A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
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A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
« Le bonheur, quant à lui, est un sommeil éternel.
Rien de plus légitime que de le protéger contre les malades atteints d'insomnie. »
[ TONY DUVERT ]
Le vent hurlait au dehors, cri aussi désespérant qu'une craie crissant sur l'ardoise. Les branches agitées d'un vieil arbre certainement centenaire cognait contre la vitre, et les dernières flammes d'un feu de cheminée presque consumé vacillait dans l'âtre. Un livre sur les genoux, relisant depuis la énième fois consécutive les mêmes lignes, ses lunettes pendaient sur le bout de son nez, plus pour le genre que pour arranger sa vue, et elle regardait mollement au dessus. Capacité de concentration : zéro. Depuis son passage éclair entre les draps de Skyler, Leslie ne se le sortait plus de la tête, comme pour se punir inlassablement. Pourtant, elle avait cru qu'en passant encore plus de temps auprès de Raven et l'évitant lui, avec le temps, ça passerait. Qu'elle arriverait à ne plus penser qu'à Raven. Mais non, plus elle le fuyait, plus ça empirait. Cette situation la rongeait. Mais à quoi s'était elle attendue au juste ? A ce qu'elle ne blêmisse plus, n'aie plus de bouffées de chaleur et ne tremble plus lorsqu'il la frôle dans un couloir ? Qu'elle ne craigne plus de perdre Raven et n'aie plus envie le matin de s'enfermer dans son dortoir pour ne pas avoir à affronter le poids de son regard, comme ça, du jour au lendemain ? Juste en occultant son existence et s'enchaînant plus fortement à Raven ? Mais bien sûr, Leslie, nous ne te savions pas si naïve ! Elle tourna la page, d'un coup sec, quasi-colérique, et celle-ci lui resta dans les doigts. Furieuse, elle la jeta dans la cheminée, son bouquin avec. Très malin, oui. Mais elle n'avait pas réfléchi. Elle était ébranlée, la culpabilité et la honte la consumait. Quoi qu'elle fasse, sa vie était désormais chamboulée, son cœur retourné, et ses pensées empoisonnées lui donnaient des nausées et des insomnies. Et à force de ressasser, elle se flanquait le tournis...
Inutile de préciser que maintenant qu'elle n'avait plus rien à lire, la nuit qu'elle s'apprêtait à passer sans trouver le sommeil lui paraissait d'autant plus longue. Il n'était que minuit passé, mais ce soir, personne ne traînait dans la salle commune. C'était commun les lundis soirs, jours de la reprise des cours, et les professeurs s'accordaient à dire que si c'était les soirées préférées des préfets, c'était pour eux les journées les plus cauchemardesques. Si vous vous dîtes que le week-end est sensé requinquer les élèves pour qu'ils soient d'attaque à affronter une nouvelle semaine, vous êtes bien dupes. Le week-end sert à relâcher la pression, faire la fête, s'éclater, et le dimanche soir à pas d'heure, on retrouve tous les fêtards penchés sur leurs devoirs en retard ! Les mêmes que l'on retrouve ensuite la tête dans le cul le lundi matin, qui somnolent en cours et s'affalent sur leur lit à l'heure où se couche d'ordinaire les poules le lundi soir... Voilà donc pourquoi elle était esseulée. Un soupir exaspéré franchit ses lèvres alors qu'elle enfilait ses lunettes dans son tee shirt et se tassait dans son fauteuil, repliant ses jambes qu'elle entoura de ses bras, posant son menton dessus. Peut être qu'une balade dans les couloirs la détendrait ? Décidée, elle se leva, referma dans gilet et tira sur son short qui était remonté. Une fois sortie, elle s'appuya au mur pour enfiler ses ballerines et descendit l'escalier en colimaçon à pas feutrés.
Si elle s'escrimait à ne pas faire de bruit, ce n'était pas parce que le couvre feu était dépassé, mais pour respecter le sommeil des autres. En tant que préfète en chef, faire des rondes dans les couloirs n'était pas inhabituel, même si ce soir ce n'était pas elle qui était assigné à cette tâche. Tout en longeant le mur, elle emprisonna sa poitrine entre ses bras, quand au détour d'un croisement, elle entrevit une silhouette immobile à quelques mètres d'elle. Son regard semblait perdu au travers d'une fenêtre, si bien qu'elle ne sembla pas l'entendre approcher. Apparemment, y'avait une demoiselle qui n'était pas assez fatiguée et s'offrait une petite virée nocturne ! Une blonde au cheveux ondulés... Secrètement, elle espéra un instant que ce serait Gemma, mais ce n'était pas son genre de s'arrêter pour observer le paysage. Leslie, qui se trouvait dans son dos, posa une main sur l'épaule de la jeune fille. « Eh, tu ne sais pas lire l'heure ? Le couvre-feu est dépassé. » Lorsque la demoiselle se retourna, Leslie reconnut rapidement la resquilleuse, une de ses comparses Serdaigle et son visage s'adouçit. « Tiens, c'est toi, Emalee. Tu as de la chance, je ne suis pas officiellement 'en service', ce soir, mais tu comprendras que je doive quand même te raccompagner jusqu'à la salle commune. » Sourit-elle gentiment, l'invitant à lui emboîter le pas. Sur le chemin, elle lui demanda tout de même, plus par curiosité qu'amitié, puisqu'elle ne se côtoyait pas vraiment. « Qu'est ce qu'une élève sérieuse comme toi fait dehors à cette heure ? »
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Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
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Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- La nuit était plus présente que jamais, noire et opaque. Une nuit sans lune. Je n'avais jamais étais en pleine confiance la nuit, mais depuis ma rencontre avec Clyde, je commençais à mieux appréhender les balades nocturnes. Assise sur le rebord de la fenêtre, emmitouflée dans un gilet de grosse mailles, je lisais tranquillement La dame de piques, un peu engourdie pour avoir garder la même position trop longtemps. Quinn était endormie depuis déjà longtemps, un peu fatiguée par une journée trop remplie. J'avais remarqué des marques sur son corps, malgré mon inquiétude je préférais ne pas lui en parler avant demain, elle avait besoin de se reposer. Il faisait plus froid près de la fenêtre, le vent soufflant fortement contre le carreau se faufilant dans la moindre petite ouverture. En robe blanche, simple et ample, simplement réchauffée par un gilet de laine bleue bien trop grand, je commençais à avoir un peu froid. Le silence aurait dû être inquiétant, il ne l'était pas, il semblait rempli que quelque chose de rassurant, rien de froid. Un murmure, un simple souffle chaud dans mon cou me tira de mes lectures.
« Tu devrais dormir. »
Me retournant tranquillement, je faisais face à Clyde qui s'était faufilé à la sauvette dans notre chambre.
« Et toi, tu ne devrais pas être ici. » ajoutais-je malicieusement.
Resserrant l'étreinte de mon vêtement, je me levais doucement, posant mon livre sur le rebord de la fenêtre, à l'endroit ou se trouvait mes fesses plus tôt. Sans dire un mot, nous nous dirigions tous deux vers la salle commune, dans le but de ne pas réveiller une Quinn endormie tranquillement. Une fois descendue, je me laissais choir sur le canapé confortable face à une cheminée crépitante. Clyde s'assit près de moi avant de m'attirer dans ses bras. Nous restions là, quelques minutes à ne rien dire, seulement à regarder et écouter les braises crépiter.
« Quelque chose te tracasses? »
« Non, rien, ne t'inquiètes pas. »
« Ema', je te connais. Dis le moi. »
« J'ai eu un différent avec une autre élève, rien de grave, mais j'avoue avoir été un peu bouleversée. »
Il y eu un silence, mais il était plus lourd de sens que toutes les paroles.
« Qui est cette fille? »
« S'il te plait Clyde, laisse tomber, pour une fois laisse tomber. »
Il n'ajouta rien, le ton de ma voix avait dû lui indiquer que j'étais très sérieuse. Je n'avais pas envie qu'il fasse quoi que ce soit, cette histoire me concernais moi, personne d'autre. Me levant d'un bond, il ne lâcha pas ma main et me retint avec force mais sans aucune violence. D'un regard interrogateur, il me demandait ce qui me prenait, peut être même me demandait de rester avec lui.
« Je vais faire un tour, très court. »
« Si Jeffers te vois elle risque de te créer des ennuis. »
« Et depuis quand Clyde Andrews craint-il les ennuis? »
« Je ne les craint pas pour moi, pour toi par contre c'est autre chose. »
D'un sourire malicieux je m'échappais de son étreinte et me dirigeais doucement vers la porte menant aux escaliers. Je sentais son regard dans mon dos, il ne bougea pourtant pas, à mon plus grand soulagement. Je déambulais à présent tranquillement dans les couloirs de cette école. Soulagée d'être enfin seule, je m'arrêtais finalement à une fenêtre, contempler la nature me calmait souvent. Je repensais aux mots de Montana, à sa colère, pire à sa haine. Il fallait que je sois vraiment une mauvaise personne pour déclencher un tel courroux. Je m'étais toujours considérée comme une fille bien, comme différente de mes amis qui eux cherchaient la vengeance, mais peut être n'étais-je pas cela. Peut être étais-je même bien pire, car je ne suivais pas pour des idéaux, mais par simple attachement. Je ne savais plus rien, à part que peut être que ce futur prédit était le bon, il était peut être normal que je ne finisse comme une folle furieuse avide de mort et de désolation. Respirant profondément, je retins un sanglot, l'idée de devenir quelqu'un de mauvais me répugnais. En réalité je n'avais jamais considéré les actions de Clyde comme quelque chose de maléfique, après tout nous n'étions que des adolescents, j'avais toujours imaginé que cela passerait. Mais peut être m'étais-je fourvoyée, peut être nos actions allaient-elles trop loin et nous conduisaient tout droit vers notre propre perte? L'attaque lors de Noël avait causée des morts, ce qui m'avait réellement attristée, il n'était pas normal que des élèves ne meurt. Je me jurais de tout faire pour éviter toute mort éventuelle à présent.
