300, il se leva et partit dans la direction opposée de Samaël. Il fit un vaste détour et l’aperçu finalement au milieu d’une rangée reculée, il était de dos et semblait consulter un livre. Un sourire s’afficha à nouveau sur ses lèvres et il entama une marche lente et silencieuse. Arrivé dans le dos de Samaël il se colla contre lui et posa un baiser dans sa nuque tout en inspirant son parfum comme un drogué en manque. Il murmura alors du bout des lèvres…
Merci de m’avoir rapporté ma baguette la dernière fois.
Oh il ne prendrait pas le risque de l’agresser en lui demandant pourquoi il se disputait avec Blaise. Pas d’entrée de jeu en tout les cas ! Il savait que ces simples actes risquaient déjà de soulever des réactions alors il tentait d’être subtil. Laissant sa joue glisser contre celle de Samaël il posa une main sur la hanche de ce dernier et ajouta dur un même ton de murmure…
Tu m’as manqué…
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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Re: Haunts me. |Terminé|
S. avait abandonné l’idée de se concentrer sur sa lecture. Il ne gardait d’ailleurs le livre ouvert devant lui que pour donner le change, se contentant depuis un moment de tourner quelques pages de temps à autres. Histoire de faire quelque chose de ses mains. S’il y avait d’ailleurs regardé de plus près, il se serait peut-être rendu compte qu’il le tenait à l’envers… mais ce n’était pas vraiment son souci principal, pour l’heure.
Il n’aimait pas se sentir déstabilisé. Et depuis… depuis Curtis, il ne se comprenait plus vraiment. Il y avait leurs différences, qui lui revenaient sans cesse en pleine face. L'âge de Cullen, son expérience, ses habitudes, ses manies douteuses. Mais il y avait aussi leurs ressemblances. Tout particulièrement le fait qu’ils étaient deux hommes, et que lui… et bien, autant le dire, il n’avait jamais songé pouvoir s’intéresser à un autre de cette façon ! Il aimait la normalité. Et la normalité de son point de vue, c’était l’image même de la famille qu’on lui avait toujours montré. Le père influent, la mère respectueuse et soumise, l’enfant unique, digne héritier. A cela s’ajoutaient les rêves de pouvoir et de richesse, bien évidemment. Mais il n’avait jamais -Oh grand jamais !- été question d’homosexualité, dans tout ça. C’était un tabou ; ce que l’on ne s’avouait pas à soi-même, et aux autres encore moins.
Débarquait alors Cullen avec son regard de braise, qui s’insinuait dans sa vie l’air de rien, démolissait peu à peu ses idées préétablies, le forçait à se remettre en question. Le laissait perplexe. Il n’avait pas cherché à l’éviter ses derniers temps. A vrai dire il était juste incapable de se passer de l’apercevoir au moins une fois de temps à autres, même de loin, parce qu’il était presque devenu une obsession honteuse. Alors Samaël s’était contenté de rester entouré, constamment. Plus encore que d’habitude. Il blaguait, persécutait, parlait à longueur de temps, écoutait un minimum, et se changeait les idées coûte que coûte. Oh il n’en était pas devenu plus sociable et agréable à vivre, au contraire ! Juste un poil plus égocentrique sans doute ; et il profitait de chaque occasion pour pousser les autres à bout, se délectant de leur hésitation. Le frapper, répondre, se taire ? Il n’aimait pas se sentir hésitant, alors il poussait les autres à l’être, parce qu’il adorait cette impression de contrôler les choses. De maîtriser ces moins que rien qui pullulaient autour de lui. Et Curtis, lui, n’avait rien tenté. Il s’était contenté de reprendre ses petites habitudes, de ce que Samaël avait pu voir… Et c'était rassurant, évidemment.
...Mais surtout vexant. Pas une remarque, pas un frôlement, pas un regard. Sa présence seulement, à la fois trop oppressante et trop éloignée. Il s’en était réjoui, puis avait maudit Cullen de le chambouler pour finalement en finir de cette façon. Et dire que paradoxalement il souhaitait plus que tout ne pas avoir à se retrouver face à lui ! C’était peut-être –sans doute- mieux comme ça, au final. Il refusait catégoriquement de penser à une suite. Pire encore de se remplir la tête de « si », craignant de se retrouver à faire n’importe quoi.
Le Serpentard n’entendit pas les pas se rapprocher, pas plus qu’il ne se rendit compte de l’identité de celui qui venait à sa rencontre. Il tourna une page de plus, en écorna sans véritable raison le coin et… s’immobilisa.
Ce corps qui venait de se presser contre le sien, l’odeur envoûtante qu’il dégageait, il était encore loin de les connaître par cœur, bien qu’ayant été marqué par leur souvenir. Mais l’attitude subtilement conquérante qui les accompagnait, les lèvres dont la trace lui brûlait encore la nuque à l’instant, et la voix qui s’ajouta au tout, pas plus élevée qu’un murmure, les rendaient reconnaissables entre mille.
« Merci de m’avoir rapporté ma baguette la dernière fois ».
Samaël retint le soupire qui faillit lui échapper. Ce contact, il l’avait espéré autant qu’il l’avait craint, souhaitant se laisser aller à l’étreinte sans pouvoir le faire. C’était plus fort que lui ; sa nature, son éducation, son caractère, sa conscience, même, le pousseraient d’un moment à l’autre à se braquer, et il ne ferait rien pour lutter contre ça. Il se figea, cependant, à l'entente des remerciements de Cullen. Sa.. sa baguette ? Oh... Bien sûr. Il se souvint brusquement du départ du sixième année. De ce goût d'inachevé. De ses mots surtout, qui l'avaient fait se sentir si... minable, bien que cela n'ait certainement pas été le but de son presque amant. Tu as largement remplis ta part du contrat (…) Ce fut un plaisir de faire affaire avec toi. Bon sang ! L'idée ne l'avait même pas frappé au départ mais... mais il s'était vendu. Vendu, pour récupérer ce souvenir compromettant, cette preuve de l'un des crimes de son père... Et qu'avait-il fait, ensuite ? Il s'était rendu jusqu'au dortoir des 6ème, dans l'unique but de rendre à son 'bourreau' la baguette qu'il avait oubliée. Quel idiot ! Cullen aurait mérité qu'il la brise, ni plus ni moins !
« Tu m’as manqué… »
Qu’était-il sensé répondre ? Toi aussi ? Sûrement pas ! Une voix au fond de lui le sommait d’envoyer Curtis se faire voir, immédiatement. Au lieu de ça, le jeune homme ne trouva à répondre qu’un « ... Vraiment ? » dans un soupire, et pencha la tête pour échapper au souffle qui électrisait son épiderme sensibilisé mais ce geste ne fit qu’accentuer le contact de leurs joues. Ce fut lorsque la main de Cullen se posa sur sa hanche qu’il finit par se dégager lentement. Il se passa une main sur le visage, comme pour s’éclaircir les idées, et s’éloigna de quelques pas prudents.
« Qu’est-ce que tu veux, encore ? Il me semble que tu as eu ce que tu attendais la dernière fois. On n’a plus rien à se dire. D’ailleurs au cas où t’aurais pas remarqué je suis occupé, là. »
Il s’était efforcé de rester impassible, maître de ses réactions. Son ton était resté laconique – il espérait laisser croire à Curtis que sa présence ne lui faisait ni chaud ni froid – et fit mine de se replonger dans une lecture qu’il n’avait pas vraiment entamée… mais se heurta à un obstacle de choc. Il commença par tourner le livre, d'un geste se voulant nonchalant, en remarquant qu’il le tenait mal. Et le contenu, qu’il découvrait enfin, lui tira un haussement de sourcil. Il se retourna de façon à se retrouver dos à Cullen, et grimaça légèrement en jetant un coup d’œil au titre du bouquin qu’il avait pioché un peu plus tôt. « Philosophie du matérialiste : pourquoi les moldus préfèrent ne rien savoir ». Ouvrage du tristement célèbre Professeur Leufcock qui, il ne le savait que trop bien, était utilisé par des 6ème année en Etude des Moldus. La chevalière ouvragée qui ornait l’annulaire de sa main droite griffa la couverture du livre tandis qu’il le refermait d’un geste sec. Il se contenta de le lâcher négligemment au sol où il atterrit avec un bruit sourd, et y mit un léger coup de pied pour le faire disparaître sous la large étagère. Sans plus prêter attention à Cullen. Le jeune Serpentard était pourtant plus conscient que jamais de la présence du jeune homme à ses côtés. Il tira à lui un autre livre, au hasard une fois de plus, et s’humidifia un doigt du bout de la langue pour le feuilleter. Et finalement, n’y tenant plus :
« Tu vas te casser oui ? T’as vraiment rien à faire d’autre que de rester planté là ? Je n’ai aucune envie de supporter ta présence… ni que tu me prennes comme défouloir pour assouvir tes envies bizarres ».
Une moue méprisante lui tordant les lèvres, il coula un regard énervé en direction de Curtis. Il exagérait, là, parce que jamais Curtis ne l'avait traité comme un vulgaire défouloir... et qu'il avait été consentant. Mais il fallait qu’il parte. Maintenant. Pour éviter que les choses ne dérapent… cette fois encore.
Il n’aimait pas se sentir déstabilisé. Et depuis… depuis Curtis, il ne se comprenait plus vraiment. Il y avait leurs différences, qui lui revenaient sans cesse en pleine face. L'âge de Cullen, son expérience, ses habitudes, ses manies douteuses. Mais il y avait aussi leurs ressemblances. Tout particulièrement le fait qu’ils étaient deux hommes, et que lui… et bien, autant le dire, il n’avait jamais songé pouvoir s’intéresser à un autre de cette façon ! Il aimait la normalité. Et la normalité de son point de vue, c’était l’image même de la famille qu’on lui avait toujours montré. Le père influent, la mère respectueuse et soumise, l’enfant unique, digne héritier. A cela s’ajoutaient les rêves de pouvoir et de richesse, bien évidemment. Mais il n’avait jamais -Oh grand jamais !- été question d’homosexualité, dans tout ça. C’était un tabou ; ce que l’on ne s’avouait pas à soi-même, et aux autres encore moins.
Débarquait alors Cullen avec son regard de braise, qui s’insinuait dans sa vie l’air de rien, démolissait peu à peu ses idées préétablies, le forçait à se remettre en question. Le laissait perplexe. Il n’avait pas cherché à l’éviter ses derniers temps. A vrai dire il était juste incapable de se passer de l’apercevoir au moins une fois de temps à autres, même de loin, parce qu’il était presque devenu une obsession honteuse. Alors Samaël s’était contenté de rester entouré, constamment. Plus encore que d’habitude. Il blaguait, persécutait, parlait à longueur de temps, écoutait un minimum, et se changeait les idées coûte que coûte. Oh il n’en était pas devenu plus sociable et agréable à vivre, au contraire ! Juste un poil plus égocentrique sans doute ; et il profitait de chaque occasion pour pousser les autres à bout, se délectant de leur hésitation. Le frapper, répondre, se taire ? Il n’aimait pas se sentir hésitant, alors il poussait les autres à l’être, parce qu’il adorait cette impression de contrôler les choses. De maîtriser ces moins que rien qui pullulaient autour de lui. Et Curtis, lui, n’avait rien tenté. Il s’était contenté de reprendre ses petites habitudes, de ce que Samaël avait pu voir… Et c'était rassurant, évidemment.
...Mais surtout vexant. Pas une remarque, pas un frôlement, pas un regard. Sa présence seulement, à la fois trop oppressante et trop éloignée. Il s’en était réjoui, puis avait maudit Cullen de le chambouler pour finalement en finir de cette façon. Et dire que paradoxalement il souhaitait plus que tout ne pas avoir à se retrouver face à lui ! C’était peut-être –sans doute- mieux comme ça, au final. Il refusait catégoriquement de penser à une suite. Pire encore de se remplir la tête de « si », craignant de se retrouver à faire n’importe quoi.
Le Serpentard n’entendit pas les pas se rapprocher, pas plus qu’il ne se rendit compte de l’identité de celui qui venait à sa rencontre. Il tourna une page de plus, en écorna sans véritable raison le coin et… s’immobilisa.
Ce corps qui venait de se presser contre le sien, l’odeur envoûtante qu’il dégageait, il était encore loin de les connaître par cœur, bien qu’ayant été marqué par leur souvenir. Mais l’attitude subtilement conquérante qui les accompagnait, les lèvres dont la trace lui brûlait encore la nuque à l’instant, et la voix qui s’ajouta au tout, pas plus élevée qu’un murmure, les rendaient reconnaissables entre mille.
« Merci de m’avoir rapporté ma baguette la dernière fois ».
Samaël retint le soupire qui faillit lui échapper. Ce contact, il l’avait espéré autant qu’il l’avait craint, souhaitant se laisser aller à l’étreinte sans pouvoir le faire. C’était plus fort que lui ; sa nature, son éducation, son caractère, sa conscience, même, le pousseraient d’un moment à l’autre à se braquer, et il ne ferait rien pour lutter contre ça. Il se figea, cependant, à l'entente des remerciements de Cullen. Sa.. sa baguette ? Oh... Bien sûr. Il se souvint brusquement du départ du sixième année. De ce goût d'inachevé. De ses mots surtout, qui l'avaient fait se sentir si... minable, bien que cela n'ait certainement pas été le but de son presque amant. Tu as largement remplis ta part du contrat (…) Ce fut un plaisir de faire affaire avec toi. Bon sang ! L'idée ne l'avait même pas frappé au départ mais... mais il s'était vendu. Vendu, pour récupérer ce souvenir compromettant, cette preuve de l'un des crimes de son père... Et qu'avait-il fait, ensuite ? Il s'était rendu jusqu'au dortoir des 6ème, dans l'unique but de rendre à son 'bourreau' la baguette qu'il avait oubliée. Quel idiot ! Cullen aurait mérité qu'il la brise, ni plus ni moins !
« Tu m’as manqué… »
Qu’était-il sensé répondre ? Toi aussi ? Sûrement pas ! Une voix au fond de lui le sommait d’envoyer Curtis se faire voir, immédiatement. Au lieu de ça, le jeune homme ne trouva à répondre qu’un « ... Vraiment ? » dans un soupire, et pencha la tête pour échapper au souffle qui électrisait son épiderme sensibilisé mais ce geste ne fit qu’accentuer le contact de leurs joues. Ce fut lorsque la main de Cullen se posa sur sa hanche qu’il finit par se dégager lentement. Il se passa une main sur le visage, comme pour s’éclaircir les idées, et s’éloigna de quelques pas prudents.
« Qu’est-ce que tu veux, encore ? Il me semble que tu as eu ce que tu attendais la dernière fois. On n’a plus rien à se dire. D’ailleurs au cas où t’aurais pas remarqué je suis occupé, là. »
Il s’était efforcé de rester impassible, maître de ses réactions. Son ton était resté laconique – il espérait laisser croire à Curtis que sa présence ne lui faisait ni chaud ni froid – et fit mine de se replonger dans une lecture qu’il n’avait pas vraiment entamée… mais se heurta à un obstacle de choc. Il commença par tourner le livre, d'un geste se voulant nonchalant, en remarquant qu’il le tenait mal. Et le contenu, qu’il découvrait enfin, lui tira un haussement de sourcil. Il se retourna de façon à se retrouver dos à Cullen, et grimaça légèrement en jetant un coup d’œil au titre du bouquin qu’il avait pioché un peu plus tôt. « Philosophie du matérialiste : pourquoi les moldus préfèrent ne rien savoir ». Ouvrage du tristement célèbre Professeur Leufcock qui, il ne le savait que trop bien, était utilisé par des 6ème année en Etude des Moldus. La chevalière ouvragée qui ornait l’annulaire de sa main droite griffa la couverture du livre tandis qu’il le refermait d’un geste sec. Il se contenta de le lâcher négligemment au sol où il atterrit avec un bruit sourd, et y mit un léger coup de pied pour le faire disparaître sous la large étagère. Sans plus prêter attention à Cullen. Le jeune Serpentard était pourtant plus conscient que jamais de la présence du jeune homme à ses côtés. Il tira à lui un autre livre, au hasard une fois de plus, et s’humidifia un doigt du bout de la langue pour le feuilleter. Et finalement, n’y tenant plus :
« Tu vas te casser oui ? T’as vraiment rien à faire d’autre que de rester planté là ? Je n’ai aucune envie de supporter ta présence… ni que tu me prennes comme défouloir pour assouvir tes envies bizarres ».
Une moue méprisante lui tordant les lèvres, il coula un regard énervé en direction de Curtis. Il exagérait, là, parce que jamais Curtis ne l'avait traité comme un vulgaire défouloir... et qu'il avait été consentant. Mais il fallait qu’il parte. Maintenant. Pour éviter que les choses ne dérapent… cette fois encore.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
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Re: Haunts me. |Terminé|
Et le sourire des filles non ne me fait plus rien
Et je commence à croire que les hommes qui ont pris d’autres hommes pour amour
Ont réglé la question, après tout dis-moi qu’est ce qu’elles ont de plus que nous ?
« ... Vraiment ? »
Le son de cette voix, ce contact furtif…Il n’en fallait pas plus pour faire perdre pied au jeune Cullen qui n'en menait déjà pas large. Tout dans son regard jusque dans sa façon de se tenir prouvait à quel point il disait vrai concernant le fait que Samaël aurait pu lui manquer. Le corps penché vers l’avant alors que le contact était déjà rompu, il se sentait comme inlassablement aimanté. Sa proie s’était échappée trop vite à son goût, il se contentait donc à présent de la dévorée du regard avec une gourmandise non dissimulée. Insistants, presque indécents, ses yeux se baladaient sur la silhouette du jeune Serpentard.
« Qu’est-ce que tu veux, encore ? Il me semble que tu as eu ce que tu attendais la dernière fois. On n’a plus rien à se dire. D’ailleurs au cas où t’aurais pas remarqué je suis occupé, là. »
Curtis releva un sourcil mais ne bougea pas d’un centimètre. Peut être que si il laissait Wilson se défouler sur lui d’entrée de jeu il aurait ensuite plus facile à percer la carapace. Il jeta un regard vers le bouquin que Samaël tenait entre ses mains et constatant qu’il était à l’envers il ne pu réprimer un léger rire amusé mais aucunement teinté de moquerie. Le petit prince était déjà suffisamment farouche que pour prendre le risque de le froissé d’avantage. D’ailleurs le bouquin ne fit pas long feu entre ses mains, et alors qu’il semblait prendre grand soin à ignorer Curtis, ce dernier prenait plaisir à laisser peser sur lui son regard insistant. Tel une caressa imaginaire, il se concentrait si fort qu’il espérait que Samaël parviendrait à ressentir la brûlure vivace de son désir…Il n’en avait pas fini avec lui, pas maintenant qu’il avait enfin réussi à le coincer seul quelque part.
« Tu vas te casser oui ? T’as vraiment rien à faire d’autre que de rester planté là ? Je n’ai aucune envie de supporter ta présence… ni que tu me prennes comme défouloir pour assouvir tes envies bizarres ».
Touché ! L’espace d’un instant la raison effleura l'esprit de Curtis. Comment ce faisait il que Samaël était l’une des seules personne capable d’éveiller à de point sa conscience. Il fronça les sourcils et se mordit la lèvre. Il devrait partir. Garder ses désirs et ses envies perverses pour lui…Le laisser partir ! Un frisson glissa le long de sa colonne vertébrale mais le désir était trop fort et quelque chose au fond de lui, lui assurait que ce désire était partagé. La tension sexuelle entre eux était bien trop palpable pour être ignorée. Il se devait de lui mettre les idées en place, le faire céder, le faire avouer. Serrant la mâchoire, il savait qu’il aurait à faire preuve de subtilité et de détours malsain. Curtis était décidé ! Il ne voulait plus reculer, ne pas le laisser lui échapper ! D’un ton calme et d’une voix à peine audible il se décida enfin à répondre.
