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It's blind | Maaira |

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Message par Invité Ven 11 Juin - 5:41

It's blind | Maaira | Iconemma04 It's blind | Maaira | 64485597 It's blind | Maaira | Iconemma02 It's blind | Maaira | Taylor007



I've finally opened my mind
This love will triumph over evil.


Il était tard dans la soirée et mon refus de suivre les règles, comme le couvre-feu imposé comme illustre exemple, me laissaient indifférent. J’avais fuis la salle commune pour me rendre dans un lieu inconnu, en suivant mon instinct. J’avais donc pris le couloir central du rez-de-chaussée, pour monter les escaliers mouvants. Mes mouvements étaient disgracieux, je n’étais absolument pas du genre à marcher à pas feutrés. J’étais un homme et j’agissais en homme jusqu’au bout de mes doigts. Ainsi donc, je marchais en figure décontractée, mains dans les poches de mon jeans rapiécé. Mon apparence n’était pas soignée non plus, mes cheveux mi-long étaient en pagaille sur ma tête, j’étais négligé et honnêtement, je ne m’en souciais pas vraiment. Après tout, qui donc pouvais-je croiser à cette heure de la soirée? En général, à vingt et une heure du soir, personne n’osait s’aventurer en dehors de la salle commune. Personne, évidemment sauf moi. Je ne sais pas trop, j’avais toujours eu cet esprit d’aventurier en moi, j’aimais prendre des risques. J’avais pour devise de toujours foncer lorsque quelque chose me plaisait, j’avais l’impression, de cette façon, de ne rien manquer de ma vie, de tout savourer pleinement. Et j’avais bien raison. Du haut de mes dix-huit ans, je souhaitais profiter de ma jeunesse avant qu’il ne soit trop tard. Car hélas, le temps défile à un rythme fou et je ne veux surtout pas avoir l’impression d’être passé à côté des vraies choses, des choses qui me passionnent. Écouter mes envies figurait dans cette liste de choses. Mais quelque chose me stoppa net dans cette petite aventure qui venait à peine de s’entâmer, quelque chose ou plutôt une silhouette, familière apparut alors dans mon champ de vision. La silhouette se déplaçait maladroitement dans les escaliers du troisième étage. Sans plus attendre, je décidai de la suivre car elle m’avait définitivement manqué et je n’aurais pas voulu perdre la chance de saisir cette occasion en or de lui parler à nouveau. Alors cette fois, je la suivis à pas feutrés, pour ne pas attirer l’attention. Nous montâmes jusqu’au cinquième étage.. Mais que faisait-elle? Où allait-elle? Pourquoi n’était-elle donc pas dans la salle commune, avait-elle eu envie, tel que moi, d’un brin de liberté.

Cette jeune femme, merveilleuse et adorable, était nul autre que Maaira, une brillante élève, quelque peu timide , de ma maison qui en plus d’être un peu comme moi, se trouvait à être la meilleure amie de ma petite sœur chérie. Il y a quelques semaines de cela, je ne pouvais vous décrire le lien qui nous unissait, puisque nos dialogues se limitaient strictement à des salutations modérées, dénuées de sentiments amicaux. Nous étions de simples connaissances, tout bonnement. Et nous étions confortables ainsi. C’était divinement plus simple aussi. Mais le vent tourna et un bon jour, alors que j’avais décidé de m’attarder sur les rives du lac, je la découvris complètement désemparée, souffrant d’une quelconque douleur morale, souillée par ses problèmes, inapte à sourire. Je m’étais dis, sur le coup, que je ne pouvais pas la laisser ainsi, je devais forcément faire quelque chose. Mais Tanner McCormick n’était pas très doué dans ce domaine, j’avais pourtant pris tout mon courage pour lui adresser la parole. Et c’était peu dire, je n’avais jamais été brillant pour trouver les justes mots pour consoler et apaiser. Pourtant ce jour-là fut unique, car je sus lui faire oublier le mal qui la rongeait... Nos deux êtres désespérés, un doux baiser sur ses lèvres enflammées, puis ma fuite, la crainte , une peur glacée même..J’avais fuis, fuis parce que j’avais peu de mes actes. Peur de ce que ce baiser pouvait bien représenter à ses yeux. Étais-je donc devenu fou. Les jours passaient et je tentais au mieux de l’éviter. L’ignorer état devenu rapidement ma seule ligne de conduite, et en réel idiot que j’étais, je croyais la préserver ainsi. Mais tout au fond de mon être, je savais que j’avais tout faux, que ma fuite précipitée l’avait fait quelque peu souffrir, la laissant pantoise, seule alors qu’elle avait tant eu besoin d’une épaule sur laquelle elle pouvait pleurer, s’agripper même. Et me voilà aujourd’hui, à la suivre comme une fouine, parce que je n’avais jamais cessé de penser à elle depuis notre langoureux baiser, jamais.. C’était comme une obsession, ou bien pire encore… Elle faisait l’objet de tous mes rêves, elle me fascinait, m’obnubilais.

