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I hate you, I love you |Duane|

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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 25 Nov - 0:22



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    Depuis peu, j’étais plus agressive et moins tolérante avec ceux que je jugeais indigne de ma compagnie. Je me contentais de les ignorer d’habitude ou de les prendre de haut, mais depuis ma dispute avec Duane qui avait mis fin à notre amitié aussi ancienne fut-elle, la tristesse que je ressentais s’exprimait par mes traits de caractères un peu plus accentués. De ce fait j’étais bien plus désagréable avec les petits gens sans importance et sans ambition, ou ceux n’étant pas capable de réaliser un sortilège correctement, ni même de préparer une potion du premier coup sans se tromper, même sur un détail insignifiant. J’étais plus exigeante mais c’était avant tout pour masquer et oublier la frustration que provoquait la perte de mon meilleur ami en moi. Je ne cessais de me tourmenter avec ce qui s’était passé et j’arrivais toujours à la même conclusion : il avait tord, j’avais raison. J’étais prête à lui offrir ma virginité, pensant qu’il était le seul pouvant la mériter et voulant que se soit lui de toute manière et il m’avait purement et simplement rejeté ! Pourquoi ? Parce que je n’avais pas apprécié qu’il me dise qu’il avait de ‘l’affection’ pour moi. De l’affection ! Non mais ! Nous étions amis depuis notre enfance, nous pouvions partager des centaines de choses entre nous, il avait été mon premier baiser, mon premier petit ami et même le premier garçon et le seul que j’ai jamais aimé. Il me paraissait donc logique qu’il soit le premier à explorer réellement mon corps, surtout que je savais que je pouvais avoir une confiance totale en lui, il me l’avait prouvé dès le début en se montrant doux et prévenant, j’avais frissonné de plaisir et cru défaillir à chacun de ses baisers et chacune de ses caresses. Tout semblait parfait jusqu’à ce qu’il ose me demander pourquoi nous n’avions pas été plus loin auparavant. Apparemment le fait que nous n’étions âgés seulement de quinze ans à l’époque et celui que je ne me sentais pas prête ne lui avait pas suffit comme excuse et m’avoir reproché ça, il me parlait simplement d’affection ! Je trouvais que ma réaction avait été fort justifiée. C’était normal d’être vexée par de telles paroles mais lui n’avait décidemment rien compris et au lieu de chercher à calmer les choses, il avait abandonné au premier obstacle, me rejetant purement et simplement et me prouvant finalement que je n’avais que très peu d’importance à ses yeux et ‘mon cadeau’ encore moins. J’avais énormément pleuré suite à cela. Moi. Alors que je n’avais pas versé une larme depuis des années, je m’étais retrouvée à pleurer comme une enfant. J’avais entendu le bruit qu’avait fait Duane également dans son dortoir, il était énervé après toutes les méchancetés que j’avais pu lui balancer, bien évidemment, et avait passé ses nerfs sur le mobilier de sa chambre… Pathétique.

    Pathétique, ne l’étais-je pas aussi ? Avec mes petits jeux visant à le blesser ou le mettre en colère. Je m’affichais un peu plus en compagnie de Sylvester – que j’appréciais réellement pour son caractère – et lorsque je savais Duane pas loin, je posais une main sur le bras du fils du Ministre de la Magie et riait à ce qu’il me disait au lieu de me contenter de sourire comme je le faisais d’ordinaire. Mais dans mon orgueil blessé, j’avais dit à Duane que j’offrirais ma virginité à Sylvester puisque lui n’en voulait pas. Bien entendu je n’en avais pas la moindre envie, je ne voulais pas me donner à n’importe qui – même quelqu’un comme Sylvester – la première fois, et je pensais simplement laisser l’esprit de Duane se faire ses propres films quant à l’évolution de ma relation avec Sylvester. Je voulais qu’il pense que j’avais sauté le pas avec lui mais en même temps s’il venait me le demander, je lui dirais la vérité. D’un autre côté je passais également un peu plus de temps avec Clyde, découvrant l’homme ambitieux que j’admirais un peu plus chaque jour sous le gamin invisible que j’avais ignoré durant des années. Quinn aussi étais devenue plus intéressante à mes yeux et j’étais certaine que si Duane voyais se rapprochement semblant improbable de ma part, il se poserait des questions me connaissant. Comment pouvais-je fréquenter deux ‘invisibles’ comme eux ? moi, Kristinna ? Cela ne me ressemblait pas ! Et pourtant s’il avait su à quel point ils étaient plus que ce qu’ils montraient ! et qu’ils méritaient de ce fait bien plus que mon ignorance. Ce que j’ignorais, c’était que Duane connaissait parfaitement la véritable nature des deux Serdaigle et qu’il ne pourrait trouver que plus louche encore nos rapprochements.

    Tout ce fouillis encombrait mon esprit, bien trop à mon goût. J’avais besoin de m’aérer la tête et pour cela je ne connaissais qu’un seul moyen. Prenant une petite valise sous mon lit, je quittais la Salle Commune, direction la Salle sur Demande ! Le chemin ce fit sans embûche et je m’y retrouvais bien vite. Après avoir accompli le petit rituel d’usage, j’ouvrais la porte qui venait d’apparaître devant moi et je m’engouffrais dans la pièce décorée telle que je l’avais imaginé. Une cheminée dans laquelle un feu agréable brûlait les bûches afin de donner une température agréable à la salle, un sofa élégant mais confortable d’un bleu foncé, la couleur que je préférais, une table basse non loin de ce dernier et enfin, un pupitre pour déposer mes partitions. Je déposais ma valise sur table basse avec la plus grande précaution et j’en sortais mes partitions que j’installais, puis mon précieux violon. Ma mère et mon défunt père, pensaient que j’avais arrêté de pratiquer depuis fort longtemps, depuis mon ‘changement’ mais j’avais toujours joué, en cachette. Pourquoi ? Simplement parce que la maîtrise du violon était leur idée et je ne voulais pas me conformer à quoique se soit venant d’eux, pourquoi à côté de ça, j’adorais le violon alors je n’avais jamais cessé d’en joué même si j’avais cessé de prendre des cours et que je le faisais dans l’intimité de ma chambre après m’être assurée que personne ne pourrait m’entendre en utilisant un sortilège d’insonorisation. Je relevais rapidement mes cheveux en les faisant tenir avec ma baguette et posais mon violon sur mon épaule, le calant bien avant de me mettre à jouer l’Ave Maria, une musique qui me plaisait particulièrement.

    Dès les premières notes, je me sentis transportée par la mélodie et mon esprit se vida complètement pour simplement n’entendre et ne ressentir que le son que produisait mon violon. Malheureusement, tout à mon empressement, j’avais mal refermé la porte derrière moi – une erreur que je ne commettais pourtant jamais – à lorsque j’eu terminé mon morceau, je sentis enfin une présence dans la pièce. J’ouvris les yeux pour qu’ils tombent sur… Duane. J’avais été surprise et pas par n’importe qui. Je n’avais plus joué devant Duane depuis que j’avais décrété ne plus vouloir faire de violon. Je gardais néanmoins mon calme et mon regard imperturbable lorsque je lui lançais,

    « Il semblerait que j’ai mal fermé cette porte, tu pourra rectifier ça en partant. »

    En gros : tu n’es pas le bienvenue, alors au revoir ! Sauf que Duane ne semblait pas presser de s’en aller et sa présence m’agaçait car elle me rappelait notre relation brisée.

    « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Tu n’as pas une de tes grues plus intéressantes et mille fois plus facile que moi à aller retrouver ? »

    Ca commençait bien, mais après notre dispute, je ne me voyais pas lui parler autrement, mais dans le fond, s’il me connaissait véritablement, Duane saurait déceler la jalousie et la pointe de tristesse qui vibraient dans ma voix.


Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Jeu 25 Nov - 13:15

    « Non, je n’irais pas à Pré-au-lard ce week-end. J’ai … des choses à faire. »

    Son visage se tordit en une moue vexée. Elle n’aimait pas que je la rejette ainsi lorsqu’elle prenait son courage à deux mains pour me faire une proposition. J’étais sans doute un peu dur avec elle, et j’avais du mal à suivre mon rôle, tant elle m’exaspérait parfois. Et cette fois-ci ne ferait pas exception.

    « Hou le menteur! T’es amoureux ou quoi? »

    Quelle idiote! Déjà, ressortir cette vieille expression du placard tenait du ridicule. Je ne pensais pas avoir entendu « hou le menteur, il est amoureux! » depuis mes 7 ans, et ça ne me manquait vraiment pas. Et puis quelle idée! Bien sûr que non je n’étais pas amoureux! On parlait de moi là, Duane Cleveland! Jamais de la vie je ne laisserais des sentiments amoureux dicter ma conduite et interférer dans mes ambitions. Bien sûr, cette petite lionne n’en savait rien, persuadée que j’étais le jeune homme modèle que mon comportement de tous les jours laissait supposer. Ce Duane là pouvait-il tomber amoureux? Certainement, comme tout le monde. Peut-être serait-il même bienvenu de lui prêter une histoire d’amour passée qui l’aurait profondément blessé, ça expliquerait que je ne m’affiche jamais très longtemps avec la même fille, malgré mon irréprochabilité hors du commun.

    « Non. J’évite de tomber amoureux, tu comprends? C’est trop douloureux. »

    Ses yeux brillèrent intensément à ma réponse. Elle devait trouver ça adorable. Au fond, j’avais sans doute fais redoubler son énergie à mon égard, car désormais elle voudrait faire en sorte de panser les plaies dont elle m’imaginait victime. Elle porta une main à ses lèvres, touchée. Mais je ne souhaitais pas que la conversation s’éternise sur le sujet. Je pouvais parfaitement lui laisser imaginer mes blessures, plutôt que d’être obligé d’en inventer. Aussi, avec un sourire d’excuse, je pris congé d’elle sans qu’elle n’ait l’occasion de répondre à mon au revoir.

    J’arpentai les couloirs sans but réel. Pourtant, j’en avais des tas en réserve, comme celui de retrouver qui était à l’origine de l’explosion de la Tour. Mais tous me paraissaient bien fades. Une seule chose occupait vraiment mes pensées ces derniers temps, et de façon récurrente. Kristinna. Son image s’insinuait insidieusement dans ma tête, et c’était très désagréable. Car penser à elle m’irritait cruellement. Je ne lui avais pas reparlé depuis que nous nous étions bouffé la tête pour des conneries. Du moins c’était ma façon de voir les choses. Je ne savais même plus comment ça avait commencé - ou bien ne voulais-je pas m’en souvenir? - mais je savais qu’elle avait de nombreux torts dans cette affaire. Je la détestais pour m’avoir sauté à la gorge quand je lui avais parlé d’affection, et encore plus pour m’avoir traité de faible. Elle était allée trop loin, et j’estimais ma réaction amplement justifiée. Elle semblait adorer me faire souffrir, mais elle n’imaginait surement pas l’importance de son succès. Je m’étais senti mal à chaque instant depuis cet épisode navrant. J’avais l’impression désagréable qu’il me manquait quelque chose, de mon réveil jusqu’à ce que je rejoigne mon lit. Un lit qui était trop empreint de souvenirs pour me permettre de passer des nuits revigorantes. Mon amie me manquait affreusement. Mais j’étais bien trop arrogant pour entamer la moindre discussion quand je la croisais. Et sachant que sa salle commune était provisoirement la mienne, il était dur de l’éviter.

    La voir chaque jour représentait une véritable épreuve. D’autant qu’elle était rarement seule. Elle semblait prendre plaisir à s’afficher avec ce crétin d’Hameless. Sous prétexte qu’il était le fils du Ministre de la Magie, il se pensait permis de côtoyer ma Kristinna. Qu’il ne pense surtout pas que son statut l’empêchait de subir le moindre retour de flammes, car j’étais très doué en matière de vengeance, j’en faisais même mon activité favorite et primordiale depuis des années. Et que dire de Clyde? Kristinna s’en rapprochait de jour en jour, sans qu’aucune raison valable ne me permette de l’expliquer. Il avait toujours été proprement insipide à ses yeux, depuis quand ça avait changé? Je savais très bien qui était réellement Clyde, mais Kristinna l’ignorait, et je craignais qu’elle finisse par se mettre en danger à force de traîner avec lui. Et Quinn ne valait pas mieux. Je savais très bien ce qu’elle serait prête à faire si elle se mettait en tête que Kristinna était une rivale. Elles avaient beau sembler plutôt bien s’entendre, mon ancienne amie n’imaginait pas ce dont elle était capable.

    Mon ancienne amie… Je n’arrivais pas encore à imprégner toutes les conséquences de cet état de fait. Elle était tout pour moi, à Poudlard comme à l’extérieur. Elle était la seule à me connaître vraiment. Et au fond, elle pouvait tout aussi bien envoyer valser ma couverture d’un claquement de doigt si elle le souhaitait. Je n’avais pas réfléchi à ça en me la mettant à dos. Kristinna était aussi précieuse à mes yeux qu’elle pouvait être dangereuse.

    Soudain, un son étonnant me parvint à l’oreille. Quelqu’un jouait du violon, assez près de moi, dans une salle surement. Ma curiosité fut piquée au vif, et je me surpris à imaginer que, peut-être, c’était justement Kristinna qui jouait. Elle se serait vraiment améliorée si c’était le cas. Mais c’était ridicule, car elle avait arrêté de jouer depuis longtemps, en même temps qu’elle avait commencé à changer, délaissant les rires innocents. Me laissant guider par le son, que j’entendais de plus en plus distinctement et qui me subjuguait totalement, j’arrivai bientôt devant une porte à peine entrouverte. Je restai là à écouter la fin du morceau, ne souhaitant pas troubler l’artiste dont je pouvais ressentir clairement la sensibilité. Puis le morceau prit fin, et je sortis de ma torpeur, pour pousser la porte. La vision de Kristinna, les yeux encore fermés, me figea sur place. Il me fallut une certaine volonté pour ne pas prendre mes jambes à mon cou et éviter la confrontation. Lorsqu’elle rouvrit les yeux et les posa sur moi, je demeurais interdis.

    « Il semblerait que j’ai mal fermé cette porte, tu pourra rectifier ça en partant. »

    Elle avait beau feindre le calme et l’impassibilité, je sentais très bien son agressivité dans cette simple phrase. C’est presque ça qui me poussa à la contrarier. Je ne comptais pas lui laisser avoir le dessus, pas cette fois. D’un geste ferme, je fis claquer la porte derrière moi. Elle comprendrait ainsi que je n’avais pas l’intention de partir.

    « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Tu n’as pas une de tes grues plus intéressantes et mille fois plus facile que moi à aller retrouver ? »

    C’était presque trop facile comme attaque. J’y répondis par un regard en l’air clairement désabusé. Et je ne pus m’empêcher de faire remarquer:

    « Allons, tu peux faire mieux quand même. »

    Je fis quelques pas en avant, tout en jetant un regard circulaire sur la pièce. Je reconnaissais bien là le bon goût de mon amie, pardon, de mon ancienne amie.

    « Crois le ou non, pour l‘instant c‘est avec toi que je veux être. »

    C’était sans doute un peu prétentieux, sachant l’irrésistible envie de fuir que j’avais eu quelques minutes à peine auparavant. Mais il fallait bien que l’un de nous deux montre un peu de bonne volonté. Pour commencer, en tous cas. Aussi je décidai de débuter la conversation le plus simplement du monde, mon regard tombant sur le violon que Kristinna portait encore.

    « Je croyais que tu avais arrêté de jouer… »

    Je devais prouver ma bonne volonté et pourtant, Kristinna ainsi face à moi, son regard me tenant toujours fermement en joue, je ne pus résister à la tentation d’ajouter:

    « Tu vois, si je l’avais su quelques jours plus tôt, j‘aurais pu très mal prendre le fait que tu me l‘ais caché, mais ça n‘a plus vraiment d‘importance maintenant. »

    Je détachais mon regard d’elle pour m’avancer en direction du sofa. Je m’y installai paresseusement puis repris mon analyse de la pièce.

    « Très jolie décoration, par ailleurs. La salle sur demande fait vraiment des miracles quand on sait ce qu‘on veut. »

    Elle verrait sans doute là une allusion. Y’en avait-il une? Surement mon inconscient avait-il parlé, car je n’avais pas franchement cherché à lui reprocher quoique ce soit. Elle savait ce qu’elle voulait, oui, et je ne faisais pas partie de l’avenir qu’elle voyait pour elle, comme elle me l’avait clairement dit. Ça faisait mal à entendre, et y repenser maintenant me coupa légèrement le souffle. Je me mordis la langue pour ne pas en dire plus. Car quoi que j’ajoute, je n’aurais fais qu’aller dans le sens de la faiblesse dont elle m’accusait.

Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Ven 26 Nov - 2:25




    Ca avait été plus fort que moi. Cette attaque sur ses groupies qui m’horripilaient et dont il avait osé me comparer et à ma défaveur qui plus est ! Je l’avais très mal digéré même si je savais qu’il ne s’agissait là que d’une réplique destiner à me blesser uniquement et de toute façon, totalement fausse. Sauf qu’elle me restait tout de même en travers de la gorge, voilà pourquoi je n’avait pas pu m’empêcher de la lui cracher, mais visiblement cela eu très peu d’effet sur lui car il leva les yeux au ciel tout d’abord, comme amusé ou désabusé avant de me lancer,

    « Allons, tu peux faire mieux quand même. »
    « Certainement, mais je réserve mes meilleures répliques pour les gens qui en valent un minimum la peine. » Répondis-je aussitôt ce qui aurait du l’énerver ou bien lui indiquer une nouvelle fois la sortie. Cependant, je crois qu’il fit semblant de ne pas prendre en compte ce que je venais de dire – ou bien ne m’écoutait-il tout simplement pas, trop occupé à regarder la pièce dans laquelle il se trouvait.

    « Crois le ou non, pour l‘instant c‘est avec toi que je veux être. »

    Je lui aurai bien répondu que la réciproque ne se vérifiait pas dans ce cas présent et qu’il était grand temps qu’il prenne congé, mais quelque chose m’en empêcha. Le fait déjà qu’il me dise vouloir être avec moi. Bien entendu je n’excluais pas la possibilité d’une quelconque méchanceté à venir après cela, pourtant j’avais envie de croire qu’il disait vrai, qu’il voulait être en ma compagnie et peut-être même arranger les choses ? Et bien soit ! Mais je ne lui faciliterais pas la tâche même si je désirais me réconcilier avec lui également. J’avais ma fierté et cette dernière bafouée me criait de lui en faire un peu baver pour la peine qu’il m’avait causé et pour qu’il sache la prochaine fois que s’il s’aventure à me traiter aussi mal, il aurait bien du mal et souffrirait à me retrouver dans son entourage. C’était une petite leçon. Je n’allais pas me jeter dans ses bras à la première occasion sous prétexte qu’il m’avait terriblement manqué ! il penserait pouvoir faire ce qu’il voudrait de moi après ça et c’était bien entendu hors de question !

    « Je croyais que tu avais arrêté de jouer… »

    Son regard ne fut pas difficile à identifier et encore moins de savoir de quoi il parlait. N’ayant rien à répondre à cela, je prenais mon violon et mon archer et je me dirigeais vers la table basse où je rangeais soigneusement les deux objets. Il fallait être réaliste : Duane n’était pas prêt de partir donc autant ranger mon matériel plutôt que de le laisser peser dans ma main. Et qui sait ? S’il osait m’énerver autant que la dernière fois, je risquais de lui balancer mon précieux instrument au visage dans un excès de colère et quel dommage ça serait si je venais à abîmer mon beau violon… Duane ? S’il le recevait ce serait uniquement parce qu’il l’aurait mérité, donc pas de compassion pour lui. De plus cela me mettrais d’autant plus en colère d’abîmer mon violon de cette manière et je n’en rejetterais qu’un peu plus la faute sur lui, donc autant le ranger pour éviter tout sorte d’incident de ce genre.

    « Tu vois, si je l’avais su quelques jours plus tôt, j‘aurais pu très mal prendre le fait que tu me l‘ais caché, mais ça n‘a plus vraiment d‘importance maintenant. »

    J’arquais un sourcil dans sa direction et répondis avec calme et détachement.


    « Je ne vois pas pourquoi. Tu ne m’as jamais posé la question, je n’ai donc jamais menti, le sujet n’est jamais venu sur le tapis non plus. Mais j’oubliais à quel point tu peux être susceptible, c’est vrai. »

    Son regard me délaissa et il alla s’installer sur le sofa comme s’il était chez lui.

    « Très jolie décoration, par ailleurs. La salle sur demande fait vraiment des miracles quand on sait ce qu‘on veut. »

    Je fixais mon regard sur lui et croisais les bras dans une attitude fermée.

    « Ce genre de résultat est praticable par n’importe quel imbécile de ce château doté d’un minimum de bon goût. Même tes groupies seraient capables d’y parvenir. »

    Je laissais un silence s’étirer entre nous, un silence qui me délaissait tant je le sentais me peser. J’optais donc pour la coopération, après tout il avait fait le premier pas me semblait-il, mais si tout ceci n’était qu’un jeu stupide pour m’enfoncer un peu plus, je lui arracherai la gorge pour son affront. Je fis quelques pas et j’allais à mon tour prendre place sur le sofa avec plus de classe que Duane, je gardais une certaine tenue en toute circonstance. Je soupirais légèrement et je me décidais à dire autre chose qu’une réplique cinglante.

    « Bon, dis moi réellement ce que tu veux Duane. Demandais-je en plantant mes yeux sérieux dans les siens. Ta venue était peut-être accidentelle mais ton obstination à rester ne l’est pas elle. Alors que veux-tu ? »

    J4ouvrais une brèche pour voir ce qu’il voulait vraiment. Se moquer de moi ou bien se réconcilier ? Avec Duane tout était possible, comme avec moi d’ailleurs.
Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Ven 26 Nov - 18:21

    « Certainement, mais je réserve mes meilleures répliques pour les gens qui en valent un minimum la peine. »

    Ses rengaines commençaient à sérieusement tourner en rond. Je pensais Kristinna capable de faire mieux, mais apparemment je me trompais. Sans doute avais-je voulu la voir d’un trop bon œil toutes ces années. Maintenant que notre amitié était brisée, il semblait que je prenais enfin conscience de la réalité. Dans tous les cas, je ne sentais pas le besoin de lancer si tôt les hostilités, et ce fut la raison pour laquelle je lui avouai très simplement chercher sa compagnie pour le moment. Mais qu’elle ne s’avise pas de se sentir supérieure, je n’avais pas plus envie de la confronter qu’elle. Seulement il fallait que l’un de nous se montre plus mature que l’autre, et comme Kristinna ne ferait jamais un tel effort, il me revenait indéniablement.
    Quand je fis remarquer que j’ignorais qu’elle jouait encore, elle rangea soigneusement son instrument. Avait-elle peur que je m’en serve pour la frapper jusqu’au sang tant elle m’avait exaspéré ces derniers temps? Je trouvais son initiative vraiment sensée. Mieux valait éviter de laisser la moindre arme sur notre route, sans quoi les conséquences pourraient être désastreuses.