Il me semble que ton érection trahissait ton intérêt pour la chose mon chère Samaël. Ne joue pas les prudes. N’oublie pas que tu t’es déjà trahis dans mes bras.
Il lui adressa au Serpentard un clin d’œil des plus entendus avant de hocher la tête lentement tout en se remémorant la chose. Une fois encore il flirtait avec l’indécence en déshabillant mentalement son interlocuteur. La langue de Curtis vint à effleurer lentement sa lèvre inférieure alors qu’il se fondit dans un soupir rempli de fausse retenue.
Tu pense que j’ai eu ce que j’attendais la dernière fois mais moi je pense que tu avais besoin de temps. Je pense que toi non plus tu n’as pas eu satisfaction…
Il pencha la tête sur le coté et leva un doigt en l’air. Audacieux certes mais pas fou !
Ne t’inquiète pas ! Je ne te ferai pas l’affront de te demander de me l’avouer.
Un fin sourire se dessina sur les lèvres et il s’approcha à nouveau de Samaël en prenant soin de réduire au minimum la distance qui les séparait. Curtis avait de nombreuses idées pour parvenir à ses fins et il était prêt à toute les tentées et cela même si ça devait lui prendre l’entièreté de la fin de sa scolarité. Leurs corps dévorés par la fièvre et l’envie ! Oui cela arriverait ! Il le fallait ! Toujours d’une voix basse et suave il entreprit donc de mettre l’agneau en confiance.
J’ai quelque chose à te proposer ! De l’alcool ! On se défonce la tête et ensuite tu n’auras qu’à penser que j’ai abusé de toi et de ta naïveté alcoolisée.
Un rire malsain quitta sa gorge alors qu’il glissa une main dans sa chevelure châtain clair. Il lui proposait une sorte de jeu de rôle afin de lui ôter toute culpabilité. Un viol consentant si vous voulez mais tout en tendresse bien sûre! Ce serait mal connaitre Curtis que de l'imaginer violent...A moins qu'on lui en face la requête bien évidemment!
Tu auras le droit de m’insulter…
Ses doigts glissèrent le long du bras de Samaël dans une tentative de pure tentation.
Tu auras le droit de me faire mal si tu veux…Mais…laisse moi te faire du bien ! Je t’en prie… Tu n’auras aucune responsabilité dans tout ça.
Il savait que sa proposition était des plus outrageuse mais il n’avait pas peur. Il était persuadé que tout ce que voulait Sam s’était de ne pas se sentir coupable. Curtis exerçait encore une fois subtilement l’art de la perversion et ne faisant pas les choses à moitié il s’avança un peu plus et glissa sa main droit à l’entre jambe de Samaël. D’une pression délicate il lui faisait la promesse de plaisirs divins tout en ne le lâchant pas des yeux et le laissant se rassasier de son souffle sur sa peau.
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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♦ ARRIVÉE : 09/10/2009
♦ HUMEUR : I Want You To Be Mine !
Re: Haunts me. |Terminé|
Le regard de Cullen était pesant – probablement plus encore que ce dernier ne le soupçonnait –, et cette proximité mettait à mal la maîtrise du jeune Wilson. Il ne voulait pas lire ce désir oppressant dans les yeux de son obsession. Il ne voulait pas entendre ses propositions indécentes et pourtant, incroyablement tentante. Il ne voulait pas lui céder, parce que c'était mal. Eux deux... c'était malsain. Contre nature. Même en l'absence d'un avis, à ce sujet, de la part de son géniteur, il n'avait aucun mal à imaginer le dégoût qu'afficherait l'homme s'il était mis au courant de cette abomination. Et alors qu'il sentait regonfler sa propre conviction, Samaël se félicita mentalement de s'être défait de l'étreinte du Serpentard. Certes, il oubliait déjà en avoir profité, ne serait-ce que quelques secondes. Mais c'était un détail. Seul comptait le résultat, à savoir : Curtis d'un côté ; lui de l'autre. Et non pas lui contre Curtis. C'était parfait.
Pourtant, son calme apparent ne lui fut d'aucune utilité face au mutisme de son aîné – à sa propre bêtise, surtout –, et il ne tarda pas à laisser transparaître son agacement. Mais s'il n'eut aucunement conscience du débat que provoqua son attaque acerbe, la réplique qui vint quelques secondes plus tard, bien que formulée à voix basse, le frappa si durement qu'il se figea.
« Il me semble que ton érection trahissait ton intérêt pour la chose mon chère Samaël. Ne joue pas les prudes. N’oublie pas que tu t’es déjà trahis dans mes bras. »
C'était vrai. Et très franchement, il lui était encore particulièrement difficile d'assumer qu'il ait pu ne serait-ce qu'apprécier le contact de l'autre. Il avait choisi le déni pour ne pas avoir à assumer cet écart ; tant et si bien qu'il était parvenu à se convaincre que tout cela n'avait été... qu'une sorte de cauchemar. Se tournant enfin vers son interlocuteur, il eut le temps de percevoir son clin d'oeil complice, et se retint de frémir – d'horreur, bien sûr ! Le regard pervers que lui adressait le jeune homme ne laissait cependant aucun doute quant à ses pensées. Il était brûlant. Brûlant de désir.
« Tu pense que j’ai eu ce que j’attendais la dernière fois mais moi je pense que tu avais besoin de temps. Je pense que toi non plus tu n’as pas eu satisfaction… »
Merlin ! Lui qui avait cru en un sursaut de bonne conscience... Cullen l'avait n'avait fait que le laisser mijoter dans l'espoir de profiter ensuite librement de sa frustration !
Samaël refusait de voir ne serait-ce qu'une once de considération dans ce raisonnement. Curtis était sournois, tout cela devait être une ruse. Comment cet idiot pouvait-il croire qu'il se laisserait aller à avouer ? Merlin l'en préserve ! C'était un secret honteux, et il l'emporterait dans sa tombe, s'il le savait. Il n'y aurait aucun témoin de sa déchéance. Mais bien qu'indigné, il observa le manège du sixième année avec une curiosité mêlée de scepticisme, tandis que ce dernier tempérait sa déclaration précédente, réduisant à néant ses élucubrations.
« Ne t’inquiète pas ! Je ne te ferai pas l’affront de te demander de me l’avouer. »
A nouveau, Curtis abolit la distance entre eux, et son souffle lui heurta à la peau presque douloureusement. Sa voix, déjà basse, se fit délicatement suave lorsqu'il poursuivit.
« J’ai quelque chose à te proposer ! De l’alcool ! On se défonce la tête et ensuite tu n’auras qu’à penser que j’ai abusé de toi et de ta naïveté alcoolisée. »
Stupéfait, Samaël lui répondit par une mimique incrédule. De l'alcool ? Cullen perdait l'esprit. Ce n'était absolument pas son genre, de boire jusqu'à occulter ce qui l'entourait ! Il s'apprêtait à signaler avec arrogance qu'il n'était pas ce genre de type, lorsque Curtis ébouriffa sa chevelure châtain, agrémentant son geste d'un éclat de rire, coupant court à son élan. Il n'avait rien de charmant, en cet instant. Au contraire. Il prenait l'allure du tentateur par excellence, ses lèvres charnues promettant mille délicieuses tortures. Sa main quitta finalement ses mèches désordonnées pour lui taquiner le bras du brun en une caresse voluptueuse, embrasant ses sens malgré lui.
« Tu auras le droit de m’insulter… Tu auras le droit de me faire mal si tu veux…Mais…laisse moi te faire du bien ! Je t’en prie… Tu n’auras aucune responsabilité dans tout ça. »
La respiration du plus jeune accéléra, alors que son esprit lui laissait entrevoir toutes les implications de cette proposition. Accepter, équivalait à cesser de réfléchir. Cesser de se torturer, surtout, quant à savoir s'il agissait bien ou non. Et profiter. Profiter des caresses expertes de Cullen. De cette passion débordante, dont il avait eu un aperçu plusieurs semaines plus tôt. Ce manipulateur appuyait sur la corde sensible ; et il en était probablement plus que conscient. Fermant les yeux pour échapper à ses prunelles inquisitrices, Samaël se mordit la lèvres dans l'espoir de retrouver une once de ces certitudes, dont il avait été si fier un peu plus tôt. Il pouvait refuser. Il en était capable. Il le devait, même, ne serait-ce que par respect pour lui-même.
« Je m'étais cru débarrassé de ta présence indésirable. J'ai visiblement eu tort. Mais tu vas beaucoup trop loin, Cullen. Tu es parti, ce soir là, en supposant que j'avais besoin de temps. Eh bien, j'ai le plaisir de t'annoncer que tu avais parfaitement raison. Laisse-moi encore quelques années pour y penser et je te donnerai une réponse. Une... soixantaine, disons. Ça me semble être un bon compromis. »
Ouvrant enfin les yeux pour le vriller de son regard furieux, il continua sur sa lancée, plus pour se donner le temps de se ressaisir que par réelle conviction.
« Comment oses-tu ne serait-ce que croire que je puisse accepter une telle chose ? Tu... »
Mais il interrompit brusquement sa diatribe. Cullen se rapprochait encore, ce n'était pas bon signe. vraiment pas. Reculant lui aussi autant qu'il le pu, Samaël se plaqua contre l'étagère, dans une vaine tentative d'échapper à la progression de son bourreau.
« Qu'est-ce que tu crois faire, là ? Cullen... ne t'approche pas de moi comme ça. »
Il détestait se sentir ainsi. Telle une proie dénuée de volonté, en prise à un prédateur trop décidé à son goût. La main droite du Serpentard frôla le haut de sa jambe, quelques instants à peine, et il haleta en la sentant exercer une pression sur son bas-ventre. Les souvenirs déferlèrent immédiatement, le forçant à se remémorer l'unique fois où Curtis l'avait touché ainsi, et il crut perdre la tête en se rappelant de l'intensité du moment qu'ils avaient partagé, les semaines de frustration qui l'avaient suivi. Combien de fois avait-il espéré revoir ce sourire ravageur ? Autant qu'il l'avait craint. Ses mains s'accrochèrent au torse du jeune homme, hésitant à le repousser ou... à l'attirer contre lui une fois pour toutes. Il ne doutait pas une seconde que choisir la voie de la facilité serait autrement plus satisfaisant que celle de la raison... mais... là était tout le problème. Il y avait toujours un mais, des centaines même, pour lui refuser cette écart de conduite. Pourtant... Était-ce leur enivrante proximité ? La main de Curtis, posé juste là, qui le torturait de son immobilité ? Il laissait échapper un soupir d'envie, souhaitant de toutes ses forces que ces doigts se mettent en mouvement, et la force du désir que lui inspirait le jeune homme l'effraya.
« Attend... ! Attend. Tu... tu sais quoi ? Tu as raison. J'en avais envie. Mais c'était purement physique, tu comprends ? Rien à voir avec toi ! Bon sang, Cullen, ne me fais pas te supplier pour quelque chose dont je n'ai pas envie. Ce n'est juste... pas possible, tu comprends ? »
En désespoir de cause, il préférait encore rejeter la faute sur son traitre de corps, plutôt qu'avouer une quelconque attirance. Même si c'était bien Curtis qui attisait à son point son envie de plus. Une fois encore, il parvint à se convaincre qu'il avait tout à gagner en lui opposant un refus, et glissa une main entre eux pour se saisir du poignet de son vis-à-vis. Et il en défit la prise, lentement, sans le lâcher du regard.
« Ne me force pas à faire ça... », murmura-t-il encore.
Mais son attention, déjà, se perdait ailleurs. Sur ces lèvres, qui l'avait si longtemps hanté, et ne se trouvaient plus à présent qu'à quelques ridicules centimètres des siennes.
Pourtant, son calme apparent ne lui fut d'aucune utilité face au mutisme de son aîné – à sa propre bêtise, surtout –, et il ne tarda pas à laisser transparaître son agacement. Mais s'il n'eut aucunement conscience du débat que provoqua son attaque acerbe, la réplique qui vint quelques secondes plus tard, bien que formulée à voix basse, le frappa si durement qu'il se figea.
« Il me semble que ton érection trahissait ton intérêt pour la chose mon chère Samaël. Ne joue pas les prudes. N’oublie pas que tu t’es déjà trahis dans mes bras. »
C'était vrai. Et très franchement, il lui était encore particulièrement difficile d'assumer qu'il ait pu ne serait-ce qu'apprécier le contact de l'autre. Il avait choisi le déni pour ne pas avoir à assumer cet écart ; tant et si bien qu'il était parvenu à se convaincre que tout cela n'avait été... qu'une sorte de cauchemar. Se tournant enfin vers son interlocuteur, il eut le temps de percevoir son clin d'oeil complice, et se retint de frémir – d'horreur, bien sûr ! Le regard pervers que lui adressait le jeune homme ne laissait cependant aucun doute quant à ses pensées. Il était brûlant. Brûlant de désir.
« Tu pense que j’ai eu ce que j’attendais la dernière fois mais moi je pense que tu avais besoin de temps. Je pense que toi non plus tu n’as pas eu satisfaction… »
Merlin ! Lui qui avait cru en un sursaut de bonne conscience... Cullen l'avait n'avait fait que le laisser mijoter dans l'espoir de profiter ensuite librement de sa frustration !
Samaël refusait de voir ne serait-ce qu'une once de considération dans ce raisonnement. Curtis était sournois, tout cela devait être une ruse. Comment cet idiot pouvait-il croire qu'il se laisserait aller à avouer ? Merlin l'en préserve ! C'était un secret honteux, et il l'emporterait dans sa tombe, s'il le savait. Il n'y aurait aucun témoin de sa déchéance. Mais bien qu'indigné, il observa le manège du sixième année avec une curiosité mêlée de scepticisme, tandis que ce dernier tempérait sa déclaration précédente, réduisant à néant ses élucubrations.
« Ne t’inquiète pas ! Je ne te ferai pas l’affront de te demander de me l’avouer. »
A nouveau, Curtis abolit la distance entre eux, et son souffle lui heurta à la peau presque douloureusement. Sa voix, déjà basse, se fit délicatement suave lorsqu'il poursuivit.
« J’ai quelque chose à te proposer ! De l’alcool ! On se défonce la tête et ensuite tu n’auras qu’à penser que j’ai abusé de toi et de ta naïveté alcoolisée. »
Stupéfait, Samaël lui répondit par une mimique incrédule. De l'alcool ? Cullen perdait l'esprit. Ce n'était absolument pas son genre, de boire jusqu'à occulter ce qui l'entourait ! Il s'apprêtait à signaler avec arrogance qu'il n'était pas ce genre de type, lorsque Curtis ébouriffa sa chevelure châtain, agrémentant son geste d'un éclat de rire, coupant court à son élan. Il n'avait rien de charmant, en cet instant. Au contraire. Il prenait l'allure du tentateur par excellence, ses lèvres charnues promettant mille délicieuses tortures. Sa main quitta finalement ses mèches désordonnées pour lui taquiner le bras du brun en une caresse voluptueuse, embrasant ses sens malgré lui.
« Tu auras le droit de m’insulter… Tu auras le droit de me faire mal si tu veux…Mais…laisse moi te faire du bien ! Je t’en prie… Tu n’auras aucune responsabilité dans tout ça. »
La respiration du plus jeune accéléra, alors que son esprit lui laissait entrevoir toutes les implications de cette proposition. Accepter, équivalait à cesser de réfléchir. Cesser de se torturer, surtout, quant à savoir s'il agissait bien ou non. Et profiter. Profiter des caresses expertes de Cullen. De cette passion débordante, dont il avait eu un aperçu plusieurs semaines plus tôt. Ce manipulateur appuyait sur la corde sensible ; et il en était probablement plus que conscient. Fermant les yeux pour échapper à ses prunelles inquisitrices, Samaël se mordit la lèvres dans l'espoir de retrouver une once de ces certitudes, dont il avait été si fier un peu plus tôt. Il pouvait refuser. Il en était capable. Il le devait, même, ne serait-ce que par respect pour lui-même.
« Je m'étais cru débarrassé de ta présence indésirable. J'ai visiblement eu tort. Mais tu vas beaucoup trop loin, Cullen. Tu es parti, ce soir là, en supposant que j'avais besoin de temps. Eh bien, j'ai le plaisir de t'annoncer que tu avais parfaitement raison. Laisse-moi encore quelques années pour y penser et je te donnerai une réponse. Une... soixantaine, disons. Ça me semble être un bon compromis. »
Ouvrant enfin les yeux pour le vriller de son regard furieux, il continua sur sa lancée, plus pour se donner le temps de se ressaisir que par réelle conviction.
« Comment oses-tu ne serait-ce que croire que je puisse accepter une telle chose ? Tu... »
Mais il interrompit brusquement sa diatribe. Cullen se rapprochait encore, ce n'était pas bon signe. vraiment pas. Reculant lui aussi autant qu'il le pu, Samaël se plaqua contre l'étagère, dans une vaine tentative d'échapper à la progression de son bourreau.
« Qu'est-ce que tu crois faire, là ? Cullen... ne t'approche pas de moi comme ça. »
Il détestait se sentir ainsi. Telle une proie dénuée de volonté, en prise à un prédateur trop décidé à son goût. La main droite du Serpentard frôla le haut de sa jambe, quelques instants à peine, et il haleta en la sentant exercer une pression sur son bas-ventre. Les souvenirs déferlèrent immédiatement, le forçant à se remémorer l'unique fois où Curtis l'avait touché ainsi, et il crut perdre la tête en se rappelant de l'intensité du moment qu'ils avaient partagé, les semaines de frustration qui l'avaient suivi. Combien de fois avait-il espéré revoir ce sourire ravageur ? Autant qu'il l'avait craint. Ses mains s'accrochèrent au torse du jeune homme, hésitant à le repousser ou... à l'attirer contre lui une fois pour toutes. Il ne doutait pas une seconde que choisir la voie de la facilité serait autrement plus satisfaisant que celle de la raison... mais... là était tout le problème. Il y avait toujours un mais, des centaines même, pour lui refuser cette écart de conduite. Pourtant... Était-ce leur enivrante proximité ? La main de Curtis, posé juste là, qui le torturait de son immobilité ? Il laissait échapper un soupir d'envie, souhaitant de toutes ses forces que ces doigts se mettent en mouvement, et la force du désir que lui inspirait le jeune homme l'effraya.
« Attend... ! Attend. Tu... tu sais quoi ? Tu as raison. J'en avais envie. Mais c'était purement physique, tu comprends ? Rien à voir avec toi ! Bon sang, Cullen, ne me fais pas te supplier pour quelque chose dont je n'ai pas envie. Ce n'est juste... pas possible, tu comprends ? »
En désespoir de cause, il préférait encore rejeter la faute sur son traitre de corps, plutôt qu'avouer une quelconque attirance. Même si c'était bien Curtis qui attisait à son point son envie de plus. Une fois encore, il parvint à se convaincre qu'il avait tout à gagner en lui opposant un refus, et glissa une main entre eux pour se saisir du poignet de son vis-à-vis. Et il en défit la prise, lentement, sans le lâcher du regard.
« Ne me force pas à faire ça... », murmura-t-il encore.