Je tentai de chasser ces idées de mon esprit, mais ce fut en vain, et j’accélérai le pas, afin de la rejoindre plus vite. Elle semblait se diriger vers la tour de divination. Désirait-elle donc observer les étoiles? Avait-elle besoin à nouveau de s’évader dans un lieu de solitude? Je la suivis encore et encore bifurquant dans un couloir, puis dans un autre jusqu’à ce que nous arrivions enfin à une grande porte, en bois d’if très massif, du genre qui est difficile à pousser.. J’attendis un petit instant avant de la franchir, je ne souhaitais pas être repéré. Une fois rassuré, sûr qu’elle ne soupçonnait de rien, j’ouvris la porte et grimpai les escaliers en colimaçon à une vitesse folle. Quand je parvins enfin à voir sa silhouette, dos à ma personne, mon cœur fit plus d’un bond. Comment allais-je lui explique ma présence, sinon que je l’ai suivi? J’avais encore cette peur qui me tenait par les entrailles mais j’avais assez de couille pour rester sur place. Le silence était parfait, mais accablant. Je n’avais qu’un seul souhait : qu’elle daigne enfin à se retourner pour me regarder. Elle devait forcément sentir une présence derrière elle, non? Le plancher craqua alors sous mon poids et je la vis lentement se retourner pour me faire face. Mon cœur fit un autre bond, qui cette fois, fut beaucoup plus grandiose. Je me contentai de lui sourire bêtement en la saluant d’un bref signe de main. J’étais un peu gêné par la situation mais je m’en remettrais pour sûr, s’il ne fallait qu’elle veuille bien encore de moi.. S’il le fallait.



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Message par Sinéad A. Dubthaigh Ven 11 Juin - 15:15

À chaque pas, je me demandais pourquoi je ne tournais pas les talons pour retourner dans ma salle commune. Le couvre-feu était passé, alors pourquoi n'étais-je pas dans mon lit, sous la couette? C'était pourtant simple, je n'arrivais pas à dormir. Ma tête ne me laissa aucuns répits. Néanmoins mes pensées tournaient en rond, revenait toujours au même. C'était une boucle sans fin, où les questions n'avaient pas de réponses. Je voulais simplement dormir, fermer les yeux, et toute oublier quelques instants. Mais l'oublier, lui m'avait rapidement apparut impossible. Je me surprenais même à penser à lui lors des cours, dans les moments les plus inappropriés. Et même en me battant pour l'oublier, pour le chasser de ses songes éveillés, je n'y arrivais pas. Pourtant, il m'évitait depuis des jours et des jours, alors pourquoi continuais-je ainsi à m'accrocher? J'en étais venu à étouffer, dans la Salle Commune. Le savoir si près, en sachant qu'il était finalement inaccessible. C'est donc ainsi que je me retrouvai à errer dans les couloirs déserts du château. Je savais que si je me faisais surprendre par un professeur, j'allais avoir de sérieux ennuis. Et pourtant... J'entrepris de grimper les escaliers, mes doigts glissants encore et toujours sur les murs rêches, vieille habitude dont je n'arrivais pas à me défaire. Je le savais là. Bien que je ne me retourne pas pour le voir, j'avais reconnu ses pas derrière moi. Un léger sourire étira mes lèvres en le sachant si près de moi. C'était ridicule, je sais. Je ne pouvais pas m'en empêcher, cependant.