« Eh, tu ne sais pas lire l'heure ? Le couvre-feu est dépassé. »
Sursautant, je me retournais, un peu perdue car à peine sortie de mes pensées.
« Tiens, c'est toi, Emalee. Tu as de la chance, je ne suis pas officiellement 'en service', ce soir, mais tu comprendras que je doive quand même te raccompagner jusqu'à la salle commune. »
« Je suis désolée, Leslie. J'avais besoin de... M'évader. Oui, bien sur, sans problèmes. »
Peu fière, je baissais la tête et suivais ma préfète. Le silence restait pourtant maître des lieux alors que même nos pas ne retentissaient pas dans les grands couloirs.
« Qu'est ce qu'une élève sérieuse comme toi fait dehors à cette heure ? »
Un peu surprise de sa question, je relevais la tête brusquement.
« Je ne sais pas trop, j'avais besoin de quitter ma salle commune. Clyde m'avait bien prévenue que sortir m'attirerai des problèmes, mais je ressentais un tel besoin de m'échapper que je n'ai pas pu me retenir. Un petit coup de blues, rien de très grave. Je suis désolée. »
Loin de la forte tête que pourraient être Quinn ou Clyde, je me contentais de m'excuser lorsque je commettais une erreur, je n'avais jamais eu l'effronterie de contester l'autorité établie, et n'étais pas du genre à dépasser les règles. Malgré cela, je ne pouvais m'empêcher de sortir de mon dortoir pour aller me balader dans les couloirs de Poudlard, j'aimais leur quiétude.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
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Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
« Je suis désolée, Leslie. J'avais besoin de... M'évader. Oui, bien sur, sans problèmes. » Leslie ne prit pas le temps de répondre, se contentant d'assentir d'un hochement de menton. Elle aurait très bien pu lui dire combien elle la comprenait, qu'elle aussi avait ressenti ce besoin d'air, de trouver un échappatoire, et avait quitté la salle commune il y a de ça quelques poignées de minutes précisément dans ce but. Mais c'était de notoriété publique que Leslie Jeffers était réservée, discrète, voire froide disaient les on dit et même jusqu'à certains de ses proches, ce pourquoi elle se confiait avec difficulté. Pourtant, cela ne reflétait pas vraiment la réalité. Leslie n'était pas réellement froide, elle le paraissait, juste. Au fond, elle se souciait des autres, était à l'écoute, et ressentait parfois un trop plein d'émotions qu'elle se détestait de ne pas arriver à extérioriser. Et, aux premiers abords, il était évident qu'elle aurait pu trouver en Emalee une oreille, une confidente, sauf qu'il y avait un hic. Même si Emalee inspirait confiance, de par son sérieux, ses traits doux et son caractère posé, la préfète savait pertinemment que ce n'était pas suffisant pour pouvoir se fier à elle. Surtout depuis qu'elle s'était rapprochée de Clyde, relation qui surprenait encore et toujours Leslie. Il y avait entre eux un lien qu'elle n'aurait su définir, et elle s'étonnait franchement qu'une jeune fille de son acabit soit entrée dans le cercle privé d'un tel personnage. Leslie garda donc ses pensées pour elle, emboîtant simplement le pas à sa condisciple sans toutefois se presser. Elle finit tout de même par relancer la conversation quelques mètres plus loin, sentant l'état quelque peu fébrile de sa comparse. La voix de la préfète brisa le silence et la demoiselle releva la tête, apparemment surprise par la question, ou plutôt, que cette question sorte des lèvres de celle qui avait la réputation d'être un robot à la botte de la discipline sans coeur. « Je ne sais pas trop, j'avais besoin de quitter ma salle commune. Clyde m'avait bien prévenue que sortir m'attirerait des problèmes, mais je ressentais un tel besoin de m'échapper que je n'ai pas pu me retenir. Un petit coup de blues, rien de très grave. Je suis désolée. » Le ton embarrassé et désolé d'Emalee toucha Leslie qui s'en voulut un peu de l'avoir rappelée à l'ordre alors que ce soir elle n'était même pas de garde. Tout en continuant d'avancer dans un silence de plomb et sans rien montrer de sa légère culpabilité - car les règles étaient les règles et ceux qui les enfreignaient savaient très bien ce qu'ils risquaient, elle n'avait donc pas de quoi réellement se biler - Leslie resserra ses bras contre sa poitrine et eut un léger sourire compatissant lorsqu'elle répliqua. « Comme quoi, Clyde n'est pas toujours de mauvais conseil. Mais venant d'un cabochard dans son genre, c'est quand même un peu l'hôpital qui se moque de la charité. » Elle laissa traîner son sourire aux accents narquois sur son visage avant de rabattre une mèche derrière son oreille et d'inspirer profondément. Sans savoir comment Emalee allait le prendre, puisque c'était inhabituel et ne collait pas vraiment avec l'image publique que l'on se faisait d'elle, Leslie décida de s'impliquer émotionnellement dans la conversation et de proposer ses services à la demoiselle sans aucune arrière pensée. En gros, elle avait décidé d'être sympa avec quelqu'un qui défiait l'autorité, quoi. Ouais, dis comme ça, c'était bizarre, hein ? « Tu sais, si tu as envie de parler avec quelqu'un d'extérieur de ton coup de blues, ou juste de parler d'autre chose pour te changer les idées... Je ne compte pas me coucher tout de suite. Alors, ben, si tu veux profiter de ma présence, tu peux. » Non, vous ne rêvez pas, la phrase avait été extrêmement fastidieuse et compliquée pour exprimer une idée pourtant toute simple : si tu as envie de parler, je suis là. C'est dur la vie dans la tête d'une Leslie Jeffers. Laissant un sourire qui se voulait amical mais était un peu bancal flotter sur ses lèvres, elle quitta son regard de celui d'Emalee qu'elle avait essayé de regarder en parlant pour paraître assurée alors que ses pupilles déviaient sur le sol et le plafond, elle se re-concentra sur le couloir qui lui faisait face. Plus que quelques mètres et elles étaient arrivées à destination. Ce que Leslie comptait faire une fois là bas ? S'installer à nouveau dans le fauteuil près de feu, seule ou accompagnée de la blondinette, et essayer de ne pas refaire comme précédemment, c'est à dire s'énerver toute seule au point d'avoir envie de se taper la tête contre un mur. Si si, ce genre de chose arrivait à Leslie Jeffers, la dite insensible. Et oui, c'est fou ce qui pouvait se déchaîner comme tempêtes invisibles sous ces airs purs de porcelaine...
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Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
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Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- « Comme quoi, Clyde n'est pas toujours de mauvais conseil. Mais venant d'un cabochard dans son genre, c'est quand même un peu l'hôpital qui se moque de la charité. »
D'abord un peu surprise d'entendre une telle appréciation sortir de la bouche de Leslie, je ne pu me retenir de sourire en la voyant sourire elle-même. Il était vrai que pour une Préfète, Clyde ne devait pas être l'élève le plus agréable. N'écoutant que lui même il était le premier à quitter nos quartiers pour se balader dans l'école, où carrément en sortir. Je me souvenais à la perfection que ce que j'en pensais avant, j'étais persuadée que ces promenades nocturnes étaient une idée terrifiante, peu en sûreté dans les locaux. Mais depuis quelques temps, les choses avaient changées, je n'avais plus vraiment peur de l'école et de la nuit, profitant de ces instants pour me retrouver seule avec moi même, et réfléchir à ce que je ressentais réellement.
« Il est vrai que ce n'est pas le premier à obéir aux règles, mais au fond j'adore cette facette de lui. »
Il était ridicule de dire cela, j'adorais Clyde tout simplement. J'aimais sa voix, la douceur employée avec moi, j'aimais nos discutions interminables sur les faits ponctuant l'actualité ou encore nos livres favoris. J'aimais qu'il se confie à moi, la confiance qu'il m'accordait. Il était primordial pour moi, une évidence dans ma vie lisse. Peut être étais-je naïve, mais je n'arrivais pas à l'imaginer pouvoir faire du mal à qui que ce soit. Je le savais en colère contre Poudlard et le fait qu'on sous estime ses capacités, ce que je pouvais comprendre. Mais j'étais persuadée que toute cette colère lui passerait, qu'il passerait outre et deviendrait un grand homme, je croyais en lui, comme en personne au monde.
« Tu sais, si tu as envie de parler avec quelqu'un d'extérieur de ton coup de blues, ou juste de parler d'autre chose pour te changer les idées... Je ne compte pas me coucher tout de suite. Alors, ben, si tu veux profiter de ma présence, tu peux. »
Tournant ma tête vers elle, un peu surprise au début, j'acquiesçais d'un simple geste de la tête. Nous arrivions justement à la salle commune, à peine avions nous pénétré dans la salle en question que Clyde qui attendait alla se coucher sans plus un mot. Souriant, touchée, je baissais la tête avant de me diriger dans un des fauteuil, le plus près de la cheminée, j'avais vraiment froid. Leslie me rejoint bien vite, je ne m'étais pas attendu à tant de sollicitude de sa part, mais j'aimais bien Leslie, c'était une fille intelligente et gentille. Elle semblait cependant un peu troublée par la situation?
« Ca va Leslie? Si tu veux aller te coucher ne t'inquiète pas, je resterai là juste un instant, pour me réchauffer. »
Un sourire chaleureux naquit alors sur mes lèvres, destiné à la mettre en confiance, la rassurer, je ne sais quoi d'autre. Ramenant mes genoux vers ma poitrine je serrais contre moi le petit gilet enfilé à la va vite avant de sortir. Tout en approchant mes mains du feu, je voyais la jeune fille se rapprocher des canapés, elle ne semblait pas décidée à aller dormir, j'en fus très contente.
