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You Stand By Me -- Ft Emalee | TERMINÉ

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You Stand By Me -- Ft Emalee  | TERMINÉ Empty You Stand By Me -- Ft Emalee | TERMINÉ

Message par Quinn Harper Mar 19 Oct - 2:44

Depuis l'incident de la tour, les bleus et bronze avaient été expédiés dans les autres maisons. Emalee était chez les Serpentards, parmi ces rapaces vicieux, j'étais quelque peu inquiet, certes, mais je ne m'en souciais pas plus que ça. S'il y avait quelque chose, un simple petit accrochage avec un élève, Clyde s'en chargerait. On ne touchait pas sa petite protégée sans recevoir les foudres du grand méchant loup. Ce n'était pas sans amertume que je songeai à ce fait. J'adorais Emalee, comme une petite sœur qui me fallait protéger coûte que coûte, mais par moment, ce que ressentait mon double pour ma meilleure amie m'inquiétait. Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui les liait, c'était ce qui m'irritait. J'avais parfois peut qu'elle prenne ma place près de lui. Pas que je croyais qu'Emalee serait capable de me faire une chose pareil, nous étions amie, elle était ma sœur de cœur, jamais elle ne me volerait la personne qui représentait tout pour moi. Je me disais souvent que ce n'était qu'une passe, que dans quelques temps, je n'en voudrais plus autant à Emalee. D'ailleurs, cette dernière commençait déjà à me manquer cruellement. Clyde avait été expédié dans le dortoir des Poufsouffle. Je ne m'inquiétais pas vraiment pour lui non plus en réalité. Clyde était un grand garçon qui savait se débrouiller seul. Ce qui m'effrayait en fait, c'était de le savoir si loin de moi. Si tout les deux étaient dans le sous-sol de l'école, j'avais été expédié dans les hauteurs, parmi les élèves de Gryffondor.

Je me souvenais sans peine du moment où nous avions tous été séparés. J'étais sagement assise à la droite de Clyde, silencieuse et amorphe. Depuis la fameuse nuit où Montana m'avait retrouvé brisée dans une salle de classe, je m'étais considérablement refermée sur moi-même, ne parlant plus beaucoup, ne faisait que répondre à leurs questions par des réponses brèves. J'étais beaucoup moins pétillante, beaucoup moins impulsive, comme si plus rien ne me touchait. Parfois, lorsqu'ils le cherchaient, je sautais un plomb, piquait une colère atroce, avant que mes yeux reprennent leur éclat morne et que je m'enferme de nouveau dans mon mutisme. J'étais donc installée près de Clyde, je pouvais sentir son épaule frôler la mienne, sa main posée sur ma cuisse, diffusant une douce chaleur. Je ne comprenais pas un traitre mot de ce qu'il disait à Emalee et à Keaton, mais ça m'importait peu. Par moment, je sentais le regard de Montana sur ma personne, et je relevai le regard quelques secondes pour croiser le sien avant de retourner jouer avec mes doigts. Lorsqu'on avait prononcé mon nom, j'avais sursauté avant de relever la tête, cherchant des yeux qui l'avait prononcé. Lorsqu'on annonça que je fus envoyée à Gryffondor jusqu'à la fin des travaux de la tour, mon visage n'exprima rien, mais je sentis une panique sans nom m'envahir. Mon violeur était dans cette maison. Je lançai un regard de profonde panique à Clyde, le suppliant presque tu regards, avant de capter le regard désolée d'Emalee. Je m'étais donc levée, avec un sourire qui se voulait rassurant, pour me dirigé à la table des rouges en compagnie de Keaton.

La journée où la tour explosa, je ne m'y trouvais pas. J'étais dans forêt interdite, loin de toute civilisation. Me retrouver seul était devenu une véritable obsession, comme si c'était devenu nécessaire pour pouvoir me rebâtir. J'avais simplement entendu le bruit sourd de l'explosion. J'avais rebroussé chemin, pour voir les dégâts. J'avais appris, quelques minutes plus tard, qu'Emalee et Clyde se trouvait à l'infirmerie. J'y avais passé beaucoup de temps, m'inquiétant pour eux, au point d'oublier tout mon mal être. J'avais passé des heures à jouer dans les cheveux d'Emalee et à tenir la main de Clyde. Heureusement, rien n'était grave et tout deux étaient désormais sur pied. Ça me faisait pourtant drôle de ne pas pouvoir avoir la présence rassurante de ma meilleure amie lorsque je me réveillais au milieu de la nuit, secouée par un cauchemar, ou de ne pas pouvoir me réfugier près de Clyde lorsque tout allait mal. Car si j'avais Keaton avec moi, lui et moi n'avions pas de relation fusionnelle comme c'était le cas avec mes deux meilleurs amis, et surtout, il était au courant de rien.

Ce matin-là, il était encore très tôt lorsque je quittais la tour des Gryffondor. Je ne me sentais pas à l'abri et à ma place là-haut. Il n'y avait rien de rassurant dans ces murs d'un rouge aveuglant, comme il n'y avait rien de rassurant dans le fait qu'Aden Teel dormait à quelques lieux de moi. Depuis que j'étais là, je ne dormais simplement plus, ne voulant plus fermer l'oeil ne serait-ce quelques heures. C'est donc à une heure très matinale - le soleil n'était même pas levé- que je m'étais rendu dans la cuisine. J'avais délaissé l'uniforme aux couleurs de ma maison d'origine pour un simple jeans troués et un pull de laine blanc, mes cheveux attachés en une queue de cheval en hauteur, malgré les mèches qui cachaient partie de mon visage. Je m'étais installé avec un bol de céréales sur la surface de travail, jouant dans le bol plus que je mangeais. Je savais qu'Emalee arriverait éventuellement, c'était notre routine depuis notre séparation. Chaque matin, nous nous rejoignons dans la cuisine de Poudlard pour passer un peu de temps ensemble. Mon amie était d'une adorable délicatesse, compréhensive comme il n'était pas possible de l'être. Elle veillait à ce que je n'attire pas les regards sur moi lorsque je m'endormais dans les cours, veillait sur moi comme une mère le ferait avec son enfant pendant que je sombrais dans le sommeil à la bibliothèque, toujours là quand les premiers signes de cauchemars faisaient surface.