Je bifurquai dans un couloir, poussai une porte avant de monter deux par deux les escaliers en colimaçon menant à la au Grenier de Divination. Je n'eu pas longtemps à attendre avant qu'il n'apparaisse derrière moi. Je ne me retournai pas immédiatement. « Bonsoir, Tanner.» Chuchotais-je quelques secondes avant que le sol ne craque sous ses pieds. Ce ne fut qu'à ce moment-là que je me retournai pour lui faire face, l'observant quelques secondes ne sachant si je devais m'approcher de lui ou non. C'était présentement mon plus grand dilemme. Aussi stupide cela pourrait bien paraître. Je repoussai une mèche de cheveux qui barrait mon visage derrière mon oreille avant de croisé les bras sur ma poitrine. Il m'intimidait gravement en ce moment précis. Je ne pouvais me résigner à le regarder dans les yeux plus que de quelques secondes avant de baisser les yeux. « Tu me suivais?» Question sotte, je savais, mais je n'avais pas pu m'empêcher de la poser. La vraie question était plutôt : pourquoi m'as-tu suivi? La réponse m'importait, j'avais besoin de savoir et pourtant, j'avais formulé le tout de travers. Bravo Maaira!
Je fis un pas vers lui, incertaine. Je dû lever un peu plus la tête pour le regarder dans les yeux. Il était grand, réellement grand. Je lui arrivait tout au plus à l'épaule. J'étais petite, je le savais déjà, mais jamais je n'aurais cru que je pouvais semblé si minuscule. D'accord, Il avait près de 4 ans de plus que moi, mais de là à ressembler à une enfant à côté de lui. Je n'avais jamais remarquer ce détails poutant. Je me mordis la lèvre inférieure, un peu nerveusement. Tanner avait le don de mettre mes nerfs en pelotte, de faire accélérer mon coeur, de faire trembler mes mains. Bref, vous voyez les portraits? Rien de bien rassurant. Mais pourtant, sa présence me plaisait, m'appaisait, quand bien même mon coeur se mettait à faire des siennes ou que mes paumes devenaient moites. Tout cela me semblait surfait, soudainement.


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Message par Invité Mar 13 Juil - 6:43

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I'M NOT PERFECT BUT I KEEP TRYING




Je t'aime moi non plus.. C'était ce que j'avais eu envie de lui hurler quand je la suivais à travers les couloirs quelque peu mal éclairés du château. Je ne la connaissais pas encore, je ne connaissais pas ses passions, ou bien au contraire, les choses qu'elle prenait en haine. Pourtant, pourtant, tout chez elle invitait à la séduction. L'âge n'avait dès lors plus d'importance, c'était l'attirance presque toxique qui prenait le dessus. En la voyant errer comme moi dans le silence de la nuit, je n'avais pu résisté. Alors j'avais laissé mon instinct prendre le dessus. ELLE avait le don de changer mes habitudes routinières.ELLE avait le don de chambouler mon monde si bien fixé. Moi qui d'ordinaire aurait tout fait pour éviter cette divine tentation, me voilà qui tombait dans le piège des effets irréversibles d'une attraction au feu de paille. Je me croyais si fort pourtant, maitre de mes émotions, me croyant au dessus de tout et pourtant quand elle m'interpellait, sans se retourner, alors que j'avais pris soin de camoufler ma présence à l'aide de pas feutrés, je n'étais plus rien, j'étais une larve ou une marionnette à son entière disposition.C'était en soi quelque chose d'étrange, et le fait d'être si vulnérable m'inquiétait gravement. Puis elle me parlait, d'une voix presque mélodieuse .« Bonsoir Tanner.. » Elle se laissa doucement bercer par la brise du vent, puis se retourna enfin vers moi, ne me regardant que quelques brèves secondes. Secondes qui furent fatales, je m'étais sentis fondre sur place.J'ouvris la bouche un instant, mais les mots se bloquèrent dans ma gorge, je ne comprenais plus rien...Elle s'approchait de moi, je la vis incertaine. Rassuré de la voir aussi déboussolée que moi quant à notre situation, je me sentis un peu moins seul.Je pouvais lire en elle comme dans un livre ouvert : elle aussi avait du mal à comprendre ce qui NOUS arrivait. Je me mordis les lèvres. Tout au fond de moi, je fulminais. J'étais furieux, furieux parce que je ne parvenais pas à avoir le contrôle de mes pensées.Je ne rêvais que d'une chose : l'embrasser à nouveau. Goûter à ses lèvres au goût de rose, sentir l'odeur de sa peau, caresser ses cheveux. J'implorais le ciel d'effacer ces idées de mon esprit, mais sans succès. Je tâchai toutefois de ne rien laisser paraitre, au risque de lui faire peur. Et c'était là bien la dernière chose que je désirais. La voir fuir me ferait un mal qui ne serait que très peu nécessaire.

