Lisy Shank

I. I was in the party

C’était ce fameux soir, celui où la bande à Clyde Andrews attaqua. Quelle merveilleuse scène, en réalité ! Si seulement il n’y avait pas eu ces mains enlacées devant les yeux de Lisy Shank, quel divin tableau l’attaque aurait fait ! Elle s’élançait, rageuse. Etait-ce par jalousie ou par possessivité qu’elle pourchassait ces deux adolescents qui tentaient de s’enfuir ? Elle punit, sans remords avant de réaliser que Jeffree Darlington était plus que sa proie. Néanmoins, elle lui fit clairement comprendre qu’elle ne voulait pas le voir avec quelqu’un d’autre qu’elle. Qu’il était sa propriété et qu’il lui appartenait et ce, depuis le début jusqu’à la fin. Elle regretta par la suite d’avoir relâché son sort. Quelle grossière erreur ! Lisy Shank était-elle une femme faible en fin de compte ?
Il fallait qu’elle se change les idées, qu’elle oublie cette faiblesse momentanée. Toujours ce sourire effrayant sur ses lèvres, elle ne semblait pas se dégrader en beauté ni en épouvante. Néanmoins, les apparences étaient trompeuses : elle dormait moins et songeait sans cesse à cette soirée-là. Les dimanches étaient devenus les pires jours de la semaine. Que faire à part terminer ses devoirs et fixer une montre ou une horloge pour voir le temps passer à une vitesse incroyablement lente ? L’esprit n’était pas distrait et la ramenait sans cesse vers ses fautes. Elle ne prenait même plus plaisir à martyriser une première année ! Et pourtant, un dimanche, Lisy se retrouva avec Nicholas Berlioz, qui eut le pouvoir de lui donner le recul nécessaire face à ses erreurs et une légèreté dans sa vie. Qui d’autre aurait pu la sortir de sa confusion ? Ses jours prirent alors une teinte moins morne, mais malheureusement, cela ne dura pas longtemps.
Une soirée, encore une parmi tant d’autres. Et pourtant, ce soir-là, son destin bascula à nouveau. Lisy se fit naïvement piéger par Sôter Mills, qu’elle avait espéré embobiner à nouveau. Il prit le dessus cette fois, et donna un franc coup de poing dans la fierté de la jeune femme. Evanouie à cause d’un sort, elle fut transportée – non pas à l’infirmerie, ni à la Salle Commune des Slytherin – mais à la Chambre des Secrets, où elle se réveilla nue. Etait-ce une blague ? Généralement, c’était les autres qui se trouvaient dans cette situation face à elle et non le contraire. Et comble du bonheur, elle était totalement immobilisée, avec une putain de migraine. Génial. Il ne lui fit rien, réussissant à prendre le dessus sur son bourreau. Néanmoins, son orgueil en avait pris un coup et ne semblait pas prêt à s’en remettre de suite.

II. I took it personally

Lisy, toujours en proie à des questions, tentait de rendre sa vie un peu plus trépidante pour oublier ce qui s’était passé les premiers mois de cette nouvelle année. Elle évitait soigneusement Jeff, séchant les cours qu’ils avaient en commun et changeant de couloirs lorsqu’il s’y trouvait. Lisy tentait également d’échapper aux cachots dans la mesure du possible, ce lieu lui rappelant sans cesse cette soirée foireuse passée en l’affreuse compagnie de Sôter. Et fuir constamment les cachots fut une très mauvaise idée.
Après une altercation avec Clyde dans la salle de bain du troisième étage, Lisy ne put supporter d’avantage que quelqu’un tente de lui tenir tête. C’en était trop. Sans trop s’appesantir sur les risques encourus, elle prit la décision de détruire la Tour de Ravenclaw pour se venger de l’offense que lui avait faite Clyde. Le coup fut immense et la Tour s’effondra sous le regard satisfait de Lisy. Si Clyde était assez intelligent, il ne ferait plus jamais l’erreur de la provoquer à nouveau. Et quiconque osera dire un mot sur l’action de Lisy sera retrouvé et mieux vaut ne jamais s’imaginer ce qui lui arrivera.
Lisy fut cependant à nouveau « attaquée » par une rumeur ridicule qui affirmait qu’elle se faisait vomir pour garder la ligne. Quelques jours plus tard, après avoir rembarré violemment celui qui avait osé lui rappeler ce mensonge odieux, elle se retrouva avec sa cousine Calypso O’Brien. Celle-ci l’emmena dans la Chambre des Secrets, endroit qui naturellement, raviva les souvenirs de Lisy concernant ce bâtard de Sôter Mills. Néanmoins, ne laissant rien paraître, elle accusa plutôt sa cousine d’être à l’origine du ragot sur elle, la Chambre des Secrets étant également reliée aux toilettes désafectées des filles. uc