« Et puis, tu sais, si tu veux parler je suis également là. Même si ce je ne dois pas être la première personne pour cela. »
Leslie n'était pas connue pour sa grande chaleur humaine. J'étais en faite persuadée avant ce soir qu'elle était qu'une fille gentille mais bien froide et insensible. J'avais appris avec l'expérience à ne jamais me fier aux apparences, là encore c'était un enseignement à tirer. Je sentais en Leslie un flot de gentillesse et d'ouverture, mais retenir par je ne sais quelle douleur qu'elle ne voulait pas laisser paraître. Attrapant ma baguette, je faisais rapidement apparaître deux tasses fumantes.
« Ma mère me faisait du lait au chocolat avec des petites guimauves quand j'avais froid. Elle me serrait dans ses bras et restait auprès de moi, à côté de la cheminée. J'ai développé une addiction à cette boisson. - je riais - tu en veux un? »
Posant la tasse près d'elle, sur la table, j'attrapais la mienne et retournais dans mon fauteuil, bien canichée dans la chaleur du velours, portant la tasse chaude à mes lèvres. L'image de ma mère, souriante et câline les soirs d'hivers me revenait en mémoire. Voila déjà bien longtemps que je ne lui avais pas écrit. Prise d'un sursaut de nostalgie je me promettais de lui écrire le lendemain, une lettre démesurée racontant mes dernières aventures. Elle me manquait cruellement.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
Pas spécialement d'humeur engageante ce soir, victime d'une fâcheuse insomnie et d'une sévère remise en question qui lui tapait sur le système, Leslie s'était pourtant ouverte en compagnie d'Emalee. Alors qu'en règle générale elle serait restée de marbre et se serait accommodé du silence pesant accompagnant leurs pas, elle avait changé de mode opératoire. Et si au début, c'était justement sa mauvaise humeur qui s'exprimait, alors qu'elle se vengeait à demi-mot sur Clyde Andrews - le tout étant vachement libérateur, ce qui réussit même à lui titrer un sourire - elle n'en resta pas là. « Il est vrai que ce n'est pas le premier à obéir aux règles, mais au fond j'adore cette facette de lui. » En remarquant l'air profondément absorbé d'Emalee et le sourire à la fois énigmatique et significatif que firent naître ses paroles, Leslie s'était attendrie. C'était clair comme de l'eau de roche qu'Emalee ressentait une profonde affection pour Clyde, pour être totalement franche, Leslie crut même deviner dans sa voix vibrante d'adoration qu'elle s'en était entichée, et son cœur se serra. Nourrir de tels sentiments à l'égard d'un personnage comme Clyde, inconstant et arrogant, n'avait-on pas idées... Pauvre Emalee. Évidemment qu'elle n'avait pas choisi de ressentir de telles choses, mais Leslie ne put s'empêcher d'en être triste pour elle. Son cœur sensible à sa situation, la préfète brava son habituelle retenue et, bien qu'avec un tact approximatif, proposa à la jeune serdaigle de lui servir d'oreille attentive si celle-ci en ressentait le besoin. Bien que surprise, celle-ci acquiesça. Puis, le silence retombé, elles poursuivirent leur chemin jusqu'à leur salle commune qu'elles investirent sans bruit. A peine entrées, Emalee se figea. Clyde, qui visiblement attendait le retour de sa protégée, se leva sans un mot, nous survola du regard, et s'en fut sans plus de cérémonie. Il avait disparu depuis plusieurs secondes quand la préfète entendit la voix de sa camarade raisonner dans son dos. Alors que la petite blonde était allée s'asseoir, elle était restée figée, le regard fixé sur l'endroit où Andrews s'était évanoui : les dortoirs. Sa présence l'avait mis mal à l'aise et elle avait détesté, comme à chaque fois, croiser son regard bleu qu'elle n'avait su décrypter. « Ça va Leslie? Si tu veux aller te coucher ne t'inquiète pas, je resterai là juste un instant, pour me réchauffer. » Reprenant ses esprits, elle s'efforça de sourire lorsqu'elle se retourna pour lui répondre. « Ça va. Je vais rester aussi, je sais que je ne pourrais pas m'endormir. » Et joignant le geste à la parole, elle alla s'asseoir à ses côtés dans l'autre fauteuil proche de la cheminée faisant face à la jolie Emalee qui reprit la parole. « Et puis, tu sais, si tu veux parler je suis également là. Même si ce je ne dois pas être la première personne pour cela. » Surprise à son tour, le sourire de Leslie finit par s'élargir alors qu'elle acquiesça à son tour. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'Emalee lui retourne son offre. Tous savaient que Leslie Jeffers et se confier étaient des concepts difficiles à concilier. Elle ne pensait donc pas qu'elle se donnerait cette peine. Et sa surprise grimpa d'un cran lorsqu'elle fit apparaître deux tasses de chocolat chaud et souligna l'attention d'une anecdote tendre. « Ma mère me faisait du lait au chocolat avec des petites guimauves quand j'avais froid. Elle me serrait dans ses bras et restait auprès de moi, à côté de la cheminée. J'ai développé une addiction à cette boisson. Tu en veux un? » « Je veux bien, merci. » Elle avait bredouillé légèrement en répondant, troublée. L'évocation de la maman de sa comparse lui avait inévitablement rappelé la sienne. Un peu hésitante, elle trempa ses lèvres dans la boisson, imitant Emalee. « C'est agréable. J'avais presque oublié le goût, du chocolat. » Car il faut dire que si déjà Leslie mangeait peu, cela faisait bien longtemps que le chocolat ne faisait plus parti des denrées qu'elle ingérait. « Ma mère à moi, elle avait un autre rituel : le thé au miel. Un truc de chanteuse. » Finit-elle par confier à son tour avec un sourire tendre qui s'effaça légèrement lorsqu'elle continua sur sa lancée. « Mais les soirs d'hiver, on ne restait jamais devant la cheminée. C'était la place de mon père, verre de scotch au poing... Elle me suivait dans ma chambre et me serrait contre elle jusqu'à ce que je m'endorme. Et des fois, le matin, je la retrouvais encore tout contre moi, ayant succombé elle aussi au sommeil. » Un soupir s'insinua entre ses lèvres alors qu'elle apposait son dos contre le dossier, perdant son regard dans les flammes crépitant dans l'âtre. Entre ses parents, ce n'était pas toujours la joie. C'est pourquoi sa mère quittait aussi souvent que possible le lit conjugal pour coucher auprès d'elle, supportant bien mal de partager sa couche avec un infidèle. Pourtant, elle l'aimait plus que tout. C'était sûrement la raison pour laquelle elle avait tant de mal à dormir à ses côtés. Pour ne pas qu'il l'entende pleurer sur leur ancienne complicité... puisqu'il ne la touchait plus. « Je ne peux plus dormir seule. » Sans qu'elle ne s'en rende compte, elle avait dit à voix haute ce qu'elle pensait tout bas. Un peu gênée, elle baissa les yeux sur sa tasse et avala une gorgée supplémentaire pour ne pas avoir à regarder son interlocutrice. Elle ne parlait assurément pas de dormir sans sa mère, elle avait passé l'âge, bien que celle-ci lui manquait beaucoup. Ses pensées s'étaient irrémédiablement tournées vers Raven, comme toujours... Ne pas l'avoir à ses côtés creusait toujours un vide au creux de sa poitrine. Et elle savait que serré contre lui, ses bras refermés sur elle, elle n'aurait eu aucun mal à s'endormir. Ce qui, avec une place vide à côté d'elle dans les draps, se changeait en mission impossible.
Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
cracked heart & snowflakes tears - ♦ HIBOUX POSTÉS : 226
♦ ARRIVÉE : 28/03/2010
♦ HUMEUR : Revancharde.
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- « C'est agréable. J'avais presque oublié le goût, du chocolat. »
Souriant tendrement à la jolie préfète, je portais la tasse fumante à mes lèvres me délectant par petites gorgées le nectar encore trop chaud pour être engloutit d'une traire. Les morceaux de guimauves fondues dans la tasse était la meilleure partie, je ne m'en lassais jamais.
« Ma mère à moi, elle avait un autre rituel : le thé au miel. Un truc de chanteuse. »
Je souriais, c'était effectivement bien plus sain qu'un chocolat chaud aux guimauves. Je ne savais pas que sa mère était chanteuse, cela devait être fascinant de grandir aux côtés d'une artiste. Cela pouvait cependant, je l'imaginais, engendrer des manques.
« Mais les soirs d'hiver, on ne restait jamais devant la cheminée. C'était la place de mon père, verre de scotch au poing... Elle me suivait dans ma chambre et me serrait contre elle jusqu'à ce que je m'endorme. Et des fois, le matin, je la retrouvais encore tout contre moi, ayant succombé elle aussi au sommeil. »
Je ne savais que dire. Je comprenais, au son de sa voix, qu'il y avait une certaine tristesse dans toute cette histoire. Le scotch, le poing, sa mère dans son lit. Elle ne donnait pas l'impression d'avoir évolué dans une famille des plus unie, au contraire de moi. Je n'avais jamais imaginé qu'une famille puisse être au chose que semblable à la mienne.
Je n'osais parler, comment aurais-je pu trouver des mots assez justes pour ne pas la blesser, ni lui montrer ma gêne? Il n'était pas aisé de se confier, surtout que nous n'étions pas des amies proches, j'étais alors très touchée qu'elle réussisse à se confier auprès de moi.
« Je ne peux plus dormir seule. »
Lui adressant un regard plein de douceur, je comprenais enfin ce que pouvais renfermer Leslie. J'avais toujours su qu'elle n'était pas une fille profondément insensible, je le voyais dans ses yeux, je cernais enfin l'origine de sa méfiance, et de la distance qu'elle s'évertuait à instaurer avec quiconque essaierait de l'approcher. Il n'est jamais aisé de grandir dans un environnement rempli de tensions, elle eu cependant la chance d'avoir une mère apparemment d'une douceur salvatrice.