Heureusement, elle vint sauver la mise en surenchérant d'une nouvelle phrase « Tu me suivais? » Je pouffai de rire. J'avais peine à croire que le hasard puisse m'avoir guider ici, dans ce grenier de divination, ce même grenier que les élèves du château évitaient pour des raisons obscures, en ces lieux, avec elle. Cette question avait apaisé l'atmosphère, je me sentis tout aussitôt plus à l'aise.« Évidemment! J'ai pas le profil pour venir contempler les étoiles, je crois. » avais-je dis d'un ton moqueur, mais sincère. Il était évident pour un costaud tel que moi que l'astronomie ne figurait PAS parmi mes cours préférés, mais je remerciai Maaira d'avoir fait disparaitre les tensions que j'avais sur mes épaules quelques secondes auparavant, car je me sentais définitivement mieux.Toutefois, je repris mon sérieux, ne pouvant pas prétendre que les choses allaient bien. J'étais chamboulé par les récents évènements et je ne pouvais rester dans l'inconnu indéfiniment. Ainsi donc, je regardai par dessus son épaule, pour regarder l'horizon. Je me perdis à contempler les arbres, le ciel, puis elle... « Il fallait que je te parle.... » avais-je murmurer en plongeant mes prunelles d'un vert intenses dans les siennes. Par quoi commencer? Étais-je à même d'oublier ma timidité et d'entamer ce sujet qui me tracassait tant? Je me dirigeai doucement vers elle, pour finalement m'assoir. Je l'invitai à faire de même, dans un silence tendu qui n'avait rien d'apaisant. Pourtant, je savais qu'il fallait me lancer... mais je n'avais aucune idée de comment il fallait m'y prendre. J'étais un preux jeune homme de dix-huit ans, mais côté sentiment, je passais définitivement mon tour.. Je n'avais aucune expérience. Et jusqu'à aujourd'hui, pour tout vous dire, je m'en fichais. Mais allez donc savoir pourquoi... C'était largement différent maintenant.Je ne savais pas vraiment ce qui se tramait entre nous deux, mais c'était suffisamment puissant pour me métamorphoser, j'avais peine à me reconnaitre, et elle était l'élément déclencheur de tout ce bouleversement.

Rassemblant mon courage à deux mains, je vint à même de lui murmurer quelques brefs mots. Il fallait bien un début, non?« Écoute, tu as le droit de me dire que tu ne veux pas te livrer dans les confidences mais.... » Je marquai une pause, tout en me grattant nerveusement la nuque. Je n'aimais pas soutirer des informations de cette façon, mais cela me pesait lourd sur le coeur. « Pour l'autre soir.. J'aurais bien aimé savoir qui t'a mis dans cet état.. » J'avais omis l'épisode du baiser car ce sujet me hantait péniblement, et que ma timidité était sans frontière. Je n'avais aucune envie de savoir si elle avait apprécié ou non. Tout ce qui m'important c'était de connaitre l'idiot ou l'idiote qui avait chagriné ma nouvelle amie. « Tu as tous les droits de refuser de me parler de ça, je suis simplement curieux, ne m'en veux pas!. » soufflais-je brusquement comme pour la rassurer, puis je souris, doucement. Tout au fond de moi, je brûlais d'envie de tout savoir, de tout connaitre. Et si je pouvais l'aider, je le ferais, du mieux que je le pouvais, parce que cette fille me semblait unique en son genre.« Et puis, avec un peu de chance, j'irai glisser deux mots à celui qui t'a fait ça.. » avais-je rajouté avec grande sincérité. Je finis par me taire, pour regarder les jointures de ma main, en claquant nerveusement les pieds au sol. Je n'aimais pas attendre, mais s'il l'aurait fallu, je pouvais attendre l'éternité rien que pour la connaitre davantage. Étais-je donc en train de devenir complètement fou?


