The Time-Turner
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Message par Clyde Andrews Mar 28 Sep - 0:53


    La solitude. C'était quelque chose qui allait de pair avec moi-même. Aucun de mes amis, ou plutôt de mes partisans même s'il y en avait quelques uns que je considérais plus que cela, ne s'offusquait quand je leur faussais compagnie, avec une explication ou non. Ils avaient l'habitude de me voir faire ce que je voulais, comme je le voulais, et quand je le voulais, sans leur demander leur avis ; contrairement à certains, qui me demandaient souvent la permission, pour rester dans mes bonnes grâces. Ceux en qui j'avais une pleine confiance, eux, ne se donnaient pas toujours cette peine, mais comme ils se comptaient facilement sur les doigts d'une main, on pouvait dire que bon nombre d'entre eux passaient par moi. C'était étrange comme le respect faisait faire de ces choses... Surtout lorsqu'il était teinté d'admiration, quelques fois mélangée à la crainte... Cela allait sûrement de pair avec la difficulté qu'il y avait pour l'obtenir ; plus pour certains que pour d'autres. Pour ma part, j'avais eu du mal à arriver où j'étais, malgré mon sang, pur de chez pur bien que je ne l'eus su que sur le tard, mon rang, et mes capacités. Y repenser me faisait d'ailleurs fulminer. Tous ces gens qui se croyaient trop bien pour moi, qui ne se doutaient pas une seule seconde du potentiel que pourtant je recelais, pendant presque deux années... Mais certains avaient fini par ouvrir les yeux, et aujourd'hui, ils étaient de plus en plus nombreux. Un juste retour des choses. Car, bien sûr, je suis quelqu'un d'exceptionnel ; d'excellente éducation, et d'une intelligence véritable, je sais que mon nom sera connu d'entre tous d'ici quelques années. J'ai un destin, et je compte me faire entendre afin de bien l'accomplir. L'ambition couplée à la volonté et à la sagacité me conduiront à faire de grande chose, j'en suis persuadée. C'est le cocktail parfait pour la réussite ; il ne me manquait que l'appui, et je l'ai aujourd'hui. Ils sont là, derrière moi, et, même si mon nom n'apparaîtrait jamais à côté des armoiries de Poudlard, je m'en fichais. Eperdument. Car ce n'était pas de Poudlard que j'attendais la reconnaissance ; non, bien au contraire. C'était sa destruction, que je souhaitais.

    Telles étaient les pensées qui traversaient mon crâne, alors que je laissais mes yeux vadrouiller le long des vitrines, exposant divers trophées gagnés par des générations et des générations d'élèves. Quidditch, tournoi des trois sorciers, prix d'excellence, autant de récompenses qui en imposaient naturellement, et avaient rendues leurs possesseurs célèbres ou, tout du moins respectés le temps de leur passage à Poudlard. Un sourire caustique fendit mes lèvres alors que je sentis un vent d'ironie m'envahir en contemplant ces « trésors ». Ils étaient bons à jeter, rien de plus. Si c'était à cela que se cantonnait la gloire à laquelle un élève pouvait prétendre entre ces murs, elle était bien pâle. Mon sourire s'élargit alors que je penchais la tête en arrière, croisant mes mains à l'arrière de mon crâne ; la mienne, de gloire, serait plus phénoménale encore. Cela ne se limiterait pas à une stupide performance... Moi, j'allais changer les choses, et elle serait gravée directement dans les mémoires de tout un chacun, non sur un stupide morceau de métal. Et cela arriverait bientôt. Mes yeux se perdirent de nouveau sur les étagères poussiéreuses – ou peut être, m'imaginai-je qu'elles l'étaient, ne pouvant prétendre à l'objectivité – où s'entassaient tous ces prix. Bien peu de noms me parlaient encore, où me fascinaient, parmis ceux que mes iris bleus survolaient. Je doutais d'ailleurs que beaucoup de monde à Poudlard leur voue un quelconque culte, hormis certains sportifs peut être, et encore. Le talent ne durait qu'un temps. Me fendant d'un soupir, je croisais les bras sur mon torse. J'étais certes trop raisonnable pour penser que mon propre nom gagnerait le droit à l'immortalité, mais à cet instant, je ne pouvais m'empêcher d'y rêver un tout petit peu. Je laissais échapper un rictus en faisant quelques pas ; cela avait au moins le mérite de me faire rire.

    C'est alors que je me déplaçai le long d'une étagère qu'un reflet dans la vitre attira mon attention. Reconnaissant la silhouette qui était arrivée dans mon dos, je ne prie même pas la peine de me retourner pour le saluer presque gaiement – suite à l'hilarité qui avait failli me gagner : – Bonjour Meyer. Tu es venu ici pour contempler la photo d'un de tes proches ? Lançai-je à tout hasard, le tutoyant automatiquement, surpris de trouver une présence ici mais plutôt ravi que ce soit la sienne. C'était rare de croiser quelqu'un ici, mais pourtant je n'étais pas plus étonné que ça de le voir là. A vrai dire, ce garçon m'intriguait ; et plus je le connaissais, plus j'avais l'impression qu'il me ressemblait. Je n'aurais exactement su dire ce qui me faisait penser ça ; il savait quand il fallait parler, et quand se taire. Et même s'il semblait traîner avec les trois autres arrivés en même temps que lui, il était plutôt solitaire ; il semblait faire la part des choses entre l'amitié et les instants mérités de solitude, comme moi. Le trouver au même endroit que moi en rajoutait sur mes suppositions. Me tournant pour lui faire face, mes iris glacier tombèrent dans les siens alors que je jaugeais tranquillement sa réaction.
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Message par Adam Meyer Dim 3 Oct - 17:06

    Dans la vie, et en particulier dans le microcosme qu’était Poudlard, il y avait un temps pour tout. Il fallait savoir quand réfléchir et quand agir. Poudlard étant une école, très peu de gens savaient où se trouvait la limite entre la réflexion et l’action. C’était particulièrement fatiguant, pour quelqu’un comme moi, de devoir à longueur de temps rappeler aux autres lorsqu’il fallait ou non franchir cette limite. La plupart des gens ne font rien dans le bon sens, parce qu’ils sont obnubilés par les actes ou au contraire parce qu’ils en ont peur. Sans me venter, je ne pensais pas avoir ce genre de défauts. Était-ce la raison de ma solitude? Il était clair de mon point de vue qu’il était rare de rencontrer des gens sachant faire la part des choses. Et pourtant, si je n’en avais pas rencontré de toute ma scolarité à Poudlard, il semblait que je n’arrêtais pas depuis mon arrivée en 2002. Les élèves de Poudlard étaient-ils plus avisés à cette époque qu’à la mienne? Ou bien n’avais-je pas suffisamment été vers les autres jusqu’à ce que ma mission me l’impose? La question demeurait posée, et je comptais bien y trouver une réponse dans la mesure du possible. Mais pour l’heure, une autre affaire m’intéressait.

    A quelques mètres de moi, Clyde Andrews venait de tourner à l’angle d’un couloir. Je n’avais pas la moindre idée de sa destination, il ne me laissait guère d’indices. Mais je devais l’admettre, la curiosité me rongeait. J’espérais qu’il ne retournait pas tout bêtement dans notre salle commune ou même dans son dortoir, sans quoi ma petite filature n’aurait pas grand intérêt. Je ne pouvais compter que sur son besoin de solitude omniprésent. J’en avais lu suffisamment à son sujet pour savoir qu’il n’aimait pas plus Poudlard que les élèves qui y résidaient. Il avait beau avoir une petite clique digne d’un futur seigneur noir, je ne pensais pas qu’il aimait réellement passer le plus clair de son temps en leur compagnie. Et je n’avais aucun mal à m’immerger dans son esprit, car je ressentais la même chose vis-à-vis de mes camarades préfets. Lui et moi n’étions pas si différents et cela aurait sans doute dû me faire froid dans le dos. Mais je ne m’imaginais pas un instant susceptible de le rejoindre, pour la simple et bonne raison qu’il était, à l’heure actuelle et selon les révélations en date, celui qui me prendrait Garden. Evident, vu mon comportement, quelqu’un finirait bien par le faire, mais que se puisse être ce monstre de barbarie… j’en faisais une affaire personnelle. Mon propre fils m’avait accusé. Et j’étais prêt à prendre instantanément mes responsabilités, en déchargeant Garden du fardeau de se rapprocher de Clyde.

    Ma cible se dirigeait maintenant vers le premier étage. Elle ne tarda d’ailleurs pas à ouvrir une porte et à se mettre à l’abris. Bien que suivant le jeune homme à distance raisonnable, j’eus la bonne idée d’attendre un moment devant la porte. Il s’était engouffré dans la salle des Trophées. Un sourire illumina mes traits. J’avais vu juste, il cherchait forcément la solitude pour venir dans cette salle souvent déserte. Un bon point pour moi. A moins que j’aie sous les yeux l’un des lieux de réunion d’Andrews et de ses sbires? Ca n’était pas très convainquant, surtout en pleine journée. Empêchant mon esprit de divaguer davantage, je posai doucement la main sur la poignée de la porte. Lentement, je la fis tourner et m’immisçai dans la pièce où ma cible aspirait à trouver une certaine tranquillité. Clyde me tournait le dos, aussi je m’approchai de lui tranquillement, sans pour autant rechercher la discrétion. Je n’étais pas ici par hasard, et je n’avais pas l’intention de l’espionner mais bel et bien de lui faire face.

