Hate that I love you. ♦ ft. Johnny <3 (abandonné)
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Extérieur du château
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Hate that I love you. ♦ ft. Johnny <3 (abandonné)
Sadie + Johnny <3
- Spoiler:
- indication : le RP se situe après l'attaque, et avant le passage des élèves du futur
Dans le dortoir des filles de sixième année à Serpentard, Sadie Williams se retourna pour la énième fois. Elle avait cessé depuis belle lurette de dénombrer les pensées toutes plus désordonnées les unes que les autres qui lui traversaient l'esprit comme des fusées. Le soir du bal de Noël, plus particulièrement, hantait ses réflexions. Elle s'y était rendue avec Connor, bien évidemment, incommensurablement fière de s'afficher au bras du prince des Serpentards ; pourtant une partie d'elle, mortifiée, avait regardé avec une indicible tristesse et une rage silencieuse Carter passer devant elle, le petit lapin paradant à son bras. Puis les Cagoulés avaient débarqué, et plus rien ne s'était déroulé normalement.
Elle avait perdu de vue Carter et Connor, tâchant de les retrouver dans la foule indistincte, avant d'être happée en direction de la salle commune par Eusty et Zahyra. Depuis, elle se questionnait. Comment Carter, Connor et elle, comment tous trois qui se considéraient comme les rois et la reine de Serpentard, qui régnaient sans partage sur la maison des fourbes et des roués, avaient-ils pu ne pas entendre parler de semblable machination ? Des nés-moldus, tout particulièrement, avaient été touchés : ce point-là précisément intriguait Sadie. Son aversion pour les sang-de-bourbes était connue, pourquoi ne l'avait-on pas contactée ? Une partie d'elle ne pouvait s'empêcher de songer qu'elle aurait pu participer. Nom de Merlin, n'était-ce pas à sa maison que l'on attribuait des principes élitistes et ségrégationnistes ? Ils auraient du être au courant : et s'ils ne l'étaient pas, c'était que le coeur de cette machination devait se trouver ailleurs. Il lui fallait découvrir où.
Résolue à devoir échapper aux bras de cette catin de Morphée, Sadie se glissa silencieusement hors de son lit, coulant un regard méfiant vers le lit de Coralie. Elle avait beau être sa Soeur, membre du Cercle, la reine des verts et argent savait devoir rester sur ses gardes. Deux filles se ressemblant autant, aspirant l'une et l'autre à régner sur la maison de Salazar Serpentard - bien que de deux façons très différentes, chacune avec ses pouvoirs et ses caractéristiques propres - ne pouvaient cohabiter en toute paix : la confiance, les promesses de l'une et de l'autre étaient traîtresses, elle le savait. Uniquement vêtue d'un long tee-shirt blanc emprunté à Carter couvrant à peine le haut de ses cuisses et d'un dessous noir, ses longs cheveux ondulés, hirsutes et décoiffés caressant ses épaules, Sadie se coula dans l'entrebaîllement du dortoir sans faire de bruit. Malgré la froideur de l'hiver qui battait son plein, elle avait besoin d'air hors de cette pièce étouffante. La salle commune, avec son feu encore allumé et ses braises tièdes, était encore pire : une vraie fournaise. Accrochant son reflet dans un miroir, Sadie s'étudia un instant : les traits de khôl cernant habituellement ses yeux avaient fondu, laissant deux fines ombres noires autour de ses grands yeux bleus. Elle tenta de les atténuer du doigt, puis renonça : inutile, elle ne parvenait qu'à se donner l'air plus câve, grivois et débauché encore.
