The Time-Turner
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Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon? Dans la toile emprisonné, bientôt, tu seras mangé - Lisy

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Message par Invité Sam 12 Juin - 12:24

Une personne eut la délicate attention de lui ouvrir la porte de la Salle sur Demande. Lisy dans les bras, il commença à descendre un à un les étages. Il croisa une ou deux personnes qui l'interrogèrent du regard, intrigué par l'état d'évanouissement de la Serpentard. Il leurs conseilla d'aller voir ailleurs. Il n'avait pas besoin de manants pour l'aider. Il était bien assez grand pour s'occuper de la belle « endormie ». Pour s'occuper d'elle, il avait tout prévu. Hors de portée de tout le monde, il avait confectionné un petit cocon cosy dans lequel il pourrait s'occuper d'elle. Il passa devant une fenêtre qui donnait sur le parc. Afin de mettre toute les chances de son côté, il s'empara de la baguette de sa camarade et la jeta machinalement par la fenêtre. Elle la retrouverait bien assez tôt. Il continua à descendre les niveaux, la jeune fille étant toujours inconsciente. Il se retrouva rapidement dans le hall d'entrée. Étant de Serpentard, les rares personnes qu'il croisait, mis à part l'assénait de questions futiles et inutiles, croyaient tout simplement que, bon prince, il ramenait la donzelle chez les Vipères. Que nenni. Certes, il en convient qu'il descendit dans les cachots. Mais, à un moment il bifurqua, en direction de la chambre des secrets. Depuis sa découverte, les directeurs avaient fait en sorte de créer une entrée plus commode par les cachots. Ainsi, si l'on voulait s'y rendre, nous n'étions plus forcé de passer par les toilettes des filles.

Avec sa baguette, il veilla à tout déverrouiller. Les portes s'enchaînèrent. Puis, il fit son entrée dans une majestueuse pièce, où, tout au fond, trôné, sculpté au mur, le visage parfait du fondateur de cette salle, et fondateur de la maison de Sôter et Lisy: Salazar Serpentard. D'ailleurs, juste en dessous, Sôter étant venu quelques heures auparavant, avait tout préparé pour ce moment précis. Un magnifique lit avait été installé, confortable, recouvert d'une multitude de coussins. C'était un parfait nid d'amour. Toujours dans ses bras, Lisy était encore inconsciente. Durant tout le trajet, il n'arrêta pas de vérifier de peur qu'elle feigne l'inconscience pour mieux l'attaquer. Délicatement, il la posa sur le matelas. Voyant qu'elle était encore engoncée dans sa robe, il commença à lui retirer. Peu à peu, il la vit sous un nouveau jour. Il la vit avec un ensemble de sous-vêtements blanc. Mais cette pureté apparente serait bientôt souillée. Il découvrit le lit et l'installa soigneusement dans les draps blancs de soie. Il la recouvrit. Si avait suivi son désir insatiable, il se serait déjà allongé auprès d'elle. Il s'abstint. Il n'avait pas terminé. Afin de terminer ce décor idyllique, il alluma avec sa baguette quelques bougies. Puis, il dissimula sa baguette dans une cache à l'intérieur de son pantalon, au niveau de la jambe droite. Il s'allongea. Il commença à caresser les cheveux de la belle. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du sien. Les effluves du parfum de Lisy arrivèrent jusqu'à son odorat et le firent chavirer d'excitation. Soudain, il perçut de petits mouvements des yeux. Elle commençait à reprendre ses esprits. Quand elle eut totalement ouvert les yeux, il l'accueillit avec un sourire ravageur, qui cachait bien des choses: « Alors, la Belle au bois dormant se réveille enfin. J'espère que le whisky était bon? Tu es toute à moi maintenant, le sort immobilisant tes membres, tu ne peux pas faire grand chose. » Et sans sa permission, il déposa un délicat baiser sur les lèvres rosées de la demoiselle. Il se retira et observa, satisfait, sa prisonnière.

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Message par Invité Sam 12 Juin - 12:55

    Lisy ouvrit lentement les yeux, en les clignant plusieurs fois. Sa vue était encore floutée, mais elle apercevait clairement la silhouette de ce bouffon de Sôter en face d’elle. Elle voulut bouger pour le mettre K.O. d’une façon qu’elle devinerait en enchainant coups sur coups, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était totalement pétrifiée. Elle comprit alors ce qui se passait – surtout quand elle découvrit qu’elle était quasiment nue.
    Son regard s’agrandit.
    Elle était faite comme un rat.
    Et malheureusement, le rat n’était pas l’animal favori de Lisy.