    « Bonjour Meyer. Tu es venu ici pour contempler la photo d'un de tes proches ? »

    Le fait qu’il connaisse mon nom ne m’étonna pas. J’avais déjà eu affaire au même phénomène avec Quinn. Ils s’étaient renseignés sur nous, nouveaux arrivants, et ils avaient eu bien raison de le faire. Ils se doutaient bien évidemment qu’il se tramait quelque chose, et notre présence avait d’ailleurs poussé Clyde à agir dans la précipitation et à semer la peur et la confusion dans Poudlard. Par SA faute, j’avais vu une jeune fille mourir devant mes yeux. Si je ne pouvais pas vraiment lui reprocher les crimes qu’il allait commettre dans le futur, je pouvais parfaitement lui en vouloir cordialement pour celui-ci. C’était sans doute pourquoi j’avais tant de mal à m’adresser à lui sereinement. La tension qui m’habitait était forcément palpable lorsque je répondis enfin:

    « Non. Dans ma famille, on porte très peu d’intérêt à ces récompenses éphémères et matérielles. »

    Je n’avais pas vraiment envie de faire ami-ami avec le tueur en puissance qu’était Clyde, mais il méritait une réponse honnête à sa question. Elle avait d’ailleurs de quoi me surprendre. Signifiait-elle qu’Andrews s’intéressait d’une façon ou d’une autre à moi? Je ne sentais pas de réelle animosité de sa part, mais il pouvait tout à fait me la masquer. Je ne doutais pas qu’il était d’ors et déjà un fin manipulateur. Mieux ne valait sans doute t’il pas jouer au plus malin avec lui. L’ayant très bien compris, j’étais décidé à suivre la pente sablonneuse de l’honnêteté. Les besoins de la mission nécessitaient que je me rapproche de Clyde, mais je doutais qu’une approche calculée soit vraiment fructueuse. Mieux valait jouer cartes sur table.

    « A vrai dire, je ne suis pas ici pour contempler les siècles de gloire qui nous précèdent, et encore moins pour m’isoler. Je t‘ai suivi. » Le silence nous enveloppa quelques instants, juste assez pour permettre à Clyde de méditer mon aveu. « Tu dois savoir que j’ai déjà parlé à Quinn. Mais je déteste avoir à faire aux subalternes. Qu’est-ce que tu mijotes Clyde? » Je connaissais déjà par cœur la réponse, pour l’avoir apprise dans les livres d’histoire et en personne. Mais trop en dire n’était pas une preuve d’intelligence. Il fallait que Clyde me pense inoffensif, sans quoi il me rayerait rapidement du paysage. D’autant que je ne mentais pas en réalité, les choses ayant changées, ces ambitions aussi sans doute.
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Message par Clyde Andrews Ven 8 Oct - 2:38


    Je m'étais attendu à le voir jouer avec sa conscience, osciller un temps avant de répondre, certainement avec détour... Peut être parce qu'il m'était apparu jusqu'alors comme quelqu'un qui ne savait pas ce qu'il voulait ; autant j'avais pu le voir sourire à cette Garden Fear, autant il lui criait dessus, tout comme il recherchait alternativement compagnie et solitude, ce qui montrait bien une dualité chez lui... Mais il n'en fit rien. Au contraire, il me fit instantanément face, avec plus de hargne que je l'aurais cru. Gardant mon expression neutre, je le laissai entrer dans le vif du sujet, désireux de savoir d'où venait tant de... Combattivité. – Non. Dans ma famille, on porte très peu d’intérêt à ces récompenses éphémères et matérielles. Une telle franchise, voilà de quoi me rendre perplexe. En quel honneur s'ouvrait-il donc à moi, s'il n'attendait rien en retour ? Mais, puisqu'il ouvrait la partie... Je n'allais pas le laisser tout seul à la table. – C'est drôle, dans la mienne aussi... Les actes, toujours les actes... Durant ma tirade amusée, j'avais levé un index et l'avait fait battre la mesure un instant, comme si je récitais une chanson. C'était à peu près le cas, quand on savait combien de fois ces mots m'avaient été rabâchés, à la manière d'un refrain entêtant d'un air qu'on aurait voulu m'apprendre. Mais dans mon apprentissage, il ne s'était jamais agi de musique, c'était quelque chose de bien trop frivole. Un sourire monta légèrement sur mes lèvres. Oui, je jouais, clairement. Tout en gardant, pourtant, un sérieux déconcertant derrière ce léger relâchement. Trop calculé pour être exploité, il dut s'en rendre vite compte, car après tout je n'étais pas le genre à me laisser aller... Et s'il le vit, il ne se démonta pourtant pas. – A vrai dire, je ne suis pas ici pour contempler les siècles de gloire qui nous précèdent, et encore moins pour m’isoler. Je t‘ai suivi.. Là, il marquait un point ; il m'avait surpris. Non pas par le fait qu'il m'ait suivi, c'était plutôt logique après sa première réponse même si toute autre hypothèse n'aurait pas pourtant été écartée... Le fait était que ça m'avait traversé l'esprit. Ce qui me surprenait vraiment, en revanche, c'est qu'il me l'avoue. N'était-il pas conscient que cela renforcerait ma méfiance et, qu'à l'avenir, il pourrait se trouver embarrasser de quelques petits tracas que je lui aurais concocté pour éviter que pareille chose ne se reproduise ? Car oui, je n'allais pas deux fois essuyer l'affront de me faire suivre sans rien faire, voyez-vous. Ne trouvant pas nécessaire de parler, je me contentais de garder la même expression, petit sourire en coin toujours de mise, même si mon regard s'était durci et mon menton levé. A présent, je ne faisais plus que seulement l'observer... Je le défiais. – Tu dois savoir que j’ai déjà parlé à Quinn. Mais je déteste avoir à faire aux subalternes. Qu’est-ce que tu mijotes Clyde? D'accord. Ça avait le mérite d'être clair. Et puisqu'il ne semblait pas vouloir prendre de gants, c'était pour l'instant tout à mon avantage... Je pouvais garder ma garde, alors qu'il était totalement à découvert. ...Je ne veux pas dire mais, était-il idiot, ou cherchait-il à me déstabiliser ? Son jeu était tellement clair que c'en était affligeant. – Subalterne... Quel terme affreusement vulgaire. Il fallait bien que je fasse un peu d'humour pour pimenter la conversation, énoncer des évidences pouvaient vite devenir barbant. – Quinn est ma partenaire. Ne trouves-tu pas ce mot bien plus évocateur ? Maintenant que les points étaient bien sur leurs I, je pouvais passer à mon tour aux choses sérieuses. Je n'hésitai d'ailleurs pas bien longtemps quand à la direction à prendre. – Si je comprends bien, d'abord tu me suis, et ensuite tu me fais subir un interrogatoire... Et tu attends donc de moi que je me livre à toi tel un chiot sans défense. Je ne sais pas auprès de qui tu as pris tes renseignements sur moi, mais ils m'ont l'air un peu léger. Je te conseille donc d'aller revoir un peu ton plan et de revenir me voir ensuite. Ce qui ne veut pas pour autant dire que tu ne fais pas tout ça pour rien mais, ton petit jeu m'amuse alors, je t'autorise à continuer. Me grattant un instant le menton, je m'autorisais un sourire plus grand que la normale. Je laissais même apparaître légèrement mes dents, sans toutefois rire. C'était plus un rictus ironique que je n'avais pu contenir... A vrai dire, à quoi s'attendait-il ? Il aurait fallu être fou pour croire qu'une telle approche allait m'abattre. Il allait falloir qu'il se montre un peu plus ingénieux s'il voulait devenir réellement intéressant à mes yeux. S'il m'avait surpris au début, il m'avait ensuite bien déçu. Il n'avait, jusqu'alors, fait que picoter légèrement ma curiosité. Et encore. J'étais légèrement mécontent de sa dernière approche frontale... Même si elle avait eu le mérite au moins de faire naître en moi une légère méfiance à son égard ; on était jamais trop prudent, même s'il semblait tellement habile jusqu'à maintenant que je ne pensais pas vraiment risquer grand chose.
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Message par Adam Meyer Dim 10 Oct - 12:31

    « – Non. Dans ma famille, on porte très peu d’intérêt à ces récompenses éphémères et matérielles.
    – C'est drôle, dans la mienne aussi... Les actes, toujours les actes... »

    Il y avait quelque chose de très désagréable dans la réponse d’Andrews, même si je n’arrivais pas à le définir vraiment. Il semblait aimer la mise en scène, l’index levé battant la mesure de ses paroles. Je devais le lui concéder, il était plutôt doué. D’ailleurs, une aura sombre et fascinante émanait de lui, m’imposant une certaine forme de respect. Sans doute n’était-ce que le fruit de mon imagination, ou plutôt de mon vécu. Quoiqu’il en soit, Clyde avait beau n’être ici qu’un élève, et à peine plus âgé que moi, je ne pouvais décemment pas effacer de mon esprit ce qu’il représentait. Je ne pouvais pas le voir avec des yeux neufs et occulter ce que je savais de lui, c’était impensable même si cela m’aurait sans doute été utile. Car j’avais beau feindre l’assurance, Clyde n’était pas un interlocuteur face auquel on pouvait être parfaitement calme et serein.

