Confrontation inévitable. [PV]
2 participants
Page 1 sur 1
Confrontation inévitable. [PV]
Après trois ans de tranquillité et de voyages, revenir à la vie de tous les jours n'allait pas être facile pour Bonnie, particulièrement parce que son quotidien n'allait rien avoir de banal. Au-delà du simple fait de devoir retrouver les contraintes d'un adulte lambda – travail, factures... – il fallait surtout qu'elle combatte pour ses idéaux, et la lutte s'annonçait difficile. Elle redoutait de croiser à nouveau le chemin d'Andrews et de ses acolytes. Elle savait également qu'elle allait devoir regagner la confiance des membres de la Résistance et que ça ne serait pas une mince affaire. Au final, de longues et rudes épreuves l'attendaient. Elle en souffrait d'avance, mais devait se faire violence. Bonnie avait toujours été quelqu'un d'obstiné, et cette fois elle ne comptait pas abandonner.
Mais avant de devoir affronter la Résistance et la bande de Clyde, elle devait faire en sorte de pouvoir vivre correctement. Car elle n'avait plus de travail ni de logement. Pour le deuxième, elle allait devoir dormir chez quelqu'un étant donné qu'elle n'avait pour le moment aucun revenu. A moins de trouver un travail pour lequel elle serait nourrie et logée. Trouver un travail, voilà ce à quoi elle allait s'atteler le plus rapidement. Pour cela, elle allait devoir écumer le monde magique, en procédant par élimination. Impossible pour elle de travailler à Poudlard ou au Ministère : ils étaient aux mains d'Andrews. Elle devait dire adieux à ses rêves d'enseignement des potions... Finalement, il ne restait que les commerces et services, et ceux du Chemins de Traverse semblaient les plus adéquats. Avec un peu de chance, elle trouverait un endroit tranquille. Il fallait qu'elle postule pour autre chose que des postes de vendeuse, réceptionniste ou tout autre job nécessitant un contact permanent avec les clients, afin de ne pas croiser la route de n'importe qui. Elle tenait à rester la plus discrète possible. Mais si elle n'avait pas le choix, elle devrait faire avec. Il fallait bien survivre.
Elle entra dans une première boutique et demanda à voir le gérant. Elle lui expliqua ce qu'elle recherchait, mais se heurta malheureusement à un refus : aucune place n'était disponible. Elle accusa le coup, après tout ce n'était que la première, et toutes n'avaient pas forcément un manque dans leur personnel. Il fallait qu'elle soit persévérante. Une deuxième enseigne la mit face au même échec. Elle décida qu'à la troisième, elle se montrerait plus insistante et plus motivée. Car elle savait qu'elle pouvait dégager une certaine froideur rebutante pour les employeurs : ne fallait-il pas être avenant et souriant pour travailler dans le commerce ? Même si elle se retrouvait dans l'arrière-boutique, ces qualités étaient indispensables. Sans parler du fait qu'elles donnait envie d'en savoir plus sur la personne. A la prochaine, elle se montrerait plus affable.
Mais il n'y eut pas de prochaine, pas tout de suite. Parce qu'en la cherchant, elle croisa un regard qu'elle ne connaissait que trop bien. Quinn Harper se trouvait à quelques mètres d'elle, et la fixait avec un mélange de stupeur et de méfiance. Ce que Bonnie redoutait était arrivé, et ça n'avait rien d'étonnant au vu de l'intense fréquentation de cette rue. Seulement voilà, elle aurait sans doute préféré croiser Clyde lui-même plutôt que Quinn. Elle savait pertinemment qu'elle lui devait des explications. Les deux jeunes filles étaient très amies du temps où Bonnie s'affichait dans le camp d'Andrews. Puis cette dernière s'était enfuie sans donner aucune explication ni aucune nouvelle par la suite. Elle avait fait la morte, et il était tout à fait compréhensible que n'importe lequel de ses amis lui en veuille. Nul doute qu'elle se fût fait beaucoup d'ennemis par ce comportement.
A peine leurs regards se furent-ils croisés, que la jeune femme savait déjà qu'il était trop tard pour chercher une échappatoire. L'ancienne Serdaigle l'avait immédiatement reconnue, et faire celle qui n'avait rien vu ne ferait qu'aggraver les choses. Elle n'avait pas d'autre choix que d'affronter son ex-amie en face. Inutile aussi de sourire ou de faire comme si rien ne s'était passé, il ne fallait pas prendre Quinn pour une idiote. Bonnie n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à une solution. D'un pas peu assuré, elle s'avança vers la jeune fille, les lèvres pincées, le regard sombre. Les mains dans les poches, elle serra le tissu avec crispation, et, par la même occasion, sa baguette. Les réactions de Quinn pouvaient bien être imprévisibles, et l'ex-Serpentard était devenu particulièrement méfiante. Elle savait que dorénavant elle ne pourrait plus faire confiance à personne, à part à Demetri, le temps de pouvoir faire à nouveau ses preuves. Elle se passa la main dans les cheveux avec embarras, avant de se lancer. Le regard glacial de Quinn était toujours posé sur elle, et elle ne se souvenait plus avoir subi ça depuis Poudlard. Son cœur se mit à battre plus fort, plus vite.
