Closer to the edge ▬ Lisy

Calypso O'Brien & Lisy Shank

Calypso avait passé une journée plutôt ordinaire à Hogwarts. Des cours, des cours, manger, des cours et des cours. Ensuite alors qu'elle était sensée faire ses devoirs, elle préféra traîner avec James et critiquer un peu Judy en passant. Cependant une fois le dîner passé, la soirée l'ennuya vite lorsqu'elle se retrouva dans la salle commune et en apercevant sa cousine entrer une idée germa dans son esprit. Elle attendit que Lisy soit seule pour aller se poser à ses côtés sur un canapé aux couleurs de leur glorieuse maison. Le regard que sa cousine lui adressa lui fit comprendre qu'elle avait son attention, Caly eut un sourire mauvais et défiant sa cousine des yeux elle expliqua.

« Ca te dit de...pimenter un peu la soirée ? » Elle n'attendait aucune réponse à sa question et c'est pourquoi elle enchaîna immédiatement. « Fais moi confiance. Entièrement, et je te promets quelque chose de....peu commun. » Lisy parut hésiter mais elle finit par accepter sûrement curieuse de savoir ce que Calypso avait en tête. Celle-ci lui fit un vague signe lui signifiant de l'attendre et monta à son dortoir, là-bas elle prit un bout de tissu opaque et une petite boîte. Lorsqu'elle redescendit, Lisy l'attendait en tapant du pied ce qui lui arracha un sourire, Calypso lui montra le bout de tissu et sans plus de prévention lui banda ainsi les yeux. « Confiance...aveugle, ok ? » Elle sentait bien que Lisy n'était pas cent pour cent convaincue mais elle lui prit le bras et l'entraîna au dehors de la salle commune des vers et argent. Elles traversèrent un dédale de couloir et Calypso ne put s'empêcher d'émettre de petits bruits s'apparentant à des rires. Elle aimait cette position de domination sur sa cousine qui ne pouvait que la suivre. Pour ne pas qu'elle comprenne trop vite quelle était leur destination, Calypso prit un léger détour, montant quelques escaliers et en descendant d'autres. Enfin elle arriva là où elle voulait aller non loin de leur point de départ quand on y pense. Dans les cachots, elle traversa quelques couloirs et bifurqua vers un lieu peu commode. Après une succession de portes qui s'ouvrirent face à quelques mouvements de baguette les deux jeunes femmes, l'une les yeux toujours bandés, arrivèrent dans une gigantesque antre. Calypso avait visé grand : la chambre des secret. Elle n'y était que rarement venu depuis qu'elle l'avait découverte et elle admira à nouveau l'immensité de la pièce. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle décida de rendre la liberté de vue à sa cousine et qu'elle observa découvrir les lieux souhaitant voir la réponse à son petit effet. Le silence qui suivit la déçu un peu, elle ne savait pas comment elle était sensée le prendre, était-ce la marque d'une espèce d'éblouissement ou au contraire cela devait il se comprendre par le fait qu'il y ait un problème ? Elle sortit alors la petite boîte en argent de sa poche et l'ouvrit pour en sortir filtres, feuilles, et herbe. Elle s'assit à même le sol, en tailleur et se mit à rouler son pétard un air concentré sur le visage une fois celui-ci dans sa bouche elle tendit la boîte à sa cousine. Elle se rendit alors compte qu'elle n'avait pas prit de quoi allumer son joint et se servit alors de sa baguette comme de briquet. Après deux bouffées qui lui firent du « bien », elle regarda sa cousine de haut en bas. « Alors ? » Elle sourit sans raison et se releva pour mieux observer le lieu où elle se trouvait, tournant sur elle-même elle profitait du fait qu'elle se trouvait dans un lieu renfermant tant de secret et bien plus qu'uniquement ceux de Salazar Slytherin. Mais elle n'avait pas peur de cette chambre, elle n'avait rien à cacher qui pourrait être révélé ici. La réaction de sa cousine cependant était très curieuse. Brusquement elle s'arrêta et prit un air sérieux qui ne lui allait pas. « Bien. Il faut qu'on parle. J'espère que tu as un nouveau plan. »