Le froid des cachots la fit frissonner, tandis qu'elle traversait en trébuchant les corridors pourtant familiers, tremblante de froid. Parvenue enfin dans le hall d'entrée, elle risqua un coup d'oeil prudent : aucun professeur, surveillant, concierge ou fantôme ne semblait monter la garde - très bien. Atteignant en quelques pas furtifs la lourde porte d'entrée, Sadie la poussa et s'aventura au-dehors. Le vent glacé qui la frappa de plein fouet la fit trembler, tout en lui faisant paradoxalement du bien. La petite reine morte descendit lentement les degrés des escaliers, ses mains fines aggripant avec force ses frêles épaules tandis qu'elle songeait à sa situation présente. Merlin, qu'était-elle en train de faire ? Pourquoi ne se confiait-elle pas à ses deux amis ? Connor bien sûr, lui rirait au nez et se moquerait d'elle, comme il savait si bien le faire ; néanmoins peut-être lui ferait-il part de suggestions intéressantes. Intéressantes, vraiment ? « Ta bêtise m'étonnera toujours, Williams ». Ces mots tailladèrent le coeur de Sadie comme autant de lames de rasoir finement aiguisées. Telles étaient les seules paroles aimables qu'il avait daigné lui adresser après l'attaque, après qu'elle eut essayé de discuter avec lui de ce qu'elle avait appris sur Ryan, l'ex' de Carter. Des larmes montèrent aux yeux de la Serpentard, tentant avec force de passer la barrière de ses paupières : un sanglot lui obstrua la gorge, tandis que ses orteils transis de froid frôlaient, inlassablement, la terre gelée. Ainsi, il n'y avait rien à espérer de Connor. Quant à Carter ... eh bien, son comportement était des plus suspects ces derniers temps. Personne n'avait, semblait-il, remarqué quoi que ce soit : rien d'étonnant à cela, puisque seule Sadie était à même de s'en rendre compte et de déterminer si, oui ou non, il y avait veracrasse sous roche. Carter ne cherchait plus le contact avec elle, ne réagissait plus que la moitié du temps à ses avances et ses gestes ambigus, ne semblait plus prendre autant plaisir qu'auparavant à leurs petits jeux supposément interdits par la morale réprobatrice de Poudlard. Etait-ce en raison de sa relation désormais concrétisée avec le petit lapin ? Sadie n'en croyait rien, mais elle désespérait pourtant de sentir Carter s'éloigner d'elle, lui échapper insensiblement des mains au fil des jours. Il fallait qu'elle reprenne le contrôle, mais comment ?!
Secouée de sanglots silencieux, tremblante de froid, la Serpentard poursuivit son chemin vers la cabane abandonnée. Elle avait appartenue au garde-chasse autrefois, mais depuis son ancien occupant, plus personne - et encore moins un garde-chasse - n'avait daigné y prendre ses quartiers. Elle était à présent à l'abandon, laissée à elle-même et aux quelques étudiants débauchés qui aimaient à se retrouver là pour fumer un joint, baiser sans retenue ou simplement s'isoler quelque peu. D'aussi loin qu'elle s'en souvenait, jamais Sadie n'y avait encore mis les pieds : voilà qui était l'occasion idéale. Que faisait-elle là pourtant ? Que fabriquait-elle ici, seule au beau milieu du parc, dans le froid glacial de ce mois de janvier ? N'aurait-elle pas mieux fait de rejoindre Carter dans son lit, se pelotonner contre lui comme elle en avait toujours eu la délicieuse habitude et dormir, au chaud et à l'abri ? Non, il la congédierait, la raccompagnerait à son dortoir de mauvaise grâce en la traitant gentiment de gamine capricieuse, et ce serait tout. Sanglotant toujours, ses larmes gelant lentement sur ses joues, Sadie s'approcha de la porte de la cabane - qu'elle supposait vide à cette heure tardive - mais se figea. Une lueur orangée dansait dans la vitre à sa gauche ; un feu était allumé dans cette cabane - cette cabane en bois ! Poussant brusquement la porte, Sadie pénétra à l'intérieur, enragée, prête à traiter de sombre crétin le premier qu'elle y trouverait ainsi qu'à le virer de là - à coups d'Incendio dans les fesses s'il le fallait. Comment cela l'autre était arrivé avant ? N'avait-il pas eu toutes les heures précédentes sous le couvert de la nuit pour profiter de l'endroit à sa guise ? Furieuse, elle baissa les yeux pour poser un regard noir sur ... Johnny Salinger. Le claquement soudain de la porte fermée par le vent furieux la fit sursauter. Puis ...
« Dégages, Salinger. » grogna-t-elle calmement. C'était bel et bien un ordre, non une demande. S'il avait un brin de jugeotte et de bon sens - et surtout s'il ne voulait pas craindre de terribles représailles - le Poufsouffle s'en irait. Ignorant le jeune homme comme si son départ était déjà une chose acquise, Sadie entreprit de détailler posément l'endroit, inconsciente du khôl fondu soulignant ses yeux, ainsi d'ailleurs que des traces de larmes nettement visibles sur son visage, ou encore de ses épaules et ses jambes qui tremblaient après le froid. L'endroit était plutôt agréable malgré son dénuement, sa désuétude et son état de décrépitude avancée : un feu ronflant faisait craquer les bûches dans la cheminée, un matelas défoncé trônait sur une carcasse de lit, surmonté d'une maigre couverture - elle pourrait dormir là jusqu'au lendemain si elle le souhaitait. Au vu des lieux où s'étaient achevées bon nombre de ses soirées, elle avait connu pire ...