« Bonjour, Quinn... Je sais que tu dois être surprise de me voir. Écoute... Je suis vraiment désolée d'avoir disparu comme ça, mais je peux tout t'expliquer... Même si ça n'excusera pas mes actes. »
Expliquer quoi ? Qu'elle était une taupe et qu'elle avait eu peur de basculer dans leur camp ? Effectivement, ça n'aurait rien d'excusable... Lui dire qu'elle était trop amoureuse de Clyde ? Encore moins. Dans tous les cas, elle savait pertinemment que son ancienne amie ne lui pardonnerait pas. Que faire alors ? Mentir ? Il n'en était pas question, puisque Quinn apprendrait la vérité tôt ou tard, et le résultat n'en serait que pire. Il fallait se rendre à l'évidence : elle était dans de beaux draps. Et Quinn ne serait pas la seule personne qu'elle allait devoir affronter. On ne peut pas revenir comme une fleur après avoir pris éhontément la poudre d'escampette et s'être tapi au soleil. Elle essaya tout de même de tempérer les choses.
« J'imagine bien que tu meurs d'envie de me jeter un avada, mais avant laisse-moi au moins discuter avec toi, que l'on puisse mettre les choses à plat. Je ne veux pas perdre une amie. »
Elle espéra que le mot « amie » avait encore un impact sur elle, mais il était clair que dans l'esprit de Quinn, ce terme n'avait plus lieu d'être depuis longtemps.
Mais avant de devoir affronter la Résistance et la bande de Clyde, elle devait faire en sorte de pouvoir vivre correctement. Car elle n'avait plus de travail ni de logement. Pour le deuxième, elle allait devoir dormir chez quelqu'un étant donné qu'elle n'avait pour le moment aucun revenu. A moins de trouver un travail pour lequel elle serait nourrie et logée. Trouver un travail, voilà ce à quoi elle allait s'atteler le plus rapidement. Pour cela, elle allait devoir écumer le monde magique, en procédant par élimination. Impossible pour elle de travailler à Poudlard ou au Ministère : ils étaient aux mains d'Andrews. Elle devait dire adieux à ses rêves d'enseignement des potions... Finalement, il ne restait que les commerces et services, et ceux du Chemins de Traverse semblaient les plus adéquats. Avec un peu de chance, elle trouverait un endroit tranquille. Il fallait qu'elle postule pour autre chose que des postes de vendeuse, réceptionniste ou tout autre job nécessitant un contact permanent avec les clients, afin de ne pas croiser la route de n'importe qui. Elle tenait à rester la plus discrète possible. Mais si elle n'avait pas le choix, elle devrait faire avec. Il fallait bien survivre.
Elle entra dans une première boutique et demanda à voir le gérant. Elle lui expliqua ce qu'elle recherchait, mais se heurta malheureusement à un refus : aucune place n'était disponible. Elle accusa le coup, après tout ce n'était que la première, et toutes n'avaient pas forcément un manque dans leur personnel. Il fallait qu'elle soit persévérante. Une deuxième enseigne la mit face au même échec. Elle décida qu'à la troisième, elle se montrerait plus insistante et plus motivée. Car elle savait qu'elle pouvait dégager une certaine froideur rebutante pour les employeurs : ne fallait-il pas être avenant et souriant pour travailler dans le commerce ? Même si elle se retrouvait dans l'arrière-boutique, ces qualités étaient indispensables. Sans parler du fait qu'elles donnait envie d'en savoir plus sur la personne. A la prochaine, elle se montrerait plus affable.
Mais il n'y eut pas de prochaine, pas tout de suite. Parce qu'en la cherchant, elle croisa un regard qu'elle ne connaissait que trop bien. Quinn Harper se trouvait à quelques mètres d'elle, et la fixait avec un mélange de stupeur et de méfiance. Ce que Bonnie redoutait était arrivé, et ça n'avait rien d'étonnant au vu de l'intense fréquentation de cette rue. Seulement voilà, elle aurait sans doute préféré croiser Clyde lui-même plutôt que Quinn. Elle savait pertinemment qu'elle lui devait des explications. Les deux jeunes filles étaient très amies du temps où Bonnie s'affichait dans le camp d'Andrews. Puis cette dernière s'était enfuie sans donner aucune explication ni aucune nouvelle par la suite. Elle avait fait la morte, et il était tout à fait compréhensible que n'importe lequel de ses amis lui en veuille. Nul doute qu'elle se fût fait beaucoup d'ennemis par ce comportement.
