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Message par Demetri Raynolds Jeu 15 Oct - 20:32




    Le brouhaha qui emplissait la Salle Commune des Serpentard était semblable à une torture pour le jeune Demetri. Lui qui ne rêvait que de silence et de solitude, allait finir par se retrouver au bord de la crise de nerfs si il s’entêtait à rester dans les parages. Ses camarades n’étaient pourtant pas bruyant, mais lorsque plusieurs groupes se formaient et que les discussions animaient se faisaient, le calme qui régnait habituellement dans la pièce devenait un souvenir lointain. Demetri ne supportait pas tout ce vacarme. Dans ce dernier, il lui était impossible de réfléchir correctement, il avait besoin de calme et de tranquillité afin de se concentrer. Il ne faisait pas parti de ces génies capables de réfléchir à tout dans n’importe quelle circonstance et n’importe quelle occasion. Or il avait besoin de se concentrer afin de trouver la solution d’un problème que lui posait une potion. Son acharnement ne reflétait pas simplement son entêtement… Non. Il fallait creuser plus loin. Demetri aimait se focaliser sur les Potions afin que son esprit soit totalement occupé. Tellement, qu’il lui était impossible de se laisser aller, de divaguer et de glisser sur une pente dangereuse qu’il ne tenait absolument pas à prendre, car il savait y retrouver ses vieux démons. Demetri se refusait à cela. Sa culpabilité et son subconscient le torturait déjà bien assez la nuit, au travers de rêve, il n’allait pas en plus leur laisser la voie libre la journée. Il ne tiendrait pas, il le savait. Il en perdrait la raison et c’était là l’une de ses plus grandes craintes. Devenir fou… ne plus exercer le peu de contrôle qu’il avait encore sur sa vie.

    Il aurait pu chercher un autre lieu dans le château lui offrant la quiétude dont il avait besoin, mais il savait pertinemment que le vacarme habitant sa Salle Commune serait le même ailleurs. Le froid faisant doucement mais sûrement son nid au dehors, les élèves désertaient le gazon pour les dalles pourtant peu accueillantes de l’école. Et bien soit ! Si l’extérieur était boudé de ses camarades, lui, il s’y rendrait. Il était au moins sûr de cette façon de trouver le peu de calme qu’il recherchait tant. Mais en même temps qu’il venait de prendre sa décision, ses plans changèrent du tout au tout. Il allait profiter de ce temps libre pour aller faire un tour au terrain de Quidditch et s’y entraîner. Ce sport étant la seconde activité lui permettant d’avoir l’esprit assez occupé pour ne penser à rien d’autre. Sur son balai, il se sentait à l’aise, bien plus que sur terre en réalité… il avait le doux sentiment d’être libre, et non enchaîné à des règles, des obligations. Il aimait voler. Et le Quidditch demandait une excellente concentration, ce qui était un bon entraînement pour l’esprit. Du moins, Demetri en était persuadé.

    Il se rendit donc dans son dortoir, afin de prendre ses affaires mais aussi de passer quelque chose de plus approprié et de plus confortable que l’uniforme de l’école. Il se dépêcha pour ne pas traîner, ce n’était pas qu’il était pressé mais Paris semblait avoir trouvé refuge dans leur dortoir. Les deux jeunes hommes n’étaient pas en froid. Ce qui motivait la rapidité de Demetri n’était en rien une amère rancœur vis-à-vis de son camarade. En réalité, c’était la discussion qui risquait de s’engager et qui l’agaçait déjà qui le poussait à agir ainsi. Cela faisait à peine deux semaines que tous deux avaient conclu leur marché. Cependant, Paris ne cessait de demander l’avancé de ce dernier à Demetri, chaque fois qu’il le croisait. Or le jeune homme n’avait toujours ne serait-ce qu’établi un premier contact avec le frère de Paris. Il préférait prendre son temps, le bon moment serait très certainement celui auquel il ne s’attendrait le moins. Il n’allait tout de même pas sauter sur Zane. Sans compter que cela paraîtrait fortement louche aux yeux du Gryffondor, il fallait aussi prendre en compte que Demetri n’était du genre à procéder ainsi. Il avait beau le lui répéter, Paris se montrait impatient au possible. A croire qu’il avait hâte de remplir sa part du contrat. A cette pensée, un fin sourire vint étirer les lèvres de Demetri. Il n’était pas assez naïf pour croire que Paris se prêterait aussi facilement au jeu. Il se doutait que le jeune homme tenterait de trouver un moyen pour se défiler au dernier moment, il le soupçonnait même de l’avoir déjà trouver. Mais c’était mal connaître Demetri que de croire qu’il le laisserait s’en tirer à si bon compte.