Mais son attention, déjà, se perdait ailleurs. Sur ces lèvres, qui l'avait si longtemps hanté, et ne se trouvaient plus à présent qu'à quelques ridicules centimètres des siennes.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
(Je m'aime ♥) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1729
♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
♦ HUMEUR : préoccupé
Re: Haunts me. |Terminé|
Curtis ne put s’empêcher de remarquer l’air offusquer que Sam afficha à la suite de sa proposition des plus indécente. Bien souvent il oubliait à quel point peu de gens parvenaient réellement à le comprendre lui et son esprit tordus. Avec Curtis il y à toujours un sens caché ou de la place pour les interprétations multiples, mais trop souvent l’être humain se satisfaisait du premier degré sans regarder plus loin, sans gratter un peu. Jamais il n’avait voulu entrainer Sam dans l’oubli par l’alcool ! Il voulait qu’il se souvienne ! Il voulait qu’il y prenne plaisir ! Ce qu’il lui proposait en réalité c’était de faire semblant. Tant de jeunes femmes font semblant d’avoir trop bu pour avoir l’autorisation de se conduire par la suite comme des salopes et il se contentait de proposer à Sam d’en faire de même. Un verre, puis le simple fait de mentionner qu’il ne tenait pas l’alcool et le tour aurait été joué ! L’excuse était toute trouvée mais elle n’avait pas besoin d’être vraie. Pendant une fraction de seconde, il se trahit en affichant un air dépité mais il n’était pas du genre à baisser les bras, pas pour ce genre de chose. Il avait d’ailleurs repris espoir lorsque de ses prunelles brûlantes il avait cerné le doute au fond de Samaël et cette lèvre qu’il avait mordue…Symbole ultime et tellement révélateur d’un désir refoulé.
« Je m'étais cru débarrassé de ta présence indésirable. J'ai visiblement eu tort. Mais tu vas beaucoup trop loin, Cullen. Tu es parti, ce soir là, en supposant que j'avais besoin de temps. Eh bien, j'ai le plaisir de t'annoncer que tu avais parfaitement raison. Laisse-moi encore quelques années pour y penser et je te donnerai une réponse. Une... soixantaine, disons. Ça me semble être un bon compromis. »
Un rire nerveux quitta la gorge du jeune Cullen. Il avait mainte fois regretté de ne pas avoir saisi cette chance qui se révélerait peut être douloureusement comme la seule qu’il n’aurait jamais. Une boule naquit au creux de ses entrailles, c’était le désir qui le consumait. Le désire qu’il ressentait pour ce Serpentard ! Mais qu’avait il de plus que les autres pour provoquer cela chez lui? Pendant un bref instant il en serait presque venu à se dégoûter lui-même et il ne connaissait pas ce sentiment. Il était terrifié ! Terrifié par ce besoin vital de sentir leurs deux corps ne faire plus qu’un. Un moment salvateur qui mettait bien trop longtemps à se dessiner. La boule dans son ventre se fit plus douloureuse et plus vive encore si bien qu'une grimace de douleur lui défigura les traits le temps d’un instant. La seule façon de reprendre un tant soit peu le contrôle serait d’alléger sa peine et dans une tentative de sauvetage de lui-même il s’approcha plus près de Samaël.
« Comment oses-tu ne serait-ce que croire que je puisse accepter une telle chose ? Tu... »… « Qu'est-ce que tu crois faire, là ? Cullen... ne t'approche pas de moi comme ça. »
Tout n’était plus que masse floue et bourdonnement autour de lui. Curtis n’avait pas entendu ce que Sam tentait de lui dire. Il ne voulait pas l’entendre ! Serait il capable d’en venir un jour au viol si Samaël continuait à se refuser à lui ? Non ! Il ne pouvait le concevoir ! Le sexe n’avait d’intérêt pour Curtis que lorsque le plaisir était pleinement partagé. Si seulement il était convaincu que le jeune Wilson ne voulait pas de lui, si seulement il ne ressentait pas cette tension partagée, ce désir latent et réciproque. Comment pouvais t’on se refuser de tels plaisirs pour de vulgaires principes ? Tellement de questions se bousculaient à l’intérieur de Curtis qu’il avait l’impression de perdre pied. Lui qui d’habitude ne se laissait jamais aller aux doutes, sur de lui en toutes circonstance. Il se sentait vulnérable, comme une sombre merde sur le bord d’un trottoir. Au secours !
« Attend... ! Attend. Tu... tu sais quoi ? Tu as raison. J'en avais envie. Mais c'était purement physique, tu comprends ? Rien à voir avec toi ! Bon sang, Cullen, ne me fais pas te supplier pour quelque chose dont je n'ai pas envie. Ce n'est juste... pas possible, tu comprends ? »
J’en avais envie…Tue moi ! Achève moi ! Cesse de faire pleurer mon âme ! La boule remonta du creux de son ventre jusqu'à sa gorge. Il n’allait tout de même pas se mettre à chialer ?...Pas possible ! Incapable de réagir ou de bouger il sentit la main de Samaël saisir son poignet …Voulait il qu’il s’active ou qu’il se retire ? Cette misérable torture le menait droit vers l’asile, il en deviendrait fou !
« Ne me force pas à faire ça... »
Que faire lorsque les mots semblent dire le contraire de ce que veux l’âme ? Se devait il d’insister ? Curtis secoua lentement la tête et il resserra légèrement l’étreinte de ses doigts contre le sexe de Samaël. Il se décida enfin à parler mais sa voix parue plus grave et plus chargé que d’habitude.
Curtis - Tu veux ma mort ? Que se passera t’ il quand on m’auras retrouvé mort de désir ? Laisse moi être ton plaisir coupable. Ça restera entre nous…
Il frissonna de tout son être mais il s’empressa de reprendre la parole ne laissant pas le temps à Samaël de réfléchir à ce qu’il venait de dire. Dans un murmure il ajouta quelques mots.
Curtis - Ton esprit ne veut pas de moi. L’éducation, les préjugés…Mais tu viens de le dire …Ton corps veux de moi ! Écoute le lui dans ce cas.
Ses doigts glissèrent lentement vers le bas alors qu’il pressa son corps contre celui de Samaël. Posant un baiser suave dans sa nuque, il le chatouilla de son souffle chaud avant de continuer à lui murmurer ses paroles au creux de l’oreille.
Curtis - Combien de fois fais je devoir t’abandonner brûlant de désir avant que tu ne me cèdes enfin ? Épargne nous tout cela…Venons en directement à la délivrance. Sauve moi…Sauve nous.
Il saisi brusquement Samaël par le poignet et l’entraîna à sa suite jusqu'à une petite porte qui donnait sur une salle d’archive que personne ne venait jamais visité. Curtis avait depuis longtemps repérés tout les endroits de Poudlard ou il pourrait s’adonner a son passe temps préférant. Il poussa son camarade à l’intérieur et claqua la porte derrière lui. La pièce était sombre et couverte de piles de parchemins jaunis. Une faible lumière clignotais au plafond et une forte odeur de vieux papier lui effleura aussitôt les narines. Enfin seul ! Curtis ne voulait pas laisser à Samaël le temps de réagir. Après tout c’était ce qui avait marché la première fois. Il plaque le Serpentard contre un mur et déboutonna rapidement sa chemise tout en baragouinant quelques mots.
Curtis - Tu ne veux pas boire et bien tant pis ! Dans tout les cas j’accepte que ce soit de ma faute. Maintenant ou plus tard…Promets moi que tu sera à moi ! Au moins une fois…
Il déboutonna à son tour sa chemise laissant son torse brulant entrer en contact avec la peau qu'il convoitait de tout son être. Tel un homme perdu au milieu du désert à qui l’on offrirait une gourde d’eau, ses lèvres vinrent avidement cherché celle de Samaël. Aurait il la forcé de lutter plus longtemps ? Curtis espérait que non ! Il mettait en péril son équilibre et de sa santé mentale !
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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♦ ARRIVÉE : 09/10/2009
♦ HUMEUR : I Want You To Be Mine !
Re: Haunts me. |Terminé|
Comme à chaque fois, il était incapable d'anticiper les prochains coups-bas de Cullen. Ce type était retors, prêt à tout pour parvenir à ses fins, et lui résister était une épreuve de taille. Mais Samaël était fermement décidé cette fois – ou presque –, et comptait bien rester sur ses positions – au moins aurait-il lutté jusqu'au bout. Il n'était pas question qu'il se fasse avoir cette fois encore par les belles paroles du Serpentard ; encore moins si au bout du compte, il se retrouvait relégué au rang d'ex fantasme relativement intéressant. Il imaginait trop bien Cullen entretenir une petite collection personnelle des noms des élèves du château, s'attaquer à eux les uns après les autres de façon méthodique, dans des coins sombres et glauques – est-ce qu'il y avait de ça à Poudlard ? Ah oui ! Les maudits couloirs des sous-sols, qui l'avaient piégé la première fois. A éviter autant que possible –. Puis les remettre de côté une fois ses pulsions malsaines assouvies – avec un « testé » gribouillé à la va-vite sur l'étiquette. Et il ne voulait pas compter au nombre de de ces étiquettes, puis être laissé dans un coin, comme un vulgaire joué brisé. Parce qu'il ne savait que trop bien que, s'il cédait cette fois, il n'aurait pas le choix de se cacher derrière le déni ou l'oubli. Cette erreur lui pèserait pour toujours, parce que faire de telles expériences allait à l'encontre de ses moeurs.
D'ailleurs, il était évident que la logique de son homologue lui échappait totalement, et ses excuses paraissaient aussi alléchantes qu'inacceptables. L'air dépité qu'afficha le jeune homme l'ébranla pourtant, et Samaël se sentit faiblir l'espace d'une seconde... une de trop. Il lui fallut lutter contre lui-même, et son corps – si faible – pour trouver protection derrière un fleuve de remarques acerbes. Et par le biais de tout ces mensonges qu'il rendaient aussi convaincants que possible, il avait bon espoir de blesser suffisamment l'orgueil de Curtis pour que ce dernier choisisse de s'éloigner... aujourd'hui encore.
Malgré lui, cette seule idée le fit frémir d'horreur, et ce fut d'un geste inconscient que s'accrocha au sixième année, de son unique main libre, alors que celui-ce raffermissait la prise de ses doigts sur son bas-ventre. Il était incapable de répliquer, de se défendre alors que tout ce qu'il avait voulu, une seconde plus tôt, était se défaire de son contact.
Voir Curtis s'éloigner... il avait beau clamer haut et fort qu'il n'attendait que ça, se dire que ce souhait pouvait bel et bien se réaliser ne le comblait pas tant. Bien au contraire, cela éveillait en lui une crainte insupportable – jamais il ne supporterait de passer par l'épreuve vécue ces derniers jours. Voir Cullen, le savoir si proche et à la fois si loin... une torture cruelle, à laquelle il était presque certain de ne pas survivre.
« Tu veux ma mort ? Que se passera t’ il quand on m’auras retrouvé mort de désir ? Laisse moi être ton plaisir coupable. Ça restera entre nous… »
Secouant la tête de droite à gauche de façon frénésie, il se mit à murmure son désaccord, telle une litanie désespérée.
« Non... non, tais-toi. Tais-toi, je ne veux rien entendre. »
Il ne pouvait pas pas. Il ne pouvait pas accepter, pas se laisser faire. C'était trop. Ce qu'éveillait Cullen en lui était puissant, et intense, et effrayant, et terrible. Il ne pouvait pas.
« Ton esprit ne veut pas de moi. L’éducation, les préjugés…Mais tu viens de le dire …Ton corps veux de moi ! Écoute le lui dans ce cas. »
Samaël déglutit avec difficulté en sentant les doigts du jeune homme s'activer avec légèreté contre son sexe. Il se rapprocha, inévitablement, et bientôt, son souffle chaud vint se briser sur la nuque du plus jeune, lui tirant un gémissement. Presque inaudible certes, mais qui, dans le silence de la bibliothèque, raisonnait contre s'il avait commis l'erreur de laisser libre court à ses pulsions. Et au final, ce n'était pas si éloigné de la vérité, à bien y réfléchir. A ses joues brûlantes, il n'eut aucun mal à deviner la teinte carmine qui les couvraient sans doute, trahissant son malaise et sa honte. Et Cullen qui ne cessait de s'acharner...
« Combien de fois fais je devoir t’abandonner brûlant de désir avant que tu ne me cèdes enfin ? Épargne nous tout cela…Venons en directement à la délivrance. Sauve moi…Sauve nous. »
Il entendit à peine la fin de sa phrases. Son esprit, tout à coup sélectif, s'était arrêté sur le « t'abandonner », et les lettres assassines, associées ainsi, le firent blêmir. Relâchant d'un coup le poignet de son vis-à-vis, il s'empressa de saisir son visage en coupe de ses mains tremblantes, rivant son regard à celui, azuré, qui faisait chavirer sa raison.
« NON ! »
C'était presque un cri, bien qu'il ne s'éleva pas plus fort qu'un murmure, cette fois encore – il n'oubliait pas les dizaines d'oreilles indiscrètes qui trainaient encore derrière les étagères.
« Ne le fais pas, pas encore.. ne me laisse pas... »
Il ne voulait pas comprendre ce soudain bouleversement. Il voulait rester aveugle, têtu et borné, mais la situation lui échappait totalement. Ces contacts prolongés avec Curtis lui mettaient les nerfs à rude épreuve ; une part de lui s'opposait fermement à l'erreur qu'il s'apprêtait à commettre, tandis qu'une autre le suppliait de cesser de penser. Et immédiatement, une solution s'imposa à lui. Fuir. Non, ce n'était pas comme laisser Cullen l'abandonner à son misérable sort – cela n'avait rien à voir. En fuyant, il serait celui qui abandonne, le bourreau qui piétine sans la moindre compassion sa victime, et la laisse pantelante derrière lui, sans jamais lui revenir. Fuir, c'était rester vainqueur, fidèle aux idéaux qui lui avaient été inculqués. Fuir... c'était préserver sa fierté. Qui parlait de regrets ? Détail,compte tenu de tous avantages que lui conférerait cet acte. Et, aussi soudainement qu'il s'était raccroché à lui, Samaël relâcha Curtis pour tenter une retraite aussi rapide que possible. S'il s'en allait maintenant, il ne devait pas laisser le temps à son Tentateur de le réagir.
Mais le dit Tentateur n'avait pas dit son dernier mot. Sans même savoir, ce doute, ce que pensait l'objet de son désir, il s'empara brusquement du poignet de celui qui ne pensait plus qu'à lui échapper, et s'enferma avec lui dans une salle méconnue du plus jeune, et dont il ne se soucia même pas du décor. Wilson regarda autour de lui d'un air affolé. Quand s'était-il mis dans cette situation grotesque ? C'était affreux. Sa seule porte de sortie le bloquait à présent contre le corps du diable même, et il se sentit suffoquer. Ça ne faisait pas partie du plan !
Bien vite, les mains de Curtis défirent sa chemise avec une dextérité stupéfiante.
« Tu ne veux pas boire et bien tant pis ! Dans tout les cas j’accepte que ce soit de ma faute. Maintenant ou plus tard…Promets moi que tu sera à moi ! Au moins une fois… »
Et alors que le second occupant de la pièce s'acharnait désormais sur son propre haut d'uniforme, une idée terrifiante s'imposa à l'esprit de Samaël.
« Tu... tu comptes me forcer... », lâcha-t-il dans un souffle.
Ses yeux s'agrandirent, sous le choc, et il se plaqua contre le mur, pour s'éloigner – en vain.
Il se sentait misérable. Parce que sous une couche de déni et de frayeur, son coeur palpitait si bruyamment qu'il lui semblait évident que même Cullen l'entendait. Il avait honte, mais honte ! Et pourtant... il en crevait d'envie. C'était une insupportable tourmente, et lorsque leurs peaux entrèrent en contact, il ferma les yeux pour ne pas s'évanouir. Les lèvres entrouvertes, le souffle heurté, les paupières résolument closes, il donnait l'impression de subir alors que son corps hurlait pour plus.
Et il suffit que les lèvres de Cullen cueillent les siennes pour qu'il bascule. Il avait tant espéré ce moment, bien que sans l'accepter tout à fait, qu'une plainte sourde lui échappa. Douloureuse. Mais cette fois, ses mains fourragèrent avec ardeur les mèches désordonnées de celui qui lui faisait face, et il se perdit contre sa bouche – divine. C'était comme revivre après de longues heures d'agonies. Comme s'abreuver à une source inattendue après des jours et des jours d'abstinence. Comme une explosion de couleurs sous la peau fine de ses paupières. C'était le retrouver, après en avoir été privé durant des jours... et des jours. Et alors qu'il dévorait cette chair tendre et la torturait de ses dents, goûtait à cette langue dont les promesses l'avaient suivi jusqu'en rêve, il se demanda comment il avait pu rêver, durant tout ce temps, si c'était d'autre chose que de ce sourire pervers et délicieux qui le consumait. Comment son corps avait pu survivre dix-ans loin de celui de Cullen, sans qu'il n'en ressente le désir.
Brisant leur échange, Samaël laissa glisser le bout de son nez contre la joue du Serpentard, se réfugia contre son cou pour s'abreuver de son odeur. Merlin, qu'il lui avait manqué ! Le sang pulsait à ses tempes avec une force exagérée, et il était aveugle de tout ce qui n'était pas Curtis. Il n'y a avait que lui et le parfum de sa peau – un parfum d'homme, lourd, qui aurait du l'écoeurer. Pourquoi, dans ce cas, était-il incapable de s'en détacher ? Ses bras se nouèrent derrière cette nuque pour les rapprocher encore, si cela était seulement possible.
« Tu ne peux pas me forcer... », tenta-t-il une dernière fois.
Mais c'était en vain ; car il s'était trahit lui-même. Il était plus que consentant, même si sa raison refusait de céder totalement face à son désir. Ce combat intérieur était perdu d'avance, même s'il persistait à ne pas y mettre fin une fois pour toutes. Son front s'appuya contre l'épaule de son homologue, et ses mains se crispèrent sur ses omoplates, les griffant au travers du tissu de sa chemise.
Il était perdu ; car il n'y aurait aucune possibilité de rédemption, cette fois.
D'ailleurs, il était évident que la logique de son homologue lui échappait totalement, et ses excuses paraissaient aussi alléchantes qu'inacceptables. L'air dépité qu'afficha le jeune homme l'ébranla pourtant, et Samaël se sentit faiblir l'espace d'une seconde... une de trop. Il lui fallut lutter contre lui-même, et son corps – si faible – pour trouver protection derrière un fleuve de remarques acerbes. Et par le biais de tout ces mensonges qu'il rendaient aussi convaincants que possible, il avait bon espoir de blesser suffisamment l'orgueil de Curtis pour que ce dernier choisisse de s'éloigner... aujourd'hui encore.
Malgré lui, cette seule idée le fit frémir d'horreur, et ce fut d'un geste inconscient que s'accrocha au sixième année, de son unique main libre, alors que celui-ce raffermissait la prise de ses doigts sur son bas-ventre. Il était incapable de répliquer, de se défendre alors que tout ce qu'il avait voulu, une seconde plus tôt, était se défaire de son contact.
Voir Curtis s'éloigner... il avait beau clamer haut et fort qu'il n'attendait que ça, se dire que ce souhait pouvait bel et bien se réaliser ne le comblait pas tant. Bien au contraire, cela éveillait en lui une crainte insupportable – jamais il ne supporterait de passer par l'épreuve vécue ces derniers jours. Voir Cullen, le savoir si proche et à la fois si loin... une torture cruelle, à laquelle il était presque certain de ne pas survivre.
« Tu veux ma mort ? Que se passera t’ il quand on m’auras retrouvé mort de désir ? Laisse moi être ton plaisir coupable. Ça restera entre nous… »
Secouant la tête de droite à gauche de façon frénésie, il se mit à murmure son désaccord, telle une litanie désespérée.
« Non... non, tais-toi. Tais-toi, je ne veux rien entendre. »
Il ne pouvait pas pas. Il ne pouvait pas accepter, pas se laisser faire. C'était trop. Ce qu'éveillait Cullen en lui était puissant, et intense, et effrayant, et terrible. Il ne pouvait pas.