A peine leurs regards se furent-ils croisés, que la jeune femme savait déjà qu'il était trop tard pour chercher une échappatoire. L'ancienne Serdaigle l'avait immédiatement reconnue, et faire celle qui n'avait rien vu ne ferait qu'aggraver les choses. Elle n'avait pas d'autre choix que d'affronter son ex-amie en face. Inutile aussi de sourire ou de faire comme si rien ne s'était passé, il ne fallait pas prendre Quinn pour une idiote. Bonnie n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à une solution. D'un pas peu assuré, elle s'avança vers la jeune fille, les lèvres pincées, le regard sombre. Les mains dans les poches, elle serra le tissu avec crispation, et, par la même occasion, sa baguette. Les réactions de Quinn pouvaient bien être imprévisibles, et l'ex-Serpentard était devenu particulièrement méfiante. Elle savait que dorénavant elle ne pourrait plus faire confiance à personne, à part à Demetri, le temps de pouvoir faire à nouveau ses preuves. Elle se passa la main dans les cheveux avec embarras, avant de se lancer. Le regard glacial de Quinn était toujours posé sur elle, et elle ne se souvenait plus avoir subi ça depuis Poudlard. Son cœur se mit à battre plus fort, plus vite.
« Bonjour, Quinn... Je sais que tu dois être surprise de me voir. Écoute... Je suis vraiment désolée d'avoir disparu comme ça, mais je peux tout t'expliquer... Même si ça n'excusera pas mes actes. »
Expliquer quoi ? Qu'elle était une taupe et qu'elle avait eu peur de basculer dans leur camp ? Effectivement, ça n'aurait rien d'excusable... Lui dire qu'elle était trop amoureuse de Clyde ? Encore moins. Dans tous les cas, elle savait pertinemment que son ancienne amie ne lui pardonnerait pas. Que faire alors ? Mentir ? Il n'en était pas question, puisque Quinn apprendrait la vérité tôt ou tard, et le résultat n'en serait que pire. Il fallait se rendre à l'évidence : elle était dans de beaux draps. Et Quinn ne serait pas la seule personne qu'elle allait devoir affronter. On ne peut pas revenir comme une fleur après avoir pris éhontément la poudre d'escampette et s'être tapi au soleil. Elle essaya tout de même de tempérer les choses.
« J'imagine bien que tu meurs d'envie de me jeter un avada, mais avant laisse-moi au moins discuter avec toi, que l'on puisse mettre les choses à plat. Je ne veux pas perdre une amie. »
Elle espéra que le mot « amie » avait encore un impact sur elle, mais il était clair que dans l'esprit de Quinn, ce terme n'avait plus lieu d'être depuis longtemps.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Confrontation inévitable. [PV]
Les rues du chemin de Traverse étaient bondées, les sorciers en robes de couleurs allaient et venaient sans ce soucier des gens qu’ils croisaient et ce fouillis n’était pas sans me rappeler celui du château pendant les interclasses, le moment où les élèves étaient en liberté dans les couloirs. Je me retrouvais au milieu de la foule, essayant tant bien que mal de me faufiler entre les silhouettes pressées que je croisais. Je me sentais poussée dans tous les sens sans être en mesure de résister et la situation commençait à me peser. J’aurais sans doute dû rester loin de la foule compacte, dans ma tour de Poudlard. Si ce n’était pas qu’il me manquait toujours quelques accessoires pour mon prochain cours. C’est donc tant bien que mal que j’essayais de me faufiler jusqu’à une petite boutique dans un coin reculer. Ce ne fut pas très loin de là que se dessina une silhouette que je reconnus sans mal, une forme humaine que je dévisageai avec une méfiance sans borne, poing serré, légèrement furieux de la voir là. Ne devait-elle pas être morte, ou je ne savais quoi d’autre? Prisonnière de la résistance, peut-être, torturé, je n’en savais rien et à ce moment précis, ça m’importait peu. En réalité, à ce moment précis, j’aurais préféré qu’elle soit morte, décapitée, massacrée, en mille et un morceaux, plutôt que bel et bien vivants. Mon regard s’encra dans le sien et je sentis mon sang bouillir dans mes veines.