    Il quitta son dortoir, la Salle Commune, puis le château et parcourut le chemin qui le séparait du terrain rapidement. Il était assez enthousiaste à l’idée de remonter sur un balai. Cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas volé, la dernière fois remontait au cour de l’été. Il s’occupait bien trop avec ses potions, perdant le fil du temps trop souvent. En arrivant au terrain, il pu voir une silhouette au loin se découper, et aussitôt ses sourcils se froncèrent. Ce n’était pas vraiment dérangeant qu’une personne se trouve ici, mais tout de même… il avait eu l’espoir, pensant un instant, de se retrouver complètement seul. Mais bientôt, sa petite contrariété s’envola et fit place à un sourire de manigance. Dans on avancé, il avait pu finalement mettre un nom sur la personne qui n’était plus si loin de lui à présent : Zane Montgomery. Comme le hasard faisait particulièrement bien les choses parfois ! Il s’agissait de l’occasion parfaite, celle tant attendu et qui verrait un premier contacte établi entre eux, il en était certain. Il savait jouer assez finement pour cela. Il allait démarrer en ce jour une relation qu’il ne pouvait prévoir mais dont il était certain de l’issue : Zane, le cœur brisé. Cela ne le réjouissait pas vraiment de faire du mal à un autre, ça ne le dérangeait pas non plus. Mais la promesse de posséder Paris ne serait-ce qu’une fois était largement suffisante pour le motiver.

    Ce fut d’un pas nonchalant qu’il alla à la rencontre de Zane, dissimulant parfaitement que tout dans son attitude était calculé à l’avance y comprit sa première réplique. « Et bien ! Moi qui croyais que je serais le seul à m’aventurer dehors. Un sourire amical se peignit sur ses lèvres. Il n’avait pas grand effort à fournir, la situation jouer en sa faveur. Il n’eu d’ailleurs pas vraiment besoin de réfléchir sur son approche. « Mais puisque tu es là… ça te dirait qu’on s’entraîne un peu ensemble ? » La chance était de son côté, il aurait été bien stupide de ne pas saisir l’opportunité. Il arqua un sourcil en l’attente d’une réponse. Cependant, il cru d’ajouter un petit commentaire. « Enfin, si ça te dérange j’irais demandé à Paris. Ce n’est pas comme si tu étais meilleur que lui après tout. » Il haussa les épaules comme si cela allait de soi, ce qui agacerait sûrement le cadet des Montgomery, c’était d’ailleurs le but. Il pensait qu’en le provoquant ainsi, il accepterait d’échanger quelques balles, histoire de prouver qu’il était tout aussi bon que cher frère. La jalousie pousse à bien des choses…





Dernière édition par Demetri Raynolds le Lun 9 Nov - 20:16, édité 1 fois
Demetri Raynolds
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« Ne touchez pas à Zane. »

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Message par Zane Montgomery Mar 20 Oct - 20:54

    Le bruit ambiant de la grande salle ne parvient pas à le faire lever la tête. Il restait concentré sur ses œufs brouillés, encore touché par les affres de ses cauchemars. Ils ne devraient pourtant pas en être. N’importe qui d’autre aurait été emporté et transporté par ce genre de rêves, mais pas lui. Ils hantaient ses plus profonds songes, le faisaient transpirer dans son lit, et même murmurer des choses. Il devait arrêter d’y penser, sinon ils gagneraient… Il n’était pas un de ces gars féminisé, il n’était pas gay… Enfin, il essayait toujours de s’en convaincre, mais ses rêves étaient explicites, et son dégoût grandissant des filles plus encore. Il n’y en avait plus qu’une pour l’exciter, non deux maintenant. Son regard se leva, et dériva sur la table des Serpentard, à la recherche de sa tentation du moment. De son espoir qu’il n’osait même plus croire. Pourtant, il ressentit de nouveau de tressaillement en lui lorsqu’il croisa ses prunelles. Un léger sourire se forma sur ses lèvres, tandis qu’il détourna le regard, maintenant qu’elle l’avait vu. Ce qu’il cherchait, c’était qu’elle vienne lui parler d’elle-même, et qu’elle se languisse de lui sans pour autant l’avoir vu. Un instant, il se demanda pourquoi il n’arrivait pas à rêver d’elle, plutôt que de son camarade de Serpentard, le poursuiveur de l’équipe de Quidditch, ce Danes. Il secoua la tête, refusant d’y penser, avant de se lever précipitamment, dénigrant ses œufs qu’il avait pourtant à peine touché. Il préférait ne pas penser, et pour ce faire, il devait s’occuper, à quelque chose, n’importe quoi. Il avait deux devoirs à faire, mais il n’avait pas la moindre envie de les faire. De toute façon, il ne rendait jamais ses devoirs, alors pourquoi cette fois ci devrait être différente ? Nouvelle résolution pour cette nouvelle année peut être ? Le jeune homme mit deux secondes, avant de se rendre à l’évidence, il ne serait pas capable de se concentrer plus de quelques minutes sur un devoir, ce n’était donc pas la peine d’essayer. Il poussa un léger soupir, avant de prendre une décision, il retournait dormir. Ce n’était pourtant pas un paresseux dans l’âme, et il préférait de loin bouger, mais il avait passé une très mauvaise nuit, plongé dans ses fantasmes, et il se devait de récupérer, s’il voulait, comme prévu, faire du Quidditch durant l’après midi.