    « Tu vois, si je l’avais su quelques jours plus tôt, j‘aurais pu très mal prendre le fait que tu me l‘ais caché, mais ça n‘a plus vraiment d‘importance maintenant.
    - Je ne vois pas pourquoi. Tu ne m’as jamais posé la question, je n’ai donc jamais menti, le sujet n’est jamais venu sur le tapis non plus. Mais j’oubliais à quel point tu peux être susceptible, c’est vrai. »

    Et toi à quel point tu veux toujours avoir raison! Pour moi sa réponse n’avait que très peu d’importance. Je tenais pour acquis qu’elle me l’avait sciemment caché et donc qu’elle se révélait ne pas être l’amie que j’avais cru. J’eus franchement envie de tourner les talons, tant sa présence m’était désagréable et tant je sentais la conversation qui allait suivre très pénible.

    Je pris mollement place dans le sofa qui meublait la pièce, avant de l’épier sous toutes les coutures. La constatation m’échappa, et Kristinna y répondit presque du tac-au-tac.


    « Très jolie décoration, par ailleurs. La salle sur demande fait vraiment des miracles quand on sait ce qu‘on veut.
    - Ce genre de résultat est praticable par n’importe quel imbécile de ce château doté d’un minimum de bon goût. Même tes groupies seraient capables d’y parvenir. »

    Pourquoi fallait-il toujours qu’elle en revienne à ces filles insipides et de toute façon proprement sans intérêt pour moi? Je me surpris à rire légèrement, à peine à vrai dire, mais de façon irrévocablement moqueuse. Et j’ajoutai même sur le ton de la conversation, avec cependant un petit quelque chose dans la voix qui prouvait bien la distance que je mettais entre nous.

    « Ne les surestimes pas. »

    Un silence pesant tomba bientôt sur la salle, nous enveloppant de façon presque oppressante. J’aurais pu trouver quelque chose à dire, bien sûr, mais j’estimais en avoir fais suffisamment, et pour dire la vérité, je réfléchissais plutôt à un moyen d’énoncer clairement et sans équivoque les reproches que j’avais à faire. Ils étaient nombreux, mais au fond ils se fondaient plus ou moins sur un même et unique reproche principal. Lorsque Kristinna vint s’installer à mes côtés, elle me coupa net dans ma réflexion. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me rejoigne, et encore moins de cette manière trop irréprochable pour être vraie. Je pensais connaître suffisamment Kristinna pour qu’elle n’ait pas à se comporter ainsi en ma présence. De toute évidence, je minimisais encore l’impact que notre dernière conversation avait eu sur notre amitié.

    « Bon, dis moi réellement ce que tu veux Duane. » Elle me fixa de ses grands yeux bleus, avec un sérieux que je devais craindre. « Ta venue était peut-être accidentelle mais ton obstination à rester ne l’est pas elle. Alors que veux-tu ? »

    Elle me facilitait peut-être la tâche, et pourtant j’avais un mal fou à réellement ordonner mes pensées pour lui donner une réponse claire et concise. Aussi j’eus recours à une excellente méthode que je privilégiais dans ce genre de situation où la réponse était trop dure à donner; l’insolence.

    « Pour commencer j‘aimerais que vous dégagiez de ce sofa, toi et tes mauvaises ondes. Ensuite tu me feras le plaisir d‘arrêter ce petit jeu débile que tu es en train de jouer » Mes iris fusillèrent les siens sans plus de sommation. Je me redressai légèrement pour donner plus d’impact et de violence à mes paroles. « Si tu crois que j’ignore tes buts, tu te trompes. Je te connais surement trop bien. Et je ne te laisserais pas m’écraser au passage sur le chemin de tes grandes ambitions. » Ma voix commençait à gagner en force et en hargne, je devais à tous prix me calmer si je souhaitais garder l’avantage. « Ne me traites pas comme ces minables que tu uses et que tu jettes ensuite, car ma réplique ne sera pas de t’arranger en faisant croire à ton immense expérience sexuelle, comme ils l’ont fais. »

    Je lui rappelais au passage l’aveu qu’elle m’avait fais, et elle devait savoir que je n’hésiterais pas à le retourner contre elle à la première occasion si elle me plantait un couteau dans le dos. D’ailleurs, une question me titillait prodigieusement, et ce fut plus fort que moi, il fallut que j’exige une réponse.

    « Même si ce très important fils du ministre a dû pallier à ce manquement. »

    Non je n’étais pas jaloux! L’idée qu’elle ait pu effectivement se jeter dans ses bras sitôt notre prise de bec consommée me retournait simplement l’estomac! Mais il n’était pas question de lui montrer à quel point j’étais faible, j’avais trop bien compris ce qu’elle pensait de moi pour lui laisser l’occasion de le redire. Et la meilleure des défenses étant l’attaque, je ne lui laissai même pas le temps de répliquer avant d‘ajouter:

    « Attendre si longtemps pour se taper le premier mec pseudo important venu… Quelle fille vénale tu fais ma pauvre Kristinna. »

    Mes traits se crispèrent naturellement en une expression écœurée. Il s’agissait de lui faire comprendre ma déception. J’avais pensé la connaître, toutes ces années durant, mais depuis notre dernière conversation, elle ne cessait de me décevoir. Comment avais-je pu à ce point me tromper à son sujet? J’étais peut-être bien faible finalement.

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Message par Kristinna D. Westfield Sam 4 Déc - 0:45




    Ma question était simple. J’entrée directement dans le vif du sujet pour qu’il me dise ce qu’il voulait au lieu de tourner autour du pot durant des heures, et nous connaissant, ça aurait pu durer des jours… voir ne jamais aboutir à une conversation concrète si nous ne faisions pas chacun un effort de notre côté pour que le dialogue soit possible. Il avait dit vouloir être en ma présence en cet instant et je lui demandais je ce qu’il désirait, rien de plus compliqué. Sauf que sa réponse ne vint pas aussitôt. Il semblait organiser ses penser ou chercher comment aborder le sujet. Quoi ? Il ne savait pas ce qu’il voulait me dire ?! C’était pourtant très simple ! « Pardon Kristinna pour mon comportement stupide de l’autre fois. Je suis vraiment un troll de t’avoir repoussé comme je l’ai fait et d’avoir laisser passer un si beau présent. » Alors, ce n’était pas si compliqué que ça ! Sauf que je prenais un peu trop mes désirs pour des réalités, tellement que j’en oubliais de dissocier l’un de l’autre. Ce ne fut forcément pas ce qui sortie de sa bouche, mais bel et bien quelque chose de plus agressif… non, de plus insolant !

    « Pour commencer j‘aimerais que vous dégagiez de ce sofa, toi et tes mauvaises ondes. Ensuite tu me feras le plaisir d‘arrêter ce petit jeu débile que tu es en train de jouer. Si tu crois que j’ignore tes buts, tu te trompes. Je te connais sûrement trop bien. Et je ne te laisserais pas m’écraser au passage sur le chemin de tes grandes ambitions. Ne me traites pas comme ces minables que tu uses et que tu jettes ensuite, car ma réplique ne sera pas de t’arranger en faisant croire à ton immense expérience sexuelle, comme ils l’ont fais. »

    Il m’en balançait plein au visage alors que ses propos étaient tout bonnement infondés ! Et qu’il ose me balancer l’aveu de ma virginité au visage comme si cela était une tare, ne me fit que serrer un peu plus les poings posés sur mes genoux.

    « Même si ce très important fils du ministre a dû pallier à ce manquement. Attendre si longtemps pour se taper le premier mec pseudo important venu… Quelle fille vénale tu fais ma pauvre Kristinna. »

    Il me… jugeait ? Lui ? Pas que je n’éprouve pas la moindre estime pour lui ou pour ce qu’il pouvait penser de moi, bien au contraire, mais comment pouvait-il se permettre de me juger là-dessus tout particulièrement ? En plus il se permettait de me montrer clairement son écoeurement dans une expression déformant les traits de son visage si harmonieux en temps normal. J’avais tout pour exploser et lui cracher mon venin au visage, mais je m’exhortais au calme. Me voir m’énerver lui plairait sûrement bien trop pour que je lui fasse ce plaisir malsain, aussi répondis-je d’une voix posée mais plein de sarcasme.

    « C’est sûr que perdre sa virginité avec la première venue sans importance mais prête à écarter les cuisses à chaque claquement de doigts est nettement plus gratifiant. »

    Je me permettais de le regarder de haut, lui montrant ainsi qu’il pouvait bien me juger, moi aussi je pouvais en faire autant sur sa personne. Il se pensait peut-être parfait mais coucher à droite et à gauche avec toutes celles le réclamant n’avait rien de vraiment glorifiant, sauf pour les hommes bien entendu… Ils avaient cette manie de comparer leurs conquêtes mais je me doutais que Duane ne faisait pas ce genre de chose, il devait protéger sa réputation de Poufsouffle tout gentil et parler de choses aussi intimes dans le dos de ses conquêtes n’aurait pas été du meilleur effet. Mais en attendant le problème n’était pas là. Il osait me faire une remarque sur ma vie sexuelle alors que la mienne était bien plus irréprochable que la sienne, même si j’avais couché avec Sylvester – ce qui n’était bien évidemment pas le cas.

    Je retirais ma baguette qui retenait mes cheveux que de manière précaire et je la rangeais dans ma robe de sorcier. Je sentais quelle commençait à lâcher et je préférais m’en défaire plutôt que de m’évertuer à me recoiffer rapidement alors que je n’en avais plus l’utilité puisque je ne jouais plus du violon et donc que mes cheveux ne viendraient pas me déranger. Je me tournais enfin un peu plus face à Duane prête à répondre à tout son flot de paroles que je trouvais bien inutile.

    « Déjà, si quelqu’un doit ‘dégager’ de ce fauteuil et voir même de cette pièce, ce n’est sûrement pas moi. C’est mon domaine, ma pièce, tu n’es qu’un invité ici alors s’il te plait comporte toi en tant que tel. Ensuite je ne vois pas vraiment pas de quel jeu tu parles ? Mais peut-être deviens-tu parano ? Je n’ai nulle intention de te t’écraser non plus comme tu sembles le croire. Tu n’es pas sur mon chemin à ce que je sache, pourquoi donc devrais-je te traiter comme ces crétins qui se vantent d’avoir pu passer un moment privilégié avec moi ? Même si notre amitié n’est plus ce qu’elle était, je n’ai pas à changer de comportement vis-à-vis de toi. Mais soit sûr que si tu te places entre moi et le chemin de la réussite, je ne t’épargnerais pas, même au nom de notre amitié passée. »

    Mon regard le fixa un long moment pour montrer que mes paroles n’étaient pas de simples mots cités dans une conversation. J’étais sérieuse. Je n’avais rien contre Duane, même si son rejet me blessait toujours autant, je ne lui voulais pas de mal et je ne comptais pas l’utiliser ni le piétiner pour atteindre mes buts. Mais s’il tentait de se mettre en travers de ma route, je devrais sévir. Oui, c’était la meilleure et la plus logique des solutions, sauf que je ne savais pas si j’en serai vraiment capable ou alors si les regrets ne me submergeraient pas par la suite, car il s’agissait tout de même de Duane, de mon Duane.

    Je croisais finalement mes bras, mon attitude montrant alors à quel point je pouvais être fermée mais dans mon geste l’une de mes mains frôla une boite à l’intérieur de ma robe de sorcier. Je me mis à gesticuler quelque peu sur place, ne sachant pas quel comportement adopter au souvenir de ce qui se trouvait là. L’anniversaire de Duane était mi-mars mais j’avais pour habitude d’acheter son présent toujours en avance, cherchant la chose qui pourrait le plus lui plaire, lui convenir et qui lui ferait penser à moi en même temps. Bien entendu, chaque année je lui offrais son cadeau sans vraiment de cérémonie et feignant l’implication que j’y avais mis pour faire comme si cela n’avait que peu d’importance, juste un cadeau entre ami, et pourtant j’y mettant du mien pour le surprendre et lui faire plaisir. Là encore je n’avais pas fait exception à la règle sauf que j’avais acheté son présent juste avant notre dispute et depuis, je me promenais dans tout le château avec, sûrement en me demandant si je devais lui donner ou non et quel moment serait le plus propice. Devais-je attendre une possible réconciliation pour lui offrir ou bien lui balancer au visage comme dernier présent de ma part ? J’optais finalement pour aucune des deux solutions et sortais calmement le boite toute en longueur et je la tendis à Duane avant de me racler la gorge, ce qui signifiait chez moi un certain malaise.

    « J’ai acheté ça pour ton anniversaire. Je te le donne maintenant puisque j’imagine que je ne serai pas conviée à ta petite fête et que je ne sais pas quand nous nous reverrons, seul à seul… Enfin bref. Ce n’est rien d’extraordinaire. Rien que tu ne puisses pas t’offrir avec la fortune de ta famille en tout cas. »

    J’espérais pourtant que mon présent lui ferait plaisir. A l’intérieur de la boite se trouvé une gourmette fine mais restant masculine avec son prénom gravé sur le dessus. Tout ce que je souhaitais à cet instant, c’était qu’il n’ai pas la présence d’esprit de la retourner – qui le ferait sans y être invité ? – car à l’intérieur j’avais fait graver : « A mon plus cher et tendre ami. K. » Ca ne me ressemblait pas vraiment de partir dans les « tendre » et autres mots trop mielleux mais nous étions amis depuis si longtemps et c’était réellement ce que je voulais mettre sur ce bracelet même si je n’avais pas l’habitude d’être aussi honnête avec ce genre de chose, même avec Duane.
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Message par Duane Cleveland Lun 13 Déc - 23:07

    Pour la preuve de bonne volonté, il faudrait repasser. Mais c’était étrange cette envie que j’avais de lui cracher au visage. J’avais la sensation de m’être lourdement trompée à son égard et ça me rendait furieux. Plus contre moi-même sans doute que contre elle. Même si je ne lui ôtais en rien sa grande part de responsabilité. Après tout, j’avais beau m’être emporté face à son comportement, elle n’avait rien fais pour améliorer les choses ces derniers temps. Il avait même plutôt fallu qu’elle me mette en rogne en s’appliquant à traîner avec ceux dont je souhaitais la préserver. Nameless ne représentait rien à mes yeux, il n’avait pas de valeur et n’était pas un danger. Ceux dont je voulais l’éloigner, c’était surtout Clyde et sa bande. J’avais du mal à me penser dans cette bande, sans doute était-ce mon côté individualiste légèrement exacerbé. Mais faisant partie du groupe, même à titre très secret, je savais à quoi m’en tenir avec eux. Sous leurs airs d’élèves effacés, ils étaient le danger en personne.

    « C’est sûr que perdre sa virginité avec la première venue sans importance mais prête à écarter les cuisses à chaque claquement de doigts est nettement plus gratifiant. »

    Elle marquait un point, même si j’affichai une grimace arrogante pour toute réponse. Obnubilé par le danger imminent que je pressentais pour elle, j’en avais presque oublié l’insolence et le mépris de mes propos. Sa réplique était de bonne guerre, elle aurait pu être plus cinglante. Une fois encore j’avais l’impression qu’elle se contenait, sans pour autant cacher vraiment la jalousie qui la piquait. Cela me tira un sourire en coin, que je me pressai de dissimuler en affichant un large sourire aussi condescendant que possible. Trop pour ne pas devenir un sarcasme en lui-même.

    Il se retira cependant assez vite de mon visage, pour ne laisser place qu’à une expression impassible. Et ce fut le moment que choisit Kristinna pour retirer sa baguette de ses cheveux et les laisser tomber habilement sur ses épaules. Je la trouvais tellement mieux ainsi. Mais là n’était pas la question! Mes yeux fixèrent très vite et avec toute la prudence requise la baguette que sa propriétaire rangea raisonnablement dans une poche de sa robe de sorcier. J’avais presque cru, durant un infime instant, qu’elle allait s’en servir pour me balancer un sort. Par chance, Kris ne semblait pas encore suffisamment énervée pour cela. Mais après tout, cela ne tenait qu’à moi. Et la façon dont elle se tourna davantage vers moi sonna le début des hostilités. Car jusque là, nous n’avions fais que nous échauffer, j’en étais persuadé.

    « Déjà, si quelqu’un doit ‘dégager’ de ce fauteuil et voir même de cette pièce, ce n’est sûrement pas moi. C’est mon domaine, ma pièce, tu n’es qu’un invité ici alors s’il te plait comporte toi en tant que tel. Ensuite je ne vois pas vraiment de quel jeu tu parles ? Mais peut-être deviens-tu parano ? Je n’ai nulle intention de te t’écraser non plus comme tu sembles le croire. Tu n’es pas sur mon chemin à ce que je sache, pourquoi donc devrais-je te traiter comme ces crétins qui se vantent d’avoir pu passer un moment privilégié avec moi ? Même si notre amitié n’est plus ce qu’elle était, je n’ai pas à changer de comportement vis-à-vis de toi. Mais soit sûr que si tu te places entre moi et le chemin de la réussite, je ne t’épargnerais pas, même au nom de notre amitié passée. »

    Son regard sérieux me coupa toute envie de répondre. Elle mettait les choses au point, je devais au moins lui reconnaître son honnêteté. L’entendre me parler ainsi me fit un drôle d’effet. Je me sentais légèrement flottant, comme si plus rien n’avait d’importance, comme si le monde autour s’effilochait pour me laisser seul face à l’amitié brisée dont je subissais les effets. Il était cependant hors de question que je reconnaisse la peine que cela faisait naître dans mon cœur et jusqu’au plus profond de mes entrailles. Kristinna croisa les bras, et dès lors mon regard fut happé par une zone indistincte à ses pieds, dont je fus momentanément incapable de m’écarter. Bien sûr, il fallait que je réagisse à son exposé, même si j’avais un mal fou à accuser l’indifférence et le calme certain avec lequel elle me traitait. C’était … douloureux, vraiment très douloureux. J’avais le sentiment que mon cœur battait plus fort et qu’il ralentissait à la fois. Mais j’étais incapable de déterminer le sens profond du phénomène.

    « J’ai acheté ça pour ton anniversaire. Je te le donne maintenant puisque j’imagine que je ne serai pas conviée à ta petite fête et que je ne sais pas quand nous nous reverrons, seul à seul… Enfin bref. Ce n’est rien d’extraordinaire. Rien que tu ne puisses pas t’offrir avec la fortune de ta famille en tout cas. »

    Je relevai les yeux pour constater qu’elle me tendait une modeste boite à l’allure très solennelle. Un dilemme intense naquit alors dans mon esprit et dans mon cœur. J’étais réellement touché par l’intention, c’était à vrai dire la première chose que j’avais ressenti. Mon cœur avait bondi instantanément en voyant la boite allongée. Mais les paroles de Kristinna était sans doute de trop. Elle me l’offrait parce qu’elle l’avait déjà achetée avant notre dispute et que, quoiqu’il arrive, elle n’allait pas la garder. C’était une façon de s’en débarrasser qui en valait une autre, je n’aurais pas dû m’en offusquer. Mais comme elle l’avait souligné, ce n’était rien que je ne pouvais m’acheter, je ne courrais pas après ce type de cadeau. Et pourtant une partie de moi n’avais qu’une envie: l’accepter et le découvrir. Mais une part encore de cette même partie aurait aimé qu’elle y mette davantage les formes. Me le donner ainsi, de cette manière si peu gracieuse, avait de quoi refroidir passablement mon enthousiasme. J’aurais aimé qu’elle présente les choses différemment. Mais il ne servait à rien de la forcer à faire semblant. Si le cœur n’y était pas…

    « Je vois. »

    Je n’en dis pas plus - c’aurait été prendre le risque d’être désagréable - et je me saisis lentement du présent qu’elle me tendait. Je croisai son regard, à peine un instant, avant de détourner vivement les yeux pour les porter vers la boite dont je fis marcher le mécanisme d‘ouverture. Je l’ouvris alors avec précaution, même si mon regard ne trahissait rien d’une plus qu’une intense réserve; sans qu’aucun enthousiasme n’apparaisse. Mes yeux restèrent un léger instant fixé sur le bijou à l’intérieur. Il n’était pas besoin de le retirer de la boite pour constater qu’il s’agissait d’une gourmette où mon prénom était gravé. Mon attention revint alors se poser sur Kristinna. Je demeurais encore un peu silencieux, mais ce fut de courte durée, puisque je ne pus retenir un commentaire.

    « C‘est très personnel comme cadeau, enfin surtout venant de toi. Tu espères que je le prenne comment?

    C’était une question ouverte, et je comptais bien avoir une réponse avant de m’avancer davantage en terme de commentaire. J’eus alors un réflexe idiot, malgré mon intention évidente de ne pas accepter l’objet. En effet, je le saisis entre deux doigts pour le lever à hauteur de mes yeux. Il tourna suffisamment sur lui pendant l’escalade pour que je surprenne des inscriptions sur son revers. Je le pris alors de mes deux mains pour pouvoir les lire, très curieux de savoir quel type de message Kristinna pouvait bien m‘adresser de la sorte.

    « A mon plus cher et tendre ami. K. »

    Je réussis habilement à cacher ma surprise. Je fis encore preuve d’un talent de comédien hors pair en me parant de mon sourire le plus cynique. Alors, mes yeux passèrent de l’inscription à Kristinna, tandis que l’une de mes mains lâcha la gourmette pour la laisser pendre dans le vide, marquant une légère cadence .

    « Une fois encore, tu prouves que l’amitié n’est qu’une question d’opportunité pour toi. »

    J’aurais pu en rire davantage, pousser la méchanceté plus loin, mais il n’était pas utile de prouver à quelle point cette constatation me blessait en rajoutant quoique ce soit. Mon sourire s’envola mais mon regard ne quitta pas Kristinna. Je ne la pensais pas capable de m’adresser un tel message, même au point culminent de notre amitié. J’étais navré d’avoir la joie de la découvrir au moment où je savais que ça n’avait de toute façon pas la moindre valeur à ses yeux. La voix sombre, la mine défaite, je ne pus me retenir d’ajouter:

    « Tu me dis que tu ne vois pas de quoi je parle quand je t‘accuse de jouer, mais en réalité tu n‘as jamais fais que ça avec moi. Tu ne sais pas ce qu‘est l‘amitié, alors garde toi au moins de prétendre le contraire. Personnellement j’assume le fait d’être totalement ignorant en matière d’amour.  »

    Il avait fallu que la dernière phrase sorte. Et dès lors, elle m’avait semblé fausse et terne. Ce n’était pas parce que j’étais incapable de mettre un nom sur ce que je ressentais ou même de le reconnaître parfaitement ne serait-ce qu’à moi-même que j’ignorais tout de ce qu’il s’agissait. Kristinna faisait naître en moi, et l’avait toujours fais, des sensations que je peinais à identifier. Pourtant elles étaient là. La savoir si proche et à la fois si loin de moi me retournait le cœur. Mais je prétendais encore que ça n’avait rien d’un signe. C’était simplement mon ego qui en avait pris un coup, lui seul, et je n’avais pas à mêler mon cœur à l’affaire.

    D’un geste revêche, je remis la gourmette dans la boite que je jetai presque à la figure de Kristinna. J’eus alors le bon sens de me relever vivement du canapé et de m’éloigner à distance raisonnable de mon ancienne amie, que je savais redoutable lorsqu’on rejetait le moindre présent de sa part. Désormais posté devant la cheminée, je croisai les bras en regardant obstinément le feu, alors que je m’apprêtais à conclure.

    « Vois pour quoi tu me forces à passer. Il te suffirait pourtant simplement de m‘offrir les choses différemment. Mais je comprend que tu préfères réserver tes efforts pour d‘autres, qui en valent la peine et qui ne sont pas faibles, eux. »
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Message par Kristinna D. Westfield Lun 13 Déc - 23:59




    « Je vois. »

    Simple et clair. J’aurais pourtant préféré qu’il en dise davantage. Quoi ? Je n’en savais rien, mais plus qu’un simple ‘je vois’, très solennelle. En même temps je ne lui avais pas présenté les choses de manière très enthousiaste non plus, mais que faire dans un tel contexte ? Nous étions en froid, il était déjà bien que je lui offre un présent pour son anniversaire ! même si j’avais acheté ce dernier avant notre dispute. J’aurai pu le jeter au lieu de le lui donner, histoire de préserver un peu plus ma fierté, mais non. J’avais voulu lui donner, sinon comment expliquer que je l’ai promené sur moi tout ce temps ? Et puis, je n’étais pas non plus du genre à faire des grandes déclarations ni à faire toute une histoire pour un cadeau ! Si nous n’avions pas été en froid, je n’aurais pas été plus chaleureuse… ou peut-être que si, mais juste un peu.

    Lorsqu’il se saisit de la boite et que nos regards se croisèrent, mon malaise se fit plus grand. Je ne savais pas si j’avais pris la bonne décision en lui donnant. Il allait peut-être me rire au nez et me balancer mon cadeau au visage, ou alors juste ne pas l’aimer, mais même ça me semblait insupportable. D’ordinaire, je ne doutais jamais des présents que je pouvais lui faire et là j’en faisais la désagréable expérience et je détestais ça. Tout autant que je détestais le fait qu’il garde si longtemps le silence après avoir ouvert la boite. Etait-ce bon signe ou non ? Bon sang, il aurait ma peau ! Son regard se posa finalement sur moi et pour tout ‘remerciement’ j’eu le droit à ça :

    « C‘est très personnel comme cadeau, enfin surtout venant de toi. Tu espères que je le prenne comment ? »

    ‘Comme ça te chante !’ Lui aurais-je bien répondu mais je fus bien vite coupée dans mon élan en le voyant sortir la gourmette de sa boite. Non, non, non ! La panique s’immisça en moi. Je ne voulais pas qu’il lise l’inscription. Je voulais qu’il la découvre plus tard quand je ne serais pas face à lui ! Pour quoi j’allais passer ? Il allait certainement me sortir une de ses répliques cinglantes et blessantes et je ne savais pas si j’aurai la force de répliquer à mon tour. On touchait un point sensible ici. Pour une fois que j’avais voulu être plus personnelle et honnête, ça allait me retomber dessus. Je le savais pourtant, que ce genre de choses était stupide ! et il me le prouva avec son sourire cynique que je lui aurais bien fait avaler !

    « Une fois encore, tu prouves que l’amitié n’est qu’une question d’opportunité pour toi. »

    De quoi ? Je lui offrait un cadeau avec mes sentiments gravés dessus et je lui donnait tout ça alors que nous n’étions plus censés être des amis et il me balançait ça au visage ? Pourtant je n’étais pas au bout de mes surprises – et de mes peines non plus.

    « Tu me dis que tu ne vois pas de quoi je parle quand je t‘accuse de jouer, mais en réalité tu n‘as jamais fais que ça avec moi. Tu ne sais pas ce qu‘est l‘amitié, alors garde toi au moins de prétendre le contraire. Personnellement j’assume le fait d’être totalement ignorant en matière d’amour. »

    D’un geste il remis le bijou dans sa boite et me la jeta presque au visage, ultime humiliation de sa part. Je restais presque paralysée, interdite par ce qu’il avait osé faire et lorsqu’il se leva du canapé pour aller près de la cheminée, je ne le suivais pas tout de suite des yeux, trop perturbée pour ça.

    « Vois pour quoi tu me forces à passer. Il te suffirait pourtant simplement de m‘offrir les choses différemment. Mais je comprend que tu préfères réserver tes efforts pour d‘autres, qui en valent la peine et qui ne sont pas faibles, eux. »

    Ce fut la goutte d’eau, ou du moins, ce qui me débloqua. Je me levais à mon tour du canapé et je le rejoignis d’un pas lent et mesuré.

    « T’offrir les choses différemment… N’est-ce pas ce que j’ai fait la dernière fois que nous nous sommes retrouvés seuls et que j’étais prête à t’offrir la plus précieux des cadeaux ? Et pourtant… tu l’as rejeté en rejetant. »

    J’arrivais à la cheminée alors que je terminais ma phrase et je cherchais à planter mon regard dans le sien. Ce que je disais avais bien plus de sens que ce qu’il disait, lui ! Il refusait mon cadeau parce que je n’y mettais pas les formes ? alors pourquoi avait-il refusé de prendre ma virginité si gracieusement offerte ?

    « Et franchement, tu me connais si mal que ça ? Tu pense réellement que je perdrais mon temps à ne serait-ce que quitter le château pour acheter un cadeau à n’importe lequel de ces idiots ? Je n’ai jamais offert de présent à une autre personne que toi, si ce n’est Delilah. Il serait peut-être temps que tu arrête de penser que je te trouve moins bien que les autres. Je ne me souviens pas t’avoir dit ça un jour d’ailleurs. »

    Je baissais les yeux et je regardais la boite que j’avais en main. Mon regard s’y attarda un instant avant que je dise sans la quitter des yeux ;

    « En revanche, toi, tu sais me faire comprendre à quel point j’ai pu être idiote. Si tu as refusé ma virginité, il était évident qu’une simple gourmette venant de ma part ne te plairait pas davantage. Dire que même en froid, je cherche à te faire plaisir. C’est ridicule. »

    Je me levais pas les yeux vers lui et je jetais la boite contenant le bijou dans le cheminée où les flammes dansèrent autour.

    « A sa juste place, non ? » Murmurais-je d’une voix basse et éteinte en regardant les flammes lécher le petit coffret.
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Message par Duane Cleveland Mar 14 Déc - 16:53

    Je ne la regardais plus, et pourtant je devinais qu’elle s’était levée du canapé. Pour me rejoindre, lentement. Je serrais les dents, j’avais conscience de devoir bientôt essuyer un revers cuisant. Kristinna était douée, et je l’appréciais pour ça. Ah moins que ce soit parce que je l’appréciais qu’elle était si douée? Quoi qu’il en soit, elle arrivait toujours à me toucher. Même si cette fois ci, je me devais de rester impassible. Quoiqu’elle dise, quoiqu’elle fasse, je ne devais pas me laisser avoir.

    « T’offrir les choses différemment… N’est-ce pas ce que j’ai fait la dernière fois que nous nous sommes retrouvés seuls et que j’étais prête à t’offrir le plus précieux des cadeaux ? Et pourtant… tu l’as rejeté en rejetant. »

    Elle n’avait pas totalement tort, mais il fallait qu’elle se mette à ma place si elle souhaitait comprendre. Les choses s’étaient précipitées, je n’avais pas eu l’intention de refuser sa virginité au départ. Pourquoi l’avais-je fais? C’était une question à laquelle je devais absolument trouver une réponse, qui n’ait aucun rapport avec mon égo ou celui de Kristinna. Car il y avait une raison, c’était certain, je ne me l’expliquais pas, voilà tout.
    Je sentis son regard fondre sur moi. Il me fallut un certain temps avant de pouvoir l’affronter. Et il me glaça le sang, d’une manière autrement plus profonde que les mots qu’elle prononça.

    « Et franchement, tu me connais si mal que ça ? Tu pense réellement que je perdrais mon temps à ne serait-ce que quitter le château pour acheter un cadeau à n’importe lequel de ces idiots ? Je n’ai jamais offert de présent à une autre personne que toi, si ce n’est Delilah. Il serait peut-être temps que tu arrête de penser que je te trouve moins bien que les autres. Je ne me souviens pas t’avoir dit ça un jour d’ailleurs. »

    Comment? Elle se foutait de moi là. Notre dernière conversation m’avait laissé un sentiment suffisamment amer pour que je m’en souvienne. Elle avait clairement laissé entendre que ses nouveaux amis valaient mieux que moi, et qu’ils la conduiraient assurément sur une voie favorable, tandis que moi je ne la faisais que stagner. Devais-je comprendre qu’elle prêtait si peu d’intérêt à ce qu’elle pouvait me dire qu’elle avait déjà oublié ses piques? Ou bien ne l’avait-elle dis que sous le coup de la colère, sans en penser un mot? Je voulais croire en la seconde solution, mais la première était tellement plus crédible…

    « En revanche, toi, tu sais me faire comprendre à quel point j’ai pu être idiote. Si tu as refusé ma virginité, il était évident qu’une simple gourmette venant de ma part ne te plairait pas davantage. Dire que même en froid, je cherche à te faire plaisir. C’est ridicule. »

    Ses quelques paroles, presque lancées en l’air, me touchèrent. Bien sûr il était toujours exclu que je reconnaisse quoique ce soit la concernant. Et pourtant ma retenue s’évapora tandis que Kristinna lança la boite au feu sans plus de cérémonie.

    « A sa juste place, non ? »

    La réflexion n’était plus à l’ordre du jour. Je réalisais à peine ce que je faisais lorsque je m’accroupis avec précipitation et que mes doigts se risquèrent à travers les flammes. La boite en main, je l’extirpai du feu tout en me redressant vivement, sentant brutalement la douleur m’assaillir. Il ne fut cependant pas question de tourner de l’œil, pas avant de m’être assuré du bon état du contenu de la boite. Celle-ci avait eu le temps de brûler de part en part, mais je pus constater dans un soupir que la gourmette était intacte. Elle était brûlante au touché, et je devais reconnaître que j’avais décidément perdu toute prudence pour seulement chercher à m’en assurer et encore plus pour la sortir du feu. Mais ça m’avait semblé être la seule chose à faire sur le coup. Je ne pouvais pas laisser ce cadeau ci m’échapper, se consumer à l’image de notre amitié. En cherchant ma baguette dans ma robe de sorcier, je pris un peu plus conscience de la douleur. Quand mes doigts se refermèrent autour de celle-ci, je dus serrer les dents, mais je ne pus retenir un léger gémissement. Pourtant je restai concentré sur ce que j’avais à faire. D’un coup de baguette et à l’aide d’un sortilège imprononcé, je remis en état la boite fine qui contenait la gourmette. Ceci fais, je la refermai de ma main valide et la fourrais dans ma poche. Je pus alors changer ma baguette de main; mais alors que je m’apprêtais à me guérir seul, mon regard tomba sur Kristinna. Mon menton se crispa légèrement en une moue vexée, et je détournai rapidement les yeux. Il n’était pas question d’observer sa réaction satisfaite. Un mouvement suffit pour que ma main blessée retrouve son état d’origine. L’ennui, c’est qu’il n’y avait désormais plus rien pour m’éloigner du regard de Kristinna. Devais-je pour autant m’avouer vaincu?

    « Qu’est-ce que tu regardes?! »

    Je posai finalement mon regard courroucé sur Kristinna. Je m’attendais à la voir assez fière d’elle, mais je vis surtout de l’étonnement dans ses yeux. J’avais dû être assez dur avec elle, pour ne pas avoir à me dévoiler. Je n’étais plus certain de l’intelligence de ma décision. Et maintenant que je m’étais brûlé pour récupérer un simple bracelet, uniquement parce qu’il venait d’elle, je sentais ma crédibilité chanceler.

    « J‘accepte ton cadeau, satisfaite? »

    Mon ton sec n’avait rien d’encourageant. Mais c’était plus fort que moi. Pourtant c’était Kristinna que j’avais face à moi, je ne devrais pas avoir besoin de me jouer d’elle. Ca avait toujours été la seule personne à laquelle j’avais épargné les masques, pourquoi les choses devenaient-elles subitement si compliquées?
    Rapidement, avant que Kristinna n’ait le temps de répliquer, je retournai m’assoir sur le canapé. De là, j’eus tout le loisir de l’observer, avant de déclarer d’une voix qui se voulait assurée:

    « Je mentirais si je te disais que je n‘ai pas voulu qu‘on en arrive là. Tout se passait très bien avant, je le sais, mais il faut croire que ça a fini par ne plus me suffire. Toi, en revanche, tu t‘en contentais très bien. Comment t‘expliquer alors ce que je ressentais puisque tu n‘étais de toute évidence pas en mesure de me comprendre?… Je crois que les choses ont dérapées pour la simple et bonne raison que nous n‘étions plus sur la même longueur d‘onde. » Je respirais un grand coup en prenant un air détaché. En réalité, mes paroles m’affectaient énormément moi-même. Cela revenait à exprimer ce sur quoi je n’arrivais pas à mettre de mot jusque là; mais ça n’était pas encore terminé. « Et pourtant, cette nouvelle situation ne me plait pas non plus. Je crois que tu es trop importante à mes yeux pour que je supporte de n‘avoir aucune place dans ta vie. » Un silence, pendant lequel je jaugeai intensément Kristinna du regard, puis je repris: « Je préfère encore être ton ami que rien du tout. Tant pis si cela revient à me donner un bout de pain alors que je meurs de soif. J‘essaierais de m‘en contenter, pour toi. »
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Message par Kristinna D. Westfield Mar 14 Déc - 22:26




    Je regardais avec une certaine peine le petit coffret prendre feu, cette boite dans laquelle reposait un cadeau que j’avais pris soin de choisir avec attention et que j’avais personnalisé pour montrer mon affection à la personne comptant le plus pour moi, même si je le montrais pas tout le temps. Cela n’empêchait pas qu’il savait être mon ami, il me connaissait suffisamment pour ça, mais j’avais voulu marquer le coup, faire quelque chose de plus personnelle cette fois, et je m’étais mordue les doigts. Maintenant mon présent servait à alimenter le feu de la cheminer. Quel triste constat. Mais alors que je me fermée dans cette contemplation désolante, je pu voir avec toute la surprise du monde, Duane se mettre à genoux à une vitesse folle et passer sa main dans les flammes sans la moindre hésitation. Je restais interdite face à ce tableau. Il me l’avait presque jeté au visage et voilà qu’il bravait le feu pour le récupérer, c’était à n’y rien comprendre, mais surtout, je n’avais vu Duane agir de la sorte. Lui toujours si posé et réfléchi, avait agit sur un coup de tête à n’en pas douter. Je restais stupéfaite tandis qu’il se relevait, le coffret en main et j’eu mal pour lui en voyant les blessures qu’il s’était infligé afin de le récupérer. Je grimaçais d’ailleurs et l’inquiétude vint à son tour se mêler à mes sentiments, sur que j’étais tellement… choquée par le comportement de Duane, que je ne pu agir, ni dire quoi que se soit bien que j’en aurai eu des choses à dire à ce moment là !

    Je le regardais chercher sa baguette, grimacer en la trouvant, donner son éclat neuf à la boite pour la ranger dans sa poche, avant même de se soigner lui. J’aurai pu m’en charger, mais j’étais encore sous le choc et tellement surprise que mes muscles semblaient ne plus m’obéir. Il leva les yeux rapidement vers moi avant de les détourner comme vexé ou en colère. Mais contre qui ? Contre moi ? Il ne fallait pas pousser ! ce n’était pas moi qui avait dit que je ne voulais pas de ce cadeau ! Je n’allais pas le garder pour preuve cuisante de l’échec de notre relation tout de même.

    « Qu’est-ce que tu regardes ?! »

    Je sursautais légèrement, comme surprise par ses mots claquant rudement et que je ne comprenais pas. Enfin si, en réalité je savais. Si j’avais moi-même agit de la sorte face à lui après avoir joué les durs et les intouchables, j’aurai aussi été vexée de laisser ma couverture s’envoler aussi facilement pour un objet, mais ce qu’il ne savait pas, c’était que même si je comprenais et que j’aurai réagi pareil, j’étais heureuse au fond de moi de cette faiblesse qu’il m’avait permis de voir. Tout ça pour un objet, un présent de ma part.

    « J‘accepte ton cadeau, satisfaite ? »
    « Ca me parait assez évident. »

    Je me mordis la langue pour lui avoir répondu de la sorte. Bien qu’il n’y ait rien eu d’encourageant dans son ton sec, je n’arrangeais pas vraiment les choses de mon côté non plus.

    Il retourna vers le sofa pour prendre à nouveau place et nous regardèrent un certain instant l’un et l’autre avant qu’il ne prenne la parole d’un ton assuré.

    « Je mentirais si je te disais que je n‘ai pas voulu qu‘on en arrive là. Tout se passait très bien avant, je le sais, mais il faut croire que ça a fini par ne plus me suffire. Toi, en revanche, tu t‘en contentais très bien. Comment t‘expliquer alors ce que je ressentais puisque tu n‘étais de toute évidence pas en mesure de me comprendre?… Je crois que les choses ont dérapées pour la simple et bonne raison que nous n‘étions plus sur la même longueur d‘onde. »

    Je ne savais pas comment prendre la nouvelle. C’était blessant de savoir qu’il avait voulu qu’on en arrive là ; à se faire du mal pour que nos egos soient satisfaits. Aussi je préférais garder un masque d’impassibilité sur le visage, sentant qu’il n’avait pas terminé d’exprimer le fond de sa pensée. Je préférais attendre et voir où ses propos nous meneraient.

    « Et pourtant, cette nouvelle situation ne me plait pas non plus. Je crois que tu es trop importante à mes yeux pour que je supporte de n‘avoir aucune place dans ta vie. » Il me jaugea et je fis de même, bien que je sentis mon cœur se gonfler de joie. Il voulait faire partie de ma vie. J’étais ‘trop’ importante pour lui pour qu’il puisse s’en passer. J’étais heureuse, réellement, et pourtant rien ne pouvait le laisser présager.

    « Je préfère encore être ton ami que rien du tout. Tant pis si cela revient à me donner un bout de pain alors que je meurs de soif. J‘essaierais de m‘en contenter, pour toi. »

    J’avançais vers lui d’un pas gracieux et je croisais les bras une fois arrivée face à lui, le jaugeant de toute ma hauteur.

    « Et qui te dit que je souhaite redevenir ton amie après toutes les horreurs que tu m’as dit ? Penses-tu vraiment que je n’attendais qu’un mot de toi pour que s’efface et que je fasse comme si rien ne s’était passé ? »

    Mon regard de glace de fixa un instant, avant de ne finisse par soupirer et baisse les armes. Bien entendu que j’allais lui pardonner. J’avais suffisamment souffert de notre éloignement.

    « Mais il faut croire que tu as une place trop importante dans ma vie aussi pour que je puisse être loin de toi. » Avouais-je en m’installant à ses côtés sur le sofa. Je pris sa main anciennement blessée dans les miennes et la regardais comme si il était possible d’y voir une plaie toujours présente.

    « En attendant, cela ne m’empêche pas de te dire que tu es un vrai troll. Pourquoi ne pas m’avoir dit que tu voulais ce bracelet ? même une fois que je l’avais jeté au feu, j’aurai très bien pu t’en faire faire un autre identique au lieu de blesser inutilement » J’approchais sa main de mes lèvres et j’effleurais le bout de ses doigts avec. « Tu sais combien je déteste te voir souffrir ou blessé Duane. »

    Je déposais un baiser dans la paume de sa main cette fois et la délaissa pour planter mon regard dans le sien. Il y avait un point que je voulais éclaircir…

    « Dis moi ce que tu veux Duane. Je peux me vanter de te connaître mieux que toutes ces gourdes qui se pavanent à ton bras, mais il y a des choses que tu caches trop bien, même pour moi, alors sois clair et explique moi, dis moi si je peux étancher ta soif. »
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Message par Duane Cleveland Mer 15 Déc - 11:20

    La réaction de Kristinna m’était encore inconnue. J’avais fais le nécessaire pour ne pas me la prendre en pleine figure, gagnant du temps comme je le pouvais, tentant de ne pas prêter trop de signification à sa seule réponse. Il fallait que je puisse me concentrer sur ce que j’avais à dire, et pour ça mieux ne valait pas commencer à évaluer le moindre mot. Kristinna avait gardé le silence entre mes deux dernières tirades, comprenant de toute évidence que je ne lui avais pas encore dévoilé le fond de ma pensée. Mais désormais, le moment était venu pour elle de répliquer. Elle s’approcha de moi et croisa finalement les bras, pour me jauger d’un regard impérieux. Cela suffit à me faire frissonner, même si je fis entrer tout mon talent en scène pour n’en rien laisser paraître.

    « Et qui te dit que je souhaite redevenir ton amie après toutes les horreurs que tu m’as dit ? Penses-tu vraiment que je n’attendais qu’un mot de toi pour que s’efface et que je fasse comme si rien ne s’était passé ? »

    Répondre oui aurait semblé trop arrogant, je me contentai donc d’un simple sourire en coin. Mais cela cachait autre chose. J’aurais dû m’attendre à cette réaction. A tous les coups, elle allait profiter de mon aveu de faiblesse - car il ne s’agissait que de ça - pour me trainer dans la boue et m’asséner le coup de grâce. Elle était certainement ravie de la tournure que prenait les choses. Et je me détestais de lui laisser cette opportunité d’entrevoir le pouvoir qu’elle avait sur moi. Je n’étais qu’un idiot.

    « Mais il faut croire que tu as une place trop importante dans ma vie aussi pour que je puisse être loin de toi. »

    Mon corps tout entier se détendit alors qu’elle s’installait à nouveau à mes côtés. Mes lèvres restaient néanmoins scellées, tandis que Kristinna prenait ma main récemment meurtrie dans les siennes.

    « En attendant, cela ne m’empêche pas de te dire que tu es un vrai troll. Pourquoi ne pas m’avoir dit que tu voulais ce bracelet ? même une fois que je l’avais jeté au feu, j’aurai très bien pu t’en faire faire un autre identique au lieu de blesser inutilement »

    Pas faux. Ce qui ne m’empêcha pas de bougonner, à peine assez fort pour qu’elle l’entende.

    « Mais c‘est celui là que je voulais. »

    Je me faisais l’effet d’un gamin minable pris à son propre jeu, qui avouait, morveux, le non sens de sa bêtise qu’il trouvait lui parfaitement logique. Heureusement, Kris fit fondre mon ennui comme neige au soleil en approchant ma main de ses lèvres. J’aurais du lui spécifier que, vraiment, je ne ressentais plus la moindre douleur, mais la caresse fut trop douce pour que je la rejette.

    « Tu sais combien je déteste te voir souffrir ou blessé Duane. »

    Elle embrassa ma paume, et je l’observai faire d’un œil affecté. En réalité, elle n’avait vraiment attendu que ça, qu’un mot de moi pour que tout s’efface comme par enchantement. Elle avait autant souffert que moi de cet éloignement, et je me sentais encore plus idiot maintenant, de ne l’avoir même pas remarqué. Ses yeux accrochèrent les miens, après qu’elle eut délaissé ma main. Je sentais que mes paroles avaient soulevé en elle quelques questions, auxquelles elles devaient trouver une réponse. J’espérais seulement être en mesure de les lui apporter.

    « Dis moi ce que tu veux Duane. Je peux me vanter de te connaître mieux que toutes ces gourdes qui se pavanent à ton bras, mais il y a des choses que tu caches trop bien, même pour moi, alors sois clair et explique moi, dis moi si je peux étancher ta soif. »

    Elle avait au moins le mérite d’aller droit au but. Kris aimait jouer et tourner autour du pot, mais aujourd’hui elle souhaitait obtenir une réponse claire, c’était plutôt bon signe. Je ne la quittais pas des yeux, mais je laissais un silence s’installer. Ce n’était pas une question anodine, et je ne pouvais pas songer à l’éluder. Je ne savais pas moi-même ce que je ressentais, mais une chose était sûre, c’était bien là. Et, dans tous les cas, le désir de n’avoir Kristinna que pour moi existait depuis longtemps, je n’avais plus qu’à le formuler clairement.

    « C‘est plutôt à toi de me le dire. En fait non, je sais que tu le peux, la question est ‘le veux-tu?’  »

    Je me penchai lentement vers elle, tandis que ma main se posait sur sa nuque. D’une pression, je l’incitai à rapprocher son visage du mien, puis je pris possession de ses lèvres. Mon baiser fut chaste, simple, sans l’ombre d’un approfondissement à l’horizon. Et pourtant, il me suffit d’éloigner à peine mes lèvres des siennes et d’entrouvrir les yeux pour l’apercevoir pour que j’en veuille plus. Mes lèvres se mêlèrent alors à nouveau aux siennes et mon baiser se fit plus fiévreux. Ma langue força la barrière de ses lèvres pour développer cet instant précieux. Qu’est-ce que ça m’avait manqué! Ma main libre attrapa sa taille et l’attira vers moi. Dans le même temps, mon autre main glissa légèrement dans le cou de Kristinna, près de sa machoire. J’avais encore des choses à dire. D’une simple pression, j’éloignais son visage du mien. Quitter ses lèvres fut suffisamment atroce pour me tirer un gémissement à mi chemin du grognement. Ma main ne quitta pas sa taille, mais l’autre vint placer un doigt sur les lèvres de mon amie.

    « Je ne connais pas de lèvres plus cruelles et délicieuses. » murmurais-je avant de me mordre la lèvre inférieure, sur laquelle flottait un sourire fin. Je ne sais même plus où j‘en étais. Mais il ne me fallut pas longtemps pour rassembler mes pensées, le sujet en était clair: je désirais Kristinna plus que tout autre chose au monde. Mon doigt délaissa ses lèvres pour permettre à ma main de frôler sa joue dans une caresse. Je te veux pour moi seul Kristinna. Toute autre situation m‘est insupportable. Je saisis son menton tout en fronçant les sourcils. Et ne te trompes pas. Si j‘ai refusé de prendre ta virginité, c‘est que je devais sentir le moment mal choisi, au fond. Tu es exceptionnelle, tu mérites d‘être traitée comme telle. » Mon regard sérieux ne souffrait aucun égal. Finalement, j’avais réussi à répondre à ma propre question. Les choses s’étaient envenimées, parce que je voulais tellement que le moment soit parfait que j’en étais arrivé à faire une montagne de tout. Quel idiot!
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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 16 Déc - 23:13




    La question était posée. Depuis longtemps, Diane semblait vouloir quelque chose qu’il n’arrivait pas à atteindre et j’avais déjà pu ressentir sa frustration, le problème c’était que j’ignorais d’où cela venait et que jusque là je m’étais dit qu’il m’en parlerait seulement s’il le désirait et rien d’autre. Je n’avais jamais voulu le forcer à se confier. Il savait qu’il pouvait le faire à tout instant, que je serais disponible en toute occasion pour lui, mais jamais il n’était venu me faire part de ce qui semblait le ronger. Pourtant, je sentais qu’il s’agissait de la même chose. Que je venais finalement de poser la question que j’aurai pu lui poser depuis bien longtemps, mais sa réponse ne m’éclaira pas sur le coup.

    « C‘est plutôt à toi de me le dire. En fait non, je sais que tu le peux, la question est ‘le veux-tu?’ »

    J’arquais tout d’abord un sourcil face à ses paroles énigmatiques. Tout dépendait donc de moi ? mais qu’attendait-il de ma part et surtout, qu’avait-il bien pu se résoudre à ne pas me demander pendant tout ce temps alors qu’il savait très bien qu’il pouvait me faire n’importe quelle requête et que je m’efforçais toujours d’y répondre favorablement. Bien qu’il semblait que je n’ai pas tout compris sur le moment, Duane se montra plus explicite mais finalement, son geste me laissa d’autant plus perplexe… Sa main sur ma nuque m’obligeant à me rapprocher de lui et ses lèvres qui caressèrent les miennes avec douceur et innocence me laissèrent sur ma faim et pourtant, il s’éloigna à peine qu’il revint aussitôt prendre possession de ma bouche mais cette fois avec bien plus de ferveur. J’accueillis sa langue avec un soupire ravi, et lorsqu’il fit glisser sa main à ma taille pour me rapprocher un peu plus de lui, je l’y aidais presque. Alors si je mettais ce baiser et ses paroles en relation, qu’est-ce que cela m’apportait ? Aucune idée ! j’étais bien trop occupée à savourer ce baiser pour que mon cerveau ne perde son temps à réfléchir et m’empêche de profiter pleinement de ce contact que je pensais ne plus avoir avec le Poufsouffle. Lorsqu’il décida de mettre fin à notre baiser, son gémissement fut exactement ce que j’étais en train de ressentir et je n’aurai pas pu l’exprimer mieux que ça. Cependant, sa main resta sur ma taille et son doigt sur mes lèvres me firent croire qu’il ne désirait pas que je prenne la parole.

    « Je ne connais pas de lèvres plus cruelles et délicieuses. Je ne sais même plus où j‘en étais. »

    Un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres. J’aimais à penser que j’avais ce pouvoir sur les hommes, que je pouvais leur faire perdre la tête avec un simple baiser, et l’entendre de la bouche de Duane était bien plus flatteur que si dix autres garçons avaient pu me dire la même chose. Son doigt abandonna mes lèvres pour venir caresser ma joue, obligeant mon attention à se tourner vers et uniquement vers lui. Ce qu’il désirait me dire devait lui être revenu en tête et je comptais bien être à son écoute la plus totale pour savoir ce qu’il pouvait bien vouloir et ce qu’il le frustrait tant.

    « Je te veux pour moi seul Kristinna. Toute autre situation m‘est insupportable. » Il se saisi de mon menton et fronça les sourcils comme si quelque chose le dérangeait ou pouvait le mettre en colère. JE ne comprenais pas ce comportement. J’étais déjà à lui d’une certaine façon…

    « Et ne te trompes pas. Si j‘ai refusé de prendre ta virginité, c‘est que je devais sentir le moment mal choisi, au fond. Tu es exceptionnelle, tu mérites d‘être traitée comme telle. »
    « Evidemment que je suis exceptionnelle ! Voilà pourquoi je ne me suis donnée à aucun de ces balourds peuplant le château. »

    J’étais fière qu’il reconnaisse ma qualité après notre dispute et je commençais à comprendre et même à pardonner son rejet. S’il l’avait fait, c’était pour moi. Pour me préserver et pour m’offrir quelque chose d’équivalant à mon exception. J’en étais presque touchée à présent bien que cela soit finalement normal et dans l’ordre des choses. Mais la discussion n’était pas sur ce sujet mais bel et bien sur un autre que j’avais un peu de mal à saisir. Je me vantais de min intelligence et de mon sens de la déduction et pourtant je faisais choux blanc face à des choses et simplement si simples que ceux qu’il m’exprimait. Cela ne m’empêcha pas de me blottir contre lui et de lui murmurer à l’oreille ;

    « Et tu m’as déjà pour toi seul Duane. Tu sais bien que tu es le seul qui compte réellement. »

    Je terminais en déposant un baiser sous son oreille, pensant que j’avais là, rassuré mon ami d’enfance. Pourtant quelque chose me chiffonnait : Duane n’aurait pas été si mal pour une si petite chose ? Le fait que je passe du temps avec d’autres personnes… cela ne l’avait jamais affecté, lui-même avait des ‘amis’ à côté. Je percutais alors enfin le sens de ses paroles et le fait qu’il est parlé de ça comme ‘d’insupportable’. J’étais loin d’avoir compris ! ou plutôt je n’avais pas assez creusé ! j’étais restée au stade de l’amitié alors qu’il semblait vouloir exprimer tout autre chose.

    Je m’écartais de lui, tandis que je prenais pleinement conscience de la discussion qui allait s’engager et du désir que venait de me formuler mon ami. La bouche légèrement entrouverte, le regard presque stupéfait, rien ne pouvait cacher ma surprise.

    « Est-ce que tu parles… de couple ? Tu veux que nous rétablissions cette relation ? »

    J’avais du mal à laisser entrer cette information. Jamais je n’aurai pensé que Duane puisse nourrir ce genre de souhait, je pensais que notre relation lui suffisait telle qu’elle était. Je me levais du sofa et je mis à faire presque faire les cens pas. Je ne comprenais pas, non vraiment pas.

    « Mais tu voulais rompre à l’époque, je ne vois pas ce qui a changé. Et puis moi-même j’avais mes raisons et elles sont toujours d’actualité. Si nous nous mettons ensemble, ils auront gagné, elle aura gagné. C’est exactement ce qu’ils attendent de nous, de moi et je ne leur donnerais pas la satisfaction de penser qu’ils ont pu me manipuler comme ils le voulaient. Ne te méprends pas Duane, si j’avais le choix, si on n’attendait pas exactement ça de nous, je t’aurai choisi depuis longtemps, mais je ne peux pas. »

    Je m’agenouillais face à lui et je posais mes mains sur ses genoux tout en captant son regard.

    « Je suis en sursis Duane. Chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de la tombe dans laquelle voudrait me pousser ma mère. Je suis d’autant plus persuadée que si nous avions un avenir en commun, si nous nous marions, si nous avions des enfants, non seulement elle s’attaquerait à moi et mon frère, mais elle s’en prendrait aussi à toi et jouerait de ses talents de comédienne pour jouer la pauvre femme ayant perdu mari et enfant et n’ayant plus rien dans sa vie simplement pour avoir la garde de l’enfant et la main mise sur la fortune que notre unions auraient fait fructifier. Je ne veux pas te mêler à ça, je ne pourrais m’y résoudre. »

    J’abordais le sujet de ma mère, cette meurtrière ayant tué mon père pour avoir la main sur sa fortune, sauf que le vieux avait du voir le coup venir de loin et avait fait de mon frère et moi ses seuls héritiers, mais temps que nous n’aurions pas fini nos études, c’était elle qui gérait notre argent. Nous deviendrons un problème lorsque ça ne serait plus le cas et même si je savais que Julian ne comptait pas se laisser tuer tout comme moi, que nous nous battrons et peut-être même que nous la tuerions en premier, je ne voulais pas courir le risque que Duane soit impliqué. Ce dernier ne devait pas vraiment comprendre de quoi je parlais, pourtant je continuais dans ma lancée.

    « Je ne pourrais pas non plus me résoudre à t’entraîner malgré toi dans quelque chose de dangereux. J’ai récemment fait de nouvelles alliances et je suis certaines quelles sont les meilleures pour mon futur et moi. En étant mon ami, tu t’implique déjà, mais en étant mon petit ami, imagine… si les choses tournent mal, tu pourrais être accusé de complicité même si tu ne sais rien, alors qu’en restant mon ami, tu pourra toujours nier. Les amis en savent généralement moins que les amants. Tu comprends ? »

    Toujours accroupie, je levais le bras et j’allais caresser sa joue avec douceur, un regarde tendre le couvant. Un de ces regards si rares chez moi que je me demandais s’il en avait jamais existé auparavant.

Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Mer 22 Déc - 15:43

    « Evidemment que je suis exceptionnelle ! Voilà pourquoi je ne me suis donnée à aucun de ces balourds peuplant le château. »

    Au moins, elle en avait conscience. Je n’en doutais pas une seconde, je connaissais suffisamment Kristinna pour savoir qu’elle se tenait en très haute estime. J’aurais du cependant me vexer de son arrogance, comme à mon habitude, mais ça seconde phrase attirait bien trop mon intérêt. Elle savait qu’elle méritait mieux que ces mecs avec lesquels elle faisait mine de fricoter. Elle ne s’était offerte à aucun d’entre eux. Seulement à moi. Ce qui signifiait qu’elle m’estimait digne d’elle. Ce qui ne m’avait pas empêché de la repousser. Je n’avais pas vu les choses sous cet angle jusque là. J’arrivais à comprendre qu’elle ait pu me haïr après ça! Même si, évidemment, j’avais toutes les raisons du monde d’agir comme je l’avais fais.
    Kris se blottit contre moi, et cela suffit à faire taire mes pensées. Ma main glissa dans ses cheveux, mais se stoppa nette lorsqu’elle ajouta:

    « Et tu m’as déjà pour toi seul Duane. Tu sais bien que tu es le seul qui compte réellement. »

    Elle m’embrassa, mais ça ne me fit pas réagir davantage. Elle ne comprenait pas. Je l’avais toujours eu pour moi seul, mais en un sens seulement. Ce n’était pas celui auquel j’aspirais mais ça semblait être le seul auquel je puisse prétendre. Et le simple fait qu’elle ne comprenne pas ce que je sous-entendais suffisait à me prouver qu’elle ne voyait pas les choses du même œil que moi.
    Mais elle s’écarta brusquement de moi avant que je ne puisse éclaircir les choses. Sa surprise se lisait sur son visage tout entier, et jusqu’au plus profond de ses yeux. Elle avait compris, finalement.

    « Est-ce que tu parles… de couple ? Tu veux que nous rétablissions cette relation ? »

    Elle se leva avant que je réponde, sans doute n’était-ce pas utile. Elle se mit à faire les cents pas, tandis qu’une inquiétude nouvelle montait en moi. Je ne voyais rien de bon dans sa façon d’accueillir ma volonté. Bien sûr que je voulais être en couple avec elle, n’était-ce pas la seule personne qui méritait ce titre? Mais si elle m’avait laissé lui expliquer, elle aurait compris que je n’étais pas stupide. Maintenant, elle se triturait les méninges et la voir s’affoler ainsi me faisait de la peine.

    « Mais tu voulais rompre à l’époque, je ne vois pas ce qui a changé. Et puis moi-même j’avais mes raisons et elles sont toujours d’actualité. Si nous nous mettons ensemble, ils auront gagné, elle aura gagné. C’est exactement ce qu’ils attendent de nous, de moi et je ne leur donnerais pas la satisfaction de penser qu’ils ont pu me manipuler comme ils le voulaient. Ne te méprends pas Duane, si j’avais le choix, si on n’attendait pas exactement ça de nous, je t’aurai choisi depuis longtemps, mais je ne peux pas. »

    Je cherchai à détourner les yeux, mais elle vint s’agenouiller devant moi et poser ses mains sur mes genoux. Je ne pouvais que plonger mes yeux dans son regard azuré.

    « Je suis en sursis Duane. Chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de la tombe dans laquelle voudrait me pousser ma mère. Je suis d’autant plus persuadée que si nous avions un avenir en commun, si nous nous marions, si nous avions des enfants, non seulement elle s’attaquerait à moi et mon frère, mais elle s’en prendrait aussi à toi et jouerait de ses talents de comédienne pour jouer la pauvre femme ayant perdu mari et enfant et n’ayant plus rien dans sa vie simplement pour avoir la garde de l’enfant et la main mise sur la fortune que notre union aurait fais fructifier. Je ne veux pas te mêler à ça, je ne pourrais m’y résoudre. »

    Elle ne m’avait jamais parlé ainsi. Nous étions amis, et pourtant nous abordions rarement le sujet de nos familles respectives. La vie d’un sang pur était pourtant intimement lié à sa famille. Nous avions fais le choix de nous connaître autrement, et de garder nos soucis familiaux pour nous. Kris avait changé peu avant la mort de son père, et je savais que ça avait eut une incidence sur ce changement, mais je n’avais jamais cherché à en savoir plus. Nous étions bien ensemble, alors pourquoi parler de choses qui fâchent? De son côté, Kristinna avait toujours évité soigneusement de me parler de ma folle de mère, même si en réalité tout le problème venait de mon père.

    « Je ne pourrais pas non plus me résoudre à t’entraîner malgré toi dans quelque chose de dangereux. J’ai récemment fait de nouvelles alliances et je suis certaines quelles sont les meilleures pour mon futur et moi. En étant mon ami, tu t’implique déjà, mais en étant mon petit ami, imagine… si les choses tournent mal, tu pourrais être accusé de complicité même si tu ne sais rien, alors qu’en restant mon ami, tu pourras toujours nier. Les amis en savent généralement moins que les amants. Tu comprends ? »

    Elle vint caresser ma joue et le regard dont elle me couva termina de me révolter. D’un geste vif mais sans brutalité aucune, je pris son visage en coupe, écartant par là même le bras qu’elle tendait vers moi. Il n’était pas question que je la laisse se fourvoyer, et encore moins être submergée par un poids qu’elle n’avait pas à porter seule!

    « Je comprend tout ça, mais je ne l’accepte pas! Bien sûr que nous ne pouvons pas être vraiment, officiellement, ensemble, mais je n’ai jamais demandé ça! J’ai sans doute autant de raisons que toi de ne pas me mettre en couple. Mais ce n’est qu’un titre… un mot sans importance. »

    Délaissant son visage pour attraper ses mains, je poussai Kristinna à venir s’assoir à nouveau à mes côtés. L’une de mes mains s’attarda un instant sur sa joue, avant que je ne poursuive:

    « Je ne savais pas pour ta mère. Mais je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de m’exposer! Crois moi, avec des parents comme les miens, je suis devenu un expert pour me protéger des coups tordus. Tu aimerais t’en débarrasser? Ca nous fait un point en commun… Tu vois, je n’ai pas plus envie que toi de les laisser gagner en ce qui nous concerne, et je ne veux pas que mon père te prenne pour cible dès qu’il cherchera à me punir. Mais je ne veux pas non plus qu’ils réussissent à faire de ma vie un enfer en m’empêchant de profiter pleinement de la présence de la seule personne dont je me préoccupe en dehors de moi. »

    Je baissai les yeux, tandis que je peinais à faire sortir une dernière idée de mon crâne. Ma main tenait toujours fermement celle de Kris, comme si ce contact suffisait à écarter mes doutes. Ce que je ressentais pour elle n’avait jamais eu d’égal, et pourtant j’avais conscience de passer pour un ingrat en ajoutant:

    « Que nous soyons amis ne fait pas une grande différence. Ils finiront par se douter de quelque chose. Le seul moyen d’écarter leurs soupçons serait de sortir avec une autre, dont le sort me serait totalement égal. » Je relevai les yeux et les plantai dans les siens. « Je veux que tu le saches, si ça arrive. Ne crois pas uniquement ce que tu vois. »

    Je finissais là-dessus, mais la dernière remarque de Kristinna me revenait à l’esprit. Elle avait fais des alliances avantageuses… Que dire de ça? Qu’en penser même? Je ne pouvais empêcher le visage de Clyde d’apparaître dans mon esprit. Et si elle finissait par intégrer sa bande? C’était impensable! Je devais faire en sorte que ça n’arrive jamais! Ma main libre se porta brusquement jusqu’à sa nuque, tandis que l’autre enserrait sa main comme un étau.

    « Fais surtout bien attention avec qui tu t’allies! Rapproche toi tant que tu veux des Hameless qui hantent ce château, mais prend garde à ceux qui semblent inoffensifs! »

    Mes doigts se crispèrent sur sa nuque, que je rapprochai de moi presque sans m’en rendre compte. Nos visages se touchaient presque quand j’ajoutai:

    « Ne fais rien de stupide. Ne te met pas sciemment en danger, il y en a déjà assez à Poudlard en ce moment. »
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Message par Kristinna D. Westfield Sam 8 Jan - 22:48



J’avais du mal à comprendre comment nous en étions arrivés à ce stade. Nous étions en froid et encore quelques minutes auparavant, nous nous disputions et nous envoyons des répliques cinglantes dans le seul but de blesser l’autre, et là nous étions comme réconciliés. Cela aurait su me soulager mais c’était les sentiments et désirs qu’exprimait maintenant Duane qui me laissaient perplexe. Comment peut-on passer à des insultes à une quasi déclaration d’amour. Quoi que je voyais peut-être les choses un peu trop loin. Il n s’agissait peut-être pas d’une déclaration d’amour mais plus d’égoïsme, cela ressemblait bien plus à Duane. Mais tandis que je pensais m’être fourvoyée sur les sentiments de mon ami et certainement pouvoir calmer ses ardeurs avec quelques paroles sages, ce dernier attrapa vivement mon visage entre ses mains, me laissant muette de part la surprise.

« Je comprend tout ça, mais je ne l’accepte pas ! Bien sûr que nous ne pouvons pas être vraiment, officiellement, ensemble, mais je n’ai jamais demandé ça ! J’ai sans doute autant de raisons que toi de ne pas me mettre en couple. Mais ce n’est qu’un titre… un mot sans importance. »

Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il essayait de me dire. Il voulait être en couple ou non ? Ses pensées semblaient chaotiques, aussi décidais-je de garder le silence et de le laisser s’emparer de mes mains puis de le rejoindre sur le sofa dans l’espoir qu’il s’explique davantage et qu’il se fasse mieux comprendre.

« Je ne savais pas pour ta mère. Mais je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de m’exposer ! Crois moi, avec des parents comme les miens, je suis devenu un expert pour me protéger des coups tordus. Tu aimerais t’en débarrasser ? Ca nous fait un point en commun… Tu vois, je n’ai pas plus envie que toi de les laisser gagner en ce qui nous concerne, et je ne veux pas que mon père te prenne pour cible dès qu’il cherchera à me punir. Mais je ne veux pas non plus qu’ils réussissent à faire de ma vie un enfer en m’empêchant de profiter pleinement de la présence de la seule personne dont je me préoccupe en dehors de moi. »

Je sentais sa main fermement serrée autour de la mienne, et tandis qu’il baissait les yeux, je levais les sourcils en pensant comprendre une partie de ses propos. Il souhaitait me protéger. Prendre soin de moi et ne pas me laisser comme proie potentielle à son père, ni même laisser ma mère toucher à un seul de mes cheveux. Il voulait réellement me protéger. Sauf que je pouvais me protéger moi-même ! Il le savait et surtout, il savait que j’avais en horreur qu’on m’étouffe et qu’on me sous estime. Je n’étais pas une pauvre petite chose sans défense ! Je n’avais besoin de la protection de personne ! J’étais à deux doigts de laisser mes pensées s’écouler dans des paroles à voix haute et claires, un discours qu’il était pourtant déjà censé connaître, mais je fus coupée dans mon élan par sa voix à lui, tandis qu’il reprenait la parole, et pour dire quoi ?

« Que nous soyons amis ne fait pas une grande différence. Ils finiront par se douter de quelque chose. Le seul moyen d’écarter leurs soupçons serait de sortir avec une autre, dont le sort me serait totalement égal. » J’ouvrais la bouche, indignée par ses paroles. « Je veux que tu le saches, si ça arrive. Ne crois pas uniquement ce que tu vois. »

Ma main me démangeait terriblement et n’avait que pour seule envie d’aller s’écraser contre la joue de cet imbécile ! Mais une fois de plus il me pris de court et me déstabilisa en déposant sa main sur ma nuque et en serrant un peu plus la seconde autour de la mienne, ce qui ne devenait pas vraiment agréable pour le coup.

« Fais surtout bien attention avec qui tu t’allies ! Rapproche toi tant que tu veux des Hameless qui hantent ce château, mais prend garde à ceux qui semblent inoffensifs ! »

Ses doigts se crispèrent autour de ma nuque et nous rapprocha ce que je ne désirais absolument pas à cet instant, mais je devais avouer qu’il avait une poigne de fer. Nos visages se touchèrent malgré moi lorsqu’il se permis de conclure,

« Ne fais rien de stupide. Ne te met pas sciemment en danger, il y en a déjà assez à Poudlard en ce moment. »

Cette fois je ne comptais pas me laisser faire et diriger comme une marionnette par lui. Je retirais brusquement ma main de la sienne et je me libérais de sa main qui nous obligeait à garder une trop grande proximité. Je me levais du sofa et le jaugeais d’un regard noir.

« Alors c’est donc ça ? Ce que tu veux finalement c’est une amitié ‘améliorée’ avec tous les avantages mais aucun inconvénient ! Je devrais être à toi et ne fréquenter personne d’autre pendant que tu donne le change en sortant avec une autre ? Quel plan de génie ! Sauf que tu oublies une chose Duane, je ne suis pas stupide ! Peut-être que tes paroles de prince charmant près à protéger sa belle en se sacrifiant en jouant sur les apparences aurait marché avec les filles que tu as l’habitude de fréquenter, mais que tu pense que ça aurait pu prendre avec moi est encore plus insultant que le fait que tu me le propose ! »

Je m’éloignais de lui pour rejoindre la chaleur de la cheminée d’où je regardais les flammes danser et s’entremêler entre elles. Egoïste ? Duane l’avait toujours été mais jusque là ? Je ne le pensais pas. Tenter de faire de moi sa chose pendant qu’il fricote ailleurs en prétendant que c’est simplement pour notre – mon – bien, quel vil manipulateur avais-je en face de moi.

« De toute façon je n’ai pas besoin de prince charmant, et tu le sais. Dis calmement en continuant à fixer le feu. Quant à mes fréquentations, elles sont excellentes, merci de t’en préoccuper. Mais tu sais très bien que se sont souvent ceux qui paressent les plus inoffensifs qui sont les plus intéressants. Tu en connais un bout sur le sujet, n’est-ce pas ? Cette fois je me tournais légèrement pour qu’il puisse voir mon sourire en quoi. Enfin, de toute manière je n’ai pas cherché quoi que ce soit, on est venu à moi et j’ai été plus convaincue par leurs puissances et leurs esprits que par leurs idéaux… En attendant je ne pense pas que cela te regarde plus que ça. »
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Message par Duane Cleveland Dim 9 Jan - 16:38

    Mes paroles avaient été suffisamment nettes et claires. Je ne pensais pas devoir revenir là-dessus. Il aurait été bien présomptueux de penser que Kris me tomberait dans les bras sur ces belles paroles, mais je pensais évidemment que l’effet s’en rapprocherait. Je m’attendais à ce qu’elle comprenne mes intentions, et qu’elle les accepte sans rechigner. C’était sans compter sur la façon très personnelle qu’elle avait d’interpréter les choses. Forcément, je ne pus cacher la surprise qui m’habita, et elle se lut aisément sur mes traits lorsque Kristinna s’éloigna rapidement et très volontairement. Qu’avais-je dis?

    « Alors c’est donc ça ? Ce que tu veux finalement c’est une amitié ‘améliorée’ avec tous les avantages mais aucun inconvénient ! Je devrais être à toi et ne fréquenter personne d’autre pendant que tu donnes le change en sortant avec une autre ? Quel plan de génie ! Sauf que tu oublies une chose Duane, je ne suis pas stupide ! Peut-être que tes paroles de prince charmant prêt à protéger sa belle en se sacrifiant en jouant sur les apparences aurait marché avec les filles que tu as l’habitude de fréquenter, mais que tu penses que ça aurait pu prendre avec moi est encore plus insultant que le fait que tu me le proposes ! »

    Ma bouche s’entrouvrit légèrement et ma surprise devint encore plus totale. Ce n’était pas du tout ce que j’avais laissé supposer. Enfin, peut-être que oui, en y pensant bien, mais ça n’était pas mon intention? Pourquoi s’énervait-elle de la sorte sans même essayer de comprendre? Kristinna était décidément excessivement changeante ces temps ci. J’avais pensé pouvoir passer des insultes et piques en tous genre à des preuves épurées d’affection sans le moindre problème, car je pensais notre amitié suffisamment forte et profonde pour exécuter ce type de passage brusque et a priori inexpliqué. Je n’avais pas imaginé que l’affection que j’avais lu un instant dans son regard et le calme qui était revenu ne constituaient eux même que le passage.

    Kristinna était retourné près de la cheminée. De mon côté, je n’avais pas bougé, ou presque. Mes mains étaient simplement retombées, et paraissaient désormais inerte. Tout comme moi qui regardais, l’air dépité, mon amie me tourner une nouvelle fois le dos.

    « De toute façon je n’ai pas besoin de prince charmant, et tu le sais. »

    Bien sûr. C’était donné à n’importe quel idiot de savoir une chose aussi évidente! Mais je ne m’étais proposé de l’être à aucun moment. Elle aurait elle-même dû savoir que ça n’était pas mon genre. A moins qu’elle se laisse finalement berner par les apparences, comme toutes les autres.

    « Quant à mes fréquentations, elles sont excellentes, merci de t’en préoccuper. Mais tu sais très bien que se sont souvent ceux qui paressent les plus inoffensifs qui sont les plus intéressants. Tu en connais un bout sur le sujet, n’est-ce pas ? »

    Son sourire était sans équivoque. Au moins c’était la preuve qu’elle savoir voir clair dans mon jeu. Mais pas suffisamment encore. Je n’estimais pas pourtant être si difficile à cerner, une fois passé le cap des apparences que je m’appliquais à porter.

    « Enfin, de toute manière je n’ai pas cherché quoi que ce soit, on est venu à moi et j’ai été plus convaincue par leurs puissances et leurs esprits que par leurs idéaux… En attendant je ne pense pas que cela te regarde plus que ça. »

    Mes yeux se plissèrent, prêts à lancer des éclairs. Si ça ne me regardait pas, alors pourquoi prenait-elle la peine de m’en parler? Elle se contredisait suffisamment pour me mettre la puce à l’oreille. C’était comme si elle ne pouvait s’empêcher de me mettre dans la confidence tout en se défandant d’avoir envie de me faire la moindre révélation. Mais ça n’était pas le pire. Non, car le pire c’était de savoir exactement ce qu’elle sous-entendait. Je ne voyais pas grand monde qui serait venu à elle avec puissance, esprit ou idéaux. Depuis peu, deux camps se trouvaient en présence à Poudlard. Connaissant Kristinna et avec un minimum de logique, il m’était facile de savoir auquel faisait référence la serdaigle. Sa maison même parlait pour elle, tout comme ses conversations répétées avec Clyde ou Quinn. Je ne savais pas ce qui me mettait le plus en rogne, que ces deux là ne m’ait pas informé du recrutement de mon amie ou qu’elle-même n’ait pas daigné m’en parler. Mes yeux s’agitaient en même temps que mon esprit, et je pris la sage décision de fermer un instant les paupières. Il ne me fallut que quelques secondes pour ordonner mes pensées, ce qui me surprit, mais je ne m’en laissai pas pour autant déstabiliser. Je rouvris les yeux que je rivai sur Kristinna.

    « Tu as rejoins Clyde et ça ne devrait pas me regarder? Comme tu me déçois.»

    Ma voix était sobre et posée. Je me faisais l’effet d’un sage, omniscient. A coup sûr, Kristinna se retournerait bien vite vers moi et prendrait un air à mis chemin entre la surprise et l’orgueil bafoué. Elle m’en voudrait d’avoir tuer son espoir d’indépendance et de secret dans l’œuf, mais j’estimais qu’il s’agissait d’un mal pour un bien.

    « Ne crois pas que j‘ai envie d‘en parler. Je te dis seulement d‘être prudente, mais ce n‘est pas ton intention apparemment, et je sais que je ne pourrais pas te faire changer d‘avis.»

    Autant l’accepter, tout sachant qu’il y avait de nombreuses façons de protéger Kristinna, même contre sa volonté. Elle était du genre à se débattre, à crier sur tous les toits sa capacité à se défendre seule, et j’avais compris depuis longtemps qu’il n’était pas en mon pouvoir de lutter contre ces manies. Ce qui ne m’avait jamais empêché de veiller sur elle de mon mieux.
    Un soupir et je m’affalais un peu plus dans le canapé. Comment dire les choses clairement? Je ne voyais rien de plus à dire qui ne risquerait pas d’être mal interprété. Alors je finis par régler la question le plus simplement du monde, une vieille ruse qui marchait toujours aussi bien.

    « Et si tu veux croire que je cherche seulement une amitié améliorée, fais le. C‘est la preuve que tu me connais très mal et que tu n‘as toujours pas compris ce qui m‘intéressait.»

    M’étant affalé, ma tête reposait contre le haut du dossier et mes yeux vadrouillaient au plafond. J’avais alors parfaitement l’air de me désintéresser de la conversation et de n’avoir strictement rien à faire de ce que pourrait penser et dire Kristinna à partir de là. C’était bien évidemment faux, mais c’était une vieille manie que j’avais de jouer sans cesse sur les apparences et les faux semblants, même en présence de ma plus vieille et seule véritable amie. Si ça n’était pas un comble!

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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 13 Jan - 2:00




    Je ressasser les paroles de Duane dans mon esprit et je me félicitais pour ma réponse. Pour qui me prenait-il ? un jouet ? Pensait-il que comme j’avais eu le désir de m’offrir à lui et uniquement à lui et qu’il avait eu le culot de refuser, de m’insulter et finalement de récupérer mon amitié, qu’il pouvait faire de moi ce qu’il voulait ? Je n’étais pas une poupée avec laquelle on pouvait jouer et je pensais que Duane ne me voyait pas comme tel, pourtant je n’arrivais pas interpréter ses propos autre que dans ce sens. Je n’arrivais pas à concevoir qu’il pensait réellement à moi – à nous – qu’il tenait à avoir une réelle relation de couple avec moi et que ses stratèges ne visaient qu’à tromper nos parents, cela ne me traversa pas l’esprit ne serait-ce qu’une seconde. La preuve que j’avais bien trop l’habitude des mensonges, des complots et des manipulations que j’en sois l’auteur ou qu’on tente de m’en faire la victime. Je connaissais aussi bien Duane pour ça. Alors je me méfiais encore et toujours et je n’arrivais plus à voir le bon dans chacun. Malgré tout j’avais toujours vu en Duane quelque chose d’autre, quelque chose que j’aimais et que je ne retrouvais chez personne d’autre. Il était honnête avec moi, il ne jouait pas, il était lui-même et pourtant à cet instant j’avais la désagréable impression de n’être plus qu’un autre jouet parmi tant d’autre. Alors j’avais sorti la carte du mystère. Dévoiler ce qu’il fallait sans trop en dire pour autant, Duane saurai qu’il ne pourrait pas me tirer davantage les vers du nez et cela le frustrerait bien entendu ! Voilà pourquoi je souriais, certaine d’être la gagnante à ce stade du jeu, mais j’étais loin de me douter des cartes que le Poufsouffle cachait dans sa manche.

    « Tu as rejoins Clyde et ça ne devrait pas me regarder ? Comme tu me déçois.»

    Ma bouche s’entrouvrit en même temps que mes yeux s’écarquillèrent. Comment pouvait-il être au courant de ça ?! Le clan de Clyde n’était connu que de ses membres et on ne criait pas ça sur tous les toits, alors comment Diable pouvait-il être au courant ? De plus il me balançait ça avec une désinvolture qui acheva de me mettre sur la touche pendant plusieurs longues secondes.

    « Ne crois pas que j‘ai envie d‘en parler. Je te dis seulement d‘être prudente, mais ce n‘est pas ton intention apparemment, et je sais que je ne pourrais pas te faire changer d‘avis.»

    Ses paroles n’arrivèrent pas jusqu’à mon cerveau. Elles passèrent par une oreille pour en sortir par l’autre. J’étais tellement surprise et choquée qu’il puisse être dans cette confidence que je n’arrivais plus à résonner correctement, ni même à me remettre les esprits en ordre. Je profitais qu’il prenne un peu plus ses aises tout en lâchant un soupire pour tenter de me reprendre et de ne pas lui laisser voir ma stupeur, même si j’étais persuadée qu’il me connaissait suffisamment pour l’avoir déceler sans même l’avoir vu, mais je préférais qu’il la devine plutôt que lui de lui faire le plaisir de la lui dévoiler.

    « Et si tu veux croire que je cherche seulement une amitié améliorée, fais le. C‘est la preuve que tu me connais très mal et que tu n‘as toujours pas compris ce qui m‘intéressait. »

    Enfin de retour avec tous mes esprits, je me désintéressais de la cheminée – qui ne m’avait jamais attirée en réalité – et je rapprocher d’un pas lent et mesuré vers Duane. Ce dernier qui fixait le plafond ne manquerait pas de sentir mon avancée vers lui. Presque conquérante, je m’installais à califourchon sur ses jambes. Mes yeux captèrent ses iris, un léger sourire énigmatique aux lèvres. Mon indexe alla alors tracer la courbe de sa mâchoire, remontant parfois d’un revers de main caressant sur sa joue. Je scrutais ses beaux yeux bleus et je faillis presque en oublier mon but. Je tentais de l’amadouer pour savoir ce que je voulais, mais j’en retirais un certain plaisir bien sûr. Il s’agissait de Duane et dire qu’il me laissait indifférente aurait été un grossier mensonge.

    « Dis-moi Duane… comment es-tu au courant pour Clyde ? Seuls ses ‘proches’ le sont et je les connais tous. »

    Mes mains glissèrent jusqu’au col de sa chemise et l’agrippèrent pour le rapprocher doucement de moi, nos visages proches, un peu trop, obligeant nos lèvres à s’effleurer, mais tout juste. Mon regard se fit séducteur et je mimais d’aller un peu plus à la recherche de ses lèvres pour finalement les éviter et les contourner au dernier moment et aller poser quelques mots au creux de son oreille.

    « Je ne devrais pas être surprise. Lui susurrais-je à voix basse. Tu as le don pour tout savoir de ce qui se trame dans ce château, mais fais bien attention : Clyde n’aime pas qu’on mette son nez dans ses affaires et il pourrait très mal le prendre s’il venait à savoir que tu sais ce qu’il fait dans l’ombre. De nous deux, c’est à toi de faire attention. »

    Je le mettais en garde pour son bien même si cela n’y ressemblait pas. On aurait plus dit une menace voilée sous un ton sensuel et chaleureux.
    Je revins face à son visage, me collais un peu plus contre lui, obligeant nos bassins à se rencontrer avec plus de fermeté, tandis que mes mains délaissaient son col pour allaient se perdre dans ses cheveux. La discussion n’était pas propice à la situation et pourtant, je sentais un feu naître en moi alors que je jouais avec Duane, s’était moi qui me brûlais au passage. Cependant je n’en avais pas fini avec lui. Je happais sa lèvre inférieure entre mes dents et je tirais doucement dessus avant de la relâcher et de demander,

    « Et si on en revenait à nous ? Enfin, à toi plutôt… Dis-moi ce que tu veux Duane et arrête de tourner autour du pot. J’ai une grande intelligence et je peux me vanter de te connaître mieux que quiconque mais là, tu es trop brouillon pour que je comprenne tes intentions et c’est aussi frustrant que de te sentir si proche de moi sans pouvoir faire ce que je veux de toi. »

    Je déposais un baiser dans son cou et je me contins pour ne pas aller plus loin et laisser à Duane la possibilité de répondre à mes questions.
Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Jeu 13 Jan - 13:32

    Il ne fallait pas être un génie pour comprendre l’effet que mes mots eurent sur Kristinna. Et si, les yeux au plafond, je mimais le désintérêt total, je jubilais intérieurement. J’adorais prendre les gens à contrepied. Lorsque je jouais le parfait petit poufsouffle, c’était le seul petit plaisir malsain que je pouvais me permettre de prendre sans me trahir. Mais là, c’était encore plus agréable, car il n’y avait aucune personne que je n’aimais plus surprendre que Kristinna. On se connaissait depuis très longtemps, et je me demandais parfois si elle me voyait avec encore un peu de mystère ou si elle était capable d’anticiper chacune de mes réactions. A vrai dire, ces derniers temps, j’avais pu réaliser que Kristinna était incapable de me cerner lorsqu’on entrait sur le terrain des sentiments. Cela valait entre autres parce qu’on ne s’était jamais laissé aller à en parler entre nous et parce que, l’un comme l’autre, nous semblions aussi peu à l’aise avec l’idée d’aimer qu’un pinguin qui essaierait de voler. L’image était peu flatteuse, mais il fallait que je le reconnaisse, l’amour n’avait jamais été un sentiment familier pour moi. La colère, l’impatience, ça je connaissais bien mieux.

    Je sentis et entendis Kristinna se rapprocher, mais ma surprise ne fut certaine que lorsqu’elle se posa à califourchon sur moi. Ma tête se redressa en un temps record, et mon regard ne souffra alors aucune équivoque. A quoi s’amusait-elle donc? Son indexe décrivit des courbes sur mon visage, et elle caressa ma joue, tandis qu’elle me fixait de son regard profond. Un frisson me parcourut, impossible à réprimer.

    « Dis-moi Duane… comment es-tu au courant pour Clyde ? Seuls ses ‘proches’ le sont et je les connais tous. »

    Sa question me tira un sourire amusé. Et je n’eus pas le temps d’y répondre qu’elle agrippa le col de ma chemise et me rapprocha lentement d’elle, nos visages se retrouvant à quelques millimètres à peine. Nos lèvres étaient suffisamment proches pour que je n’ai pas le moindre effort à faire pour capturer ses lèvres. A tel point qu’il ne s’agirait plus tellement d’une capture, ce serait simplement prendre ce que l’on m’offrait. Et l’envie de céder, de prendre ces lèvres dont le contact m’enivrait, était si forte que je dus me contenir de toute la force de ma volonté. Quelle agaçante petite tentatrice! Elle s’agitait sous mon nez, jouait avec moi, sans avoir la moindre idée de ce qu‘elle déclenchait, ou du moins qu’en partie. Ses lèvres se glissèrent jusqu’à mon oreille, à laquelle elle susurra avec application:

    « Je ne devrais pas être surprise. Tu as le don pour tout savoir de ce qui se trame dans ce château, mais fais bien attention : Clyde n’aime pas qu’on mette son nez dans ses affaires et il pourrait très mal le prendre s’il venait à savoir que tu sais ce qu’il fait dans l’ombre. De nous deux, c’est à toi de faire attention. »

    Elle me menaçait?! Mes yeux ne s’écarquillèrent qu’un instant, et Kristinna ne put pas le voir, puisque je me ressaisis bien vite. Elle se colla davantage contre moi, et nos bassins furent suffisamment compressés pour me titiller. Ses mains s’aventurèrent dans mes cheveux, et elle vint jouer avec ma lèvre inférieure. Je savais très bien ce qu’elle était en train de faire, et j’avais franchement envie de me laisser prendre au jeu; je me demandais simplement jusqu’où elle oserait aller.

    « Et si on en revenait à nous ? Enfin, à toi plutôt… Dis-moi ce que tu veux Duane et arrête de tourner autour du pot. J’ai une grande intelligence et je peux me vanter de te connaître mieux que quiconque mais là, tu es trop brouillon pour que je comprenne tes intentions et c’est aussi frustrant que de te sentir si proche de moi sans pouvoir faire ce que je veux de toi. »

    Elle déposa un simple baiser dans mon cou et, alors que je m’étais jusque là laissé faire sans rechigner, ma main fila mécaniquement dans sa nuque. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était bien le signe que le petit jeu de Kris ne me laissait pas indifférent.

    « C‘est vraiment comme ça que tu obtiens ce que tu veux?»

    Loin de moi l’idée de sous-entendre qu’elle était une trainée, quoique… Son visage revint vers moi tandis que ma seconde main se faufila dans le bas de son dos. Un sourire accroché aux lèvres, je ne pouvais empêcher le désir de se lire sur mon visage. Ce dernier se rapprocha sensiblement de celui de Kris et nos lèvres se frôlèrent presque. Mes yeux ne purent d’ailleurs s’empêcher de tomber un instant sur ses lèvres excessivement attirantes avant de se planter dans ses prunelles.

    « Tu es très intelligente, mais tu es incapable de comprendre ce que je veux, moi, ton soit disant meilleur ami. Si ce n‘est pas hilarant…»

    J’appuyai contre sa chute de reins, comme s’il m’était encore utile de la rapprocher de moi, mais surtout pour l’inciter à se courber contre mon buste. Ma main serra sa nuque, pour l’empêcher de se dérober, et je pris enfin ce qui me revenait de droit. Je l’embrassais avec ferveur et tiédeur, avant de finalement relâcher ses lèvres et de faire glisser mes deux mains dans son cou, à mi chemin entre sa nuque et sa gorge.

    « J‘admire ta prestation, Kris, mais il t‘en faudra beaucoup plus pour obtenir ce que tu veux de moi. Je ne perd pas mes moyens d‘un seul battement de cil de ta part, pas plus que l‘éventualité que tu m‘offres tes lèvres ne me réduit à l‘état de larve attendant qu‘on l‘achève. On ne me tente pas moi, ma chère, car tout ce que je veux je l‘obtiens, et sans effort. »

    C’était très présomptueux, mais autant remettre les pendules à l’heure. Elle pensait pouvoir jouer avec moi comme avec n’importe quel crétin de bas étage. Quelque part, je crois que j’étais vexé qu’elle se comporte ainsi avec moi. Mais d’un autre côté, je n’allais pas totalement détruire sa bonne volonté, car ce qu’elle faisait me plaisait assez.

    « Tu veux savoir d’où je suis au courant pour Clyde et sa petite bande de pacotille? Fais en sorte de mériter cette réponse. »

    Non, je ne cherchais pas du tout à la prendre à son propre jeu. Mais avait-elle vraiment le choix? Si mes paroles l’offusquaient au point de la faire rebrousser chemin, elle passerait simplement pour une imbécile, et je savais que son ego ne le permettrait pas. Maintenant qu’elle avait commencé sur cette voie là, elle n’avait plus vraiment le choix.
    Ma bouche se perdit dans son cou, tandis que mes mains glissèrent le long de son corps avant d’aller se ficher sur ses hanches. Là, je la saisis solidement et la renversai avec une certaine délicatesse sur le sofa. L’une de mes mains parcourut d’une caresse modérée son corps avant de se poser contre sa joue. Je la couvai d’un regard naturellement plein de désir et d’envie, mais aussi d’une immense affection.

    « Laisse moi accepter ton cadeau, malgré le retard. »
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Message par Kristinna D. Westfield Dim 16 Jan - 20:47





    Je déposais un dernier baiser dans son cou et je pu sentir sa main venir se loger sur ma nuque. Mes lèvres s’élargir à cette constatation. Mon petit manège prenait, c’était évident ! Duane appréciait le contact – autant que moi – et je pensais pouvoir lui soutirer une ou deux réponses de cette manière. Des réponses plus ou moins floues bien entendu. Je connaissais bien trop Duane pour croire qu’il se laisserait avoir de cette manière, quoi que ma confiance en mon charme et en ses effets me dise que peut-être, le Poufsouffle se laisserait aller aux confidences, de plus j’étais sa meilleure amie non ? Alors il pouvait bien me dire ses petits secrets. Amusant lorsqu’on savait ce que moi je pouvais lui dissimuler, mais c’était pour son propre bien aussi ! je ne voulais pas qu’il puisse être impliqué là dedans, je ne me le serais pas pardonné !

    « C‘est vraiment comme ça que tu obtiens ce que tu veux ?»

    Pour toute réponse il eu droit à un sourire presque amusé. Oui, j’obtenais toujours ce que je désirais de cette manière, mais il fallait avouer que la plus part des habitants mâles de ce château n’étaient que des bêtes submergés par leurs hormones, et puis disons le franchement, qui pouvait me résister ? même si je n’avais jamais été bien loin avec eux, le fait qu’ils puissent y croire les faisait se plier en quatre pour moi. Mais ce n’était vraiment pas le moment de penser à ces imbéciles alors que nos visages se retrouvaient de nouveau face à l’autre et que je sentis sa seconde main se poser dans le bas de mon dos. Je pouvais voir sur les traits du Duane tout le désir qu’il éprouvait pour moi en cet instant et cela eu le don d’attiser le mien et voir également son regard s’attarder sur mes lèvres me frustra puisqu’il ne vint pas les emprisonner comme je l’avais pensé – espéré – mais qu’il retourna planter son regard dans le mien.

    « Tu es très intelligente, mais tu es incapable de comprendre ce que je veux, moi, ton soit disant meilleur ami. Si ce n‘est pas hilarant…»

    Si tu ne jouais pas tant aux devinettes ou te contredisait toutes les trente secondes… J’aurai aimé le lui dire mais le fait qu’il m’oblige à me coller davantage à lui, nos corps s’épousant un peu plus, me coupa le souffle et heureusement d’ailleurs, car si j’avais ouvert la bouche, rien ne me dit qu’il m’aurait embrassé comme il le faisait à l’instant même. Son baiser était fiévreux et passionné, j’en aurais pleuré lorsqu’il cessa de m’embrasser même si ses mains sur mon corps affolèrent mes sens.

    « J‘admire ta prestation, Kris, mais il t‘en faudra beaucoup plus pour obtenir ce que tu veux de moi. Je ne perd pas mes moyens d‘un seul battement de cil de ta part, pas plus que l‘éventualité que tu m‘offres tes lèvres ne me réduit à l‘état de larve attendant qu‘on l‘achève. On ne me tente pas moi, ma chère, car tout ce que je veux je l‘obtiens, et sans effort. » Ca c’était sûrement parce qu’il avait le privilège de me fréquenter depuis toujours et de pouvoir savourer ma présence et mes attentions, tout comme mes lèvres un peu trop par rapport aux autres qui ne pouvaient qu’en rêver jusqu’à ce que leur donne ce qu’ils veulent. En revanche, il m’était plus difficile de résister à Duane car… je n’en avais pas envie, voilà tout !

    « Tu veux savoir d’où je suis au courant pour Clyde et sa petite bande de pacotille ? Fais en sorte de mériter cette réponse. »

    Je haussais un sourcil me demandant si j’avais bien compris ce qu’il voulait dire. Il voulait que je me prostitue pour lui soutirer des informations ? Et puis encore ? Mais sa bouche contre mon cou et ses mains glissant jusqu’à mes hanches pour les saisir fermement et me faire basculer avec une certaine douceur contradictoire sur le sofa eurent raison de moi encore une fois. J’appréciais la douce et tendre caresse dont il me gratifia avant de venir poser sa main sur ma joue, et son regard envieux, chargé de désir, mais empli d’une affection qui gonfla malgré moi mon cœur me criaient de m’abandonner complètement à lui. Pourquoi en faire autrement ?

    « Laisse moi accepter ton cadeau, malgré le retard. »

    Cette phrase, de trop, me fit l’effet d’une douche froide. Je le laissais mener le jeu avec bien trop de facilité. Je m’offrais à lui et il me jetais comme une vulgaire fille quelconque, pour ensuite venir prendre ce que je lui avais proposé auparavant comme si cela lui était acquis ! Croyait-il réellement que j’allais accepter ça ? que je n’avais pas plus de fierté que ça ? ou peut-être que je n’attendais qu’un mot de lui pour me soumettre à ses désirs et envies ? Non mais pour qui il se prenait ! Rajoutons à cela le fait qu’il m’ait presque dit qu’il fallait que je couche avec lui pour qu’il daigne me donner des réponses à mes questions et toutes envies de le satisfaire et de perdre mon innocence entre ses bras s’étaient évaporées. Je repoussais ses assauts pourtant si appréciés en plaquant mes mains sur son torse et en le poussant, l’obligeant à se redresser et me permettant de faire de même de mon côté. Je le regardais d’un œil critique pendant un instant avant de répondre à ses questions muettes.

    « Si je comprends bien, tu me fais ‘chanter’ pour coucher avec moi ? Je pensais que tu avais plus de dignité que ça. »

    Un sourire sarcastique se logea sur mes lèvres tandis que je m’extirpais complètement de ma position de dominée pour m’asseoir plus convenablement.

    « Tu sais quoi ? Je me moque de la manière dont tu as su pour Clyde, je te mettais surtout en garde par amitié, alors que toi tu as seulement tenté de profiter de la situation. »

    Je tournais vers lui un regard hautain et le nez froncé, je reprenais,

    « Je vais te faire part d’un scoop Duane : Tu crois peut-être pouvoir avoir ce que tu veux quand tu le veux, mais ça ne marche pas avec moi. Ce n’est pas parce que tes idiotes te cèdent leurs faveurs en un tour de main que je suis pareille, tu devrais le savoir pourtant. Tu as eu ta chance, tu l’as laissé filer… je ne vais pas me soumettre dès que monsieur en aura envie alors même qu’il m’a jeté la première fois. Je ne suis pas à ta disposition. Si tu penses pouvoir m’avoir de cette manière un jour c’est parce que, et seulement parce que, je l’aurai décidé et pas autrement. »

    Je n’étais pas une traînée de bas étage et il était temps de remettre les pendules à l’heure.
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Message par Duane Cleveland Lun 17 Jan - 14:02

    J’avais plutôt bien mené ma barque. A ce stade de la conversation, Kristinna était acculée, elle ne pouvait faire autrement que courber l’échine. Après l’avoir allongée sur le sofa, j’étais prêt à obtenir ce qui me revenait de droit. Ce que Kristinna m’avait déjà offert, mais que j’avais eu l’audace de refuser. Le moment ne semblait pourtant pas se prêter davantage que la dernière fois à un tel évènement. Quelque part, Clyde s’immisçait dans notre relation, et je prétendais obtenir ce que je voulais de Kristinna en son nom. Même moi, je voyais la fausse note. Mais la contestation de Kristinna me fit l’effet d’une claque. Je la pensais acquise, ou du moins je n’imaginais pas qu’elle puisse se rebeller pour la raison qu’elle invoqua après m‘avoir brusquement repoussé.

    « Si je comprends bien, tu me fais ‘chanter’ pour coucher avec moi ? Je pensais que tu avais plus de dignité que ça. »

    Elle s’assit plus normalement en m’obliquant un sourire sarcastique. Je ne comprenais pas le rapport avec la dignité, d’autant que je n’avais jamais prétendu en avoir. Je lui répondis donc simplement par un claquement de langue et un regard sceptique. Elle me faisait doucement rire. C’était elle qui commençait à jouer la traînée pour obtenir des infos, et ensuite elle me faisait un scandale pour l’avoir pris à son propre jeu. Tout ce que je voyais, c’était une gamine vexée incapable d’aller jusqu’au fond des choses.

    « Tu sais quoi ? Je me moque de la manière dont tu as su pour Clyde, je te mettais surtout en garde par amitié, alors que toi tu as seulement tenté de profiter de la situation. »

    Alors là, c’était la meilleure. Je ne cherchai même pas à retenir le rire qui me vint naturellement. De un, elle ne m’avait certainement pas mis en garde par amitié, et sa menace était à peine voilée, presque flagrante. Et de deux, depuis quand était-ce mal de profiter d’une situation? N’était-ce pas ce que tout humain à peu près normalement constitué faisait à longueur de temps? A quoi servait de vivre si ce n’était pas pour essayer de tirer le meilleur des choses et des gens qui nous entourait dans notre propre avantage? Je ne pensais pas qu’elle soit l’intégrité même, de son côté. Alors, franchement, une telle attaque de sa part était risible.

    « Je vais te faire part d’un scoop Duane : Tu crois peut-être pouvoir avoir ce que tu veux quand tu le veux, mais ça ne marche pas avec moi. Ce n’est pas parce que tes idiotes te cèdent leurs faveurs en un tour de main que je suis pareille, tu devrais le savoir pourtant. Tu as eu ta chance, tu l’as laissé filer… je ne vais pas me soumettre dès que monsieur en aura envie alors même qu’il m’a jeté la première fois. Je ne suis pas à ta disposition. Si tu penses pouvoir m’avoir de cette manière un jour c’est parce que, et seulement parce que, je l’aurai décidé et pas autrement. »

    « Et toc! » aurait parfaitement conclu sa petite tirade. On frisait le ridicule. Et je n’essayais même pas de cacher mon peu d’intérêt en ses paroles. Je n’eus l’air de m’intéresser à elle que lorsque je me redressai pour bien la surplomber. Alors, je lui lançai un regard mauvais avant de rétorquer:

    « Aucun risque, parce que je n‘ai vraiment plus rien à faire avec toi. A notre dernière prise de bec, j‘ai cru que je m‘étais emporté parce que je t‘aimais trop. Maintenant je sais que c‘est parce que nous sommes diamétralement opposés. Je me demande pourquoi il m‘a fallu tout ce temps pour m‘en rendre compte… »

    Je pris alors un air pensif en regardant dans le vague. Puis ayant laissé planer un silence suffisamment prononcé, mes yeux fixèrent à nouveau Kristinna, avec une hauteur sans égale et une aigreur manifeste.

    « Enfin, je suppose que l‘essentiel est que je finisse par le réaliser. » Je me levai tranquillement du sofa, tout comme je pris mon temps pour me retourner et faire face à Kristinna, avant de hausser un sourcil et de continuer sur un ton acerbe: « Tu souffle le chaud et le froid sans arrêt, c‘est parfait pour tes pantins pré-pubères et pour ceux qui ne te côtoient pas souvent et ne te connaissent pas. Mais à force, ça en devient lassant. » Je pris une inspiration avant d’ajouter: « Je ne cherche pas à profiter de toi, pas plus que toi tu l‘as toujours fais en ce qui me concerne en tous cas. Mais caches toi dernière une fausse pudeur et un pseudo outrage, c‘est bien, ça t‘aidera dans la vie. » Je fis quelques pas en direction de la porte, en contournant le sofa. Mais arrivé derrière Kristinna, je fis une halte, et tournai la tête vers elle. « J‘en ai fini avec ça. »
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Message par Kristinna D. Westfield Mar 18 Jan - 20:37




    « Aucun risque, parce que je n‘ai vraiment plus rien à faire avec toi. A notre dernière prise de bec, j‘ai cru que je m‘étais emporté parce que je t‘aimais trop. Maintenant je sais que c‘est parce que nous sommes diamétralement opposés. Je me demande pourquoi il m‘a fallu tout ce temps pour m‘en rendre compte… »

    J’aurai plutôt dit que c’était parce que l’on se ressemblait un peu trop au contraire que nous ne cessions de savoir comment nous comporter sans blesser l’autre. Nos petits jeux étaient bons pour ceux n’étant pas à notre niveau, ceux ne pouvant pas rivaliser avec nous, mais entre nous c’était devenu impossible, insupportable même ! Nous nous vexions plus que nous nous amusions, nous allions bien plus loin qu’autrefois, cherchant toujours à repousser les limites, les miennes, les siennes… Il était normal qu’à un moment l’un de nous sature, ou du moins qu’il ait le cran de l’avouer, car dans notre éternel monde de provocation et d’amitié complexe, où nous ne savions plus nous arrêter, nos egos nous interdisaient de mettre fin à tout ceci le premier, pourtant l’un de nous aurait dû le faire depuis bien longtemps, et pourtant même si je le comprenais maintenant, je n’étais cependant pas prête à le faire de mon côté.

    « Enfin, je suppose que l‘essentiel est que je finisse par le réaliser. »

    Le regard qu’il me lançait été fort désagréable et je me contentais d’un foncement de sourcil afin de manifester mon mécontentement, mais lui dire qu’il me blessait n’aurait-il pas été la meilleure solution ? Dans un autre monde, certainement.

    « Tu souffle le chaud et le froid sans arrêt, c‘est parfait pour tes pantins pré-pubères et pour ceux qui ne te côtoient pas souvent et ne te connaissent pas. Mais à force, ça en devient lassant. »

    Il avait entièrement raison, sauf que je pensais que cela l’amusait ou alors je cherchais à le blessait dans sa fierté comme il avait pu le faire avec la mienne. Je voulais me donner à lui mais il m’avait rejeté et maintenant il me disait me vouloir et après cela m’offrir des réponses aux questions que j’avais posé… c’était assez dégradant. Afin, avec les autres ça ne m’aurait pas dérangé – je parle de quelques baisers en échanges de ce que je désirais – mais avec Duane, cela me gênait. Peut-être parce qu’il comptait pour moi contrairement aux autres imbéciles et que je ne voulais pas jouer à ça avec lui. Je voulais qu’il me veuille pour moi, qu’il me le demande ou me le montre mais pas qu’il joue sur la corde sensible du chantage. Pas de ça entre nous, jamais.

    « Je ne cherche pas à profiter de toi, pas plus que toi tu l‘as toujours fais en ce qui me concerne en tous cas. Mais caches toi dernière une fausse pudeur et un pseudo outrage, c‘est bien, ça t‘aidera dans la vie. »

    Injuste. Ce fut le mot qui s’imprima en lettre capitale dans mon esprit. N’était-il aussi faux que moi ? Il était même pire car il s’était inventé toute une personnalité dans cette école. Personne ne soupçonnait qui était le vrai Duane, ils pensaient l’avoir en face d’eux chaque jour alors qu’il ne faisait que porter un masque pour ses propres besoins. Dire qu’il osait me juger sur ce qui venait de se passer alors que j’aurai eu une liste bien longue à lui retourner : sa vie toute entière était un mensonge !
    Je le vis faire quelques pas en direction de la porte, s’arrêtant un instant pour se tourner vers moi et me balancer ce qui sonnait comme une fin :

    « J‘en ai fini avec ça. »

    Je me levais d’un bon et criais presque : « Non reste ! »

    Je ne sais pas qui fut le plus surpris des deux, lui ou moi. Jamais je n’avais voulu dire ça ! J’étais partie pour lui dire qu’il avait bien raison de fuir comme toujours et que moi aussi j’en avais terminé avec tout ça, mais c’était ces petits mots pleins de désespoirs qui m’avaient échappé. Etait-ce mon subconscient qui prenait le dessus sur mon esprit afin de ne pas envenimer les choses ?
    Un silence s’installa durant lequel je trouvais un grand intérêt à mes chaussures et où je n’arrêtais pas de me mordiller la lèvre inférieure, signe de grand débat intérieur en moi, ce qui n’arrivait jamais ! et puis je finissais par relever les yeux vers lui, des yeux hésitants dont je ne sais pas s’il avait déjà connu l’existences, mais ce fut avec une voix plus posée et assurée que je reprenais,

    « Reste s’il te plait. »

    Je fis le tour du sofa pour aller le rejoindre et lorsque je fus face à lui je tentais de m’expliquer sans sarcasmes, ni masque.

    « Tu me critique en disant que je ne te comprends pas malgré notre amitié de toujours, mais tu n’es pas différent de moi. »

    Je posais mes mains sur son torse et je les fis remonter jusqu’à son col que je réajustais tout en continuant.

    « La première fois, tu m’a repoussé et aujourd’hui, tu me fais quasiment croire que je ‘dois’ coucher avec toi simplement pour atteindre un but : avoir des réponses à mes questions. Si cela était si peu important pour moi, j’aurai offert ma virginité au premier venu. »

    Je terminais par réajuster sa cravate et finalement je plantais mes yeux dans son regard envoûtant. Serais-je capable de lui dire ce que j’avais réellement sur le cœur ?

    « Je veux… je veux que tu me désir. Que tu me le montres, me le dise, me le prouve. Je te veux toi et ce n’est pas par hasard mais seulement parce que je pense que tu es la seule personne avec qui je veux partager ce moment. Je ne veux pas d’un type dont j’aurai oublié le nom dans deux ou trois ans, je te veux toi et seulement toi. »

    Mes mains se figèrent sur ses épaules et je me hissais à sa hauteur en me montant sur la pointe des pieds pour pouvoir poser mes lèvres sur les siennes. C’était doux, léger. Je ne crois pas que nous nous soyons déjà embrassés de la sorte…
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Message par Duane Cleveland Jeu 20 Jan - 10:50

    « Non reste ! »

    Mes yeux s’écarquillèrent et le reste de mon visage se figea de stupeur. Elle s’était brusquement levée et avait presque crié ces deux mots. Je m’étais attendu à bon nombre de réactions de sa part, à commencer par une pique sarcastique et hautaine pour avoir le dernier mot, ou encore un silence pesant et lourd de sens. J’aurais même pu faire une liste des différentes subtilités dont Kris aurait pu habiller ses agressions. Mais ça, je ne m’y étais pas préparé. Alors le silence s’installa, entre sa gêne et mon incapacité à gérer une telle situation. Ce n’était pas du tout son genre, d’ordinaire, et j’étais incapable, en l’état actuel des choses, de comprendre ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Je la fixai donc avec un visage médusé, tandis qu’elle semblait désormais accaparée par l’étude de ses chaussures, tout en se mordillant la lèvre inférieure. Je me surpris alors à trouver ça adorable… Mais je me ressaisis assez rapidement pour ne pas faire de geste inconsidéré. Kris n’était pas du genre à être adorable, pas comme ça en tous cas, et de toute façon les filles fragiles n’étaient pas pour moi.
    Elle releva finalement les yeux, hésitante. Mon mutisme et le manque d’expression sur mon visage ne dut pas l’aider, mais elle réussit tout de même à ajouter, plus naturellement:

    « Reste s’il te plait. »

    Elle contourna le sofa pour venir se planter devant moi. Elle me semblait désormais calme, et une impression étrange émanait d’elle. C’était comme si elle était plus ouverte, et s’apprêtait à se montrer parfaitement franche après avoir bousculé toutes nos habitudes.

    « Tu me critique en disant que je ne te comprends pas malgré notre amitié de toujours, mais tu n’es pas différent de moi. »

    Elle instaura un contact entre nous, et ce fut avec un naturel effarant qu’elle arrangea mon col en continuant:

    « La première fois, tu m’a repoussé et aujourd’hui, tu me fais quasiment croire que je ‘dois’ coucher avec toi simplement pour atteindre un but : avoir des réponses à mes questions. Si cela était si peu important pour moi, j’aurai offert ma virginité au premier venu. »

    Je baissai légèrement la tête en souriant, puis la secouai à peine dans un rire muet. J’aurais bien répondu à ça, mais elle ne m’en laissa pas l’occasion. Elle happa mon regard et termina sans que je ne l’interrompe:

    « Je veux… je veux que tu me désires. Que tu me le montres, me le dises, me le prouves. Je te veux toi et ce n’est pas par hasard mais seulement parce que je pense que tu es la seule personne avec qui je veux partager ce moment. Je ne veux pas d’un type dont j’aurais oublié le nom dans deux ou trois ans, je te veux toi et seulement toi. »

    Elle continuait décidemment de me surprendre, et n’en avais pas terminé. Elle se hissa à ma hauteur pour déposer un baiser sur mes lèvres. Ca n’avait rien à voir avec la façon dont nous nous y étions déjà pris pour nous embrasser. Et sans doute cela permettrait à ce baiser de me rester en mémoire, plus encore que les autres. Je voyais bien ce que faisait Kristinna. Elle cherchait à mettre les choses à plat, à nous sortir de nos jeux et à faire taire nos égos, afin d’atteindre enfin la vérité. Mais ça n’était pas si simple que ça. Pas pour moi en tous cas. Après tout, un instant auparavant, j’avais conclus qu’elle n’en valait pas la peine … Mais ça, c’était le fruit de mon ego, encore et toujours lui. Étais-je capable de le laisser de côté et de suivre le chemin tracé par Kris? Il n’y avait plus guère de risque à ce stade là; et j’avais le sentiments que si je refusais d’attraper la perche maintenant, les choses ne s’arrangeraient jamais. Et n’était-ce pas ce que j’avais toujours attendu de la part de Kristinna? Qu’elle cesse de jouer et prenne notre relation plus au sérieux?

    Je saisis instinctivement sa taille, mais au lieu de la serrer contre moi, je l’obligeai à s’éloigner d’un pas. Aucune malveillance de ma part, même si elle le prendrait surement ainsi, je cherchais simplement à éviter tout contact avant d’avoir moi aussi dis ce que j’avais sur le cœur. Mon regard tomba fixement sur celui de Kristinna, tandis que je ramenais sagement les bras le long de mon corps.

    « D‘accord. » Réponse idiote à tout ce qu’elle avait pu me dire, et même m’avouer, jusque là. Mais j’étais encore sous le choc, et rassembler mes esprits se révélait vraiment plus pénible que je ne m’y étais attendu. Car à mon sens, la conversation aurait dû se terminer, et le revirement de Kristinna me prenait de cours. « Puisque tu as décidé d‘être honnête… » Mes yeux s’étrécirent tandis qu’ils continuaient de la fixer résolument. « Il y a quelque chose que je voudrais éclaircir. Tu me veux moi, mais en même temps, tu refuses qu’on soit ensemble et tu fais un scandale quand je me décides enfin à accepter ton « cadeau ». Alors oui, je sais, c‘est la forme qui ne t‘a pas plus, mais reste quand même que c‘est toi cette fois qui m‘a repoussé. Et maintenant tu me fais ton numéro de la fille honnête qui n’a rien à se reprocher. Mais au fond, qu’est-ce que je suis pour toi? »

    Ma question n’était pas anodine. Kristinna voulait jouer cartes sur table? J’allais lui permettre de le faire complètement. Et pour prouver ma bonne volonté, je finis par avouer, l’air légèrement déstabilisé:

    « Je te désires Kris, et plus encore que tu ne le penses. Je ne cessais de te le prouver à l‘époque où on était ensemble, mais faire face à quelqu‘un qui joue sans arrêt … je ne pensais pas que c‘était aussi compliqué. »

    J’avais baissé les yeux sur cet aveux, et quand je les relevai, ce fut pour attraper à nouveau sa taille, mais cette fois ci pour l’attirer à moi. Mes yeux accrochèrent les siens sans détour, un bref instant, avant que je ne porte mes lèvres à son oreille, pour y murmurer:

    « Tu es tout pour moi Kris, mais surtout une faiblesse que je n‘aurais jamais imaginé me permettre. » Nos visages se firent à nouveau face, et je ne pus empêcher mon regard de s’attarder sur ses lèvres. « Et je suis heureux d‘être faible pour toi. »

    N’y tenant plus, je capturai enfin ses lèvres, et ne tardai pas à approfondir le baiser. C’était évident, Kristinna avait un effet sur moi qui me rendait excessivement faible. Cet instant l’illustrait bien, car j’aurais voulu qu’il ne s’arrête jamais. Une de mes mains serra davantage son corps contre le mien, tandis que l’autre se fraya un chemin jusqu’à sa gorge, puis sa nuque. Mes lèvres s’enflammèrent tandis que ma langue jouait passionnément avec la sienne. Je n’avais plus qu’une envie, et mon bas ventre fourmilla à cette idée. Mais je ne voulais pas prendre les devants plus que nécessaire. Il fallait que mon égo se taise enfin, et que je laisse Kristinna décider de cette opportunité. Je devais lui abandonner le contrôle là-dessus, car elle était bien plus indiquée que moi pour choisir. Mes lèvres laissèrent finalement les siennes, et je ne pus empêcher une expression désolée de se peindre sur mes traits, avant que ne l’y rejoigne une tendresse assumée.

    « Je te veux toi, et seulement toi, Kris. Tout ce que j‘ai dis jusque là n‘était que les paroles d‘un frustré. Car j‘ai le sentiment que tu m‘échappes, et je n‘ai aucun contrôle là-dessus.  »

    Ma main glissa de sa nuque jusqu’à sa joue, et mon regard se fit plus intense et attristé à la fois.

    « Ne me laisses pas. Jamais. »

    Je continuais à la regarder résolument, comme si j’attendais qu’elle me fasse une promesse. Mais je n’avais pas besoin de ça. Elle n’avait d’ailleurs même pas à me faire cette promesse. Après tout, qui étais-je pour l’exiger?

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Message par Kristinna D. Westfield Ven 21 Jan - 23:07




    Il posa ses mains sur ma taille, et je pensais un instant qu’il allait m’attirer à lui afin d’approfondir notre baiser mais je n’avais jamais été aussi loin de la réalité. Il m’obligea, d’une pression, à me reculer, m’éloignant doucement mais sûrement de lui. Quelle idiote je faisais ! J’avais eu la faiblesse de m’ouvrir à lui, de lui dire ce que j’avais sur le cœur malgré toutes mes réticences et le fait que cela ne me ressemble guère. J’étais passé outre tellement de mes principes pour lui dire tout ça. Je pensais que cela le toucherait quelque part, qu’il serait content d’entre cela. Mais je m’étais bien trompée visiblement car à la première occasion il m’éloignait, ne profitant même pas de notre baiser qu’il ne devait pas apprécier pour sa douceur trop prononcé certainement. Il devait être prêt à me balancer une ou deux piques bien senties puisqu’à la base il était parti pour quitter cette pièce, me quitter moi. Il avait bien dit qu’il n’en avait plus rien à faire, alors il allait certainement me rire au nez et s’en aller là-dessus. Je lui avais tendu le bâton pour me faire battre et il le saisissait triomphalement, quoi de plus naturel ?

    « D‘accord. »

    Mes sourcils s’arquèrent d’eux-mêmes, interrogateurs, ne comprenant pas l’utilisation de ce mot à cet endroit de la discussion. ‘D’accord’… mais sur quoi au juste ?

    « Puisque tu as décidé d‘être honnête… »

    Mon regard se fit plus intéressé et toute mon attention se focalisa entièrement sur lui – ce qui était déjà le cas auparavant. Alors il ne m’avait repoussé que pour se confier à son tour ? Oui mais attention, les choses qu’il allait me dire n’allaient pas forcément être agréable, la vérité ne l’est pas toujours. Peut-être allait-il me confier qu’il en avait marre de moi et de nos jeux et que notre amitié ne lui était plus aussi chère qu’auparavant. Je ne pouvais pas savoir ce qui allait sortir de cette bouche si tentatrice et dévastatrice.

    « Il y a quelque chose que je voudrais éclaircir. Tu me veux moi, mais en même temps, tu refuses qu’on soit ensemble et tu fais un scandale quand je me décide enfin à accepter ton « cadeau ». Alors oui, je sais, c‘est la forme qui ne t‘a pas plus, mais reste quand même que c‘est toi cette fois qui m‘a repoussé. Et maintenant tu me fais ton numéro de la fille honnête qui n’a rien à se reprocher. Mais au fond, qu’est-ce que je suis pour toi ? »

    La réponse n’était-elle pas évidente ? Fallait-il se coller encore et toujours des étiquettes ? Ils savaient bien ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre ! Il devait savoir à quel point il comptait. Il était mon ami d’enfance, mon meilleur ami, celui avec qui je pouvais rire et me moquer des petits esprits. Il était… il était… plus que mon meilleur ami mais je ne savais pas comment le dire ou le formuler. En ce qui concernait le fait que je ne veuille pas que nous nous remettions ensemble, je lui avait donné d’excellents arguments auparavant !

    « Je te désires Kris, et plus encore que tu ne le penses. Je ne cessais de te le prouver à l‘époque où on était ensemble, mais faire face à quelqu‘un qui joue sans arrêt … je ne pensais pas que c‘était aussi compliqué. »

    Mais à l’époque comme il le disait, je n’étais pas prête à franchir ce cap. Je n’y pensais même pas. Ses tentatives et ses preuves devaient me passer largement au dessus de la tête tant j’étais préoccupée par toute autre chose. Nous n’avions que 15 ans, je ne pensais pas à ce genre de chose à cet instant de ma vie et je ne pensais pas que Duane pouvait voir les choses autrement. Peut-être nous serions nous séparer avant s’il avait formulé son désir, ou peut-être ne serais-je plus vierge. Car si je ne me sentais pas prête, aurais-je pu le lui refuser ? peut-être pas, il avait toute ma confiance et j’avais toujours su que se serait lui et personne d’autre. En attendant, je le trouvais si adorable, paraissant si vulnérable à cet instant, les yeux baissés à cet aveu à demi confessé. Je voulais tendre une main vers lui pour la poser sur sa joue et la caresser, ou bien même juste le prendre dans mes bras comme pour le rassurer. Toutes ces choses qui ne me ressemblent pas et ne me semblent pas être moi. Cependant quoi que j’aurai pu décidé, je fus devancée par Duane qui, une fois les yeux relevés, s’agrippa de nouveau à ma taille mais cette fois pour m’attirer tout contre lui à l’inverse de tout à l’heure.

    « Tu es tout pour moi Kris, mais surtout une faiblesse que je n‘aurais jamais imaginé me permettre. » Me glissa-t-il à l’oreille avant que nos visages ne se fassent de nouveau face. « Et je suis heureux d‘être faible pour toi. »

    C’était aussi beau qu’illogique, mais ma réflexion s’arrêta là car je fus bien vite accaparée par autre chose, quelque chose d’amplement plus important et satisfaisant : un baiser de Duane. Il m’attira un peu plus contre lui et approfondit notre baiser qui était si passionné que je n’eu aucun mal à comprendre l’envie et le désir qui naissaient chez lui, et j’aurai menti si j’avais affirmais – même qu’à moi-même – qu’il en était autrement pour moi. Je ressentais un fourmillement agréable qui ne me demandait que d’assouvir le moindre de ces désirs. Mais alors que j’aurais aimé que Duane se montre un peu plus entreprenant afin de me faire sauter ce pas que je n’arrivais pas à enjamber seule, sa bouche déserta la mienne et son expression désolée m’inquiéta sans compter que je ne savais pas comment prendre la tendresse qui se lisait également sur son visage. Bon ou mauvais signe ? Je n’étais pas sûre de vouloir le savoir.

    « Je te veux toi, et seulement toi, Kris. Tout ce que j‘ai dis jusque là n‘était que les paroles d‘un frustré. Car j‘ai le sentiment que tu m‘échappes, et je n‘ai aucun contrôle là-dessus. »

    Le sentiment que je lui échappe ? Je mentirais si je disais que je n’avais pas cultivé cet effet afin de passer pour inaccessible et pourtant avec Duane, était-ce réellement nécessaire ? Sans doute que non.

    « Ne me laisses pas. Jamais. »

    Il semblait si triste alors qu’il me formulait son désir. Je n’avais jamais pensé que Duane puisse être si ‘faible’ en ce qui me concernait. Je pensais que j’étais sa meilleure amie, et même un peu plus car notre relation ne pouvait pas vraiment être définie, mais je ne pensais pas qu’il avait tellement besoin de moi comme il semblait me le dire.

    « Je ne serai jamais loin Duane. »

    Je ne pouvais pas lui promettre concrètement d’être toujours à ses côtés même si je le désirais, mais je ne m’éloignerais jamais totalement de lui, peu importait ce que la vie nous réservait, Duane ne sortirait de la mienne et je ne le perdrais jamais de vu, c’était une chose que je savais depuis bien longtemps déjà.
    Je posais ma main sur la sienne, celle qui caressait ma joue, avec un sourire rassurant sur les lèvres. Je fis un pas en avant pour être un peu plus proche de lui et je lui murmurais :

    « Si je suis ta faiblesse, tu es ma force. »

    Ce qui n’était pas toujours vrai, mais là, c’était le cas. Je fis un pas en arrière, plus large et je délaissais sa main qui fut obligée de quitter ma joue puisque je nous instaurais une distance qui ne lui permettait plus ce contact. Mon regard se décrocha de celui de Duane et se baissa vers mon buste. Je défaisais ma cravate et je la déposais derrière moi, sur le sofa, avant d’entreprendre de déboutonner ma chemise, bouton après bouton, avec une lenteur qui n’était pas calculée. Duane m’avait déjà vu ainsi une fois, mais cela n’en restait pas moins gênant vu le caractère exceptionnel de la chose. Je la retirais de mes épaules et la déposait au même endroit que ma cravate. Je n’avait plus que mon soutien-gorge et mon collier comme ‘remparts’ et après un léger silence, le rouge me monta aux joues et je du avouer mon incapacité à gérer tout ça.

    « Duane… Je ne suis pas vraiment experte dans la matière. » J’avais la tête baissée et je parlais d’une voix gênée. « Ca n’empêche pas que je sais comment on fait ! » Avançais-je en relevant brusquement la tête et en le défiant de se moquer de moi d’un simple regard, avant que je ne sois de nouveau intimidée par la situation que je provoquais moi-même. « Mais là… je ne sais pas ce qu’il faut faire exactement. J’ai… j’ai besoin de ton aide. » Je levais à nouveau les yeux vers lui gênée, intimidée et craignant qu’il se moque même gentiment de moi. J’avouais ne rien y connaître alors que c’était sensé être ‘facile’, ‘naturel’, mais moi je ne savais pas comment m’y prendre, ou peut-être était-ce la peur de mal faire qui me bloquait.
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Message par Duane Cleveland Sam 22 Jan - 15:39

    J’avais fais preuve d’une certaine maladresse à exprimer mes pensées et sentiments, mais ce n’était pas une chose que je faisais tous les jours. Nous avions beau être amis, et même les meilleurs, ce n’était pas le genre de discussion qui nous préoccupaient jusque là. Mais il fallait reconnaître que, ces derniers temps, ça nous arrivait de plus en plus souvent, et peut-être trop. Peut-être était-ce le signe que nous avions passé un cap. J’en avais bien l’impression, mais il était dur d’être aussi catégorique pour ce genre de choses. Et au fond, peut-être qu’on réfléchissait trop, tout simplement. La plupart des gens ne devaient pas avoir nos problèmes, et surement aucun mal à parler de tout ceci, tellement que ça avait fini par entrer dans leurs quotidiens. Mais nous étions très différents de la plupart des gens, sans vouloir nous vanter.

    « Je ne serai jamais loin Duane. »

    Je crois que ça me rassurait. Je crois. Je savais bien que je ne pouvais pas exiger qu’elle en fasse plus, je le sentis dans sa phrase. Mais, égoïstement, j’espérais que ça ne se résumerait pas qu’à ça. Je n’avais pas seulement besoin de savoir Kris en sécurité et jamais loin, mais je la voulais à moi et près de moi. Je n’étais pas sûr de pouvoir faire de concessions à ce sujet, et pourtant je ne pouvais malheureusement pas en exiger plus.
    Sa main se posa sur la mienne, et me tira de mes réflexions possessives. Son regard gonfla mon cœur, et j’étais tout ouïe lorsqu’elle ajouta:

    « Si je suis ta faiblesse, tu es ma force. »

    C’était assez frustrant. J’avais de quoi être jaloux! Mais, quand je disais qu’elle était ma faiblesse, c’était surtout une façon de parler. Bien sûr, le fait de m’inquiéter pour elle et de penser à elle pouvait paraître plus préjudiciable qu’utile, mais au fond, seule sa présence m’empêchait encore de devenir dingue, et de me perdre totalement dans le mensonge que je servais à longueur de temps à tout un chacun.
    Elle fit un pas en arrière, et je haussai un sourcil. Elle délaissa mon regard et commença à dénouer sa cravate. Puis elle déboutonna sa chemise, lentement, bouton après bouton. Je la regardai faire, perplexe, sans savoir comment réagir. Je croyais savoir où elle voulait en venir, et à la fois j’étais dérangé par la façon dont elle s’y prenait. Elle retira sa chemise, découvrant ainsi une parcelle de peau qui ne m’était pas inconnue, mais dont la vue me fut toujours aussi agréable. Et elle s’arrêta là, tandis que mes yeux flottaient sur le pendentif qu’elle portait encore. Je n’eus cependant pas l’occasion de réfléchir à sa présence au cou de Kris, alors même que nous étions en froid jusque là et qu’il s’agissait d’un cadeau de mes parents, puisqu’elle finit par déclarer:

    « Duane… Je ne suis pas vraiment experte dans la matière. »

    Son aveux était touchant, en quelque sorte, mais j’étais bien incapable de lui offrir la moindre réponse convaincante. Par chance, elle me laissa un peu de répit en ajoutant, sur la défensive:

    « Ca n’empêche pas que je sais comment on fait ! »

    Heureusement, je ne me sentais pas vraiment d’humeur à lui expliquer comment on faisait les bébés. Et je savais Kris suffisamment aguicheuse et joueuse pour s’être au moins renseignée en la matière. Sa gêne était manifeste et se voyait dans ses yeux, passé le regard sec qui visait à m’empêcher d’émettre tout sarcasme, qui se baissèrent à nouveau.

    « Mais là… je ne sais pas ce qu’il faut faire exactement. J’ai… j’ai besoin de ton aide. »

    Encore une fois, j’étais touché par la timidité de Kristinna que je voyais pour la première fois. Mais, en même temps, ça avait de quoi devenir pathétique si elle insistait. Heureusement pour elle, elle n’en dit pas davantage, me laissant sans doute l’opportunité de la rassurer, ou au contraire de la condamner. Si j’avais pensé ne serait-ce qu’un instant à la seconde option, le regard que levait à nouveau sur moi Kristinna m’en aurait immédiatement détourné. Je n’étais pas très doué pour ces choses là, rassurer les gens n’avait jamais été au nombre de mes qualités, même si je donnais bien le change lorsque la situation l’imposait. Mais, en l’occurrence, je devais être honnête dans chacun de mes gestes et chacune de mes paroles. Je ne comprenais pas la peur ou l’appréhension que ressentait apparemment Kris, car je n’y avais jamais fais face. Je supposais avoir enlever sa virginité à une fille, une fois, mais elle s’en était suffisamment bien sortie pour que je n’y songe qu’un instant. C’était une matière où homme et femme n’étions pas à égalité. Aussi je trouvais assez saugrenu que Kristinna me dise littéralement ne pas savoir comment s’y prendre. D’abord parce qu’il s’agissait d’une chose très naturelle et, ensuite donc, parce que tout pouvait bien se passer sans qu’elle sache exactement comment faire. Alors, il me semblait connaître l’aide dont elle avait réellement besoin de ma part.

    Je m’approchai d’elle, au plus près, et passant une main dans sa nuque je rapprochai nos visages jusqu’à ce que nos fronts se touchent presque. Je fermai les yeux un instant, et murmurai en les rouvrant:

    « C‘est moi, Kris, tu n‘as pas la moindre gêne à avoir. »

    Je déposai un baiser sur son front, puis ma main libre la saisit à la taille. Je la serrai alors contre moi, enfouissant mon visage dans ses cheveux. Nos corps se collèrent, et j’espérais que ma chaleur suffirait à lui faire prendre conscience que ce n’était que moi, et que son appréhension n’était pas justifiée. Je finis par délaisser mon refuge, afin de venir embrasser son cou. Ma main glissa de sa nuque jusqu’à sa gorge, puis caressa son corps jusqu’à sa hanche. Mes lèvres rejoignirent alors les siennes, que j’embrassai d’abord avec tendresse, puis avec plus de chaleur. Peinant à quitter ses lèvres, je continuai à les embrasser par intermittence tandis que je défaisais mon chemisier avec nettement moins de lenteur que Kris ne l’avais fais. Je le fis glisser des mes épaules en le laissant tomber à terre, tandis que j’attrapais à nouveau Kristinna pour la serrer contre moi, et que mes lèvres s’enflammaient.

    Et ce fut à ce moment, où le désir qui montait en moi s’apprêtait à être lâché, qu’un lit fit son apparition dans la pièce, un peu excentré par rapport à nous. Je laissai la bouche de Kris pour tourner un regard vers ce meuble dont l’arrivée était purement providentielle. Mais nous étions dans la salle sur demande, je ne pouvais pas réellement m’en étonner. Souriant à Kristinna, que je tenais toujours fermement contre moi, je me passai de mot pour lui assurer d’un regard clair que ce lit révélait mon intention. Car je ne me voyais pas passer un tel cap avec elle sur un simple sofa. Ce n’était pas seulement une question de confort, mais je voulais nous mettre en parfaites conditions pour une première. Je l’entrainai alors jusqu’au lit, avec plus d’enthousiasme que je n’aurais voulu en montrer. Je ne voulais pas lui faire peur, car j’avais moi-même peur qu’elle se rétracte si tel était le cas.

    Je l’incitai à s’allonger sur le lit, tout en l’y rejoignant pour la dominer. Je devais garder les reines au moins jusqu’à ce que Kris se sente capable et ait l’envie -je l’espérais- de prendre la relève. J’embrassai à nouveau ses lèvres, un dernière fois, avant de partir à la conquête de son corps. Je me perdis un instant dans son cou, tandis que je caressai le reste de son corps avec volupté. Je finis par me redresser pour dénouer enfin la cravate que je portais toujours autour du cou. J’en profitai pour adresser un sourire fébrile à Kris, avant de caresser son ventre et de remonter jusqu’à sa gorge. Restait cependant son soutien gorge, qui heurta légèrement ma course. Passant une main dans son dos, la forçant ainsi à se cambrer en me remplissant de joie, je détachai rapidement le vêtement encombrant, mais je me gardai pour autant de le retirer. A la place, je revins embrasser Kristinna sur la bouche, d’une façon bien loin d’être sage.

Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Mer 26 Jan - 22:31




    J’avais l’impression d’être une idiote, plantée là en soutien-gorge et jupe plissée, attendant, ne sachant pas quoi faire, ni comment. On dit que les choses viennent naturellement, que tout est dans l’instinct, et bien non ! Mes membres étaient raidis par le stress et ma confiance m’avait quelque peu abandonné sur ce coup là. Je m’en menais pas large et l’avouer n’était pas évident pour une personne avec un ego aussi démesuré que le mien – oui, j’avais conscience de la grosseur de ce dernier mais ce n’était pas une raison pour y changer quoi que ce soit ! Je me sentais vulnérable pourtant à cet instant, encore plus lorsque Duane se rapprocha de moi. Pour moi il avait les cartes en mains et il était maître de la situation, chose que je ne permettais pas d’habitude, j’avais toujours le contrôle mais là, ce n’était pas le cas. Pourquoi Diable avais-je attendu aussi longtemps pour perdre ma virginité ? C’est simple : je ne voulais pas la céder à n’importe qui, comme ces filles faciles ou celles étant éperdument amoureuse et pensant bêtement qu’elles passeraient le reste de leur vie avec le même garçon et qui se retrouvaient avec le cœur brisé à la fin. Je voulais que se soit Duane, j’avais toujours voulu que se soit lui car je savais que de près ou de loin, il serait toujours dans ma vie, que nous ne nous perdions jamais de vu, que nous étions liés quelque part. Il était donc logique que se soit lui, d’autant plus qu’il était le seul à mes yeux à le mériter et avec qui je souhaitais le faire. Pourtant jusque là je n’avais pas montrer ce désir. Normal, il me pensait experte en la matière avec toutes les rumeurs courants à mon sujet à je que je n’avais jamais cherché à démentir ou affirmer. Finalement je m’étais prise à mon propre jeu, mais je ne regrettais rien là-dessus.

    Sa main dans mon cou, nous rapprochant sensiblement, écourta mes pensées et j’accrochais mes yeux aux siens qui se fermèrent puis je rouvrir, la respiration interrompue. Les dès étaient lancés.

    « C‘est moi, Kris, tu n‘as pas la moindre gêne à avoir. »
    « C’est justement parce que c’est toi… » Murmurais-je tout bas alors qu’il déposait un baiser réconfortant sur mon front et que son autre main se saisissait de ma taille.

    Il me serra alors contre lui, enfouissant son visage dans mes cheveux et je me sentie bien, en sécurité, tout contre lui. J’aurai pu rester ainsi pendant des heures, d’autant plus qu’il vint embrasser délicatement mon cou, provoquant des fourmillements à cette zone et dans d’autres encore. Sa main caressa mon corps jusqu’à ce qu’elle trouve ma hanche et qu’il n’embrasse avec une infinie tendresse mes lèvres. Je sentais qu’il faisait tout pour ne pas brusquer les choses, ne pas me brusquer moi, mais rapidement je voulu qu’il soit plus entreprenant et peut-être eu-t-il lu dans mes pensées car son baiser se fit plus sensuel, m’arrachant un soupire de satisfaction. Pourtant, il les délaissa pour se débarrasser de sa chemise, mais il revenait m’embrasser entre temps et je l’y encourageais, mes mains posées sur ses joues, ‘l’obligeant presque à rester à proximité de mes lèvres tandis que sa chemise glissait de ses épaules pour tomber par terre. Bon débarras ! Songeais-je alors qu’il me serrait à nouveau contre lui et que ses baisers se faisaient plus brûlants et tandis que je me sentais de plus en plus désireuse de lui et que je prenais confiance dans notre position actuelle où je me sentais assez bien pour l’embrasser tout comme lui le faisait, un lit fit son apparition. Je le remarquais simplement parce que Duane avait délaissé mes lèvres pour tourner un regard vers le meuble. Pour ma part, ma bouche était légèrement ouverte et la surprise se lisait quelque peu sur mon visage. On pouvait fa ire apparaître des choses une fois à l’intérieur de la pièce ? Ne pas le savoir me déplu quelque peu, j’étais sensée savoir une multitude de chose et j’ignorais celle-ci. Au moins je pouvais me dire que je n’allais pas perdre ma virginité sur un vulgaire sofa – aussi class soit-il – mais dans le confort des draps qui semblaient à première vue soyeux.

    Avant même que je n’ai pu faire ou dire quoi que se soit, Duane m’entraîna jusqu’au lit. Je me sentis tout d’un coup moins confiante. La dernière fois que nous nous étions retrouvés sur un lit, les choses avaient dégénérées dans une dispute assez violente pour que nous remettions notre amitié en cause, alors que rien n’avait laissé présager que ça finirait ainsi.

    Je m’y allongeais pourtant sans réticence, faisant ce que Duane semblait vouloir que je fasse. Il était le plus expérimenté de nous deux, je ne pouvais pas trouver à redire sur ses choix, et puis il fallait bien s’y installer. Il me rejoint, me dominant de son corps qui me semblait si puissant, comme si je ne l’avais jamais vu auparavant, puis il m’embrassa avant de perdre ses lèvres dans mon cou et de me caresser une nouvelle fois avec plus de sensualité. Il se redressa et perdre notre contact me frustra presque, mais ce ne fut que de courte durée, simplement le temps de se défaire de sa cravate qu’il avait encore autour du cou, de m’adresser un petit sourire que je ne su identifier, puis ses mains revinrent me caresser, allant de mon ventre jusqu’à ma gorge. Je sentis – et je savais bien – que quelque chose le dérangeait et lorsqu’il passa une main derrière mon dos, je me cambrais naturellement sachant où il voulait en venir. Je sentis l’accroche de mon dessous céder sous les doigts de Duane et je fus rassurée lorsque je compris qu’il ne comptait pas l’enlever tout de suite ou lui-même. Il m’avait, certes, déjà vu une fois sans, mais cela n’en restait pas moins gênant et intimidant. Une fois n’en fait pas mille !

    Ses lèvres retrouvèrent les miennes et la manière dont le baiser se modela me fit me serrer davantage contre lui et me frotter à lui comme un appel. Pourtant, avant d’aller plus loin dans notre relation, je l’obligeais à relâcher mes lèvres pour pouvoir exprimer un désir.

    « J’aimerais qu’on se mettre sous les draps. »

    J’espérais qu’il n’allait pas se moquer de moi, même de manière taquine. Je n’étais pas prête à exposer complètement ma future nudité à ses yeux et je voulais garder un minimum d’intimité même s’il était certain qu’il verrait ce qu’il y avait à voir malgré cela.
    Une fois sous les couvertures, j’attrapais sa nuque et je l’obligeais à venir vers moi pour l’embrasser avec un désir non contenu. Je nous fis rouler pour que nous soyons tous deux face à face sur le côté et je retirais mon soutien-gorge, puis j’allais embrasser son cou et la ligne de sa mâchoire pour me concentrer – et le faire se concentrer – sur autre chose que le fait que j’étais entrain de me débarrasser de ma jupe et de ce qu’il y avait en dessous pour me retrouver finalement nue. Duane avait du comprendre, je le présumais, bien que j’avais légèrement écarté mon corps du sien, il ne pouvais donc pas ‘sentir’ ma nudité. Je craignais un peu ce moment, celui où nos corps nus se rencontreraient…

    Mes lèvres remontèrent jusqu’à son oreille et j’y murmurais un peu gênée,

    « Si quelque chose ne va pas, n’hésite pas à me le dire. »

    Mais gentiment ! et pas de façon moqueuse ! Bref, je doutais que Duane se montre sarcastique dans cette situation mais moi, je n’étais plus vraiment moi-même non plus. Outre la peur de perdre ma virginité – moment peu sympathique d’après ce que j’en avais entendu des filles de mon dortoir – je craignais surtout de mal m’y prendre. Duane avait de l’expérience et moi, aucune. J’avais peur de faire quelque chose de travers. Enfin… il avait l’embarras de la comparaison et je ne voulais absolument pas être inférieure à qui que se soit ! mais difficile lorsque l’homme en face de vous est passé dans quasiment tous les lits des filles de l’école en âge d’avoir ce genre de relation.

    Ma bouche quitta son oreille, déposant des baisers jusqu’à arriver à ses lèvres que j’embrassais avec tout l’envie et le désir que je pouvais avoir pour lui et prenant mon courage à deux mains, j’en faisais descendre une, caressant son corps si bien sculpté, jusqu’à la barrière de son pantalon. J’osais m’attaquer à son bouton et je le faisais sauter avec une facilité presque déconcertante. Fière de moi, je tirais un peu sur le vêtement vers le bas pour faire comprendre à Duane qu’il était temps de se débarrasser de tout ça. Je cessais d’ailleurs de l’embrasser pour planter mon regard à la fois brûlant de désir, intimidé et gênée aussi par tout ceci, mais en aucun cas désireuse de faire marche arrière.
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Message par Duane Cleveland Sam 29 Jan - 17:51

    « C‘est moi, Kris, tu n‘as pas la moindre gêne à avoir. »
    « C’est justement parce que c’est toi… »

    Je n’avais pas réalisé que son appréhension pouvait venir de là. J’essayais de la rassurer, mais au fond je n’aidais pas vraiment. Mais si les mots n’étaient pas suffisants, je lui prouverais par des gestes qu’elle n’avait aucune crainte à avoir. C’était l’idée que je gardais en tête, tandis que je venais de décrocher son soutien gorge sans pour autant le retirer de moi-même. Je voulais lui prouver ma patience et, au-delà de ça, mon respect pour elle. Il n’était pas question d’en faire ma chose, je ne voyais pas les choses de cet œil là la concernant. Toutes les filles qui étaient passées entre mes draps n’avaient jamais été que des jouets, des amuse-gueules distrayants, mais guère plus importantes que ça. Avec Kris, je testais quelque chose de nouveau, alors elle n’était pas seule à devoir faire face à l’appréhension. La mienne était seulement plus diffuse et subtile. La tournure que prenait la situation me faisait réaliser son importance.

    « J’aimerais qu’on se mettre sous les draps. »

    La surprise passa un instant sur mes traits, avant que je n’arbore un air plus conciliant. J’entendais bien son attente, même si je n’étais pas en mesure de la comprendre. Pour moi, se glisser sous les draps était une perte de temps, et ça laissait beaucoup moins de liberté de mouvements. En bref, je n’aimais pas ça. Mais je n’osais pas protester, comme si je craignais que Kris ne s’en aille à la première occasion. Alors, ce fut avec une extrême docilité que je passai finalement sous les couvertures. Elle attrapa alors ma nuque et m’attira à elle pour embrasser mes lèvres avec un désir auquel je fis écho. Elle nous fit ensuite pivoter, pour que l’on se retrouve sur le côté, face à face. Elle retira alors son soutien gorge, mais je ne la quittai pas des yeux, ravi de la voir revenir m’embrasser. Le fait qu’elle retire les quelques vêtements qui lui restait ne m’échappa pas, mais je restai concentré sur ses baisers, encore une fois pour ne pas la précipiter, tandis que mes mains caressaient sa nuque et le haut de son dos.
    Elle porta finalement sa bouche à mon oreille pour me murmurer:

    « Si quelque chose ne va pas, n’hésite pas à me le dire. »

    J’aurais pu trouver ces paroles attendrissantes, mais le mot qui me venait à l’esprit était plutôt « pathétique ». Je fis néanmoins l’effort de le réprimer. Ce n’était pas le moment de me montrer cynique. Kris avait attendu longtemps pour ce moment, je ne pouvais pas le gâcher impunément. Et, à vrai dire, cela faisait aussi un certain temps que j’espérais que notre relation évolue en ces termes. Alors je serrai la mâchoire et retins un commentaire amusé qui aurait pu la blesser.

    Ses lèvres glissèrent progressivement jusqu’aux miennes, et j’eus tout le loisir de me délecter du baiser qu’elle m’offrit. Néanmoins, j’osais espérer qu’elle ne comptait pas en rester là. Et je fus excuser, puisque je sentis sa main partir à la découverte de mon corps. Je ne pus retenir un sourire lorsque cette main si douce atteignit la barrière de mon pantalon. Elle le déboutonna habilement, avant de faire pression pour que je m’en débarrasse. Et elle cessa alors de m’embrasser pour poser sur moi un regard où bon nombre de sentiment se mêlaient. Je saisis son visage en coupe, pour déposer sur ses lèvres un simple baiser toutefois prometteur, avant de murmurer:

    « Laisses toi aller, et tout se passera bien. »

    Il y avait mieux, comme conseil, mais c’était tout ce que j’avais trouvé, et c’était déjà pas mal. A mon sens, l’essentiel était qu’elle ne se mette pas la pression, et qu’elle se laisse simplement porter par ses envies. Exactement comme lorsqu’elle m’avait fais comprendre de retirer mon pantalon. Aussi, délaissant son visage, je pris soin de retirer le vêtement dérangeant, et avec lui les chaussettes qui n’avaient rien à faire là. Je déposai furtivement un baiser dans le cou de Kris avant de délaisser mon tout dernier vêtement. Alors en position d'égalité par rapport à elle, j’enserrai sa taille pour l’approcher contre moi. Je savais que le contact pourrait la déstabiliser, mais je décidai de ne pas m’y attarder. L’idée était plutôt de l’empêcher d’y songer. Alors ma main glissa le long de sa colonne, jusqu’à atteindre sa nuque, forçant d’une pression son visage à se rapprocher du mien. J’emprisonnai alors ses lèvres, jouant de ma langue avec une précision et une ardeur extrêmes. Mon autre main quitta alors sa taille pour venir caresser son ventre, puis remonter après un instant d’hésitation. Je serais volontiers descendu, mais je ne voulais pas effrayer Kris en me montrant trop pressé. Je pris donc soin de longer son buste puis de caresser sa poitrine. Ce n’était pas nouveau, alors j’espérais ne pas la troubler. Et mine de rien, je me surpris à trembler légèrement tandis que je me répandais en caresses. Je ne lui laissai pas l’occasion de le réaliser, délaissant sa bouche, pour glisser mes lèvres dans son cou. Je parcourus sa gorge, et déjà, mes baisers atteignaient ses seins. Alors, ma main quitta sa nuque pour revenir s’appuyer contre sa hanche, et je poussai son dos sur matelas. Je repris ma position de dominant en couvrant tout son buste de baisers et de caresses fiévreux.

    Ces actes, je les avais exécutés de nombreuses fois, c’était devenu une habitude pour moi. Et pourtant, j’avais l’impression en cet instant d’être encore moins expérimenté qu’elle. Pendant un quart de seconde, je m’étais senti dépassé et novice. Il ne me fallut pas longtemps pour reprendre mes esprits; mais c’était désormais déroutant. Je me rendais compte à quel point cette situation, avec Kris, était particulière. Je prenais seulement alors toute la mesure du moment.

    Désireuses de retrouver celles de Kris, mes lèvres remontèrent lentement, jusqu’à tomber sur son médaillon. D’une main, je le saisis, me redressant légèrement sans pour autant perdre le contact avec la peau de Kris. Mon regard se posa sur l’objet comme pour la première fois. Je l’ouvris négligemment, d’une simple pression, et mes yeux ébahis tombèrent alors sur la photo qu’il contenait. Je dus cligner plusieurs fois des paupières pour m’assurer de ne pas rêver. Je laissai brusquement retomber le médaillon, regardant désormais Kristinna avec un étonnement sincère. Je ne lui avais pas laissé le temps de m’empêcher d’ouvrir son précieux médaillon, et il fallait dire que ni elle ni moi ne nous attentions à une telle initiative a priori.

    « C‘est pour ça que tu l‘as toujours gardé avec toi? »

    Mes yeux s’étaient plissés, mais je n’attendis pas qu’elle me réponde. Déjà, je revenais à l’assaut de ses lèvres et les embrassai avec passion tout en ramenant mes mains pour encadrer son visage.

Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Dim 6 Fév - 14:24




    Je me sentais étourdie par la multitude de sensation que je pouvais ressentir et ma respiration entrecoupait ne m’aidait pas à me calmer. La situation était posée. J’étais nue dans un lit avec Duane, lui-même à moitié dénudé. Qui l’aurait cru quelques heures encore auparavant ? J’allais perdre ma virginité et cela me faisait perdre mes moyens et ma détermination habituelle. Je savais que je ne pouvais plus faire machine arrière et je n’en avais pas envie non plus. J’avais peur, j’étais angoissée mais je ne voulais pas reculer. Je voulais partager ça avec Duane, ici et maintenant. Mais même en me répétant cela il était difficile de faire taire mes quelques craintes. Cependant, Duane faisait tout pour me mettre à l’aise, visiblement conscient de mes peurs – et pourtant je détestais paraître faible surtout face à lui – car il prit mon visage entre ses mains et déposa un baiser tout en simplicité sur ma bouche avant de me murmurer des mots qui se voulaient réconfortant.

    « Laisses toi aller, et tout se passera bien. »

    Facile à dire… surtout lorsqu’on était déjà passé par là et qu’on avait l’expérience de la chose, sans compter que c’était assez différent pour les hommes que pour les femmes. Une nouvelle vague d’angoisse me submergea lorsqu’il délaissa mon visage pour retirer le reste de ses vêtements. C’était pourtant bien moi qui lui avait demandé silencieusement, mais le moment fatidique approchant de plus en plus vite, je comprenais peu à peu l’ampleur de la situation. Il m’attrapa par la taille et nous rapprocha l’un de l’autre et le contact que j’avais tant ‘redouté’ ce fit. Je pu sentir nos peaux se toucher et surtout, le plus déstabilisant : son entre jambe nu se presser son ma cuisse tout aussi dénudée. Mais plus que déstabilisant, c’était aussi… excitant. Je pouvais sentir l’effet que je lui faisais, et bien que cela me soit déjà arrivée en flirtant simplement avec quelques garçons – certains son plus sensibles que d’autres – et que nous étions habillés, ça n’avait absolument rien à voir, car jamais je ne l’ai avait désiré et surtout ils n’étaient pas lui. Sa main remonta le long de mon dos et lorsqu’elle atteignit ma nuque, il y fit pression pour m’obliger – comme si c’était nécessaire – de me rapprocher de lui pour échanger un nouveau baiser brûlant. Son autre main caressa mon ventre puis remonta jusqu’à mes seins avec lesquelles il s’amusa de façon à me forcer à serrer les lèvres pour ne pas gémir. Rapidement, sa bouche remplaça sa main et ce fut encore pire. Entre torture et plaisir, je ne savais pas lequel choisir.

    D’une pression il me fit basculer sur le dos et j’eu l’impression que ses baisers et caresses n’en furent que plus fiévreux. Ils remontèrent vers mon cou mais s’arrêtèrent en chemin pour… ? Pourquoi ? J’ouvrais les yeux que je ne me souvenais pas avoir fermé et je levais légèrement la tête pour voir ce qui avait pu stopper Duane dans son élan. Avec horreur, je le vis mon médaillon entre les doigts. Non ! Pas de question, pitié ! Je savais que cela ne ferait que déclancher une énième dispute entre nous et je ne voulais que les choses s’arrêtent maintenant, pas encore une fois, ou alors il faudrait croire que j’étais maudite ! Mais alors que j’allais inverser nos positions et l’embrasser avec passion pour détourner son attention de mon bijou, un cliquetis ce fit entendre et ce fut à cet instant précis que l’horreur me submergea. D’ailleurs la stupeur devait se lire sur mes traits. Pourquoi Diable l’avait-il ouvert ? Qui lui en avait donné la permission ?! Mais plus que la colère, c’était la gêne qui me submergeait. Qu’allait-il dire ? Comment allait-il réagir ? Il venait de découvrir l’un de mes secrets les mieux gardés jusqu’à présent. Il laissa retomber le médaillon comme si son contact ne lui était plus possible et me regarda avec une expression indéchiffrable pour moi à cet instant.

    « C‘est pour ça que tu l‘as toujours gardé avec toi? »
    « Je… je… »

    Très éloquent ! Ses yeux se plissèrent et je m’attendais à ce qu’il me bombarde de question mais au lieu de ça, il m’embrassa avec une passion débordante et ses mains emprisonnaient mon visage comme s’il craignait que je ne cherche à lui échapper. J’aurai du anticiper sa réaction et me douter que cela lui ferait plaisir. Quelques instants auparavant encore, il me disait qu’il voulait être avec moi, alors la découverte de ces photos à l’intérieur du bijou que je portais autour du cou devait l’avoir conforté dans l’idée que je le désirais également. Le problème, c’était que je ne pouvais pas me permettre d’agir comme tel. Nous voir réunis étaient le désir de nos parents – c’était surtout le fait que ce soit le désir de ma mère qui m’horripilait – et je ne voulais pas qu’on puisse me dicter ma conduite même si c’était ce que je voulais. Juste par esprit de contradiction je m’empêchais d’être avec lui, mais aussi par instinct de préservation. Je savais qu’être ensemble n’apporterait rien de bon, mon ambition, mes désirs étaient tels que je ne pouvais me laisser distraire par Duane. Déjà, je craignais quelque peu pour sa sécurité en sachant de quoi était capable le groupe que je venais de rejoindre, alors si nous étions ensemble, il prendrait une place encore plus importante et il serait un frein à mon ascension. Je ne voulais pas qu’il pense que ce qu’il avait vu était bien ce qu’il pensait – et la vérité également – aussi je posais mes mains sur ses épaules et je l’obligeais à reculer, au moins suffisamment pour récupérer mes lèvres.

    « Bien sûr, tu pensais quoi ? Tu es mon meilleur ami, la personne la plus importante pour moi. Je ne suis pas en train de te le prouver en ce moment même d’ailleurs ? »

    Je ne voulais pas qu’il cogite plus que nécessaire là-dessus. J’avais bien placé le ‘meilleur ami’ ce qui expliquait la présence de photos de lui dans ce médaillon offert par ses parents, pas besoin qu’il cherche plus loin et ne réfléchisse de trop à la question, ce qui pourrait amener à un conversation, freinant voir carrément, stoppant notre étreinte qui était pourtant bien partie. Je m’en tins alors à ma première idée : je nous fis rouler pour être à la place du dominant et je l’embrassais avec passion et sensualité pour lui faire oublier tout ce qui pouvait exister à côté. Cependant je doutais que cela puisse lui faire pied à ce point. Il me semblait évident qu’il en fallait plus à Duane que de simples baisers pour lui tourner la tête, alors je prenais sur moi pour commettre un acte que je n’avais jamais commis auparavant et qui me gênait autant qu’il me terrifiait dans le sens où je ne l’avais jamais fait et que cela restait tout de même intimidant. Ce fut pourtant avec une certaine assurance que je relevais suffisamment le bas de corps afin de pouvoir passer ma main entre le mien et le sien et que j’allais effleurer son membre du bout des doigts. J’éprouvais une sensation étrange à ce contact avant de me faire plus entreprenante et de le saisir dans le paume de ma main et de le caresser comme il me paraissait juste de le faire et en me fiant à la respiration de mon futur amant. Pendant ce temps là, mes lèvres s’étaient égarées dans son cou et rapidement je lui demandais d’une voix chargée de désir,

    « Fais-moi tienne Duane. »

    J’espérais que ces simples mots couplaient à mes gestes auraient raisons de n’importe quelle autre pensée.


Kristinna D. Westfield
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