Il n’y avait pas si longtemps, Bonnie et moi étions très proches l’une de l’autre. Elle avait en quelque sorte remplacé Emalee près de moi après que notre amitié a pris un coup. Je m’étais attaché à Bonnie comme jamais je n’aurais pu croire que ce serait possible. Il y avait des années de cela, nous arrivions à peine à nous supporter, nous passions notre temps à nous bouffer le nez, jusqu’à ce que ça devienne un jeu, que ça commence à nous plaire. Puis, le jeu avait changé, les règles étaient devenues plus complexes. Quand elle s’était affichée du côté de Clyde, les choses s’étaient encore améliorées. Puis sans prévenir, du jour au lendemain, Bonnie avait disparu, sans un adieu, sans une lettre, sans un mot. Rien ne nous avait fait croire qu’elle sortirait de nos vies de cette façon. Au départ, je lui en avais voulu, réellement. Puis je m’étais dit que c’était peut-être un coup de la résistance, qu’elle était peut-être morte. Ce n’était simplement pas voulu. Puis la disparition de Bonnie avait fini par faire partie de mon quotidien et j’avais fait comme si rien ne c’était jamais passé. Comme toujours. C’était souvent le cas chez moi, cette manie de chasser au loin ce qui faisait mal, faire comme si ça n’avait jamais été et continuer à avancer. Si je faisais comme si Bonnie n’avait jamais fait par d’une grande partie de ma vie, ce n’était pas le cas et sa disparition m’avait fait mal, malgré que je n’avais même pas bronché. Pendant un long moment, j’observais mon ancienne amie passer nerveusement une main dans ses cheveux, comme si elle cherchait les mots qu’elle devait prononcer pour apaiser la colère sourde qui me gagnait centimètre par centimètre. Si son malaise était presque palpable, moi, je restai de marbre, attendant ses explications, sans siller, sans prononcer un seul mot. Les bras croisés sur ma poitrine, je la dévisageais, froide comme un iceberg.
« Bonjour, Quinn... Je sais que tu dois être surprise de me voir. Écoute... Je suis vraiment désolée d'avoir disparu comme ça, mais je peux tout t'expliquer... Même si ça n'excusera pas mes actes. »
Je ne rétorquai rien, l’air toujours aussi peu amène. Elle ne pouvait pas s’attendre à ce que je lui pardonne comme cela à ce que je fasse comme si elle ne m’avait pas blesser en disparaissant de ma vie de la sorte. Je n’allais tout de même pas lui sauter dans les bras et l’embrasser comme si elle était simplement partie en voyage quelques jours. Je la toisais toujours, le regard assassin, attendant qu’elle poursuive avec cette impatience qui me caractérisait tant.
« J'imagine bien que tu meurs d'envie de me jeter un avada, mais avant laisse-moi au moins discuter avec toi, que l'on puisse mettre les choses à plat. Je ne veux pas perdre une amie. »
Cette fois-ci, j’eus un rire amer. Amie? Vraiment? C’était ce qu’elle croyait, que je pouvais toujours la considérer ainsi alors qu’elle semblait être partie d’elle-même et non par obligation. Et la voilà qui me faisait le beau discours sur l’amitié. Une amitié qu’elle avait elle-même réduit à néant.
«Tu as une bien drôle de définition du mot amie. D’ailleurs, tu oses encore te considérer comme tel?»
Mon ton était tranchant, comme les lames d’un rasoir. Je ne faisais pas partie de ceux que l’on pouvait tromper sans qu’ils ne répliquent. Si je ne connaissais pas les raisons de Bonnie pour avoir tout plaqué sans préavis, je n’étais tout de même pas apte à lui pardonner si facilement. Elle me connaissait sans doute suffisamment pour connaître à la fois mon mauvais caractère et mon côté rancunier.
«Ça ne vaut même pas la peine que tu t’étales lamentablement sur des explications et des excuses bidon, je n’en ai rien à ciré.»
J’haussai les épaules, avant de lui faire signe de la main de dégager de ma vu. Je n’avais aucune envie de me taper la petite discussion autour de la tasse de thé. Je n’allais pas lui dire que je lui en voulais, et je n’allais pas non plus lui avouer qu’elle m’avait manqué, alors je préférais qu’elle dégage de ma vu avant de faire une connerie que je pourrais regretter. Si j’étais curieuse, il n’en restait pas moins que je ne voulais pas entendre qu’elle l’avait fait parce que rester avec nous n’était pas une bonne idée, parce que nous n’étions pas assez bien pour elle. Bref, elle ne m’intéressait pas.
Quinn Harper- ✗ I Feel Wicked;
But the sun also shines on the wicked - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1774
♦ ARRIVÉE : 17/02/2010
♦ HUMEUR : Impassible
Re: Confrontation inévitable. [PV]
A la réaction de Quinn, Bonnie comprit qu'il était inutile de parler d'amitié dorénavant. Il était clair qu'elle l'avait rayée de sa vie depuis bien longtemps déjà. Ce rire eut l'effet d'un poignard sur l'ex-Serpentard, qui n'avait certes pas eu beaucoup d'espoir quant à une réaction positive, mais aurait tout de même espéré avoir un peu de compassion. Cependant, ce terme-là ne faisait pas partie du vocabulaire de Quinn, c'était certain.