    Il ne resta pourtant pas bien longtemps dans son lit, ne parvenant pas à s’endormir. Décidément, ce n’était pas son jour, puisque les images de ses fantasmes revenaient sans cesse, et malheureusement, que des visages et des corps masculins. Repoussant ses draps, il se précipita vers la douche, pour tenter de calmer son excitation naissante. Décidément, il devait apprendre à contrôler ses désirs, s’il ne voulait pas se trahir auprès des autres. Il resta longtemps sous cette douche froide, avant de se décider à sortir, certain de son calme, et de ses pensées claires. Il se faisait vraiment l’effet d’un pervers, à ainsi imaginer ses camarades dans des positions souvent obscènes, et avec très peu de vêtements. Il secoua la tête, s’obligeant ainsi à penser à autre chose, et se concentra sur le Quidditch. Il était encore tôt, à peine 11 heures du matin, et le terrain serait peut être libre, mais l’estomac de Zane commença à se plaindre, encore ulcéré par le traitement dont il avait été l’objet quelques minutes plus tôt. Le Gryffondor sortit donc de son dortoir, balai et équipement de Quidditch sous le bras, direction les cuisines. Il s’abstiendrait de déjeuner, et irait grignoter dehors, ce qui serait bien agréable, à la vue du superbe soleil qu’il faisait. Détour rapide, sans réelle considération pour les elfes, dans la cuisine, et le voilà, en train de manger un superbe sandwich, sur le chemin du terrain. Ses pensées dérivaient de nouveau, mais cette fois, rien de pervers, tout concernait le Quidditch. Il avait découvert dans un bouquin une toute nouvelle figure, qu’il voulait essayer avec hâte. Il savait qu’il était acrobate, et la peur ne faisait pas partie de son vocabulaire, donc, il était certain d’y arriver. Si tant est qu’il puise réussir à supporter la pression qu’il se mettait tout seul. Cette envie, de réussir mieux que sa saloperie de frère, le faisait trembler de contrariété, et le stressait plus qu’il ne l’aurait cru.

    Malgré qu’il connaisse par cœur les mouvements qu’il allait devoir faire, Zane était reparti dans une stupide baisse de confiance en lui. Il ne cessait de penser qu’il n’était qu’un moins que rien, et que son frère à sa place, maîtrisait certainement déjà cette technique qu’il venait lui de découvrir. D’accord, c’était quelque chose pour les gardiens, mais en temps que poursuiveur, il devait bien la connaître, tout comme lui connaissait chacune des techniques auxquelles il pourrait faire face. Cela faisait quelques minutes maintenant qu’il était planté, en plein milieu du terrain, en tenue aux couleurs de sa maison, sans pour autant réussir à monter sur son balai. L’hésitation le prenait, alors qu’il était persuadé de pouvoir réussir. Mais, tellement habitué à entendre les réprimandes de son père, trop habitué aussi à se faire rabaissé par Paris, il avait l’impression de ne pas être capable de faire cette figure. « Sois maudit Paris Montgomery… » Il avait lâché ça à voix haute, et enfourcha finalement son balai, en proie à une colère monstrueuse. Il savait qu’il volerait mal dans cet état, mais il n’avait pas grand-chose à faire de plus. Il s’éleva, haut, très haut, pour redescendre vite, très vite. Il ne pouvait pas s’empêcher de se donner des sueurs froides. L’une des seules façons qu’il avait pour faire retomber sa colère, se donner des poussées d’adrénaline. Il déclenchait souvent des bagarres pour ce faire, mais là, il n’avait rien d’autre sous la main que son balai, donc il l’utilisait… Il volait depuis longtemps, lorsqu’il ressentit enfin un bien être l’envahir, suffisamment pour qu’il tente sa fameuse technique. Il plongea vers le sol, et se pencha pour attraper le ballon rouge qui y traînait. Seul, il aurait quelques difficultés, mais ça ne serait pas un problème, puisqu’il voyait quelqu’un arriver. Avec un peu de chance, il pourrait l’utiliser pour s’entraîner. Cependant, il déchanta bien vite, en voyant l’un des joueurs de l’équipe de Serpentard, Raynolds. Pourtant, il alla tout de même se poser, se disant qu’il pourrait bien le frapper pour se détendre encore plus.

    « Et bien ! Moi qui croyais que je serais le seul à m’aventurer dehors. Zane leva les yeux au ciel, retenant une réplique. Il était d’un pathétique risible, et pourtant il ne rit pas, se demandant si l’autre avait quelque chose derrière la tête. Après tout, comme joueur de Quidditch, c’était une connaissance approfondie de Paris, et forcément, ça ne jouait pas en sa faveur : « Mais puisque tu es là… ça te dirait qu’on s’entraîne un peu ensemble ? » « Non » La réponse, fusa, immédiate. Il était hors de question qu’il joue avec l’un des joueurs de Serpentard. Il était le meilleur joueur de son équipe, et son capitaine. Il ne pouvait pas voler avec l’un de ses pires ennemis. Pourtant, il utilisa rapidement les mots magiques, ceux qui le firent changer d’avis immédiatement : « Enfin, si ça te dérange j’irais demandé à Paris. Ce n’est pas comme si tu étais meilleur que lui après tout. » Par Merlin, ce type était fort, et Zane se détesta à cet instant, d’être aussi prévisible. D’un simple geste de la tête, il acquiesça et donnant un coup sur le sol, il s’éleva finalement vers le ciel. Il allait le regretter, mais au moins, il pourrait s’entraîner un peu, comme il l’avait prévu à la base. Lorsque le Serpentard vint enfin dans le ciel, Zane lui balança la balle d’un geste sûr, parfait, et brutal. « Pour un batteur, t’as des reflexes plutôt lents… Change d’orientation… »Le Gryffondor se mordit la lèvre, détestant ce mot. Cela lui rappelait bien trop son orientation sexuelle à lui, et il avait l’impression de donner des indices énormes à chaque fois qu’il prononçait ce genre de mots. Maintenant, le jeune homme ne savait plus trop quoi faire. Il se rendait lentement compte qu’un batteur et un gardien n’avaient pas grand-chose à faire ensemble, pour voler ensemble, alors il se contentait de faire des tours, se demandant quoi faire. C’est pour cela qu’il se prit à demander : « Et maintenant ? T’as prévu quoi ? En fait, j’ai du mal à comprendre pourquoi tu tiens à voler avec moi ? Si tu es venu seul, c’est que tu voulais voler seul… Oui, décidemment, je comprends mal ! »
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Message par Demetri Raynolds Mer 21 Oct - 20:04