« Ton esprit ne veut pas de moi. L’éducation, les préjugés…Mais tu viens de le dire …Ton corps veux de moi ! Écoute le lui dans ce cas. »
Samaël déglutit avec difficulté en sentant les doigts du jeune homme s'activer avec légèreté contre son sexe. Il se rapprocha, inévitablement, et bientôt, son souffle chaud vint se briser sur la nuque du plus jeune, lui tirant un gémissement. Presque inaudible certes, mais qui, dans le silence de la bibliothèque, raisonnait contre s'il avait commis l'erreur de laisser libre court à ses pulsions. Et au final, ce n'était pas si éloigné de la vérité, à bien y réfléchir. A ses joues brûlantes, il n'eut aucun mal à deviner la teinte carmine qui les couvraient sans doute, trahissant son malaise et sa honte. Et Cullen qui ne cessait de s'acharner...
« Combien de fois fais je devoir t’abandonner brûlant de désir avant que tu ne me cèdes enfin ? Épargne nous tout cela…Venons en directement à la délivrance. Sauve moi…Sauve nous. »
Il entendit à peine la fin de sa phrases. Son esprit, tout à coup sélectif, s'était arrêté sur le « t'abandonner », et les lettres assassines, associées ainsi, le firent blêmir. Relâchant d'un coup le poignet de son vis-à-vis, il s'empressa de saisir son visage en coupe de ses mains tremblantes, rivant son regard à celui, azuré, qui faisait chavirer sa raison.
« NON ! »
C'était presque un cri, bien qu'il ne s'éleva pas plus fort qu'un murmure, cette fois encore – il n'oubliait pas les dizaines d'oreilles indiscrètes qui trainaient encore derrière les étagères.
« Ne le fais pas, pas encore.. ne me laisse pas... »
Il ne voulait pas comprendre ce soudain bouleversement. Il voulait rester aveugle, têtu et borné, mais la situation lui échappait totalement. Ces contacts prolongés avec Curtis lui mettaient les nerfs à rude épreuve ; une part de lui s'opposait fermement à l'erreur qu'il s'apprêtait à commettre, tandis qu'une autre le suppliait de cesser de penser. Et immédiatement, une solution s'imposa à lui. Fuir. Non, ce n'était pas comme laisser Cullen l'abandonner à son misérable sort – cela n'avait rien à voir. En fuyant, il serait celui qui abandonne, le bourreau qui piétine sans la moindre compassion sa victime, et la laisse pantelante derrière lui, sans jamais lui revenir. Fuir, c'était rester vainqueur, fidèle aux idéaux qui lui avaient été inculqués. Fuir... c'était préserver sa fierté. Qui parlait de regrets ? Détail,compte tenu de tous avantages que lui conférerait cet acte. Et, aussi soudainement qu'il s'était raccroché à lui, Samaël relâcha Curtis pour tenter une retraite aussi rapide que possible. S'il s'en allait maintenant, il ne devait pas laisser le temps à son Tentateur de le réagir.
Mais le dit Tentateur n'avait pas dit son dernier mot. Sans même savoir, ce doute, ce que pensait l'objet de son désir, il s'empara brusquement du poignet de celui qui ne pensait plus qu'à lui échapper, et s'enferma avec lui dans une salle méconnue du plus jeune, et dont il ne se soucia même pas du décor. Wilson regarda autour de lui d'un air affolé. Quand s'était-il mis dans cette situation grotesque ? C'était affreux. Sa seule porte de sortie le bloquait à présent contre le corps du diable même, et il se sentit suffoquer. Ça ne faisait pas partie du plan !
Bien vite, les mains de Curtis défirent sa chemise avec une dextérité stupéfiante.
« Tu ne veux pas boire et bien tant pis ! Dans tout les cas j’accepte que ce soit de ma faute. Maintenant ou plus tard…Promets moi que tu sera à moi ! Au moins une fois… »
Et alors que le second occupant de la pièce s'acharnait désormais sur son propre haut d'uniforme, une idée terrifiante s'imposa à l'esprit de Samaël.
« Tu... tu comptes me forcer... », lâcha-t-il dans un souffle.
Ses yeux s'agrandirent, sous le choc, et il se plaqua contre le mur, pour s'éloigner – en vain.
Il se sentait misérable. Parce que sous une couche de déni et de frayeur, son coeur palpitait si bruyamment qu'il lui semblait évident que même Cullen l'entendait. Il avait honte, mais honte ! Et pourtant... il en crevait d'envie. C'était une insupportable tourmente, et lorsque leurs peaux entrèrent en contact, il ferma les yeux pour ne pas s'évanouir. Les lèvres entrouvertes, le souffle heurté, les paupières résolument closes, il donnait l'impression de subir alors que son corps hurlait pour plus.
Et il suffit que les lèvres de Cullen cueillent les siennes pour qu'il bascule. Il avait tant espéré ce moment, bien que sans l'accepter tout à fait, qu'une plainte sourde lui échappa. Douloureuse. Mais cette fois, ses mains fourragèrent avec ardeur les mèches désordonnées de celui qui lui faisait face, et il se perdit contre sa bouche – divine. C'était comme revivre après de longues heures d'agonies. Comme s'abreuver à une source inattendue après des jours et des jours d'abstinence. Comme une explosion de couleurs sous la peau fine de ses paupières. C'était le retrouver, après en avoir été privé durant des jours... et des jours. Et alors qu'il dévorait cette chair tendre et la torturait de ses dents, goûtait à cette langue dont les promesses l'avaient suivi jusqu'en rêve, il se demanda comment il avait pu rêver, durant tout ce temps, si c'était d'autre chose que de ce sourire pervers et délicieux qui le consumait. Comment son corps avait pu survivre dix-ans loin de celui de Cullen, sans qu'il n'en ressente le désir.
Brisant leur échange, Samaël laissa glisser le bout de son nez contre la joue du Serpentard, se réfugia contre son cou pour s'abreuver de son odeur. Merlin, qu'il lui avait manqué ! Le sang pulsait à ses tempes avec une force exagérée, et il était aveugle de tout ce qui n'était pas Curtis. Il n'y a avait que lui et le parfum de sa peau – un parfum d'homme, lourd, qui aurait du l'écoeurer. Pourquoi, dans ce cas, était-il incapable de s'en détacher ? Ses bras se nouèrent derrière cette nuque pour les rapprocher encore, si cela était seulement possible.
« Tu ne peux pas me forcer... », tenta-t-il une dernière fois.
Mais c'était en vain ; car il s'était trahit lui-même. Il était plus que consentant, même si sa raison refusait de céder totalement face à son désir. Ce combat intérieur était perdu d'avance, même s'il persistait à ne pas y mettre fin une fois pour toutes. Son front s'appuya contre l'épaule de son homologue, et ses mains se crispèrent sur ses omoplates, les griffant au travers du tissu de sa chemise.
Il était perdu ; car il n'y aurait aucune possibilité de rédemption, cette fois.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
(Je m'aime ♥) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1729
♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
♦ HUMEUR : préoccupé
Re: Haunts me. |Terminé|
« NON ! »…« Ne le fais pas, pas encore.. ne me laisse pas... »
Explosant dans sa poitrine, le cœur de Curtis sauta un battement ou deux avant de se raccrocher à nouveau à la vie. Il le savait ! Et voila que Samaël avouait, la, maintenant…Un océan entre eux ne suffirait pas à briser cette tension sexuelle et cet appel au secours résonna à ses oreilles comme le chant des sirènes. Il aurait beau lutter, renier…Curtis savait qu’il voulait de lui, il en était persuadé et il était décidé à ne plus écouter plus cette stupide morale qui se dressait sur leur chemin. Soudainement emplis de courage et de résolutions, il n’en démordrait plus et lorsque Samaël tenta de lui échapper, de l’abandonner, il lui refusa tout écart et l’emmena à sa suite jusqu’à cette pièce qui les couperait du reste du monde.
« Tu... tu comptes me forcer... »
Le rire de Curtis résonna dans la pièce, ricochant contre les murs et emplissant chaque espace vide. Il ne marchait plus dans le petit jeu de Sam, il savait que au fond il ne profitait pas de lui et c’était tout ce qu’il avait besoin de savoir. Cependant cette innocence, cette pudeur, c’était tout ce qui faisait une grande partie du charme incommensurable du jeune Wilson. Curtis glissa lentement sa main dans la chevelure de Samaël et attira sa nuque au plus près de ses lèvres, il en inspira le parfum enivrant avant de murmurer quelques mots d’un ton des plus amusé mais aucunement moqueur.
Si ça te plait de le croire.
Et ce fut dans un feu d’artifice sensoriel que leurs bouches entrèrent enfin en contact. Leurs langues se liant et les doigts de son jeune camarade parcourant ses cheveux et sa nuque. Ils n’étaient pas fait pour parler mais lorsque le langage du corps prenait le dessus plus rien d’autre n’avait de sens. Nier plus longtemps aurait été un pure gâchis car maintenant qu’ils étaient liés tout semblait si naturel, tel une évidence. Au fond de lui Curtis avait toujours su que cela finirais par arriver à nouveau mais il avait été paralysé par la peur de ne plus pouvoir conquérir cette terre sauvage. Cette pensée des plus atroces avait hantée nombreuses de ses nuits ou il avait vu le corps et les lèvres de Samaël lui échapper inlassablement. Reprendre son souffle ne lui semblait plus être une nécessité, il avait trouvé un nouvel oxygène en la personne de Samaël mais ce dernier rompit le contact pour aller enfouir son visage dans la nuque de Curtis qui frissonna de la tête au pied.
« Tu ne peux pas me forcer... »
Sans prendre le temps de réfléchir, il répondit dans l’urgence.
Je ne veux pas te forcer.
Curtis enlaça Samaël, il le serra contre son torse en faisant preuve d’une immense douceur qui se voulait purement réconfortante. Il aurait voulu mieux pour lui, il aurait voulu faire les choses bien. Prendre le temps de le courtiser dans les règles de l’art, lui offrir plus romantique que cette salle d’archive mais c’était Sam qui l’empêchait de lui donner mieux. Tant pis ! Finalement cette urgence avait quelque chose qui sonnait vrai, cela leur convenait parfaitement et cela n’empêcherait pas Curtis de donner le meilleur de sa personne. Il glissa ses doigts dans ceux de Samaël et l’attira jusqu'à une étagère, de laquelle il fit tomber plusieurs piles de parchemins. Ses baisers brûlants parcouraient la peau chaude et douce du jeune Wilson alors qu’il le poussa délicatement contre l’armature métallique que trembla légèrement sous le choc.
Laisse moi m’occuper de toi…J’en rêve depuis…
Curtis n’eut pas la force de finir sa phrase qu’il se raccrocha déjà aux lèvres charnues et juteuses de son cadet. Il avait le sentiment que jamais il ne pourrait se sentir rassasié de lui, ce qu’il ressentait était si proche de l’amour, du désespoir. Pressant son corps contre celui de Samaël, il parcourait chaque parcelle de sa peau du bout de ses doigts inquisiteurs. Sans perde de temps il atteignit son entre jambe et déboutonna son pantalon qui tomba mollement sur les chevilles du beau brun. La chemise de Curtis ne mit pas bien longtemps à atterrir sur le sol elle aussi alors qu’il s’activait habilement contre le caleçon qui lui prenait des allures de terrible barrière. Le souffle saccadé par le désir, il laissa sa langue glissée lentement le long de la nuque de Sam. Curtis se retenait, il ne voulait pas laisser exploser toute la violence de sa frustration mais il se laissa tout de même aller à mordiller tendrement l’épaule dénudée qui s’offrit à lui lorsqu’il écarta la chemise de Sam. Du bout de sa langue il traça un chemin sinueux jusqu’aux abdominaux de son amant et du bout des doigts il fit descendre le caleçon qui atterrit à son tour sur les chevilles de Samaël.
La main de Curtis glissa le long de la cuisse de Sam et il s’empara de son sexe qui appelait au soulagement. Exerçant quelques vas et viens il se plaça à genoux face à son camarade, sa main libre remontant vers le torse de ce dernier. Enfin ! Il allait enfin pouvoir connaître le goût de celui qu’il désirait tant. Du bout de la langue, il alla d’abord titiller le gland avant d’entourer de ces lèvres le sexe de Samaël et d’entamer un mouvement de va et viens. Il avait l’impression que son pantalon allait exploser tellement son érection se faisait puissante. Curtis ne tiendrais pas bien longtemps, il voulait sa peau contre celle de Sam…Sa main glissa du torse du jeune Serpentard jusqu'à ses fesses fermes et ses hanches parfaitement dessinées. Alternant coups de langue sensuel et aller retour appuyés, il faisait tout son possible pour rendre Samaël dingue de lui…Il le voulait accro, il le voulait dépendant…Il le voulait tout entier et rien que pour lui !
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
- ♦ HIBOUX POSTÉS : 1250
♦ ARRIVÉE : 09/10/2009
♦ HUMEUR : I Want You To Be Mine !
Re: Haunts me. |Terminé|
Curtis ne s'inquiétait visiblement plus des dernières réticences de Samaël... Et il était proche. Trop, et pas assez à la fois. Le jeune homme sentit son souffle glisser le long de son échine, et il lui fallut se raccrocher au Serpentard pour ne pas s'effondrer. La température de la pièce augmentait dangereusement – ou était-ce la sienne, qui atteignait des sommets ? … Cullen aurait sa peau.
« Je ne veux pas te forcer. »
L'attirant contre lui, le sixième année l'emprisonna entre ses bras et lui offrit une étreinte débordant d'une douceur qui ne s'accordait nullement à l'idée que venait d'émettre Wilson. Au fond de lui pourtant, il savait que Curtis ne serait pas allé si loin, s'il avait seulement eut la force de se contrôler. Au lieu d'en réclamer plus. Furieux contre lui-même, il tenta de repousser l'importun.
« Ah oui ?, reprit-il, étonnamment agressif. Et qu'es-tu en train de faire, dans ce cas ? C'est de cette façon que tu 'prends en compte' l'avis des autres ? En profitant de leurs faiblesses à ton avantage ? ».
Par Salazar. Qu'il le fasse taire ! Samaël lui-même n'était plus certain de ce qu'il avançait. C'était pire qu'un automatisme : une sorte de réaction d'autodéfense, ou instinct de survie, qu'importait le nom que l'on y mettait. Il se protégeait à sa façon. En attaquant. Puis, avec un soupir mi agacé, mi empreint d'une frustration grandissante, il posa ses paumes à plat contre le torse dénudé, pour le tenir éloigné, et reprit :
« Ecoute, je... j'ai réfléchi. Oublie ce que j'ai dit tout à l'heure, ce que j'ai fait aussi. Tout ça n'est pas... ce n'est pas une bonne idée. Son ton était presque désespéré, et il essaya de faire passer à travers son regard tout sa force de conviction. Si ça venait à se savoir, je ne me le pardonnerais jamais ! S'il te plait... Curtis. Laisse-moi partir. »
Sa phrase s'évanouit dans un souffle sans obtenir l'effet escompté. Loin de se laisser démonter, l'autre glissa ses doigts dans les siens avec une tendresse mêlée d'empressement, comme pour venir à bout de ses arguments inutiles, et l'attira avec lui jusqu'aux rayonnages, qu'il eut tôt fait de débarrasser de la tonne de parchemins jaunis sous laquelle ils croulaient. Réfléchir était bien la dernière chose qu'il fallait permettre à Samaël de faire encore, dans une telle situation, et il sembla le comprendre : bientôt, il parcourait sa peau de baisers papillons, faisant le plus jeune suffoquer de plaisir, avant de le repousser vers l'étagère désormais vide. Sam sentit l'arrière de ses genoux buter contre le métal glacé mais ne put dire un mot. Anticipant la moindre réaction, Cullen venait de lui happer une nouvelle fois les lèvres avec une passion déstabilisante.
« Laisse moi m’occuper de toi…J’en rêve depuis… »
Ses doigts audacieux redécouvraient le corps du brun, menaçant de lui faire perdre la tête lorsqu'ils revinrent s'attaquer au bouton de son pantalon.
« Je.. j'ai besoin de temps ! », s'insurgea traîtreusement Samaël, alors que ses phalanges s'agrippaient aux épaules de son camarade.
C'était l'argument de Cullen. Il ne pouvait pas y rester insensible, n'est-ce pas ? Mais déjà, le tissu léger de son caleçon cédait face à l'empressement de son assaillant pour attérir mollement au sol, et le jeune homme frissonna sous la caresse furtive de la langue que Curtis promenait contre son torse. Il était partout à la foi, et son souffle saccadé s'accordait presque au rythme des battements effrénés du coeur de l'héritier Wilson. Jusqu'à ce qu'il s'empare enfin de son bas-ventre déjà trop réceptif à ses caresses. Les images d'une autre nuit s'imposèrent à l'esprit de Samaël ; il revit les doigts fins parcourir son sexe turgescent en un mouvement lascif, et se sentit durcir un peu plus encore. Il ferma violemment les paupières pour retenir un mouvement de hanches instinctif et se courba vers l'avant – … mais Curtis lui échappa.
Le jeune homme ne put qu'ouvrir les yeux et les lèvres sur une exclamation muette en se rendant compte de ce qu'il comptait faire.. puis se cambrer malgré lui lorsque sa langue gourmande vint taquiner le bout de sa verge.
« Ahh... tu es indécent.. »
Un râle étranglé lui échappa pourtant alors qu'il prenait douloureusement – délicieusement ? – conscience de la bouche charnue qui s'activait le long de son membre, de la langue humide qui le torturait impitoyablement. Il allait exploser... c'était certain !
À bout de nerfs et de patience, Samaël agrippa ses mèches pour le pousser à se redresser. Il fut immédiatement subjugué par la beauté sauvage de Curtis. Cet appel à la débauche. Ses yeux bleus brillaient d'un désir mal contenu, qu'il aurait été difficile d'ignorer malgré l'obscurité de la pièce. Et ces lèvres... ces lèvres gonflées qui venaient de... de le.. ! Ses jambes tremblantes se dérobèrent sous lui, et il se laissa retomber face à Cullen, le souffle court. Ses joues rougies exprimaient son hésitation, mais il s'empêcha de se jeter avidement sur les lèvres gonflées et rougies en face de lui. Rapprochant leurs visages autant que possible pour ne pas avoir à croiser ces prunelles qui l'hypnotisait, ce fut contre sa joue qu'il murmura finalement :
« Putain, Cullen. Fais ce que tu veux, tout ce que tu veux, mais vite ! Je... »
Haletant, il ne prit même pas conscience qu'il venait de jurer – ce qui était étonnant en soi. Les types comme lui n'injuriaient pas comme des trolls de bas étages. Les types comme lui, d'ailleurs, ne se faisaient pas embrasser par d'autres hommes, encore moins s'il s'agissait de laisser prendre. Mais lorsque les mains de Curtis lui malaxèrent les fesses sans la moindre gêne, tout ces beaux principes s'envolèrent en fumé, et il referma ses bras autour de son cou pour l'obliger à aller plus vite. Tous deux basculèrent vers l'arrière, et le dos du plus jeune atterrit sur l'amas de vêtement entassés là un peu plus tôt. Ses jambes frottèrent contre le pantalon rêche de Cullen – il cligna des yeux, surpris, en se rendant compte que s'il n'était plus, lui, vêtu que sa chemise ouverte, son très futur... amant était encore à moitié vêtu. Râlant à voix basse contre cet imbécile qui se dépêchait de le mettre à nu tout en se négligeant lui même, il glissa ses mains jusqu'à la ceinture du sixième année sur laquelle il tira, désespérant en se rendant compte qu'il lui faudrait la détacher s'il comptait vraiment parvenir à s'en débarasser.
