Objectif 2/4? |Terminé|

Mes yeux fixent la flamme dansante du feu de la cheminée. J’ai eut la chance inouïe d’arriver avant la masse des élèves de Poufsouffle, et je peux profiter de la meilleure place de toute la salle commune, la canapé devant le feu. En cette soirée, cette flamme est le seul élément divertissant qui m’est donné. Mieux encore, cela me permet de réfléchir, comme j’affectionne tant le faire. Depuis trois jours, mes pensées sont encore plus tournées vers la belle Lydie, celle qui est sensée être ma sœur. Sans arrêt, je me repassais, comme un film, ce baiser qui me tourmente depuis lors. Je n’avais pas goûté à ses lèvres depuis plus de deux mois, et maintenant que c’était de nouveau fait, j’avais comme une impression de manque désagréable. Ma main droite vint se déposer en douceur sur ma lèvre inférieure, la caressant, un air distrait sur le visage. Je peux presque encore sentir sa douceur, sa chaleur, son odeur, la forme de ses lèvres contre les miennes. Je ferme les yeux, essayant de me remémorer plus en détail notre dernier baiser, mais tout ça s’évapore peu à peu. Il me faut de nouveau sentir ses lèvres contre les miennes, et cette dépendance me rend mal à l’aise. Je voudrais tellement pouvoir agir avec elle comme je le fais avec tous les autres, de façon volubile et futile. Je voudrais être aussi insouciant avec elle qu’avec mes nombreuses conquêtes… Mais je n’y arrive pas, et je me rends maintenant compte que j’en suis malade. Oui, tout à fait, je suis malade que de la considérer de cette façon, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Et ma raison à moi n’est pas très savante… Quoiqu’il en soit, je pousse un soupir parfaitement audible, puis décide d’adopter une position un peu plus confortable. Repliant l’une de mes jambes tout contre mon torse, je fais passer l’autre par-dessus le bras du fauteuil. L’une de mes mains passe par-dessus le second bras du fauteuil, et finalement, la seconde vint attraper une sucette dans une poche, et la fourre dans ma bouche, avant d’aller se poser sur mon genou. Dans cette position confortable, je ne peux empêcher mes yeux de se fermer, sous l’effet d’une léthargie étrange.

Je suçote avec avidité ma sucette, alors qu’un vague sourire vient se pointer sur mon visage. L’image de Lydie s’est de nouveau imposée à moi, mais cette fois, je la prends comme une invitation à la détente. Après tout, rien ne sert de se préoccuper pour un baiser, elle allait vite l’oublier, et il était essentiel que j’en fasse de même. Je refoulais son amour depuis maintenant plus de 10 ans, certes, j’avais goûté à l’interdit, mais ce n’était pas pour autant que je devais m’en soucier plus que de raison. Tant bien que mal, j’essayais de ne pas faire attention à mon palpitant qui s’agitait plus encore aux souvenirs partagés avec Lydie. Je l’aimais, je l’avais eus, maintenant, je devais jouer finement si je voulais pouvoir goûté de nouveau à son corps. Seulement, à l’heure actuelle, une chose était sûre, je ne devais pas me focaliser sur ce qu’il s’était passé, sinon j’étais certain d’y perdre la tête. Des murmures s’élevèrent non loin de moi, et j’ouvris les yeux pour me renseigner sur leur origine. Comme j’aurais pu m’y attendre, deux demoiselles me regardaient avec avidité, tout en conversant derrière leur main. Deux possibilités de discussions, soit elles me veulent, soit elles sont encore et toujours étonnées par mon comportement étrange. L’une d’elle croise soudain mon regard, et rougis brutalement. Un nouveau sourire vient remplacer l’autre, elles me veulent. Aussitôt, mon regard s’étrécit, devenant pervers au possible, alors que ma main vient agripper le bâton de sucette. Je joue avec d’une habile façon, faisant rougir de plus belle la jeune fille. Lorsque finalement ma langue vient se mêler à la danse, elle détourne finalement le regard, tandis que j’éclate d’un rire cristallin. Décidément, qu’il est amusant de jouer avec les pucelles frustrées… Sans plus me préoccuper d’elles, je referme les yeux, tout en croquant dans ma sucette, plus prudent, si je venais à m’endormir.

