Jackie is crazy. Yeah, that's true. (terminée)
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Jackie is crazy. Yeah, that's true. (terminée)
JACQUELYN LLOYD-BERRY
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« Hé, voilà Berry ! » « Berry, pas encore internée ? » « Hé Berry, on t’attend pour que tu nettoies nos toilettes avec ta brosse à dents ! » Jacquelyn Lloyd-Berry jeta un regard noir en coin au petit groupe d’élèves qui lui lançaient ces quolibets. Elle leur passa devant, silencieuse, sans s’arrêter, le dos un peu voûté, serrant contre elle ses livres comme si c’était la dernière chose à quoi elle pouvait se rattraper. Elle y était habituée, elle y faisait face tous les jours, plusieurs fois. A vrai dire, Jackie Lloyd-Berry n’avait pas tellement d’amis. Elle était le mouton noir, le vilain petit canard de Poudlard, et à cela, il y avait plusieurs raisons. La première, son statut. Elle n’était ni joueuse de Quidditch, ni la petite amie de l’un d’entre eux, elle n’était pas de ces filles qui sont vêtues à la dernière mode, n’était pas particulièrement jolie, n’était pas le genre d’élève qui tenait tête aux professeurs pour amuser la galerie. Non, aucune de ces descriptions ne convenait à Jackie. Jackie était quelqu’un de maladroit malgré son volontariat, elle n’avait pas confiance en elle, elle était timide à un point maladif, c’était aussi quelqu’un de très intelligent qui aimait bien se tenir en cours et faire ses devoirs correctement, mais elle était discrète, elle s’habillait normalement, elle n’était pas blonde aux yeux bleus comme cette Swan ou la fille de Gryffondor, Gray. Jackie n’était pas un laideron, certes. C’était une fille mince et frêle, à la peau très pâle typique des personnes aux cheveux roux. D’ailleurs, elle avait de longs cheveux lisses d’un roux foncé harmonieux avec son teint et ses yeux verts. Elle ne s’habillait certes pas comme les filles populaires de l’école, mais elle n’était pas non plus quelqu’un qui revêtait le style nerd qu’on pouvait voir avec leurs pulls jacquard et leurs bretelles. Non, Jackie prônait le jean, la jupe, les tops simples, les baskets, les ballerines. Son uniforme était toujours bien mis, pas froissé, correctement coupé, dans la limite du rationnel, avec deux boutons ouverts à sa chemise, la jupe pas trop courte. Mais il y avait une autre raison, bien sûr, à ce rejet de la pauvre Jacquelyn Lloyd-Berry au sein de l’école. Laissez-moi plutôt vous montrer, vous verrez par vous-mêmes. L’un des garçons qui ricanait derrière elle lui jeta un mouchoir. Un mouchoir usagé, qui percuta doucement la joue de Jackie avant de retomber à ses pieds. Jackie s’arrêta net. Ses yeux s’agrandirent, comme si elle avait vu un fantôme. Puis elle lâcha ses livres, qui tombèrent à terre, et se prit le visage dans les mains. Elle se mit à pleurer, tremblant de tous ses membres. Les élèves moqueurs, eux, étaient partis en riant devant la réaction de la pauvre Jackie. Vous pouvez penser que cette réaction serait dûe à un trop-plein de quolibets et de railleries. Mais non, Jackie pleurait souvent. Et cette raison était plus ou moins simple. Médicalement parlant, Jacquelyn Lloyd-Berry souffrait de diverses phobies plutôt embêtantes : l’ataxophobie, la peur du désordre et du trouble ; l’automysophobie, la peur d’être sale ; la misophobie, la peur d’être contaminée par des germes ; la bactériophobie et la bacillophobie, les peurs des microbes et des bactéries ; et enfin, l’aphenphosmophobie, la peur du contact physique direct. Jackie souffrait également de pogonophobie, la peur des barbes, mais c’était déjà beaucoup moins embêtant et assez inutile (hormis le fait qu’elle ne puisse approcher un homme barbu à moins de deux mètres – son père prend soin de se raser de très près quand elle rentre à la maison) On la comparait souvent à Dawn Bennett, une fille de Serdaigle qui était effrayée par tout, mais c’était différent : Jackie n’était pas effrayée par tout, simplement par ce qui concernait ses phobies, et ce n’était pas effrayée simplement par un frisson, c’était une peur panique, hystérique. C’était suffisamment fort pour faire perdre toute confiance en elle à Jackie en quelques années. Oh, une dernière raison pour que Jackie fut une rejetée de l’école : son origine. Jackie est née de parents moldus en Irlande. Ils ignorent l’existence de la magie, Jackie ne veut pas leur en parler de peur qu’ils ne la croient pas et finissent par réellement l’interner pour soigner sa névrose. Ils sont persuadés que Jackie est en internat dans un institut spécialisé à Londres, pour les enfants en difficultés psychologiques. Pendant l’été, elle fait ses devoirs en cachette. Mais elle préfère que ce soit ainsi. « Jackie ! » Une voix familière, une des seules qui l’appelait par son surnom. Jackie se retourna violemment, quand un grand garçon freina rapidement pour s’arrêter près d’elle, évitant de peu de lui rentrer dedans ; il savait trop bien quelle réaction aurait Jackie si il s’était retrouvé contre elle en la bousculant. Jackie essuya ses joues avec ses mains. (nom) ramassa les livres de la jeune fille et lui tendit. Elle hésita une seconde, puis il sortit à son tour un paquet de mouchoirs neuf. Jackie en prit un précautionneusement, essuya ses livres, les prit dans ses mains. Elle jeta le mouchoir, en reprit un autre pour s’essuyer les joues et se moucher, qu’elle jeta encore. Puis elle sortit de sa poche un petit flacon de solution hydroalcoolique, avec laquelle elle se frotta longuement les mains. Ses parents lui envoyaient régulièrement ces petits flacons, ils savaient qu’elle en avait besoin sans cesse. « Tu as pleuré ? Ca va ? » « Oui, ç-ça va. Très bien. » Elle tenta un sourire et reniflant, leva la tête, peu assurée. (nom) était un de ses seuls amis. Peut-être même plus. Ils savaient tous les deux que c’était plus que de l’amitié, mais les phobies de Jackie la rendaient tellement inconfiante qu’elle refusait d’admettre toute éventualité de relation plus proche, et que lui ne savait jamais comment s’y prendre avec elle, surtout à cause de son aphenphosmophobie. « Tu viens, on va manger, il est midi. Pas de viande, je te promets ! » Pour couronner le tout, oui, Jacquelyn Lloyd-Berry était végétalienne. |
EIGHTEEN YEARS LATER Dix-huit ans plus tard, Jacquelyn Lloyd-Berry ne prenait pas part à la guerre. Enceinte de huit mois, elle dirige un refuge pour les blessés et les enfants dans une aile de Sainte Mangouste, dissimulée à toutes les personnes mal intentionnées et aux Moldus. Ses phobies se sont atténuées depuis le début de la guerre, et elle a plus à faire avec les personnes blessées et en danger qu'avec ses propres peurs. Jacquelyn n'a pas vu son meilleur ami de Poudlard depuis longtemps. Elle ne sait pas ce qu'il est devenu. Elle a rencontré un Auror, Scott Wilcox, avec qui elle projette de se marier et étant le père de son futur enfant ; c'est le premier homme qu'elle supporte au contact physique, après le garçon de Poudlard, qu'elle a presque oublié depuis le temps qui s'est écoulé. |
HORS JEU
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Invité- Invité
Re: Jackie is crazy. Yeah, that's true. (terminée)
Validée <3 A Poufsouffle :p
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
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