« Tu m'énerves... », geignit-il en tâtonnant à la recherche de la braguette qui le dérangeait terriblement.
Mais ses mouvements devinrent incohérents lorsque que leurs sexes entrèrent en contact au travers du tissu. Il se raccrocha une nouvelle fois aux épaules de Curtis, peinant à reprendre sa respiration, et ses hanches s'élevèrent à la rencontre de celles de son camarade sans même qu'il ne songe à se retenir. Son poing fermé cogna contre l'omoplate du plus vieux, et la voix de Sam s'éleva à nouveau, entrecoupée de soupirs.
« Mais dépêche-toi d'enlever ça, bon sang ! »
Il se mordit durement la lèvres pour s'obliger au silence, alors qu'il vrillait Curtis de son regard embrumé.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
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Re: Haunts me. |Terminé|
« Ah oui ? Et qu'es-tu en train de faire, dans ce cas ? C'est de cette façon que tu 'prends en compte' l'avis des autres ? En profitant de leurs faiblesses à ton avantage ? ».
Et bien oui ! Et cela en toute impunité ! Curtis avait toujours été du genre « prêt à tout » lorsqu’il s’agit d’obtenir ce qu’il désire. Il lui fallait bien plus qu’un non pour baisser les bras et l’expérience semblait avoir appris cela à Samaël.
« Ecoute, je... j'ai réfléchi. Oublie ce que j'ai dit tout à l'heure, ce que j'ai fait aussi. Tout ça n'est pas... ce n'est pas une bonne idée. Si ça venait à se savoir, je ne me le pardonnerais jamais ! S'il te plait... Curtis. Laisse-moi partir. »
Dans un premier temps, Curtis se contenta de ricaner. Il n’était plus dupe, il en était fini des remords et de la culpabilité. Sam aurait beau dire ce qu’il voulait, tant qu’il ne le rejetait pas physiquement, il n’arrêterait pas de l’assaillir. Noyant le Serpentard sous ses baisers, il affichait un sourire conquérant et d’un ton serein il se décida à lui répondre.
Curtis - Cesse de faire l’enfant. Assume tes désirs…Et je te l’ai déjà dis cent fois ; Je n’en parlerai à personne…Jamais.
Il avait murmuré ces dernières paroles qui se perdirent dans un gémissement indécent. Curtis sortit sa baguette magique de la poche arrière de son pantalon et il la pointa en direction de la porte. Rapidement il informula quelques sortilèges…Assourdiato et deux autres sorts qui devrait empêcher quiconque d’entrer dans cette pièce pendant l'heure à venir. La serrure cliqueta dans le silence de la pièce et Curtis se concentra à nouveau pleinement sur son camarde qu’il entraînait jusqu'à une étagère non loin d’eux…
Curtis - Sois rassuré !
Ses paroles et ses actes n’auraient peut être aucun effet sur le jeune Wilson mais au moins il faisait de son mieux et personne ne pourrait dire le contraire ! Griser par l’instant Curtis ne perdit pas de temps dans la réflexion, il voulait vivre pleinement chaque instant de ses retrouvailles inespérées. Lorsque Samaël insista sur le fait qu’il avait besoin de temps, Curtis se contenta de pousser un léger grognement en signe de désapprobation. Il était tenté de dire à Samaël que si il ne voulait pas de lui il n’avait qu’à le rejeter mais il avait bien trop peur de lui ancrer cette idée dans la tête. Il ne supporterait pas d’être lui-même le déclencheur d’un nouvel échec entre eux. Cette pensée même lui paraissait intolérable…insurmontable. Cullen n’avait plus qu’une seule chose à faire : suivre sa ligne de conduite. Se faire plus offensif, plus audacieux afin de peut être le posséder enfin…
« Ahh... tu es indécent.. »
Curtis aurait pu éclater de rire mais il était bien trop occupé à s’adonner à une toute autre pratique qui méritait toute son attention. C’était ce genre de petites choses qui le faisait fondre chez Samaël. Cette façon qu’il avait d’être choqué par lui-même autant que par Curtis, c’est absolument adorable ! Alors que sa langue jouait de toute son habilité contre le sexe du Serpentard, il sentit une main dans ses cheveux et sous la pression, il se releva à contre cœur. Pitié pas une nouvelle tentative de lui échapper ! Serait il capable d’y survire ? Son corps se colla automatiquement à celui de Wilson alors qu’il laissa glisser sa langue le long de ses lèvres. Il ne voulait pas oublier son goût, il en voulait encore ! Il en voulait plus ! Ses yeux bleus parcouraient avidement la peau de Samaël mais lorsque celui-ci sembla défaillir il eu pour seul réflexe de le retenir contre lui. Leurs visages étaient proches et le mélange de leur souffle chaud monta à la tête de Curtis qui ferma brièvement les paupières.
« Putain, Cullen. Fais ce que tu veux, tout ce que tu veux, mais vite ! Je... »
Curtis serra Samaël contre lui une nouvelle fois et il se laissa aller à sourire. Sam ne savait pas à quoi il se risquait en offrant ce genre proposition à Curtis…Tout ce qu’il veut ! Oh si c’était le cas il pourrait le briser et ce n’était pas son genre ! Curtis ne voulait pas que son propre plaisir et par-dessus tout il ne voulait pas salir Wilson plus qu’il ne le fallait. Il ne le traiterais pas comme certains des ces amants, pas de violence…pas pour lui ! Curtis enfouis son visage dans la nuque de Wilson et se délecta de son parfum si doux et enivrant.
Curtis - Ce que je veux c’est que tu sois incapable de m’oublier…
Sans même comprendre exactement comment cela arriva, il se sentit attiré vers le sol et laissa son corps glisser contre celui de Samaël. La réaction sembla la même chez les deux Serpentards ! Ils réalisèrent au même instant que le pantalon de Curtis, encore sur lui, se résumait en cet instant à la chose la plus absurde qu’il soit. Sam fut plus rapide à réagir mais ses gestes se firent maladroit…
« Tu m'énerves... »…« Mais dépêche-toi d'enlever ça, bon sang ! »
Curtis sourit à nouveau et s’empressa d’aller prêter main forte à son jeune camarade qui perdait patience. Plus rapidement qu’il ne fallait pour le dire, il retira son pantalon et son caleçon qu’il envoya valser un peu plus loin. S’accordant une seconde de recul il laissa son regard glisser avec gourmandise le long de la silhouette superbement dessinée de son nouvel amant. Jugeant une attente plus longue comme insoutenable, il laissa enfin sa peau nue glisser contre celle de Samaël. Curtis se sentait comme un drogué en manque à qui l’on aurait enfin donné la dose salvatrice. Un long frisson qui se trahis par un soubresaut de désir parcouru tout son corps. Son sexe gonflé effleura celui de Sam et il s’empressa d’aller le saisir entre ses doigts. Entamant un mouvement de va et viens, il se laissa aller à poser de nombreux baiser sur la nuque qui lui était offerte.
Curtis - Enfin…
Cela lui avait échappé sans qu’il y pense vraiment ! Comme une plaie ouverte que l’on venait enfin de soignée ! Pour la suite, il se devrait de faire preuve de toute la délicatesse possible…Pendant un instant il avait pensé s’offrir mais ce n’était pas la position qu’il préférait et puisque Sam lui avait dit de faire ce qu’il voulait il écouterait donc son propre instinct sur ce coup la ! Curtis laissa sa main glisser le long du ventre et des hanches de Samaël…Au bout de quelques secondes il exerça une léger pression, invitant Sam à basculer sur le coté et il se glissa derrière lui. Curtis ne prendrait pas le risque de l’entraîner dans des positions qui pourraient lui semblé avilissante. Laissant le peu de vêtements sous Samaël, il entra en contact avec la pierre froide du sol de la salle des archives. Il serra alors son corps un peu plus près de celui de Sam et saisissant son menton du bout des doigts, il lui fit lentement tourné la tête et s’empara de ses lèvres. Tendresse et désir alors que son sexe se pressa contre les fesses de Sam. Entre deux baisers il murmura d’un ton réconfortant…
Curtis - Si je te fais mal…n’hésite pas à me le dire…Si je te fais du bien…n’hésite pas non plus !
Frissonnant de tout son être fiévreux, il laissa sa main glisser le long de la colonne vertébrale de Sam et s’arrêta à hauteur de ses hanche, l’invitant à se cambrer légèrement. C’est alors que avec douceur et délicatesse il s’insinua en en lui. Il embrassait chaque parcelle de peau qui lui était offerte et lentement, très lentement il commença à se mouvoir en lui. Ses coups de reins se faisaient si lents que cela révélait presque de la torture…Il n’avait qu’une envie :: accélérer, mais il savait que cela pouvait faire mal la première fois. L’une de ses mains glissa jusqu’au sexe de Samaël qu’il s’amusa une fois encore travailler de ses doigts habiles. Laissant échapper un profond gémissement il s’agrippa de sa main libre a l'une des épaules de Sam et vint à nouveau chercher ses lèvres espérant y trouver les traces d’un plaisir partagé.
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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Re: Haunts me. |Terminé|
- Le « clic » métallique de la serrure de la porte s'actionnant sous l'effet des sorts retentit longtemps aux oreille de Samaël, longtemps après qu'elle se soit refermée sur eux deux, le piégeant en le livrant aux envies de son tourmenteur. Il aurait du se sentir pris au piège, bousculer Cullen pour l'obliger à se détacher de son corps ; il soufflait le chaud et le froid, mais au final, il en venait toujours à gémir sous ses coups de langue le long de sa verge, à se raccrocher à son torse musclé pour ne pas perdre pied ; à se repaitre de son odeur masculine au lieu de s'en offusquer. Il ne se rappelait même plus pourquoi tout cela lui avait parut inconvenant. Anormal. Il se rendait pleinement compte de sa quasi nudité alors que les mains du jeune homme couraient le long de son corps, assurées, et le jeune homme sentit son coeur s'affoler, manquant un battement lorsqu'il enfouit son visage contre son cou.
Curtis lui avait promis de garder le silence sur ce qui se passerait entre ces quatre murs, l'agonisant de baisers brûlants sans plus se soucier de ses plaintes. C'étaient de faux « arrête », en tant que principal concerné, il en était cruellement conscient. Et à présent il n'y avait plus aucun doute sur le fait que l'autre l'avait lui aussi compris. Il se sentit ployer malgré lui sous l'intensité du désir foudroyant qu'éveillait Cullen en lui, terrassé qu'il l'était par ses mains curieuses qui s'égaraient sur la moindre parcelle de sa peau. Il était faible, par Merlin. Tellement faible entre ses bras. Trop pour lui résister plus longtemps. Il se laissait lentement couler.
« Ce que je veux c’est que tu sois incapable de m’oublier… »
C'était déjà le cas. Il le hantait, constamment, au point que trouver le refuge derrière ses paupières closes ne le libéraient même plus de ce regard bleu flamboyant de lubricité et d'envie. Ses bras voulaient le repousser mais se contentaient de l'attirer plus encore à lui. Ses lèvres n'attendait que l'occasion de l'accabler de phrases assassines, mais se perdaient en soupirs alanguis, laissant finalement échapper ces moments. Sous ses propres reproches, le pantalon de Curtis glissa le long de ses jambes, très vite suivi de son caleçon, et il ne sentit même pas le regard du brun peser sur lui tant il était obnubilé par celui qui venait de lui être découvert. Si divinement proportionné et... si inquiétant à la fois. Il n'était pas stupide, et bien que n'ayant jamais même envisagé de telles relations avec un autre homme, il était aisé de comprendre ce qui suivrait. Ses mains glissèrent sur l'épidermede son dos avec hésitation tandis que ce corps d'homme se pressait finalement contre lui, inspirant avec difficulté alors que la découverte de ces sensations lui tournaient la tête. C'était son monde, qui s'écroulait alors qu'il acceptait activement sa damnation. Ses valeurs, aussi passées de mode puissent-elles être considérées, qui implosait sous la torture de ces frôlements impudiques. Ses lèvres s'incurvèrent un sourire auto-dérisoire alors qu'il se s'apercevait avoir impulsivement écarté les jambes, trahissant une fois de plus de son désir d'aller plus loin. Et l'érection de Curtis effleurait la sienne. Et c'était jouissif. Tant, qu'il en redemandait encore et encore, frissonnant un peu plus alors qu'une bouche lui parsemait délicatement le cou de baisers.
« Enfin… »
Le regard embrumé de Samaël se reposa sur lui sans que le jeune homme ne réponde rien. Il en voulait seulement plus... plus. Peu importait ce que cela sous-entendait. Ne pas y penser clairement était encore le meilleur moyen de ne pas redouter ; de ne pas paniquer. La main de Cullen retraça son ventre puis ses hanches, avant de soudainement le pousser à basculer sur le côté. Puis il revint contre lui, et Samaël sentit brièvement la pression de son bas-ventre contre ses fesses. Déglutissant en reprenant conscience de qu'il avait voulu faire mine d'ignorer, le Serpentard se mordit durement la lèvre pour s'empêcher, cette fois, de le supplier d'arrêter. Il ne pouvait plus réellement faire machine arrière... Pas sûr, non plus, qu'il en ait encore envie. Mais Cullen était dur, et il n'était pas certain d'être capable... d'avoir ça en lui. Mince, c'était exactement pour cela qu'il n'était pas absolument pas une femme ! Il n'était pas fait pour ce genre de choses. Au moment où il s'apprêtait à céder à la panique, les bras du sixième année l'entourèrent, et deux de ses doigts se posèrent sous son menton pour l'obliger à tourner la tête dans sa direction. Et le ballet langoureux dans lequel l'entraîna sa langue lui fit momentanément oublier son oppressante envie de fuir.
« Curtis - Si je te fais mal…n’hésite pas à me le dire…Si je te fais du bien…n’hésite pas non plus ! »
Sa phrase lui parvint à peine alors que l'attente le plongeait dans une brume persistante. Et Curtis le fit. Lentement, il s'insinua en lui, pénétrant cette antre inviolée aussi patiemment que possible. Mais c'était comme une déchirure. C'était comme consentir à le laisser l'écarteler. Et il aurait pu mourir, supplier juste pour que cela cesse. Samaël n'avait jamais été un modèle de courage ; il avait surtout toujours détesté la douleur, et dans son parfait monde aseptisé d'aristocrate, il n'avait que rarement été obligé d'y faire face. Mais la situation actuelle était entièrement différente. Il ne lui suffirait pas de menacer de ruiner la vie de celui qui le chamboulait ainsi, faisait basculer sa réalité. Non. Parce que c'était une verge que Cullen lui enfonçait dans le cul – qu'on lui passe cette vulgarité – et que rien ne pourrait expliquer qu'il ait laissé les choses aller si loin. Et chaque millimètre de son corps demandait grâce, suppliant pour que n'importe quoi fasse cesser cette intrusion. C'était trop, beaucoup trop gros. Ses paupières s'écrasèrent sur ses yeux humides ; ses ongles s'ancrèrent dans la chair de la main qu'il maintenant avec force.
Haletant, il se cambra involontairement – instinct de conservation oblige – lorsque Curtis fit mine de se retirer, espérant de tout son coeur qu'il disparaisse au plus vite. C'était atroce, et sans doute se serait-il passé de cette expérience dérangeante, s'il avait eu la présence d'esprit de se rendre compte plus tôt de tout ce qu'impliquait leur relation bancale. Mais le Serpentard ne se retira pas comme il l'avait cru. Serrant les fesses en un geste d'auto préservation à moitié involontaire, il gémit en le sentant bouger lentement à l'intérieur de lui, irritant sa peau sensible meutrie. Une pellicule de sueur lui obstruait les pores, mais il lui semblait surtout qu'il ne pourrait plus jamais respirer sans le sang ne lui vrille aussi douloureusement les tempes ; qu'il était impossible qu'il puisse effectuer le moindre geste, le moindre mouvement, dans l'espoir d'apaiser cette sensation implacable. Et Cullen le fouillait et le fouillait encore, lui coupant le souffle en le vénérant tendrement du bout des lèvres, et il crevait l'envie de lui demander d'arrêter. Le brun se fraya de nouveau un chemin d'une main jusqu'à son sexe, caressant son érection dont l'ardeur avait été nettement refroidie par cette impression de tiraillement. Sa bouche chercha la sienne, et Samaël ne s'opposa pas à lui laisser ce qu'il lui restait de souffle. Au contraire, il se tortillait pour l'atteindre, recherchant dans le regard plein de désir de Curtis cette passion qui lui avait brusquement échappé. Mais il ne put qu'attraper cette main égarée sur son sexe pour la ramener devant son visage, la serrant à l'intérieur de son poing fermé avant de murmurer d'une voix cassée.
« STOP ! Arrête... Les traits crispés, il rejeta sa tête en arrière pour atteindre l'épaule du brun, cherchant là une maigre trace de réconfort. Je peux pas... ».
Curtis lui avait clairement exprimé qu'il avait son mot à dire, mais arrivé là, il ne pouvait pourtant que croiser les doigts pour qu'il respecte sa parole. Ses lèvres s'écrasèrent brutalement sur les phalanges du plus âgé, qu'il embrassa à plusieurs reprises, ne s'en détachant que pour lâcher quelques bribes de phrases dénuées de sens, entrecoupées des sanglots étouffés qu'il retenait. Il lui semblait perdre la tête – et pas de la meilleure façon qui soit.
Mais il restait partagé, face à un dilemme qu'il aurait été bien plus facile d'ignorer si les circonstances n'avait pas été ce qu'elles étaient. Il ne voulait pas que Curtis s'en aille. Il avait beau avoir souhaité de toutes ses forces qu'il se lasse au plus vite et s'éloigne, la seule chose à laquelle il aspirait à présent était de se blottir contre ce torse rassurant ; se laisser bercer par ses caresses et ses mots débordant d'une tendresse qu'il aurait du trouver écoeurante, et réclamait pourtant presque avec désespoir en cet instant. Il raffermit sa prise sur le bras du jeune homme, déplaça légèrement les jambes pour les croiser aux siennes, comme pour se fondre en lui.
« Serre-moi contre toi », ordonna-t-il à mi-voix.
Il prenait cependant garde à ne bouger qu'à peine, parce qu'il n'avait à aucun moment laissé à Cullen suffisamment de marge pour se reculer. Il ne voulait pas courir ce risque, craignant que l'objet de son obsession ne choisisse de s'en aller, et ne l'abandonne à même le sol de cette vieille salle d'archives quasi inutilisée. C'était pathétique à en faire peur. Prenant sur lui pour faire taire son anticipation, il dirigea leurs mains jointes sur son bas-ventre, reprenant les gestes qu'avait esquissé son amant avant qu'il ne l'interrompe. Eût-il été spectateur de cette scène que Samaël aurait sans doute rit de cette minable séance de « branlons-moi en coeur ». Mais en l'occurrence, ce n'était pas le cas. Et il savait que sentir ce corps dont il avait longtemps eu envie aussi étroitement lié au sien était l'unique moyen de raviver son désir. Ce fut d'ailleurs cette réflexion qui le poussa à entamer des gestes d'abord lents et hésitants, puis de plus en plus assurés, sa main guidant celle du brun qui s'activaient sur sa virilité, en titillant alternativement le gland ou toute la longueur. Il aurait tenté d'apercevoir son visage s'il avait osé se déplacer. Il n'était cependant pas encore suffisamment sûr d'accepter qu'il s'empale à nouveau en lui s'il désentralaçait leurs corps immédiatement, pour oser le faire. Aussi se contenta-t-il de relâcher sa main, qui n'avait nullement besoin de lui pour continuer de se mouvoir, pour caresser le bras à sa portée.