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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mer 28 Juil - 3:10



Je détaillai son visage comme jamais je ne l'avais fais, mes yeux caressant chacun de ses traits, chacune des parcelles de sa peau. Comme si je ne la contrôlais plus, ma main se leva vers sa joue. J'arrêtais le geste à mi chemin, replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille pour qu'il semble moins futile. Je baissais les yeux sur le sol un moment, ne sachant quoi dire ou faire. Je ne comprenais pas, c'était simple. J'aurais aimé qu'il m'explique, avec des mots simples ce qui se disait sur des pages et des pages. Je n'étais pas sotte, je savais que ce qui me prenait, nous prenait, n'était pas une maladie. Enfin, peut-être bien. Elle avait prit de folie les plus doués poètes de tout les temps. Ils avaient essayé de la déchiffrer, cette douce folie, sur des pages et des pages, créant les plus tragiques romans de l'histoire de l'homme. Et si les peintes avaient tentés de la mettre en image, aucun n'a jamais réussit le faire. Ce qui se résumait en trois mots, trois pauvres petits mots, était tellement complexe que je m'y perdais. Comme j'aurais aimé avoir la plume du poète pour tout lui expliquer, mais il m'en était impossible. Seule sa présence semblait me rendre muette. Je me mordis la lèvre, détournant mon regard du sol pour les posés sur les étoiles qui scintillaient dans le ciel couvert. Même leur beauté mystérieuse ne pu détourner mon attention de Tanner, ou du moins, effacer ses traits que je voyais dès que je fermais les yeux. Attendant un miracle ou je ne sais quoi. Étais-je si naïve? Je doutais que Tanner était là pour le simple plaisir d'y être. Inspirant profondément, l'air s'étant embaumé de son parfum, je trouvais le courage, pâle et éphémère courage, de lever les yeux vers lui, alors qu'il pouffa de rire. J'eu un bien pâle sourire, mais n'ajoutai rien. Ce fut à son tour de briser le silence qui s'était installer quelques secondes entre nous« Évidemment! Je n’ai pas le profil pour venir contempler les étoiles, je crois. » Sa voix ressemblait à une douce mélodie à mes oreilles, calme et envoûtante. J'avais l'impression d'être dans une étrange torpeur dont je n'arrivais pas à me défaire.

Je détaillais toujours son visage lorsque sa voix s'éleva à nouveau, alors que je pataugeais toujours dans le néant. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il était là. Certes, je savais, malgré moi. Il y avait une partie de mon être alerte, apte à tout comprendre, mais la majeure partie de mon esprit flottait dans un épais brouillard. « Il fallait que je te parle.... » J'hochais légèrement la tête, me dirigeant finalement vers lui sur l'un des nombreux pouf placés çà et là dans la pièce. Je m'y installais, près de lui. Je sentais la chaleur de son corps contrasté le froid de la nuit, et j'en frissonnai. Sous mes yeux, se rejoua la scène de ce soir-là près du Lac Noir. La chaleur de son corps contre le mien, son odeur chatouillant mes narines, ses lèvres caressant les miennes, jouant avec elles. Mon cœur rata un bon, reparti à une vitesse folle. Mes joues s'empourprèrent malgré moi, et je me sentis mal. Mal parce que j'aurais voulu qu'il répète ces même gestes. Je me mis à torturer mes doigts, comme pour passer ma tension sur autre chose, tromper mon corps qui semblait vouloir me trahir. Me parler. C'était tellement évident. Et je devinais sans mal le sujet de cette conversation. Mais lorsqu'il prit à parole, je sursautais légèrement, levant les yeux vers lui, visiblement anxieuse. « Écoute, tu as le droit de me dire que tu ne veux pas te livrer dans les confidences mais....Pour l'autre soir.. J'aurais bien aimé savoir qui t'a mis dans cet état.. » Mon visage trahissait mon embarras, mon corps trahissait mon nervosité. Que pouvais-je répondre? Cette histoire était assez affreuse pour le repousser pour de bon. Ce que je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu'il me regarde comme si je n'étais que la pauvre victime d'un pervers, je voulais qu'il voit autre chose que ça. Mais que voulais-je qu'il voit, au juste? C'était une question sans réponse, décidément.

Je plongeais dans ses yeux, océans verts dont on ne pouvait se sortir sans dommage. Il poursuivit, quelque chose d'un peu plus brusque dans sa voix, qui me troubla, mais j'essayai de le cacher du mieux que je pu. « Tu as tous les droits de refuser de me parler de ça, je suis simplement curieux, ne m'en veux pas!. » Je restais muette quelques secondes, avant de secouer doucement la tête, un pauvre sourire sur mes lèvres. C'était ridicule. C'était donc ça, le sujet qu'il voulait aborder avec moi? J'en sentis un certain pincement au coeur. J'eu simplement envie de me lever et de filer, retourner dans mon dortoir, sous mes couvertures et rêvasser d'une histoire que ne sera sans doute jamais. Je n'étais pas intéressante. Tanner pourrait avoir toutes les filles du château à ses pieds, des filles aux formes sulfureuses, aux personnalités pétillantes, des filles plus douées, plus belles, plus....enfin. Des filles qui sont tout ce que moi, je ne suis pas. Je me levai, m'éloignant de lui, faisant quelques pas vers la porte alors que sa voix s'éleva à nouveau. .« Et puis, avec un peu de chance, j'irai glisser deux mots à celui qui t'a fait ça.. » Et en quoi ça règlerait les choses? Plus ils étaient nombreux à se mêler de ça, plus je souffrais. Ne pouvaient-ils pas simplement me laisser me débattre entre les griffes de Paris Montgomery sans s'en mêler? Je me tournai vers lui, un sourire las sur les lèvres. « Ne te torture pas avec ça, ce n'est rien, vraiment, rien. Je panique pour rien, cesse de t'en faire.» Je l'observai un moment, partagée entre l'envie de m'approcher de lui et celle de m'en éloigner. Ma tête et mon coeur disaient deux choses complètement différentes.

Avec un soupire, je me détournais, fit un dernier pas vers la porte avant de me retourner vers lui. Pourquoi me captivait-il autant? Pourquoi avais-je si envie d'être dans ses bras, de me perdre dans ses yeux, de sentir son odeur, de goûter ses lèvres encore et encore? Je mordis les miennes avant de les entrouvrirent et de les refermer. Cherchant comment formuler ma phrase, quoi dire, comme le dire. Pourquoi était-ce si complexe? Pourquoi ne pouvais pas simplement dire « Je t’aime » Et que ça finisse ainsi? C’était trop dur. J’en étais simplement incapable. Je me sentais tellement démunie, tellement idiote. « C’était tout ce que tu avais à me dire, Tanner? C’est pour cela que tu m’as suivit jusqu’ici? » Je lui lançai un regard implorant, le suppliant presque de me dire qu’il y avait autre chose. Une chose que j’avais envie d’entendre, bien plus que je n’aurais voulu l’avouer. Pourquoi était-ce si dure à dire? Pourquoi n’y arriverais-je pas? J’eu envie de le supplier, de prier le ciel de me donner le courage de le dire, mais je n’arrivais qu’à le regarder, désespérément, le suppliant de regard de rester près de lui. J’aurais tellement voulu qu’il me dise ces trois petits mots que tous et chacun ont essayer de transcrire, de décrire, sans jamais y parvenir…
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