« Tu as une bien drôle de définition du mot amie. D’ailleurs, tu oses encore te considérer comme tel ? »
Sans doute pas. Mais leur relation avait tout de même compté, elles avaient été proches, pour Bonnie il était difficile de tirer ainsi un trait dessus. Elle aurait voulu que Quinn ressente la même chose, qu'elle ne l'oublie pas, et même si elle ne lui pardonnait pas tout de suite, qu'elle y réfléchisse. L'attitude de Bonnie n'était pas franchement excusable, mais l'on peut pardonner certaines choses à ses proches. Toutefois, le ton employé par l'ex-Serdaigle montrait bien qu'elle n'était pas encline à ce genre de chose, bien au contraire.
« Ça ne vaut même pas la peine que tu t’étales lamentablement sur des explications et des excuses bidon, je n’en ai rien à cirer. »
Cette fois, Bonnie n'avait plus qu'un infime espoir, celui que Quinn réagisse ainsi sous le coup de la surprise et de la colère, et qu'après réflexion et méditation elle revienne sur ses propos. Mais dans tous les cas, il y avait peu de chances que la moindre explication ne fût valable ce jour-là. La jeune femme se mordit les lèvres, désappointée et embarrassée. Au départ, elle s'était sentie assez motivée pour avouer à Quinn son entrée dans la Résistance. A présent, cet aveu semblait bien compromis. Vu l'état de la jeune fille, lui dire ça maintenant reviendrait à signer son propre arrêt de mort. Or Bonnie n'était certainement pas suicidaire. Tant pis, Quinn verrait de toute façon de ses propres yeux que Bonnie était passé dans le camp adverse. En attendant, elle voulait quand même pouvoir lui parler. Quitte à lui dire la vérité. L'entière vérité. Elle pris un ton solennel tout en défiant Quinn du regard.
« Tu as raison, ça n'en vaut pas la peine puisque tu ne me pardonneras pas. Mais pour ma propre conscience, je dois te donner les raisons de mon départ subit. Je ne me suis pas enfuie avec l'idée de vous abandonner. Du moins, de t'abandonner toi. »
Elle insista sur ce mot, car peu de gens du camp de Clyde n'avaient autant compté pour Bonnie que Quinn.
« Avant de tout te dire, il faut que tu saches que mon amitié pour toi a toujours été sincère. J'ai essayé de te sauver, Quinn, j'ai tout fait pour te sortir de là, mais je n'ai pas réussi, et aujourd'hui, c'est encore pire, et je pense avoir perdu espoir. »
Implicitement, Bonnie cherchait à lui avouer qu'elle était contre les idéaux de Clyde, mais l'allusion était-elle claire ? Mieux valait ne pas en dire trop à ce sujet non plus. Cependant, quand Quinn apprendrait que Bonnie faisait partie de la Résistance, elle saurait que ce n'était pas contre elle. C'était ce que Bonnie voulait.
« J'avais une mission, une mission dont tu ne peux même pas imaginer l'existence. »
Elle faisait allusion à ce qui lui avait été confié dans le futur, ce dont évidemment Quinn ne pouvait absolument pas se douter. A elle d'imaginer ce qu'elle voulait. Bonnie poursuivit ses aveux.
« J'ai échoué. J'ai échoué parce que rien ne s'est passé comme je le voulais. Je n'ai rien pu contrôler. Tout et tout le monde m'a échappé, et j'en paie les frais aujourd'hui. Je suis partie à cause de cet échec, qui s'est amplifié à cause d'un amour malsain, des sentiments que je ne voulais pas ressentir envers cette personne. Mais toi, Quinn, j'aurais tellement aimé que tu sois de mon côté, tellement. »
Devait-elle lui avouer que l'homme dont elle était amoureuse était Clyde ? Qu'elle avait eu peur d'être prisonnière de ces sentiments et de véritablement retourner sa veste ? Non, cela ne ferait qu'ajouter aux soupçons de Quinn. Pour le moment, elle ne devait pas savoir que Bonnie les avait bien plus trahis qu'elle ne l'imaginait. Si le départ avait été difficile pour l'ancienne Serpentard, le retour s'avérait l'être bien plus encore. Elle allait devoir affronter d'autres démons qu'une guerre d'idéologies. Non seulement sa vie serait en danger, mais ses assassins potentiels pourraient bien compter parmi ses anciens amis. Elle devait se préparer à faire preuve d'énormément de courage, de persévérance et de prudence.