Ce qui fût finalement le cas, puisque lorsque j’ouvris les yeux de nouveau, j’avais la bouche pâteuse, et surtout, la salle auparavant pleine, était désormais complètement vide. Ou presque complètement vide, puisqu’une silhouette bien connue se découpait dans un des fauteuils. Bien connue en effet, même si je ne lui avais parlé qu’une ou deux fois depuis son arrivée à Poudlard. Il faut avouer qu’être bassiste du groupe ultra connu des Blackbirds permet de se faire reconnaître. Quoiqu’il en soit, je me désintéresse de lui un instant, pour m’étirer, tel un félin. Ma grande carcasse a été repliée pendant plusieurs heures, et à l’écoute des craquements, il semblerait qu’elle n’ait guère apprécié ça. Finalement, alors qu’au détour d’un étirement, mon regard se pose de nouveau sur le bassiste, et un étrange sourire se dessine de nouveau sur mon visage. Je me redresse complètement, et murmure finalement, d’un ton léger : « Après tout pourquoi pas ? » D’un pas aérien, j’arrive juste à côté de lui. M’agenouillant, je place ma tête juste à hauteur de la sienne, et je me retiens de toutes mes forces de remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je dois avouer que j’ai toujours fantasmé sur les membres du groupe, et pour le moment, je suis bien loin de tous les avoir. Certes, j’ai pu avoir Killam, mais les autres… Il fallait que je profite de cette occasion pour essayer de me taper celui là. Il n’était pas le plus beau, ni même le plus intéressant, mais son côté coincé apporterait un peu de couleurs au jeu. Et puis, j’étais bien décidé à me faire TOUS les membres du groupe, Travis compris… Ma décision était désormais prise, et je ne me retins pas d’attraper sa mèche rebelle entre mes doigts fins, pour la remettre à sa place, derrière son oreille, non sans l’effleurer au passage. Je sens un léger frisson me parcourir lorsque nos peaux entre en contact. Il n’est peut être pas vraiment intéressant, mais il m’attire quand même, et c’est un bon point. Ca ne devrait pas être trop difficile d’arriver à mes fins…

Une brusque idée en tête, je me compose un sourire enjoué et enjôleur, avant de me relever. Sans crier gare, je lui saute dessus, atterrissant avec force, mais grâce, sur ses genoux. « Saluuut toi ! J’ai volontairement accentuer sur le u, ajoutant un côté burlesque à cette salutation hors du commun. Finalement, j’ai penché la tête sur le côté, l’observant comme une bête de foire, avant de reprendre, d’un ton toujours aussi enjoué : « T’as toujours aussi mauvaise mine au réveil ? Ca craint… Je redresse finalement la tête, pose un index sur ma lèvre inférieure, comme si je réfléchissais, avant de conclure, un air grandement amusé sur le visage on dirait un strangulot baveux… » J’éclate de rire, avant d’approcher mon visage tout près du sien, quelques centimètres à peine, mon souffle effleurant le sien légèrement : « T’as du sang de strangulot ? » Mon regard est espiègle, et pourtant, mon visage est fermé, comme si ma question était parfaitement sensée…

Je n’ai pas loupé le moins du monde son mouvement de recul face à moi. Il est très certainement hétéro ce gars. Bien sûr, certains bruits circulent, on insinue qu’il ne touche pas aux groupies qui l’entoure parce qu’il est gay, ou pleins de trucs comme ça. J’adore les ragots, surtout lorsqu’ils viennent de Karolyn, une de mes plus proches amies, en plus d’être une amante plus ou moins régulière. Alors que je pense à elle, je me rends compte qu’elle ne m’a jamais parlé de Kerr. Qu’elle ne lance jamais aucune rumeur sur lui, et qu’elle semble finalement assez proche de lui. J’aurais jamais pensé qu’une fille comme elle pourrait s’attacher, mais après tout pourquoi pas. Alors que je réfléchis là-dessus, je vois le mignon blackbirds qui secoue la tête en réponse à ma question. Pas de sang de stragulot ? Oh tant pis, mais ça aurait été vraiment drôle pour le coup. « Tu veux bien descendre de mes genoux s’il te plait ? » « Non, ils sont trop confortables pour que je les quitte ! » Je lui réponds immédiatement, un grand sourire sur les lèvres. Je n’ai jamais parlé réellement à ce garçon, et sa gentillesse me faire rire doucement, bien que je ne le montre pas. Me moquer de lui ne me permettrait pas de l’avoir par la suite, et n’oublions pas qu’il s’agit là de mon objectif de la journée. En tout cas, avec un ‘s’il te plaît’, et un ‘tu veux bien’, n’importe qui aurait accepté, fondant sous cette gentillesse trop mignonne pour être vrai. Mais je ne suis pas n’importe qui, et qui plus est, j’ai une idée derrière la tête, et surtout une furieuse envie de me taper ce petit gars timide et mignon. D’accord c’est pas franchement un mec ultra canon selon mes critères, mais je dois avouer que sa naïveté et sa petite tête de chien battu me plaisent bien. Néanmoins, malgré sa demande, je sens ses mains se déposer sur mes hanches. Je me demande aussitôt pourquoi choisir cet endroit là.