« Ta mère est sûrement une femme d'une infinie douceur. Il n'est jamais facile d'oublier les démons du passé... »
Je n'avais pas dit cela pour lui faire croire que je m’intéressais à ses histoires, cela n'avait rien d'une phrase bateau lancée dans le vide afin de feindre un intérêt. Je saisissais la souffrance de Leslie, ces souvenirs ne lui étaient pas si agréables, et j'en étais sincèrement désolée. Voyant sa gène, je me tournais un peu plus vers elle, toujours ouverte et douce.
« Tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit, Leslie. »
M'empourprant légèrement, j'ajoutais :
« Et puis, tu as la chance d'avoir un petit ami à tes côtés. Il t'aime, ça se voit. »
Je n'avais jamais été familière avec Raven, je ne le connaissais que très peu, simplement de vue et de nom, mais je n'avais pu louper les regards lancés à Leslie, leurs embrassades. Les couples étaient agréables à regarder, l'amour était un sentiment incroyable. Surement aurais-je un jour le droit d'y goûter. Je n'avais cependant jamais eu la chance d'être courtisée par qui que ce soit. Clyde avait Quinn, Keaton avait Coralie, et moi je restais indéfiniment seule. N'ayant rien de sexy ou d'attirant comme Quinn ou Coralie, je doutais d'avoir la chance, un jour, de pouvoir intéresser quelqu'un. La vie était faite ainsi, il était inutile de se plaindre.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
La tasse chaude entre ses paumes et l'âtre crépitant non loin lui prodiguait chaleur et bien être, bien que quelque peu entachée par la tournure qu'avait pris la discussion. Parler de sa famille l'avait refroidie, ce qui n'était pas une réaction logique. Comme Emalee, elle aurait dû pouvoir parler des siens avec tendresse et cette petite flamme d'amour sincère dans le regard. Mais ses yeux s'étaient voilés d'amertume, de mélancolie... De tristesse, même. Oui, elle avait eu ce petit pincement au cœur insensé. Pourtant, elle n'avait pas eu une enfance malheureuse! Elle était simplement triste pour sa mère, car en grandissant, elle avait compris ce que sa mère avait enduré. Mais ses parents n'avaient jamais divorcé. Ils ne l'avaient même jamais délaissée. La famille n'avait pas éclatée. Chacun était rester à sa place, à jouer son rôle. Et c'était peut être ça, le pire. Cette famille parfaite, au fond, n'avait été qu'illusion. Peut être aurait-il mieux valu qu'il quitte sa mère pour coucher avec ces autres femmes en toute impunité. Qu'elle puisse au moins tenter de refaire sa vie, au lieu de passer son temps à essayer de recoller les morceaux, à remettre toute la faute sur elle, perpétuellement, et lui pardonner sans cesse... Il aurait mieux fallu que sa famille éclate si cela avait pu permettre à sa mère de souffrir moins. « Ta mère est sûrement une femme d'une infinie douceur. Il n'est jamais facile d'oublier les démons du passé... » Le commentaire d'Emalee lui tira un fin sourire, bien que toujours teinté de tristesse. En effet. Elle avait parfaitement décrit sa mère. Mais Leslie ne releva pas la tête pour autant, elle se contenta d'acquiescer silencieusement, se mordant l'intérieur de la lèvre. Au fond d'elle, elle n'arrivait pas à s'empêcher de se dire que sa relation avec Raven prenait le chemin de celle de ses parents, et cela l'effrayait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. De caractère, elle avait hérité de plus de traits de caractère qu'il n'y semblait. Personnalité effacée, tendance à tout pardonner à l'être aimé, infinie loyauté... Quant à son père et Raven, ils étaient tous deux obsédés par la célébrité et la musique. Tant de points communs pouvait faire flipper, non? Surtout quand on savait comment l'histoire avait finie... Et le pire était certainement que Leslie n'était pas choriste. Elle ne partageait cette passion pour la musique avec Raven que par procuration. Et c'était ce lien qui avait permis à l'amour de ses parents de perdurer. Qu'avait-elle, elle, qui maintenait Raven et elle liés..? Pourquoi ne trouvait-elle pas de réponse à sa question ? « Tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit, Leslie. » Ajouta Emalee, alors que Leslie relevait subitement les yeux vers elle comme pour protester bien qu'aucun mot ne sortit de sa bouche. Ce fut au tour de sa comparse de baisser la tête, gênée. « Et puis, tu as la chance d'avoir un petit ami à tes côtés. Il t'aime, ça se voit. » Instantanément, les mots de la bleu et argent la rassurèrent et tous ses doutes passagers, son malaise et ses pensées troubles s'évaporèrent. Il l'aimait. L'amour les liait, indubitablement ! Un amour fou et sans borne. Quelle idiote ! Comment avait-elle pu occulter ça ? Parfois, elle méritait des baffes...
« Je sais...» Elle mit longtemps à réussir à répondre, quelque peu déboussolée par ce qui s'était joué dans son crâne. Se mordillant à présent la joue, elle reposa sa tasse sur la table basse et remonta ses genoux contre elle, entourant ses bras autour de ses jambes frêles et posant sa tête dessus. « Oui, bien sûr que je le sais... Je... Oh, je suis vraiment désolée! J'ai une famille qui même si elle n'est pas parfaite est celle dont beaucoup rêverait, un amoureux qu'on m'envie, des amis géniaux, de l'argent, je réussi dans les études, j'ai même été nommée préfète en chef... Ma vie est vraiment loin d'être une tragédie et je me plains, c'est vraiment trop... Nul. » Son menton alla s'échouer contre sa poitrine, front contre ses genoux et cheveux tombant en cascade sur ses jambes, cachant son visage à la vue de tous. Elle s'en voulait d'avoir pu geindre comme une niaise alors qu'elle était loin d'être à plaindre ! Tellement pourrie gâtée qu'elle s'en serait donnée la nausée ! Penchant la tête sur le côté, elle rabattit un côté de ses cheveux derrière son oreille et replongea ses yeux dans ceux d'Emalee, soupirant. « Je manque vraiment de tact à me plaindre d'être seule alors que tu... Tu aimes quelqu'un qui ne t'apprécies pas à ta juste valeur. » Elle avait hésité avant de dire le fond de sa pensée, ses sources n'étant pas fiables. Elle savait de rumeurs ce qui se tramait entre ses comparses de Serdaigle, et d'ailleurs également, mais elle n'avait aucune certitude quand à l'exactitude de ce qui se disait. Mais maintenant qu'elle était lancée, autant aller au bout, n'est-ce pas ? Faire les choses à moitié n'était pas dans ses habitudes. - Comme l'épisode Skyler le démontrait d'ailleurs à la perfection : le sexe sans amour, c'était pas son genre. Vraiment pas dans ses habitudes, et si ça, c'était pas faire les choses à moitié... Mais BREF. - « Clyde Andrews... C'est lui, n'est-ce pas ? Sans vouloir être indiscrète... Et je me plante peut être... Mais si c'est lui, je suis encore plus désolée de m'être plainte, et... Je te plains. » Elle conclut sur un petit sourire crispé, légèrement embarrassé, et en passant une main sur sa nuque qu'elle se mit à masser. Ah, les confidences, c'était pas vraiment son fort... Surtout qu'elle avait tendance à être d'une franchise pouvant se révéler blessante. Elle espérait d'ailleurs ne pas avoir froissé Emalee en embrayant la discussion de la sorte. Car elle commençait à l'apprécier sincèrement et aurait été fort embêtée de se la mettre à dos.
« Je sais...» Elle mit longtemps à réussir à répondre, quelque peu déboussolée par ce qui s'était joué dans son crâne. Se mordillant à présent la joue, elle reposa sa tasse sur la table basse et remonta ses genoux contre elle, entourant ses bras autour de ses jambes frêles et posant sa tête dessus. « Oui, bien sûr que je le sais... Je... Oh, je suis vraiment désolée! J'ai une famille qui même si elle n'est pas parfaite est celle dont beaucoup rêverait, un amoureux qu'on m'envie, des amis géniaux, de l'argent, je réussi dans les études, j'ai même été nommée préfète en chef... Ma vie est vraiment loin d'être une tragédie et je me plains, c'est vraiment trop... Nul. » Son menton alla s'échouer contre sa poitrine, front contre ses genoux et cheveux tombant en cascade sur ses jambes, cachant son visage à la vue de tous. Elle s'en voulait d'avoir pu geindre comme une niaise alors qu'elle était loin d'être à plaindre ! Tellement pourrie gâtée qu'elle s'en serait donnée la nausée ! Penchant la tête sur le côté, elle rabattit un côté de ses cheveux derrière son oreille et replongea ses yeux dans ceux d'Emalee, soupirant. « Je manque vraiment de tact à me plaindre d'être seule alors que tu... Tu aimes quelqu'un qui ne t'apprécies pas à ta juste valeur. » Elle avait hésité avant de dire le fond de sa pensée, ses sources n'étant pas fiables. Elle savait de rumeurs ce qui se tramait entre ses comparses de Serdaigle, et d'ailleurs également, mais elle n'avait aucune certitude quand à l'exactitude de ce qui se disait. Mais maintenant qu'elle était lancée, autant aller au bout, n'est-ce pas ? Faire les choses à moitié n'était pas dans ses habitudes. - Comme l'épisode Skyler le démontrait d'ailleurs à la perfection : le sexe sans amour, c'était pas son genre. Vraiment pas dans ses habitudes, et si ça, c'était pas faire les choses à moitié... Mais BREF. - « Clyde Andrews... C'est lui, n'est-ce pas ? Sans vouloir être indiscrète... Et je me plante peut être... Mais si c'est lui, je suis encore plus désolée de m'être plainte, et... Je te plains. » Elle conclut sur un petit sourire crispé, légèrement embarrassé, et en passant une main sur sa nuque qu'elle se mit à masser. Ah, les confidences, c'était pas vraiment son fort... Surtout qu'elle avait tendance à être d'une franchise pouvant se révéler blessante. Elle espérait d'ailleurs ne pas avoir froissé Emalee en embrayant la discussion de la sorte. Car elle commençait à l'apprécier sincèrement et aurait été fort embêtée de se la mettre à dos.
Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
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♦ ARRIVÉE : 28/03/2010
♦ HUMEUR : Revancharde.
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- Après un long silence, qui ne me paraissais pas gênant, Leslie fini par répondre d'une voix plutôt hésitante:
« Oui, bien sûr que je le sais... Je... Oh, je suis vraiment désolée! J'ai une famille qui même si elle n'est pas parfaite est celle dont beaucoup rêverait, un amoureux qu'on m'envie, des amis géniaux, de l'argent, je réussi dans les études, j'ai même été nommée préfète en chef... Ma vie est vraiment loin d'être une tragédie et je me plains, c'est vraiment trop... Nul. »
Un sourire tendre naquit sur mes lèvres, j'entourais la tasse de chocolat fumant de mes mains gelées. Je ne répondis pas immédiatement, préférant laisser le silence retomber un peu après sa prise de parole.
« La vie n'est jamais rose ou noire. Les vies mouvementées n'ont pas le monopole du malheur, après tout. »
Souriant cette fois un peu plus mélancoliquement, je dirigeais mon regarder vers la préfète qui, elle, gardait la tête orientée vers ses genoux. Elle me semblait si humaine, fragile. J'aimais découvrir cette personnalité chez Leslie, après avoir toujours été persuadée qu'il y avait bien plus au delà de son mur de glace. J'avais toujours eu la certitude que personne ne pouvait être réellement froid, l'Humanité conférait à chacun ce besoin d'être aimé, ce besoin de contact qui n'était pas compatible avec une froideur profonde. La distance, la froideur, n'étaient pour moi que des mécanismes de défense, plus ou moins perfectionnés, mais ne reflétant jamais la vraie personnalité des personnes, cachant au contraire une sensibilité trop de fois souillée. Laissant la tasse loin de mes lèvres un instant, je me contentais d'écouter le crépitement des bûches brûlant dans la cheminée, un rythme marqué et agréable, me rappelant encore le souvenir de ma mère.
« Je manque vraiment de tact à me plaindre d'être seule alors que tu... Tu aimes quelqu'un qui ne t'apprécies pas à ta juste valeur. »
Tournant ma tête vivement vers elle; j'écarquillais les yeux, un peu déboussolée par ce changement brusque de situation, nous étions censées parler d'elle et la voila ramenant le sujet à moi. Et surtout... Moi aimer quelqu'un qui ne m'apprécierai pas à ma juste valeur? Mais de qui parlait-elle au juste? Qu'avait-elle entendu? Y avait-il quelques rumeurs à mon sujet, sur les élans de mon coeur? Parler d'amour n'avait jamais été chose facile pour moi, un peu complexée de n'avoir jamais aimé réellement. L'amour n'était pas une chose faite pour moi, c'était un sentiment lointain dont j'entendais parler souvent, mais encore jamais éprouvé, malheureusement.
« Je quoi? » dis-je un peu décontenancée.
Prenant une gorgée de ma boisson, j'essayais de cacher la gêne s'étant emparer de moi.
« Clyde Andrews... C'est lui, n'est-ce pas ? Sans vouloir être indiscrète... Et je me plante peut être... Mais si c'est lui, je suis encore plus désolée de m'être plainte, et... Je te plains. »
CLYDE? M'étouffant avec le liquide, je posais la tasse avec précipitation, toussant plusieurs fois et essayant de faire passer le liquide qui s'était égaré. Mais enfin qui avait pu lui dire ce genre de chose? Il est vrai que Clyde et moi avions une relation assez particulière, mais la plus part des gens pensait qu'il entretenait des relations avec Quinn, mais avec moi jamais personne ne l'avait envisagé... A croire que si finalement. J'avouais déjà être fort décontenancée de sa question, mais encore plus de ce qui l'accompagnait. Il ne m'appréciait pas à ma juste valeur? Elle me plaignait? Je ne comprenais pas son scepticisme, je n'avais encore jamais remis en doute les sentiments de Clyde à mon égard, et qu'il ne m'apprécie pas à ma juste valeur ne m'avait alors jamais effleuré l'esprit. M'enfonçant un peu plus dans mon fauteuil, je ne pu éloigner l'image de Clyde de mon esprit, son air soulagé lorsqu'il me vit entrer dans la salle commune, le fait qu'il m'ait attendue, toutes ces choses provoquaient en moi une satisfaction qu'il m'était plus simple d'occulter. Je ne pu empêcher les mots qu'il avait prononcé d'envahir mes pensées "Je t'aime comme tu es"... Mon coeur s'emballa à l'évocation de sa voix, un simple souffle empreint d'une tendresse apaisante, son souffle sur mes cheveux, ses mains déposées sur mon dos pour me protéger du froid. Non, je refusais de croire que tout cela était de l'amour, je refusais de croire que mes sentiments à son égard étaient autres que de l'amitié, je n'avais pas le droit. Prenant une grande inspiration, je croisais les bras, tentant de toutes mes forces d'éloigner de moi l'image de son sourire, le son de sa voix, l'odeur de sa peau... Il avait toujours été plus qu'un ami, celui qui m'apaisait, qui trouvait les mots, celui dans les bras duquel je me réfugiais pour fuir la vie. Il connaissait tout de moi, le pire comme le meilleur, et était seul garant de ma confiance totale. Mais tout cela n'était pas de l'amour, une amitié forte et indispensable, mais cela ne pouvait être de l'amour... Je ne pouvais être amoureuse de Clyde, je ne le pouvais... Alors pourquoi mon coeur, ce soir là, me criait-il le contraire?
« Je... Euh... Qu'est-ce qui a pu te faire penser que j'étais amoureuse de Clyde? »
J'essayais de prendre un air outré, mais doutais fortement de la réussite de mon essai.
« Non, enfin je... Clyde et moi sommes des amis, tout le monde le sais. Je tiens à lui bien sur. Et je ne suis pas à plaindre, je t'assure. »
Tentant de reprendre une consistance, je tentais un sourire amusé, il resta cependant plutôt mélancolique, troublé, et hésitant.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
« Je quoi? » Malgré l'incrédulité apparente de sa comparse, Leslie ne s'était pas laissée démonter. Après le geste qu'Emalee avait fait pour elle, l'invitant avec une immense gentillesse au coin du feu pour briser sa solitude nocturne, c'était la moindre des choses que de jouer la franchise avec elle. Surtout qu'elle semblait avoir besoin de démêler ses pensées... Au fond d'elle, Leslie était quasiment sûre que son humeur maussade provenait de Clyde. Ne demandez même pas pourquoi : délit de faciès, sans doute. Bah ouais, c'était pas nouveau qu'elle ne le portait pas dans son coeur, cet effronté. Et parler à cœur ouvert semblait la solution de rigueur pour évacuer tout ça. Semblait. Car lorsque la préfète exposa ses suppositions, bancales, et clairsemées de respirations saccadées tandis qu'elle s'escrimait à border ses mots de formules hypothétiques pour en minimiser l'impact, cela n'eut pas l'effet escompté. Personne ne fut libéré, au contraire. A cœur ouvert succéda une barrière savamment érigé. Emalee venait de se fermer comme une huitre ! Et au passage de s'étouffer avec son chocolat... Instantanément, Leslie s'en voulut. Elle avait dérapé. Ouvrant la bouche plusieurs fois, comme une carpe, pour tenter de s'excuser, tout en triturant les manches de son gilet entre ses mains, stressée, aucun mot ne se fraya un chemin hors de sa bouche. C'était à son tour d'être gênée. Et encore, c'était léger. Elle était même mortifiée. D'un, parce qu'elle avait pris un risque, ce qui était fait rare, et qu'elle s'était viandée. Et de deux, parce qu'elle ne trouvait absolument rien à dire pour se rattraper, ce qui ne lui plaisait guère. Mais que dire, de toute façon ? Elle venait de jeter un froid, voilà ! N'était-ce pas sa spécialité après tout..?