    « Subalterne... Quel terme affreusement vulgaire. Quinn est ma partenaire. Ne trouves-tu pas ce mot bien plus évocateur ? »

    Mon attaque - car il ne s’agissait pas d’autre chose - semblait avoir porté ses fruits. D’un même coup, j’apprenais que Clyde était plutôt tatillon sur les mots et qu’il tenait Quinn suffisamment en estime pour la qualifier de partenaire. Ce n’était pas une précision superflue, par pour quelqu’un qui, comme moi, tentait de percer leur jeu.

    « Si je comprends bien, d'abord tu me suis, et ensuite tu me fais subir un interrogatoire... Et tu attends donc de moi que je me livre à toi tel un chiot sans défense. Je ne sais pas auprès de qui tu as pris tes renseignements sur moi, mais ils m'ont l'air un peu léger. Je te conseille donc d'aller revoir un peu ton plan et de revenir me voir ensuite. Ce qui ne veut pas pour autant dire que tu ne fais pas tout ça pour rien mais, ton petit jeu m'amuse alors, je t'autorise à continuer. »

    J’en étais arrivé là où je voulais en venir. Bien sûr, dire que je m’attendais précisément à cette réaction de la part de Clyde serait bien prétentieux, mais il était vrai que mes espoirs étaient en passe de se réaliser. Désormais, le serdaigle se sentait bel et bien en position de force. Il se méfiait de moi, bien sûr, car comme il l’avait dis, je lui faisais subir un « interrogatoire », mais ça s’arrêtait là. Pour l’heure, il ne devait pas me trouver bien dangereux. Il m’autorisait même à continuer. C’était vraiment trop d’honneur de la part du seigneur Clyde…

    Sans trahir le moins du monde l’ironie qui m’habitait, je laissai mes traits se figer dans une expression à mi-chemin entre le calme et le soucis. Faisant un pas en avant tout en contournant Andrews, je me plaçai face à une vitrine, contemplant d’un air préoccupé les récompenses placées sous verre. Le silence plana un instant. Je savais bien que Clyde attendait une preuve de ma part. Une preuve de quoi? Il était encore trop tôt pour le savoir. Il essayait de me jauger et j’avais tout intérêt à lui laisser entrevoir une partie de la réalité tout en me gardant bien de tout dévoiler. Manœuvrer Clyde n’était pas chose aisée mais j’avais l’arrogance de croire que j’en étais capable.

    « Dire que je m’attendais à ce que tu te livres tel un chiot sans défense est bien exagéré. Je ne pense pas être capable de prédire tes réactions, ni que quiconque le soit d‘ailleurs. » Je tournai les yeux vers Clyde, l’interrogeant du regard: « Mais toi, que penses-tu? » A dessein, j'avais fais de ma question une interrogation plus large que celle qui aurait consisté à lui demander ce qu'il en pensait. Mes réflexions et questions devaient paraître bien sibyllines pour le serdaigle. Contrairement à lui, je n’avais pas l’âme d’un chef, je ne parlais pas d’une voix capable de remuer les foules. Je ne pouvais que me poser des questions, auxquelles je n’aurais sans doute aucune réponse. Alors je repris sans lui laisser l’occasion de m’en donner une: « Quoiqu’il en soit, je sais qu’il se trame quelque chose à Poudlard. C’est peut-être parce que j’ai un esprit de serdaigle, mais je ne peux pas rester les bras croisés sans savoir. Et je te considères comme la personne la plus à même de m’offrir des réponses, ai-je tort? »

    Cette fois-ci, j’attendais bel et bien une réponse. Je ne savais pas si Clyde me prendrait au sérieux ou non, mais j’étais quasiment sûr qu’il n’éluderait pas la question, au moins pour se laisser l’occasion de briller une fois de plus par ces paroles. Il semblait aimer ça et je marquais forcément un point à être là pour l’écouter. Car je ne buvais pas ses paroles comme le faisaient certainement la plupart de ses sbires. Je l’écoutais et j’étais prêt à le contredire, ce qui ne lui arrivait assurément pas souvent. J’avais face à moi un personnage complexe, qui avait marqué mon passé, était en train de jouer avec mon présent et qui façonnerait mon futur. De cette conversation pourrait découler beaucoup de choses et c’était sans doute à travers cette prise de conscience que j’avais décidé de davantage peser mes mots.
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Message par Clyde Andrews Dim 17 Oct - 12:40


    Si ma rebiffade n'eut pas l'air de le surprendre grandement, il se montra tout de même légèrement inquiet. Il m'avait d'ailleurs écouté sans rien dire, sans rien laisser transparaître d'autre que son intérêt envers mes mots, avant soudain d'arborer une expression soucieuse quand je braquais légèrement. Je faillis me fendre d'un sourire. Pourquoi rester si calme et se dévoiler seulement à la fin de ma tirade ? Soit c'était une erreur de débutant, soit c'était une prestation médiocre. Toutefois, je ne fis aucun commentaire là dessus et le laissai diriger la suite comme il l'entendait. Après tout, c'était son tour de parler... Tranquillement, je le regardai me contourner pour aller perdre ses yeux dans le verre, et ne bougeai pas de mon emplacement, laissant juste mes yeux le suivre. Il semblait réfléchir, et je ne l'aidai en rien, pas décidé à briser le silence à sa place. Après tout, c'était lui qui était venu me trouver, j'aurais été bien généreux d'en plus lui mâcher le travail... Sur le point pourtant de m'impatienter et de lui fausser compagnie malgré la curiosité qu'il avait réveillée chez moi, montrant bien à quel point je trouvais jusque là son intervention insignifiante, je lui laissai quand même une chance de se reprendre et croisai les bras sur ma poitrine, arborant un air détaché. Enfin, il se décida à parler. – Dire que je m’attendais à ce que tu te livres tel un chiot sans défense est bien exagéré. Je ne pense pas être capable de prédire tes réactions, ni que quiconque le soit d‘ailleurs. Mais toi, que penses-tu ? Un léger sourire reprit place sur mes lèvres alors que je le fixai. Il réutilisait mes termes, montrant qu'il m'avait écouté, pour ensuite me flatter - car oui, j'avouais que le fait qu'il se rabaisse ainsi devant moi renflouait mon égo - et me poser une question directe. Je tiquai tout de même sur un léger détail, mais le gardai dans un coin de mon crâne en le laissant continuer. Gentleman un jour, gentleman toujours. – Quoiqu’il en soit, je sais qu’il se trame quelque chose à Poudlard. C’est peut-être parce que j’ai un esprit de serdaigle, mais je ne peux pas rester les bras croisés sans savoir. Et je te considère comme la personne la plus à même de m’offrir des réponses, ai-je tort? Le sourire de Clyde s'élargit encore un peu. Évidemment qu'il avait tort ; Clyde Andrews était bien le dernier qui lui dirait quoi que ce soit sur ce qui se tramait à Poudlard... Puisqu'il en était présentement l'instigateur. Mais apparemment, ce brillant esprit Serdaigle semblait pour le moment l'ignorer. Sinon, pourquoi aurait-il été à ce point stupide de me poser des questions aussi directement ? Il aurait vraiment fallu aimer tenter le diable... – Avant de te répondre, j'aimerais que tout soit bien clair entre nous. Commençai-je en me tournant entièrement vers lui, bien que ne bougeant pas de ma place initiale. – C'est ce que je pense ou ce que je mijote, qui t'intéresse réellement ? M'humidifiant légèrement les lèvres, je laissai l'amusement s'emparer de mes traits. J'aurais très bien pu me contenter de jouer avec les éléments qu'il m'avait légué maintenant mais, je n'avais pu m'empêcher d'user d'un peu plus de provocation. Puisqu'il était venu m'affronter, autant jouer à arme égale. Et comme il tentait visiblement de me déstabiliser, je me devais bien de lui donner le change avec brio, n'est-ce-pas. Néanmoins, ce qui me titillait le plus c'est qu'il me dévoile aussi clairement ses intentions. Ça ne collait pas vraiment avec quelqu'un qui cherche à se renseigner discrètement... Surtout qu'il ne fallait pas être un génie pour savoir qu'il se passait quelque chose d'étrange à Poudlard, mais pourquoi se confronter à moi ? Détenait-il encore des informations qu'il taisait pour les utiliser dans un moment opportun ? Sait-on jamais, peut être que jouer les abrutis faisaient partis de sa stratégie... Mmmh. Tout ça ne me plaisait guère, mais ça avait le mérite de me distraire. Et moi aussi, je voulais des réponses, à présent. – D'ailleurs, pourquoi moi ? Cela ne m'étonnerait pas que tu aies entendu mon nom, après tout je sais que je suis plutôt connu en ces murs... Mais je ne vois pas ce qui te fait croire que je suis lié à tout ça. Oh que si, je le voyais, il y avait d'ailleurs bien une douzaine de raisons à cet état de fait qui, si ce Serdaigle n'était réellement pas stupide, aurait pu l'aiguiller un temps soit peu. Et, avant de m'aventurer plus loin, j'aurais bien aimé en savoir plus sur les fondements des propos de ce Meyer bien curieux, pour l'heure. Mieux valait comprendre la menace avant de l'éradiquer, pour éviter de possibles mauvaises surprises... Si menace il y avait. Ce dont, pour l'instant, je doutais, mais mieux valait en être sûr. Surtout que ce gamin m'intéressait, je devais bien l'avouer ; il y avait quelque chose chez lui, même si je n'aurais su dire quoi, qui me faisait l'apprécier. Cet échange me permettrait peut être de comprendre quoi... Mais, bien sûr, au moindre de ses faux pas, cela pouvait aussi changer.
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Message par Adam Meyer Dim 17 Oct - 14:49