      Alors, la Belle au bois dormant se réveille enfin. J'espère que le whisky était bon? Tu es toute à moi maintenant, le sort immobilisant tes membres, tu ne peux pas faire grand-chose.


    Elle le haïssait.
    Elle n’aurait jamais du lui faire confiance. Jamais.
    Il l’embrassa. C’était bien l’un des pires baisers qu’elle reçut. Elle lui cracha au visage, à court de mots. Elle ne savait pas quoi lui dire, hormis les pires insultes qu’elle pouvait trouver. Et encore, aucune ne semblait être à la hauteur de Sôter. Il était vraiment dégoûtant.
    Elle fronça les sourcils, se demandant où se trouvait sa baguette, sans quitter des yeux le jeune homme. Une moue de répugnance dessinait les lèvres de Lisy, qui tentait de chercher une solution pour se sortir de cette merde.
    Mais il fallait se rendre à l’évidence : il n’y avait aucune issue de secours.
    Elle ignorait même l’endroit où ils se trouvaient.
    Un petit coup d’œil aux alentours l’éclaira un peu. Elle eut une idée assez claire du lieu où elle était, mais dans ses souvenirs – vagues encore – il n’y avait jamais eu de lit ni autant de bougies.
    Elle se sentait faible et vulnérable. Elle détestait ces sensations, qui lui donnèrent rapidement des nausées.

      T’es qu’un lâche Sôter… Tu mérites même pas qu’on t’appelle sang-de-bourbe connard.


    C’était tout ce qu’elle avait réussi à sortir.

    Ses membres lui faisaient mal, cependant elle tentait de s’en sortir. Lisy ignorait encore comment elle échapperait à Sôter, mais elle finirait bien par trouver.
    Il le fallait.

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Message par Invité Sam 12 Juin - 14:47

Il s'y attendait, elle n'était pas très heureuse d'être tombée dans ses filets. D'ailleurs cela fut perceptible quand, après un fugace baiser, elle lui cracha au visage. Cependant il ne se laissa pas démonter. Il essaya d'un revers de main le crachat. Puis, en parfait dominateur, il commença à se mettre en califourchon sur la jeune fille, afin de veiller à ce qu'elle ne bouge pas d'un iota. Elle le foudroyait du regard. Elle ne pouvait pas faire grand chose d'autres, elle était statufiée sur place. Avant même qu'elle est dit quelque chose, il ajouta, perfide: « Tes parents ne t'ont-il jamais appris à ne pas partager l'auge d'une personne? Croyais-tu sincèrement que j'étais le genre de personne à ne pas protéger ma marchandise? » Il passa, une nouvelle fois sa main dans les cheveux de la beauté. Il entortilla autour de ses doigts une mèche satinée. Puis, il se pencha au dessus du visage de Lisy, et, lui glissa à l'oreille: « Tes sous-vêtements sont très attrayants! » Il passa ses mains expertes au niveau du soutien-gorge, mais, par pudeur, il les retira rapidement. Il ne voulait pas aller trop vite. Tout vient à point à qui sait attendre. Soudain, la fille qui n'avait pas réussi à dire un seul mot, décocha quelques paroles: « T’es qu’un lâche Sôter… Tu mérites même pas qu’on t’appelle sang-de-bourbe connard » Parole, parole, parole! Que de jolis mots, poétiques, dithyrambiques envers Sôter. L'on ne peut pas dire qu'elle ait eu une éducation digne de ce nom. Ce qui était encore plus cocasse c'était de voir une Sang de Bourbe traiter un Sang de Bourbe. Elle devait certainement oublier d'où elle venait. Elle ne devait pas voir plus loin que son nombril.