« Tu as une bien drôle de définition du mot amie. D’ailleurs, tu oses encore te considérer comme tel ? »
Sans doute pas. Mais leur relation avait tout de même compté, elles avaient été proches, pour Bonnie il était difficile de tirer ainsi un trait dessus. Elle aurait voulu que Quinn ressente la même chose, qu'elle ne l'oublie pas, et même si elle ne lui pardonnait pas tout de suite, qu'elle y réfléchisse. L'attitude de Bonnie n'était pas franchement excusable, mais l'on peut pardonner certaines choses à ses proches. Toutefois, le ton employé par l'ex-Serdaigle montrait bien qu'elle n'était pas encline à ce genre de chose, bien au contraire.
« Ça ne vaut même pas la peine que tu t’étales lamentablement sur des explications et des excuses bidon, je n’en ai rien à cirer. »
Cette fois, Bonnie n'avait plus qu'un infime espoir, celui que Quinn réagisse ainsi sous le coup de la surprise et de la colère, et qu'après réflexion et méditation elle revienne sur ses propos. Mais dans tous les cas, il y avait peu de chances que la moindre explication ne fût valable ce jour-là. La jeune femme se mordit les lèvres, désappointée et embarrassée. Au départ, elle s'était sentie assez motivée pour avouer à Quinn son entrée dans la Résistance. A présent, cet aveu semblait bien compromis. Vu l'état de la jeune fille, lui dire ça maintenant reviendrait à signer son propre arrêt de mort. Or Bonnie n'était certainement pas suicidaire. Tant pis, Quinn verrait de toute façon de ses propres yeux que Bonnie était passé dans le camp adverse. En attendant, elle voulait quand même pouvoir lui parler. Quitte à lui dire la vérité. L'entière vérité. Elle pris un ton solennel tout en défiant Quinn du regard.
« Tu as raison, ça n'en vaut pas la peine puisque tu ne me pardonneras pas. Mais pour ma propre conscience, je dois te donner les raisons de mon départ subit. Je ne me suis pas enfuie avec l'idée de vous abandonner. Du moins, de t'abandonner toi. »
Elle insista sur ce mot, car peu de gens du camp de Clyde n'avaient autant compté pour Bonnie que Quinn.
« Avant de tout te dire, il faut que tu saches que mon amitié pour toi a toujours été sincère. J'ai essayé de te sauver, Quinn, j'ai tout fait pour te sortir de là, mais je n'ai pas réussi, et aujourd'hui, c'est encore pire, et je pense avoir perdu espoir. »
Implicitement, Bonnie cherchait à lui avouer qu'elle était contre les idéaux de Clyde, mais l'allusion était-elle claire ? Mieux valait ne pas en dire trop à ce sujet non plus. Cependant, quand Quinn apprendrait que Bonnie faisait partie de la Résistance, elle saurait que ce n'était pas contre elle. C'était ce que Bonnie voulait.
« J'avais une mission, une mission dont tu ne peux même pas imaginer l'existence. »
Elle faisait allusion à ce qui lui avait été confié dans le futur, ce dont évidemment Quinn ne pouvait absolument pas se douter. A elle d'imaginer ce qu'elle voulait. Bonnie poursuivit ses aveux.
« J'ai échoué. J'ai échoué parce que rien ne s'est passé comme je le voulais. Je n'ai rien pu contrôler. Tout et tout le monde m'a échappé, et j'en paie les frais aujourd'hui. Je suis partie à cause de cet échec, qui s'est amplifié à cause d'un amour malsain, des sentiments que je ne voulais pas ressentir envers cette personne. Mais toi, Quinn, j'aurais tellement aimé que tu sois de mon côté, tellement. »
Devait-elle lui avouer que l'homme dont elle était amoureuse était Clyde ? Qu'elle avait eu peur d'être prisonnière de ces sentiments et de véritablement retourner sa veste ? Non, cela ne ferait qu'ajouter aux soupçons de Quinn. Pour le moment, elle ne devait pas savoir que Bonnie les avait bien plus trahis qu'elle ne l'imaginait. Si le départ avait été difficile pour l'ancienne Serpentard, le retour s'avérait l'être bien plus encore. Elle allait devoir affronter d'autres démons qu'une guerre d'idéologies. Non seulement sa vie serait en danger, mais ses assassins potentiels pourraient bien compter parmi ses anciens amis. Elle devait se préparer à faire preuve d'énormément de courage, de persévérance et de prudence.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Confrontation inévitable. [PV]
Si j’avais su que j’allais croiser Bonnie Becker en ce matin, j’aurais sans doute préféré rester cloîtrée dans ma tour dorée. Je n’avais pas réellement envie de la confronté, comme je n’avais pas non plus envie d’entendre l’étendu de ses excuses, en réalité, puisque je l’avais cru morte, prisonnière où je ne sais quoi d’autre, j’avais cru que je ne le croiserais plus jamais. J’aurais préféré cela que de comprendre qu’elle avait simplement déserté. Ça m’étonnait à peine en fait. Après Emalee qui m’avait poignardée gentiment dans le dos des années plutôt, elle s’y était simplement mise elle aussi. Je resserrai mes bras sur ma poitrine, comme pour le protéger des maux dont elle pourrait m’affliger, dans une attitude fermée, peu encline à la discussion. Après tout, n’était-ce pas le cas? Je ne voulais pas entendre ses excuses, je ne voulais pas qu’elle prononce des mots que je ne voulais pas entendre.
