The Time-Turner
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let the sunshine in ; Johnny little boy (uc)

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Message par Johnny D. Morricone Lun 23 Avr - 13:13

J. D. Morricone
poste vacant; perso inventé

Qui êtes-vous?
NOM & PRÉNOM - Johnny Dante Morricone.
DATE DE NAISSANCE - 15/07.
AGE - 19 yo.
ORIGINES - mêlées ; sa mère est une sorcière anglaise et son père un moldu italien.
ANNÉE - 6th.

Éléments de sorcellerie
BAGUETTE - 33,7 cm, bois d'olivier et crin de licorne. Elle a la teinte luisante et douce d'un bois qui a mûri au soleil. Longue et rigide elle est très agréable à manier et semble particulièrement bien répondre aux sortilèges ayant un lien avec le feu ou la lumière.
PATRONUS - un daim, comme on en trouve dans la faune sicilienne. Johnny a réussi pour la première fois à en faire apparaître un lors de sa seizième année. L'un des souvenirs les plus heureux qui lui permet de le faire apparaître est l'une des dernières journées qu'il a passé à la mer avec son grand-père, autour de ses neuf ans, avant que celui-ci ne les quitte. Ils étaient partis à l'aube dans une barque de pêcheur et s'étaient arrêtés sur un rocher au loin de la côte. La journée s'était envolée en sessions de nage/plongeons et pêche. Le plus beau coucher de soleil de sa vie il l'a d'ailleurs sans doute vu ce soir là, en rentrant, dans la barque au milieu de la mer. Tout bonnement magique. Le lendemain il manifestait ses premiers signes de magie, et une semaine plus tard son grand-père les quittait. Il croisait souvent des daims dans la campagne sicilienne près de la maison de ses grands-parents. Le daim, pour lui c'est surtout un énorme souvenir, c'est faire vivre encore une part de cet homme qu'il admirait enfant.
BIEN ou MAL ? Indéniablement le "bien". Johnny a toujours été quelqu'un avec un grand cœur. Élevé dans une famille aimante, chaleureuse, les plus grandes valeurs à ses yeux sont celles de l'entre-aide, du soutien, de la solidarité et de l'amour. Ces climats hostiles le dégoûtent et lui donnent simplement envie de retourner à son pays natal. Il garde un certain malaise vis-à-vis de cette rentrée et c'est l'une des raisons pour lesquelles il ne cherche pas à contacter les personnes de la Résistance. A ses yeux il est très clair que cette "guerre" n'est pas la sienne et que d'ici quelques années il sera retourné sous le soleil italien à vivre sa vie loin de tous conflits. Il n'en est pas pour le moins choqué par les évènements qui se succèdent et cette sélection pour retourner au château l'a fait enrager. Certains de ses plus chers amis n'ont pas pu revenir parce qu'ils se revendiquaient ouvertement anti-Clyde. A ses yeux il n'y a donc aucune justice dans ce système. La Résistance et ses valeurs lui plaisent, et il souhaite de tout cœur que les choses bougent au plus vite et que Hogwarts et le monde magique reprennent une teinte de paix. Il se sent cependant encore trop étranger pour se battre.

FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [▼]
FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [] Non [▼]
FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [▼]
ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [▼] Non []


Le moldu
... derrière l'écran

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Dernière édition par Johnny D. Morricone le Mar 24 Avr - 20:23, édité 6 fois
Johnny D. Morricone
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Message par Johnny D. Morricone Lun 23 Avr - 13:14

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Mondello, PALERMO - Italia ; 17 Juillet 2000. Johnny 10 yo.
« Oh ragazzi chi perde questa paga il gelato ! » Eh les gars, l’équipe qui perd cette partie paye les glaces !

Les cinq autres garçons se regardèrent d’un air complice avant de se positionner autour du ballon. Le coup d’envoi virtuel fut lancé et la balle se mit rapidement à circuler sur le sable encore chaud. Rapidement la seule tête blonde du groupe se faufila sur les côtés de leur terrain de foot improvisé. Il bougeait rapidement, courant habilement, pour suivre le mouvement de balle. Johnny était l’un des plus jeunes de la bande, mais l’âge importait peu. Tous les jours ils se retrouvaient à l’arrêt de bus non loin de chez eux, sac et serviette sur le dos, ballon entre les mains, prêts à affronter une nouvelle journée de mer à Mondello, la plage la plus belle de Palerme. Ses parents avaient confiance en Luca, le plus âgé du groupe – 16 ans – qui était aussi accessoirement son voisin, et qui avait accepté d’intégrer Johnny à leurs escapades quotidiennes en découvrant les atouts footballistiques qu’il représentait. Svelte et rapide il semait vite ses adversaires, les laissant la tête dans le sable. Ce fut d’ailleurs en un ultime coup de génie qu’il s’élança pour rattraper au vol le ballon que lui avait lancé de loin Luca, l’enfilant dans les « buts » – deux sac-à-dos espacés de quelques mètres – d’un simple coup de torse. Un-zéro. Fin du match. Vittoria. « AAAH ! » s’exclama-t-il avant de se retourner victorieux vers son ami qui le gratifia d’une tape amicale sur la joue.

« Dai, ultimo tuffo, gelato e a casa ! » Allez, un dernier bain, glace et à la maison !

Il devait être aux alentours de sept heures du soir, d’ici peu leurs mères respectives commenceraient à s’impatienter, attendant de les voir donner signe de vie afin de dresser la table et servir le dîner. Rapidement les six garçons s’élancèrent vers la mer. Ils étaient bruyants, éclaboussaient partout, mais ils étaient heureux. Après plusieurs heures de plein soleil à jouer au foot sur le sable le contact avec l’eau fit frissonner Johnny. Le soleil commençait déjà à baisser dans le ciel alors que la température extérieure annonçait encore quarante degrés. Le garçon ne réfléchit pas une seconde de plus et continua sa course avant de plonger au loin dès que l’eau se fit assez profonde. C’était peut-être l’une des choses qu’il préférait au monde : plonger d’un trait dans l’eau fraiche alors que son corps entier était engourdi par les rayons de soleil.
Sortant sa tête de l’eau il se rendit compte qu’en quelques mouvements de bras il s’était déjà retrouvé bien loin du reste du groupe. Le jeune garçon releva la tête en direction de l’astre lumineux, fermant les yeux et se laissant encore submerger par la chaleur. Il se laissa aller, faisant la planche les bras et jambes grand écartés, tandis que la surface de l’eau redevenait aussi calme et luisante qu’une piscine au fur et à mesure que les différentes personnes qui avaient colonisé la plage en cette belle journée de Juillet rentraient chez elles. D’un coup une main se posa sur sa tête le faisant couler. Des rires retentirent autour de lui. Bastardi. Il ne les avait pas sentis venir. Luttant bras et jambes à l’aveugle contre ce bras qui le maintenait encore sous l’eau il finit enfin par le faire vaciller et retrouver l’air frais. En un éclat de rire il ouvrit les yeux et répondit à l’embuscade par des mouvements de mains habiles qui éclaboussèrent les autres garçons. Une longue bataille s’ensuivit jusqu’à ce que Marco – le frère plus jeune de Luca – leur fasse remarquer que le temps passait et que leurs mères allaient gueuler. Cette simple idée poussa le groupe à s’élancer vers la plage à grand battements de jambes. Ils attrapèrent leurs serviettes et sacs qui jonchaient seuls sur le sable et se dirigèrent allègrement vers la Gelateria.

Quinze minutes plus tard ils se remplissaient le ventre de leur énorme gelato – goût mango/cioccolato/nocciola pour Johnny – tandis que le bus longeait la côte déjà prêt à s’engouffrer vers le centre de Palerme. D’un air presque solennel les six garçons se collaient aux vitres pour voir le soleil énorme plonger dans la mer et signer le passage définitif au monde de la nuit. Un sourire au coin des lèvres et les yeux brillants c’était comme s’ils lui disaient « Ciao Sole. A domani ! » en attendant patiemment le lendemain.

« Ciao Johnny ! Alle undici in punto eh… » Ciao Johnny, onze heure pétantes hein… !
Lança Luca en tapotant son poignet comme pour mimer une montre. Le blondinet leva le pouce pour signaler que oui, il serait au rendez-vous le lendemain, comme d’habitude, puis frappa à la pote de chez lui. Sept-heures moins cinq, ouf. Son père vint lui ouvrir, le dévisageant de la tête aux pieds et affichant une mine faussement exaspérée en voyant son état. Johnny lança un air interrogatif. Il revenait tous les soirs de la plage habillé de la même manière – tong, short de bain, tshirt – et rarement son père le réprimandait. Entendant des voix au fond de l’appartement il haussa les sourcils, comprenant qu’ils avaient de la visite. La moue de son père se transforma rapidement en sourire enjoué.

« Abbiamo visita ! Un vecchio amico di tua madre che viene da Londra. E venuto passare un po’ di tempo qui giù con sua figlia che ha la tua stessa età ! » On a de la visite ! C’est un vieil ami de ta mère qui vient de Londres. Il va passer un peu de temps ici avec sa fille qui a ton âge !

Puis son sourire se transforma en un clin d’œil ridicule qui se voulait mi complice mi taquin et que Johnny aurait préféré ne jamais avoir vu.
« E la più bella ragazza che abbia mai visto ! Beato te ! » C’est la plus belle demoiselle que j’aie jamais vu ! Petit chanceux !

Il approcha ses deux mains du visage de Johnny et passa rapidement une main dans les cheveux désordonnés de son fils comme pour les arranger, puis ajusta le col de sa chemise avant de faire quelques pas en arrière pour contempler son œuvre, l’air satisfait. Devant l’air complètement ahuri du garçon il éclata de rire et le poussa à l’intérieur d’une tape vigoureuse dans le dos. Ce dernier posa son sac et ses affaires dans le couloir de l’entrée avant de se diriger vers le salon d’où s’élevaient des voix enjouées de retrouvailles. En l’apercevant sa mère se stoppa dans son élan de paroles tendant un bras pour qu’il se rapproche. « Ah, Jackson, voici Johnny ! » Ce switch rapide à la langue anglaise laissa un instant le garçon interdit, mais il finit vite par se reprendre avant d’empoigner le plus vigoureusement possible la main que lui tendait l’homme. Tandis que sa mère s’élançait dans les habituelles présentations de parents Johnny se défit de l’emprise qu’elle exerçait sur son épaule pour se diriger vers l’unique personne qu’on ne lui avait pas encore présenté. Elle était assise sur une chaise un peu à l’écart, semblant franchement mécontente d’être condamnée là. Le garçon l’aborda, souriant, lui tendant la main, avant de lancer de son anglais affreusement bercé de tonalités italiennes. « Hey, I’m Johnny ! And you ? » Ce après quoi il enchaîna tout aussi rapidement « Tu veux qu’on aille dehors ? On peut aller sur le toit, la ville est un vrai spectacle à cette heure-ci ! »

Una vera meraviglia... Come lei.


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PALERMO - Italia ; 1er Janvier 2001. Johnny 10 yo.

Une flèche filait à travers les rues désertes de Palerme. Le garçon pédalait à une vitesse effrénée, tête baissée, contournant habilement les rares obstacles venant entraver sa fuite. La ville était silencieuse et seul le choc bruyant du contact entre son vélo et les rues pavées brisait la quiétude. Il était approximativement quinze heures, et tous les habitants devaient être encore attablés autour du dessert pour fêter en famille le traditionnel jour de l’an. Arrivant au coin d’une rue le garçon posa légèrement un pied à terre, ce qui – sous l’impulsion de la vitesse – permis au vélo de virer à gauche dans un dérapage bruyant. Rapidement ses jambes s’activèrent à nouveau et il reprit sa course. Ses mains serraient si fermement le guidon du vélo qu’on pouvait voir les veines éclore sous sa peau pâle. Il ne faisait même plus attention aux feux rouges, filant à toute vitesse entre les rares voitures qui lui coupaient la vue. Le déjeuner s’était vite terminé de leur côté et il avait saisi l’occasion pour s’échapper avec Lil’. A cette pensée il poussa encore plus son corps en avant afin d’accentuer encore d’un cran la vitesse. Devant lui se dessina enfin la route qui l’emmènerait tout droit à la plage. Une énorme ligne droite, déserte, avec au bout comme unique échappatoire, la mer. Grillant un feu rouge il s’élança. Le vent venait fouetter son visage, s’infiltrant sous sa chemise et provoquant ainsi un unique frisson qui lui parcourut l’échine. Johnny se mordit la lèvre. Ils rigolaient, comme à leur habitude, assis au coin d’une place se laissant bercer par le doux soleil de la saison.

Le garçon sentait la sueur de l’effort perler sur son front. Une énorme dispute. Voilà dans quoi ils s’étaient emportés. Elle avait voulu lui faire une blague, sûrement anodine à ses yeux. Pour Johnny c’était une toute autre histoire. Elle n’avait pas compris son indignation et son énervement. Pourtant il n’y avait rien de compliqué : la mort n’était pas un terrain d’amusement et de jeu. La voir en rire si innocemment l’avait mis hors de lui. Ce n’était pas simplement la farce, mais tout ce qu’elle enfermait derrière. Un manque de respect pour un évènement qui avait une valeur mystique, sacrée. Il ne connaissait que trop bien cette sensation de perte, et également toute la peur qu’elle représentait. Chaque jour des milliers de personnes s’éteignaient, chaque heure un visage s’assombrissait, cédant incapable à l’effroi, perdant tout instinct de lutte. L’enfant naît vulnérable, et le vieillard meurt encore plus fragile : comme si dans ces derniers instants de lucidité il laissait tomber toutes ces barrières qu’il avait mis une vie à bâtir, et s’ouvrait enfin à son irrémédiable destin. La peur, plus que la paix, c’était la dernière image qu’il avait vu sur le visage de son grand-père. Et depuis il se sentait endetté vis-à-vis de toutes ces années qu’il s’apprêtait encore à vivre. Lil’ et sa blague n’avaient pas fait grand-chose : elles avaient simplement fait tomber ses propres barrières avant l’heure. Il lui en voulait.

A cette pensée son front se plissa alors que des larmes commencèrent à perler sur ses joues. Il était furieux, mais surtout profondément blessé. Son cœur tambourinait encore à un rythme pesant alors qu’il se remémorait les uns après les autres des termes cinglants de leur dispute. Il se sentit d’un coup terriblement faible, épuisé mentalement, tandis que ses jambes continuaient de pédaler comme deux automates. Les larmes s’étaient mises à tomber plus fort, incontrôlables. Sur le bord de la route le vélo filait toujours à vive allure. Le garçon porta une main à son visage pour tenter de balayer ces larmes qui lui brûlaient les yeux et l’aveuglaient. Mais en un éclair de fébrilité il ne put éviter un énorme trou sur le béton dans lequel s’enfonça la roue, mettant brusquement fin à la course effrénée. Johnny fut projeté en avant, atterrissant et dérapant lourdement sur plusieurs mètres.
Il resta immobile étendu sur le ventre, la joue collée contre l’asphalte chaud et les bras raides le long du corps. Ce fut un bruit de ferraille qui le tira de son inertie. Une voiture venait de freiner brusquement, terminant sa route sur la roue de son vélo. La personne sortit rapidement du véhicule alors que Johnny s’était déjà accroupi, se soutenant à quatre pates, les yeux encore fermés et la tête baissée. Son corps entier hurlait de douleur, mais le garçon était saisi d’un espèce d’état second ou l’inconscience dominait encore sur le réalisme de la situation. Posant un genou à terre il tenta de se redresser mais sa tête lourde le fit vaciller. La voix de la femme à ses côtés arrivait à son cerveau comme un bourdonnement indiscernable. Enfin il ouvrit les yeux et le flash lumineux lui provoqua d’abord un soubresaut. Puis les formes reprirent de leur netteté et il aperçut enfin son ombre accroupie sur le bitume. Une grosse tache de sang ruisselait à l’endroit où était posé quelques secondes plus tôt son visage. Le garçon écarquilla les yeux avant de retrouver un équilibre plus stable et se passa une main sur le visage, balayant d’un coup les reliquats de larmes et cherchant d’où provenait la douleur. De tout son corps.

Chancelant, il se releva, étirant d’un coup tous ses membres endoloris. La femme ne s’arrêtait pas de parler, paniquée, une main posée sur son épaule, mais Johnny n’y prêtait toujours pas attention. Il chercha rapidement du regard son vélo et eut un haut le cœur en le voyant à moitié coincé sous la roue de la voiture à l’arrêt. Enfin il comprit. Mon Dieu, c’aurait pu être lui sous cette roue. D’abord hésitant il leva un pied, le posant un peu plus loin, avant de faire quelques pas. Elle le rattrapa.

« Come ti chiami ?! Come ti senti ?! Chiamo I soccorsi ! » Comment tu t’appelles ? Comment tu te sens ? J’appelle les secours !
« No ! »

I soccorsi… Il était donc si mal en point ? Baissant le regard Johnny fronça des sourcils ; son jean et sa chemise étaient déchirés à plusieurs endroits, laissant entrapercevoir de profondes égratignures. Mais ce genre de blessure au final ce n’était jamais bien grave. La douleur venait surtout de sa nuque, de sa tête, de ses yeux brûlants, de son crâne et de sa tempe qui battait si fort qu’il eut l’impression que ses veines allaient lâcher. Se tournant vers la femme il tenta d’amorcer un sourire qui se voulait rassurant. Il se dirigea vers son vélo et le tira d’un mouvement sec de sous le véhicule. La roue avant était complètement condamnée. Mais la mer n’était pas loin, il le sentait aux ruissellements lointain des vagues et à ce parfum de iode qui embrumait l’air. Il voulait continuer.

« Veramente. Va tutto bene ! Ormai sono arrivato, non si preoccupi. » Vraiment, tout va bien. Je suis bientôt arrivé de toute façon, ne vous inquiétez-pas.

Il devait être convainquant pour un garçon de dix ans, parce qu’après plusieurs autres négociations la femme céda et le laissa s’éloigner, convaincue qu’il allait rejoindre son grand-père à la mer, comme il le lui avait raconté. Mais il n’y avait aucun grand-père. Et pour la première fois depuis que Lil’ était arrivée dans sa vie, Johnny se sentit terriblement seul. Il avança encore cinq minutes, traînant son tas de ferraille derrière lui, avant de pouvoir enfin discerner la plage de sable.
Johnny laissa tomber le vélo qui s’écrasa lourdement sur le sable, avant de se diriger encore chancelant vers la mer. Il ôta ses chaussures et releva son jean en un ourlet jusqu’à la cheville avant de plonger un pied assuré dans l’eau fraîche. Soulagé par ce simple contact il enleva sa chemise qu’il lança derrière lui avant de se baisser et de plonger ses mains dans l’eau salée. Assuré il les ramena à son visage, tamponnant délicatement la blessure d’où continuait de s’écouler lentement du sang. Ses lèvres s’étirèrent en une grimace alors que l’eau salée lui brûlait le visage. Le garçon finit par se relever et plonger quelques secondes son regard sur la vaste étendue azur. Même le premier janvier, au commencement de l’hiver le plus rude, toute la magie s’émanait de cette image. Il se retourna, apercevant la carcasse de son vélo au loin, et ne put s’empêcher de penser à l’ironie de la situation. La simple farce de Lil’ venait de lui retomber dessus. Rattrapant ses affaires, dans un moment de perdition il pensa qu’il avait hâte de tout lui raconter en rentrant à la maison. Quelle histoire, un vrai scénario de film. Et puis brusquement il se souvint de leur dispute, il se souvint de toute la suite d’évènements, et tout reprit une teinte réelle, bien loin d’une simple histoire anodine. Un vide soudain le saisit tandis qu’il sentit une douleur lancinante frapper : il lui en voulait.





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Message par Johnny D. Morricone Lun 23 Avr - 13:14

n' two (:
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