Ce fut plutôt que je le croyais que mon amie apparut. Je lui fis un pâle sourire alors que je posais mes yeux cernés et vides sur sa personne. Depuis quelques temps, j'avais l'impression de croisé un fantôme chaque fois que je me voyais dans le mirroir. La peau blafarde, encore rougit à certains endroits, mes yeux vides et absents, comme si ce n'était rien d'autre qu'une coquille vide. Même ma voix me semblait étrangère et dérangeante quand je dégnais prendre la parole. Ce que, étrangement, je fis ce matin-là après l'avoir saluer avec un léger signe de main. « Bien dormi? » Deux mots, deux simples mots, et pourtant, j'avais l'impression que c'était beaucoup. Je ne soutenu pas son regard très longtemps, préférant replonger dans mon bol, prenant une cuillérer, la soulevant avant de laisser tomber le contenu dans le bol, visiblement décidé à ne rien manger. « Comment va Clyde?» voix pâle et fragile, encore une fois. Depuis les changements de dortoir, je n'avais pas revu Clyde, non pas que je l'évitais, mais n'étant pas dans la même année, nous n'avions pas de cours ensemble, et je ne l'avais toujours pas croiser de nouveau. C'était peut-être mieux ainsi. Laisser retomber la poussière de notre récente dispute avant de l'approcher de nouveau. Bien qu'il me manquait, cruellement et amèrement.


Dernière édition par Quinn Harper le Lun 28 Fév - 22:02, édité 1 fois
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Message par Emalee Gilliam Dim 24 Oct - 10:05

    La première soirée loin de mes amis c'était déroulée au total opposé de ce que j'avais pu imaginer. Une discution avec Adam Meyer, près d'une cheminée, sans aucune insulte ou sans aucuns cris. Malgré que la situation ne soit pas des plus agréable, elle était supportable. J'étais finalement arrivée à la conclusion qu'Adam Meyer n'était peut être pas l'idiot que j'imaginais, ce qui était un grand pas en avant. Quinn me manquait cependant terriblement. Nous avions nos petites habitudes, discuter pendant des heures de la journée, des aventures de l'une et de l'autre, chacune postée sur son lit. Nous faisions parfois apparaître une tonne de nourriture que nous mangions tout au long de la nuit avant de nous écrouler de fatigue sans nous en rendre vraiment compte. J'étais à présent dans une chambre, au sous sol, avec Charlotte Blackwood, une jeune fille très gentille mais avec qui je n'avais pas spécialement d'atomes crochus. Les Serpentards n'étaient pas par nature des gens spécialement chaleureux, mais ayant déjà tissé des liens avec bon nombre d'entre eux, j'étais bien accueillie dans ce nouveau dortoir, je ne savais pas combien de temps j'y serai coincée cependant. Me levant plus tôt que les autres, comme tous les matins, je filais dans la douche pendant une bonne demi-heure, Charlotte n'étant pas réveillée j'en profitais pour prendre mon temps. Comme tous les dimanches je risquais d'être bien seule à déambuler dans les couloirs, ce qui, lorsqu'on se trouve dans les sous sols, n'est pas une chose spécialement rassurante. Me séchant rapidement les cheveux j'enfilais un jean, un débardeur blanc et mon grand gilet bleu avant de sortir le plus discrètement de la chambre encore plongée dans l'obscurité.
    Pénétrant finalement dans la salle commune, je ne la trouvais pas vide comme d'ordinaire, Adam s'y trouvait déjà, assis près de la cheminée éteinte, lisant un bouquin gros comme une bûche de bois. Passant près de lui, il me lança un bonjour neutre mais tirant vers l'amicalité, lui rendant la pareille je sortais de la salle commune, me retrouvant dans les sous sols froids et repoussants, il était vraiment temps que je retrouve la lumière du jour. Comme tous les jours depuis la nouvelle répartition des Serdaigle, je me rendais aux cuisines afin de rejoindre Quinn qui m'y attendait. Elle arrivait généralement bien avant moi.
    Poussant la porte, je croisais le regard triste de mon amie, déjà assise à table devant son bol de céréales. Me gratifiant d'un signe de main qui se voulait amical, je comprenais que la nuit n'avait encore pas été tranquille. En effet, mon amie ne dormait plus depuis son arrivée dans le dortoir des Gryffondors, ce que je pouvais comprendre, il ne devait pas être très rassurant d'être dans le même dortoir que son bourreau, malgré tout j'étais rassurée qu'elle soit avec Keaton, il saurait la protéger.
    « Bien dormi? »
    Attrapant une tasse pour y verser du café et attrapant la brioche, je me dirigeais vers la table, prenant place à ses côtés. Serrant brièvement sa main dans la mienne, je lui signifiais que j'étais toujours là.
    « Oui, ce qui n'a pas l'air d'avoir été ton cas, encore. Quinn, tu devrais dormir, tu ne vas pas tenir longtemps chérie. »
    Je détestais la voir ainsi, elle s'autodétruisait. J'avais eu vent de sa dispute avec Clyde, il m'en avait vaguement parlé, et elle m'avait expliqué plus en détail ce qui s'était passé, me passant cependant sous silence beaucoup d'aspects importants. Il était cependant vérifiable que ces deux là n'étaient plus tellement dans une bonne relation, ce qui me faisait de la peine. Je connaissais les sentiments de Quinn envers Clyde, et ne voulait pas la voir souffrir encore plus que ce n'était déjà le cas.
    « Comment va Clyde?»
    Sortant la tête de mon café, je la regardais de la manière la plus neutre possible. Je voyais qu'il lui manquait terriblement, et étant à l'autre bout du château elle n'avait pas l'occasion de le voir aussi souvent que moi. Il était vrai que je n'avais pas cessé de voir Clyde, le changement de dortoir n'avait pas altéré nos rencontres, nous nous voyions tout aussi souvent qu'avant, ce qui me rassurait quelques peu.
    « Il va bien, il est un peu sur les nerfs à cause de Tradd, mais je crois qu'il se fait bien à son nouveau dortoir. »
    Avec un sourire chaleureux j'essayais de lui montrer qu'il allait bien, et n'osant pas aborder le sujet de leur dispute je me contentais de replonger dans mon café, il fallait pourtant en parler.
    « Tu ne l'a toujours pas vu? Quinn, c'est stupide de vous engueuler comme ça, une belle amitié comme la vôtre ne devrait pas être altérée par des choses sans intérêts. Quinn tu tiens à lui, et tu sais bien qu'il t'adore comme il n'aime personne d'autre. Je sais, je sais, ce ne sont pas mes affaires, mais je sais que ça te fais du mal, et je voudrais tellement que tu ailles bien.»
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Message par Quinn Harper Lun 1 Nov - 1:14