Il essayait de garder son calme, toutefois, il ne put s'empêcher de répondre: « Lâche? Moi? Écoute jeune fille! Si j'avais vraiment été lâche, tu ne serais certainement pas blottie dans un lit. Si j'avais été lâche, je crois que tu aurais été dans une pire situation que celle-ci. Si j'avais été lâche j'aurais abusé de toi avant ton réveil, et, tu ne serais peut-être plus! Évite d'utiliser des termes erronés. » Il est vrai qu'elle aurait pu être plus mal loti. Au fond, que voulait-il au juste? Simplement qu'elle daigne lui offrir ce qu'il veut en échange de sa marchandise. S'il avait voulu profiter de la situation, il lui aurait tout simplement arraché les vêtements et violé la demoiselle dans les toilettes non loin de la salle sur demande. Il ne se serait pas donné tout ce mal sinon. Dans le fond, elle n'imaginait pas la chance qu'elle avait. Certes, il lui avait retiré sa robe de soirée, mais c'était dans un souci de commodité et d'aisance. Aurait pu très bien tout lui retirer et laisser libre court à ses pulsions sexuelles. Non. Si elle était un minimum lucide, elle verrait que le jeune homme était complétement habillé. Nul habit trainait au sol, nulle partie génitale n'était visible. « Connard? Peut-être! Toutefois, je te signale que si Mademoiselle n'avait pas fait ce coup de garce, tout cela ne serait pas arrivé. Ta cupidité pour l'alcool et autres substances illicites a eu raison de toi! Je suis nullement responsable des conséquences de celle-ci! »

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Message par Invité Sam 12 Juin - 20:49

    Lisy ne le quitta pas du regard lorsqu’il enleva son soutien-gorge, murmurant quelques mots qui sonnèrent creux aux oreilles de la jeune femme. Elle avait envie de le gifler, de le griffer et de l’étrangler jusqu’à que mort s’ensuive. Mais elle ne pouvait pas. Elle était comme une prisonnière face à son bourreau en attente de son châtiment. Sauf qu’au fond d’elle, elle n’avait pas du tout cet était d’esprit.
    Lisy bouillonnait de haine, mais ne trouvait désespérément rien. Elle était totalement démunie, de ses mains, de son corps, de son pouvoir. Elle était nue de tous ses atouts.

      Lâche ? Moi ? Écoute jeune fille ! Si j'avais vraiment été lâche, tu ne serais certainement pas blottie dans un lit. Si j'avais été lâche, je crois que tu aurais été dans une pire situation que celle-ci. Si j'avais été lâche j'aurais abusé de toi avant ton réveil, et, tu ne serais peut-être plus ! Évite d'utiliser des termes erronés.
      Ouais et là, tu vas pas « abuser » de moi par hasard ? Si t’étais pas lâche, tu ne m’aurais pas paralysé et tu m’aurais laissé libre ! Mais tu savais que jamais je ne dirais oui à quelqu'un d'aussi abject que toi ! Tu savais que tu serais en position d'infériorité ! Tu savais que tu n'allais jamais avoir ce que tu désirais tant...


    Elle ricana. Il n’y avait que Lisy Shank qui pouvait rire dans des occasions pareilles.
    Elle essayait de gesticuler pour contrer les effets du sort, mais cela elle semblait fournir plus d’effort que quelqu’un qui tentait d’échapper à un loup-garou affamé.
    Et vue de l'extérieur, elle restait totalement immobile, comme si elle ne tentait rien.
    Elle commençait à se fatiguer. Elle ne pourrait pas tenir longtemps ainsi, ses forces s’épuisaient rapidement. Trop rapidement. C’en était même anormal, Lisy étant quelqu’un d’assez résistantes.

      Tu me déçois tellement Sôter.


    Lisy soupira longuement avec une moue de dégoût. En réalité, elle ne mentait qu’à moitié, en soupirant. Oui, Sôter la désappointait hautement. Néanmoins, elle n’en était pas tant affectée. C’était un Slytherin après tout. Elle essayait tout de même de jouer un peu sur les sentiments du jeune homme – au cas où. Et s’il mordait, elle sortirait un grand discours sur son estime en lui et tout le petit tralala.
    Cependant, elle voulut savoir une chose, avant qu’il ne tente quoi que ce soit d’autre sur elle.

      Pourquoi moi ?


    Elle ne le regardait plus. Son ton était froid, quasiment désintéressé. Mais elle devait connaitre la réponse de cette question qui était bien trop, en soit, naïve. En effet, Lisy savait bien qu’elle n’avait pas une apparence aussi repoussante que celle d’un troll, mais semblait ignorait que sa beauté égalait presque celle d’une naïade. Elle n’était pas tant narcissique.
    Cependant, il se trouvait que Sôter avait bien toutes les femmes du monde à ses pieds s'il le désirait, en un claquement de doigts, toutes lui sauteraient dessus sans hésiter. Ne pouvait-il donc pas calmer ses pulsions avec quelqu'un d'autre ?