    Le sourire de Clyde me frappa, tout en me glaçant littéralement. Je ne savais pas s’il s’agissait là d’un bon signe, et quand bien même c’en serait un, l’idée d’amuser Clyde ne me réjouissait en rien. Le sourire était de ces choses capables d’instaurer une relative proximité. De même qu’en un regard, il pouvait se passer beaucoup de choses dans un sourire. Ici, j’aurais tendance à dire que Clyde s’amusait de mon ignorance, ou de mon audace? Je n’étais pas très doué pour analyser les gens, en premier lieu parce que je n’avais jamais pris le temps de m’y intéresser. Sinon, comme tout ce que j’entreprenais et comme je l’avais déjà fais remarquer à Poppy, j‘excellerais forcément dans ce domaine comme dans les autres.

    « Avant de te répondre, j'aimerais que tout soit bien clair entre nous. » Il pivota légèrement vers moi tout en parlant, comme s’il n’avait de cesse de mettre les choses en scène. Il semblait avoir un réel penchant pour les effets, comme s’il aimait avoir un impact sur les gens. En cela, nous étions clairement différent et je m’en félicitai. « C'est ce que je pense ou ce que je mijote, qui t'intéresse réellement ? »

    La question n’était pas départie de logique et Andrews semblait avoir un certain sens de l’observation. Néanmoins, je ne voyais pas en quoi répondre à cette question pouvait m’avancer. Les deux sans doute, alors quel intérêt de le dire à voix haute? Clyde me jaugeait, j’en étais plus sûr que jamais. Chacune de ses paroles, de ses questions, ressemblait à un test. Il se méfiait des autres, ce constat était aussi clair que de l’eau de roche. Il devait avoir un mal fou à accorder sa confiance, et je ne pouvais que le comprendre. Lorsque l’on a une mission à accomplir -que ce soit de son propre fait le concernant ou de celui d’autrui pour moi-, il convient de choisir avec la plus extrême prudence les gens dont on s’entoure. Et en terme de confidences, il est de l’ordre de l’impossible de parfaitement tout dévoiler à une personne. Chacun doit en savoir suffisamment, mais pas trop, et encore les confidences doivent varier d’une personne à l’autre. J’étais persuadé que c’était là le seul moyen de conserver un groupe solide et en état de marche. Et c’était précisément pour cela que nous, préfets du futur, avions un mal fou à collaborer. Nous en savions tous autant et même si Mason faisait office de leader, il n’était en rien un chef incontestable et incontesté. En cela je détestais Clyde, car même si je ne connaissais pas tous les petits griefs qui touchaient forcément son groupe d’adolescents, il fonctionnait très bien. Suffisamment bien pour toujours avoir un coup d‘avance sur nous. Mais cela avait assez duré.

    « Pourquoi me poser la question? Les deux ont leur intérêt. »

    Je n’en dis pas plus. En dire moins vexerait Clyde, or c’était bien la dernière chose à faire, et en dire davantage me ferait passer pour un abruti trop prompt à dévoiler ses plans. Un peu comme dans les dessins animés moldus où le méchant, lorsqu’il se trouve finalement en position de force et qu’il pense ses ennemis à sa merci, leur dévoile subitement son plan qu’ils vont pouvoir s’empresser de contrecarrer une fois sortis d’affaire - car les gentils s’en sortent toujours. J’aurais aimé me trouver dans l’un de ses dessins animés que l’on nous passait à l’orphelinat. Je faisais partie des gentils, alors je serais sûr de gagner. Malheureusement les choses ne sont pas ainsi dans la vraie vie. Et certains avaient beau dire que Poudlard ne constituait pas la vraie vie car ce n’était qu’une école, j’en avais vu suffisamment pour ma part pour savoir qu’ils avaient tort. La vraie vie n’apparaissait pas devant nos yeux subitement, parce qu’on avait un certain âge. Elle pouvait nous frapper à tout moment et nous faire sortir de notre compte de fée. Je n’avais jamais pensé en vivre un, mais je réalisais que le mien s’était brisé lorsque Clyde avait attaqué mon chez-moi. Et j’avais enfin la possibilité de le remercier pour ça… Celui que j’avais face à moi avais beau ne pas être le Clyde qui avait ruiné le monde de la magie, il était plus qu’en passe de le devenir. Et il était de mon devoir de l’empêcher.

    « D'ailleurs, pourquoi moi ? Cela ne m'étonnerait pas que tu aies entendu mon nom, après tout je sais que je suis plutôt connu en ces murs... Mais je ne vois pas ce qui te fait croire que je suis lié à tout ça. »

    Je ne cherchai même pas à cacher le sourire que la réplique de Clyde fit naître sur mes lèvres. S’il connaissait la vérité, il rirait avec moi de sa propre ignorance. Et même sans parler du futur d’où je venais, les preuves contre le serdaigle ne manquait pas. La plupart des élèves ne faisaient simplement pas le rapprochement. Mais pour moi, c’était un jeu d’enfant que de confronter les indices pour accuser Clyde. Seulement, je n’avais pas l’intention d’éveiller trop sa curiosité. Le troubler était une chose, l’effrayer en était une autre. Car un Andrews effrayé devenait un Andrews dangereux. Et ce n’était pas mon but de le pousser à précipiter ses plans. Notre arrivée l’avait déjà fais, il n’était pas question que cela se reproduise.

    « Comme tu le dis, je ne fais que croire. Même si cela m’en coûte de l’admettre, je n’ai pas la science infuse, et je ne peux que supposer et rechercher. Pourquoi toi? Tout simplement parce que j’ai le sentiment que tu en sais plus sur ce qui se trame au château que tu ne veux bien le reconnaître. Je ne pense pas que ce soit un hasard si j’ai eu un tel mal à te mettre la main dessus. Et quelqu’un qui se fait aussi discret a forcément quelque chose à se reprocher. » Il marqua une pause, bien moins longue que les précédentes cependant. Il ordonnait simplement son esprit, tout en faisait mine de réfléchir, d’hésiter. « Bien sûr il y en a d’autres à se faire discrets dans ce château ces derniers temps. Mais c’est à toi que j’ai décidé de venir parler. Alors pourquoi toi, sincèrement? Parce que j’ai le sentiment que nos chemins n’ont pas dû être si différents et que nous avons tous les deux connus quelques … désagréments. Je pense être plus capable de parler avec toi qu’avec les autres que je soupçonne d’être liés de près ou de loin à ce qui agite Poudlard… Et je me dis qu’il faut en vouloir à cette école et à ces élèves pour agir comme ça. »

    Je me servais de ce que j’avais pu lire sur Andrews, et de mon constat qu’en réalité, nos parcours n’avaient pas été si différents. Je n’avais jamais porté les élèves de Poudlard dans mon cœur, du moins avant d’échouer à cette époque. Mais ce château était ce qui se rapprochait le plus d’une maison à mes yeux. J’avais beau avoir eu la chance de bénéficier d’une famille d’adoption aimante, je ne me sentais pas vraiment chez moi là bas, nulle part … sauf à Poudlard.

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Message par Clyde Andrews Mar 16 Nov - 11:39


    La carte de la provocation était ma préférée, celle que j'aimais à sortir le plus souvent afin de pousser mes interlocteurs dans leurs retranchements. En général, cela suffisait à les déstabiliser assez pour qu'ils reculent quand leurs intentions étaient mauvaises, et rares étaient ceux qui réussissaient à me renvoyer la pareille sans ciller. Pourtant, je savais déjà que Meyer se classerait dans la deuxième catégorie avant même de jouer ce jeu là ; je ne savais pas exactement pour quelle raison, mais j'aurais été extrêmement déçu que ce ne soit pas le cas. Et, visiblement, la déception attendrait encore... – Pourquoi me poser la question? Les deux ont leur intérêt. Voilà, nous y sommes... Le sourire sur mes lèvres gagna légèrement en intensité alors que je penchais la tête en arrière afin de toiser le jeune homme d'un oeil neuf. La situation jusqu'alors totalement maîtrisée par moi venait de prendre un pied plus égal, et je ne cachais nullement que j'appréciais la chose. Je n'avais jamais aimé les combats gagnés d'avance, bien que je fus friand de victoires ; si l'adversaire ne prenait même pas la peine de prendre les armes, l'intêret n'était que très minime, et il n'y avait clairement aucune gloire à en tirer... A quoi bon, alors ? Méditant ses mots, je ne dis rien, bien que le fait qu'il mette sur le même pied ce que je pense et mes projets me semblaient un peu incongru ; il prétendait vouloir mes sentiments sur l'affaire, ainsi que connaître mes plans. Les deux ne me semblaient pas se concilier du tout ; sachant que j'étais à l'origine de tout ça, il devait se douter que jamais je n'allais être sincère avec lui... Ce qui en disait plutôt long. Soit il savait déjà et voulait simplement une confirmation, soit il s'imaginait vouloir me faire changer... Ou, encore, me rejoindre ? Non, ce dernier point ne collait pas ; il n'était pas là pour ça, bien qu'il usa de flatterie. Je ne savais pas exactement ce qu'il voulait, mais je doutais qu'il eut de bonnes intentions à mon égard, c'est pourquoi je le laissais poursuivre en mettant mes hypothèses dans un coin de ma tête pour y revenir plus tard. – Comme tu le dis, je ne fais que croire. Même si cela m’en coûte de l’admettre, je n’ai pas la science infuse, et je ne peux que supposer et rechercher. Pourquoi toi? Tout simplement parce que j’ai le sentiment que tu en sais plus sur ce qui se trame au château que tu ne veux bien le reconnaître. Je ne pense pas que ce soit un hasard si j’ai eu un tel mal à te mettre la main dessus. Et quelqu’un qui se fait aussi discret a forcément quelque chose à se reprocher. ...Bien sûr il y en a d’autres à se faire discrets dans ce château ces derniers temps. Mais c’est à toi que j’ai décidé de venir parler. Alors pourquoi toi, sincèrement? Parce que j’ai le sentiment que nos chemins n’ont pas dû être si différents et que nous avons tous les deux connus quelques … désagréments. Je pense être plus capable de parler avec toi qu’avec les autres que je soupçonne d’être liés de près ou de loin à ce qui agite Poudlard… Et je me dis qu’il faut en vouloir à cette école et à ces élèves pour agir comme ça. Mon sourire avait disparut, laissant place à un air neutre qui se peignait généralement sur mes traits pour ne rien laisser entrevoir de mes états d'âme. Pas un seul instant je n'avais pensé à le couper, plutôt hypnotisé par son discours qui m'avait surpris, mais je m'étais raidis, me tenant plus droit, comme si, enfin, je prenais la mesure de ce qui était en train de se produire. Cette fois, il me tenait, et il était certain que je n'allais plus penser à m'éclipser, pas plus que je n'allais le trouver insignifiant plus longtemps. Il voulait me faire croire qu'il était venu vers moi par hasard ? Il était clairement peu probable qu'il soit tombé sur le Chef de la bande responsable des méfaits récents du premier coup ; une telle chance était rare... Et je n'avais jamais cru aux coïncidences. Il savait des choses, il n'y avait plus de doute. Je laissais un silence, pesant mes mots, avant de produire une première réponse. – Peut être, en effet, que je sais des choses. Je passais ma main sous mon menton et le tapotai un instant de mes doigts, prenant un air pensif. – Mais pour quelqu'un qui ne sait rien, tu me sembles avoir beaucoup de certitudes. Je pensais notamment à son affirmation disant que j'avais forcément quelque chose à me reprocher. Ce qui prouvait bien que c'était loin d'être un hasard que ce soit moi qu'il ait choisi. – Si tu commençais déjà par me parler de ces... Désagréments, que nous semblons avoir en commun ? Je le fixai tranquillement, bien que piqué au vif. Il avait attisé ma curiosité avec cette affirmation, que depuis le début, je partageais sans savoir exactement dans quoi je mettais les pieds. Un sentiment me tenaillait ; et je n'arrivais pas à déterminer quoi. Quelque chose dans cet échange était définitivement étrange. J'avais beau pas le connaître, j'avais l'impression que quelque chose que j'aurais dû savoir m'échappait ; comme si, dans une autre vie, nous nous étions connus. Je n'avais pas l'impression d'être face à un inconnu à qui je parlais pour la première fois comme c'était pourtant le cas ; cela me laisser la sensation que cette rencontre était la conclusion de quelque chose, au lieu du départ d'une prise de connaissance. Comme une boucle qui se bouclait enfin. – Je t'écoute. Et si ta réponse me convient, alors tu pourras me poser la question de ton choix, à laquelle je répondrais sans détour. Le sourire revint orner mes lèvres pâles ; je pouvais donner l'impression d'agir à la légère, mais je savais exactement ce que je faisais. Car je savais que la question suivante qu'il me poserait serait de loin la plus importante, et en dirait le plus long sur son intervention, tout en lui faisant en contrepartie bien peser sa réponse pour mériter la mienne... Tout ceci commençait à prendre un tournant intéressant.
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Message par Adam Meyer Jeu 18 Nov - 15:50

    Le sourire de Clyde s’élargit, et ça avait quelque chose d’assez effrayant, même pour moi. Mais je ne me laissai pas pour autant déstabiliser. J’avais le sentiment de devoir jouer un minimum cartes sur table avec lui, ce qui expliqua sans doute ma longue tirade, à peine entrecoupée. Je n’avais pas le souvenir d’être aussi loquace d’habitude. Était-ce Clyde qui me tirait les vers du nez ou était-ce dû à un élément parfaitement interne? Dans les deux cas, je n’aimais pas ça. Je m’étendais trop, j’en disais bien plus que je n’aurais du me le permettre. Que Merlin me stupéfie sur place si j’en faisais trop! Je n’avais pas n’importe quel abruti en face de moi! Celui à qui je parlais n’était autre que Clyde Andrews, le mage noir qui faisait trembler toute ma génération et avait forcé la précédente à choisir un camp dans une guerre fratricide!

    « Peut être, en effet, que je sais des choses. Mais pour quelqu'un qui ne sait rien, tu me sembles avoir beaucoup de certitudes. »

    Sa constatation ne pouvait pas m’étonner. Je savais déjà que j’avais été trop pertinent, trop érudit dans ma précédente tirade. Forcément, ça lui avait mis la puce à l’oreille. Preuve en était faite que j’avais à faire à quelqu’un d’intelligent et de suffisamment observateur pour ne pas m’épargner la moindre erreur. Malgré le jeune âge de Clyde à cette époque, il me paraissait déjà avoir une avance considérable sur moi. C’était réellement frustrant. Je détestais l’idée de ne pas être en mesure de l’égaler. Car je ne pouvais pas me voiler la face. En revenant dans le futur, j’avais immédiatement songé que je pourrais enfin me confronter à lui, alors qu’il avait mon âge et que nous serions ainsi sur un pied d’égalité. Constater à quel point je m’étais trompé et à quel point Clyde était déjà éveillé pour son âge me contrariait comme jamais. Et je n’aimais pas son expression arrogante, qui lui donnait l’air de tout savoir mieux que personne.

    « Si tu commençais déjà par me parler de ces... Désagréments, que nous semblons avoir en commun ? »

    Et voilà qu’il recommençait. Il semblait calme et serein, alors que mon pouls palpitait à un rythme affolant. J’arrivais à cacher habilement mon angoisse, mais elle n’en était pas moins là et me tiraillait entièrement. Je savais que je devais rester stoïque en apparence, sans quoi Clyde aurait gagné la partie. Et il avait beau reprendre l’avantage, je restais décidé à faire pencher la balance. Il me fallait seulement trouver l’angle d’attaque, la faille qui me permettrait de l’emporter.

    « Je t'écoute. Et si ta réponse me convient, alors tu pourras me poser la question de ton choix, à laquelle je répondrais sans détour. »

    Comme si les choses n’étaient pas déjà suffisamment importantes dans mon esprit! Il se permettait de rajouter un poids de plus sur mes épaules. Ma réponse pouvait très bien faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Et je ne parlais pas seulement de la conversation. Et si la mission toute entière se jouait ici et maintenant?

    « N’importe qui a des certitudes. Le contraire serait navrant. » J’essayais de gagner du temps. Pendant que j’exposais cette banalité, qui n’était pas forcément sans intérêt, je pouvais au moins réfléchir à la réponse que je fournirais à Clyde. Toute son attention m’était acquise, mais ce n’était pas nécessairement une bonne chose, comme je l’avais désormais découvert. « Je suis néanmoins ravi de voir que tu prêtes attention à ce que je te racontes. » Un sourire étira mes lèvres, et je donnais très bien le change, même si en réalité mon stresse n’avait jamais été aussi grand. Comme pour affirmer mon calme, je laissai mes yeux parcourir à nouveau les vitrines toutes proches de nous. Bien sûr, je regardais sans réellement voir les choses. J’avais beau faire mine de m’intéresser subitement à autre chose, mon esprit restait totalement focalisé sur l’espèce d’ultimatum lancé par Clyde.

    « J’en sais plus sur toi que je ne l’admettrais, mais tu dois t’en douter, cher Clyde. »

    Lorsque mon regard revint sur lui, il trahissait une étincelle acerbe et malicieuse. J’en savais plus, oui, c’était un fait, et je savais déjà, avant même de le dire, que cela exaspérerait le serdaigle. Car nous avions suffisamment en commun pour que je sache à quel point il détesterait l’idée que quelque chose lui échappe. Et puis, je m’étais à dessein montré plus familier, il se poserait forcément des questions. Quelque chose semblait nous lier, et cette impression étrange pourrait me servir. Car Clyde se demanderait forcément ce qu’il en était et il penserait que je savais très exactement ce qui nous liait. En réalité, j’ignorais autant que lui ce qui faisait qu’un flux indéterminé semblait couler facilement entre nous. Je n’avais aucun mal à parler avec lui, même si je pesais mes mots pour des raisons évidentes. Je devrais en comprendre la raison, tôt ou tard, mais pour l’instant j’avais autre chose sur le feu.

    « Tu n’aime pas particulièrement les autres élèves, la réussite des autres t’indigne et tu es un solitaire dans l’âme. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous avons le même passé, mais nous nous ressemblons suffisamment pour que je sois en mesure de te comprendre. Vas-tu laisser passer cette opportunité par simple et stupide fierté? J’attend de le voir. Car tu me poses beaucoup de question, et tu es méfiant, je le vois bien. Ce n’est pas un défaut, pas à mon sens en tous cas, mais ça pourrait te faire passer à côté de quelque chose … dont tu n’imagines même pas l’ampleur. »

    Encore une fois, je m’étais montré plutôt prolixe et cela m’effarait littéralement. Il y avait décidément quelque chose en Clyde qui me poussait à parler, à me justifier presque, même si j’avais encore suffisamment de clairvoyance pour parler par énigmes et non dire les choses de but en blanc. Je ne savais pas comment il prendrait ma réponse, mais j’avais peur qu’il se butte en estimant que je n’en révélais pas assez. Aussi, je ne pus que me sentir obligé de me justifier là-dessus.

    « Ma réponse te déplait, surement. Mais ne fais pas l’innocent. Tu te doutes très bien que jamais je ne me découvrirais en premier, et je sais pas avance que tu ne le feras pas non plus. La conversation risque d’aller droit dans le mur… »

    Je ne faisais qu’un constat, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’afficher un air attristé. Je ne savais pas à quoi j’avais pensé réellement en suivant Clyde et en le coinçant ici. Mais jamais je n’aurais de réponse, comme jamais je n’oserais en fournir. Car justement, nous nous ressemblions trop, et nous agissions donc selon la même logique qui consistait à laisser l’autre se démasquer en premier.

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Message par Clyde Andrews Mar 18 Jan - 19:56

    HRP - Profondément désolée du retard. éè


    Ma répartie avait eu l'air de faire son petit effet puisqu'il prit tout son temps pour me répondre, et j'imaginais avec un sourire ses méninges tourner à plein régime. Ce n'était pas très étonnant, j'étais plutôt doué pour prendre mes interlocuteurs à revers, les entraîner sur une pente qu'ils n'avaient pas soupçonnée en démarrant une conversation avec moi... C'était le prix de vouloir me tester. Adam venait de l'apprendre, visiblement à ses dépens puisqu'il restait étonnamment silencieux. Je ne pouvais pas réellement le lire sur son visage mais il me semblait que son attitude avait changé, tout à coup, comme s'il prenait enfin la mesure de l'interlocuteur qu'il avait en face de lui. C'était un effet grisant. Bien que j'aurais aimé le voir un peu plus se débattre que ça, je l'admettais sans peine... M'enfin, son mutisme était déjà une petite victoire que je comptais bien savourer avant qu'il ne se reprenne, c'est pourquoi je m'apprêtais à le relancer par une petite pique satisfaite quand, finalement, il sembla retrouver la parole : – N’importe qui a des certitudes. Le contraire serait navrant. Je suis néanmoins ravi de voir que tu prêtes attention à ce que je te raconte. Biensûr que j'étais attentif, pour qui me prenait-il ? Pensait-il que j'allais tirer un trait comme ça sur son monologue à mon égard où il jouait les psychanalystes sur ma personne ? Il aurait fallu être vraiment idiot pour le croire. A moins que ce ne soit qu'une tentative plutôt équivoque de remettre ses idées en place en reprenant le fil de la conversation où je l'avais commencé ? Je ne pensais pas m'y tromper. Son regard glissant sur les vitrines sembla approuver cette constatation, et je restais bien droit, tranquille, sans rien dire. J'aurais pu le pousser un peu mais je préférais le regarder reprendre pied sans rien faire. Bien plus amusant, en réalité, en attente d'un dérapage que je ne serais peut être pas obligé de provoquer. Si je ne l'avais pas déjà fait...– J’en sais plus sur toi que je ne l’admettrais, mais tu dois t’en douter, cher Clyde. Finalement, il faisait peut être preuve de plus de contrôle que je l'aurais cru, surtout vu la façon dont il avait accentué la familiarité avec laquelle il venait de m'apostropher. Un léger haussement de sourcil de ma part trahit d'ailleurs le fait que je m'attendais avec un peu trop d'ardeur à le voir s'écrouler. Ou au moins, reculer un peu, ce dont il ne semblait pas déterminé. Tant mieux, l'enjeu n'en serait que plus grand... Et la chute, que je lui attribuais fatalement, que plus haute. – Eclaire moi donc, cher Adam. Je suis tout ouïe. Il ne se fit pas prier pour répondre à ma demande, reprenant l'assurance qui l'avait animé plutôt, et qui m'alarma quelque peu. Je m'étais peut être un peu trop avancé. Peut être. – Tu n’aimes pas particulièrement les autres élèves, la réussite des autres t’indigne et tu es un solitaire dans l’âme. Je n’irais pas jusqu’à dire que nous avons le même passé, mais nous nous ressemblons suffisamment pour que je sois en mesure de te comprendre. Vas-tu laisser passer cette opportunité par simple et stupide fierté ? J’attends de le voir. Car tu me poses beaucoup de questions, et tu es méfiant, je le vois bien. Ce n’est pas un défaut, pas à mon sens en tous cas, mais ça pourrait te faire passer à côté de quelque chose … dont tu n’imagines même pas l’ampleur. Il venait de m'accrocher. Ça, je ne pouvais pas dire que je l'avais vu venir. Mes yeux se plissèrent, rétrécissant mes iris clair en une fente plus fine, tandis que mes sourcils se froncèrent légèrement. Il prétendait avoir quelque chose que je voulais. Il était donc logique que maintenant, tout mon corps se tende à la seule pensée de l'obtenir. Chose à laquelle je comptais bien parvenir. – Ah oui ? Je feignis l'indifférence en détournant mon regard à mon tour vers les vitrines. Mon nez se fronça alors que je laissais passer un soupir emprunt de mépris. Alors c'était ainsi qu'il espérait me convaincre de m'ouvrir à lui ? Ne se rendait-il pas compte d'à quel point il venait d'accroître ma méfiance, justement par ces affirmations bien trop présomptueuses et vagues ? Ce qu'il venait de dire sur moi n'était pas de la psychologie très fine, sachant qu'il avait sûrement dû capter ma condescendance face à ces trophées qui représentaient la réussite. Ensuite, ce qu'il affirmait sur moi, le coup du loup solitaire, était ni plus ni moins une jolie calomnie. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'exécrais la solitude, mais j'étais bien mieux entouré que ce qu'il prétendait, ce qu'il ne semblait pas savoir. Et enfin, me comprendre... A cause de nos points communs. Ces fameux points communs qui, à mon sens, n'étaient pas du tout suffisant pour y prétendre. Il était bien inutile de sa part de se lancer dans de telles présomptions, ce qu'il ne semblait pas voir : nous ne nous connaissions pas. Ce simple fait démontrait bien à quel point il lui serait difficile d'en savoir assez sur moi pour prétendre pouvoir me connaître, quel que soit ce dont il parle. Alors pourquoi était-il si sûr de lui ? C'était ça qui me taraudait surtout. Pas tellement l'impact de ses paroles. Car maintenant, j'étais plus que certain qu'il me cachait quelque chose. Je l'avais senti depuis le début, mais ce n'était que maintenant que j'en mesurais l'importance. Importance que je ne devais pas lui laisser croire que j'avais comprise. – Alors c'est tout ? Lâchai-je d'un ton clair, avant qu'un petit rire ne m'échappe. – Parce que soit disant tu me ressembles, tu sais tout de moi ? Je ris de nouveau, cette fois avec un peu plus de force. Avouez que c'était plutôt drôle. Depuis quand ressembler à quelqu'un nous ouvrait les portes de son âme ? – Ma réponse te déplait, surement. Oh que non, elle ne m'avait pas déplu, mais je n'allais tout de même pas le lui montrer... Mon sourire en coin revint se placer au coin de mes lèvres alors que je le toisais d'un air supérieur qui lui renvoyait ma non-considération. Parfait pour le forcer à s'exposer davantage, ce qu'il fit. – Mais ne fais pas l’innocent. Tu te doutes très bien que jamais je ne me découvrirais en premier, et je sais par avance que tu ne le feras pas non plus. La conversation risque d’aller droit dans le mur… Là, il marquait un point. En effet, je n'étais disposé à faire aucune erreur... Et me découvrir en serait une grave. Cependant, je pouvais très bien faire semblant d'en faire une. Là était toute l'ingéniosité de mon plan. Et c'était exactement là qu'il sous-estimait ma force de persuasion. Faisant mine de réfléchir, j'attrapai mon menton entre mes trois doigts, et tapotai ma lèvre de l'index pendant quelques secondes lourdes de sens. Il fallait faire un marché avec lui. Donnant-donnant. Laissant un sourire se dessiner sous la prise que j'exerçai sur mon visage, je croisai soudain mes mains dans le dos pour lui faire face avec un air calme. Calme et assuré. Mes yeux glaciers se fondant dans les siens, je fis un geste de la main comme si je laissais tomber et lui donnais raison. – Tu sous-estimes visiblement ma loyauté. Commençai-je avec une grimace qui fit écho à son air attristé, comme si j'étais malheureux qu'il pense du mal de moi. – Je suis peut être méfiant, mais je n'ai qu'une parole. Et tu m'as répondu. Bien plus dans mon sens qu'il ne semblait se douter, d'ailleurs... Je ne comptais donc pas le lâcher tout de suite. Même si je ne devais pas non plus me montrer trop imprudent, je pouvais me découvrir un peu... Pour le forcer à en faire de même. Une stratégie qui pouvait se révéler périlleuses mais j'avais assez confiance en mes capacités pour me le permettre. C'est pourquoi je repris sans trop cérémonie après avoir laissé mariné un peu l'affirmation que je venais de faire. – Non, je ne suis effectivement pas spécialement convaincu par ce que tu viens de me dire, mais je crois c'est la vérité alors c'est en ce sens là que ta réponse me convient. Première concession que je faisais. Il aurait intérêt à bien l'apprécier. – Tu as rempli ta part, à moi de remplir la mienne. Je pense pouvoir te faire assez confiance pour dire que tu l'as fait avec sincérité, c'est pourquoi j'en ferais de même. J'attends donc ta question. Un nouveau sourire, avenant, ouvert. Je ne laissais aucune place à la tension dans mon ton, affichant ce même air inébranlable, comme si je ne craignais aucun coup tordu de sa part. Cependant, c'était faux. Je savais qu'à tout moment, cela pourrait se retourner contre moi si je faisais un faux pas. Mais j'étais serein. Incroyablement serein. Pourquoi ? Parce que dans le pire des cas, je ne lui dirais toujours que ce que j'aurais envie qu'il entende. C'est pourquoi j'étais prêt. Prêt à faire usage de mon esprit brillant, et à le mesurer au sien. Je ne le sous-estimais pas pour autant, mais s'il y avait bien quelque chose qu'il ne pouvait contrôler, c'était ça. Mon esprit était bien la seule chose à laquelle il ne pouvait avoir accès, puisque ce qu'il ignorait sûrement que je maîtrisais l'occlumencie. Ce qui était une barrière bien appréciable derrière laquelle je pouvais me cacher sans craindre qu'il ne perce mes défenses. Il n'aurait que ce que je voulais qu'il ait... Tout aussi bien que rien du tout. C'était là où nos façons d'agir divergeaient : j'étais tout à fait capable de me démasquer en premier, mais jamais assez pour que l'on puisse m'atteindre vraiment. Ce que, si j'en croyais son attitude, il semblait ignorer.
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Message par Adam Meyer Dim 30 Jan - 11:48

    Tout savoir sur Andrews était impossible, même pour quelqu’un d’aussi bien renseigné que moi. Pourtant, je prétendais en savoir suffisamment pour m’adresser à lui comme je le faisais. A mon époque, il était peut-être un tyran, il n’était pour l’instant qu’un élève incompris. Le Clyde auquel j’avais à faire avait été traité comme une tapisserie par la plupart des élèves de Poudlard, jusqu’à se constituer une petite bande suffisamment revancharde et fidèle pour se manifester enfin. Je ne remettais pas en cause ses motivations, simplement la tournure qu’il leur avait données. A mon sens, il y avait bien d’autres façons de se faire remarquer que de malmener les coupables et dominer le monde. Ca sonnait un peu trop cliché. Mais c’était le chemin que Clyde avait commencé à emprunter, si tant est qu’on puisse le réduire à ça. Et je me retrouvais donc face à lui, à marcher sur des œufs à chacun de mes gestes et chacune de mes paroles, mesurant trop bien l’importance de la situation.

    Et lui qui prenait son menton entre ses doigts, faisant mine de réfléchir, ne me laissait rien présumer de bon. Dans mon esprit, Clyde n’était pas encore celui que je connaissais, alors si à mon époque, il avait réduis à néant toute faille, ce ne pouvait pas être déjà le cas aujourd’hui. Après tout, ce n’était qu’un homme, et même pas encore adulte!
    Pourtant son sourire, et sa posture soudain très calme et solennelle, tendaient à me faire changer d’avis. Les yeux plantés dans les miens, il fit un léger signe de main, me permettant un espoir infime.

    « Tu sous-estimes visiblement ma loyauté. »

    Une grimace apparut sur son visage, comme s’il était … peiné? Mais de quoi? Tout de même pas de mon opinion?! Intransigeant, je demeurai stoïque, et conservai sur mes traits ce petit air sombre.

    « Je suis peut être méfiant, mais je n'ai qu'une parole. Et tu m'as répondu. »

    Je dus réprimer une grimace, mais qui n’avait rien à voir avec celle que Clyde m’avait adressé un peu plus tôt. Ma grimace à moi aurait davantage était de l’ordre du dégoût et de la moquerie. Car, non, décidément, je ne faisais pas confiance à ce cinglé. Il avait beau me ressembler sur certains points - ou plutôt était-ce moi qui lui ressemblait? - ça ne faisait pas de nous des alter-ego. Clyde était un monstre, c’était gravé dans mon esprit depuis l’attaque de mon Poudlard. Tous ses actes n’étaient qu’atrocités et barbarie, alors sa parole, et bien, elle n’avait guère de valeur à mes yeux.

    « Non, je ne suis effectivement pas spécialement convaincu par ce que tu viens de me dire, mais je crois que c'est la vérité alors c'est en ce sens là que ta réponse me convient. » Tant mieux alors, je plissai les yeux et tendis l’oreille à ce qu’il s’apprêtait à ajouter. « Tu as rempli ta part, à moi de remplir la mienne. Je pense pouvoir te faire assez confiance pour dire que tu l'as fait avec sincérité, c'est pourquoi j'en ferais de même. J'attends donc ta question. »

    Il agrémenta ses paroles dégoulinantes de bonne volonté d'un sourire avenant. Je ne pensais pas lui avoir jamais vu ce type de sourire sur les photos magiques que j’avais vu de lui. Sauf peut-être lorsqu’il était fier de son coup, et qu’il jubilait déjà à l’idée d’une victoire prochaine. C’était clair, je n’aimais pas ce sourire qui tranchait trop avec son esprit retors. Et pourtant, j’étais tenu de lui faire confiance, au moins dans le cadre de cette conversation, sans quoi je ne pourrais espérer obtenir la moindre réponse. Je croisai les bras et cessai de plisser les yeux d’un air soupçonneux. Il était temps de me placer dans le contexte, et d’arrêter de faire la fine bouche.

    « Bien. Si tu me fais assez confiance, alors je crois qu‘il n‘y pas de risque à ce que j‘en fasse autant. »

    En fait si, il y en avait, persistants et irréductibles, mais je n’avais guère le choix. Comme je l’avais dis, si nous ne faisions pas un petit effort, nous foncions droit dans le mur. Or nous étions chacun suffisamment curieux pour savoir que ça ne jouerait pas en notre faveur. Je n’étais pas convaincu par la bonne volonté de Clyde, mais je devais dépasser mes simples préjugés, si je voulais obtenir la moindre information.

    « Tu ne t‘es pas réellement manifesté depuis l‘attaque du bal. Oui, je sais que tu es derrière tout ça.  » Un sourire mince s’esquissa sur mes lèvres avant que je ne poursuive: « Mais je suis presque certain que tu prépares quelque chose. L‘inaction, ça n‘est pas vraiment ton genre. Je ne pousserais pas le vice jusqu‘à exiger de savoir ce que tu prépares, non, mais mets moi au moins sur la piste. » Mon sourire s’élargit, et je décroisai les bras pour venir poser une main confiante sur l’épaule de Clyde. En réalité, ce contact me fit frémir d’angoisse, même si je le cachai avec brio. « Vois ça comme une faveur. Et aussi comme un défi. » Mon sourire s’étrécit légèrement, mais ne disparaissait toujours pas de mon visage, lorsque, serrant un peu plus l’épaule du serdaigle, j’ajoutai pour m’expliquer: « Je sais que tu aimes quand tout est parfaitement réglé, mais avoue qu‘il n‘y a aucun mérite à frapper dans l‘ombre, sans aucun adversaire digne de ce nom pour t‘arrêter. Vois ça comme un challenge bienvenu! »

    Cette fois-ci, mon sourire s’épanouit et je délaissai l’épaule de Clyde. J’espérais avoir fais mon petit effet, mais pas non plus l’avoir braqué. Je tenais tout de même à ce qu’il me fournisse une réponse. Je n’étais pas sûr à cent pour cent qu’il préparait quelque chose, mais j’avais toutes les raisons de le croire. Clyde n’était décidément pas du genre à lâcher les reines, et il avait souvent plusieurs coups d’avance sur l’autre camp à mon époque. Était-ce vrai aujourd’hui, et même ne serait-ce que dans le cadre de cette conversation?
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Message par Clyde Andrews Dim 20 Fév - 17:23


    Avant cette entrevue, je n'aurais pas été persuadé qu'Adam aurait pu être un adversaire à ma hauteur. A vrai dire, ce type était le genre peu loquace, et comme c'était un nouveau, l'attention avait gravité autour de lui mais il n'avait pas vraiment fait de vagues... Il était juste un peu trop "clean" pour être sincère, peut être, mais jusqu'à présent je ne lui avais porté qu'un intérêt minime. Il venait pourtant de me donner une très bonne raison de le garder à l'oeil et ce, pour longtemps. Voir même, de lui régler son compte... S'il était impossible de trouver une négociation. Ce qu'il fallait donc, c'était que je connaisse ses motivations, afin d'évaluer les risques réels. Même s'il fallait pour ça me mouiller un peu, c'était une information capitale que de savoir quel potentiel Meyer avait vraiment. – Bien. Si tu me fais assez confiance, alors je crois qu‘il n‘y pas de risque à ce que j‘en fasse autant. Inutile de dire que je sentais la méfiance dans son ton, bien trop lourd de sens pour que qui que ce soit ait pu le manquer. Donc, nous étions à présent sur la même longueur d'onde, chacun accordant une confiance relative à l'autre... C'était plutôt plaisant, de se sentir sur un pied d'égalité avec quelqu'un. Ça m'arrivait rarement il fallait dire, c'est pourquoi l'envie de gagner était plus forte avec lui qu'avec un autre. J'étais même prêt à quelques sacrifices pour l'obtenir, comme ma franchise ; il ne se rendait sûrement pas compte de la chance qu'il avait que j'accepte de jouer la partie sans tricher... Ou presque. Mais ce n'était pas de la triche, plutôt du bon sens. – Tu ne t‘es pas réellement manifesté depuis l‘attaque du bal. Oui, je sais que tu es derrière tout ça. Mais je suis presque certain que tu prépares quelque chose. L‘inaction, ça n‘est pas vraiment ton genre. Je ne pousserais pas le vice jusqu‘à exiger de savoir ce que tu prépares, non, mais mets moi au moins sur la piste. Déjà, il était assez confiant pour avouer qu'il en savait trop... Mais ça, je l'avais déjà deviné avant, il ne faisait que me le confirmer une fois encore. Par contre, ce qui m'étonnait, c'est qu'il se croit capable de m'arrêter... Et qu'il pousse le vice jusqu'à venir poser sa main sur mon épaule, comme si de rien n'était, que nous n'étions que deux camarades complices, en train de parler du temps qu'il allait faire demain. C'était presque comique... S'il en savait autant qu'il le disait, il aurait dû un peu plus se méfier ; car s'il savait que j'étais derrière l'Attaque, il savait que je n'étais pas seul, et surtout, que certains dans mes rangs n'avaient pas hésité à tuer. Ce qui aurait dû le faire prendre un peu plus garde à ses fesses, s'il avait été plus réfléchi... A moins de détenir, lui aussi, une force méconnue. Bluff ou réelle menace ? Je ne pouvais pas en être réellement sûr, mais je n'aurais pas parié sur la seconde. Je le voyais mal avoir les épaules pour se mesurer réellement à moi ; à part seul à seul, visiblement. Mais il se croyait trop à l'abri, il était trop sûr de lui, beaucoup trop... Et son stupide acte d'héroïsme allait se retourner contre lui avant même qu'il ait eu le temps ne serait de comprendre qu'il avait perdu. – Vois ça comme une faveur. Et aussi comme un défi. Je sais que tu aimes quand tout est parfaitement réglé, mais avoue qu‘il n‘y a aucun mérite à frapper dans l‘ombre, sans aucun adversaire digne de ce nom pour t‘arrêter. Vois ça comme un challenge bienvenu ! – Tu es bien prétentieux, Meyer... Ta mère ne t'a jamais dit de tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler ? Ris-je allègrement, pas impressionné pour un sou par sa "menace", et ne le cachant pas. Pour une fois, je ne pensais vraiment pas le sous-estimer... J'avais même plutôt l'impression que c'était l'inverse, et c'était bien ça le plus drôle, pour quelqu'un qui se targuait d'être conscient de ce dont j'étais capable il osait prétendre au titre de mon alter-égo. Il fallait vraiment avoir du culot. J'avouais que même si c'était un peu vexant... Cela m'amusait assez pour que je me retienne de lui faire passer l'envie ici et maintenant de jouer les caïds écervelés avec moi. C'est pourquoi, je continuais avec bonhomie, sans me démonter - ni LE démonter... Enfin pas trop : – Ce n'est pas parce que je te juge un adversaire digne que je vais te répondre, mais simplement parce que j'ai promis, et que je dois avouer que tu voir échouer me ravit d'avance tellement ton arrogance frise le ridicule. Et après c'était moi qu'on disait orgueilleux, présomptueux, à l'égo surdimentionné... J'avais peut être trouvé mon maître, là ! Mon sourire fin perdit toute trace d'amusement à mesure que je parlais, et mon ton devint plus froid quand j'abordais le point sensible : – Je te conseille de faire bien attention de ce que tu vas faire de cette information... Tu me sembles bien effronté pour quelqu'un qui veut se mesurer seul contre mon organisation, mais ça me plaît. C'est distrayant, à vrai dire. Mais sache que tu n'as vraiment aucune chance. Un homme averti en vaut deux... – Si tu pensais tout savoir de moi, en ce moment, mes rangs s'agrandissent. Au moment où je te parle, de plus en plus de personne se tournent vers ma cause. Les gens finissent par oublier le drame du Bal et par reprendre leur insouciance mais... Poudlard ne sera plus jamais en sécurité, Meyer, et toi non plus. Car qui sait, ton meilleur ami, ton camarade de dortoir, celui qui t'aide à faire ton devoir d'Arithmancie, et même cette personne qui va te saluer d'un air jovial... Elle est peut être en train de me rejoindre. Si ce n'est pas déjà le cas. Et ceux qui ne veulent pas s'y joindre pourraient bien s'y voir obligés. A mesure que j'évoquais ce fait, je m'étais avancé, jusqu'à ne plus être qu'à une très courte distance du jeune homme. Mon regard avait capturé le sien et ne l'avait plus lâché, brillant de plus en plus tandis que j'évoquais mon ascension grandissante. – Tu ferais peut être mieux de te trouver une cible plus facile, Meyer. Et peut être même de te remettre un peu en question. Tu m'as l'air d'aimer un peu trop jouer les martyrs, ce n'est pas très sain tu sais... Ma cause, en revanche, pourrait peut être t'apporter ce que tu recherches, ce sont les gagnants qui font les héros, penses-y. Mes sourcils se haussèrent un instant alors que je le fixais presque avec sérieux, puis j'éclatais de rire de nouveau, me penchant en avant tout en posant mes deux mains sur ses épaules. – Mais tu es bien trop sûr de toi pour ça, hein, tu fais parti des "gentils", de ces mecs sans ambition qui s'imaginent que le monde se bâtira avec un peu de bonne volonté et quelques mots innocents, c'est ça ! Comme un certain mafieux disait, "on obtient beaucoup avec un mot gentil, mais on obtient beaucoup plus avec un mot gentil, et un flingue", et j'étais foutrement d'accord. Meyer aurait mieux fait d'en être conscient lui aussi, au lieu de me servir son refrain sur mes mauvaises intentions. Je secouais la tête, résigné. C'était presque de la pitié qui pouvait se lire sur mes traits maintenant alors que je lui offrais un regard désolé... Sincèrement désolé pour lui. Au fond, il avait beau jouer les durs, avoir une bonne répartie, croire dur comme fer en ce qu'il disait et qu'il pouvait sauver tout le monde puisqu'il avait suivi le "bad guy" dans une pièce pour lui parler et le faire avouer ses plans, il ne restait qu'un jeune homme bien trop naïf que je me ferais un plaisir de remettre à sa place en temps voulu... Mais en attendant, j'avais plus important à faire. En effet, l'inaction, ce n'était pas vraiment mon truc. J'aimais bien avoir l'esprit occupé, et je devais m'assurer que les choses avançaient comme prévus. – C'était très divertissant, Meyer, presque trop divertissant même. J'en aurais presque oublié mes responsabilités, alors je vais devoir te laisser, le devoir m'appelle... Comme tu le sais, j'ai un rôle très prenant. Sur ce, passe une bonne journée, et au plaisir de te recroiser bientôt ! Avec toutes les promesses que tu m'as faîtes ici, j'ai bien hâte de voir ce que tu comptes faire à présent... Ne me déçois pas ! Avançant vers la porte tout en parlant, je me retournais une dernière fois pour lui faire face, puis, en ultime provocation, lui fit un petit salut militaire, avec un joli sourire moqueur trônant au coin des lèvres. – On se retrouve sur le front ! Et la porte se referma sur un dernier écho de mon rire sarcastique.
Clyde Andrews
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