Je poussai les céréales dans un coin du bol, comme si j'essayais d'emprisonner le lait de l'autre côté. La main d'Emalee se posa sur la mienne, celle qui était posé sur le plan de travail à plat. Je levai mes yeux rougis par la fatigue dans ceux de mon amie. Emalee avait toujours été sincère. Elle avait toujours été présente, d'une aide précieuse. Même si elle devait se dresser devant Clyde pour moi. Elle l'avait fait, j'avais été mise au courant. Quand elle lui avait reproché de ne pas avoir été assez vigilant avec moi. Elle semblait lui en vouloir, ce que je n'étais même pas capable de faire. Non. Je n'étais pas capable d'en vouloir à Clyde. « Oui, ce qui n'a pas l'air d'avoir été ton cas, encore. Quinn, tu devrais dormir, tu ne vas pas tenir longtemps chérie.» Je lui jetai un coup d'œil difficile à définir, à la fois exaspéré et décider à ne pas dormir. Comment pourrais-je fermer l'œil dans un endroit aussi hostile? Et si je me réveillais un matin avec Teel dans mon lit? Je grimaçai légèrement, comme un enfant qui doit manger ses brocolis. Je finis par repousser mon bol du bout des doigts sans avoir prit une seule bouchée. Qu'importait. Et puis, seul l'odeur du café qu'Emalee venait de se servir me soulevait le cœur. Je ne répondis pas, mais secoua la tête de gauche à droit avec conviction. Il était hors de question que je dorme!


J'appuyais ma joue dans ma paume libre alors que mon amie mangeait sa brioche. Mes paupières lourdes se fermaient à demi, mais je luttais, comme une enfant entêté. Chaque fois que je sombrais dans le sommeil, je revoyais ce moment atroce. Les coups, sa peau brulante contre la mienne, son corps écrasant le mien... Et si ce n'était pas ce moment que je voyais, c'était la dispute avec Clyde. La conversation se dirigea vers lui et je ne pus que repenser à ma façon ridicule d'agir avec lui. J'avais mes raisons, mais je savais que même si Clyde pouvait comprendre, il était trop borné pour le comprendre. Et je ne pouvais lui en vouloir pour cela. Autant parce qu'il avait réagit comme un idiot que parce qu'il m'avait laissé me débattre seule avec Teel. Je ne pouvais que comprendre que je l'avais déçu. J'éprouvais une certaine rancœur envers lui, mais cette rancœur était étouffer par tout ce que je ressentais à son égard. Je ne pouvais le détester, parce que plus je le détestais, plus je l'aimais, plus j'avais besoin de lui. Chaque fois que je le voyais, chaque fois qu'il m'agaçait ou qu'il me poussait à bout, je n’avais qu'une seule envie, très loin de celle de lui sauter à la gorge. Cependant, depuis que nous nous étions disputés, je savais que je serais la première à céder. Parce que chaque fois que je devinais sa silhouette ou que je le croisais, je n'avais qu'une envie; celle de me jeter dans ses bras pour qu'il me sert contre lui, mais je savais que le mieux à faire était de laisser la poussière retomber.

«Il va bien, il est un peu sur les nerfs à cause de Tradd, mais je crois qu'il se fait bien à son nouveau dortoir.» J'hochai légèrement la tête, me redressant pour ne pas m'endormir. Emalee prit une gorgée du liquide noir qui reposait dans sa tasse avant de reprendre: «Tu ne l'a toujours pas vu? Quinn, c'est stupide de vous engueuler comme ça, une belle amitié comme la vôtre ne devrait pas être altérée par des choses sans intérêts. Quinn tu tiens à lui, et tu sais bien qu'il t'adore comme il n'aime personne d'autre. Je sais, je sais, ce ne sont pas mes affaires, mais je sais que ça te fais du mal, et je voudrais tellement que tu ailles bien» Je baissais les yeux. Elle avait raison, et ça m'agaçais. J'avais effectivement besoin de Clyde, comme j'ai besoin d'oxygène. Je devrais aller parler à Clyde, mais je ne savais pas comment l'aborder. Aller m'excuser? Et pourquoi? Avec lui, ça ne fonctionnerait pas. Pas si c'était moi. Il voulait que je sois forte, que je sois ça Queen, cette fille que rien ne touche. « Tout va bien Ema...ne te fait pas de mauvais sang pour moi » Je croisais son regard après ses paroles inutiles. Je me mordis la lèvre, soupirai puis regarda le plafond. « Non tu as raison...mais parler à Clyde ne résoudra rien. Pas pour le moment, ce serait inutile. Il m'en veut, Emalee... ce n'est pas le moment... il me déteste.»
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Message par Emalee Gilliam Ven 10 Déc - 18:26

    « Tout va bien Ema...ne te fait pas de mauvais sang pour moi »
    Arquant un sourcil d'un air blasé, je préférais me replonger dans ma brioche. J'avais faim ce matin. Me levant pour en prendre un autre bout, je revenais rapidement à table, croquant de plus belle dans la tranche. Je ne savais pas vraiment quoi penser de la situation. A vrai dire, j'avais déjà tenté d'en parler à Clyde une ou deux reprises, toujours sans grand succès. Il avait, je ne savais pourquoi, une certaine réticence à me parler de cette histoire, ce qui avait tendance à me vexer d'ailleurs. La scène était typique, il me faisait comprendre tendrement qu'il n'était pas disposé à épiloguer sur ce sujet et moi je vomissais un flot de paroles gênantes et rougissais comme une idiote. Buvant finalement le lait restant dans mon bol, je le posais après un ultime effort dont je n'étais plus capable depuis mon dernier entraînement de Quidditch. Le Quidditch restait ma passion, et il y avait un petit lot de consolation à la fatigue : j'avais des fesses en béton armé.
    « Non tu as raison...mais parler à Clyde ne résoudra rien. Pas pour le moment, ce serait inutile. Il m'en veut, Emalee... ce n'est pas le moment... il me déteste.»
    Alors que j'allais croquer dans ma brioche, Quinn prit la parole. Je sentais toute la peine qui résultait de cette phrase. Posant avec regret mon délectable petit déjeuner, je m'essuyais la bouche avec la serviette à mes côtés, posant ma main sur la sienne. Je savais pertinemment que Clyde ne la détestait pas, comment aurait-il pu, du jour au lendemain, nourrir de la haine pour quelqu'un qu'il avait tant apprécié? C'était ridicule.
    « Attendre n'est pas non plus une bonne solution. Il faut prendre son courage à demain et affronter la tempête afin que le beau temps revienne plus vite. Peut être t'en veut-il, je sais tellement peu de choses, mais il ne te déteste pas. »
    Je me rendais compte que je ne savais pratiquement rien de cette histoire. Je n'étais au courant que des détails dont m'avait parlé Quinn, j'avais cru comprendre que la confrontation avait été dure et violente, qu'il s'était brisé quelque chose et que Quinn avait plus ou moins révélé à Clyde son affection pour lui. Je doutais fort que l'origine de leur dispute ne vienne de cette déclaration.
    « J'ai l'impression de ne rien comprendre à cette histoire. Comment un conflit aussi violent a-t-il pu démarrer entre vous? Je veux dire, tu m'as expliqué que vous étiez tous les deux après que Teel... Enfin passons, je ne comprend pas comment une discution qui aurait du être des plus tendre, ait pu se transformer en dispute. »
    Je savais qu'ils me cachaient tous deux quelque chose. C'était évident. Je ne tentais même pas d'en parler à Clyde, il détournerai habilement mon attention vers autre chose, c'était courut d'avance. Mais pour aider Quinn, il me fallait connaitre le fin mot de l'histoire. Ne lachant toujours pas sa main, je lui montrait qu'elle pouvait me faire confiance, que j'étais là pour elle comme je l'avais toujours été et comme je le serai toujours.

    Super court, j'ai trop honte Arrow
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Message par Quinn Harper Ven 17 Déc - 19:41

Visiblement, je perdais les pédales. Je ne comprenais plus ce qui ce passait, je ne me comprenais même plus moi-même. Je ne savais pas ce qui se passait. J'avais tellement l'habitude de me replier sur moi-même, de tout faire pour caché par partie détruite de moi-même, me blinder contre tout et n'importe quoi, que maintenant que je n'étais qu'une plaie à vif immense, je ne savais plus quoi faire. Tout ce que je savais, c'était qu'il y avait un poids qui pesait toujours sur ma poitrine en m'en étouffer et cette petite voix agressante qui me disait que je ne pouvais plus fuir, que je devais faire face, et que, de toute évidence, je n'y échapperais pas. C'était comme si quelqu'un venait de celer mon destin en me disant que peu importe mes choix, ce serait toujours la même fin ; la souffrance et les remords, puis la mort. C'était idiot. Tout le monde mourrait un jour non? Il était simplement clair que je ne savais plus comment réagir, que j'avais besoin que l'on me pousse à me blinder, à reconstruire ma carapace. Néanmoins, cette situation me faisait un peu peur. Parce que je savais que je ne redeviendrais pas la même qu'avant. Je me connaissais assez bien pour savoir qu'à chaque chute, je me relevais, toujours plus forte, toujours plus dure. Et cette fois-ci, la chute avait été si grande, que j'avais peur de cette fille que j'allais devenir une fois rétablie de mes maux. Et si ce n'était plus contre Teel que je me débattais pour le moment, c'était contre moi-même. Contre cette petite voix qui venait du fond de mon cerveau.

Et qui avait-il de pire que de ce battre avec soi-même? Il n'y avait visiblement aucune échappatoire. Pendant un moment, j'avais songé rentrer à la maison familiale. L'idée d'être loin de Poudlard, de tout ces visages familier m'avait parut rassurante. J'avais eu envie de retrouver les murs tapissés de photographies de moi à tous les âges, l'immensité de la maison familiale, le visage de mes parents, heureux que je sois rentré. Tout cela avait représenté un abri à mes maux, parce que personne ne pourrait me toucher là-bas. Cependant, je savais que ce n'était pas possible. Qu'est-ce que je pourrais bien leur dire? Les vacances de Noël étaient terminées, je n'avais aucune raison de me rendre là-bas. Et surtout, je ne voulais pas qu'ils soient au courant pour le drame dans la salle de classe, pour le fait que j'ai assassiné un élève. En somme, rentrer, c'était tout sauf une bonne solution. Et pourtant, je doutais de plus en plus que rester à Poudlard était une idée merveilleuse. Je n'aimais pas cette école, je n'étais pas comme Emalee. Personne ici, en dehors de mon petit groupe d'amis, ne me remarquait ou portait attention à moi. C'était sans doute mieux ainsi, au final. En même temps. Je ne pouvais pas simplement fermer les yeux et espérer que tout cela soit un mauvais rêve qui finira bientôt. Plus j'essayais de trouver un moyen de fuir tout cet horreur, plus elle revenait à la charge. Sans doute devrais-je simplement cesser de lutter pour l'oublier, de la fuir, et l'accepter, la combattre à armes égales. Mais voulais-je vraiment me déclarer la guerre à moi-même?

Alors que mes pensées s'égarèrent, mes doigts caressèrent la marque rouge sur ma tempe. Ce n'était plus douloureux, les blessures s'étaient refermées, et il ne me restait que cette sombre marque plus bleuté que rouge sur mon abdomen, là où les coups avaient été plus dure. Je fixais un point invisible dans la pièce, tout près de la porte, sans même m'en rendre compte. Je sursautai lorsque la main de mon amie se posa sur la mienne, et je levai les yeux vers elle. Elle semblait un peu...attristée d'avoir dû lâcher son petit déjeuné pour me consoler. Était-elle si affamé que ça? Ils ne la nourrissaient pas chez les Verts? Cela m'agaça quelque peu. J'eu l'impression de n'être rien d'autre qu'un poids de plus dans sa vie. Merveilleux. Tout ça me rendrait encore plus de bonne humeur! Je ne lui montrai pas mon agacement cependant, me contentant de poser mes yeux bleus sur elle, la fixant avec un détachement presque froid. Je n'en ressentis aucun remord, cependant. Seulement la vague impression que tout c’à quoi je tenais me glissait entre les doigts. Encore-là, je n'en ressentais pas de tristesse, seulement un vide sans nom, un néant presque bienfaisant.

« Attendre n'est pas non plus une bonne solution. Il faut prendre son courage à demain et affronter la tempête afin que le beau temps revienne plus vite. Peut être t'en veut-il, je sais tellement peu de choses, mais il ne te déteste pas. »

Y'avait-il une seule bonne solution? J'aimerais bien le savoir. Si elle la connaissait, qu'elle m'en fasse part. M'en vouloir n'était sans doute pas le terme exact pour qualifier ce que devait ressentir Clyde pour moi à ce moment précis. J'avais réagit comme la pire des garces avec lui. Il avait été si doux, si tendre, et moi, pour me protéger, par fierté mal placé, je l'avais insulté, je l'avais blessé dans son amour propre, je lui avais fait mal, alors que je savais qu'il souffrait déjà de me voir dans un état aussi lamentable. On avait touché sa plus fidèle alliée, il l'avait prit comme une attaque personnelle, et moi, comme l'idiote que je suis, j'avais tout fait pour qu'il se sente encore plus mal. Bravo Quinn! Vraiment, si tu voulais le perdre, tu as bien joué ton jeu! J'avais été stupide de croire qu'après un tel affront, tout redeviendrait normal.

«Il aurait toutes les raisons du monde de le faire pourtant.»

C'était si peu dire. Malgré tout, il m'arrivait de sentir son regard sur moi, songeur, comme si ma présence lui manquait. Je doutais que ce n'était pas réellement ça. Il voulait peut-être savoir si je m'en sortais sans lui. Pourtant, j'avais vu la lueur de soulagement dans ses prunelles de glace lorsqu'il avait vu mes blessures s'estomper peu à peu, comme si ça lui importait. Et bien entendu, je m'étais dis que tout cela n'était que mon imagination, et rien d'autre.

« J'ai l'impression de ne rien comprendre à cette histoire. Comment un conflit aussi violent a-t-il pu démarrer entre vous? Je veux dire, tu m'as expliqué que vous étiez tous les deux après que Teel... Enfin passons, je ne comprend pas comment une discution qui aurait du être des plus tendre, ait pu se transformer en dispute. » J'inspirai un bon coup avant de secouer doucement la tête. «Il n'y a rien a comprendre. Il a été gentil, adorable, et je l'ai repoussé, durement, cruellement et j'ai été la pire des garces avec lui. Ça s'arrête là. Après tout, c'est de ma faute s'il ne me parle plus. Je l'ai bien chercher. Je l'ai d'abord trahit en tuant un élève, je l'ai blessé en me faisant...disons...agressée et ensuite, je l'ai achevé avec des mots. Après, ça, comment veux-tu qu'il me pardonne?»
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Message par Emalee Gilliam Sam 15 Jan - 17:41

    Excuses moi du temps de réponse, je vais faire un petit saut dans le temps histoire d'être au même niveau que le forum xD


    «Il aurait toutes les raisons du monde de le faire pourtant.»
    «Il n'y a rien a comprendre. Il a été gentil, adorable, et je l'ai repoussé, durement, cruellement et j'ai été la pire des garces avec lui. Ça s'arrête là. Après tout, c'est de ma faute s'il ne me parle plus. Je l'ai bien chercher. Je l'ai d'abord trahit en tuant un élève, je l'ai blessé en me faisant...disons...agressée et ensuite, je l'ai achevé avec des mots. Après, ça, comment veux-tu qu'il me pardonne?»

    Posant mon bol avec énergie, je me levais d'un bond, posant les mains à plat sur la table, l'air décidée.
    « Quinn! Ca ne peut pas durer ainsi indéfiniment. Tu te morfonds, tu ne manges que trop peu et tu ne dors même plus! Ne te rend pas fautive de tout! Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir! Tu n'es pas responsable que ce t'a fait Teel! »
    Attrapant sa main, je la traînais à l'extérieur. La journée était à présent plutôt belle, pas vraiment chaude, mais ensoleillée. Elle ne semblait pas opposer de résistance à la marche que je lui imposais. Traversant le hall, nous quittions enfin le bâtiment et nous retrouvions dehors. Après quelques minutes, nous étions isolées dans le parc, auprès d'un arbre centenaire encore laissé tranquille par les nombreux élèves, il était bien trop tôt pour que la cohue ne vienne nous perturber. M'arrêtant alors, je lâchais sa main et me tournais vers le lac, pensive. Nous n'avions pas abordé les sujets importants. J'avais peur d'aborder certains sujets avec Quinn, me concentrant sur l'aide que je voulais lui apporter, mais rien ne s'arrangeait. J'avais si peur qu'elle ne perde pied, que tout ne fasse que se détériorer, et j'avais peur de perdre ma meilleure amie. Je n'avais pas non plus encore abordé le sujet "Adam" avec elle, encore une fois trop gênée pour cela. Mais elle était ma meilleure amie, était-il normal de ne pas pouvoir parler de tout avec elle? Nous n'avions que trop peu parlé ces derniers temps; l'accident de la tour nous avait éloigné, et nous n'avions pas encore eu le temps de nous raconter tout ce que l'autre avait pu louper.
    « Tu sais que... Enfin je suis là. Tu devrais pouvoir me parler sans peur. Je...Je voudrais vous aider à recoller les morceaux tous les deux. »
    Je connaissais Quinn, sa force et sa manière de tout garder pour elle, afin de me protéger, mais nous étions deux amies, notre amitié ne pouvait-être à sens unique! Elle s'occupait si souvent de moi, prenant soin de me protéger, je me devais également de l'aider, du mieux possible. Un silence s'était pourtant installé, et je finis par me retourner à nouveau, lui laissant le temps de réfléchir. Resserrant mon gilet autour de ma taille, je pensais qu'il ne serait pas tellement facile pour moi de "recoller les morceaux". Clyde m'évitait. Depuis la réparation de la tour il ne m'avait pas adressé la parole. Cette situation me faisait tant souffrir, j'avais essayé de lui parler, en vain. Quelle ironie, je proposais à Quinn de l'aider, alors que je n'étais moi même pas capable d'arracher un seul mot, un seul regard, de la part de Clyde. Il n'était pas bien difficile de faire le rapprochement avec une "rumeur" lancée par Gossip Magic quelques jours plutôt, révélant mon aventure avec Adam Meyer. Je savais que Quinn ne lisait pas ce genre de bêtises, quoiqu'elles se révélèrent plutôt véridiques cette fois, mais je ne doutais pas qu'elle ne fut au courant, tout le monde l'était. Restant de dos, n'osant pas vraiment lui faire face, je m’éclaircissais la voix:
    « Je suppose que tu as dû être mise au courant de ce qui se dit sur Adam et moi? »
    Osant timidement me retourner, je ne doutais pas qu'elle me ferai la moral, peut être me crierai-t-elle dessus?
    « Tout est vrai, enfin je crois... Je ne suis pas vraiment sûre, tout est plutôt confus. Je crois que c'est pour ça que Clyde ne me parle plus... »
    Je n'ajoutais rien. Je m'en voulais un peu de dériver d'un sujet à un autre. Passant de ses problèmes aux miens. Mais j'avais tellement besoin de lui dire, de tout lui dire, de lui en parler. Je n'avais encore osé en parler, même pas à Keaton. J'avais si peur qu'elle réagisse mal, comme Clyde. J’espérais que nous pourrions discuter toutes les deux de nos problèmes, à coeur ouvert, comme avant. Peut être en commençant l’entraînerais-je à me parler?
    « Je ne t'en ai pas parlé plus tôt parce que j'avais peur de ta réaction. Mais je pense qu'on ne devrait pas avoir peur de se dire quoique ce soit. Tu es ma meilleure amie. Je voudrais que tu te sentes en confiance avec moi, comme moi avec toi. »
    Regardant au loin, je voyais déjà le remous des premiers levers, et apercevais Keaton et Clyde, déambulant devant le château, semblant être en pleine discution. Je tentais vainement un signe vers mon ami, il détourna les yeux, quittant même Keaton en pleine discution pour rentrer dans le hall. Croisant le regard de Keaton, je n'y trouvais pas la réponse attendue. Encore une fois déçue, je baissais la main lentement, fronçant les sourcils, affichant à présent un visage plutôt triste, contrastant avec la détermination que Quinn avait pu lire il y a quelques minutes.
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Message par Quinn Harper Sam 29 Jan - 4:10

« Quinn! Ca ne peut pas durer ainsi indéfiniment. Tu te morfonds, tu ne manges que trop peu et tu ne dors même plus! Ne te rend pas fautive de tout! Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir! Tu n'es pas responsable que ce t'a fait Teel! »

Elle n'avait pas complètement tord, je dirais même qu'elle avait entièrement raison. Cependant, tout mon corps hurlait de ne pas l'écouter. Ma conscience criait que c'était de ma faute et uniquement de la mienne. Qu'après tout, je l'avais bien cherché. J’avais tué un élève, je n’avais pas su me montrer assez forte. Je l’avais laissé me faire du mal, en faire à mes proches par la même occasion. Je l’avais laissé mener la danse sans arrêter la musique. J’étais fautive. Fautive de ne pas être plus forte que je n’aurais dû. Je ne répondis rien cependant. N'osant même pas lever les yeux vers ma meilleure amie. D'ailleurs, pouvait-on vraiment dire que j'avais agit comme ce devait une amie aussi chère que j'étais supposée l'être pour Emalee? Je n'eu pas la chance de répondre à ses questions et de voir en quoi j'avais faillit à ma tâche que mon amie attrapa ma main et m'entraîna à l'extérieur du château. Je ne résistai pas. Je n'en avais pas la force et encore moins le courage. Et si une ballade dans le parc de Poudlard m'épuisait d'avance, je la laissai m'entraîner sous le soleil brillant. Elle me conduisit à un arbre immense aux branches basses.

« Tu sais que... Enfin je suis là. Tu devrais pouvoir me parler sans peur. Je...Je voudrais vous aider à recoller les morceaux tous les deux. »

Encore une fois, je ne répondis rien. Silencieuse comme une carpe. Je n'avais pas envie de continuer sur cette lancée. Je n'avais pas envie d'en parler. Je savais que je pouvais lui parler. Je savais qu'elle serait là peu importe ce que je dirais. Néanmoins, je préférais me taire et ne rien dire de plus. Je n'avais pas envie de parler de Clyde encore et encore. Le sujet était douloureux. Revoir son visage, même en rêve était comme un coup de poignard affuté à mon coeur déjà en miette. De plus, je n’étais pas aveugle. Je savais qu’elle disait majoritairement ça pour m’apaiser, puisque Clyde la fuyait comme la peste. Je l’avais bien vu. Puisque si j’étais plus si près de lui comme autrefois, il n’en restait pas moi que je l’observais, que je prenais le temps de remarquer chaque petits changements chez lui. Je n’étais pas sotte. Je me doutais bien que cette histoire entre eux venait de cette rumeur stupide rependu par l’idiot qui se croyait mieux que nous tous en publiant ses idioties dans les dortoirs. Adam et Emalee. Comme si ce type pouvait un instant attirer l’attention de mon amie. Je me souvenais de ma dernière rencontre avec ce type. Il était mignon, il fallait l’avouer, mais il n’avait rien de particulier. Aucune étincelle. Il était aussi vide et fade que sa chère et tendre blondasse qui essayer de se pavaner devant Clyde.

« Je suppose que tu as dû être mise au courant de ce qui se dit sur Adam et moi? » J’hochai doucement la tête, avant de me laisser tomber au pied de l’arbre, m’adossant à son tronc, remontant mes genoux contre ma poitrine. J’attendis avec patience qu’elle continue sur sa lancée. « Tout est vrai, enfin je crois... Je ne suis pas vraiment sûre, tout est plutôt confus. Je crois que c'est pour ça que Clyde ne me parle plus... »
Court silence. Que je ne brisai pas. Puis elle enchaîna. «Je ne t'en ai pas parlé plus tôt parce que j'avais peur de ta réaction. Mais je pense qu'on ne devrait pas avoir peur de se dire quoique ce soit. Tu es ma meilleure amie. Je voudrais que tu te sentes en confiance avec moi, comme moi avec toi. »

Je suivis son regard au loin et reconnu la silhouette de Clyde. Silhouette si familière que cela fut douloureux. Je détournai instantanément le regard pour me concentrer sur mes mains avant de relever les yeux vers mon amie. Son visage exprimait une grande tristesse. Je comprenais. J’attrapai sa main, toujours enfoncé dans mon mutisme. Depuis plusieurs minutes déjà, je n’avais pas émit le moindre son, silencieuse, trop occuper à m’enfoncer dans mes pensées sinistres.

«Tu n'as pas à avoir peur de mes réactions, Em'. Je ne comprends pas, mais je ne t'en voudrais pas. » J’inspirai profondément, l’invitant à s’asseoir près de moi, avant de continuer. « Donc…c’est vrai. Tu….c’est arrivé comment? Je veux dire…enfin… Tu ne le connais même pas. »
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Message par Emalee Gilliam Mer 23 Fév - 16:17

    La vision d'un Clyde distant et lointain m'avait, je devais l'avouer, perturbée. Je n'aimais pas cette distance, instaurée entre nous. Me reconcentrant sur Quinn, j'essayais d'analyser son expression, d'envisager ses réactions. Peut être allait-elle me balancer dans le lac pour m'être approchée de Meyer. Je la laissais attraper ma main, les yeux dirigés vers l'endroit où se tenait Clyde auparavant, sans ne plus y voir ce que j’espérais y voir. Je ne pu m'empêcher de laisser s'échapper une larme, elle parcouru ma joue à une vitesse incroyable alors que je tentais désespérément de retenir les autres, finissant finalement par l'essuyer de ma main libre. Toute cette histoire allait tellement loin. Comment pouvait-on me reprocher quelque chose qui n'était pas de mon ressort?
    «Tu n'as pas à avoir peur de mes réactions, Em'. Je ne comprends pas, mais je ne t'en voudrais pas. »
    Me laissant glisser contre l'arbre, je m’asseyais aux côtés de ma meilleure amie, ne lâchant toujours pas sa main, petit réconfort dont j'avais terriblement besoin. Le plus drôle était qu'il n'y avait absolument rien à comprendre. Moi même je ne comprenais pas ce qui avait pu se passer. J'avais beaucoup de mal à parler de cette nuit, elle ne cessait de me hanter. Je n'avais aucuns souvenirs, cependant je ne pouvais nier que de nombreux flash m'assaillaient, chaque nuit. Je cherchais, peut être à tord, à éloigner ces flash flous et brumeux qui n'avaient de cesse de me ramener dans les bras d'Adam, nuits après nuits. Retenant avec peine mes sanglots, je tentais de prendre une grande inspiration afin de pouvoir m'exprimer correctement, j'étais cependant consciente que parler ne serait pas encore en mon pouvoir.
    « Donc…c’est vrai. Tu….c’est arrivé comment? Je veux dire…enfin… Tu ne le connais même pas. »
    Fermant les yeux, expulsant par la même occasion les larmes qui s'étaient amoncelées sur le bord de mes yeux, je gardais le silence un moment. Regardant les alentours, je n'y voyais personne. Le parc était vide, calme, j'aimais cette période de la journée. Comment allais-je pouvoir lui expliquer ce que j'avais pu ressentir cette nuit là, tout avait été si... intense.
    « Il a demandé à me voir, et nous avons commencé à parler. J'étais méfiante, mais il s'est avéré être moins idiot que prévu. Après un long moment dans la salle commune, il m'a proposée d'aller dans sa chambre, je t'assure que c'était innocent. Il a commencé à faire en sorte que sa chambre ressemble à une chambre Serdaigle, une fausse fenêtre, bref on était vraiment bien dans cette pièce. Pour la première fois depuis le début de la soirée, j'avais l'impression d'être chez moi. Il avait une fiole sur sa table de nuit, par prudence, après n'avoir pas su l'identifié, on a préféré la laisser où elle était, sauf que... je crois qu'il l'a laissée tomber sans le vouloir. Et c'est là que tout se complique. Je ne me souviens de rien. Ou plutôt, de rien de précis. Je me souviens avoir eu très chaud, vraiment très chaud. Et à présent, comme si tout ce qui se passait à cause de cette nuit n'était pas assez, je suis victime d'une sorte de flash, des trucs rapides mais flous, des images de cette nuit dont je n'ai pas de souvenirs. »
    C'était l'une des première fois que je parlais de ce moment avait tant de précision. La précision n'était pas des plus facile pour décrire ma nuit, étant donné qu'elle m'était étrangère à moi même. Ne lâchant pas sa main, j'essuyais mes yeux avec le dos de ma main, sans ménagement, d'un geste rapide. Je n'avais que faire de ce que les autres pouvaient penser, en vérité je savais que ceux qui m'aimaient bien continueraient à le faire, même après la révélation de ce qui s'était passé. Les regardes insistants, les rires, tout cela n'était rien d'important, j'avais l'habitude que les gens parlent de moi. La chose qui me blessais profondément était la réaction de Clyde. Je ne la comprenait pas.
    « Il ne m'a pas adressé un mot, ni même un regard depuis que cette gossip truc a tout révélé. Il n'est même pas venu me voir pour avoir confirmation... Je ne comprend pas pourquoi il réagit comme ça, Quinn. Toi, tu le prends bien, tu me soutiens. Keaton a râlé mais a vite dépassé son choc. Mais Clyde, lui... Pourquoi est-il si excessif? Je ne comprend pas... On est amis, il devrait me soutenir. »
    Respirant profondément, cependant secouée par un frisson, je baissais les yeux. Je ne comprenais pas ce qui poussait mon ami a être si dur envers moi. Sûrement l'avais-je déçue, mais était-ce une raison pour ne plus me parler du tout? J'avais l'impression de n'être qu'une amie lointaine, sans grande importance, qu'il est si aisé d'évité et contre qui l'indifférence est facile à soutenir. En plus d'être blessée par son attitude, je ne pouvais nier l'évidence... Il me manquait terriblement.
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Message par Quinn Harper Dim 27 Fév - 1:26

Je sentais à peine la main d'Emalee dans la mienne, comme si je n'avais que très peu conscience de sa présence près de moi. Pourtant, elle était bel et bien là, la personne la plus présente à mes côtés depuis que Clyde faisait comme si je n'existais pas. Était-ce si engourdit? Ce serait lamentable. Mes doigts se resserrèrent un peu plus encore sur la main de mon amie, comme si j'espérais désespérément de sentir la chaleur de la paume contre la mienne. Les questions se bousculaient dans ma tête, sans qu'aucune ne se forme entièrement de sorte à ce que je puisse esquisser une réponse. Le silence se prolongea alors que je relevais les yeux vers l'endroit où c'était tenu Clyde quelques instants plus tôt. Passant ma main libre dans mes cheveux, je prononçais quelques brèves paroles, d'une voix qui me semblait douloureuse. Lorsqu'elle fut assise près de moi, je lâchai sa main pour glisser mon bras dans son dos, essayant de me montrer rassurante et forte, ce que je devrais être. Malheureusement, j'étais gauche. J'avais du mal à reprendre le rôle de l'amie sûre d'elle et pleine d'aplomb, cette fille que rien ne touchait qui était tellement peu appréciée par ses camarades de classe et qui ce moquait de cette haine des plus ridicules.

Cependant, il le fallait. Emalee avait raison, je me faisais du mal. Je devais reprendre le contrôle, qu'importe ce que cela me couterait, qu'importe si je devais devenir insupportable et me faire encore plus d'ennemis, qu'importe si je devais me mettre tout le monde à dos ou que je devais la personne la plus contrôlante qu'il puisse exister. Je devais me blinder, encore une fois. Je posais les yeux sur ma meilleure amie, cette fille si vulnérable, ou du moins que je voulais croire vulnérable, qu'importe si elle était forte, au font. J'avais besoin de la protéger, c'était ce que j'avais fait depuis le début. Depuis que je la connaissais, j'avais agit avec elle comme si elle était une petite perle de verre fragile que rien ne devait atteindre, que rien ne devait blesser, et j'avais échoué. En sombrant, je n'avais pas été là pour prévenir cette erreur qui lui avait ravie l'amour de Clyde. Je n’avais aucun mal à réaliser la douleur qu’elle éprouvait à ce moment même, le feu brûlant dans sa poitrine, serrant son cœur de façon intense.

« Il a demandé à me voir, et nous avons commencé à parler. J'étais méfiante, mais il s'est avéré être moins idiot que prévu. Après un long moment dans la salle commune, il m'a proposée d'aller dans sa chambre, je t'assure que c'était innocent. Il a commencé à faire en sorte que sa chambre ressemble à une chambre Serdaigle, une fausse fenêtre, bref on était vraiment bien dans cette pièce. Pour la première fois depuis le début de la soirée, j'avais l'impression d'être chez moi. Il avait une fiole sur sa table de nuit, par prudence, après n'avoir pas su l'identifié, on a préféré la laisser où elle était, sauf que... je crois qu'il l'a laissée tomber sans le vouloir. Et c'est là que tout se complique. Je ne me souviens de rien. Ou plutôt, de rien de précis. Je me souviens avoir eu très chaud, vraiment très chaud. Et à présent, comme si tout ce qui se passait à cause de cette nuit n'était pas assez, je suis victime d'une sorte de flash, des trucs rapides mais flous, des images de cette nuit dont je n'ai pas de souvenirs. »

J’hochai doucement la tête, silencieuse, écoutant attentivement le récit de mon amie, essayant de comprendre ce qui l’avait emmené dans le lit d’Adam Meyer. Visiblement, rien n’avait été calculé, rien n’avait été prémédité. S’il y avait un responsable, un coupable, c’était cette fiole qui s’est brisé. Elle devait avoir des effets magiques indésirables qui les avaient emmenées à faire certaines choses qu’ils regretteraient longtemps… Je passais ma main libre dans mes cheveux, repoussant quelques mèches de cheveux de mon visage. Je berçai Emalee quelques instants, posant un baiser sur sa tempe. Nos rôles venant de changer. J’étais maintenant celle qui consolait et non celle qui avait besoin de l’être.

« Tu n’es pas responsable, Ema’. Tu n’as pas à t’en vouloir.»

Et pourtant, c’était le cas. Nous étions visiblement dans le même bateau, toutes les deux. Je secouai légèrement la tête, levant le visage vers le ciel dont les pâles rayons du soleil réchauffaient faiblement. Mes paupières étaient lourdes, j’avais soudainement l’envie irrésistible de dormir, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps d’ailleurs, mais encore une fois, je luttais contre le sommeil, concentrant mes efforts sur mon amie qui, visiblement, allait plus mal que je ne l’avais pensée.

« Il ne m'a pas adressé un mot, ni même un regard depuis que cette gossip truc a tout révélé. Il n'est même pas venu me voir pour avoir confirmation... Je ne comprend pas pourquoi il réagit comme ça, Quinn. Toi, tu le prends bien, tu me soutiens. Keaton a râlé mais a vite dépassé son choc. Mais Clyde, lui... Pourquoi est-il si excessif? Je ne comprend pas... On est amis, il devrait me soutenir. »

J’ouvris la bouche, m’apprêtant à lui dire que moi non plus je ne comprenais pas ce qu’il lui prenait, mais je la refermais aussitôt. Je me souvenais de ce que j’avais pensé quelques minutes plutôt, le fait qu’elle avait perdu l’amour de Clyde. Son amour. Je revoyais toutes les intentions de Clyde à son égares, ces petites attentions qu’il ne portait même pas à moi. Ces sourires doux, ses regards discrets, cette tendresse que je n’avais jamais comprise. Lentement, j’assimilais. S’il ne lui parlait plus, ce n’était pas parce qu’il était déçu d’elle. C’était parce qu’il était blessé, profondément, comme je l’avais moi-même blessée avec mes propos. Mais c’était pire. Parce que Clyde aimait Emalee. Il l’aimait! Lentement, j’assimilais ce fait, retirant lentement ma main du dos de cette dernière, lâchant sa main, alors que mon cœur sembla se serrer comme dans un étau, qu’un gout amer envahit ma bouche, suivit d’un gout métallique et déplaisant. Je me rendis alors compte que je me mordais la joue à me blesser.

« Moi, je comprends.» Chuchotais-je à mi-voix, d’un ton glacial.

Il ne fallu pas très longtemps pour que je me retrouve sur mes pieds, bras croisé sur ma poitrine, le visage impassible sans expression aucune, cachant à merveille cet envie de pleurer qui me torturait. En quelques secondes à peine, j’étais passé de la Quinn abattue et automate à la Quinn dure et froide, aussi blindé qu’un char d’assaut. Il était rare que je me montrais aussi sèche avec Emalee, mais je le devais, pour son propre bien, elle ne devait pas voir qu’elle me blessait, que tout les deux me faisait du mal. Avec un sourire tout sauf authentique, je la gratifiais d’un regard inexpressif avant de tourner les talons en direction du château, sans excuse aucune, sans même une parole d’au revoir. Qu’elle me suive si elle en avait envie, qu’elle m’interpelle si elle le voulait, ça m’était particulièrement égale.
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