« Curtis... »
Il prenait peu à peu pleinement conscience de cette chaleur intolérable à l'intérieur de lui ; ce sexe palpitant qui l'avait fasciné. Curtis était en lui, et cette seule idée était suffisamment jouissive pour qu'il fasse l'effort d'accepter de retenter le coup. Enfin, ses doigts se refermèrent sur sa nuque pour se mêler aux folles mèches brunes du sixième année, décollant celles que la sueur avaient plaquées contre son front, et se tournant autant que possible pour embrasser sa mâchoire.
« Viens... », lâcha-t-il finalement dans un souffle, d'un timbre rauque.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
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Re: Haunts me. |Terminé|
Curtis avait désiré tant de fois voir son corps lié à celui de Samaël que tout cela lui semblait absolument naturel. Il avait fait se rêve tellement souvent qu’il se confondait à présent avec cette réalité dans laquelle il se plaisait à se complaire. Le corps frissonnant de Wilson, serré contre le sien et enfin…cherchant l’ultime salut, il avait franchis cette dernière barrière. Cette quête incessante trouvait son accomplissement alors qu’il s’insinua en lui…Samaël. Il aurait pu murmuré son nom inlassablement mais il était bien trop préoccupé à tenter de ne pas traumatiser sa proie. Samael s’était révélé très réticent et il avait du le travailler longtemps, pour obtenir enfin ce qu’il voulait. Curtis savait que c’était une chose délicate et plus que tout il déplorerait le fait de le dégoûter de la chose. En toute retenue, il exerçait ce mouvement de vas et viens mais lorsqu’il sentit le corps du jeune Wilson se contracté sous la douleur, il se mordit la lèvre. Curtis n’aimait pas ce passage délicat, il n’aimait pas faire mal à moins qu’on le lui demande expressément. L’espace d’un instant il hésita à proposer à Samaël d’échanger les rôles mais ce dernier, étonnement, ne le repoussa pas suffisamment que pour justifier la chose. Curtis était partagé entre ce désir brûlant et la souffrance de savoir la douleur qu’il infligeait à son amant. Ses mains effleuraient doucement la peau de Samaël alors que chacun de ses gestes se voulaient des plus réconfortants.
« STOP ! Arrête... Je peux pas... ».
Curtis stoppa net tout mouvement ! Il avait offert à Samaël la possibilité d’intervenir, ce n’était pas pour ensuite le violer sauvagement ! La tête du Serpentard trouva refuge contre son épaule et il inspira tendrement sa chevelure tout en posant quelques baisers sur son front et le sommet de son crâne. Se ressourçant des baiser posés sur ses phalanges, il sentit son ventre se serré alors qu’il prenait conscience de sa chance. En cet instant Wilson était à lui, rien qu’a lui ! Ce puissant sentiment d’accomplissement et de plénitude vint presque à lui donner les larmes les yeux mais à peine s’était il égaré une seconde qu’il se concentra à nouveau sur son amant. Le réconfort et la tendresse étaient probablement la meilleure approche et c’était de tout façon celle qui lui venait spontanément.
« Serre-moi contre toi »
S’approchant de l’oreille de Samaël, il murmura…
Curtis – Je ne demande que ça !
Et il serra tendrement le beau brun contre lui. Juste assez fort pour ne pas lui faire mal mais pour qu’il se sente soutenu et rassuré. Couvrant de baisers chaque parcelle de peau qui lui était offerte, il prenait soin de bouger le moins possible. Son érection aurait put en pâtir mais ce n’était aucunement le cas. Le simple plaisir de savoir qu’il était à l’intérieur de Samaël lui suffirait à bander pendant des heures ! Une partie de lui se sentait frustrée de ne pouvoir montré à Samaël l’étendue de sa fougue, de son désir mais plus encore de ses talents. Les premières fois sont rarement les meilleurs finalement. Une point d’inquiétude lui serra la gorge mais il chois de lui aussi s’accrocher à cet instant. Serrant plus fort son étreinte, il aurai pu laisser échapper un je t’aime mais il choisi de se retenir car Samaël venait d’entamer d’entraîner sa main vers son bas ventre. Il ne voulait pas le couper dans son élan et docilement, il suivi les gestes et la cadence que lui imposait Samaël. Les caresses qu'il offraient, firent gonfler son sexe mais se mordant à nouveau les lèvres il se refusa à donner ce coup de reins sauvage qui le démangeait tant. Finalement, il senti la main le lâcher, lui rendant sa liberté et il ne perdit pas un instant avant de prendre la relève. A mesure que le sexe de Sam gonflait entre ses doigts, il sentit son cœur et son souffle s’accélérer…
« Curtis... »…« Viens... »
Délivrance ! Un gémissement quitta la gorge de Curtis alors qu’il s’enfonça lentement en lui. Cette requête était la plus belle qu’on lui ait jamais faite et sentant les lèvres de Samaël s’attarder sur sa mâchoire, il vint chercher sa langue du bout de la sienne et scella ce nouvel accord dans un baiser rempli de passion. Ses mouvements se faisaient toujours lents mais cela n’empêchait aucunement le désir de le consumer. Pas un instant il ne délaissait le sexe de son amant alors que de sa main libre, il parcourait le corps luisant du Serpentard. Rejetant la tête en arrière, il accéléra légèrement le mouvement et ses gémissements se firent plus bruyant. Ne voulant pas laisser Sam à l’agonie trop longtemps, il ne ferait pas durer la chose comme il avait parfois le don de le faire. Sentant l’orgasme arriver, il enfoui son visage dans la nuque de Samaël et lui mordilla l’épaule dans une tentative de réprimer toute pulsion trop vive. Au bout de quelques secondes, son corps se crispa et en quelques mouvements, il répandit sa semence en lui. Traversé de spasmes, il s’accrocha à Samaël et le serra avec force contre lui comme si il voulait que plus jamais il ne s’éloigne de lui. Curtis avait besoin de quelques secondes pour reprendre ses esprits et à contre cœur il se retira lentement…Pourtant il n’avait pas fini ! Oh que non ! Ses baisers glissèrent le long de la nuque de Sam et lentement il éloigna son corps du sien et vint se placer au dessus de lui. Le fixant droit dans les yeux, il ne put s’empêcher de lui dire ce qu’il avait sur le cœur.
Curtis – Tu me rends dingue Sam…Ne me prive plus jamais de toi !
Et il descendit lentement le long du torse de son camarade en alternant baisers, coups de langues et tendres morsures. Sam devait probablement être épuisé par tout ce qu’il avait subi mais Curtis n’avait pas l’intention de le laisser insatisfait. Pas cette fois ! Ces mains glissaient avec assurance le long du corps de Samäel alors que sa langue audacieuse entra à nouveau en contact avec le sexe du Serpentard. Cullen le titilla du bout de la langue avant de reprendre la parole d’un ton rempli de vice et de luxure.
Curtis – Je veux ton goût dans ma bouche. Je veux ne jamais pouvoir l’oublier.
Affichant un léger sourire, il espérait que Sam aurait compris qu’il voulait qu’il éjacule dans sa bouche. Certaines personnes trouvaient cela particulièrement dégoûtant mais ce n’était pas le genre de chose qui risquait d’arrêter Curtis ! Sa langue repris son travail et de ses lèvres il entoura le sexe de Samaël. Il savait que pour cela il pouvait pleinement se laisser aller, et il ne retint donc aucun de ses talents. De temps à autre, il accordait un regard à son camarade en espérant le voir se tordre de plaisir…
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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Re: Haunts me. |Terminé|
Le soulagement qui l'envahit alors que Cullen stoppait ses mouvements lui arracha un soupir de soulagement. L'espace d'un instant il avait douté qu'il accepte de s'arrêter – parce qu'il était un mec, bon sang, et qu'il savait que s'arrêter en pleine action n'avait rien d'agréable. Mais il avait mal, et rien ne comptait plus que ça. Pas même une possible frustration pour le pauvre Curtis. Ce dernier n'avait cependant rien d'un tortionnaire, quoi que Samaël s'obstine à penser de lui. Il ne lui reprochait rien, se contentant seulement d'accéder à sa requête. Il n'aurait même pas été nécessaire que le jeune Wilson lui réclame un minimum de tendresse... puisqu'il lui en offrait volontiers, et en quantité.
« Je ne demande que ça ! »
Un simple murmure, qui arracha un frisson au plus jeune des deux. Parce que cette affirmation sonnait tellement vraie, couplée à ses gestes attentionnés, qu'il ne pouvait plus se permettre de douter de la bonne foi de son... amant. Et il en venait à redouter de finir par... par vouloir tout ça. Pas dans le sens actuel, à savoir qu'il consentirait à prêter son corps quelques instants, dans l'espoir pathétique d'être débarrassé de la tension sexuelle qu'avait provoqué Curtis entre eux, non! Mais dans le sens ou...
Ses mains agrippèrent celles du jeune homme alors qu'il fermait les paupières aussi fort que possible. Il ne pouvait pas penser ça, c'était grotesque, révoltant! Il ne pouvait pas, ne serait-ce qu'envisager qu'il puisse y avoir un après. Ce n'était pas le genre du type qui le serrait à cet instant contre lui, et pas son genre à lui non plus. Qu'en était il, tout à coup, de ses rêves de grandeur et de célébrité? Avait-on jamais vu un Ministre de la Magie gay? Certes, non. Parce qu'un homme rongé par une telle tare n'avait ni place au sein de la société, ni chance d'un jour la diriger. Mais les contours de ses projets d'avenir semblaient étrangement flous, pour l'heure, alors que Curtis... eh bien, Curtis était réel. Et palpable. Tout contre lui.
La bouche du Serpentard courut le long de son épiderme, patiente, parsemant de baisers son dos et celle de ses épaules qui demeurait à leur disposition. Le coeur au bord des lèvres, il lui réclama de réitérer ces gestes qui lui avaient semblé si insupportables à l'instant même, poussant l'audace jusqu'à venir à la rencontre de son sexe palpitant. Le gémissement qui échappa à son partenaire fut, malgré lui, un soulagement. Il acceptait d'attendre qu'il soit prêt, sans songer un instant à ce plaindre, alors même que Samaël se sentait si... gauche et stupide. Par Merlin, il n'avait même pas débandé! Soit ce Cullen était décidément une bête de sexe, capable de rester « en état » des heures durant si l'envie l'en prenait, soit c'était lui qui lui faisait cet effet – et cette deuxième possibilité était étrangement plaisante et flatteuse. Toute ébauche de pensée cohérente finit pourtant par déserter ce cerveau trop actif pour le bien de son propriétaire. Les lèvres de Curtis cherchaient les siennes, et il était tout prêt à les lui offrir s'il lui accordait de ne plus jamais les desceller. Il était absolument partout autour de lui ; c'était déstabilisant, mais pour rien au monde il n'aurait souhaité être ailleurs. Le tiraillement douloureux de cette partie de son anatomie que Cullen fouillait sans le moindre état d'âme le raccrochait encore au sol, mais... lorsqu'il accéléra le rythme, s'enfonçant plus profondément en lui, Samaël ne pu qu'entrouvrir les lèvres sur un cri inarticulé. Oh oui, qu'il recommence encore et encore!* Parce que l'avoir ainsi en lui était tout simplement jouissif. Rien qu'à lui. Les gestes désormais saccadés et les gémissements incontrôlés de Curtis menaçaient de lui faire perdre la tête, et il cru mourir en le sentant se déverser en lui. C'était chaud, terriblement... excitant. Bordel, il n'avait même pas encore joui! Il en voulait plus. Et alors qu'il s'apprêtait à réclamer à Curtis de continuer, qu'importait comment, mais de se débrouiller pour lui faire atteindre l'orgasme, ce dernier se retira précautionneusement, irritant ses chairs meurtries autant qu'il le frustrait lui. Inconsciemment, l'héritier Wilson se raccrocha à lui.
« Non, non! Reste encore... », souffla-t-il, éperdu.
En guise de réponse, son amant se glissa au-dessus de lui, vrillant ses prunelles embrumés de ses iris clairs.
« Tu me rends dingue Sam…Ne me prive plus jamais de toi ! »
Mais pourquoi le torturait-il ainsi? Chaque nouveau geste, chaque nouvelle parole le poussait au bord du précipice sans jamais le pousser jusqu'à l'extase. Un gémissement frustré lui échappa tandis qu'il détournait les yeux, refusant de perdre un peu plus de lui-même dans ce regard envoûtant. Curtis traça un sillon de baiser à même son corps, répondant enfin à ses requêtes et, l'espace d'un instant, respirant difficilement, le plus jeune pensa que c'était trop. Trop intense... trop de sensations en une fois. Il lui fallait digérer ce qu'il venait de vivre, et ce n'était déjà pas une mince affaire... mais Curtis lui en réclamait encore. Avait-il quoique ce soit de plus à offrir? L'autre semblait d'avis que ce soit le cas.
Samaël fut bien vite obligé de quitter la torpeur dans laquelle le plongeait la douce torture du jeune homme, au moment même où ce dernier atteignait une fois de plus son sexe à vif.
« Je veux ton goût dans ma bouche. Je veux ne jamais pouvoir l’oublier. »
« Salazar... tu es dingue, Cullen. Tu veux ma peau! »
Il n'y avait là aucun jeu de mot déplacé. Seulement un constat trahissant sa stupeur, qui fut cependant étouffé rapidement tandis qu'il se cambrait incontrôlablement, enfouissant ses doigts dans les mèches brunes de son bourreau.
« Oh oui..., exhala-t-il sans parvenir à se retenir alors que Curtis l'engloutissait entièrement, jouant de ses lèvres, de sa langue et de sa main contre son membre trop réceptif. Refais-le... refais-le! »
Il peinait encore à croire que Cullen aspirait bel et bien son sexe, l'enfonçant si profondément dans sa gorge. C'était moite, et brûlant, et... parfait. C'était parfait. Il rejeta la tête en arrière, incapable de tenir plus longtemps, et tenta de repousser le second Serpentard en se sentant venir.
« Arrête, je vais... – une nouvelle plainte l'interrompit, profonde, et sa raison bascula alors qu'il perdait tout contrôle. Je... »
Trop tard. Tout son corps se contracta alors qu'il jouissait par accoups frénétiques entre les lèvres entrouvertes du brun, haletant son prénom une fois de plus sans même chercher à se retenir. Il ferma les yeux, déglutit difficilement, mais un rire léger flottait au bout de ses lèvres et, là encore, il ne se retint pas.
« Cullen... je devrais signer un acte de propriété sur ton putain de corps. Ou plutôt, réclamer réparation pour tout ce que tu viens de me faire subir. Si je pouvais... », soupira-t-il en tentant de retrouver ses esprits – et sa respiration.
... Avant d'ouvrir brusquement les yeux en se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Se redressant sur un coude, sourcils froncés, il planta son regard dans celui de son amant, pour lui faire part de sa découverte avec un enthousiasme inexplicable compte tenu de l'implacabe fatigue qui l'avait pris à l'instant.
« Mais je peux le faire! »
Il bascula sur le corps du jeune homme, inversant leur position pour se retrouver assis à califourchon sur lui, l'air conquérant et solennel. Un instant de pause pour chasser l'engourdissement de ses membres – il grimaça alors qu'une vive douleur lui traversait le bas de reins, et fut forcé de prendre appui sur ses bras posés de part et d'autre du visage du jeune homme pour garder son équilibre.
« Un Wilson peut avoir ce qu'il veut, quand il le veut. Le monde, s'il le faut, pour un simple caprice. Et pour l'instant... il se pencha vers le visage de Curtis et rejeta en arrière, d'une main, ses mèches brunes trop longue, la gorge étrangement nouée. Pour l'instant j'ai bien peur que mon monde se résume à toi. »
Sa voix ne s'était pas plus élevée qu'un murmure. Il était... perdu. Et cela se voyait sans doute à travers son regard. Il fallait qu'il se reprenne! Ce n'était rien d'important, n'est-ce pas? Ils auraient tous deux tout oublié d'ici quelques heures. Tout. Un sourire froid, quelque peu inquiétant, lui étira les lèvres alors qu'il annonçait, soudain distant :
« Ce sera une condamnation, tout compte fait. Je suis plus doué pour ça. »
Le sourire se fit tendancieux alors qu'il effleurait l'oreille de celui qu'il surplombait, l'air taquin.
« Tu permets? »
À peine avait-il prononcé ces mots que sa langue glissait sournoisement contre l'épiderme de son aîné, y traçant des arabesques précis et soignés.
« J'accuse le dénommé Curtis Cullen... – sa langue passa de la nuque à l'épaule – d'avoir usé de machinations et de ruses innommables – il mordilla la clavicule saillante qui se présentait à lui, en apprenant le creux avec délectation – dans le but évident de débaucher sa victime pourtant récalcitrante, à savoir moi-même. Samaël releva la tête, fronça le nez, pensif, et se mordilla la lèvre avant de revenir vers celles de Curtis, contre lesquelles il souffla tel un secret : et d'avoir forcé le pauvre innocent que je suis à apprécier et réclamer ce terrible traitement, en dépit de toute bonne conscience. »
Une pause, une réflexion, un souffle décidé. Son index longea les torse nu du beau brun à sa merci, glissant sur sa poitrine si dénuée de toute formes féminines, bientôt suivi de sa langue, qui revenait finalement à la charge. Il titilla avec hésitation un téton, sentant durcir avec délice ce bout de chair plus sombre sous ses assauts, et retint un gémissement ravi en le léchant consciencieusement. Lorsqu'il reprit la parole, sa voix était plus légèrement plus roque, et son souffle un peu heurté laissait comprendre qu'être ainsi installé contre Curtis ne le laissait pas plus de marbre à présent que quelques heures plus tôt.
« En conséquence de quoi, la victime réclame une peine égale à l'affront subi et condamne l'accusé à... – il lui sembla que le sang bouillait à l'intérieur de ses veines, que quelque chose brûlait en lui, faisant tout flamber sur son passage. N'allait-il pas trop loin? ... lui appartenir. Corps et âme, aussi longtemps que cela s'avérera... nécessaire à son... équilibre. Ses yeux brillaient d'un éclat étrange. Il se faisait l'effet d'un illuminé. Et zut... je ne sais plus quoi dire. », marmonna-t-il finalement. Que voilà une piètre façon de conclure.
Il jeta un coup d'oeil sous lui, se rappelant soudain la décision qu'il avait prise il y avait quelques secondes.
« Je dois encore finir de l'apposer sur ton corps. »
Il se pencha un nouvelle fois en avant, frôlant du bout du nez le torse qui le narguait, s'attaquant du bout des doigts au second rond de chair pour lequel il s'était découvert une passion soudaine. Jusqu'à ce que sa langue heurte un creux inattendu. Un baiser ; un coup de langue. Il se souvenait avec une précision déconcertante des geste qu'avait eu Curtis envers lui à l'instant, conscient que ce dernier ne s'était pas attardé afin de combler au plus vite son impatience. Il retraça avec soin les contours de son nombril, se faisant intérieurement, d'un air absent, la remarque qu'il ne verrait plus jamais cette partie du corps de Cullen de la même manière. Ses dents agrippaient la chair molle, la tiraillaient, la torturaient, et il prit un malin plaisir à l'honorer de toutes les façon possible et imaginables. Mais... il ne se sentait pas l'audace d'aller plus loin tout de suite. Peut-être...
« J'ai plus de place pour la signature. Mais elle est capitale, alors... Il posa son front contre celui de son camarade, fermant les yeux pour trouver le courage de continuer. La prochaine fois.... plus bas. », promit-il à mi-voix, se maudissant de se sentir rougir.