    Elle n’avait rien trouvé. Elle était sans idées, sans aucune munition, à la merci de Sôter. Elle n’avait pas d’autres solutions que d’abdiquer.

      Bon, grouille, qu’on en finisse.


    Lisy soupira à nouveau. Elle pariait la moitié de toutes ses robes (et Dieu seul connaissait le nombre exact) que Sôter n’allait pas l’écouter et qu’il allait faire durer le supplice – ou le plaisir, selon le point de vue.

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Message par Invité Lun 14 Juin - 9:12

« Je ne t'ai pas paralysé. J'ai juste mis un sort de protection de mes gourdes et autres fioles contenant l'alcool. Le sort n'aurait pas eu lieu si tu m'avais laissé t'inviter à boire dans ma gourde, si tu n'avais pas été si hâtive. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. » Elle tenta en vain de se débattre, de sortir de cette léthargie qui s'était immiscer dans son être. Sans grand succès. Sôter veillait à ce qu'elle ne fasse aucun geste brusque, si elle y arrivait. N'étant pas très à l'aise, il se retira, et s'assit simplement à côté d'elle, lui caressant toujours sa chevelure. Elle semblait terrorisée, la peur se lisait dans ses yeux. Sôter aurait aimé savoir tout ce qui se passait dans sa tête, là, tout de suite. « Tu me déçois tellement Sôter! » Soit. Il écoutait cela que d'une oreille, toujours passant ses mains sur le visage parfait de la Serpentard. Il effleurait sa peau douce. S'il ne s'était pas forcé à résister, il l'aurait, certainement, une nouvelle fois, embrassé. L'abstinence pouvait-être plus bénéfique que l'action. D'une voix doucereuse, il ajouta: « Et toi? Tu crois que tu resplendis la sainteté? Tu m'as aussi déçu. Sois franche, à part ton « dealer » que suis-je à tes yeux? Ne me ressors pas un « je te considère comme mon petit frère! », c'est trop simple à mon goût, pour te dédouaner. » Il se releva, fit le tour du lit. Il avait vu que certaines bougies, malencontreusement c'étaient éteintes. A la moldue, il prit une bougie allumée, il la pencha sur une qui, elle avait arrêté de se consumer.

Il fit le tour du lit et répéta l'action. Il posa la dernière bougie quand à haute et intelligible voix, elle lui demanda: « Pourquoi moi? » Il eut un petit sourire qui fit une nouvelle fois son apparition sur son gracieux visage. Vaste question que celle-ci. Instantanément, il aurait bien volontiers répondu « Et pourquoi pas! » Il s'abstint. A ses yeux, elle avait beaucoup plus de valeur que ces trois mots. Il leva les yeux au ciel. Il se figea face à elle, au pied du lit, et d'une voix sincère il commença : « Tu es différente... » Pour l'instant, il n'était pas allé chercher bien loin. Heureusement pour lui qu'elle était différente. « … Tu as ce petit quelque chose, ce souffle de vie, cette joie de vivre qui ne peuvent être qu'attirants. » C'était déjà mieux. Cependant, il ne s'arrêta pas en si bon chemin. Il avait tellement de chose à dire sur la demoiselle. « Tu es aussi fraîche qu'un bouton de rose, aussi divine qu'Aphrodite, aussi belle qu'un coucher de soleil. » Elle était parfaite, à ses yeux. Elle avait tout pour elle.

A présent, il était assis à ses côtés. Machinalement, il la borda. C'est alors qu'elle lâcha aux quatre vents : « Bon, grouille, qu'on en finisse! » Il aurait pu sourire, vainqueur de la belle. Mais il ne voulait pas ça. Il ne voulait pas profiter de la situation. De plus, neutralisée, elle serait aussi flasque qu'un poisson sans arrête. Il ne voulait pas qu'elle s'offre à lui, comme cela. Il voulait essayer un autre stratagème. Cela pouvait paraître faiblard. Non! Il tentait d'aller à ses fins d'une autre façon. Sereinement, il susurra à l'oreille de la beauté fatale: « Non, je ne puis agir ainsi. Je ne suis pas un animal. Je ne puis forcer, sans ton consentement la porte de ta fleur de lys. » Il lui déposa un baiser sur le front, sincère.

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Message par Invité Lun 14 Juin - 12:12

      Je ne t'ai pas paralysé. J'ai juste mis un sort de protection de mes gourdes et autres fioles contenant l'alcool. Le sort n'aurait pas eu lieu si tu m'avais laissé t'inviter à boire dans ma gourde, si tu n'avais pas été si hâtive. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.
      C’est ça. Et là, c’est le hasard qui fait que je ne peux plus bouger ?


    Elle renonça à continuer. A quoi cela servirait-il ? Elle était à bout de forces. Il ne semblait pas vouloir la délivrer de cette maudite paralysie.
    Sa respiration était devenue lente, quasiment imperceptible. Et ce connard continuait à la toucher. Son cœur s’affolait, emporté par la rage, et par la répulsion. Chaque caresse semblait propager des ondes de fiel sur tout son corps, comme des séismes internes.

      Tu me déçois tellement, Sôter.
      Et toi ? Tu crois que tu resplendis la sainteté ? Tu m'as aussi déçue. Sois franche, à part ton « dealer » que suis-je à tes yeux ? Ne me ressors pas un « je te considère comme mon petit frère ! », c'est trop simple à mon goût, pour te dédouaner.
      Je te considère comme mon petit frère ! Répéta-t-elle avec un rictus malsain. Pourquoi n’est-ce pas assez ? Pourquoi cela te vexe-t-il tant ? Estime-toi un poil au dessus des autres. Que veux-tu de plus ? Je n’appartiens à personne, ni à toi, ni quiconque d’autre. Tu ne m’auras jamais, pourquoi t’obstines-tu à croire le contraire ? Il faut ouvrir les yeux, Sôter, à force de les garder fermés, on ne s’entoure que de mensonges…


    Lisy ne pouvait pas si bien dire. C’était elle la menteuse après tout. C’était elle qui ne manquait pas une occasion pour emplir l’esprit des plus naïfs avec des phrases fausses. C’était elle qui manipulait en susurrant quelque mot doux aux oreilles. Mais c’était aussi elle qui révélait la vérité lorsque ça pouvait lui servir. Et tout ce qu’elle venait de dire n’était que sincère, que Sôter veuille la croire ou non.

      Pourquoi moi ?
      Tu es différente... Tu as ce petit quelque chose, ce souffle de vie, cette joie de vivre qui ne peuvent être qu'attirants. Tu es aussi fraîche qu'un bouton de rose, aussi divine qu'Aphrodite, aussi belle qu'un coucher de soleil.


    Elle resta bouche bée. Même Jeff ne lui avait jamais dit un seul de ces mots. Si. Qu’elle était belle. Qu’elle était attirante. Qu’elle était différente de toutes les autres. Néanmoins, elle aurait mieux préféré que ce soit lui et non Sôter qui lui murmure ces phrases à l’oreille. Elles auraient pu avoir un accent agréable et sensuel.
    Mais n’appartenait-elle vraiment pas à quelqu’un ? Et Jeff ? Elle s’était, malgré elle, attachée à lui. Cependant, devait-elle le regretter ? Elle l’ignorait. Elle ne voulait pas savoir. Pas maintenant.
    Elle découvrait, toutefois, malgré elle, que Sôter n’était pas si vide à l’intérieur. Cela ne changeait en rien, néanmoins, son jugement sur lui.

      Bon, grouille, qu'on en finisse.
      Non, je ne puis agir ainsi. Je ne suis pas un animal. Je ne puis forcer, sans ton consentement, la porte de ta fleur de lys.


    Lisy eut un petit rire hautain, tandis qu’il embrassait son front. Paroles, paroles. Elle ne faisait plus attention à ses caresses et à ses baisers depuis longtemps à présent. Ils répandaient encore leur poison mais elle ne s’en préoccupait plus. Elle restait sourde au ressentiment, sachant à présent qu’il fallait amadouer Sôter et non lui hurler dessus. Il ne voulait pas le faire sans son consentement ? Très bien.

      Laisse-moi partir alors. Annule le sort. Rends-moi mes vêtements et ma baguette. Tu n’auras jamais mon consentement.


    Elle se pinça les lèvres. Sôter avait du cœur, certes, mais semblait tout de même difficile à mener en bateau. Comment s’y prendre ? Même Kacey n’était pas si difficile de ce côté-là. Elle restait perplexe. Mais elle finirait par trouver comment sortir de là, et comment berner Sôter pour qu’il la laisse enfin en paix.