Leslie baissa les yeux sur le sol lorsqu'elle capta le regard incrédule qu'Emalee lui lançait. Le silence qui s'était installé lui pesait, mais elle n'osait plus prendre la parole de peur de débiter une autre bêtise. Pendant ce temps, Emalee semblait réfléchir. Peut être hésitait-elle à partir ? Leslie pensa d'emblée qu'elle l'aurait bien mérité. Ça lui apprendrait à vouloir jouer les psychologues, à se mêler de ce qui, au fond, ne la regardait pas du tout... Et pour avoir essayé de se rapprocher d'une jeune fille qui semblait infiniment gentille, fallait-elle aussi qu'elle se fasse des reproches..? Tête basse, elle n'osa pas la relever même quand Emalee retrouva enfin le souffle pour lui répondre, trop occupée à se flageller dans sa tête. « Je... Euh... Qu'est-ce qui a pu te faire penser que j'étais amoureuse de Clyde? » Le ton était mêlée de malaise et de stupeur. Peut être avait-il même quelques accents scandalisés ? « Non, enfin je... Clyde et moi sommes des amis, tout le monde le sais. Je tiens à lui bien sur. Et je ne suis pas à plaindre, je t'assure. » Toujours est-il qu'il ne donna aucunement envie à Leslie de la contredire. Blême, elle releva la tête vers sa condisciple, honteuse. Avoir tort était déjà assez difficile à admettre, mais devoir le faire à voix haute, c'était autre chose. C'est pourquoi elle laissa traîner un blanc avant de lui fournir les explications demandées, hésitante. « Oh bah, heu... Je... J'ai sûrement fait des amalgames. C'est juste que... » Se raclant la gorge, Leslie jeta un regard perdu à Emalee, cherchant du soutien un peu partout et n'en trouvant nulle part. Elle ne savait comment expliquer ce qui lui avait mis la puce à l'oreille. Elle l'avait juste ressenti comme ça, rien d'autre, allez expliquer ça ! « Enfin, cela ne veut sûrement rien dire, mais quand tu parles de lui, tu as toujours ce petit air ailleurs... Comme quand je t'ai trouvé dans le couloir tout à l'heure, tu as parlé de Clyde, et tu avais l'air embarrassée... Tes joues ont légèrement rosies quand tu as évoqué ses inquiétudes. Et... Comme vous êtes toujours fourrés ensemble, complices... Très liés, en somme... C'est facile de tomber amoureux d'un garçon qui nous protège et nous prend sous son aile. Amitié fusionnelle et amour sont très proches. » Peu à peu, elle reprenait son calme et agitait de moins en moins ses mains en parlant, signe qu'elle commençait à remettre de l'ordre dans ses esprits. Le besoin de remettre les choses en ordre avait pris le pas sur le sentiment de honte et d'embarras qui lui avait serré l'estomac. « Mais lui, il a Quinn, enfin, à en croire les rumeurs, là encore, rien d'officiel, c'est pour ça que j'ai dit... Qu'il ne t'appréciait pas à ta juste valeur. Parce que, selon moi, et en parfaite subjectivité je l'avoue, tu vaux bien mieux qu'elle. Mais là n'est pas le débat. » Elle secoua la tête en se rendant compte de la portée de ce qu'elle disait. Elle donnait son avis sur des choses qui ne la concernait vraiment pas. Mais après tout, le fait qu'Emalee aie plus de valeur à ses yeux que Quinn n'était que logique. C'était de notoriété publique que Leslie ne portait pas vraiment Quinn dans son coeur, et vice versa. « Vraiment... Je pensais qu'il était plus pour toi qu'un ami. Surtout que comme Quinn semble l'éviter ces temps ci je pensais que c'était à cause de toi... Jalousie... Vu qu'il a l'air de passer beaucoup plus de temps avec toi... Enfin... Voilà... Je me suis simplement fait des idées. Excuse moi de t'avoir mis mal à l'aise avec mes indiscrétions. C'était vraiment maladroit. » Et se massant la nuque, elle lui adressa un sourire d'excuse en coin, encore sous le coup du malaise, et se sentant obligée de donner un million de justifications pour obtenir absolution. « Il faut dire que parler garçon, problèmes de coeur, et toutes ces choses que les filles font normalement naturellement... C'est pas vraiment mon fort. C'aurait été bien moins risqué de lancer la conversation sur le droit magique... Plus ennuyeux peut être. Mais moins compliqué. Enfin, pour moi... » Et sur ces derniers mots maladroits, Leslie décida enfin de se taire à nouveau et de prendre le temps de laisser l'air entrer et sortir librement dans ses poumons sans que des milliers de mots ne s'écoulent au passage...
Leslie baissa les yeux sur le sol lorsqu'elle capta le regard incrédule qu'Emalee lui lançait. Le silence qui s'était installé lui pesait, mais elle n'osait plus prendre la parole de peur de débiter une autre bêtise. Pendant ce temps, Emalee semblait réfléchir. Peut être hésitait-elle à partir ? Leslie pensa d'emblée qu'elle l'aurait bien mérité. Ça lui apprendrait à vouloir jouer les psychologues, à se mêler de ce qui, au fond, ne la regardait pas du tout... Et pour avoir essayé de se rapprocher d'une jeune fille qui semblait infiniment gentille, fallait-elle aussi qu'elle se fasse des reproches..? Tête basse, elle n'osa pas la relever même quand Emalee retrouva enfin le souffle pour lui répondre, trop occupée à se flageller dans sa tête. « Je... Euh... Qu'est-ce qui a pu te faire penser que j'étais amoureuse de Clyde? » Le ton était mêlée de malaise et de stupeur. Peut être avait-il même quelques accents scandalisés ? « Non, enfin je... Clyde et moi sommes des amis, tout le monde le sais. Je tiens à lui bien sur. Et je ne suis pas à plaindre, je t'assure. » Toujours est-il qu'il ne donna aucunement envie à Leslie de la contredire. Blême, elle releva la tête vers sa condisciple, honteuse. Avoir tort était déjà assez difficile à admettre, mais devoir le faire à voix haute, c'était autre chose. C'est pourquoi elle laissa traîner un blanc avant de lui fournir les explications demandées, hésitante. « Oh bah, heu... Je... J'ai sûrement fait des amalgames. C'est juste que... » Se raclant la gorge, Leslie jeta un regard perdu à Emalee, cherchant du soutien un peu partout et n'en trouvant nulle part. Elle ne savait comment expliquer ce qui lui avait mis la puce à l'oreille. Elle l'avait juste ressenti comme ça, rien d'autre, allez expliquer ça ! « Enfin, cela ne veut sûrement rien dire, mais quand tu parles de lui, tu as toujours ce petit air ailleurs... Comme quand je t'ai trouvé dans le couloir tout à l'heure, tu as parlé de Clyde, et tu avais l'air embarrassée... Tes joues ont légèrement rosies quand tu as évoqué ses inquiétudes. Et... Comme vous êtes toujours fourrés ensemble, complices... Très liés, en somme... C'est facile de tomber amoureux d'un garçon qui nous protège et nous prend sous son aile. Amitié fusionnelle et amour sont très proches. » Peu à peu, elle reprenait son calme et agitait de moins en moins ses mains en parlant, signe qu'elle commençait à remettre de l'ordre dans ses esprits. Le besoin de remettre les choses en ordre avait pris le pas sur le sentiment de honte et d'embarras qui lui avait serré l'estomac. « Mais lui, il a Quinn, enfin, à en croire les rumeurs, là encore, rien d'officiel, c'est pour ça que j'ai dit... Qu'il ne t'appréciait pas à ta juste valeur. Parce que, selon moi, et en parfaite subjectivité je l'avoue, tu vaux bien mieux qu'elle. Mais là n'est pas le débat. » Elle secoua la tête en se rendant compte de la portée de ce qu'elle disait. Elle donnait son avis sur des choses qui ne la concernait vraiment pas. Mais après tout, le fait qu'Emalee aie plus de valeur à ses yeux que Quinn n'était que logique. C'était de notoriété publique que Leslie ne portait pas vraiment Quinn dans son coeur, et vice versa. « Vraiment... Je pensais qu'il était plus pour toi qu'un ami. Surtout que comme Quinn semble l'éviter ces temps ci je pensais que c'était à cause de toi... Jalousie... Vu qu'il a l'air de passer beaucoup plus de temps avec toi... Enfin... Voilà... Je me suis simplement fait des idées. Excuse moi de t'avoir mis mal à l'aise avec mes indiscrétions. C'était vraiment maladroit. » Et se massant la nuque, elle lui adressa un sourire d'excuse en coin, encore sous le coup du malaise, et se sentant obligée de donner un million de justifications pour obtenir absolution. « Il faut dire que parler garçon, problèmes de coeur, et toutes ces choses que les filles font normalement naturellement... C'est pas vraiment mon fort. C'aurait été bien moins risqué de lancer la conversation sur le droit magique... Plus ennuyeux peut être. Mais moins compliqué. Enfin, pour moi... » Et sur ces derniers mots maladroits, Leslie décida enfin de se taire à nouveau et de prendre le temps de laisser l'air entrer et sortir librement dans ses poumons sans que des milliers de mots ne s'écoulent au passage...
Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
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♦ ARRIVÉE : 28/03/2010
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Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- Oh bah, heu... Je... J'ai sûrement fait des amalgames. C'est juste que... »
Encore un peu secouée par ses paroles, je ne prenais pas la peine de répondre. Les yeux toujours un peu exorbités, je fixais les escaliers menant aux dortoirs des garçons, l'endroit où il s'était tenu quelques minutes plutôt, une expression inquiète sur le visage.
« Enfin, cela ne veut sûrement rien dire, mais quand tu parles de lui, tu as toujours ce petit air ailleurs... Comme quand je t'ai trouvé dans le couloir tout à l'heure, tu as parlé de Clyde, et tu avais l'air embarrassée... Tes joues ont légèrement rosies quand tu as évoqué ses inquiétudes. Et... Comme vous êtes toujours fourrés ensemble, complices... Très liés, en somme... C'est facile de tomber amoureux d'un garçon qui nous protège et nous prend sous son aile. Amitié fusionnelle et amour sont très proches. »
Elle n'avait pas tord. Je reconnaissais avoir un sentiment étrange lorsqu'il m'arrivais de parler de Clyde. Je ne pouvais pas ignorer l'emballement de mon coeur lorsque ses bras me serraient contre lui, ou encore lorsque ses doigts s'aventuraient parmi mes cheveux. Il ne m'était pas facile de mettre de l'ordre dans mes sentiments envers Clyde, tout était si... brumeux. Cela faisait déjà trois années qu'il veillait sur moi, à la manière d'un ange gardien, parfois un peu trop inquiet, mais toujours d'une extrême douceur. J'aimais sa voix, pleine de tendresse lorsque nous parlions des soirées entières, sans autre bruit que le crépitement du feu et de nos voix mêlées. Gênée de mes propres pensées, je rougissais sans même pouvoir m'en empêcher. Leslie était peut être plus proche de la réalité qu'elle ne pouvait l'imaginer... Que je ne pouvais l'imaginer. L'amour n'avait jamais été pour moi un sujet facile à aborder, il m'avait toujours laissé de côté. Je n'étais pas une fille façonnée pour l'amour. Reprenant ma tasse à présent, toujours interdite, je tournais machinalement la cuillère dans le liquide fumant mais moins chaud qu'au début. Étais-je amoureuse de Clyde Andrews? Avais-je seulement le droit de l'être? Après que Quinn ne m'ait accordé sa confiance en m'avouant ses sentiments pour lui. Après que je ne l'eu encouragée à lui avouer ses sentiments. M'étais-je tout simplement tirée une balle dans le pied? L'envoyant dans les bras de celui que mon coeur avait choisit?
« Mais lui, il a Quinn, enfin, à en croire les rumeurs, là encore, rien d'officiel, c'est pour ça que j'ai dit... Qu'il ne t'appréciait pas à ta juste valeur. Parce que, selon moi, et en parfaite subjectivité je l'avoue, tu vaux bien mieux qu'elle. Mais là n'est pas le débat. »
Relevant la tête, piquée au vif, je rougis de plus belle. Elle avait raison, il avait Quinn... Malgré leur froid passager, ils étaient liés, elle me l'avait bien signifié. Les rumeurs disaient donc qu'il était avec elle... J'aurai du m'en douter, leur couple était tellement plus logique. Qu'aurait-il bien pu faire avec moi, après tout? Je n'avais rien de l'acolyte forte et sexy. Je n'avais rien de la partenaire excitante et débordante de puissance... Je n'étais autre que la petite Emalee, bien gentille, bien agréable lors de discutions, bien moins pour le reste. J'étais la petite chose à protéger, le truc en porcelaine que l'on pose sur une étagère, bien à l'abri afin de ne pas le briser, pas ce avec quoi on passe de bons moments, pas ce avec quoi on délire... Je ne rejoignais pas l'avis de Leslie, je n'étais pas meilleure que Quinn... Tellement pas. Pas pour Clyde, j'en étais persuadée. Mon coeur sembla sortir de ma poitrine, avec une violence inouïe, j'eu presque envie de pleurer. Retenant avec difficulté mes larmes, je ne pus cependant pas empêcher mes yeux de devenir larmoyants. Je ne comprenais pas l'origine de ces larmes, de cette douleur, je ne voulais pas le comprendre. Je n'aimais pas Clyde, je n'en avais pas le droit, non, je n'étais pas à la hauteur... Pas à la hauteur...
« Vraiment... Je pensais qu'il était plus pour toi qu'un ami. Surtout que comme Quinn semble l'éviter ces temps ci je pensais que c'était à cause de toi... Jalousie... Vu qu'il a l'air de passer beaucoup plus de temps avec toi... Enfin... Voilà... Je me suis simplement fait des idées. Excuse moi de t'avoir mis mal à l'aise avec mes indiscrétions. C'était vraiment maladroit. »
IL ÉTAIT PLUS! Mon dieu, tellement plus qu'un simple ami, qu'un simple camarade. Il était mon sourire, mon courage, ma chaleur, mes pensées, mes sens, mon sommeil, mes rêves, mon coeur... Il n'était pas mon ami, ce mot tellement banal ne pouvait pas suffire à définir ce qu'il était pour moi. Et j'avais mal, tellement mal qu'il ne soit pas seulement un ami! Tout aurait été si simple, si enfantin. Mais la réalité me sautais finalement aux yeux, ne me laissant aucun échappatoire, aucune chance de fuite. Fermant les yeux un instant, n'ayant même plus conscience d'être en présence de Leslie, je ne pu éloigner l'image de son visage de mon esprit. Je ne pu réprimer le bien être que ses yeux pouvaient m'apporter. Ses sourires trop discrets pour être ostentatoires, mais accentués par une fossette définitivement craquante. La profondeur de ses yeux, rejoignant presque la beauté de son âme. Ouvrant les yeux avec précipitation, je tentais tant bien que mal de chasser cette image de mon esprit, calmant ainsi, non sans peine, l'ardeur de mon coeur.
« Ne t'inquiète pas. Et je ne vois aucune raison pour Quinn d'être jalouse de moi. Tout le monde sait qu'elle est, et restera, sa reine. Je ne ferai jamais le poids face à elle. »
Les yeux dans le vague, j'offrais presque à Leslie une demi confession, une phrase pleine de tristesse a demi masquée.
« Il faut dire que parler garçon, problèmes de coeur, et toutes ces choses que les filles font normalement naturellement... C'est pas vraiment mon fort. C'aurait été bien moins risqué de lancer la conversation sur le droit magique... Plus ennuyeux peut être. Mais moins compliqué. Enfin, pour moi... »
Ce n'était pas le mien non plus. Avec Quinn, j'avais appris à en parler, mais toujours très peu. Je n'avais jamais eu de petit ami, n'étant pas de nature très expansive avec les individus du sexe masculin et eux n'étant pas encouragés à m'approcher.
« Ce n'est pas mon fort non plus, tu sais. Je ne suis pas vraiment ce que l'on appelle une experte à ce niveau là. Comme tu l'as dit, le garçon dontl je suis la plus proche est Clyde, et il semble qu'il soit destiné à Quinn. »
Il fallait que j'arrête d'avoir cette attitude. Tout cela était idiot. Pourquoi n'arrivais-je plus à considérer Clyde comme mon meilleur ami? Pourquoi ne voyais-je plus seulement en lui un ami au même titre que Keaton? Ma voix restait coincée dans gorge, donnant l'impression de n'être qu'un souffle. J'avais beau respirer profondément, ce poids ne partait pas, cette boule ne quittait plus ma gorge. Son visage ne quittait plus ma tête.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
Emalee avait les yeux fermés. Les yeux de Leslie, eux, voguaient d'un point à un autre sans savoir où se fixer. Elle n'osait plus trop regarder Emalee, mal à l'aise, ni le sol par peur de passer pour une dégonflée, ni sa tasse parce qu'elle ne pouvait pas se remettre à boire alors que la situation n'était pas débloquée. Leslie semblait encore plus déboussolée qu'Emalee, et pourtant, intérieurement, il ne faisait aucun doute que c'était Emalee qui remportait haut la main la coupe de la plus perturbée sentimentalement. Pour Leslie, ce n'était qu'une petite culpabilité après avoir mis son grain de sel sur une plaie qui lui était étrangère. Mais pour Emalee, c'était tellement plus... Tellement de souffrances...« Ne t'inquiète pas. Et je ne vois aucune raison pour Quinn d'être jalouse de moi. Tout le monde sait qu'elle est, et restera, sa reine. Je ne ferai jamais le poids face à elle. » Leslie ne se rendit pas compte tout de suite du voile de tristesse qui couvait sous ses mots, se focalisant sur le pardon qui lui était accordé. Elle s'était longuement escrimée à le gagner et maintenant qu'elle l'avait reçue, elle était si soulagée qu'elle ne voyait plus rien d'autre. Elle crut tout de même bon de s'en assurer en renouvelant quelques phrases d'excuses pour lui prouver à quel point elle se rendait compte qu'elle avait arpenté un sentier qu'elle n'aurait pas dû prendre et qu'elle le regrettait. Il fallait qu'Emalee comprenne que ce genre d'indiscrétions n'était pas dans sa nature et que cela ne se reproduirait plus. Elle ne voulait pas perdre cette amitié naissante. Car c'était quelque chose de précieux et d'assez rare, cette complicité qui s'étaient installée entre elles naturellement, et la préfète en était pleinement consciente. Elle ne pouvait pas se vanter d'avoir tant d'amis que cela, c'est pourquoi elle accordait tellement d'importance à rattraper son erreur. « Ce n'est pas mon fort non plus, tu sais. Je ne suis pas vraiment ce que l'on appelle une experte à ce niveau là. Comme tu l'as dit, le garçon dont je suis la plus proche est Clyde, et il semble qu'il soit destiné à Quinn. » Ses paroles la rassurèrent d'abord, avant qu'elle ne s'attarde sur l'expression aux allures douloureuses d'Emalee. Elle l'avait mise à mal et en était infiniment désolée. Mais, elle n'allait pas encore se confondre en excuses, c'aurait été une bêtise. Emalee avait besoin de soutien, et non d'une empotée désolante, elle le sentait. Ravalant sa culpabilité, Leslie avança une main bienveillante vers Emalee, la déposant sur son épaule avec un petit sourire timide. « Tu n'as plus de chocolat... Tu veux que j'en refasse ? Avant ce soir, j'étais profondément sceptique face à ces on-dit targuant que le chocolat est un remède pour toutes les peines, mais depuis que tu me l'as fait goûté, j'avoue que ça m'a fait un bien fou. » Elle extirpa la tasse des mains d'Emalee et la déposa à côté de la sienne sur la table basse. Elle n'avait rien loupé de la peine d'Emalee et c'était une façon détourner d'essayer de l'aider à se sentir mieux, comme Emalee l'avait fait précédemment avec elle. Se sentant en partie responsable de son mal être, bien que le coupable réel n'avait rien d'une blondinette maladroite, elle se sentait investie de la mission de lui remonter le moral, bien qu'elle était loin d'être la personne la plus indiquée pour rendre à Emalee le sourire. Peut être Clyde était-il le seul à détenir ce pouvoir... Mais puisqu'il n'était pas là, il faudrait se contenter d'une préfète aux bonnes intentions. « Je ne sais pas pour toi, mais moi, je ne me sens toujours pas d'humeur à aller dormir bien que la nuit de sommeil à venir soit déjà bien amputée... » Et elle soupira pour donner le change, s'appliquant à refaire apparaître un chocolat chaud correct dans leurs deux tasses - elle n'avait jamais utilisé la magie dans ce but là et espérait que le résultat serait satisfaisant. Une fois ceci fait, elle remit la tasse entre les mains de sa comparse avec un sourire plus doux qu'une plume. Cela n'était pas visible, mais derrière toute cette douceur qu'elle voulait réconfortante, il y avait de l'appréhension. Il fallait à présent qu'elle trouve un sujet plus neutre pour rendre un peu de gaieté à cette conversation nocturne. « Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'imposer le droit magique pour redonner vie à notre dialogue. » Dans un petit rire malicieux, elle rangea ses jambes sur le fauteuil dans lequel elle se renfonça. « Par contre, j'aimerais bien savoir si... Tu aimes l'astronomie ? » Soufflant sur son chocolat, Leslie avait une petite idée derrière la tête, et cela devait se ressentir. Ses yeux brillaient et entre deux gorgées - d'un chocolat tout à fait correct, Dieu soit loué ! - elle se mordillait la lèvre dans l'attente de sa réponse.
Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
cracked heart & snowflakes tears - ♦ HIBOUX POSTÉS : 226
♦ ARRIVÉE : 28/03/2010
♦ HUMEUR : Revancharde.
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
- « Tu n'as plus de chocolat... Tu veux que j'en refasse ? Avant ce soir, j'étais profondément sceptique face à ces on-dit targuant que le chocolat est un remède pour toutes les peines, mais depuis que tu me l'as fait goûté, j'avoue que ça m'a fait un bien fou. »
Attrapant ma tasse, Leslie s'éloigna finalement afin de la remplir derechef. Surement était-ce une manière pour elle de parler d'autre chose, peut être même avait-elle mesuré ma gène. Cela m'arrangeais, j'avais réellement besoin de parler d'autre chose. Était-il possible de tenir à une personne à ce point? De ne plus pouvoir envisager une vie sereine et heureuse sans lui. Il fallait se rendre à l'évidence, considérer Clyde comme un simple ami était une erreur... Une grave erreur.
« Merci beaucoup. »
Lui adressant un sourire sincère et un regard chaleureux, je trempais mes lèvres dans le liquide chaud et sucré, elle avait raison, c'était exactement ce qu'il me fallait. Je n'étais plus tellement sûre d'avoir sommeil à présent, sa présence m'étais fort agréable. Mes nuits étaient agités depuis quelques temps, et parler de ma mère me rendait nostalgique, parler de Clyde me bouleversait, toutes les conditions étaient réunies ce soir pour que je passe une mauvaise nuit.
« Je ne sais pas pour toi, mais moi, je ne me sens toujours pas d'humeur à aller dormir bien que la nuit de sommeil à venir soit déjà bien amputée... »
Tournant le regard soudainement vers elle, je tendais à croire qu'elle lisait dans mes pensées. Mais soyons honnête, cette idée était stupide, il était fort peu probable qu'elle en eut la possibilité. Ou alors j'étais foutue. Levant la tasse dans le vide, comme pour trinquer, je lui signifiais qu'il en était de même pour moi. C'était pourtant assez paradoxal, j'étais plutôt fatiguée, je m'étais levée tôt toute la semaine, passant la majorité de mes journées sur le terrain de Quidditch pour m'entraîner, enfin... surtout pour être au calme. J'avais besoin de solitude, de réflexion, d'introspection. Passant nonchalamment ma main sur mes yeux, je les fermais un instant avec un soupir. Qui aurait cru que ma scolarité allait être aussi mouvementée, moi la petite Emalee sage comme une image.
« Je ne trouverai pas le sommeil, même si j'essayais. »
Mon ton était plutôt terne, entre fatigue et dépit. Je n'étais plus tellement en disposition pour me comporter comme la Emalee connue de tous, je n'avais plus la force de sourire, encore moins de rire. J'avais simplement envie de rester au calme, pour une fois.
« Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'imposer le droit magique pour redonner vie à notre dialogue. »
Son rire me faisais du bien. Son visage entier s'illuminait lorsqu'elle riait et cela me redonnait un peu de courage pour retrouver ma bonne humeur naturelle. Après un faible sourire, les yeux dans le vague, je ne pu m'empêcher de rire. Mélange de nervosité et de réel amusement.
« Par contre, j'aimerais bien savoir si... Tu aimes l'astronomie ? »
Encore en prise avec mon rire, je la regardais à nouveau, un peu interloquée.
« Je ne sais pas si l'astronomie, en tant que "science", m’intéresse. Cependant, je ne peux m'empêcher d'être bien lorsque je regarde les étoiles. Il n'y a rien de plus fascinant. Le ciel étoilé est magnifique, toujours plein d'un émotion intangible mais bien présente. Pourquoi me demandes-tu cela? »
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: A la merci d'une insomnie. { ft. Emalee }
« Merci beaucoup. » Le regard de Leslie, et son fin sourire de surface essayant de cacher son embarras, semblaient dire : "Oh non, ne me remercie surtout pas, je mérite plutôt des claques", bien que ses lèvres restèrent closes. Il valait mieux. On avait pu constater ce qui se produisait quand elle parlait trop, un brin de silence ne pouvait donc leur être que bénéfique. Au moins le temps de quelques gorgées réconfortantes... Leslie finit tout de même par reprendre la parole - et le dessus sur sa gêne - en lançant une remarque sur leur insomnie respective, d'une banalité affligeante. On ne peut pas demander à une handicapée sociale comme cette chère préfète en chef de faire des miracles non plus ! En réponse, Emalee ferma les yeux un instant et eut un soupir blasé, exprimant tout son état de fatigue, avant de commenter tout à fait l'inverse. « Je ne trouverai pas le sommeil, même si j'essayais. » D'un côté, Leslie comprenait le paradoxe. Elle aussi, elle était épuisée moralement par ses pensées sordides qui l'assaillaient la nuit, même si le sommeil restait intrinsèquement hors de sa portée. Ses cernes, les rides sur son front, ses muscles courbaturés témoignaient de sa fatigue, mais dormir n'était même plus une option, car c'aurait été s'offrir à un sommeil tout sauf réparateur. L'heure était trop avancée à présent, mieux valait attendre le lendemain avait de retourner embêter Morphée pour se faire une place au creux de ses grands bras divins. Et puisqu'elles étaient dans le même cas, autant qu'elles partagent la fin de leur nuit blanche. Leslie, pour détendre l'atmosphère, lança une raillerie dérisoire qui dérida quelque peu son accolyte, bien que l'amélioration de son humeur reste fort discrète. Dans la foulée, la préfète eut soudain une idée qui pouvait passer pour un peu fleur bleue qu'elle cala dans un coin de sa tête, préparant d'abord le terrain avant de l'exposer. « Je ne sais pas si l'astronomie, en tant que "science", m’intéresse. Cependant, je ne peux m'empêcher d'être bien lorsque je regarde les étoiles. Il n'y a rien de plus fascinant. Le ciel étoilé est magnifique, toujours plein d'un émotion intangible mais bien présente. Pourquoi me demandes-tu cela? » La réponse de sa comparse l'ayant satisfaite, elle pouvait exposer donc le fond de sa pensée sans crainte. « Je t'avouerais que pour ma part, c'est davantage la science qui retient mon attention, plus que le côté "romantique" du ciel étoilé... » On ne se refait pas, hein ! « Mais je dois reconnaître que plonger mon regard dans le firmament ne me laisse pas de marbre, j'aime également la sensation que cela procure, comme si je me laissais... Engloutir toute entière par sa majesté. » Pour Leslie, c'était toujours compliqué de mettre des mots sur son ressenti, mais puisqu'Emalee lui avait fait part du sien, elle s'était appliquée à décrire ses sentiments avec le plus d'exactitude possible pour lui rendre la pareille. Elle termina sur un sourire, reportant son regard qui s'était perdu dans le vague sur la blondinette, un peu gênée de s'être laissée emporter. Elle ne s'expliquait pas bien pourquoi elle avait une telle confiance et un tel besoin de confidences, de se sentir proche d'Emalee, mais elle était intimement persuadée qu'il fallait qu'elle renforce le lien qu'elles avaient tissé ce soir. Que c'était important. C'est pourquoi elle avait moins de mal que d'ordinaire à s'ouvrir, bien que cela l'effrayait un peu d'être aussi peu sur la défensive. Dans les yeux d'Emalee, elle lisait tant d'innocence et de gentillesse qu'elle s'en serait voulue d'ériger des barrières autour de son coeur face à une fille aussi douce. Sortant de sa brève introspection, Leslie reprit le fil de sa pensée, et posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres. « Tu as déjà observé une galaxie ? » Autre part que dans les livres, s'entend. Leslie se rappelait de la première fois qu'elle en avait aperçu une, au travers des jumelles magiques que son père lui avait offertes à son anniversaire. Sa seule contribution avait d'ailleurs été de les payer puisqu'il n'avait jamais eu le temps de monter sur le balcon avec elle pour scruter les merveilles du ciel... Elle avait été subjuguée par cette expérience unique. Et là, tout de suite, elle avait envie de partager ça avec Emalee. Emalee lui avait offert un fragment de son monde en l'initiant au chocolat à la guimauve, Leslie voulait à son tour lui entrouvrir les portes du sien avec sa connaissance des étoiles. « J'ai lu dans Astrophile qu'en ce moment, on bénéficiait d'une visibilité exceptionnelle sur Andromède et ses nébuleuses. Du haut de la tour et avec mes jumelles, la vue doit être impayable. » Et portée par son enthousiasme, Leslie se leva de son fauteuil, fila à pas de loup vers le dortoir dont elle entrouvrit légèrement la porte, et lança dans un murmure un Accio, jumelles ! alors que la dite paire de jumelles télescopiques magiques vinrent se poser dans sa main libre. Elle redescendit ensuite l'escalier, toujours à pas feutrés, pour se poster aux côtés d'Emalee.
Leslie Jeffers- ▬ ICE COLD PREFECT;
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