« Tu as raison, ça n'en vaut pas la peine puisque tu ne me pardonneras pas. Mais pour ma propre conscience, je dois te donner les raisons de mon départ subit. Je ne me suis pas enfuie avec l'idée de vous abandonner. Du moins, de t'abandonner toi. »
Je me mordis l’intérieur de la joue, me retenant de ne pas dire une sottise que je regretterais par la suite. Si j’en voulais à Bonnie, une partie de moi me disait que ce n’était pas nécessaire de massacrer les lambeaux de relation qui nous restait encore. Pendant un long moment, j’analysais ses paroles avec une attention particulière, les laissant faire le chemin dans mon esprit. Elle ne voulait pas m’abandonner, vraiment? N’était-ce pas ce qu’elle avait fait, malgré tout? Elle m’avait plantée là sans un mot, sans une lettre, sans un mot, elle était simplement disparue du jour au lendemain.
« Avant de tout te dire, il faut que tu saches que mon amitié pour toi a toujours été sincère. J'ai essayé de te sauver, Quinn, j'ai tout fait pour te sortir de là, mais je n'ai pas réussi, et aujourd'hui, c'est encore pire, et je pense avoir perdu espoir. »
Cette fois-ci, un rire amer m’échappa, alors que je levai les yeux au ciel en secouant la tête, non mais de qui se moquait-elle?
« Wow, tu te rends compte des trucs stupides que tu dis? Je n’ai pas besoin d’être sauvée.»
C’était faux, je le savais pertinemment. J’avais depuis longtemps compris que j’étais prisonnière de la vie que je menais, une vie qui ne me plaisait pas, sans que je ne puisse m’en échapper. Certes, j’aurais pu partir à l’étranger moi aussi, fuir, loin de tout cela, mais je n’avais pas pu m’y résoudre parce que malgré tout, j’étais encore trop profondément attachée à Clyde pour me détacher complètement de lui. Le fait que Bonnie a essayé de me sortir de cette roue infernale me touchait bien plus que je ne voulais me l’avouer, bien plus que je ne voulais le montrer. Pendant un tout petit moment, quelques secondes à peine, je baissais ma garde et la désolation ravagea mes traits, juste avant que je ne me reprenne.
« J'avais une mission, une mission dont tu ne peux même pas imaginer l'existence. »
Tant mieux pour elle. Non, mais j’avais d’autres chats à fouette que ses petites histoires de mission secrète qui n’avait sans doute aucun lien avec l’organisation. Il n’en restait pas moins que l’excuse de la mission secrète était un peu facile et irritante. Après tout, qui pouvait bien me dire que c’était vrai? Qu’est-ce qui me disait que ce n’était pas un simple canular pour que les choses me paraissent moins aigres?
« J'ai échoué. J'ai échoué parce que rien ne s'est passé comme je le voulais. Je n'ai rien pu contrôler. Tout et tout le monde m'a échappé, et j'en paie les frais aujourd'hui. Je suis partie à cause de cet échec, qui s'est amplifié à cause d'un amour malsain, des sentiments que je ne voulais pas ressentir envers cette personne. Mais toi, Quinn, j'aurais tellement aimé que tu sois de mon côté, tellement. »
Pendant un long moment, je reste là, à la contemplé, cherchant les mots justes, ceux qui frappe là où ça fait mal, mais devant elle, je restais sans mots, comme si je ne voulais pas vraiment la blesser, comme si mon souhait le plus cher était que tout redevienne comme avant et que l’on se retrouver toutes les deux devant un verre de Whiskey à rire de tout et de rien. Et ce fut l’une des raisons pour lesquelles je la détestais à ce moment précis, parce que nous ne pouvions plus faire cela, parce qu’elle l’avait décidé ainsi.