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Message par Invité Mer 16 Juin - 8:55

Il l'avait écouté argumenter sur la relation qu'elle entretenait avec lui. Elle lui intimait l'ordre d'ouvrir les yeux, de regarder vers l'avant, de cesser de la suivre, de la hanter. Elle lui cracha une nouvelle fois au visage en lui disant qu'elle ne se donnerait jamais à lui. A ses simples, concises et claires paroles, son cœur, en un instant, aurait pu se briser si seulement ce dernier n'était pas gangréné. Si elle croyait le toucher par ses paroles acerbes, elle pouvait toujours courir – encore fallait-il qu'elle arrive à bouger le petit orteil – Dans le fond, même s'il espérait qu'elle ne dise pas ce genre de choses, il en était persuadé. Il savait qu'elle ne se ressouderait pas devant lui. Il ne préféra rien répondre, cela pourrait être fâcheux.

« Laisse-moi partir alors. Annule le sort. Rends-moi mes vêtements et ma baguette. Tu n’auras jamais mon consentement. » dit-elle expressément. Les yeux de Sôter brillèrent d'une lueur malsaine. Il ne cessait de faire le tour du lit comme poussé par une force supérieure qui le guidait dans sa tâche. Avec une léger rictus, d'une voix d'outre tombe, limite mystique, il répondit : « Pour reprendre une parole divine que j'affectionne particulièrement: Lève-toi et marche! » Ce qu'il savait impossible, pour l'instant du moins. Elle était sans défense, la pauvrette. Elle, si alerte, si vivante était à la merci de tout le monde. S'il n'était pas insensible, il aurait eu la larme à l'œil. Puis de façon délicate, il s'empara d'un coin de la couverture du lit, et commença à la retirer. Petit à petit, cet acte bénin, dévoila les formes généreuses, voluptueuses de la vipère. « Regarde! Je te mets en condition. Tu n'auras plus qu'à te lever! Tes vêtements sont au pied du lit! » Quel bonté d'âme ce Sôter. Sa bonté, si infime soit-elle, le perdra.

Malencontreusement, et il ne le prévit pas, un pan des draps tomba sur l'une des bougies. Au lieu, de l'étouffer, et ainsi de l'éteindre sous le poids, cela au contraire permit à la flemme de se développer. Tout le drap commença à s'enflammer. Instinctivement Sôter se saisit de sa baguette, et fit jaillir de l'eau. Cela stoppa un tantinet la progression. Certaines flammes, cependant, léchaient sournoisement les rebords du lit. La fumée commençait à se levait haut dans le ciel, à s'épaissir. Toujours avec beaucoup de précision, il visa les foyers. Peu à peu, il vint à bout de l'incendie. La dernière flammèche éteinte, il se passa la manche sur le front où de la sueur s'échappait. « Tu as échappé à un remake d'un mauvais film américain. » dit-il d'un air léger, enjoué, alors qu'ils avaient frôlé le drame. Au moins, cela mettait un peu de piment, d'adrénaline. Il feint une moue contrite, en captant, du bout de ses doigts, la robe de soirée carbonisée de la demoiselle. Elle était dans un piteux état. « Je crois que ta robe n'est plus! J'en suis navré! » feignit-il. Il ne l'était pas du tout. Il était plutôt heureux de cela. Puis, toujours autant enjoué: « Ô Joie! Tes escarpins sont intactes! » Sa joie, dans son timbre de voix, faisait limite froid dans le dos, tellement elle paraissait peu naturelle. Il était comme enclin à une douce folie. Il zieuta vers la Serpentard. Elle luttait contre le sort. Un sort, que lui-même, ne pouvait briser. Il ne savait pas comment. Il ne savait pas non plus combien durait le maléfice... sûrement encore assez longtemps... Il ne savait pas.

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Message par Invité Mer 16 Juin - 14:16

      Pour reprendre une parole divine que j’affectionne particulièrement, lève-toi et marche !


    Elle fronça les sourcils, sans broncher. Elle avait été naïve. Bien trop naïve, et jamais elle le serait à nouveau. C’était un Slytherin après tout, et il devait certainement être très rancunier. Un égo blessé pouvait alors signifier tout un monde à détruire puis à reconstruire à sa façon jusqu’à être enfin repu. Et c’était exactement ce que faisait Sôter, d’une certaine façon : il tentait de la détruire elle. Cependant, jamais il ne réussirait.
    Lisy tentait de se dégager, mais le sort était encore présent – malheureusement. Il fallait attendre, et sans sa baguette, elle devrait espérer que le sort s’atténue rapidement pour qu’elle puisse s’échapper. Et quel dommage qu’elle ne fut légilimens, sans quoi, elle aurait pu pénétrer dans l’esprit de Sôter et le manipuler à sa guise. Mais dans ce cas-là aussi, il lui aurait fallu sa baguette. Merde.

    Un doigt.
    Ce fut un doigt qui fut libéré en premier.
    Elle le sentit, sans avoir besoin de le tordre dans tous les sens pour en être sûre. Elle restait stoïque, pour éveiller aucun soupçon de la part de Sôter. Bientôt, elle le savait, elle serait totalement libre. Et elle lui ferait regretter douloureusement ce qu’il lui avait fait.
    Puis un autre. Et enfin, les dix.
    Elle ne bougeait toujours pas. Ou du moins, feignait d’être encore totalement sous l’emprise du sort. Et personne ne pourrait le nier, Lisy était une excellente comédienne.

      Regarde ! Je te mets en condition. Tu n’auras plus qu’à te lever ! Tes vêtements sont aux pieds du lit !


    Elle s’en moquait, car elle vit les flammes s’élever. Du feu. Si seulement Sôter pouvait brûler avec tous ces tissus qui s’enflammaient ! Mais non, bien sûr que non, il tentait d’éteindre les flammes qui léchaient peu à peu le lit. Lisy n’en prit pas peur, elle n’y fit attention qu’au début. Elle se concentrait sur le fait qu’elle s’était trompée, restant impassible aux yeux du jeune homme. Il aurait pu la laisser s’enflammer avec, mais il en craignait trop les conséquences. Elle aurait pu mourir, mangée par les flammes. Et cette idée lui plaisait assez. Suicidaire ? Non, pas encore, mais Lisy ne craignait pas la mort, ce qui évitait toute perte de moyens.

    Lisy restait toujours imperturbable face à la fumée qui s’élevait et s’estompait rapidement. Elle ne regardait plus Sôter, ne lui accordait plus la moindre attention. Qu’il agite sa robe noircie s’il le veut, que bien lui fasse ! Qu’il se délecte de sa faiblesse temporelle ! Qu'il se prenne pour Jésus si ça pouvait le rassurer !

      Ô joie ! Tes escarpins sont intacts !


    Ses muscles étaient encore tétanisés, ses tendons au bord de la rupture – hormis ceux de ses mains – mais elle tenait le coup. Elle avait les yeux brillants fixés sur ses chaussures, comme si c’étaient les seules choses qui lui importaient dans ce bas monde. Foutaises. Elle avait un goût d’électricité au bout de la langue, comme si elle avalait des cuillerées de pièces de cinq centimes. Le goût tellement désagréable. Mais était-ce un pas en plus vers la délivrance ?
    Il fallait absolument qu’elle détourne l’attention de Sôter tandis que le sort s’affaiblissait. Il fallait qu’elle reste totalement figée, que sa chair soit convulsée de douleur et de détermination. Et heureusement, elle avait vu beaucoup de corps épileptiques.
    Ses pieds. Seconds membres qui furent libérés. Lisy jura intérieurement. Pourquoi ce sort prenait-il autant de temps pour s'estomper ? Quoique, peut-être que ça pouvait être mieux…
    Lisy gémissait, tremblait, pleurait presque. Comme elle semblait fragile et désespérée ! La pauvre fille, ses yeux étaient embués, et ses cheveux trempés de sueur à force d’avoir luté paraissaient imiter à la perfection les algues maritimes qui jonchaient les plages et se propageaient à un rythme effrayant. Sa respiration était saccadée.

      Sôter… Je me rends. C’est bon. Fais ce que tu veux de moi. Je suis toute à toi.


    Encore une naïveté de plus. Mais qui ne tentait rien n’avait rien. Il fallait que ça marche.

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Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon? Dans la toile emprisonné, bientôt, tu seras mangé - Lisy Empty Re: Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon? Dans la toile emprisonné, bientôt, tu seras mangé - Lisy

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