Venait-il réellement de promettre... ça à Curtis? Ce n'était pas possible, il perdait l'esprit! Quelque chose en lui fourmillait pourtant d'impatience, et il ne pu s'empêcher de se demander quel goût pouvait avoir son Adonis. Était-il prêt à tenter pareille expérience? Il verrait bien le moment venu... et si non et bien... tant pis pour Cullen, voilà. Samaël laissa échapper un gloussement amusé* et apposant délicatement ses lèvres contre celles de son partenaire. Une fois, puis une deuxième, et une nouvelle fois encore avant d'enfin approfondir le baiser. Il se laissa aller contre son torse, à bout de forces, et soupira en glissant sa tête contre sa nuque. Ses doigts jouaient tendrement contre son torse humide ; il ferma les yeux, à nouveau, soudain conscient que la réalité ne tarderait plus, à présent, à finalement les rattraper une fois pour toutes.
*Sun se tire un balle xD
*On lui pardonne le « gloussement »... c'est la fatigue. (la sienne ou la mienne, ça je sais pas ><)
« Je ne demande que ça ! »
Un simple murmure, qui arracha un frisson au plus jeune des deux. Parce que cette affirmation sonnait tellement vraie, couplée à ses gestes attentionnés, qu'il ne pouvait plus se permettre de douter de la bonne foi de son... amant. Et il en venait à redouter de finir par... par vouloir tout ça. Pas dans le sens actuel, à savoir qu'il consentirait à prêter son corps quelques instants, dans l'espoir pathétique d'être débarrassé de la tension sexuelle qu'avait provoqué Curtis entre eux, non! Mais dans le sens ou...
Ses mains agrippèrent celles du jeune homme alors qu'il fermait les paupières aussi fort que possible. Il ne pouvait pas penser ça, c'était grotesque, révoltant! Il ne pouvait pas, ne serait-ce qu'envisager qu'il puisse y avoir un après. Ce n'était pas le genre du type qui le serrait à cet instant contre lui, et pas son genre à lui non plus. Qu'en était il, tout à coup, de ses rêves de grandeur et de célébrité? Avait-on jamais vu un Ministre de la Magie gay? Certes, non. Parce qu'un homme rongé par une telle tare n'avait ni place au sein de la société, ni chance d'un jour la diriger. Mais les contours de ses projets d'avenir semblaient étrangement flous, pour l'heure, alors que Curtis... eh bien, Curtis était réel. Et palpable. Tout contre lui.
La bouche du Serpentard courut le long de son épiderme, patiente, parsemant de baisers son dos et celle de ses épaules qui demeurait à leur disposition. Le coeur au bord des lèvres, il lui réclama de réitérer ces gestes qui lui avaient semblé si insupportables à l'instant même, poussant l'audace jusqu'à venir à la rencontre de son sexe palpitant. Le gémissement qui échappa à son partenaire fut, malgré lui, un soulagement. Il acceptait d'attendre qu'il soit prêt, sans songer un instant à ce plaindre, alors même que Samaël se sentait si... gauche et stupide. Par Merlin, il n'avait même pas débandé! Soit ce Cullen était décidément une bête de sexe, capable de rester « en état » des heures durant si l'envie l'en prenait, soit c'était lui qui lui faisait cet effet – et cette deuxième possibilité était étrangement plaisante et flatteuse. Toute ébauche de pensée cohérente finit pourtant par déserter ce cerveau trop actif pour le bien de son propriétaire. Les lèvres de Curtis cherchaient les siennes, et il était tout prêt à les lui offrir s'il lui accordait de ne plus jamais les desceller. Il était absolument partout autour de lui ; c'était déstabilisant, mais pour rien au monde il n'aurait souhaité être ailleurs. Le tiraillement douloureux de cette partie de son anatomie que Cullen fouillait sans le moindre état d'âme le raccrochait encore au sol, mais... lorsqu'il accéléra le rythme, s'enfonçant plus profondément en lui, Samaël ne pu qu'entrouvrir les lèvres sur un cri inarticulé. Oh oui, qu'il recommence encore et encore!* Parce que l'avoir ainsi en lui était tout simplement jouissif. Rien qu'à lui. Les gestes désormais saccadés et les gémissements incontrôlés de Curtis menaçaient de lui faire perdre la tête, et il cru mourir en le sentant se déverser en lui. C'était chaud, terriblement... excitant. Bordel, il n'avait même pas encore joui! Il en voulait plus. Et alors qu'il s'apprêtait à réclamer à Curtis de continuer, qu'importait comment, mais de se débrouiller pour lui faire atteindre l'orgasme, ce dernier se retira précautionneusement, irritant ses chairs meurtries autant qu'il le frustrait lui. Inconsciemment, l'héritier Wilson se raccrocha à lui.
« Non, non! Reste encore... », souffla-t-il, éperdu.
En guise de réponse, son amant se glissa au-dessus de lui, vrillant ses prunelles embrumés de ses iris clairs.
« Tu me rends dingue Sam…Ne me prive plus jamais de toi ! »
Mais pourquoi le torturait-il ainsi? Chaque nouveau geste, chaque nouvelle parole le poussait au bord du précipice sans jamais le pousser jusqu'à l'extase. Un gémissement frustré lui échappa tandis qu'il détournait les yeux, refusant de perdre un peu plus de lui-même dans ce regard envoûtant. Curtis traça un sillon de baiser à même son corps, répondant enfin à ses requêtes et, l'espace d'un instant, respirant difficilement, le plus jeune pensa que c'était trop. Trop intense... trop de sensations en une fois. Il lui fallait digérer ce qu'il venait de vivre, et ce n'était déjà pas une mince affaire... mais Curtis lui en réclamait encore. Avait-il quoique ce soit de plus à offrir? L'autre semblait d'avis que ce soit le cas.
Samaël fut bien vite obligé de quitter la torpeur dans laquelle le plongeait la douce torture du jeune homme, au moment même où ce dernier atteignait une fois de plus son sexe à vif.
« Je veux ton goût dans ma bouche. Je veux ne jamais pouvoir l’oublier. »
« Salazar... tu es dingue, Cullen. Tu veux ma peau! »
Il n'y avait là aucun jeu de mot déplacé. Seulement un constat trahissant sa stupeur, qui fut cependant étouffé rapidement tandis qu'il se cambrait incontrôlablement, enfouissant ses doigts dans les mèches brunes de son bourreau.
« Oh oui..., exhala-t-il sans parvenir à se retenir alors que Curtis l'engloutissait entièrement, jouant de ses lèvres, de sa langue et de sa main contre son membre trop réceptif. Refais-le... refais-le! »
Il peinait encore à croire que Cullen aspirait bel et bien son sexe, l'enfonçant si profondément dans sa gorge. C'était moite, et brûlant, et... parfait. C'était parfait. Il rejeta la tête en arrière, incapable de tenir plus longtemps, et tenta de repousser le second Serpentard en se sentant venir.
« Arrête, je vais... – une nouvelle plainte l'interrompit, profonde, et sa raison bascula alors qu'il perdait tout contrôle. Je... »
Trop tard. Tout son corps se contracta alors qu'il jouissait par accoups frénétiques entre les lèvres entrouvertes du brun, haletant son prénom une fois de plus sans même chercher à se retenir. Il ferma les yeux, déglutit difficilement, mais un rire léger flottait au bout de ses lèvres et, là encore, il ne se retint pas.
« Cullen... je devrais signer un acte de propriété sur ton putain de corps. Ou plutôt, réclamer réparation pour tout ce que tu viens de me faire subir. Si je pouvais... », soupira-t-il en tentant de retrouver ses esprits – et sa respiration.
... Avant d'ouvrir brusquement les yeux en se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Se redressant sur un coude, sourcils froncés, il planta son regard dans celui de son amant, pour lui faire part de sa découverte avec un enthousiasme inexplicable compte tenu de l'implacabe fatigue qui l'avait pris à l'instant.
« Mais je peux le faire! »
Il bascula sur le corps du jeune homme, inversant leur position pour se retrouver assis à califourchon sur lui, l'air conquérant et solennel. Un instant de pause pour chasser l'engourdissement de ses membres – il grimaça alors qu'une vive douleur lui traversait le bas de reins, et fut forcé de prendre appui sur ses bras posés de part et d'autre du visage du jeune homme pour garder son équilibre.
« Un Wilson peut avoir ce qu'il veut, quand il le veut. Le monde, s'il le faut, pour un simple caprice. Et pour l'instant... il se pencha vers le visage de Curtis et rejeta en arrière, d'une main, ses mèches brunes trop longue, la gorge étrangement nouée. Pour l'instant j'ai bien peur que mon monde se résume à toi. »
Sa voix ne s'était pas plus élevée qu'un murmure. Il était... perdu. Et cela se voyait sans doute à travers son regard. Il fallait qu'il se reprenne! Ce n'était rien d'important, n'est-ce pas? Ils auraient tous deux tout oublié d'ici quelques heures. Tout. Un sourire froid, quelque peu inquiétant, lui étira les lèvres alors qu'il annonçait, soudain distant :
« Ce sera une condamnation, tout compte fait. Je suis plus doué pour ça. »
Le sourire se fit tendancieux alors qu'il effleurait l'oreille de celui qu'il surplombait, l'air taquin.
« Tu permets? »
À peine avait-il prononcé ces mots que sa langue glissait sournoisement contre l'épiderme de son aîné, y traçant des arabesques précis et soignés.
« J'accuse le dénommé Curtis Cullen... – sa langue passa de la nuque à l'épaule – d'avoir usé de machinations et de ruses innommables – il mordilla la clavicule saillante qui se présentait à lui, en apprenant le creux avec délectation – dans le but évident de débaucher sa victime pourtant récalcitrante, à savoir moi-même. Samaël releva la tête, fronça le nez, pensif, et se mordilla la lèvre avant de revenir vers celles de Curtis, contre lesquelles il souffla tel un secret : et d'avoir forcé le pauvre innocent que je suis à apprécier et réclamer ce terrible traitement, en dépit de toute bonne conscience. »
Une pause, une réflexion, un souffle décidé. Son index longea les torse nu du beau brun à sa merci, glissant sur sa poitrine si dénuée de toute formes féminines, bientôt suivi de sa langue, qui revenait finalement à la charge. Il titilla avec hésitation un téton, sentant durcir avec délice ce bout de chair plus sombre sous ses assauts, et retint un gémissement ravi en le léchant consciencieusement. Lorsqu'il reprit la parole, sa voix était plus légèrement plus roque, et son souffle un peu heurté laissait comprendre qu'être ainsi installé contre Curtis ne le laissait pas plus de marbre à présent que quelques heures plus tôt.
« En conséquence de quoi, la victime réclame une peine égale à l'affront subi et condamne l'accusé à... – il lui sembla que le sang bouillait à l'intérieur de ses veines, que quelque chose brûlait en lui, faisant tout flamber sur son passage. N'allait-il pas trop loin? ... lui appartenir. Corps et âme, aussi longtemps que cela s'avérera... nécessaire à son... équilibre. Ses yeux brillaient d'un éclat étrange. Il se faisait l'effet d'un illuminé. Et zut... je ne sais plus quoi dire. », marmonna-t-il finalement. Que voilà une piètre façon de conclure.
Il jeta un coup d'oeil sous lui, se rappelant soudain la décision qu'il avait prise il y avait quelques secondes.
« Je dois encore finir de l'apposer sur ton corps. »
Il se pencha un nouvelle fois en avant, frôlant du bout du nez le torse qui le narguait, s'attaquant du bout des doigts au second rond de chair pour lequel il s'était découvert une passion soudaine. Jusqu'à ce que sa langue heurte un creux inattendu. Un baiser ; un coup de langue. Il se souvenait avec une précision déconcertante des geste qu'avait eu Curtis envers lui à l'instant, conscient que ce dernier ne s'était pas attardé afin de combler au plus vite son impatience. Il retraça avec soin les contours de son nombril, se faisant intérieurement, d'un air absent, la remarque qu'il ne verrait plus jamais cette partie du corps de Cullen de la même manière. Ses dents agrippaient la chair molle, la tiraillaient, la torturaient, et il prit un malin plaisir à l'honorer de toutes les façon possible et imaginables. Mais... il ne se sentait pas l'audace d'aller plus loin tout de suite. Peut-être...
« J'ai plus de place pour la signature. Mais elle est capitale, alors... Il posa son front contre celui de son camarade, fermant les yeux pour trouver le courage de continuer. La prochaine fois.... plus bas. », promit-il à mi-voix, se maudissant de se sentir rougir.
Venait-il réellement de promettre... ça à Curtis? Ce n'était pas possible, il perdait l'esprit! Quelque chose en lui fourmillait pourtant d'impatience, et il ne pu s'empêcher de se demander quel goût pouvait avoir son Adonis. Était-il prêt à tenter pareille expérience? Il verrait bien le moment venu... et si non et bien... tant pis pour Cullen, voilà. Samaël laissa échapper un gloussement amusé* et apposant délicatement ses lèvres contre celles de son partenaire. Une fois, puis une deuxième, et une nouvelle fois encore avant d'enfin approfondir le baiser. Il se laissa aller contre son torse, à bout de forces, et soupira en glissant sa tête contre sa nuque. Ses doigts jouaient tendrement contre son torse humide ; il ferma les yeux, à nouveau, soudain conscient que la réalité ne tarderait plus, à présent, à finalement les rattraper une fois pour toutes.
*Sun se tire un balle xD
*On lui pardonne le « gloussement »... c'est la fatigue. (la sienne ou la mienne, ça je sais pas ><)
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
(Je m'aime ♥) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1729
♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
♦ HUMEUR : préoccupé
Re: Haunts me. |Terminé|
« Salazar... tu es dingue, Cullen. Tu veux ma peau! »
S’il n’avait pas eu la bouche pleine, Curtis aurait probablement rit mais il était bien trop occupé à autre chose. Dingue, oui ! Il l’était probablement puisqu’on le lui avait répété si souvent mais il était certain qu’il ne voulait pas la peau de Sam. Du moins pas au sens propre ! La langue de Curtis remonta lentement le long du sexe de Samaël alors que l’une de ses mains ne cessait de se perdre en caresses aveugles sur son torse brûlant. Il n’était pas du genre à se donner à moitié, c’était de notoriété publique mais Sam se rendait il compte de l’emprise qu’il avait sur lui ? Probablement pas ! Savait il que pour un simple mot Curtis serait prêt à tout pour lui ! Pour lui il serait capable d’être fidèle, pour lui il donnerait sa vie même. Tout le danger se trouvait la ! Le souvenir de leur première rencontre lui revint à l’esprit. Le visage de Sam dans ce cachot sombre, cette danse macabre qui c’était finalement révélée étonnement emplie de tendresse. Jamais il n’avait été autant surpris par quelqu’un, jamais un être n’était devenu une telle obsession pour lui et pourtant, il s’y connaît en la matière. L’espace d’un instant une flamme de rage naquis dans ses entrailles, il valait mieux ne pas penser au futurs. Il est plus sage de se concentrer sur le présent et cela même si il rendra le futur difficile.
« Oh oui. Refais-le... refais-le! »
Cette spontanéité ! Voila ce qui le rendait dingue ! De sa main il chercha celle de Sam et l’enserra ferment dans la sienne comme si cela pouvait l’aider à le garder pour toujours au près de lui. Puisque Sam avait demandé, Curtis s’exécuta et ses lèvres enfermèrent à nouveau le sexe tendu de son camarade alors que sa langue se faisait joueuse.
« Arrête, je vais... »
Ce n’était justement pas le moment de lui demander d’arrêter ! Les gémissements quittant les lèvres de Wilson sonnaient comme une douce victoire. Le liquide chaud s’écoula dans sa gorge et pas un instant il ne sentit la moindre pointe de dégoût. Curtis aime en entier ! Le goût de Sam, il ne l’oublierait jamais ! Se redressant lentement, il essuya ses lèvres du revers sa main. Il paraissait étonnement calme, fixant son amant et camarade. Une pointe de nostalgie très évidente venait de naître dans son regard et il se surpris lui-même de voir qu’il n’avait pas la force d’entrer dans son mode habituel de manipulations et faux semblants. Sa main toujours dans celle du Serpentard était le seul contact réel qu’il restait entre leur deux corps nu. Terrible distance ! Son estomac se noua mais la voix de Sam le rappela à la réalité …
« Cullen... je devrais signer un acte de propriété sur ton putain de corps. Ou plutôt, réclamer réparation pour tout ce que tu viens de me faire subir. Si je pouvais... »
Un léger rire quitta les lèvres de Curtis, plus amer que ceux qu’il accordait habituellement. Samaël se laissait emporter par l’instant mais qu’adviendrait il lorsqu’il prendrait pleine conscience de ce qu’il c’était passé entre eux ? Un frisson glissa le long de la colonne vertébrale de Curtis et il planta son regard droit dans celui de Sam. Entre amour débordant, douleur et défis, il était lui même perdu ! Une première
« Mais je peux le faire! »
Samaël bascula sur lui et il posa automatiquement ses mains sur ses cuisses. Ce contact plus proche enfin rétablis eu le don de l’apaiser et il se laissa aller à un sourire des plus sincère.
« Un Wilson peut avoir ce qu'il veut, quand il le veut. Le monde, s'il le faut, pour un simple caprice. Et pour l'instant... Pour l'instant j'ai bien peur que mon monde se résume à toi. »
Le cœur de Curtis sauta un battement ! Pour avoir fait de nombreuses promesses, pour avoir si souvent parlé trop vite, il savait par expérience que tout cela sonnait faux. Et pourtant il avait tellement envie de s’y complaire, au moins pour l’instant.
« Ce sera une condamnation, tout compte fait. Je suis plus doué pour ça. »…« Tu permets? »
Curtis – Tout ce que tu veux !
Ses paroles résonnèrent comme un cri du cœur et l’espace d’une seconde il fut obligé de fuir le regard de Sam. Mais qu’est ce qui lui arrivait? Se mordant la lèvre il rétabli le contact, il était tout de même curieux de voir ou il voulait en venir. La langue de Sam effleurant sa peau lui arracha un grognement de plaisir…
« J'accuse le dénommé Curtis Cullen... d'avoir usé de machinations et de ruses innommables dans le but évident de débaucher sa victime pourtant récalcitrante, à savoir moi-même et d'avoir forcé le pauvre innocent que je suis à apprécier et réclamer ce terrible traitement, en dépit de toute bonne conscience. »
Forcé ! C’était une façon de voir les choses mais Curtis ne se voyait pas comme un bourreau. Une once de culpabilité s’insinua en lui mais il eut vite fait de la chassée. C’était un domaine dans lequel il refusait catégoriquement de se laisser aller ! Le silence, Curtis ne voyait aucune autre alternative pour le moment et il se contenta de laisser glisser ses doigts contre le dos de Sam.
« En conséquence de quoi, la victime réclame une peine égale à l'affront subi et condamne l'accusé à...... lui appartenir. Corps et âme, aussi longtemps que cela s'avérera... nécessaire à son... équilibre. Et zut... je ne sais plus quoi dire. »
Le regard de Curtis se fit plus profond que jamais ! Se rendait il compte du danger qu’il prenait à tenir ce genre de propos ? La nuque du jeune Cullen se raidit alors qu’il comprenait enfin ce que tant d’autres avait eu comme sentiment au près de lui. Voila que Samaël s’apprêtait à lui faire le même coup ! Il était impossible qu’il ai changé si radicalement d’opinion et cela même après ce qu’il venait de se passer. Tout cela lui donnerait largement de quoi réfléchir une fois qu’il serait seul.
« Je dois encore finir de l'apposer sur ton corps. »
Une chance de voir de quoi Wilson était réellement capable semblait se dessiner. Bien que perturbé Curtis réagis au quart de tour sous les caresses de son jeune amant et son sexe se durcit alors que Samaël errait dans une zone qui annonçait des plaisirs prometteurs. Pourtant il ne semblait pas se décider ! Se contentait il de l’allumer ?