Je crois que si j’avais voulu repousser quelqu’un, je ne l’aurais pas attrapé par les hanches, et je me rends finalement compte d’une chose. Ce gars est réellement gay, et certainement en couple d’ailleurs. Le salaud cache bien son jeu, mais certaines choses ne trompent pas. Son hésitation quand à poser ses mains sur moi, et surtout, son regard plutôt fuyant me conforte dans mon idée. Mais la fidélité, quelle idée dépassée… Enfin je dis ça, mais je sais très bien que si j’arrive à prendre le cœur de ma Lydie, jamais plus je ne pourrais aller voir ailleurs. L’amour qui me consume m’interdirait toute forme de trahisons. Enfin de toute façon, personne ne peux aimer quelqu’un comme moi j’aime Lydie, alors pour toutes ces personnes, la fidélité, c’est de la merde… Je suis sûr de moi, j’arriverais à me taper ce mec, qu’il soit ou non gay, et qu’il soit ou non en couple. Pourtant, malgré mes bonnes résolutions, il est évident que ça ne sera pas facile d’avoir ce grand timide. Il va falloir que je déploie des trésors de charme et d’intelligence pour réussir à faire ce que je veux lui faire. « Imagine que quelqu’un entre… on va s’imaginer des trucs après. » J’arbore maintenant un grand sourire, il est vraiment trop mignon ce type. Lentement, je me passe un doigt sur ma lèvre inférieure, avant de lui répondre, un petit air rêveur sur le visage. « Ca serait tellement plus drôle s’il y avait plus à raconter… » Mon regard fixe soudainement le sien, et je pose mes mains sur le dos du fauteuil, de chaque côté de sa tête. Je ne m’approche pas de lui, comme je ne recule pas. D’un mouvement que je veux délibérément lascif, je passe ma langue sur ma lèvre supérieure, comme un appel. Je sais pourtant qu’il n’y répondra pas, parce que si je ne me trompe pas, il sort avec quelqu’un, et il ne me sautera pas dessus de son plein gré. Cependant, je veux le prévenir de mes intentions immédiatement, et je crois réussir à y parvenir assez facilement. Après tout, ma position n’admet que peu d’erreurs sur la question et mes gestes encore moins. Pourtant, malgré mes envies actuelles, j’ai un mal fou à me concentrer sur ce que je dois dire, ou faire, à tel point que je ne sais même pas quoi dire.

L’image de Lydie s’est encore imposée à moi, et je me sens mal que d’avoir à ressentir ça maintenant. Je secoue la tête vivement, pour me débarrasser d’elle pour quelques temps, avant de fixer de nouveau le blondinet. Ma main gauche se décolle finalement du siège, pour venir attraper une mèche de ses cheveux de façon distraite : « Tu sais Travis… En fait, t’es plutôt mignon quand tu dors. C’est pour ça que j’ai été si étonné de te voir avec une tronche à faire peur quand je t’ai réveillé. » Un grand sourire se dessine sur mes lèvres, alors que je pense à la suite de ma tirade. Au fond de moi, j’espérais qu’il rougisse, ou bien qu’il crie au scandale. Ce serait tellement drôle à voir… « Mais… il vaut mieux que tu sois réveillé pour ce que j’ai prévu… » Mon sourire devient explicite, alors que ma main lâche ses cheveux, pour venir, lascive et provocante, jouer avec le lobe de son oreille. Ma seconde, quand à elle, vint se poser sur l’une des siennes, la déplaçant pour qu’il la pose sur ma cuisse. Je sais que j’en fais trop, mais seulement, pour la première fois, j’ai l’impression que ça ne va mener à rien. Ce type à l’air d’un prude à l’état pur, et je ne suis pas certain qu’y aller franchement soit la meilleure des solutions. Enfin après tout, advienne que pourra…

Jamais je n’aurais pu m’imaginer faire autant rougir un mec. Je croyais que ce type de réactions n’étaient dignes que de pucelles en mal d’amour, mais par un mec, d’autant plus une rock star, cette réaction m’amuse de plus belle. Mais cela me conforte finalement dans ma façon de faire. Certes, ce gars est plus prude que ce que j’avais pu m’imaginer, mais il semble se fondre dans ce rôle, et à défaut d’avoir son corps, au moins je pourrais me vanter d’avoir réussi à le faire rougir. Cette unique perspective me remplissait déjà d’une joie malsaine, alors quoi qu’il puisse advenir maintenant tout irait bien dans le meilleur des mondes. Lorsque j’entends un léger gémissement, un frisson s’empare de plus, lent et agréable. J’espère plus, je voudrais tellement plus maintenant. Ses gémissements, j’aimerais en entendre d’autant plus, même s’il semble résolu à ne plus m’en offrir. Il ne s’en rend certainement pas compte, mais cette façon qu’il a de retenir cette chose si naturelle qu’est un soupir, en attrapant sa lèvre inférieure avec ses dents, me rend finalement bien agréablement surpris. Ce n’est pourtant rien, mais je sais qu’il ne veut pas gémir sous mes caresses, et je dois avouer que ça m’excite plus encore. Je croise son regard, alors que j’attrape finalement sa main. Il veut que j’arrête, mais je me complais à le contredire. Et à vrai dire, j’en suis gâté… Je sens sa main qui enserre ma cuisse, j’entends ses lèvres qui forment mon nom, et surtout, je sens sa virilité s’ériger lentement. Rien qu’à ces constatations, mon sourire se fait goguenard. J’aime sentir l’effet que je peux faire, sur n’importe qui m’entourant. Peu de personnes peuvent me résister, et ce n’est pas une question d’arrogance, mais seulement une vérité. Toutes les personnes que j’ai décidé de draguer sont tombées dans mes bras, sauf les gars désespérants et hétéros, mais bon, ce n’est pas vraiment grave. Quoiqu’il en soit, je ne peux réprimer mon sourire, qui s’élargit d’autant plus lorsque je me fais brutalement repousser…

« Arrêtes ça, Bradford ! C’est pas bien ! Je ne suis pas gay, alors vas te trouver une autre proie. » J’éclate d’un rire bruyant avant même qu’il ait terminé ses quelques mots. Voyons mon chou, tu me prends pour un naïf de première catégorie ? Je sais bien que si tu n’es pas gay, tu es au moins bi, parce que ce genre de réactions, ça se feint pas. Quoiqu’il en soit, je suis maintenant au sol, en position assise, comme pour le faire regretter de m’avoir mis au sol ainsi. Après tout, si j’avais voulu, je me serais remis sur mes pattes assez rapidement. Mais là, je restais délibérément au sol, pour le faire culpabiliser. Je sais qu’il est ce genre de personne, celui du genre à se sentir mal d’avoir repoussé quelqu’un. « Ecoute… C’est flatteur, vraiment. Mais je ne suis pas intéressé. » Avec lenteur, je pose mon coude sur mon genou, alors que je le fixe avec lassitude, mon rire s’étant éteint, et mon sourire devenant presque une supplique : « Pour la première fois depuis que je te connais, j’ai réussi à trouver le courage pour t’aborder… Et tu me repousses aussi violemment. Je pousse un profond soupir las, avant de reprendre d’un ton blasé : Surtout que je suis certain que tu l’es… gay… Au moins, les hommes te rebute pas quoi… Tu me feras pas croire ça, pas après… ça » En prononçant mon dernier mot, je pointe du doigt son érection encore visible. Mon ton désabusé, ainsi que mes gestes lents, sont calculés, et je suis certain qu’il ne pourra pas y résister bien longtemps. Toujours aussi lentement, ménageant mon effet, je me relève finalement, et lui tourne le dos, pour donner encore plus de poids à mes paroles suivantes : « Je comprends pas… Tu me plais, je te plais aussi, et ne démens pas, j’en ait eut la preuve. Alors pourquoi tu veux pas qu’on s’éclate un peu tous les deux ? Je me retourne vers lui brusquement, terminant dans un souffle : En fait, t’es comme toutes les stars… Désirables, désirées, mais tellement imbues de leurs personnes qu’elles en oublient leurs fans… Et leurs groupies comme moi

Je me retourne de nouveau, comme pour échapper à son regard, mais c’est en fait simplement pour dissimuler mon sourire victorieux, que je retenais avec peine. Je sais que ce gars n’est pas ce genre de personne, alors tout ça va certainement le toucher au fond de lui. Et si ce n’est pas le cas, de toute façon je trouverais bien quelque chose à dire et à faire pour qu’il me tombe dans les bras. J’ai plus d’une corde à mon arc, et pour l’instant, aucune ne s’est cassée. Me recomposant un visage de circonstance, je me tourne de nouveau vers lui. M’approchant, lentement, je finis par m’assoir dans un fauteuil, très près de lui. Par habitude plus que par calcul, je sors une sucette de ma poche, que j’enfourne rapidement après en avoir jeté le papier. Je passe mes pieds par-dessus le bras du fauteuil, avant de reprendre, un brin moins mélomane : « Ou alors t’as un mec… Mais si tu veux mon avis, un mec qui te laisse seul par une si magnifique soirée ne peux être qu’un salaud. Si j’étais ce gars là, je me ferais un plaisir d’illuminer toutes tes nuits, et pas seulement celles qui pourraient me faire plaisir… » Je ne sais pas à quel point je suis proche de la vérité, et à vrai dire je m’en balance. J’essaye simplement de lui faire des flatteries, j’essaye de lui montrer que je ne veux que lui… Foutaises, mais tant que lui il y croit, c’est le plus important. D’un geste rapide et leste, je me relève, et m’accroupis juste devant son siège, ma tête à la limite d’une position adéquate. Je pose mes mains sur ses genoux, murmurant : « Laisse moi te faire rêver pour ce soir. Laisse moi te faire devenir quelqu’un d’autre. Je t’aimerais ce soir comme jamais tu n’as été aimé… » J'avais bien précisé ce soir. Ce n’était pas un engagement, seulement un don de moi pour cette soirée. J’étais toujours comme ça, volage au possible, mon cœur étant déjà pris, mais toujours à me donner à cœur perdu dans mes conquêtes. Elles pouvaient se vanter d’avoir mon cœur, au moins pour une soirée… Rapidement, pour qu'il ne me repousse pas, je déplie mes coudes, et bientôt, mes lèvres se déposent sur les siennes, légères, et pourtant insistantes. Je le veux, je vais le lui montrer!

Je ne m’attendais pas à ce qu’il puisse répondre avec autant de ferveur à mon baiser. Malgré moi, mes yeux se ferment, pour mieux savourer le goût que ses lèvres laissent les miennes. Il entame une danse endiablée entre nos langues, et je crois bien qu’un léger soupir de contentement m’échappe à un instant. Je crois que même mon imagination fertile n’avait pas imaginé que je puisse ressentir autant de choses avec un simple baiser, d’autant plus lorsque ses mains agrippent mes cheveux, augmentant encore la passion de cette danse. Merlin que ce type sait jouer de ses lèvres, c’est à en perdre la tête complètement. Je voudrais d’ailleurs perdre la tête entre ses bras, et je suis certain de pouvoir y parvenir sans mal. Décidément, j’ai bien fait de rester jouer un peu avec lui. Cette nuit promet d’être bien plus excitante qu’elle ne l’avait semblée de prime abord. Pour le moment, je le laisse mener la danse, après tout, j’ai réussi à le faire craquer plutôt rapidement, mais je sais très bien qu’il peut changer d’avis rapidement. Alors avant de prendre les choses en main, je préfère en profiter légèrement. Finalement, un léger grognement de frustration s’échappe de mes lèvres lorsqu’il les quitte, mes yeux s’entrouvrent légèrement, comme pour montrer leur désaprobation. Il vient de m’enlever l’un des meilleurs jouets qui m’a été donné d’essayer, et cela ne me plaît que moyennement. Même ses petits baisers traçant le contour de mon visage n’arrivent pas à m’apaiser.

Cependant, lorsqu’il passe finalement dans mon cou, je me sens lentement vibrer. J’ai trouvé son point sensible, il a trouvé le mien. Je ne suis pas chatouilleux, sauf si l’on exclut le cou. Beaucoup de gens détestent les chatouilles, mais ce n’est pas mon cas. Elles m’apportent à chaque fois une volupté qu’il est impossible d’égaler autrement. Je ferme de nouveau les yeux, profitant le plus longuement possible de cette caresse éphémère, me cambrant vers lui, offrant mon cou plus encore. Je crois que si j’avais rencontré un vampire, j’aurais adoré me faire mordre tant mon cou est sensible à la moindre caresse, léchouille, baiser, ou même morsure. Certes, aucune morsure déjà réalisée ne pourrait m’apporter de comparaison avec celle d’un vampire, mais il n’empêche que j’aimerais en vivre une un jour. A ajouter dans mes objectifs : Trouver un vampire, me faire baiser par, et me faire mordre… Le plan d’enfer… Quoiqu’il en soit, je me perds dans ses baisers, qui me faut soupirer d’aise, d’envie et de plaisir. Je remarque à peine ses mains, qui viennent déranger ma chemise, ou même effleurer mon corps. Toute mon attention est focalisée sur ses lèvres qui parcourent mon cou, et dans ces instants là, il n’y a que peu d’autres choses qui peuvent compter. Je penche la tête d’un côté, pour lui laisser plus de place, lorsque j’ouvre légèrement les yeux. Ils croisent un miroir, et un sourire malsain s’empare de moi lorsque je vois la scène que nous offrons. Moi, le cou offert, la tête rejetée en arrière, la chemise remontée, et des mains s’aventurant en dessous. Lui, la tête dans mon cou, ses mains dissimulées par ma chemise… Je me promets de revenir voir lorsque tout sera plus avancé, cela ne promet que des choses plus intéressantes encore…

Il finit par délaisser mon cou, m’arrachant de nouveau un grognement. Il cesse toujours bien trop vite ses divines tortures, et je me sens encore plus frustré qu’auparavant. Mais cela me permet au moins de me rendre compte que ses mains me sont agréables elles aussi. Les caresses qu’elles prodiguent me font frissonner et font parcourir de délicieuses décharges le long de mon épiderme. Je me redresse finalement entièrement, le surplombant, avant de reculer d’un pas, pour lui interdire de me toucher durant quelques instants. « Attention mon cher, le spectacle va commencer. Installez vous confortablement dans votre siège, et profitez du show. » Tout en parlant, j’ai reculé de plusieurs pas, lui offrant une vue parfaite de tout mon corps. Je retourne vers mon sac, posé non loin, pour y ranger ma baguette, et sortir une nouvelle sucette, l’autre s’étant effondré au sol lorsque je l’avais lâché, trop occupé à l’embrasser pour garder une quelconque emprise sur elle. Finalement, je la mets dans ma bouche, avant de commencer lentement mon petit spectacle. Mes doigts agiles viennent s’emparer d’un bouton de ma chemise, alors que ma langue entame une danse érotique avec la sucette. Avec dextérité, et pourtant lenteur, je m’emploie à déboutonner entièrement ma chemise, tout en souriant légèrement, autant que je le peux avec une sucette en bouche, qui s’amuse avec ma langue. Cependant, mes yeux se posent de nouveau sur le miroir, et l’image que je renvoie est diablement excitante. Ma chemise est maintenant grande ouverte, montrant sans gêne aucune la sculpture de mon corps. Je me débarrasse alors de mon vêtement, d’un geste sec cette fois, le gardant pourtant en main. D’un simple lancer, elle termine sur le poufsouffle, alors que je reprends mon petit jeu, m’attaquant cette fois à une partie convoitée, et aimée.

Je ne mets pas longtemps à me débarrasser de mes chaussures, mais beaucoup plus de mon pantalon. Lenteur calculée, excitation assurée… La mienne s’est un peu essoufflée, mais je suis certain que Kerr apprécie le spectacle. Après tout, qui ne le ferait pas ? Et pour la mienne de toute façon, elle reviendra assez vite, je le sais. En tout cas, je suis maintenant en sous vêtement devant lui, une bosse le déformant encore légèrement. Je m’approche de nouveau de mon amant d’un soir, l’agrippant par la cravate d’une main, la sucette dans l’autre pour le faire se relever prestement. Mes lèvres se déposent sur les siennes, pour un baiser sauvage et insistant. Il ne dure quelques secondes, avant que je ne m’éloigne de nouveau, avant de lui mettre ma sucette dans la bouche. « Avant de la retirer chéri, sache que c’est une fleur que je te fais. Je ne crois pas avoir jamais offert ma sucette à quelqu’un. Enfin… Ce type de sucette… » Je lui lance un léger clin d’œil, alors que je me dit qu’en effet, c’est la première fois que je partage ma sucette, enfin, je crois avoir une bien meilleure chose à me mettre dans la bouche… Avec des gestes rapides et sûrs, j’ouvre sa ceinture, et fait glisser son pantalon. « Tu peux la finir, j’ai quelque chose de bien mieux à me mettre dans la bouche. » Sans continuer mes jeux, je m’accroupis une nouvelle fois, et quelques secondes plus tard, ma langue parcoure avec envie, assurance et savoir-faire sa virilité. Je sais y faire, et je ne mange pas des sucettes pour rien. Je sais exactement quoi faire pour lui donner une folle envie de moi, mais sans qu’il aille trop vite. Il ne faudrait pas que le jeu ne se stoppe trop tôt. Mes mains viennent rapidement rejoindre ma langue et mes lèvres, et toutes les cinq entament une danse endiablée, à sa faire damner les moines…

Je ne cesse mon jeu divin que lorsque je sens sa main qui était venu se placer dans mes cheveux tirer dessus avec force. Il n’en a pas besoin, je l’ai senti se tendre, autant dans ma bouche, que le reste de son corps. Je sais qu’il n’était plus loin du paradis, et je dois avouer que j’aurais volontiers voulu son goût entre mes lèvres. Mais je cède sous la pression qu’il exerce sur mes cheveux, et me redresse finalement. « Arrête ça, c’est pas bon… » J’arque un sourcil étonné à cette remarque. C’est pas bon ? Non, il veut plutôt dire, ‘c’est le pied total, mais je ne veux pas finir aussi vite’. Je comprends tout de même ce qu’il veut dire, ce n’est simplement pas bon d’avoir autant de plaisir en aussi peu de temps, mais après tout, je n’y peux rien si je suis un dieu de la langue. Je suis un entraînement acharné à la sucette depuis plus de 10 ans, il est donc normal que je sois aussi bon non ? D’ailleurs, ma langue reprend un nouveau jeu, mais cette fois avec sa semblable, dans la bouche de mon amant. Le baiser qui nous uni à cet instant me ravi d’autant plus par sa sauvagerie que son exhibition. Je sais que n’importe qui peut entrer dans la salle commune et nous voir dans cette position. Je sais qu’il pourrait y avoir un voyeur que nous nous en rendrions même pas compte. Et tout ça me plaît… Je serais même heureux que quelque nous surprenne, je suis certain que les têtes de Kerr et de l’inconnu seraient tout simplement tordantes. Mais de toute façon, même si personne ne nous surprend, la situation est idéale pour lui, et pour rien au monde il ne voudrait être ailleurs. Bientôt, les lèvres du poufsouffle se décollent des miennes, m’amenant un nouveau grognement. Je le soupçonne de faire exprès, simplement pour m’entendre grogner pour lui, mais cela ne me dérange pas vraiment, parce que je suis certain que cela va amener d’autres choses, toutes aussi agréables les unes que les autres.

« Putain Damon, ça devrait être interdit de savoir faire de tels trucs avec une langue. » Un étrange sourire s’empare de mes lèvres, tandis que je lui réponds d’un air mutin : « Je sais faire encore plein d’autres choses avec ma langue… Tu veux que je te montre ? » La seule réponse qui me vient, ce sont ses lèvres qui viennent de nouveau à l’assaut des miennes. J’aime l’empressement avec lequel il dévore ma bouche, et j’aime tout simplement ses baisers. Merlin que je vais aimer cette soirée, s’il est aussi doué au lit que mon imagination me laisse le présager. Il me pousse, je le sens, et j’atterris brutalement sur l’un des canapés de la salle commune, l’entraînant avec moi dans ma chute, ses lèvres ne quittant pas les miennes. Je lâche un hoquet, mi-surpris, mi-appréciateur, lorsque nos deux désirs entrent en contact. Une décharge vient rapidement parcourir mon corps, et mon désir augmente encore d’un cran. Je suis surpris par tant d’audace de la part de mon timide petit amant de poufsouffle. Décidément, se cache derrière les meilleurs anges les pires vices, et j’adore ça. Ce gars me tuera certainement ce soir, mais mourir sous sa douce torture ne pourra pas être désagréable, bien au contraire. D’ailleurs, sa bouche quitta la mienne de nouveau, mais cette fois, pas de grognements. Non, simplement un soupir de contentement, parce que je sais qu’il ne va pas parler, et qu’il va me faire quelque chose de mieux encore. Ses lèvres descendent, et un léger gémissement s’égare dans la pièce lorsqu’il attrape un de mes tétons. Oh, continue mon tout beau, ta torture est divine, et je veux que tu me fasses mourir sous ta langue. Il ne s’arrête d’ailleurs pas, et attrape avec dextérité ma virilité. Voilà qu’il se fait multi tâche, et Merlin m’en soit témoin, c’est génial…

Je sens ses morsures sur mon corps, qui se font plus fortes, plus dangereuse. Je n’ai pas mal, pas vraiment, mais je me demande s’il veut vraiment faire virer ça comme ça. Mon esprit pervers prend le dessus, alors que je demande à voix haute : « Dis moi Travis, tu es sado, ou t’arrive juste pas à contrôler ta force ? Non parce qu’il faut me prévenir, je peux faire un magnifique maso si tu le veux… » Je me tais cependant assez vite, je crois bien qu’il n’apprécie pas ce genre de blague. D’ailleurs, pour bien lui montrer que je ne compte pas faire des choses trop… perverses avec lui, j’attrape avec douceur son menton, pour le faire relever la tête vers moi, Bientôt, je parcoure les lignes de son visage avec ma langue, avant de murmurer : « Je plaisante mon chou, je sais que c’est pas ton genre… » Cette fois je l’embrasse à pleine bouche, l’attirant tout contre moi. Nos torses entrent en contact, alors que je frissonne de plus belle, lorsque je remarque enfin son tatouage, sur son pectoral, mes doigts s’étant évertués à enlever la chemise du blondinet. J’ai toujours aimé les tatouages, et celui là, tout contre mon corps, m’excitait d’autant plus. D’un coup de hanche, j’inverse les positions, prenant place au dessus de lui. Avec lenteur, je me suis évertué à tracer les contours du tatouage du petit blonde, avant de continuer sur tout son torse, taquinant légèrement le nombril, avant de reprendre son chemin vers le bas, évitant avec habilité toute zone sensible du jeune homme. Je me débarrasse finalement de son pantalon, avant que mes mains n’attrapent ses chevilles, pour les faire remonter au dessus de moi, m’offrant une vue particulièrement attirante. Je délaisse légèrement la vision qui s’offre à moi, cherchant des yeux le miroir que j’avais vu plus tôt. Nous n’étions pas bien placés pour que je puisse profiter d’une double vue, mais j’y remédierais assez vite.

« Je crois j’ai envie de toi, définitivement… Tu préfères quoi ? La fille ou le garçon ? » Un sourire espiègle se dessine sur mon visage, alors que je retrace le chemin inverse, mais cette fois avec ma langue joueuse. Je me délecte des frissons que je vois naître sur son épiderme, et j’aimerais que cet instant dure encore longtemps, mais mon ascension reprend, jusqu’à ce que ma langue vint titiller avec une adresse renouvelée, l’oreille du pousfouffle. Depuis que je sais que c’est son point faible, je n’y ait pas retouché, mais là, je m’en donne à cœur joie, alternant mordillement, et léchouilles sur le lobe de son oreille, avant que je ne lui murmure doucement : « Fais ton choix mon tout beau, je peux faire les deux… »

Sa réponse ne me surprend pas, elle m’amène quand même un sourire franc et massif. Je le rends dingue, je le sens bien à sa façon de se trémousser sous moi, je l’entends à ses soupirs, et je le vois à ses regards fiévreux. Je suis heureux de l’effet que je fais, et il me semble finalement évident que la fidélité n’est pas réellement véritable. Enfin, je me trompe peut être sur ça, si ça se trouve, ce n’est qu’un de ces gays refoulés en plus, et il n’a pas de petit ami, même si je suis certain que si. Enfin, cette pensée ne fait qu’effleurer mon esprit, alors qu’il me réclame instamment. « La ferme et prends moi. J’vais pas tenir. » La position qu’il adopte alors, je me suis reculé pour l’apprécier plus encore, d’autant plus qu’elle a le parfait angle pour que nous puissions nous voir dans le miroir. Je résiste à l’envie terrible de le lui dire, certain qu’après tout, ma remarque ne ferait que le bloquer, ce qui n’est pas mon but, loin de là. Sa main agrippe soudain mon poignet, et il m’attire vers lui, ce qui m’empêche de réfléchir plus avant. « Viens » Le nouveau contact entre nous me plaît d’autant plus, pourtant je n’accède pas encore à sa demande. Loin de moi l’idée de le frustrer, mais je n’ai pas envie d’aller trop vite pour autant. Ma main vient effleurer la partie sensible de son anatomie qu’il me présente, et je me dis une seconde que ça fait bien longtemps que je n’ai pas été pris moi aussi. Je pousse un léger soupir à cette remarque, je dois avouer que ça me manque réellement, mais je ne peux pas lui demander ça. Je sens bien qu’il n’a pas l’habitude de ce rôle, et je ne peux pas le lui imposer, sous peine de perdre mon super coup. Résigné, je fais glisser ma main, qui vient attraper sa virilité, en un lent va et vient, alors que d’un coup de rein, j’entre en lui.

Je laisse échapper un râle de plaisir contenu. Certes, je suis un peu frustré de n’avoir ce rôle, mais je sais au fond de moi que ça me plaît autant de faire ce que je fais actuellement. C'est-à-dire un lent mouvement lascif de hanche, qui me fait bouger en lui en une douce torture. L’une de mes mains a conservé sa position, caressant avec habileté son entrejambe, tandis que l’autre vint attraper sa nuque avec douceur. Je le redresse vers moi, accentuant mes coups de reins, tandis que ma langue vient se mêler à la danse, traçant les formes de son dos. Il ne faut pas longtemps pour se laisser aller au plaisir alors que je fais tant de choses en même temps, mais je continue mon jeu, attendant avec impatience la libération de mon amant d’un soir. Avide, je lorgne du côté du miroir, et la position que nous avons, que nous reflétons me fait gémir de plaisir. Je me sens de plus en plus fébrile, et je sais que je ne suis plus loin de la délivrance moi-même. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas faire trop de bruit, qui pourrait éventuellement attirer un élève curieux. Au fond de moi, je sais que je serais plus qu’heureux de me faire surprendre dans cette position, mais je sais que ce n’est pas le cas de Kerr, alors avec le peu de considération que j’ai pour lui, je me force à rester le plus silencieux possible. J’ai pourtant envie de hurler mon plaisir, qui est vraiment très intense à ce moment précis.

« Merlin Kerr, tu… argh… » Le reste de ma phrase se noie dans un log gémissement de plaisir, que je n’arrive pas à contenir. Je ne suis plus loin de la fin, et je sais que lui non plus d’ailleurs. J’accentue mes coups de reins, qui se font très rapides, très amplifiés, je veux qu’il hurle mon prénom en prenant un pied inédit. Je veux qu’il crie son plaisir, comme jamais auparavant. Je ne me stoppe pas là, ma langue ayant rapidement fait son chemin, pour retrouver le chemin de sa bouche. J’ai tourné sa tête vers moi, pour l’embrasser avec passion et envie. Mon mouvement de main sur son sexe s’accentue lui aussi, juste au bon moment pour le sentir se tendre. Sciemment, je stoppe le baiser, pour entendre son chant de plaisir. Je donne encore quelques coups de reins, pour gémir mon plaisir contre son cou, que j’ai embrassé pour réduire le bruit. Je maintiens la position pendant quelques minutes, avant qu’un commentaire idiot ne fasse son arrivée. Il était grand temps que je reprenne mon rôle de trublion, avant de sombrer dans les regrets déplacés, et dans les excuses ridicules : « Dommage que tu sois si… timide. J’aurais vraiment voulu me faire prendre comme ça… Ca fait un bail que ça ne m’est pas arrivé. Normal après tout, ça fait longtemps que je me suis pas fait un mec ! » Je dépose un dernier baiser ses lèvres avant de m’éloigner de lui. Je le fixe d’un œil critique, avant de reprendre lentement, d’un ton mesuré… « Dis moi Kerr, tu m’as dit tout à l’heure que j’étais doué avec ma langue… Tu me montres toi ? Je veux subir la douce torture de ta langue… S’il te plaît ! » Je suis certain qu’il va refuser ma demande. Après tout je ne pourrais pas lui en vouloir, et ce n’était pas comme si je n’avais pas déjà pris mon pied. Seulement, j’ai une impression d’inachevé, je sais que je n’ai que peu senti sa langue sur mon corps, et ça me frustre. Je veux qu’il ait mon goût, mon odeur, tout comme je garde les siens…