Lisy avait passé cette journée avec autant d’entrain que si on lui avait demandé de rester aux toilettes. Elle ignorait si tous ces regards braqués sur elle étaient peureux ou moqueurs. Qui aurait pensé, quelques mois plus tôt, que quelqu’un oserait la mépriser ? Et tout ça à cause de cette catin à deux sous. Gossip Magic. Devait-elle se sentir privilégiée d’avoir été choisie par Gossip Magic ? Personne n’avait grande envie d’être la cible de cette lâche. Quoique, Gossip Magic ne serait jamais intéressée à une deuxième année comme July Placey, cette pleurnicharde de Slytherin qui ne méritait nullement de porter les couleurs vert et argent.
Enfin, tout cela pour dire que Gossip Magic l’avait bien enfoncé. Prétendre que Lisy était boulimique, c’était tout de même capilotracté. Jamais l’idée de se faire vomir n’avait traversé son esprit. Elle était mince naturellement, point barre. Ce que le petit fouineur d’Alexander Jean ne semblait pas réellement avoir compris.
‘‘Pause déjeuner, Lisy mange avec quelques camarades lorsqu’Alexander Jean, Gryffindor, cinquième année, s’approche d’elle, un grand sourire aux lèvres. Arrivé à sa hauteur, il commence à imiter des bruits dégoûtants qui ressemblent affreusement à ceux qu’émet quelqu’un qui vomit. En prime, le nigaud d’Alexander met deux doigts dans sa bouche et fait semblant de les enfoncer. Lisy n’y fait pas attention et continue à déjeuner tranquillement. Alexander, qui pense ne pas en avoir fait assez, posa sa main répugnante sur l’épaule de Lisy et l’interpelle avec un petit « hé » provocateur. Lisy lui fait face et arque son sourcil droit, dédaigneuse. Il faut avouer qu’Alexander Jean est particulièrement… A vomir. Il reprend ses bruits et ses bruits obscènes. Un sourire carnassier se dessine sur les lèvres de Lisy, qui se lève lentement. Elle fait la même taille que lui. Elle saisit la tête d’Alexander Jean – quel courage – et l’enfonce violemment dans le plat de ratatouille, dont quelques gouttes giclent. Elle appuie le crâne contre le plat tandis qu’Alexander Jean se débat, ses doigts toujours dans sa bouche. On dirait qu’elle s’étouffe. Enfin, après 45 secondes et 37 millisecondes, elle relève Alexander Jean. Sans un mot, elle l’envoie balader dans la table voisine puis sort de la grande salle avec une prestance sans égal. Alexander Jean, le premier et le dernier à avoir défié Lisy à propos de cette maudite rumeur.’’

Lisy entra dans la Salle commune avec un air radieux. Elle semblait avoir passé sa journée dans le Pays de Red Dead Revolver – l’équivalent du pays des Bisounours pour toute autre personne « normale ». Elle rejoint ses camarades pour éclairer quelques points sur le devoir de Sortilèges. Personne ne sortit un mot sur ce qui s’était passé à midi, s’était-il passé quelque chose d’ailleurs ? Non, tout le monde avait mangé sa purée de citrouille avec des cuisses de poulet rôti sans qu’il n’y ait aucun incident.
Dès que ses camarades l’eurent quitté, elle fut directement abordée par Calypso. Elle avait espéré avoir quelques moments tranquilles, pour réfléchir – rêver un peu, peut-être, pour se reposer. Enfin, c’était Calypso qui vint l’aborder, et sachant qu’elle trouverait un léger réconfort avec elle, Lisy lui confia toute son attention.

Ça te dit de… Pimenter un peu la soirée ?

Lisy haussa les sourcils, grandement intéressée. Elle en avait besoin, de « pimenter » la soirée. Si c’était une fête clandestine, par contre, elle serait grandement vexée de ne pas y avoir été conviée.

Fais-moi confiance. Entièrement, et je te promets quelque chose de… Peu commun.

Lisy ne languissait pas de découvrir cette surprise mais acquiesça. En plus d’avoir son attention, elle avait sa confiance – ce qui pouvait s’avérer dangereux avec Caly. C’était sa cousine après tout. D’ailleurs elle disparut. Quelques secondes passèrent. Et bien, elle attendait ! Qu’elle se magne un peu, Lisy pouvait facilement changer d’avis à tout moment, elle le savait mieux que personne. Lorsqu’elle revint avec un bandeau et lui cacha les yeux sans qu’elle ait le temps de faire quoi que ce soit, Lisy hésita entre étrangler sa cousine, rester perplexe et mourir de rire. Enfin, elle était tellement fatiguée qu’elle ne répliqua rien, attendant de voir ce que lui réservait la merveilleuse Caly.

Confiance… Aveugle, ok ?

Lisy n’eut même pas le temps de répondre à l’affirmative qu’elle la dirigeait à travers l’école. Elle prenait des détours la petite peste, mais Lisy connaissait l’école comme sa poche, il serait difficile de ne pas savoir où elles allaient. Petit à petit, le chemin de Caly devint clair dans l’esprit de la Slytherin, qui réalisa seulement lorsqu’elles s’arrêtèrent l’endroit où elles étaient. Non, elle devait avoir fait une erreur, impossible. Non. Non. Non ! Elle rêvait, c’était la fatigue, elle avait du manquer un couloir.
Caly ôta le bandeau. Oui, un de ses pires cauchemars se réalisait dans le moment même, lorsque le bandeau glissait de ses yeux. Non ! Elle refusait de se confronter à la réalité, ce n’était pas possible !
Lisy resta sans voix. Son regard n’oscillait pas, elle voyait parfaitement la pièce dans laquelle elle se trouvait et ne la voyait pas. Son esprit n’acceptait pas d’être ici, son corps restait immobile. Quelle horreur ! Des souvenirs, telles des photos, s’entassaient dans son esprit. Sôter, la paralysie, elle, tout lui revenait en mémoire. Ce qu’elle avait profondément endormi à jamais se réveillait déjà.

Alors ?

Quelle imbécile ! Lisy bouillonnait, mais cherchait une autre raison pour laisser éclater sa fureur. Elle n’eut pas à chercher bien loin, sa journée et la rumeur lui serviraient d’excuse, car bien sûr, elle ne pouvait pas tirer un mot de ce qui s’était passé avec Sôter. Certes, cet évènement était effacé de la mémoire du jeune homme mais pas de la sienne. Il était privé – entièrement privé. Donc elle n’allait pas le rendre public en faisant une fleur à Caly – lui révéler un de ses secrets les plus intime. Caly pourrait en effet s’en servir contre elle, et lors d’une dispute, elle ne prendrait pas la peine d’attendre qu’elles soient seules.

Bien. Il faut qu’on parle. J’espère que tu as un nouveau plan.
Tu l’as fait exprès, hein ? Demanda-t-elle sur un ton neutre, d’une voix incroyablement froide. Avoue, tu l’as fait exprès !

Son regard se reporta sur Caly et un rictus méprisant se dessina sur ses lèvres. Sa colère et sa peur semblaient sur point d’éclater.

C’est toi, et toi seule qui a lancé la rumeur ! Tu as osé me faire ça, à moi ! Tu as fait exprès de m’emmener ici, cette pièce, pour me faire sentir l’odeur de mon ‘propre vomi’, c’est cela ? Génial, t’as fait très fort Caly… D’autres surprises comme ça m’attendent ? Comme mon vrai « vomi » par exemple ?