« J'ai plus de place pour la signature. Mais elle est capitale, alors. La prochaine fois.... plus bas. »
La prochaine fois ? Curtis fronça les sourcils persuadé qu’il ne devait pas se laisser aller à y croire. Pour le bien être de son corps et de son esprit, il ne fallait pas que Samaël lui offre des promesses qu’il ne serait pas en mesure de tenir. Depuis que Curtis avait gagné ! Oui parce que aujourd’hui restait une victoire, et bien disons que maintenant les règles du jeu vont quelque peu changer. Il resta de marbre face aux baisers de Samael mais le laissa se blottir contre lui. Pendant quelques minutes, il resta silencieux et se contenant de serrer férocement Sam contre lui. Il en prenait maximum avant de… Inspirant son parfum, laissant ses cheveux chatouillé son visage…sa gorge se noua mais il se devait de tenir la barre. Lentement, il laissa sa main remonté jusqu’au visage de Sam et il saisi sa mâchoire entre ses doigts fins. Sans force mais tout de même fermement, il força Sam à le regarder dans les yeux et il se décida enfin à parler.
Curtis – Je te laisserai me briser encore et encore…
Il posa un baiser empreint d’une violente douleur contre les lèvres de Sam et il s’empressa d’ajouter.
Curtis - Mais ne me fait de promesses que tu ne sera peut être pas en mesure de vouloir tenir.
Son regard se fit dure et convainquant alors que en contraste sa main glissa tendrement contre la joue de son camarde.
Curtis – Tu sais que je te ferai tenir ta promesse…Que tu le veuilles ou non ! Je ne te laisserai pas m’échapper…
Je t’aime trop pour ça…Il n’eut pas la force de finir ses paroles à voix haute. Pour la première fois il ne trouvait pas la force de le dire alors qu’il l’avait répété inlassablement en y croyant lui-même mais se rendant compte le lendemain qu’il ne s’agissait que de mensonges. Brusquement il se redressa et écarta Samaël pour se relever. Il saisi ses vêtements et lança les siens au Serpentard. Il entama finalement de se rhabiller tout en déclarant.
Curtis – Si tu ne veux pas que je t’attache ici pour toujours, il vaut mieux qu’on s’en aille.
Et il baissa les yeux tout en enfilant ses chaussettes.
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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Re: Haunts me. |Terminé|
- À moitié perdu dans les limbes du plaisir intense qu'il venait de ressentir, concentré qu'il l'était encore sur le divin corps de son amant, Samaël remarqua à peine l'étrange comportement de Curtis. Ni ses regards mi-douloureux mi-défiants, ni ses gestes qui tantôt débordaient d'un amour incongru, tantôt les éloignaient l'un de l'autre, ne suffirent à lui faire comprendre que la situation leur échappait peu à peu. Ou peut-être se refusait-il tout simplement à le voir? Il ne souhaitait pas redescendre sur terre, reprendre pied dans une réalité où ils ne pouvaient, selon lui, tout simplement pas être ensembles. N'était-il pas plus agréable de rester aveugle encore quelques minutes, quelques heures peut-être? Il luttait contre lui-même pour ne se concentrer sur rien d'autre que Curtis, ses doigts suivant voluptueusement sa langue taquine, qui courrait le long du torse nu de son aîné.
Il suffirait pourtant d'un rien pour qu'il se « reprenne ». Pour que reviennent au galop tous les principes qui l'entravaient habituellement. Le jeune homme caressa du bout des doigts l'une des mains posées sur ses cuisses mais l'abandonna rapidement, trop préoccupé par la décision qui s'imposait à lui. Mais il n'avait pas la force d'en faire plus. Nombre des barrières qu'il s'était lui-même imposées depuis de longues années avaient déjà cédé sous les assauts répétés de Cullen, et en dépit de l'excitation due à ce qu'ils venaient de partager, il se savait incapable de franchir si tôt le pas suivant. Aussi se laissa-t-il aller à une promesse aussi spontanée qu'irréfléchie, mentionnant par là même la possibilité d'un après... sans même songer aux implications de ses mots. Il était curieux. Curieux de connaître la sensation sans doute étrange d'un autre sexe... contre ses lèvres, ou pesant sur sa langue. Une telle envie ne lui aurait même pas traversé l'esprit en des circonstances différentes. L'idée de faire subir cette délicieuse torture à ses amantes ne lui avait d'ailleurs jamais semblé ne serait-ce qu'envisageable, jusqu'à présent, et il était parfaitement conscient que ce ne serait toujours pas le cas s'il venait à se perdre une nouvelle fois entre les bras d'une femme.
Sauf que... c'était Curtis, et rien n'était pareil avec lui. Il se sentait plus à sa place que nul part ailleurs, perdu au creux des bras de son homologue, et cette impression le poussa à resserrer sa propre prise. Mais le côté un peu brut de l'étreinte, un peu trop possessif peut-être, finit par le pousser à s'interroger sur les sentiments du brun. Que pouvait-il bien se tramer derrière ces prunelles trop vives? Samaël releva la tête pour vriller son camarade d'un regard interrogateur, puis se redressa sur un coude. D'un geste câlin, il caressa les mèches humides qui collaient au front de son Serpentard et les rabattit en arrière pour en embrasser la base, juste à l'instant où ce dernier saisissait sa mâchoire entre ses doigts fins. Le plus jeune ne lui opposa aucune résistance, arquant juste un sourcil surpris face à ce geste étrangement autoritaire.
« Je te laisserai me briser encore et encore… »
Le baiser qui suivit prit Samaël de cours, et il se laissa faire plus qu'il n'y participa. Il y avait une violence dérangeante dans ce baiser; quelque chose d'amer qui le laissa perplexe. Le « briser »? Quand et pourquoi? La véritable préoccupation de Curtis se fit tout à coup plus claire quand il reprit la parole.
« Mais ne me fait pas de promesses que tu ne sera peut être pas en mesure de vouloir tenir. »
Une main caressante glissa sur sa joue, dont il intercepta la paume pour y poser un léger baiser, avant de l'interrompre en un murmure déboussolé.
« Je ne veux pas te blesser... »
Quelque chose dans la façon dont Curtis s'exprimait le mettait mal à l'aise sans qu'il comprenne réellement pourquoi. Il se décala légèrement sans pour autant quitter les bras de son amant, s'éloignant imperceptiblement alors que le regard que lui lançait le brun se faisait plus dur.
« Tu sais que je te ferai tenir ta promesse…Que tu le veuilles ou non ! Je ne te laisserai pas m’échapper… »
Sa promesse ? Loin de comprendre la véritable motivation de son vis-à-vis, Samaël se figea à l'entente de cette semi-menace. Le sentiment de plénitude qui avait prédominé à l'instant eut tôt fait de disparaître, et il lui sembla sentir son coeur sombrer alors qu'il traduisait à sa façon les derniers phrases de Cullen. Pouvait-il le prendre autrement, après tout? Curtis venait d'affirmer qu'il serait capable de le forcer à le... à le sucer, même si lui ne le voulait plus. Déjà, cet acte qui lui aurait paru presque naturel quelques secondes plus tôt prenait à présent l'allure d'une perspective horrifiante. Une grimace barra ses traits et, tout à ses pensées, il ne remarqua le mouvement du brun pour se relever qu'au moment où celui-ci le repoussa. Ce fut ce geste, plus encore que ses mots, qui dispersèrent une fois pour toutes l'agréable brouillard onirique dans lequel l'avait plongé leur... écart. Ses vêtements atterrirent à quelques centimètres de lui, et il joua brièvement avec le col de sa chemise avant de s'adresser à celui qui avait si longtemps hanté ses pensées.
« Rien ne presse tu sais? Je veux dire... on n'est pas obligés de se dépêcher de sortir, personne ne risque de nous surprendre ici. On pourrait... », balbutia-t-il maladroitement.
« On pourrait » quoi? Rester enfermés dans cette pièce jusqu'à l'heure de fermeture de la bibliothèque, pour le seul plaisir de se regarder dans le blanc des yeux? Ou... discuter? À vrai dire, Samaël ne savait pas exactement ce qu'il voulait. Il n'était certain que d'une chose : son désir de rester aux côtés de Curtis. Ces instants volés seraient probablement les derniers, et il peinait à croire que le sixième année soit prêt à y mettre un terme aussi facilement. Mais que s'était-il imaginé, après tout? Des aux revoir trainant en longueur? Oui. Sans franchement se pencher sur la question, il avait cru égoïstement que Cullen tenterait de le retenir, ou ne serait-ce que de le convaincre d'accepter qu'ils se revoient. À cet instant il lui aurait expliqué que c'était impossible, mais la passion qu'avait éveillé en lui le Serpentard l'aurait malgré tout poussé à lui montrer qu'il ne regrettait pas de s'être abandonné dans ses bras. Peut-être même se serait-il permis de déborder de sentimentalisme en affirmant qu'il n'oublierait jamais ce moment. Mais l'autre se rhabillait déjà, avec bien trop d'empressement au goût de Sam.
« Si tu ne veux pas que je t’attache ici pour toujours, il vaut mieux qu’on s’en aille. »
Et Curtis ne le regardait plus. Les yeux baissés sur ce qu'il faisait, il ne lui jetait même pas un regard hésitant, ne laissait pas paraître une once de regret... rien. Du détachement : c'était bien là tout ce que démontraient ses gestes.
« Et c'est tout? »
Il n'avait pas pu s'empêcher de formuler le fond de sa pensée, avec une maladresse qui rendait toutefois ses attentes à peine compréhensibles. Mais l'absence de réponse suffit à faire basculer son humeur déjà plus ou moins instable. Ainsi, c'était de cette façon qu'il fallait que ça se termine? Maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait ou presque, Curtis s'en allait sans même un coup d'oeil en arrière?
« Mais bon sang Cullen, regarde-moi! », rugit-il en se redressant, à bout de nerfs.
Habituellement, Samaël était celui qui changeait d'avis en un claquement de doigts, sans se soucier de l'impact de ses décisions impulsive sur autrui. Mais il n'était pas certain de pouvoir accepter que son amant se détourne si aisément de lui. Pas après tout ce qui s'était passé.
« C'est quoi ton problème, je te lasse déjà? T'as pompé tout ce que tu voulais? »
Ce n'était pas tant la colère que le désappointement qui dictait ses paroles irréfléchies. Il ne comprenait pas cette soudaine distance que le brun imposait entre eux, et ne parvenait à l'expliquer que par un soudain désintérêt. Mais il se souvint brusquement de ce que venait d'affirmer Curtis, et cela ne fit qu'aggraver son état alors qu'il se reprenait.
« Oh excuse-moi, j'oubliais presque que tu n'agissais que pour mon bien. Parce que si on restait plus longtemps tu serais tenté de me forcer à tenir ma promesse, c'est ça? Je suis juste bon à me faire enculer et une fois que c'est fait tu peux aller voir ailleurs? »
Peut-être avait-il tort. Mais rien ne lui permettait de deviner ce que taisait Curtis; il ne pouvait que se fier à ses paroles. Ce n'était d'ailleurs pas la première fois qu'il précipitait la fin d'un de leurs tête à tête : il y avait aussi eu ce départ brusque qui avait clôt l'épisode de leur première « rencontre », quelques mois plus tôt. Ces mots qui l'avaient longtemps hanté, lui donnant juste l'atroce impression de n'être rien de plus qu'un vulgaire objet sexuel. Un plaisir, de faire affaire avec toi.
Sa vision se brouilla à cette pensée désagréable; il jura à voix basse en se rendant compte que ses yeux étaient bel et bien humides, et pencha la tête en arrière pour empêcher un quelconque débordement. D'abord il rougissait comme une collégienne, ensuite il s'effarouchait et perdait tout contrôle comme une gamine prépubère, et maintenant il... Par Merlin, Cullen jouait décidément avec ses nerfs! La honte lui nouait la gorge lorsqu'il se détourna, furieux contre lui-même pour s'être ainsi donné en spectacle. Récupérant ses vêtements à la hâte, Samaël s'empressa de les enfiler. Il ne voulait plus qu'une chose à présent : quitter cette maudite salle et ne plus jamais, jamais se retrouver face à Curtis.
« J'espère que tu as bien pris ton pied, en tout cas. Parce que c'était la première et dernière fois. »
Il n'avait pas pu s'empêcher de lancer cette dernière phrase en reboutonnait fébrilement son pantalon d'uniforme. Au fond, il ne se rendait qu'à moitié compte qu'il faisait exactement ce que lui reprochait le sixième année : il soufflait le chaud et le froid, promettant d'abord monts et merveilles pour finalement jurer que plus jamais il ne se laisserait approcher. Mais c'était sa façon à lui de reprendre contenance. À défaut de pouvoir encore mimer le détachement, il pouvait toujours faire en sorte de s'épargner ce genre de déconvenues à l'avenir, en éloignant définitivement celui qui s'avérait devoir être son éternel regret.
Sam ne comprit cependant pas pourquoi ses yeux étaient encore noyés de larmes alors qu'il endossait sa chemise, récupérait ses chaussures sans prendre le temps de les lacer. Reboutonnant son haut à la hâte après avoir réajusté son col, il prit sans attendre la direction de la porte. Curtis voulait en finir? Très bien, il ne s'imposerait pas à lui plus longtemps. Son regard se fit noir, cependant, au moment où il le contourna, et il ne put se retenir de laisser échapper un « J'te déteste » presque muet qui, bien que d'apparence puéril, exprimait tout le ressentiment que lui laisserait cette fin brutale.
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
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Re: Haunts me. |Terminé|
Chaque minute au près de lui rends la futur séparation d’autant plus douloureuse. Je sens déjà le manque de lui dans chaque parcelle de mon anatomie, comme un manque d’oxygène. Encore un peu et j’en tituberais. Sans compter qu’il en rajoute avec son air innocent et ses sous entendus. Il ne veut pas me blesser, c’est ce qu’il dit mais au fond je sais qu’il le fera. Il est encore bien trop ancré dans ses principes et je ne veux pas me faire de faux espoirs. On pourrait...On pourrait quoi ? Ne se rend il pas compte qu’il me torture ? Probablement pas et c’est bien la que se situe le nœud du problème. C’est avec une certaine froideur que je lui jette ses vêtements tout en entamant d’enfiler les miens. Il ferait mieux de m’écouter, il est plus raisonnable qu’on s’en aille d’ici au plus vite avant que je devienne dingue. Je fixe mes chaussettes en espérant qu’il ne choisira pas de me tenir tête.
« Et c'est tout? »
C’est déjà beaucoup trop ! En repensant au début de notre échange de la journée, il est étonnant qu’il puisse en demander plus. Cela dit n’est ce pas mon but au final ? Le rendre accrocs, dépendant…En aurait je seulement la force ?
« Mais bon sang Cullen, regarde-moi! »
Je ne lui obéis pas. Je me contente de remonter mon pantalon et de fermer ma ceinture. Ramassant ma chemise, je la passe sur mes épaules et entame d’en refermé un à un les boutons. Je prends mon temps et sans vraiment ignoré Sam, je ne lui accorde pas non plus l’attention qu’il réclame.
« C'est quoi ton problème, je te lasse déjà? T'as pompé tout ce que tu voulais? »
Un léger rire cynique et amer quitte mes lèvres. Il n’a décidément rien compris ! Suis donc si maladroits pour exprimer mes sentiments ? Je ne le pense pas. Ce sont simplement les sentiments eux mêmes que je ne gère pas correctement. Cela dit je les gère mieux que Samaël, ça c’est une évidence. Mon regard se plante finalement droit dans le sien, je n’ai pas peur d’affronter ses doutes et ses craintes. Je le ferai pour nous deux s’il le faut ! Cela dit, je suis blessé. Blessé qu’il puisse croire que je lui accorde si peu d’intérêt alors que c’est lui qui se plait à me fuir depuis le début. Je n’ai droit qu’a ses moments de faiblesse et c’est sois disant moi qui manque de considérations à son égard.
« Oh excuse-moi, j'oubliais presque que tu n'agissais que pour mon bien. Parce que si on restait plus longtemps tu serais tenté de me forcer à tenir ma promesse, c'est ça? Je suis juste bon à me faire enculer et une fois que c'est fait tu peux aller voir ailleurs? »
Je suis partagé entre deux sentiments. Le premier est la colère. Comment ose t’il me parler de la sorte alors que lui-même criait haut et fort ne vouloir avoir aucunes attaches avec moi. Jamais il ne m’a demander de lui jurer fidélité, jamais il n’a évoqué de possible réel relation entre nous et voila qu’il semblerait que tout est du à monsieur Samael Wilson. Cette arrogance m’irrite mais me plait également. C’est en constatant cela que j’en viens à mon deuxième sentiment…La satisfaction ! Sam en veut plus. Il est occupé à réclamer et cela certainement malgré lui que je lui accorde tout mon intérêt. Je suis flatté et soulager de voir que j’ai laisser une marque sur lui mais pour la forme, il est à coté. Il ne comprend rien et je ne suis pas convaincu d’avoir envie de l’aider à y voir plus clair. Pas maintenant.
« J'espère que tu as bien pris ton pied, en tout cas. Parce que c'était la première et dernière fois. »
Je le regarde ramasser ses affaires mais je suis incapable d’agir ou de parler. Cette menace sonne comme un avertissement mais ce qu’il ne sait pas c’est que je n’ai jamais été convaincu qu’il y aurait une autre fois entre nous. Je ne pourrai pas chaque fois me battre pour l’avoir, je ne pourrai continuer de le manipuler inlassablement. Je veux la vérité et l’équilibre mais je sais qu’il n’est pas prêt. Je ne suis peut être pas prêt moi-même et au fond j’ai probablement plus peur que lui. Ces paroles auraient du me faire bien plus mal que cela mais je ne veux pas salir totalement ce que nous avons partagé. Ce moment, je veux le garder précieusement en moi…Les larmes de Samaël me brisent le cœur. Je n’ai qu’une envie, le serrer contre moi et lui dire que tout ira bien mais je sais que j’en sortirais perdant. Il faut qu’il comprenne qu’il a besoin de moi ! Qu’il le comprenne seule et cela même si j’en ai l’estomac retourner.
« J'te déteste »
Achève moi encore Samaël Wilson ! Un sourire amer se dessine sur mes lèvres alors que le poids du monde s’abat sur mes épaules. Je devrais peut être le retenir mais je n’y arrive pas. Mon corps est paralysé et je le laisse donc s’éloigner de moi. Le choc est brutale, la séparation douloureuse et cela malgré ce qu’il vient de dire. La porte se referme derrière lui t me voila seul dans cette pièce qui dégage un sentiment tout à fait différent que lorsque j’y suis entré tout à l’heure. Fixant cette porte fermée, je me laisse enfin aller à ouvrir la bouche…
Curtis – Je t’aime…
Ces paroles ont quitté mes lèvres en un soupir et résonnent à mes oreilles tel une fatalité. Je sais qu’il n’a pas pu l’entendre mais j’avais besoin de le dire. Inspirant profondément, je remonte le col de ma chemise. Je n’ai aucune envie d’affronter le monde mais j’y suis bien obligé si je ne veux pas pourrir ici. Relevant le menton, j’affiche un air neutre mais digne et serein lorsque je passe la porte. Je vais récupérer et mes affaires et sans plus attendre je quitte les lieux. Aucune émotion n’apparaît sur mon visage, j’ai enfilé mon masque et il est indestructible. Sans y réfléchir, je prends la direction du parc. J’ai besoin d’être et je ne vois pas meilleur endroit.
Curtis J. Cullen- - Cleptomaniac -
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