«Pour être de ton côté, il faudrait déjà dans quel clan tu te trouves, Bonnie, parce que tu n’es pas la plus facile à suivre. Je te faisais confiance et visiblement, je n’aurais pas dû, puisqu’au final, tu n’es pas mieux que tous les autres. »
Quinn Harper- ✗ I Feel Wicked;
But the sun also shines on the wicked - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1774
♦ ARRIVÉE : 17/02/2010
♦ HUMEUR : Impassible
Re: Confrontation inévitable. [PV]
- Spoiler:
- Désolée pour le retard ^^'
Au grand dam de Bonnie, Quinn semblait complètement sous-estimer l'importance du discours de la jeune femme. Elle le tournait même en dérision, comme si tout cela était parfaitement ridicule et indigne d'intérêt. Bonnie en fut blessée, mais comprenait que la jeune fille puisse avoir autant de rancœur envers elle. Au fur et à mesure que l'ancienne Serpentard parlait, force était de constater qu'elle ne faisait qu'exaspérer son interlocutrice, et il était étonnant que cette dernière n'eût pas déjà tourné les talons pour s'éclipser avec dédain. Bonnie se disait que c'était peut-être le signe qu'il lui restait un peu d'espoir de rallier Quinn à sa cause ou au moins de retrouver un quelconque lien avec elle, même si ça risquait de prendre beaucoup de temps. Quand elle eut fini son monologue, elle observa Quinn avec anxiété. Celle-ci la contemplait sans mot dire, mais ne s'enfuyait toujours pas. Finalement, elle daigna lui répondre.
« Pour être de ton côté, il faudrait déjà dans quel clan tu te trouves, Bonnie, parce que tu n’es pas la plus facile à suivre. Je te faisais confiance et visiblement, je n’aurais pas dû, puisqu’au final, tu n’es pas mieux que tous les autres. »
Bonnie accusa le coup. Quinn avait raison, elle n'avait pas été sincère avec elle, et encore moins avec le clan qu'elle était censée supporter. Rien d'étonnant à ça puisqu'elle œuvrait pour la partie adverse, mais ses sentiments pour Quinn était réels, eux, et elle ne savait pas comment recoller les morceaux à présent. Était-ce au moins encore possible ? Elle aurait voulu que cette conversation se déroule dans d'autres circonstances et dans un autre endroit. Se retrouver à discuter au milieu d'une rue très fréquentée n'avait rien d'apaisant, bien au contraire. Elle aurait préféré être assise en face d'elle devant un verre d'alcool fort, histoire de les dérider un peu toutes les deux. Les mots de Quinn lui revinrent alors. Elle avait dit « tu n'es pas mieux que tous les autres ». Que signifiait cette phrase ? Qui était ces « autres » en qui elle n'avait pas confiance ? La Résistance ? Un peu trop simple. Ces paroles qui étaient peut-être anodines intriguèrent la jeune femme et elle ne manqua pas de rebondir dessus.
« Les autres ? De qui tu parles ? Tu as donc tellement été trahie ? Si c'est le cas j'en suis vraiment désolée. Je sais que tu comptais sur moi et que je t'ai déçue, et le mot est faible, j'en ai conscience. J'ai sans doute été trop égoïste dans mes actions, mais j'avais peur, et la peur pousse parfois à prendre des décisions irraisonnées. Tu me déteste certainement maintenant, mais je pense que si tu ne voulais vraiment plus entendre parler de moi, tu serais déjà partie, je me trompe ? »
Elle regretta immédiatement ces propos qui risquaient de provoquer Quinn et de la pousser à véritablement disparaître de sa vie, or ce n'était pas là son but. Elle voulait simplement montrer à la jeune fille qu'il restait encore une part d'amitié pour Bonnie en elle. Elle essaya de modifier ses dires.
« Ecoute, on devrait en parler plus calmement. Si tu le souhaites, je t'avouerai toute la vérité, même si ça risque d'être extrêmement difficile à dire et à entendre, parce qu'il y a des choses dont tu ne te doutes pas le moins du monde. Peut-être que tu me comprendras, ou peut-être que tu auras envie de me tuer. Mais peu importe, je veux que tu saches tout, même si je dois mettre ma vie en jeu. De toute façon, elle l'est déjà, depuis le moment où je me suis enfuie, et elle le sera encore plus quand Clyde saura ce que je suis devenue et ce que je compte faire à présent. »
Elle laissa volontairement le doute planer sur ses intentions. Elle voulait que Quinn soit toute ouïe, mais pas ainsi, pas ici.
« Si tu es prête à entendre ce que j'ai à dire, alors je te propose que nous en discutions dans un endroit plus approprié, et à tête reposée, sans que tu restes sur la défensive. Je sais que tu as assez de sagesse en toi pour m'écouter sans t'énerver, et en prenant du recul, après tout tu es une Serdaigle. »
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum