Angry vs Envy |Terminé|
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Angry vs Envy |Terminé|
Voilà quelques jours qu'elle était arrivée et Bonnie commençait enfin à prendre ses marques. Elle arrivait à se souvenir des noms de chacun et commençait à créer des liens avec certains. Malgré tout, elle se sentait véritablement à part. Déjà, parce que tout le monde ici se connaissait, même les première année avaient des repères, à l'exception des nés-moldus, mais ils étaient excusés. Bien sûr, elle l'était aussi puisqu'elle était censée venir d'une autre école. Mais contrairement aux première année, les gens de son âge avaient déjà leurs marques et formaient tous des groupes plus ou moins importants. Difficile donc d'arriver comme un cheveu sur la soupe et de s'intégrer. Mais Bonnie n'était pas du genre timide ou à faire bande à part, elle s'imposait donc comme elle le pouvait. Il n'y avait pas qu'à cause de ça qu'elle se sentait différente. Elle avait une vision différente des autres. Devant ses yeux évoluaient des personnes dont elle connaissait pour la plupart le futur. Elle savait qui ils étaient, ce qu'ils allaient devenir, alors qu'eux ne savaient rien d'elle. Cette omniscience la déstabilisait un peu. Elle était en la possession de multiples secrets sur les uns et les autres. Qui était gay, qui était lycan, qui allait mourir bientôt. C'était comme être un dieu et pouvoir jouer avec des pions.
Ce qui accaparait vraiment le temps de la Serpentard, c'était les enquêtes qu'elle menait sur tout le monde. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle se posait sans cesse des questions et tenait absolument à changer le futur de certaines personnes. Elle s'en éloignait de sa mission première, à savoir empêcher les deux clans de se former. D'un autre côté, elle espérait un effet domino. Si elle changeait le futur ne fût-ce que d'une seule personne, sans être un protagoniste principal, peut-être que tout en serait modifié. Voilà pourquoi elle se donnait certains objectifs qui l'intéressaient particulièrement. Empêcher quelqu'un comme Paris Montgomery de se tourner vers Andrews par exemple. Ou encore, observer son frère qui sera peut-être un futur suicidé... En fait, Bonnie en devenait parano. Elle voyait des mystères partout, était persuadée que tout le monde avait un futur sordide ou glorieux. Pas de juste milieu. A chaque fois qu'elle rencontrait une nouvelle personne, elle se demandait si elle la connaissait dans le futur, si elle avait un rôle à jouer, si elle-même pouvait changer quelque chose. Ces interrogations n'arrangeaient pas ses résultats scolaires, déjà en baisse du fait de la différence de programme avec le Poudlard de 2020. Pourtant, ça lui importait guère. Tout ça n'était que provisoire, et sauver le futur était plus important. Elle s'efforçait tout de même de travailler un minimum pour ne pas attirer plus l'attention sur elle.
Justement, à cet instant, elle avait l'intention de se rendre à la bibliothèque. Mais avant cela, il fallait qu'elle voie Mason. Elle avait des comptes-rendus à lui donner sur les Serpentard et voulait lui demander comment ça se passait du côté des Gryffondor. Bien sûr, elle aurait pu - elle aurait dû, même - attendre la prochaine réunion pour ça, mais elle espérait secrètement qu'il lui donnerait quelques informations sur Raquel et Zane. Pour savoir comment ils se comportaient tous les deux au sein de leur salle commune. Evidemment, elle ne pouvait pas parler clairement de ça à Mason, alors à la place, elle lui demandait seulement de lui parler de Raquel, étant donné qu'elle avait un rôle à jouer dans la bataille. Mason était censé la surveiller, il en savait peut-être plus qu'elle. La Serpentard monta donc au sixième étage et attendit quelques minutes devant la salle commune. Les cours venaient de se terminer, son homologue n'allait donc pas tarder à arriver. Quand enfin il pointa le bout de son nez, elle le prit à part pour discuter, ignorant les regards interrogateurs autour d'eux.- Bee, je t'ai déjà dit de pas te pointer comme ça chez les Gryffondor ! Tu veux vraiment que les gens se posent des questions ?
- Et alors ? T'as qu'à dire qu'on a une liaison, je sais que t'en crèves d'envie.
- Avec une peste comme toi ? Non merci. Tu crois franchement qu'ils vont me croire ?
- Non, ils te croiront pas, parce que je suis trop bien pour toi. Bon, on peut discuter quand même ?
- Ouais, c'est bon. Tu voulais me dire quoi ?
- J'ai appris certains trucs intéressants.
- Tu veux pas attendre la prochaine réunion pour ça ?
- Ok, si t'as la patience d'attendre. Mais dis-moi au moins ce qu'il se passe de ton côté. Comment se comporte l'empoisonneuse ?
- Comme d'habitude. Rien à signaler.
- T'es vraiment trop nul pour observer les gens toi... Si tu y prêtais plus attention tu découvrirais sans doute des détails importants ! Vraiment, dommage que je puisse pas entrer dans votre salle commune.
- Heureusement plutôt ! J'ai pas vraiment envie de te voir sans arrêt !
- Moi non plus, rassure-toi. Bon, j'y vais. C'était bien la peine que je monte tous ces étages pour toi ! Tu sers vraiment à rien.
- Mais je t'avais rien demandé, chère harpie !
Bonnie lui adressa un regard noir puis lui tourna le dos sans même lui dire au revoir. Elle descendit rapidement les escaliers, regrettant d'avoir fait le chemin pour rien. Elle aurait dû s'y attendre, il n'avait pas la même fibre enquêtrice. Mason n'était bon qu'à donner des ordres, et encore, ils n'étaient pas toujours pertinents. Cette fois, elle allait se rendre à la bibliothèque pour travailler, ce qui serait certainement plus constructif que cette entrevue. Elle avait un devoir à rendre en histoire de la magie et même si ça ne la passionnait pas du tout, il fallait bien qu'elle le fasse et qu'elle s'aide des documents de la bibliothèque pour ça. Seulement, elle ne dépassa pas le cinquième étage. En effet, perdue dans ses pensées, elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait été suivie. Mais alors qu'elle atteignait le pallier et passait devant une première porte, elle se sentit agrippée par le bras. La porte s'ouvrit puis se referma derrière elle. Les yeux écarquillés, elle réalisa enfin l'identité de son "agresseur".
Zane Montgomery se tenait devant elle, et il n'était pas franchement souriant. Elle lui lança un regard interrogateur. Pourquoi l'avait-il entraînée dans cet endroit ? Il devait certainement avoir quelque chose à lui dire, mais quoi ? Elle était tout ouïe, car ça risquait certainement d'être intéressant. Dans tous les cas, elle ne déplorait pas d'être seule avec lui, si seulement il avait eu l'air plus heureux de la voir... Mais, soudain, elle se sentit bizarre. Une atmosphère étrange et pesante régnait dans cette pièce... Puis, ce fut comme si certaines sensations s'éveillaient en elle. Elle se mit subitement à penser à Raquel, à l'admiration qu'elle lui portait, à la jalousie qu'elle nourrissait pour elle. Pourquoi ces pensées lui venaient-elles soudain à l'esprit ? Etait-ce parce qu'elle se trouvait avec Zane ? En tout cas, elle ne se sentait pas elle-même. Ce fut comme si quelque chose s'était emparé de son esprit. Quelque chose qui la dépassait.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
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♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Angry vs Envy |Terminé|
Que cette journée lui avait paru longue. Les minutes semblaient s’égrener avec une lenteur toute calculée, et Zane Montgomery allait finir par mourir d’ennui dans cette salle de classe surchauffée mais silencieuse. Silence uniquement troublé par le monologue incessant et inutile de son professeur de sortilèges. A deux doigts de s’endormir, il se reprit néanmoins à temps, ne souhaitant pas le moins du monde se donner en spectacle. Il avait cette manie désagréable de rêver à des choses, qui le ferait devenir un brin insupportable par la suite. Il se força donc à se redresser, pour regarder tout autour de lui. Ce n’était guère plus intéressant que ce qui se disait durant le cours, mais au moins, le léger mouvement qu’il se forçait à faire pour observer les alentours lui permettait de ne pas sombrer dans le pays de Morphée. Au bout de quelques minutes pourtant, il du s’avouer vaincu, les gens de sa classe n’était pas franchement beaucoup plus intéressant que le babillage de son professeur. Bien décidé à trouver pourtant une occupation, il attrapa une plume, et commença à griffonner une stupide caricature de son très cher frère. C’était loin d’être une œuvre d’art, mais cela avait au moins le mérite de lui faire passer agréablement les dernières minutes de son cours. Vint enfin le moment libérateur, celui de la sonnerie, qui permit au jeune homme de pousser un bruyant soupir. Il fût le premier debout, et il s’éclipsa bien vite de la salle, avant même que le professeur n’ait eut le temps de donner les devoirs. De toute façon, cela n’avait pas d’importance pour lui, puisqu’il ne faisait jamais ses devoirs. La journée de cours (et de calvaire), était enfin terminé, et il pourrait enfin se consacrer à des choses intéressantes. Le quidditch ? Non, il n’en avait pas la moindre envie maintenant. Il n’avait pas cessé d’y jouer depuis la rentrée, et plus encore la semaine passée. Il passait son temps sur son balai, et s’il continuait à se rythme effréné, il allait finir par se tuer à la tâche. Il décida alors de retourner à son dortoir, et pourquoi pas lire un bouquin de magie avancée, ce genre de livres complètement interdits à l’école. Ainsi, après quelques détours, qu’il avait délibérément faits afin de trouver une quelconque occupation, il se dirigea vers les escaliers les plus proches, et monta vers sa salle commune. Mais une silhouette, qu’il connaissait bien, même s’il n’avait jamais parlé à sa propriétaire, fit son apparition, pour déjouer ses plans.
Il ne se souvenait plus de son nom, mais cette sensation qui ne le quittait jamais en sa présence, rendait toute erreur impossible. C’était la nouvelle, celle qui lui faisait reprendre espoir quand à sa sexualité. Il ignorait ce qu’elle faisait ici, puisqu’elle avait été répartie chez les vipères, mais c’était là sa chance de lui parler, comme il en mourrait d’envie depuis son arrivée à Poudlard cette année. Dans un coin dérobé à sa vue, le jeune gryffondor l’observait, alors qu’elle parlait à l’un des autres nouveaux, celui qui était dans sa maison à lui. Il ne le connaissait pas plus, mais à vrai dire, il n’avait pas la moindre envie de le connaître. Il ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point elle était belle, et il était d’ailleurs plus que ravi de s’en rendre compte. Elle l’attirait, plus qu’il n’avait été attiré par aucune fille depuis pas mal de temps. Plus même que Raquel, qui était pourtant parfaite. Il n’était peut être pas si gay que ça, et simplement élitiste dans ses choix féminins. Il essayait de se raccrocher désespérément à cette idée, mais il ne leurrait personne, et pas même lui. Il faisait parti de ces aberrations de la nature, il le savait, même s’il essayait de ne pas y penser. Il pouvait être élitiste dans ses choix, cela n’expliquait en rien cette attirance pour les hommes. Les bruns, avec leurs airs mystérieux, voire même brisés. Ceux là faisaient battre son cœur, et dévier ses pensées vers des directions interdites. Perdu dans ses pensées malsaines, Zane faillit louper le départ de la belle. D’ailleurs, elle était déjà dans les escaliers lorsqu’il s’élança enfin à sa suite. Ce ne fût qu’au cinquième étage qu’il prit enfin son courage légendaire en main, pour attraper la demoiselle par la bras, et l’emmener dans la première salle venue.
Dès le premier regard, il sut qu’il n’était jamais entré dans cette salle, et l’inconnu lui déplaisait fortement. Il lui semblait d’ailleurs que rien ne pouvait réellement lui plaire, et pas même la présence de la magnifique demoiselle avec lui. Il ne comprenait d’ailleurs pas vraiment ce qu’il se passait, il était d’une superbe humeur quelques minutes plus tôt, et voilà maintenant que tout l’ennuyait. Pire encore, tout le faisait royalement chier, au point de le mettre en colère. Au point de vouloir tout envoyer balader. Au point de vouloir tout casser…En fait, toute sa colère augmentait de façon alarmante. Sans réussir à ses contrôler, Zane avança vers la belle brune d’un pas menaçant, avant de la pousser sans ménagement sur le mur le plus proche et de se plaquer contre elle dans un geste rageur. Il ne savait pas ce qu’il pouvait lui reprocher, mais il était dans une colère noire, qui était dirigée contre elle, mais pas seulement. Et soudain, l’évidence le frappa, comme un coup de massue : « Tu es avec lui n’est ce pas ? Il t’a demandé de venir pour me faire perdre la tête… » Ce n’était pas une question, mais bel et bien une affirmation. Il l’accusait, sans la moindre preuve, ni même la moindre indulgence. « Tu es avec lui, tu veux m’attirer dans tes filets, pour me faire souffrir ensuite quand tu retourneras vers lui… Son ton était persiflant et la colère se lisait aussi bien dans ses yeux que sur son visage ou dans ses gestes. Il ne savait pas ce qu’il lui prenait, jamais il n’avait ressenti une colère aussi forte. Il avait la désagréable sensation d’être parano, et même carrément injuste. Mais les mots franchissaient ses lèvres, sans qu’il ne puisse rien y faire. « Tu reviendras vers lui oui… Mais ton plan ne marchera pas… » N’importe qui le prendrait pour une fou, et d’ailleurs, il se donnait l’impression de l’être. Il savait que jamais il n’aurait pu agir ainsi en temps normal, et ce même dans ses moments les plus noirs. Décidément, il ne comprenait pas, mais il agissait, sans pouvoir se retenir…
Il ne se souvenait plus de son nom, mais cette sensation qui ne le quittait jamais en sa présence, rendait toute erreur impossible. C’était la nouvelle, celle qui lui faisait reprendre espoir quand à sa sexualité. Il ignorait ce qu’elle faisait ici, puisqu’elle avait été répartie chez les vipères, mais c’était là sa chance de lui parler, comme il en mourrait d’envie depuis son arrivée à Poudlard cette année. Dans un coin dérobé à sa vue, le jeune gryffondor l’observait, alors qu’elle parlait à l’un des autres nouveaux, celui qui était dans sa maison à lui. Il ne le connaissait pas plus, mais à vrai dire, il n’avait pas la moindre envie de le connaître. Il ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point elle était belle, et il était d’ailleurs plus que ravi de s’en rendre compte. Elle l’attirait, plus qu’il n’avait été attiré par aucune fille depuis pas mal de temps. Plus même que Raquel, qui était pourtant parfaite. Il n’était peut être pas si gay que ça, et simplement élitiste dans ses choix féminins. Il essayait de se raccrocher désespérément à cette idée, mais il ne leurrait personne, et pas même lui. Il faisait parti de ces aberrations de la nature, il le savait, même s’il essayait de ne pas y penser. Il pouvait être élitiste dans ses choix, cela n’expliquait en rien cette attirance pour les hommes. Les bruns, avec leurs airs mystérieux, voire même brisés. Ceux là faisaient battre son cœur, et dévier ses pensées vers des directions interdites. Perdu dans ses pensées malsaines, Zane faillit louper le départ de la belle. D’ailleurs, elle était déjà dans les escaliers lorsqu’il s’élança enfin à sa suite. Ce ne fût qu’au cinquième étage qu’il prit enfin son courage légendaire en main, pour attraper la demoiselle par la bras, et l’emmener dans la première salle venue.
Dès le premier regard, il sut qu’il n’était jamais entré dans cette salle, et l’inconnu lui déplaisait fortement. Il lui semblait d’ailleurs que rien ne pouvait réellement lui plaire, et pas même la présence de la magnifique demoiselle avec lui. Il ne comprenait d’ailleurs pas vraiment ce qu’il se passait, il était d’une superbe humeur quelques minutes plus tôt, et voilà maintenant que tout l’ennuyait. Pire encore, tout le faisait royalement chier, au point de le mettre en colère. Au point de vouloir tout envoyer balader. Au point de vouloir tout casser…En fait, toute sa colère augmentait de façon alarmante. Sans réussir à ses contrôler, Zane avança vers la belle brune d’un pas menaçant, avant de la pousser sans ménagement sur le mur le plus proche et de se plaquer contre elle dans un geste rageur. Il ne savait pas ce qu’il pouvait lui reprocher, mais il était dans une colère noire, qui était dirigée contre elle, mais pas seulement. Et soudain, l’évidence le frappa, comme un coup de massue : « Tu es avec lui n’est ce pas ? Il t’a demandé de venir pour me faire perdre la tête… » Ce n’était pas une question, mais bel et bien une affirmation. Il l’accusait, sans la moindre preuve, ni même la moindre indulgence. « Tu es avec lui, tu veux m’attirer dans tes filets, pour me faire souffrir ensuite quand tu retourneras vers lui… Son ton était persiflant et la colère se lisait aussi bien dans ses yeux que sur son visage ou dans ses gestes. Il ne savait pas ce qu’il lui prenait, jamais il n’avait ressenti une colère aussi forte. Il avait la désagréable sensation d’être parano, et même carrément injuste. Mais les mots franchissaient ses lèvres, sans qu’il ne puisse rien y faire. « Tu reviendras vers lui oui… Mais ton plan ne marchera pas… » N’importe qui le prendrait pour une fou, et d’ailleurs, il se donnait l’impression de l’être. Il savait que jamais il n’aurait pu agir ainsi en temps normal, et ce même dans ses moments les plus noirs. Décidément, il ne comprenait pas, mais il agissait, sans pouvoir se retenir…
Zane Montgomery- Gay, lui ?
Bonnie va prouver le contraire ! - ♦ HIBOUX POSTÉS : 668
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
♦ ANNÉE : Cinquième
Re: Angry vs Envy |Terminé|
Ce ne fut que lorsqu'elle vit le regard de Zane que Bonnie reprit subitement - et temporairement - ses esprits. Il était effrayant, et elle recula instinctivement, en vain, car elle était coincée. Elle savait Zane violent, et elle avait peur de la suite. Ou plutôt, elle était terrorisée et excitée à la fois. N'était-ce pas cette partie de sa personnalité qui lui plaisait chez le Gryffondor ? Elle sentait tout de même qu'elle n'avait pas tous ses esprits, qu'elle était tiraillée, mais ne parvenait pas vraiment à comprendre d'où ça venait. Au point qu'elle ne broncha pas quand le jeune homme l'accula au mur. Qu'allait-il lui faire ? La frapper ? La violer ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à répliquer ? En temps normal, elle aurait au moins tenté de le repousser. Mais non, c'était comme si elle avait attendu ça depuis des lustres. Qu'il s'intéressât à elle. Qu'elle fût au centre de son attention. Qu'il ne pensât à rien d'autre qu'à elle. Mais la haine qui se lisait dans le regard du Gryffondor ne la convainquait pas. Peut-être voulait-il lui ordonner de disparaître de sa vue. Parce qu'il avait déjà Raquel, et qu'elle était beaucoup mieux qu'elle. Évidemment, Raquel était parfaite. Qui pouvait s'intéresser à une fille aussi fade que Bonnie après avoir vue cette superbe jeune femme au caractère de feu ? Tout ça était juste et injuste à la fois. Juste, parce que c'était l'évidence même. Injuste, parce que Bonnie avait bien le droit de profiter un peu de l'attention des autres aussi. Et elle voulait celle de Zane, parce que Raquel le gardait pour elle. Mais il ne parla pas d'elle.- Tu es avec lui n’est ce pas ? Il t’a demandé de venir pour me faire perdre la tête…
Qui ça "il" ? Elle ne comprenait pas. Elle n'était avec personne. Personne ne lui avait demandé de venir où que ce soit. Que lui prenait-il ? Ne voyait-il pas qu'elle n'avait d'yeux que pour lui ? Si Raquel l'avait choisi, c'était certainement parce qu'il était aussi parfait qu'elle. Alors, il le lui fallait aussi, parce que Raquel ne pouvait pas toujours tout s'approprier. Interloquée, elle ne répondit rien, et il continua sa tirade sans rien perdre de son apparente colère.- Tu es avec lui, tu veux m’attirer dans tes filets, pour me faire souffrir ensuite quand tu retourneras vers lui…
Il y avait au moins une partie de vrai dans sa phrase. Comment avait-il deviné d'ailleurs ? Était-ce si flagrant ? Mais elle ne comptait pas le faire souffrir en retournant vers... Vers qui en fait ? Son plan, elle l'avait élaboré toute seule, et il n'y avait aucun autre garçon dans cette histoire. Si seulement il savait qu'elle cherchait justement à lui éviter de souffrir, que tout ce qu'elle voulait, c'était son bonheur... Mais la croirait-il dans l'état où il était ? Son ton et son regard étaient effrayants. Elle avala sa salive avec difficulté, se demandant comment elle allait pouvoir sortir de ce pétrin.- Tu reviendras vers lui oui… Mais ton plan ne marchera pas…
Cette fois, elle en avait assez de ces phrases sans queue ni tête, de ne pas savoir à qui il faisait allusion. Elle allait lui dire sa façon de penser.- Écoute, je...
Mais elle s'interrompit brusquement, les yeux écarquillés. Raquel se tenait là, aux côtés de Zane, souriant de toutes ses dents. Elle était magnifique, comme d'habitude. Mais son sourire n'avait rien d'avenant, il était même plutôt terrifiant.- Raquel ?
A nouveau, elle déglutit. Pourquoi venait-elle gâcher son intimité avec Zane ? Avait-elle compris qu'elle cherchait à lui voler ? La jolie brune avait passé son bras sur les hanches du Gryffondor, comme pour montrer qu'ils formaient un couple. Bonnie sentit son estomac faire des nœuds. C'était injuste. Mais ça n'était rien à côté de ce qu'elle allait entendre.- Tu ferais mieux d'abandonner, il n'est pas pour toi. Tu crois vraiment qu'il pourrait s'intéresser à toi alors qu'il a déjà une fille comme moi ?
Sur ces mots, la Gryffondor caressa les cheveux de Zane et l'embrassa dans le cou, sous le regard envieux de la Serpentard. Pourquoi venait-elle jusque ici pour la torturer ? Elle avait déjà tout ce qu'elle voulait, alors pourquoi prendre du plaisir à rabaisser les autres ? Bonnie aurait tant voulu lui ressembler, avoir autant d'assurance et de charme qu'elle... Elle n'était rien à côté, elle n'avait aucun charisme. Il était évident que Zane ne pouvait pas nourrir pour elle un autre sentiment que la haine ou l'indifférence. Elle croisa ses bras devant elles, les mains sur ses épaules, comme si elle avait froid ou voulait se protéger de quelque chose. En réalité, c'était plutôt un lâcher des armes après l'humiliation qu'elle venait de subir. Elle n'avait plus qu'une envie à présent, c'était de partir. Devant elle, Raquel était toujours là, et Zane avait complètement changé d'attitude. Il lui adressa un sourire railleur et enlaça la Gryffondor pour l'embrasser avec tendresse. Ils allaient tellement bien ensemble... Bonnie ne put plus supporter cette vue.- Arrêtez !
Elle ferma les yeux, mais quand elle les rouvrit, Raquel n'était plus là, et Zane avait la même posture qu'avant son apparition. Hallucination ? Non, c'était beaucoup trop réel. Elle était persuadée de l'avoir vue. Mais elle ne pouvait pas s'être évanouie en une seconde, et on ne pouvait pas transplaner à Poudlard. A bien y réfléchir, elle était apparue de la même façon. Tout ça était très étrange, mais ça n'empêchait pas que tout était juste. Elle interrogea Zane du regard.- Tu l'as vue comme moi, n'est-ce pas ? Je n'ai pas rêvé ! Elle t'a embrassé !
Elle baissa la tête et se plaqua la paume de la main sur les yeux, comme si elle avait eu soudainement mal au crâne. Puis, elle reporta son regard sur le jeune homme, un regard à la fois tendre et attristé.- Comment peux-tu me reprocher d'être avec quelqu'un et de monter des plans contre toi alors que c'est toi qui me fais souffrir ? Pourquoi a-t-elle droit à plus d'attention que moi ? C'est parce qu'elle est plus belle, plus intelligente ?
Elle se rapprocha alors de lui, posant ses mains de part et d'autre de son cou. C'était la première fois qu'elle le touchait. D'ailleurs, c'était sans doute la première fois qu'elle lui parlait également. Jusqu'à présent, elle s'était contentée de l'observer de loin, lui ainsi que sa relation étrange avec Raquel Torres, persuadée qu'il y avait anguille sous roche. A présent, elle en avait la certitude, car hallucination ou pas, il y avait certainement un message là-dedans. Bien sûr, elle était à mille lieues de comprendre qu'il s'agissait simplement des divagations de son esprit dus à la magie de cette pièce. Elle n'avait vu que ce que son péché principal, l'envie, lui avait suggéré. Cette salle ne faisait pas qu'augmenter les péchés, elle provoquait également des hallucinations, et Bonnie en avait été victime.- Il n'y a que toi qui comptes, Zane, personne d'autre.
Oui, en ce moment-même, il n'y avait que lui qui comptait, parce que tout son esprit était focalisé sur ce qui lui faisait le plus envie. Voler le petit ami d'une fille trop parfaite, qui croyait avoir tout ce qu'elle voulait. Si elle avait ne fut-ce que l'ombre d'une chance d'y parvenir, elle n'allait certainement pas se gêner. Tant pis pour l'amitié qu'elle voulait créer avec elle. Elle retira toutefois ses mains du Gryffondor, de peur qu'il ne la repoussât violemment.- Mais je ne te mérite sans doute pas.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
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♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Angry vs Envy |Terminé|
« Écoute, je... » Écouter ? Non, il n’allait pas l’écouter lui dire combien il avait tort, ou combien il était ridicule de penser de telle chose. Son frère avait forcément quelque chose à voir avec cette fille. Elle était bien trop belle pour se présenter à lui de son plein gré. ‘Mais ce n’est pas elle qui s’est présentée à toi, c’est toi qui la fait entrer dans cette salle, ne l’oublie pas…’ Une partie de lui était encore capable de raisonner, malheureusement, il n’allait pas l’écouter. Toute son attention était focalisée sur la colère qu’il était en train de ressentir, et sur toute sa frustration à ne pas savoir. Parce que là était toute la difficulté, tout le mal… Il ne savait pas si ce qu’il avait dit était juste, et il ne savait pas comment se le prouver. Elle ne lui dirait certainement jamais rien, après tout, si elle mouillait bien dans une affaire avec son frère, jamais elle n’avouerait. A contrario, si elle n’avait rien à se reprocher, et bien elle n’aurait rien à avouer. Il était dans une impasse, celle de l’indécision, et de la colère sourde à toute tentative de raisonnement. Pourtant, un tout autre sentiment s’insinua dans son esprit lorsque la voix de la brune retentit de nouveau dans la salle. « Raquel ? » Aussitôt, il tourna la tête vers la porte, aussi close que quelques secondes auparavant. Ils étaient toujours aussi seuls dans cette pièce, et Raquel n’était pas là. D’ailleurs, il n’avait pas la moindre envie qu’elle soit là. Seule comptait cette magnifique créature qu’il avait devant lui. Étonnante chose, la colère de Zane semblait être un peu retombée, remplacée par la surprise. Les yeux de la brune étaient perdus dans le vague, et elle fit un geste, comme pour se protéger de lui. Elle semblait apeurée, et une boule se forma dans l’estomac du gryffondor. « Arrêtez ! » Décidément, voilà qui était bien étrange. Il n’avait rien fait depuis quelques secondes déjà, sauf tourner la tête vers la porte. Et de plus, elle s’était mise à le vouvoyer, sans aucune raisons apparentes, et cela l’étonnait tout autant. Certes, une sourde colère régnait encore en lui, mais elle était restreinte par cette surprise qu’elle faisait naître en lui. Son comportement n’avait rien de rationnel, et elle l’intriguait maintenant plus qu’elle ne le mettait en colère. « Tu l'as vue comme moi, n'est-ce pas ? Je n'ai pas rêvé ! Elle t'a embrassé ! »
Le premier réflexe de Zane aurait été de dire : ‘Hein ?’ cependant il se retint, se contentant d’arquer un sourcil surpris. Il n’avait vu personne, et encore moins embrassé une fille. Il n’embrassait qu’une seule fille, et il ne l’avait pas fait depuis maintenant quelques temps. Il allait répondre, avec un calme qui détonnait avec le tumulte intérieur qui l’envahissait, lorsqu’elle reprit : « Comment peux-tu me reprocher d'être avec quelqu'un et de monter des plans contre toi alors que c'est toi qui me fais souffrir ? Pourquoi a-t-elle droit à plus d'attention que moi ? C'est parce qu'elle est plus belle, plus intelligente ? » La faire souffrir ? Elle ? Mais ce n’était pas dans ses intentions du tout, bien au contraire d’ailleurs. Ce qu’il voulait au plus profond de lui, c’est lui faire ressentir un plaisir sans pareil. La faire monter au septième ciel avec une douceur et un désir sans faille. Ce qu’il voulait, c’était qu’elle le fasse redevenir hétérosexuel. Il n’avait pas du tout envie de la faire souffrir. Soudain, la suite de la phrase lui revint, et il ne put s’empêcher de lâcher : « Tu parles de Raquel là ? » Et la colère revint, bien plus forte encore si c’était possible. Comment était elle au courant de sa liaison avec Raquel ? Comment savait elle qu’il couchait et sortait avec elle ? Elle voulait s’en servir contre lui, elle voulait le briser plus encore par un stratagème dont il ne comprenait pour le moment rien du tout. Il serra son poing sur le mur, et le recula vers l’arrière, prenant son élan, comme pour la frapper. Mais lorsqu’il baissa finalement les yeux sur elle, il savait qu’il ne pourrait pas le faire. Il ne pourrait pas la frapper. C’était une fille, et il ne frappait jamais les filles. Elles avaient toujours quelque chose qui réussissait à le retenir, et chez elle, ce fût ses mains sur son cou. Son esprit entier était focalisé sur sa colère, mais son corps ne put retenir ce violent frisson.
« Il n'y a que toi qui comptes, Zane, personne d'autre. » Et ces mots, si étrange venant d’une fille qu’il ne connaissait à peine. Comment pouvait elle dire qu’il n’y avait que lui qui comptait, alors que c’était la première fois qu’ils avaient un vrai contact entre eux. Son poing serré resta en suspens encore quelque seconde, jusqu’au moment où il le fit partir, sans vraiment de force. Mais au lieu de s’écraser sur la tête de la demoiselle, il le fit dévier légèrement, et il atterrit sur le mur. Il retint un gémissement de douleur, et le laissa finalement dans cette position, alors qu’elle reprit de nouveau la parole : « Mais je ne te mérite sans doute pas. » ‘Non’ Bien sûr qu’elle ne le méritait pas, il en était persuadé. Ce n’était qu’une garce manipulatrice, et elle se servait de sa compassion pour échapper à son châtiment, et à sa colère. De nouveau, il la sentit revenir en force, et c’est un rire nerveux qui s’empara de lui. Ses épaules se soulevèrent sous la pression de ce rire, qui s’éleva fort et clair dans la pièce. Il n’était pas effrayant en soi, mais le regard qu’il déposa finalement sur la jeune fille l’était lui : « C’est quoi ton but exactement ? Je comprends pas. Si tu veux me faire du mal, pourquoi tu fais semblant de t’apitoyer sur toi-même ? Bien sûr que tu ne me mérites pas, jamais une fille comme toi ne pourra me mériter. Tu n’es qu’une garce manipulatrice… Il ne se rendait pas compte de la dureté de ses propos, pas plus que de sa main insidieuse qui venait de s’emparer de son cou violemment. Il n’avait pas conscience pouvoir lui faire du mal, que ce soit physiquement, ou même psychologiquement, et il continua sur sa lancée, tout en serrant sa main tant et plus. Et soudainement, sans signe avant coureur, il l’embrassa. Avec violence, et comme si ce n’était qu’un du. C’était sa colère qui le faisait l’embrasser comme ça, alors que sa main se serrait sur son si frêle cou.
Et soudainement, il avisa le visage rouge de la demoiselle. Il stoppa son baiser violent, et retira sa main de son cou, comme s’il s’était brûlé sous son contact. Une profonde honte l’envahit, reléguant sa colère au plus profond de lui. Il fixait sa main fautive, tout en reculant le plus possible, et le plus rapidement possible. Il ne se stoppa que lorsqu’il rencontra un mur derrière lui, et il s’y adossa, alors que son frère entra dans la salle. « Toujours aussi incapable mon frère… La ferme ! Ferme la, par Merlin, ferme la… Me taire ? Mais il n’y a que la vérité qui blesse imbécile… LA FERME ! » Et il frappa, une fois, deux fois… La première fois, il le loupa, et ne frappa que dans le vide, mais le second coup atteint sa cible, et il fût heureux d’entendre un os craquer. Il fixa avec un sourire satisfait son œuvre, lorsque la scène changea. Ce qu’il avait sous les yeux ne ressemblait plus du tout à ce qu’il avait cru voir, et la forme prostrée au sol n’était plus celle de son frère. Il crut que son cœur s’arrêta de battre lorsqu’il vit qu’il s’agissait de la Serpentard. Il recula d’un pas, puis d’un second, avant de se dire qu’il était un putain de gryffondor, avec le courage qui allait avec. Alors il s’avança vers elle, avant de s’agenouiller à ses côtés. Il voulu tendre la main, pour toucher sa joue, mais ne fit pourtant aucun geste. Certes, il en voulait toujours à la jeune fille pour une raison indéterminée, mais ce qui lui arrivait, elle ne le méritait pas. Aucune fille ne méritait de se faire frapper par un homme, aussi odieuse fût elle. Et cette fille ne l’était pas. Certes, elle était une garce manipulatrice selon lui, mais rien de suffisamment important pour qu’elle reçoive un coup comme ça. De toute façon aucune fille ne méritait un coup. Il savait qu’il se répétait dans ses pensées. Il ne cessait de se répéter qu’aucune fille ne méritait ce sort. Il était vraiment le pire des salauds, et sa colère se dirigea finalement vers lui-même.
Son frère avait finalement raison d’affirmer qu’il n’était qu’un imbécile. Un imbécile qui ne savait pas maîtriser sa colère, et moins encore ses coups. L’idiot qu’il était ne comprenait pas comment on pouvait faire délibérément faire du mal à une femme, et bien qu’il n’ignorait pas avoir cru frapper son frère, il savait aussi qu’il lui avait fait du mal. « Imbécile… Imbécile… T’es vraiment trop bête… »
Le premier réflexe de Zane aurait été de dire : ‘Hein ?’ cependant il se retint, se contentant d’arquer un sourcil surpris. Il n’avait vu personne, et encore moins embrassé une fille. Il n’embrassait qu’une seule fille, et il ne l’avait pas fait depuis maintenant quelques temps. Il allait répondre, avec un calme qui détonnait avec le tumulte intérieur qui l’envahissait, lorsqu’elle reprit : « Comment peux-tu me reprocher d'être avec quelqu'un et de monter des plans contre toi alors que c'est toi qui me fais souffrir ? Pourquoi a-t-elle droit à plus d'attention que moi ? C'est parce qu'elle est plus belle, plus intelligente ? » La faire souffrir ? Elle ? Mais ce n’était pas dans ses intentions du tout, bien au contraire d’ailleurs. Ce qu’il voulait au plus profond de lui, c’est lui faire ressentir un plaisir sans pareil. La faire monter au septième ciel avec une douceur et un désir sans faille. Ce qu’il voulait, c’était qu’elle le fasse redevenir hétérosexuel. Il n’avait pas du tout envie de la faire souffrir. Soudain, la suite de la phrase lui revint, et il ne put s’empêcher de lâcher : « Tu parles de Raquel là ? » Et la colère revint, bien plus forte encore si c’était possible. Comment était elle au courant de sa liaison avec Raquel ? Comment savait elle qu’il couchait et sortait avec elle ? Elle voulait s’en servir contre lui, elle voulait le briser plus encore par un stratagème dont il ne comprenait pour le moment rien du tout. Il serra son poing sur le mur, et le recula vers l’arrière, prenant son élan, comme pour la frapper. Mais lorsqu’il baissa finalement les yeux sur elle, il savait qu’il ne pourrait pas le faire. Il ne pourrait pas la frapper. C’était une fille, et il ne frappait jamais les filles. Elles avaient toujours quelque chose qui réussissait à le retenir, et chez elle, ce fût ses mains sur son cou. Son esprit entier était focalisé sur sa colère, mais son corps ne put retenir ce violent frisson.
« Il n'y a que toi qui comptes, Zane, personne d'autre. » Et ces mots, si étrange venant d’une fille qu’il ne connaissait à peine. Comment pouvait elle dire qu’il n’y avait que lui qui comptait, alors que c’était la première fois qu’ils avaient un vrai contact entre eux. Son poing serré resta en suspens encore quelque seconde, jusqu’au moment où il le fit partir, sans vraiment de force. Mais au lieu de s’écraser sur la tête de la demoiselle, il le fit dévier légèrement, et il atterrit sur le mur. Il retint un gémissement de douleur, et le laissa finalement dans cette position, alors qu’elle reprit de nouveau la parole : « Mais je ne te mérite sans doute pas. » ‘Non’ Bien sûr qu’elle ne le méritait pas, il en était persuadé. Ce n’était qu’une garce manipulatrice, et elle se servait de sa compassion pour échapper à son châtiment, et à sa colère. De nouveau, il la sentit revenir en force, et c’est un rire nerveux qui s’empara de lui. Ses épaules se soulevèrent sous la pression de ce rire, qui s’éleva fort et clair dans la pièce. Il n’était pas effrayant en soi, mais le regard qu’il déposa finalement sur la jeune fille l’était lui : « C’est quoi ton but exactement ? Je comprends pas. Si tu veux me faire du mal, pourquoi tu fais semblant de t’apitoyer sur toi-même ? Bien sûr que tu ne me mérites pas, jamais une fille comme toi ne pourra me mériter. Tu n’es qu’une garce manipulatrice… Il ne se rendait pas compte de la dureté de ses propos, pas plus que de sa main insidieuse qui venait de s’emparer de son cou violemment. Il n’avait pas conscience pouvoir lui faire du mal, que ce soit physiquement, ou même psychologiquement, et il continua sur sa lancée, tout en serrant sa main tant et plus. Et soudainement, sans signe avant coureur, il l’embrassa. Avec violence, et comme si ce n’était qu’un du. C’était sa colère qui le faisait l’embrasser comme ça, alors que sa main se serrait sur son si frêle cou.
Et soudainement, il avisa le visage rouge de la demoiselle. Il stoppa son baiser violent, et retira sa main de son cou, comme s’il s’était brûlé sous son contact. Une profonde honte l’envahit, reléguant sa colère au plus profond de lui. Il fixait sa main fautive, tout en reculant le plus possible, et le plus rapidement possible. Il ne se stoppa que lorsqu’il rencontra un mur derrière lui, et il s’y adossa, alors que son frère entra dans la salle. « Toujours aussi incapable mon frère… La ferme ! Ferme la, par Merlin, ferme la… Me taire ? Mais il n’y a que la vérité qui blesse imbécile… LA FERME ! » Et il frappa, une fois, deux fois… La première fois, il le loupa, et ne frappa que dans le vide, mais le second coup atteint sa cible, et il fût heureux d’entendre un os craquer. Il fixa avec un sourire satisfait son œuvre, lorsque la scène changea. Ce qu’il avait sous les yeux ne ressemblait plus du tout à ce qu’il avait cru voir, et la forme prostrée au sol n’était plus celle de son frère. Il crut que son cœur s’arrêta de battre lorsqu’il vit qu’il s’agissait de la Serpentard. Il recula d’un pas, puis d’un second, avant de se dire qu’il était un putain de gryffondor, avec le courage qui allait avec. Alors il s’avança vers elle, avant de s’agenouiller à ses côtés. Il voulu tendre la main, pour toucher sa joue, mais ne fit pourtant aucun geste. Certes, il en voulait toujours à la jeune fille pour une raison indéterminée, mais ce qui lui arrivait, elle ne le méritait pas. Aucune fille ne méritait de se faire frapper par un homme, aussi odieuse fût elle. Et cette fille ne l’était pas. Certes, elle était une garce manipulatrice selon lui, mais rien de suffisamment important pour qu’elle reçoive un coup comme ça. De toute façon aucune fille ne méritait un coup. Il savait qu’il se répétait dans ses pensées. Il ne cessait de se répéter qu’aucune fille ne méritait ce sort. Il était vraiment le pire des salauds, et sa colère se dirigea finalement vers lui-même.
Son frère avait finalement raison d’affirmer qu’il n’était qu’un imbécile. Un imbécile qui ne savait pas maîtriser sa colère, et moins encore ses coups. L’idiot qu’il était ne comprenait pas comment on pouvait faire délibérément faire du mal à une femme, et bien qu’il n’ignorait pas avoir cru frapper son frère, il savait aussi qu’il lui avait fait du mal. « Imbécile… Imbécile… T’es vraiment trop bête… »
Zane Montgomery- Gay, lui ?
Bonnie va prouver le contraire ! - ♦ HIBOUX POSTÉS : 668
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
♦ ANNÉE : Cinquième
Re: Angry vs Envy |Terminé|
Pour toute réaction, le Gryffondor se mit soudain à rire bruyamment, sous l'œil effaré de Bonnie. Qui avait-il de si drôle ? Elle avait été sincère et solennelle, elle ne méritait pas qu'on se moquât ainsi de ses confessions. Déçue, elle leva les yeux vers lui, pour y croiser un regard haineux qui la terrifia.- C’est quoi ton but exactement ? Je comprends pas. Si tu veux me faire du mal, pourquoi tu fais semblant de t’apitoyer sur toi-même ? Bien sûr que tu ne me mérites pas, jamais une fille comme toi ne pourra me mériter. Tu n’es qu’une garce manipulatrice…
Il avait raison, elle était une garce, elle voulait faire du mal à Raquel, cette fille qu'elle admirait tant. Mais en aucun cas elle ne voulait faire du mal à Zane. Ou peut-être que si, sans y avoir pensé. Après tout, elle cherchait à le faire rompre avec Raquel, et il perdrait une fille exceptionnelle en faisant ça. Elle avait tort, elle le savait, et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de désirer très fort que ça se produisît. Même si en effet elle ne le méritait pas. Alors, quand il enserra son cou, elle ne broncha même pas. Si c'était son châtiment, elle pouvait le supporter. Elle avait mal, très mal, elle étouffait... Mais peu lui importait. Mourir sous la main de celui qu'elle convoitait tant, n'était-ce pas un privilège ? L'asphyxie du cerveau provoqua chez elle une sensation euphorisante. Alors, quand il l'embrassa, le bonheur fut total. Elle pouvait bien succomber à présent, c'était une magnifique mort. Mais il la lâcha brusquement, et elle inspira une grande bouffée d'air, récupérant alors toutes ses facultés. A l'exception bien sûr de son esprit, toujours embrouillé par les effets de cette étrange salle. Elle se massa la gorge et respira à plein poumon, réalisant que finalement, la vie n'était pas si mal. Elle posa ses yeux sur Zane, mais il ne la regardait plus. Les yeux dans le vague, il semblait horrifié.- La ferme ! Ferme la, par Merlin, ferme la…
Mais à qui parlait-il ainsi ? Bonnie ne disait absolument rien, il ne pouvait donc pas s'adresser à elle. Entendait-il des voix dans sa tête ? C'était possible. En tout cas, ça n'avait pas l'air agréable. Intriguée, elle se rapprocha de lui, avec l'intention d'essayer de le calmer. Elle le savait violent, elle venait d'en faire l'expérience, mais elle était trop inquiète pour le laisser ainsi. Et puis, elle était toujours rongée par cette envie douloureuse. Elle voulait que toute l'attention du jeune homme soit portée sur elle. Seulement voilà, au moment où elle s'approcha de lui, il était à l'évidence en rage contre son interlocuteur mystère. Elle le vit frapper dans le vide, comme s'il y avait eu quelqu'un devant lui. La personne à qui il s'était adressé ? Avait-il eu des hallucinations. Mais, avec horreur, elle s'aperçut soudain qu'il la visait. Elle leva la main devant son visage pour se protéger, et reçut un terrible coup de poing qui lui broya les yeux. Poussant un hurlement, elle tomba à terre sous le coup de la douleur. Elle leva sa main avec difficulté, pour constater qu'elle commençait à enfler. Elle essaya de bouger les doigts, mais le seul résultat qu'elle obtint fut une douleur fulgurante. Aucun doute, sa main droite était cassée. Elle porta la gauche à son front, accablée. Elle avait les larmes aux yeux. Non pas à cause de sa blessure, car elle n'aurait qu'à aller à l'infirmerie pour la soigner - un autre avantage du monde sorcier - mais parce qu'elle était épuisée de ce face à face avec le Gryffondor, qui semblait hors de lui. Elle n'avait pas voulu tout ça. Alors, quand elle vit qu'il était agenouillé près d'elle, elle faillit lui dire de s'en aller, mais n'en fit rien, la proximité avec lui faisant battre trop fort son cœur pour qu'elle n'eût envie de le voir partir.- Imbécile… Imbécile… T’es vraiment trop bête…
Oui, il l'était, sans doute. Mais elle ne parvenait pas à lui en vouloir. La tête baissée, elle n'osait toutefois le regarder. Des larmes coulaient sur ses joues, des larmes silencieuses. En fait, c'était à lui de lui en vouloir, et non l'inverse. C'était elle qui était à l'origine de sa colère, c'était elle qui cherchait à lui faire du mal. On ne convoite pas quelqu'un qui n'est pas libre, elle venait de l'apprendre à son insu. Peu importait ce qu'il se passait entre Raquel et lui, ça ne devait pas être brisé, encore moins par une garce comme elle. Ne devait-elle pas se concentrer sur Connor ? Connor... Elle enviait cette allumeuse de Garden qui attirait toute son attention, cette peste de Sadie Williams qui était toujours fourrée avec lui. Elles aussi étaient bien plus belles qu'elles et elles méritaient qu'on s'intéressât à elles. Garden avait toujours eu du succès auprès des garçons, et Bonnie ne pouvait s'empêcher de la jalousie. Quoi qu'il en fût, elle était toujours perdante. Ceux qu'elle convoitait avaient fait un autre choix, choix qu'elle comprenait mais qu'elle trouvait terriblement injuste, elle aussi ayant droit à une chance. Finalement, elle prit enfin la parole, sans pour autant oser poser ses yeux sur Zane.- C'est moi, l'imbécile. Tout est de ma faute. J'ai cru pouvoir te plaire autant que te plaît Raquel, mais je ne lui arrive même pas à la cheville. Elle est parfaite.
Une fois sa tirade terminée, elle se releva, prenant appui sur sa main valide. Un hématome s'étalait à présent sur l'autre. Il fallait rapidement soigner ça. Mais elle l'avait mérité, de toute façon. Elle croisa enfin le regard du jeune homme, et elle sentit l'amertume s'emparer d'elle. Rien n'y faisait, il lui plaisait toujours autant. Se sentant happée par ce regard, elle préféra détourner les yeux pour éviter de faire une nouvelle bêtise. Mieux valait sortir de là le plus rapidement possible et éviter le Gryffondor à l'avenir pour ne pas commettre quelque chose qu'elle regretterait et risquer soit d'ébranler son couple soit de recevoir une veste qui la ferait souffrir.- Désolée, il faut que j'aille à l'infirmerie. Mais tu n'as pas à t'en vouloir, je suis la seule responsable. Je crois qu'il vaut mieux que tu m'évites, car tu as raison, je suis une garce.
Sur ces mots, elle se dirigea vers la porte, d'un pas déterminé. Mais, quand elle l'ouvrit et sortit de la pièce, son esprit sembla soudain se soulager d'un lourd poids. Elle regarda autour d'elle, stupéfaite, ne sachant plus trop où elle se trouvait, puis tout lui revint d'un coup. L'atmosphère de la pièce où elle se trouvait avait fait pression sur ses pensées. Enfin, elle supposait que c'était ça. Car tout ce qu'elle avait ressenti dans la pièce s'était à présent envolé. A l'exception de son attirance pour Zane, bien sûr. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été obnubilée par Raquel, ni pourquoi elle s'était mis en tête qu'elle était avec Zane et qu'elle voulait lui voler son petit ami. Tout ça lui paraissait vague, comme si elle venait de se réveiller d'un cauchemar. Elle se souvint aussi que le Gryffondor l'avait frappée et qu'elle ne lui en avait pas tenu rigueur. Devait-elle lui en vouloir à présent ? Elle ne le pensait pas, il avait sans doute eu l'esprit aussi malmené qu'elle. Tout ça était très étrange.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Angry vs Envy |Terminé|
« C'est moi, l'imbécile. Tout est de ma faute. J'ai cru pouvoir te plaire autant que te plaît Raquel, mais je ne lui arrive même pas à la cheville. Elle est parfaite. » Il croisa son regard, et sa colère s’enflamma de nouveau. Comment pouvait-elle être au courant de sa liaison avec Raquel. Il gardait ça tellement secret… Il faisait tout pour que personne ne sache qu’il était avec elle. Il refusait que Paris ne puisse la lui voler. Il refusait qu’elle puisse l’intéresser à cause de lui. Elle méritait bien mieux après tout. Alors qu’elle puisse le savoir, elle, le serpentard, c’était encore trop pour lui. Ce qu’il pouvait lui en vouloir à cette seconde. « Désolée, il faut que j'aille à l'infirmerie. Mais tu n'as pas à t'en vouloir, je suis la seule responsable. Je crois qu'il vaut mieux que tu m'évites, car tu as raison, je suis une garce. » Il peina à ressentir ne serait ce qu’un peu de compassion ou de remords à son égard. Dans son état normal, il aurait été bien mal que d’être responsable de sa douleur, et il aurait voulu tout réparé, mais là, seule la colère prévalait, et il n’arrivait d’ailleurs pas à comprendre ce qui pouvait se passer chez lui. Cette colère n’était pas rationnelle, et la laisser partir l’était encore moins. Il s’élança à sa suite, et lorsqu’il franchit à son tour la porte, toute colère retomba. Il se sentit étourdi quelques secondes, alors qu’il se rendait compte de tout le poids que cette colère faisait peser sur ses épaules. Il regarda autour de lui, et lorsque son regard tomba sur la jolie serpentard, il se sentit brusquement mal à l’aise, les remords et les regrets venant l’envahir sans pitié aucune. Tout ce qu’il s’était passé dans cette salle lui revenait brusquement en tête, augmentant sa gêne, le faisait même rougir d’une honte énorme. Il l’avait frappé, lui Zane Montgomery n’était rien de moins qu’un salaud, une ordure de première catégorie, qui osait frapper les femmes. Certes, il l’avait l’excuse de l’hallucination, mais même ça n’arrivait pas à le disculper à ses propres yeux. Il était simplement une belle ordure, et la moindre des choses maintenant était de réparer ses torts. S’élançant dans les couloirs, il prit le chemin en direction de l’infirmerie, et ne fût pas surpris d’y retrouver Bonnie. Il accéléra sa course, et ne se stoppa que lorsqu’il fût juste devant elle.
Maintenant qu’il n’était plus dans cette stupide salle, il arrivait de nouveau à s’extasier devant sa beauté, et il en était d’ailleurs tout heureux, même si la culpabilité ne cessait de venir l’envahir par de longues vagues où il ne cessait de ressasser ce qu’il avait fait ou dit dans la salle. Avisant la main blessée d’un geste de la sienne, il dit, une légère rougeur sur le visage et un air penaud venant compléter le tableau : « Je… suis désolé. Je sais pas ce qui m’a pris j’étais… furieux. Gêné, il se passa la main dans les cheveux, et il ignorait comment embrayer. Il ne savait pas ce qu’il pourrait dire maintenant, après tout ce qu’il venait de se passer. Cela semblait tellement… irréel. Il ne comprenait pas comment tout ça avait pu arriver, mais ce qu’il savait en tout cas, c’est qu’il n’avait pas été lui-même, loin de là même d’ailleurs. Le mieux qu’il pouvait faire maintenant, c’était lui montrer à quel point il pouvait être agréable, et même adorable sous certains aspects. Ce n’était certes pas ses qualités premières, mais il lui arrivait tout de même de l’être. Il reprit la parole, toujours aussi gêné : « Ce qu’il s’est passé là dedans c’était… pas moi. Je sais que je suis quelqu’un de violent mais… tu es une fille, je… Il se tût, encore encombré de pensées inutiles. Tout volait dans sa tête, si bien qu’il n’arrivait à faire le point sur rien. Ni sur son comportement, ni sur ce qu’il était, ni sur rien du tout. Merlin qu’il pouvait détester ce genre de situation. Pourtant, il continuait à parler, hésitant, mais pourtant sûr de vouloir continuer. … ne frappe pas les filles. Jamais ! Pour la première fois depuis qu’il l’avait rattrapé, sa voix était claire et forte, et surtout, il était sûr de lui. Il n’était pas un salaud, et il ne frappait pas les femmes, c’était simplement inconvenant. On lui avait inculqué bien d’autres valeurs que celles-ci, et il se sentait vraiment mal de les avoir enfreinte. Tu peux me détester pour ça, je ne pourrais pas t’en blâmer, mais sache que je suis profondément désolé. » Le jeune homme baissa de nouveau les yeux vers la main de la demoiselle, et sa vue lui fit encore la même horreur.
Il s’approcha d’elle, un léger sourire sur le visage, comme pour la rassurer sur ses intentions. Il ne voulait pas, ou plutôt plus, lui faire du mal, alors le mieux dans ce cas là était de se faire rassurant, et quoi de mieux qu’un sourire ? Plus en accord avec ses pensées, Zane réussi à fournir un vrai sourire engageant, tout en lui murmurant : « N’ai pas peur, j’ai l’habitude de ce genre de blessure, je connais le sortilège pour tout remettre en place. J’suis même assez doué pour ça ! » Son sourire s’agrandit quelque peu, se voulant toujours rassurant. Ce qu’il voulait montrer était simple, il voulait juste qu’elle n’ait pas peur de lui. Le gryffondor attrapa finalement la main blessée, avec une douceur qu’il ne pensait pas pouvoir posséder. Il la tenait comme s’il s’agissait d’un objet en porcelaine, et cela en faisant bien attention à ne pas toucher les parties endommagées de la main. Un étrange frisson s’empara de lui alors qu’il tenait entre ses mains chaudes celles de la belle serpentard. Un frisson qu’il redoutait ressentir en présence des hommes, mais dont il se délectait lorsqu’il venait de femmes. Son sourire changea légèrement sans qu’il ne s’en rende compte, devenant plus tendancieux, alors qu’il sortait finalement sa baguette magique. Il marmonna quelques mots, et sa baguette produisit un léger éclair, qui se dirigeait droit vers la main de la jeune fille. Tout ce qu’il espérait maintenant, c’était ne pas avoir fait d’erreur, mais il l’avait déjà pratiqué plusieurs fois sans erreurs, alors pourquoi pas cette fois ci ?
[HJ : Désolée Eva, pas sûre de t’apporter vraiment grand-chose ]
Maintenant qu’il n’était plus dans cette stupide salle, il arrivait de nouveau à s’extasier devant sa beauté, et il en était d’ailleurs tout heureux, même si la culpabilité ne cessait de venir l’envahir par de longues vagues où il ne cessait de ressasser ce qu’il avait fait ou dit dans la salle. Avisant la main blessée d’un geste de la sienne, il dit, une légère rougeur sur le visage et un air penaud venant compléter le tableau : « Je… suis désolé. Je sais pas ce qui m’a pris j’étais… furieux. Gêné, il se passa la main dans les cheveux, et il ignorait comment embrayer. Il ne savait pas ce qu’il pourrait dire maintenant, après tout ce qu’il venait de se passer. Cela semblait tellement… irréel. Il ne comprenait pas comment tout ça avait pu arriver, mais ce qu’il savait en tout cas, c’est qu’il n’avait pas été lui-même, loin de là même d’ailleurs. Le mieux qu’il pouvait faire maintenant, c’était lui montrer à quel point il pouvait être agréable, et même adorable sous certains aspects. Ce n’était certes pas ses qualités premières, mais il lui arrivait tout de même de l’être. Il reprit la parole, toujours aussi gêné : « Ce qu’il s’est passé là dedans c’était… pas moi. Je sais que je suis quelqu’un de violent mais… tu es une fille, je… Il se tût, encore encombré de pensées inutiles. Tout volait dans sa tête, si bien qu’il n’arrivait à faire le point sur rien. Ni sur son comportement, ni sur ce qu’il était, ni sur rien du tout. Merlin qu’il pouvait détester ce genre de situation. Pourtant, il continuait à parler, hésitant, mais pourtant sûr de vouloir continuer. … ne frappe pas les filles. Jamais ! Pour la première fois depuis qu’il l’avait rattrapé, sa voix était claire et forte, et surtout, il était sûr de lui. Il n’était pas un salaud, et il ne frappait pas les femmes, c’était simplement inconvenant. On lui avait inculqué bien d’autres valeurs que celles-ci, et il se sentait vraiment mal de les avoir enfreinte. Tu peux me détester pour ça, je ne pourrais pas t’en blâmer, mais sache que je suis profondément désolé. » Le jeune homme baissa de nouveau les yeux vers la main de la demoiselle, et sa vue lui fit encore la même horreur.
Il s’approcha d’elle, un léger sourire sur le visage, comme pour la rassurer sur ses intentions. Il ne voulait pas, ou plutôt plus, lui faire du mal, alors le mieux dans ce cas là était de se faire rassurant, et quoi de mieux qu’un sourire ? Plus en accord avec ses pensées, Zane réussi à fournir un vrai sourire engageant, tout en lui murmurant : « N’ai pas peur, j’ai l’habitude de ce genre de blessure, je connais le sortilège pour tout remettre en place. J’suis même assez doué pour ça ! » Son sourire s’agrandit quelque peu, se voulant toujours rassurant. Ce qu’il voulait montrer était simple, il voulait juste qu’elle n’ait pas peur de lui. Le gryffondor attrapa finalement la main blessée, avec une douceur qu’il ne pensait pas pouvoir posséder. Il la tenait comme s’il s’agissait d’un objet en porcelaine, et cela en faisant bien attention à ne pas toucher les parties endommagées de la main. Un étrange frisson s’empara de lui alors qu’il tenait entre ses mains chaudes celles de la belle serpentard. Un frisson qu’il redoutait ressentir en présence des hommes, mais dont il se délectait lorsqu’il venait de femmes. Son sourire changea légèrement sans qu’il ne s’en rende compte, devenant plus tendancieux, alors qu’il sortait finalement sa baguette magique. Il marmonna quelques mots, et sa baguette produisit un léger éclair, qui se dirigeait droit vers la main de la jeune fille. Tout ce qu’il espérait maintenant, c’était ne pas avoir fait d’erreur, mais il l’avait déjà pratiqué plusieurs fois sans erreurs, alors pourquoi pas cette fois ci ?
[HJ : Désolée Eva, pas sûre de t’apporter vraiment grand-chose ]
Zane Montgomery- Gay, lui ?
Bonnie va prouver le contraire ! - ♦ HIBOUX POSTÉS : 668
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
♦ ANNÉE : Cinquième
Re: Angry vs Envy |Terminé|
Tandis qu'elle se dirigeait vers l'infirmerie, Bonnie fut rattrapée par le Gryffondor. Il se posta devant elle, lui barrant la route. La Serpentard leva les yeux sur lui et lui lança un regard à la fois interrogateur et anxieux. Mais l'attitude du jeune homme avait complètement changée. Il n'était plus en colère comme lorsqu'ils étaient dans la salle, il semblait avoir recouvré la raison, et c'est un regard coupable qu'il lui adressa.- Je… suis désolé. Je sais pas ce qui m’a pris j’étais… furieux.
Plus que coupable, il semblait surtout particulièrement mal à l'aise, enchaînant les gestes nerveux.- Ce qu’il s’est passé là dedans c’était… pas moi. Je sais que je suis quelqu’un de violent mais… tu es une fille, je…
Elle avait compris. Elle avait bien vu qu'il n'était pas lui-même et que ce n'était pas elle qu'il visait. Elle ne savait expliquer pourquoi ni ce qui s'était réellement passé, mais elle était persuadée d'avoir raison.- … ne frappe pas les filles. Jamais !
Elle n'en doutait pas. Elle était sûre à présent d'avoir le vrai Zane devant elle. Il n'avait pas un mauvais fond. Il avait beau être violent et détester son frère, il avait certainement des principes, des valeurs. Il était un Gryffondor après tout. Cette lucidité puis cette assurance retrouvées conférait au jeune homme le charme qui troublait Bonnie habituellement. Elle n'était pourtant pas du genre à aimer les héros, c'était même plutôt les défauts du Gryffondor qui lui plaisaient. Mais elle aimait les garçons à la volonté de fer, qui ne changeaient pas d'avis comme de chemise. Elle avait horreur des indécis, des incertains, des lâches. Bien sûr, on peut commettre des erreurs, on peut changer de cap, mais il est important de garder ses objectifs en tête et de les respecter.- Tu peux me détester pour ça, je ne pourrais pas t’en blâmer, mais sache que je suis profondément désolé.
Non, elle ne parvenait pas à lui en vouloir pour ça, même si sa main était douloureuse. C'était comme accuser quelqu'un qui aurait agi sous l'effet d'un Imperium. D'autant qu'il présentait des excuses pour son geste. Elle haussa les épaules et lui adressa un timide sourire pour lui montrer qu'elle ne lui en tenait pas rigueur. Puis, il s'approcha d'elle, le sourire aux lèvres, à l'opposé de ce qu'il était quelques minutes auparavant. Elle avait du mal à imaginer qu'il s'agissait de la même personne. Vraisemblablement, il se voulait rassurant. Elle se sentit soudain plus en sécurité, enveloppée dans la chaleur qu'il dégageait.- N’ai pas peur, murmura-t-il, j’ai l’habitude de ce genre de blessure, je connais le sortilège pour tout remettre en place. J’suis même assez doué pour ça !
Elle s'en remis volontiers à lui, avec confiance. Même s'il aggravait les choses, elle pourrait toujours se rendre à l'infirmerie. Mais elle n'avait pas peur. Elle le laissa s'emparer de sa main endolorie. Il la traita avec une infinie douceur. Oui, deux personnes réellement différentes. Mais même si la véhémence du jeune homme l'attirait, elle préférait de loin cette deuxième version. Elle aimait cette application, elle aimait ce sourire. Elle l'observa avec attention, le cœur battant, des papillons dans l'estomac. Mais elle était bien. Elle avait oublié la douleur physique avant même qu'il n'eût esquissé le moindre geste. Il pointa sa baguette sur la blessure et en un rien de temps, elle fut guérie. Bonnie le sentit immédiatement bien que sa main fût toujours dans celle du Gryffondor. Elle s'empara d'ailleurs de cette dernière, par réflexe, heureuse d'avoir retrouvé l'usage de ses doigts. Elle adressa un sourire de reconnaissance au jeune homme, puis resserra l'étreinte de sa main.- On dirait que tu l'as guérie. Merci.
Elle se pencha pour déposer un baiser sur la joue de son infirmier ponctuel. Elle se recula ensuite puis réalisa qu'elle n'avait pas lâché sa main, ce qu'elle fit rapidement. Ce fut à son tour de se passer la main dans les cheveux, se rappelant soudain des propos qu'ils avaient échangés dans cette salle étrange.- Ecoute, pour Raquel... Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai eu des visions bizarres. Rassure-toi, il ne s'agit pas de rumeurs que j'aurais pu entendre ou que sais-je. Je ne suis au courant de rien et je ne veux pas l'être.
En réalité, elle mourait d'envie de le savoir, mais elle préférait ne pas lui avouer. Après tout, ils ne se connaissaient pas assez pour s'échanger de tels secrets. Et puis, si cette liaison était vraie, ne pas la connaître lui évitait d'avoir à trahir Raquel. Car elle ne pouvait nier qu'elle avait des vues sur son potentiel petit ami.- Imagine que pour une raison quelconque je sois attirée par toi... J'apprécie Raquel, j'aimerais m'en faire une amie, et ça m'embêterait de savoir qu'elle sort avec le garçon qui me plaît. Enfin, c'est une hypothèse, bien sûr.
Son sourire devint énigmatique. L'hypothèse était avérée, mais était-il nécessaire qu'il fût au courant ? Elle ne voulait pas qu'il pensât que tout était acquis avec elle. Il était à Gryffondor, elle était à Serpentard, deux maisons ennemies par essence, et une vert et argent ne devait pas se montrer faible face à un rouge et or. Elle changea donc rapidement le ton de la conversation.- En tout cas, je tiens à ce que tu saches que moi non plus, je n'étais pas moi-même dans cette salle. Je ne sais pas ce qu'elle a, mais on dirait qu'elle a influé sur notre comportement. Tu étais tellement en colère, et moi tellement...
Elle s'arrêta subitement, gardant pour elle le mot "jalouse". Devait-elle en rajouter ? Devait-elle confirmer les sentiments qu'elle nourrissait ? Car il y avait bel et bien un fond de vérité dans l'attitude qu'elle avait eue. Imaginer Zane et Raquel ensemble l'agaçait prodigieusement. Elle enviait déjà la beauté, le charisme et la sagacité de la jeune fille, voilà qu'elle en venait à lui envier ses éventuelles fréquentations. Néanmoins, ils avaient agi de façon tellement grotesque dans cette pièce qu'elle pouvait certainement lui avouer ce qu'elle avait ressenti sans pour autant se trahir. Simplement lui donner un indice...- Jalouse. C'est le sentiment qui m'a envahi. J'étais profondément jalouse de Raquel. Je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir lui voler son petit ami. Elle est apparue, elle m'a narguée en parlant de la relation que vous entreteniez, et je l'enviais. Mais je ne pensais avoir aucune chance face à elle. Je préfèrerais que tout ça ne soit que le fruit de mon imagination parce qu'il est évident qu'on ne peut pas rivaliser avec une fille aussi... parfaite.
Elle eut un rictus de dépit. Elle était décidément trop bavarde, mais elle avait tellement de secret à garder qu'il fallait bien qu'elle se libérât d'un petit peu de poids. Force était de constater que ça lui faisait du bien, alors autant continuer dans ce sens. Le regard du Gryffondor avait un effet grisant sur elle. Elle se rapprocha de lui et planta ses yeux clairs dans les siens. On pouvait y lire une certaine détermination.- Je parle trop, n'est-ce pas ? Je crois que je devrais rentrer à mon dortoir. J'ai juste une dernière chose à dire : rien n'est dû au hasard. Si cette salle nous a fait agir ainsi, c'est qu'il y a certainement une part de vrai. Et c'est le cas en ce qui me concerne.
Sur ces mots, elle l'embrassa à nouveau sur la joue, avec un peu plus de sensualité, passant sa main derrière la nuque du jeune homme. Elle avait bien plus envie d'un vrai baiser, mais c'était beaucoup trop tôt pour être aussi audacieuse. Elle le couva du regard, déçue de devoir le quitter. Mais elle ne voulait pas insister. Ce n'était pas de la lâcheté, plutôt de la prudence et l'envie qu'il gardât une image d'elle quelque peu mystérieuse, et non celle d'une sangsue ou d'une fille bien trop bavarde.- Je suis désolée aussi pour ce qui est arrivé. J'espère qu'on pourra se revoir dans de meilleures circonstances. A bientôt.
Elle s'éloigna rapidement, le cœur battant.
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
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