Dernière édition par Sadie Williams le Lun 31 Mai - 9:18, édité 1 fois
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Re: Hate that I love you. ♦ ft. Johnny <3 (abandonné)
Il y a de ces soirs, à Poudlard, qui prennent des tournures inattendues. Des soirées de semaine, où plutôt que d’aller gentiment se blottir dans leur lit, certains s’en vont vadrouiller à travers Pré-au-lard. Rien de bien méchant, juste une bande de deux trois potes qui s’ennuient et décident de fuir dépenser leurs ultimes économies (ayant résisté à la furie de Noël) en whiskey pur feu et, en dernier recours, bièreaubeures. Ce n’était pas tant l’envie d’aller se ‘mettre une race’, à proprement parler, qui avait saisi Johnny, mais simplement le besoin de s’éloigner un instant de ce décor triste et froid du château. L’euphorie des fêtes s’était déjà bien dilatée, au profit d’une atmosphère morose. L’hiver bien entamé, tous attendaient un moindre évènement pouvant bouleverser leur quotidien. Pourtant, des évènements, il n’en manquait pas. Entre l’attaque le soir du bal, ses conséquences, et l’agitation fervente qui s’était saisie du château par la suite, Poudlard avait de quoi regretter sa quiétude d’antan. Au fond, tout cela n’avait que très peu atteint le jeune Poufsouffle. Certes, il y avait eu des blessés, certes, il y avait eu une morte, certes, lui-même ne se rappelait que très peu de sa soirée, mais quoi, le monde s’arrêtait-il à ces évènements ?! Une si faible conception de la notion du danger aurait pu paraître inquiétante, mais face à Salinger la surprise était toujours au rendez-vous. L’unique fièvre qui le portait était celle de la frénésie face à la vie. Merlin, il haïssait l’attente. Or à Poudlard, tous semblaient désormais attendre. Attendre des réponses qui ne viendraient sans doute jamais. Paradoxe.
« Cul sec ! » L’adolescent replaça de sa main déjà imbibée d’alcool une mèche derrière son oreille, sa vue était loin d’être trouble pourtant peu à peu il sentait cette euphorie s’emparer de lui. Oh oui, merde, au final c’était peut-être pour oublier un peu cette situation qu’il cherchait une solution dans l’ivresse. Mais c’est vrai, quoi, le temps semblait s’être figé ! Déjà que cette période de l’année était connue pour être la plus difficile, la plus redoutée, si en plus tout le château s’arrêtait de respirer d’une même portée, qu’allaient-ils devenir ? Tous les éléments étaient réunis pour rendre de cette période le pire des cauchemars. Il faisait froid, Noël était passé, les vacances déjà bien loin, les fêtes aussi ; on s’enfouissait peu à peu dans cette torpeur de laquelle nous enivre le froid. Le seul objectif ambitieux d’une journée de cours était de finir son travail le plus tôt possible, afin de se délecter de la chaleur d’un lit, ou d’un chocolat réconfortant autour d’un feu de cheminée. Cette simple pensée le faisait frémir. « Dans quelle merde tu nous as embarqués, Johnny ? J’ai une évaluation de potions demain matin ! » « Le whiskey fait des miracles. » « Ca va être un scrout à pétards dans ton lit le miracle, si je dépasse pas l’Acceptable. » « Tout de suite les grands mots… Vas-y je paie ma tournée ! » « Bordel Salinger, t’écoutes jamais quand on t’parle ? » Non. Pas souvent.
Le gringalet sourit, puis attrapa le verre qui venait d’atterrir face à lui. Celui-là, il était pour JJ. Etrangement, cette pensée sonna faux dans son esprit, mais à peine le temps de se pencher sur le problème que celui-ci avait disparu, envolé et remplacé par ce goût acre et cette brûlure au fond de sa gorge. Une pause. Johnny se laissa tomber sur le dossier de sa chaise. A croire que sa langue s’était asséchée ce soir, usée par trop de boisson. On pouvait s’entendre respirer plus de deux minutes entre une nouvelle crise de paroles. En fait, il était songeur. L’alcool semblait avoir l’effet opposé chez lui par rapport à toute personne normale ; enfin, en certaines circonstances. Vous savez, il y a ces moments où l’on refoule tellement de sentiments, tellement de sensations et d’angoisses, on les cache derrière un sourire, une hyperactivité… et finalement tout éclate. Parfois, l’alcool sert à délivrer de ces mauvaises pensées, de ces songes refoulés, de toutes ces conneries, quoi, comme les qualifierait Johnny. Lui, dans ce moment d’égarement face aux prétendues conneries, il laissait son esprit vaquer, et silencieusement faisait le point. Enfin, tout est relatif… « J’ai tellement faim. » « Oh grave, c’que j’donnerais pour une part de tarte aux myrtilles. » « Mais tellement paaaas ! Je veux une assiette de pâtes, et puis un crumble au pommes fumant, avec de la glace et tout, enfin la totale ! Et des bonbons, oh oui, des fizwizbiz ! » « Tais-toi Johnny, je t’en prie, mon estomac grogne déjà. Putain. »
Mon gars, sortir avec Johnny Salinger, c’était à tes risques et périls. Le temps passa plutôt vite, jusqu’au premier coup de barre, le bâillement fatal qui entraîne tous les autres dans la déchéance. Alors en cinq minutes on quitte cette image bien trempée des petits réfractaires aux règlements, on délaisse ses habits de rebelles et l’on se lève pour retrouver la douceur du foyer. Bon, au final, Poudlard c’est pas si mal que ça. Pourtant, c’est des adolescents chancelants qui parcourent les rues sombres du village, se tenant côte à côte, une main sur l’épaule du voisin, et chantonnant bêtement l’hymne du château. « Hogwarts, Hogwarts… » Le reste des paroles n’était qu’un farfouilli à la provenance douteuse et aux paroles détournées. Enfin, on s’en fout, c’est l’intention qui compte, pas vrai ?
L’arrivée dans le parc fut marquée d’un tout autre registre. « Merde. » What’s up Jo’, t’as oublié ta tête à Pré-au-lard ? Non je crois pas, j’ai du l’oublier dans ma salle commune, comme j’en ai oublié son mot de passe. C’est malin ça, mon grand, toute ces années et t’as toujours pas appris les fondements de l’existence au château ? Faut croire que non.
« Bon, j’vous laisse… Pas envie de rentrer ‘de suite moi. Ciao mes minets. » C’est à ses risques et périls qu’il délaisse ce lien stable qui les unissait. En groupe les personnes sont toujours plus fortes, ils formaient ce pilier solide qui affrontait la froideur et la noirceur du parc, jusqu’à l’antre du château. On s’en aperçoit vite : seul, un individu avance hésitant, trébuche, se reprend, puis de ses bras cherche cet équilibre que l’alcool lui a considérablement arraché. Enfoiré d’alcool, la prochaine fois tu choperas ma pichenette.
Ses pas le menèrent droit dans un endroit qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter, la vieille cabane du garde chasse. A vrai dire, il avait voulu s’y rendre à plusieurs reprises, plus amusé par le mythe de ce lieu que son histoire actuelle. Merde quoi, c’était sacrément rétro, et puis avec un peu de chance il trouverait une trappe secrète menant tout droit aux antres les plus profondes d’Hogwarts. Découvrir les mystères cachés, c’était son rêve. Oh rêve oui, doux rêve éphémère. La porte grinçante se déroba sous son passage, et l’adolescent ne fut confronté qu’à une seule et unique réalité. La noirceur. Oh, il n’y avait pas pensé… « Lumos ». De ses pas encore hésitants, mais plus déterminé que jamais, il se jeta sans réfléchir dans la pièce. Ah ah, à lui les secrets du château ! Une trappe, donc, une trappe… Il avançait tâtonnant, le regard levé, les lèvres plissées, les sourcils froncés, comme un enfant qui se concentre sur son dernier devoir. Il avançait si déterminé qu’il n’en vit pas le principal occupant – imposant pourtant – de la pièce : le vieux matelas. Tête la première son corps se retrouva projeté sur le sol, amorti par le matelas. Fais chier. Bon. Quitte à explorer la pièce, autant le faire assis.
Une bonne demi heure plus tard, déjà plus sobre, Johnny essuyait son échec. Un feu s’imposait au centre de la pièce, évidemment totalement protégé et inoffensif pour la vieille cabane. Peut-être euphorique et loufoque le Johnny, mais pas totalement décalé. Sa baguette jonchait à terre, tandis que son corps entier se laisser peu à peu bercer par la chaleur et le silence de la pièce. Encore légèrement euphorique de son taux d’alcoolémie, il était dans les conditions idéales pour tomber droit dans la gueule de Morphée jusqu’au petit matin. Et pourtant. « Dégage Salinger. » Putain. Un sursaut. Le Poufsouffle se retourna pour se retrouver nez à nez avec Sadie. Une Sadie aux yeux rouges de larmes et au visage marqué d’un reste de mascara. Lui qui parlait de rebelles et déchéance tout à l’heure…
« J’peux pas, j’ai nulle part où aller. » Ok. Première étape, faite. « Mais voyons, je t’en prie, tu peux te joindre à moi, ça me ferait plaisir, et puis c’était dit avec un ton tellement chaleureux. J’en rêve encore ! » Un sourire. Sadie n’allait pas apprécier. Mais c’pas comme s’il n’était pas habitué. « Et puis… » Il sortit un paquet de derrière son dos. « J’ai des fizwizbiz et du chocolat… Ca me rachète ? Tu me connais, je suis si discret, je ne t’importunerai pas… » Ouais, y’avait des avantages à traîner dans Pré-au-lard la nuit : on trouve toujours des plans confiseries.
Dans la vie il y a deux catégories de personnes. Les Johnny, et les autres.
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Re: Hate that I love you. ♦ ft. Johnny <3 (abandonné)
Faisant quelques pas dans la pièce malpropre mais néanmoins confortable, Sadie étira consciencieusement ses longues jambes nues devant le feu pour les réchauffer plus rapidement, puis s'adossa au manteau en pierre tiède de la cheminée. Finalement, l'endroit n'était pas du tout aussi inhospitalier qu'elle l'avait imaginé, et elle comprenait désormais de mieux en mieux pourquoi le lieu était prisé des junkies de Poudlard. Et à bien y réfléchir, il y avait bien trop longtemps de cela qu'elle n'avait pas assisté à une bonne fête dûment arrosée et célébrée par de petits cachets aux effets époustouflants tels qu'elle les aimait. Quelques images familières de semblables soirées embrumées, des souvenirs de corps frottant contre d'autres, de tintements de bouteilles et de rires étouffés traversèrent fugitivement son esprit, étirant ses lèvres en un sourire absent. Un seul nom lui vint spontanément en tête : Killam. Saloperie de junkie détraqué qu'elle adorait et abhorrait tout à la fois - mais n'était-ce pas pour ça qu'il était son partenaire de beuverie favori ? Parce qu'il ne la jugeait ni ne lui assénait de longs discours moralisateurs vides de sens ? Parce qu'avec lui et leurs pilules miraculeuses, elle entrait dans un monde multicolore peuplé de Sombrals verts pomme dansant le swing en claquettes. Salazar, elle n'avait que dix-neuf ans ! N'était-elle pas trop jeune pour songer à des notions aussi désuètes et dépourvues de sens que le bien et le mal, pour se préoccuper du fait qu'elle cramait allègrement sa vie au bout d'une cigarette comme une photographie mal cadrée ? Coulant un bref regard azuré cerné d'ombres noires au blaireau - le terme était, à ses yeux, fort bien choisi - qui lui faisait face, la ravissante brune s'enquit rapidement de la présence de cigarettes ou d'éventuelles bouteilles, puis soupira bruyamment. Rien. Cet ivrogne de Salinger passait probablement son temps à traîner dans tout le village voisin avec ses potes minables, pensant probablement avec fierté se mettre la cuite 'la plus monumentale du siècle', mais tout ce qu'il était foutu de ramener de ses pérégrinations c'était ... ça. Sa propre personne passablement éméchée, à peine assez consciente à en juger par son sursaut pour s'apercevoir qu'elle venait de faire irruption dans la pièce.
Bouse de dragon, qu'avait-elle bien pu faire à Merlin pour mériter ça ? Une soirée sordide, avec pour toute compagnie le Poufsouffle le plus barbant qui soit. Il avait beau être amusant aux yeux de certains, elle, n'avait jamais énormément goûté ses petits sermons hypocrites et ses réticences à la voir foutre sa vie en l'air. Sadie n'avait jamais compté pour personne, même, de toute évidence, aux yeux de ceux qu'elle appelait ses meilleurs amis ; alors pourquoi, pourquoi un misérable clown, un pseudo cow-boy des jaunes et noirs se serait-il réellement soucié d'elle ?
De toute façon il avait beau être entouré, il était aussi seul qu'elle, elle l'aurait parié. Quelque chose griffa l'estomac de la Serpentard comme un loup en cage ... quelque chose de douloureux et de déplaisant. La peau cuisante en raison de la chaleur désormais trop forte, Sadie s'éloigna des étincelles flamboyantes rougeoyant dans la cheminée et esquissa quelques pas dans la pièce. « J'peux pas, j'ai nulle part où aller. Mais voyons, je t’en prie, tu peux te joindre à moi, ça me ferait plaisir, et puis c’était dit avec un ton tellement chaleureux. J’en rêve encore ! » Sadie ignora délibérément la suite, prêtant à peine attention aux mots prononcés par le Poufsouffle comme s'ils n'étaient rien de plus que les bourdonnements désagréables d'une mouche quelque part dans la pièce. Espérait-il vraiment l'apitoyer ou même l'attendrir avec un argument aussi pathétique ? Nom d'un maudit Scroutt à pétard, fréquentait-il une école de magie oui ou non ? « Stupide jaune » grogna-t-elle en levant les yeux au ciel. Croisant les bras tout en continuant sa lente progression vers le lit - où elle avait bien l'intention de s'abriter pour la nuit, à moins qu'autre chose ne l'en distraie - Sadie laissa une moue délicieusement moqueuse et pleine de morgue illuminer ses traits, avant d'interroger : « Ôtes-moi juste d'un doute, Salinger : tu es bien sorcier, n'est-ce pas ? Tu étudies bien dans une école de magie ? » Posant sur lui un coup d'oeil caustique exprimant pleinement toute l'ironie de la situation - mais également toute la haute opinion que le Poufsouffle lui inspirait une fois de plus, la belle brune lança abruptement : « Et la Salle sur Demande, ça te parle ? débile ! »
Exécrée par la médiocrité de son compagnon, Sadie promena ses doigts sur la façade rugueuse, puis inspira profondément l'odeur du bois chaud. Elle commençait à aimer cet endroit, les nombreuses sensations tactiles et olfactives qu'il déclenchait en elle. Nul doute qu'elle y reviendrait. « Et puis… J’ai des fizwizbiz et du chocolat… Ca me rachète ? Tu me connais, je suis si discret, je ne t’importunerai pas … ! » Sadie éclata d'un rire franc, mais également froid et dénué de joie. « Ca c'est une promesse perdue d'avance, Salinger. Et j'aurais dû me douter que tu étais un goinfre comme tous ceux de ta maison ... il n'y a pas de coïncidences : inutile de se demander pourquoi votre salle commune est la plus près des cuisines. » Elle allait tourner les talons, quand la reine des Serpentards se figea brusquement : wait ! Les Fizwizbiz, c'était pas ces bonbons glacés qui faisaient planer ? D'habitude elle ne raffolait pas des sucreries - pour avoir vu le résultat sur quelques petits tonneaux de Serpentard, elle s'en méfiait comme de la gale - mais, coup d'chance, elle adorait ceux-là. Et visiblement Salinger en avait bien trop à sa disposition pour tout manger tout seul, bien que Sadie ne douta pas qu'il fût un ogre. S'avançant de sa démarche lascive de prédateur vers le Poufsouffle, ses courbes nettement dessinées sous le tissu fin de son tee-shirt, Sadie s'approcha, une lueur de folie et de convoitise s'allumant dans ses yeux et son esprit déchiré ... avant qu'elle ne s'étale de tout son long sur les cuisses de Johnny. « Putain Salinger, ça t'arrive de regarder où tu mets les pieds une fois dans ta vie ?! » brailla-t-elle. Furieuse, sa main partit à la rencontre du crâne du Poufsouffle sur lequel elle asséna une claque sonore ... avant d'éclater en un fou rire incontrôlable.
Prenant tout de même le temps de reprendre son souffle, les larmes aux yeux, tout le corps secoué d'un rire silencieux persistant, Sadie appuya ses coudes au sol et son menton dans ses mains, réfléchissant tout en battant des jambes dans l'air, toujours allègrement étendue sur les cuisses de Johnny. Son attention fut soudain attirée par un objet fin de forme oblongue et d'aspect fragile, traînant à deux centimètres à peine de sa main droite. Tendant le bras, la jolie reine des verts et argent s'empara de l'instrument puis le fit tourner entre ses longs doigts fins en souriant. Au vu du matériau s'apparentant très distinctement à du bois dans lequel avait été fabriqué la chose, il ne pouvait s'agir que d'une baguette magique - et ce n'était sûrement pas la sienne. Selon toute vraisemblance, elle tenait dans sa paume la baguette magique de Johnny Salinger - l'outil le plus privé, le plus intime d'un sorcier. Laissant l'extrémité de ses phalanges parcourir amoureusement le morceau de bois magique, étudiant ses moindres aspérités, Sadie laissa échapper un léger gloussement ravi : à en juger par sa composition apparente - de par son intérêt pour la magie noire, la Serpentard s'était intéressée de très près à l'élaboration des baguettes et le lien qui les unissait aux sorciers - il s'agissait probablement de hêtre, mais elle n'aurait su en être certaine. Se retournant sur le dos pour faire face à Johnny, Sadie lui adressa un sourire enfantin et tapota de l'extrémité de la baguette le nez du Poufsouffle. L'instrument laissa échapper des étincelles vertes et dorées. « On dirait que j'ai ta baguette entre les mains ... » lança-t-elle tendancieusement, ses yeux bleus pétillant de malice. Bien sûr, elle avait conscience de la double nature aisément perceptible de ses propos et des nombreux sous-entendus qu'ils contenaient, et c'était précisément ce qu'elle aimait : voir si ses propos allaient troubler son vis-à-vis ou bien s'il allait, au contraire, entrer dans son jeu. Peut-être pourrait-elle finalement s'amuser un peu pour conclure en beauté une nuit jusque-là passablement ennuyeuse.
Bouse de dragon, qu'avait-elle bien pu faire à Merlin pour mériter ça ? Une soirée sordide, avec pour toute compagnie le Poufsouffle le plus barbant qui soit. Il avait beau être amusant aux yeux de certains, elle, n'avait jamais énormément goûté ses petits sermons hypocrites et ses réticences à la voir foutre sa vie en l'air. Sadie n'avait jamais compté pour personne, même, de toute évidence, aux yeux de ceux qu'elle appelait ses meilleurs amis ; alors pourquoi, pourquoi un misérable clown, un pseudo cow-boy des jaunes et noirs se serait-il réellement soucié d'elle ?
De toute façon il avait beau être entouré, il était aussi seul qu'elle, elle l'aurait parié. Quelque chose griffa l'estomac de la Serpentard comme un loup en cage ... quelque chose de douloureux et de déplaisant. La peau cuisante en raison de la chaleur désormais trop forte, Sadie s'éloigna des étincelles flamboyantes rougeoyant dans la cheminée et esquissa quelques pas dans la pièce. « J'peux pas, j'ai nulle part où aller. Mais voyons, je t’en prie, tu peux te joindre à moi, ça me ferait plaisir, et puis c’était dit avec un ton tellement chaleureux. J’en rêve encore ! » Sadie ignora délibérément la suite, prêtant à peine attention aux mots prononcés par le Poufsouffle comme s'ils n'étaient rien de plus que les bourdonnements désagréables d'une mouche quelque part dans la pièce. Espérait-il vraiment l'apitoyer ou même l'attendrir avec un argument aussi pathétique ? Nom d'un maudit Scroutt à pétard, fréquentait-il une école de magie oui ou non ? « Stupide jaune » grogna-t-elle en levant les yeux au ciel. Croisant les bras tout en continuant sa lente progression vers le lit - où elle avait bien l'intention de s'abriter pour la nuit, à moins qu'autre chose ne l'en distraie - Sadie laissa une moue délicieusement moqueuse et pleine de morgue illuminer ses traits, avant d'interroger : « Ôtes-moi juste d'un doute, Salinger : tu es bien sorcier, n'est-ce pas ? Tu étudies bien dans une école de magie ? » Posant sur lui un coup d'oeil caustique exprimant pleinement toute l'ironie de la situation - mais également toute la haute opinion que le Poufsouffle lui inspirait une fois de plus, la belle brune lança abruptement : « Et la Salle sur Demande, ça te parle ? débile ! »
Exécrée par la médiocrité de son compagnon, Sadie promena ses doigts sur la façade rugueuse, puis inspira profondément l'odeur du bois chaud. Elle commençait à aimer cet endroit, les nombreuses sensations tactiles et olfactives qu'il déclenchait en elle. Nul doute qu'elle y reviendrait. « Et puis… J’ai des fizwizbiz et du chocolat… Ca me rachète ? Tu me connais, je suis si discret, je ne t’importunerai pas … ! » Sadie éclata d'un rire franc, mais également froid et dénué de joie. « Ca c'est une promesse perdue d'avance, Salinger. Et j'aurais dû me douter que tu étais un goinfre comme tous ceux de ta maison ... il n'y a pas de coïncidences : inutile de se demander pourquoi votre salle commune est la plus près des cuisines. » Elle allait tourner les talons, quand la reine des Serpentards se figea brusquement : wait ! Les Fizwizbiz, c'était pas ces bonbons glacés qui faisaient planer ? D'habitude elle ne raffolait pas des sucreries - pour avoir vu le résultat sur quelques petits tonneaux de Serpentard, elle s'en méfiait comme de la gale - mais, coup d'chance, elle adorait ceux-là. Et visiblement Salinger en avait bien trop à sa disposition pour tout manger tout seul, bien que Sadie ne douta pas qu'il fût un ogre. S'avançant de sa démarche lascive de prédateur vers le Poufsouffle, ses courbes nettement dessinées sous le tissu fin de son tee-shirt, Sadie s'approcha, une lueur de folie et de convoitise s'allumant dans ses yeux et son esprit déchiré ... avant qu'elle ne s'étale de tout son long sur les cuisses de Johnny. « Putain Salinger, ça t'arrive de regarder où tu mets les pieds une fois dans ta vie ?! » brailla-t-elle. Furieuse, sa main partit à la rencontre du crâne du Poufsouffle sur lequel elle asséna une claque sonore ... avant d'éclater en un fou rire incontrôlable.
Prenant tout de même le temps de reprendre son souffle, les larmes aux yeux, tout le corps secoué d'un rire silencieux persistant, Sadie appuya ses coudes au sol et son menton dans ses mains, réfléchissant tout en battant des jambes dans l'air, toujours allègrement étendue sur les cuisses de Johnny. Son attention fut soudain attirée par un objet fin de forme oblongue et d'aspect fragile, traînant à deux centimètres à peine de sa main droite. Tendant le bras, la jolie reine des verts et argent s'empara de l'instrument puis le fit tourner entre ses longs doigts fins en souriant. Au vu du matériau s'apparentant très distinctement à du bois dans lequel avait été fabriqué la chose, il ne pouvait s'agir que d'une baguette magique - et ce n'était sûrement pas la sienne. Selon toute vraisemblance, elle tenait dans sa paume la baguette magique de Johnny Salinger - l'outil le plus privé, le plus intime d'un sorcier. Laissant l'extrémité de ses phalanges parcourir amoureusement le morceau de bois magique, étudiant ses moindres aspérités, Sadie laissa échapper un léger gloussement ravi : à en juger par sa composition apparente - de par son intérêt pour la magie noire, la Serpentard s'était intéressée de très près à l'élaboration des baguettes et le lien qui les unissait aux sorciers - il s'agissait probablement de hêtre, mais elle n'aurait su en être certaine. Se retournant sur le dos pour faire face à Johnny, Sadie lui adressa un sourire enfantin et tapota de l'extrémité de la baguette le nez du Poufsouffle. L'instrument laissa échapper des étincelles vertes et dorées. « On dirait que j'ai ta baguette entre les mains ... » lança-t-elle tendancieusement, ses yeux bleus pétillant de malice. Bien sûr, elle avait conscience de la double nature aisément perceptible de ses propos et des nombreux sous-entendus qu'ils contenaient, et c'était précisément ce qu'elle aimait : voir si ses propos allaient troubler son vis-à-vis ou bien s'il allait, au contraire, entrer dans son jeu. Peut-être pourrait-elle finalement s'amuser un peu pour conclure en beauté une nuit jusque-là passablement ennuyeuse.
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