    Demetri pouvait se montrer un calculateur hors pair lorsque la situation l’exigeait. Et lorsqu’il avait accepté le petit marché conclu avec Paris, il s’était doutait qu’il devrait la jouer finement, bien plus que pour tout autre plan foireux. Déjà, Zane ne serait pas si facile que cela à approcher, il le savait. Il ne se mêlait pas à n’importe qui. Il ne semblait d’ailleurs pas se mêler à grand monde. Mais lui non plus n’était pas un adepte de vie sociale trop remplie. Ensuite, Si il était réellement attiré par les hommes comme le prétendait son frère, il devrait faire ses approches en douceurs. Jamais Zane ne s’était exposé aux yeux de tous avec un autre homme. On lui connaissait que ses conquêtes féminines. Demetri avait d’ailleurs cru dans un premier temps que Paris se trompait sur le sujet, que Zane restait un homme à femme. Puis l’idée qu’il puisse se servir d’elles avait fait son chemin. Après tout, il ne serait pas le premier à se comporter de la sorte. Dans ce cas, il avait songé d’une manière bien sage, qu’il devrait être encore plus fourbe pour arriver à ses fins. Si Zane tentait de dissimuler ses préférences sexuelles, il ne sauterait très certainement pas au cou du premier type lui faisait les yeux doux. Non. Il se devait de gagner sa confiance avant. Un peu du moins. En tout cas, suffisamment pour qu’il ne le repousse pas à cause d’une peur d’une éventuelle mesquinerie. Ce qui était le cas bien entendu. Mais Demetri était assez malin pour faire tomber une à une les défenses de Zane. Du moins en était persuadé. Le serpentard s’était toujours pensé plus intelligent et plus manipulateur que ses semblables, d’où sa trop grande confiance en lui. D’ailleurs, sa petite combine le conforta dans cette idée.

    Il s’était doutait que Zane refuserait de s’entraîner avec lui si il se contentait de le lui demander. Après ils ne se connaissaient pas, ne faisaient pas partis de la même équipe et surtout, il y avait cette éternelle –et stupide- rivalité entre leurs deux maisons. Mais le poids jouant le plus en la défaveur de Demetri était sûrement qu’il soit dans l’équipe de Paris. Il se doutais que même s’ils avaient été à Serdaigle par exemple, la réponse de Zane aurait été la même. Mais Demetri avait su anticiper et ses paroles avaient été choisies avec soin. Aussi ne fut-il pas surprit du changement d’avis de Zane, mais cela ne l’empêcha pas de se sentir fier de lui. Il le regarda s’élever sur son balai, refoulant un sourire satisfait. Il ne mit guère de temps à le rejoindre pour autant. Il commençait plutôt bien, autant continuer sur cette voie. La moindre erreur pourrait être fatale pour son plan et il devrait dire adieu à Paris et à ce moment unique qu’il lui avait promis. Cette possibilité était largement suffisante afin de faire prendre à Demetri plus de précaution. Légèrement absent, puisque absorbé dans ses réflexions, le Serpentard ne fit guère attention et ce fut de justesse qu’il rattrapa la balle que venait de lui envoyait Zane. Il le soupçonnait d’ailleurs d’avoir mit plus que de force nécessaire dans son geste juste pour le déstabiliser. « Pour un batteur, t’as des réflexes plutôt lents… Change d’orientation… » Un sourire amusé vint étirer le coin de la bouche du Serpentard. Si leur relation devait être agrémentée de piques dans ce genre, cela ne serait pas un problème pour lui. Loin de là même ! Ce genre de répartie ne lui plaisait pas forcément en temps normal, mais venant de Zane, cela l’amusait. Peut-être parce qu’il semblait corser le jeu dans lequel il était un participant involontaire.

    En le voyant se mordre la lèvre, Demetri du se mordre la langue de son côté pour s’obliger à s’arracher à la contemplation de Zane. Le Serpentard n’avait jamais nié que le jeune homme était plutôt mignon, et même bien fait. Mais jamais il ne s’y était arrêté. Il avait toujours cru qu’il faisait parti de ces personnes aimant se ranger dans des catégories au lieu de simplement profiter de la vie. Demetri étant un fainéant dans absolument tout, il n’aimait pas devoir chercher à conquérir quelqu’un pour une liaison. Il préférait se contenter de tendre le bras et de prendre ce qu’on lui offrait, et c’était largement suffisent. Mais maintenant qu’il avait conclu ce marché avec Paris, maintenant qu’il savait qu’il pourrait avoir une aventure avec Zane… la donne n’était plus la même et Demetri se laisser aller à fantasmer sur le Gryffondor sans culpabilité. Le problème étant qu’il ne devait pas le faire dans une telle situation. Mettre la puce à l’oreille de Zane n’était pas le but… mais le voir ainsi se mordre la lèvre était terriblement sensuel. Le Serpentard s’exhorta tout de même à rester de marbre. Sauter sur le jeune homme n’apporterait rien de bon, et surtout c’était loin d’être son genre. Il devait se focaliser sur ses plans et Zane l’aida à se concentrer sans le vouloir. « Et maintenant ? T’as prévu quoi ? En fait, j’ai du mal à comprendre pourquoi tu tiens à voler avec moi ? Si tu es venu seul, c’est que tu voulais voler seul… Oui, décidemment, je comprends mal ! » La question était pertinente ! Il avait raison… que pouvaient bien faire un batteur et un gardien ensemble ? En temps normal, Demetri aurait répondu : rien. Mais là, il ne pouvait se contenter de cette réponse. Une occasion comme celle-ci de s’approcher de Zane ne se reproduirait peut être pas !

    Demetri trouva rapidement les réponses au problème, son cerveau tournant à une allure folle afin de ne pas montrer qu’il réfléchissait trop, et par la même occasion, qu’il tenait à le convaincre. « Je pourrais toujours t’envoyer quelques balles que tu essaierais d’éviter. J’ai conscience que se sont pas les mêmes avec lesquelles nous jouons mais ça n’a pas vraiment d’importance… Ca te ferait un peu d’entraînement avec quelqu’un qui ne te ménagerait pas. Et puis tu pourrais toujours me dire si quelque chose cloche dans ma technique sans pour autant me donner des astuces bien entendu. » Quelle foutaises ! Son jeu était parfait ! et même si il s’avérait que ce n’était pas le cas, il ne voudrait très certainement pas qu’on vienne le lui dire et lui donner des conseils. Mais pour les besoins de son plan, il devrait prendre sur lui. S’approchant sur son balai de Zane, il ne s’arrêta qu’à ses côtés, pour ajouter quelques paroles qu’il pensait bien pensées. « Je n’ai jamais dit que je tenais à m'entrainer avec toi en particulier. J’étais effectivement venu pour voler seul, mais vu que tu es là autant mettre ta présence à profit, non ? » Se penchant afin d’être plus près de lui, il ajouta sur le ton qu’il fallait histoire de leur donner tout leur sens. « Il faut savoir être ouvert afin de pouvoir saisir toutes les opportunités. » Un sourire énigmatique se peignit sur ses lèvres et il s’éloigna, mettant à nouveau de la distance entre eux. Ce fut sur le ton de la conversation qu’il ajouta cette fois : « Je t’avouerais que je préfèrerais m’entraîner avec toi plutôt qu’avec Paris. Ton frère est d’une suffisance écœurante. Il me tape sur les nerfs pour tout te dire. » Dénigrer Paris était à présent la mieux à faire. Peut-être que Zane se méfierait moins de lui si il pensait que Paris l'insupportait également.



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Message par Zane Montgomery Mer 4 Nov - 16:15

    Il haussa les épaules face à sa réponse. Cela ne lui apporterait pas grand-chose que d’échanger des balles avec lui. Après tout, même s’il tapait fort, il n’était que batteur, et ses tentatives de marquer bien dérisoires par rapport à ses habitudes. Certes, sa proposition pour le rabaisser avec son accord était plutôt plaisante, même s’il était certain de ne pas avoir grand-chose à redire. Certes, le batteur était chez les serpents, et par pure mauvaise foi, Zane ne pourrait que dire qu’il était mauvais, et pourtant, même lui devait avouer que ce n’était pas le cas. Il avait une certaine classe lorsqu’il jouait, et une batte à la main, il semblait génial. Un batteur tel que lui dans son équipe aurait été un atout non négligeable, même s’il en possédait deux excellents. Bref, il pourrait jouer de la toute la mauvaise foi possible, mais n’en penserait pas un mot. Cela l’ennuyait d’ailleurs d’avance, que de lancer de fausses insultes. Pourtant, il s’apprêta à réfuter sa décision, lorsque l’autre s’approcha : « Je n’ai jamais dit que je tenais à m'entrainer avec toi en particulier. J’étais effectivement venu pour voler seul, mais vu que tu es là autant mettre ta présence à profit, non ? Il faut savoir être ouvert afin de pouvoir saisir toutes les opportunités. » Zane tiqua, les mots qu’il avait employé ne lui plaisaient pas du tout. Il sentit ses mains se serrer sur le manche de son balai, et il s’en fallait de peu pour qu’il lui envoi son poing dans la figure. Le ton qu’il avait employé, les mots ânonnés, et cette façon de s’approcher de lui. Tout sentait l’approche d’un mec vers celui qu’il convoite. Le gryffondor serra les dents, et les mains plus encore. Il sentait le bois de son balai comme jamais auparavant, et ses jointures étaient devenues blanches. Il était à deux doigts de s’en aller, mais comme par magie, le serpentard s’éloigna, et prononça de nouveau mots, qu’il jugeait cette fois magiques : « Je t’avouerais que je préfèrerais m’entraîner avec toi plutôt qu’avec Paris. Ton frère est d’une suffisance écœurante. Il me tape sur les nerfs pour tout te dire. » Aussi vite que la tension était arrivée, elle repartit, pour faire apparaître un sourire sur le visage de Zane. Et bien qu’il en soit ainsi, il s’entraînerait avec cet imbécile de serpentard, et si cela devait mal se dérouler, une petite bagarre ne lui ferait pas de mal, bien au contraire.

    Ils commencèrent un entraînement peu orthodoxe, et pourtant agréable. Du moins pour Zane, qui découvrait un nouvel aspect de celui qu’il avait toujours considéré comme un ennemi, sans même le connaître. Après tout, pour lui, ce n’était qu’un ami de son frère, donc, peu intéressant, et surtout, à détester sans autre forme de procès. Enfin, ce qui le marquait actuellement, c’était ses traits harmonieux, sa façon de se déplacer dans les airs, qu’il jugeait gracieuse, et surtout cet effet qu’il lui faisait. D’ailleurs, il se détestait, et le haïssait pour cela. Pourquoi par Merlin ne pouvait-il pas être normal ? Mais non, il fallait que la plupart des filles lui fasse horreur, et qu’il fantasme sur les garçons, tous plus attirants les uns que les autres. Demetri n’échappait pas à la règle, bien sûr, et pourtant, il aurait largement préféré qu’il le fasse. Bref, ils se lancèrent des balles, avec plus de précision et de force, comme s’ils étaient en plein combat de coq. Au bout d’un moment pourtant, le gryffondor arrêta une balle, in extremis il devait l’avouer, et la garda pour lui. Depuis quelques instants, il était en train de se demander si le batteur avait réussi à le manipuler quelques minutes plus tôt, en parlant ainsi de son frère. En fait, il était persuadé qu’il l’avait fait, mais pour quelle raison. S’entraîner vraiment avec lui ? Celui paraissait franchement inconcevable. La rivalité serpentard/gryffondor n’était inconnue de personne, et surtout pas des principaux protagonistes. Qu’il soit là par hasard soit, mais qu’il veuille bien voler avec lui, plutôt que de s’exiler à l’autre bout du terrain. Non décidément, il n’arrivait pas à comprendre son camarade. Cela faisait maintenant quelques secondes que le jeune homme avait la balle entre les mains, et il hésitait quand à la conduite à adopter. Est-ce qu’il devait la garder entre les mains et parler, ou alors la lui relancer ? Il la lança finalement, tout en donnant une accélération à son balai pour s’approcher du sixième année. « Ca m’arrache la gorge de l’avouer mais… Tu te démerdes bien sur un balai Raynolds ! Je suis d’autant plus étonné par ton choix de t’entraîner avec moi. Pourquoi me montrer ainsi comment tu voles ? Pourquoi surtout perdre ton temps ? »

    Il se mordit la lèvre une nouvelle fois lorsqu’il fini sa tirade. Tout dans ses paroles montrait son manque de confiance en lui, et à vrai dire, il se détestait que de montrer ce visage à Raynolds. Il était doué pourtant, sacrément doué. Il s’en doutait, puisqu’on l’avait nommé capitaine de l’équipe, et pourtant, lorsqu’il était face à un joueur comme lui, il se sentait tout petit : « Maudit sois-tu, Paris Montgomery » Ce n’était qu’un murmure, et il ne pensait pas qu’il ait pu l’entendre, avec le vent et tous les bruits ambiants. Enfin bref, Zane se sentait vraiment minable, et c’était encore une fois la faute de son abruti de frère. Finalement, comme mû d’un étrange instinct, renforcé par le comportement du serpentard quelques temps plus tôt, il lâcha, comme une bombe : « Si t’es là pour me draguer, c’est peine perdue. Je ne suis pas intéressé… » Il feignit un air indifférent, de celui qui lance ça comme ça, et pourtant intérieurement il bouillonnait d’idées contradictoires. D’un côté, il voulait se jeter sur lui, et l’embrasser sauvagement, et de l’autre, il voulait lui mettre son poing dans la tronche, juste pour avoir imaginer ça. Finalement, il se rendit compte d’une troisième idée, qui faisait son chemin, et qu’il détestait. Il n’était peut être pas du tout là pour ça, et c’était son inconscient survolté qui lui avait donné cette bien mauvaise idée. Peut être que la partie de lui qui était d’accord avec ses préférences lui avait fait croire ça, pour qu’il se donne en spectacle devant le serpentard, devant un ami de son frère. Lorsque finalement, cette idée eut prit possession de son esprit, Zane se sentit brusquement malade, et eut une envie terrible de vomir. Précipitamment, il vola vers le sol, sans se préoccuper plus de Demetri, et atterrit sur le sol avec violence. Le choc se répercuta dans tout ses os, avec pour seul avantage, celui de passer sa nausée. Il respira d’ailleurs un grand coup, et voulu s’enfuir, pour ne pas avoir à subir sourires moqueurs, vannes bien senties et regards perçants. Pourtant il ne bougea pas, rentrant la tête dans ses épaules, pour essuyer le coup. C’était comme s’il espérait finalement, toutes ces choses…
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Message par Demetri Raynolds Sam 7 Nov - 22:41





    Demetri était persuadé de sa tactique. Il était tellement sûr de lui, de son don à se jouer des autres à la perfection. De sa facilité à manipuler les gens pour qu’ils aillent dans son sens. C’était un expert dans ce domaine, il en était convaincu ! Aussi pensait-il pouvoir se jouer de Zane aussi aisément. Après tout, lorsque l’on avait cerné le personnage, il était facile de l’amener à faire ce que l’on voulait. Et Zane n’était pas difficile à comprendre. Second fils de la famille, il n’avait jamais eu toute l’attention qu’il désirait de ses parents, qui eux, n’avaient d’yeux que pour l’aîné. Dans ce genre de famille où l’argent et le prestige font la loi, les parents ne s’encombraient guère d’un second enfant quand le premier né était un fils. Zane avait eu la malchance de naître second et ainsi on l’avait relayé à cette place durant toute sa vie. Tout ce que faisait le premier était prétexte à fête alors que lorsque le second s’aventurait dans des domaines jamais exploités et ce avec succès, il ne récoltait qu’un mouvement de main badin en guise de récompense. Injuste ? Sûrement. Mais lorsque l’on né avec une cuillère en argent dans la bouche, il faut savoir accepter les contraintes venant avec. Quoi que pour l’aîné, le problème ne se pose jamais. Paris avait du avoir la vie dorée sans que rien ne vienne l’entacher ce qui devait avoir attisé la rancœur de son frère. Demetri comprenait cela. Ce besoin qu’avait Zane de surpasser son frère, c’était une façon comme une autre d’attirer l’attention. Il trouvait cela… pathétique. Pourquoi s’évertuer à enchaîner les exploits, se tuant à la tâche, pour des parents qui ne reconnaîtront de toute façon jamais son labeur à sa juste valeur ? C’était d’un ridicule sans nom pour Demetri.

    Sachant cela, Demetri pensait savoir comment amener Zane à baisser sa garde, à lui accorder sa confiance, à se faire si compréhensif qu’il serait dans l’obligation de s’attacher à sa personne. Le tout dans le seul but de mieux le briser par la suite. L’idée de lui faire du mal délibérément ne le réjouissait pas, tout comme cela ne l’attristait pas. Paris voulait qu’il le séduise et qu’il le fasse s’attacher pour ensuite le quitter. Le but de Demetri n’était donc pas de lui faire du mal mais de le forcer à dépendre de lui. La souffrance qu’occasionnerait son rejet ne serait qu’une conséquence malheureuse dans son entreprise. Tout cela serait aussi de la faute de Zane… quelle idée de s’attacher aux gens ? de compter sur eux ? C’était absurde. En plus de faire plaisir à Paris –et de gagner un peu de temps avec lui par la même occasion- cela aurait au moins le mérite de donner une leçon de vie à Zane. Ne jamais faire confiance aux autres. Ne compter que sur soi-même. C’était ce que lui-même avait toujours fait et il s’en sortait très bien ainsi. Il s’était également préservé des autres, c’était ce qu’il pensait avoir accompli en agissant de la sorte. Et tout cela le rendait assez fier de lui. Il n’était pas assez stupide pour se laisser avoir par autrui et encore moins par ses sentiments –bien que ces derniers lui jouent plus d’un tour en ce qui concernait sa cousine.

    Les passes se succédaient, toujours plus rapides, plus brusques à mesure que le temps avançait. On aurait dit qu’ils cherchaient à faire passer quelque chose dans leur lancé mais Demetri ignorait quoi. Il se félicitait encore d’avoir réussi et avec si peu d’effort, de faire en sorte que Zane baisse suffisamment sa garde pour accepter de s’entraîner avec lui, et de fait, de passer du temps avec lui. Il n’avait plus qu’à rentrer dans ses bonnes grâces, juste ce qu’il fallait pour qu’un nouveau contact soit encore plus simple à établir la prochaine fois. Mais alors qu’il songeait à cela, il se rendit compte que la balle ne revenait pas vers lui. Il se concentra sur Zane et cru voir son regard perdu alors qu’il tenait la balle dans sa main, apparemment non décidé à lui relancer. Un doute s’était-il fait sa place dans son esprit. Demetri fronça légèrement les sourcils. Cela ne devait pas entraver ses plans. Ce fut court, mais suffisamment significatif pour que le Serpentard y prête attention, et lorsque Zane renvoya la balle, Demetri la rattrapa sans effort. Pourtant il fut surprit de voir tout d’un coup Zane si près de lui. Occupé avec la balle, il n’avait pas prêté attention au Gryffondor le rejoignant à une sacrée vitesse, il devait l’avouer. « Ca m’arrache la gorge de l’avouer mais… Tu te démerdes bien sur un balai Raynolds ! Je suis d’autant plus étonné par ton choix de t’entraîner avec moi. Pourquoi me montrer ainsi comment tu voles ? Pourquoi surtout perdre ton temps ? » Un sourire suffisant s’accrocha d’abord au visage de Demetri. Bien sûr qu’il se débrouillait sur un balai ! il était même excellent ! Que croyait-il ? qu’il avait volé sa place dans l’équipe ? Cependant ce sourire satisfait glissa quelque peu par la suite. Le manque de confiance transpirant de ses paroles était d’une évidence… et Demetri avait du mal à le comprendre. Il était bon, excellent même, alors pourquoi douter autant de ses capacités ? Encore un faux humble cherchant les compliments ? « Maudit sois-tu, Paris Montgomery » A l’évidence, Demetri se trompait. Il n’avait pas tout de suite comprit ses paroles, son ouïe étant encombrée des bruits ambiants et Zane ayant parlé à voix basse. Mais il les avait finalement déchiffré. Tout cela se rapportait encore à Paris… Demetri n’avait pas idée à quel point cette rivalité était inscrite au plus profond de Zane. Il commençait à peine à en prendre conscience.

    « Si t’es là pour me draguer, c’est peine perdue. Je ne suis pas intéressé… » Il ne s’était pas attendu à ça ! D’ailleurs, il en fut tellement surpris que ce sentiment se distingua largement sur ses traits. Pourquoi lâcher ça comme ça ? Zane pourrait au moins se venter d’avoir réussi à déstabiliser Demetri. N’empêche, n’était-il pas présomptueux le petit Montgomery ? Qu’est-ce qui lui faisait croire qu’il lui plaisait ? Rien. D’ailleurs, Demetri faillit bien lui répondre quelque chose de désagréable sur le coup, oubliant son plan premier tant il était fâché que le Gryffondor l’ait ainsi désarmé. Mais fort heureusement, il n’en eu pas le temps. Rapidement et sans prévenir, Zane s’élança vers le sol à une vitesse folle, et Demetri ne pu qu’y assister, impuissant. L’atterrissage sembla brutal et le Serpentard en grimaça d’ailleurs. Mais il était surtout perplexe par cette réaction inattendu, aussi prit-il la décision de rejoindre le Gryffondor qui ne semblait pas vouloir bouger. Pourtant, il l’interpella tout de même. « Attends Montgomery ! C’est vrai que j’étais intéressé. T’es plutôt pas mal. » Il laissa son regard le balayer de haut en bas avec un sourire suggestif avant de reprendre. « Mais bon, si toi tu ne l’es pas, je ne vais pas en faire une maladie. » Il haussa les épaules comme si tout ceci était sans importance. Le but de cette manœuvre restant de mettre en confiance Zane. Il lui avouait qu’il l’intéressait, le trouvait à son goût, ce qui ouvrait plusieurs possibilités. Mais il restait assez prudent en affirmant qu’un rejet ne le dérangeait pas pour que Zane ne se sente pas acculé par lui. Il jouait dans la finesse car il savait qu’une erreur trop énorme lui coûterait bien trop cher.

    « Mais se n’est pas pour ça que j’ai cherché à m’entraîner avec toi. » Il mentait, délibérément mais il avait ses raisons. Ses plans d’abord, mais aussi autre chose qui n’entrait pas encore en ligne de compte quelques minutes auparavant. « Tu es bon Montgomery, excellent même ! Un joueur comme toi ça ne se déniche pas tout les jours. Tu n’as pas volé ta place de capitaine, et tu n’as encore moins à envier Paris pour quoi que se soit. » Ce genre de réplique allait lui être favorable, il en était convaincu, et pourtant se n’était pas dans ce but qu’il l’avait dit. Il se montrait… honnête. Voir Zane avoir si peu confiance en lui, se dévaloriser alors qu’il avait les qualités nécessaires pour être parmi les meilleurs, cela l’écoeurait ! Demetri détestait ce genre de chose. Cherchant à se faire amical, il lui donna une tape dans le dos avant de lui faire une proposition banale mais qui pouvait prendre bien des aspects. « Allons à la douche ! T’inquiètes pas… je ne te sauterais pas dessus. Je sais encore me contrôler. » Il leva les yeux aux ciel et se laissa aller à un petit rire amusé. Et dans sa légère hilarité, il laissa échapper, alors qu’il avançait déjà vers les vestiaires : « A moins que tu n’ais peur que se soit toi qui se jette sur moi ? » Pourquoi pas ? Demetri n’aurait rien eu contre ! Cela lui aurait facilité bien des choses.

Demetri Raynolds
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« Ne touchez pas à Zane. »

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Message par Zane Montgomery Dim 8 Nov - 0:27

    « Attends Montgomery ! C’est vrai que j’étais intéressé. T’es plutôt pas mal. » Il se retourna brusquement vers lui, une grimace sur le visage. N’avait-il donc pas comprit ? Il n’était pas intéressé, alors pourquoi remuer ainsi le couteau dans la plaie. Il n’était pas gay, il ne voulait rien avoir à faire avec un garçon. Il savait bien qu’il n’était pas mal, mais venant de ce type, cela sonnait presque comme une insulte détestable. Du moins en apparence, puisqu’au fond de lui, Zane appréciait ce compliment. Et au fond de lui toujours, il avait tellement espéré l’intéresser. Il savait maintenant que c’était le cas, et il s’affrontait lui-même dans un duel sanglant. Comment réagir face à ça, lorsqu’on ne veut pas l’entendre, mais qu’en même temps on se languit de le faire ? Le gryffondor serra les poings, voulant maîtriser les tremblements qui agitaient ses mains, et il réussi d’ailleurs plutôt bien, alors que son cerveau fonctionnait à toute allure. « Mais bon, si toi tu ne l’es pas, je ne vais pas en faire une maladie. » Son regard s’alluma avec cette dernière parole. Il avait cru qu’il aurait insisté, qu’il aurait continuer dans sa lancée, mais pourtant, il semblait vouloir arrêter là. « Je ne le suis pas… » Il lui avait répondu à voix haute, et pourtant, ce ne fût qu’un simple murmure qui s’échappa de ses lèvres. Zane voulut être plus fort, mais étrangement, toute agressivité avait quitté son corps. Après tout, peut être que le serpentard ne cherchait pas à mal… « Mais ce n’est pas pour ça que j’ai cherché à m’entraîner avec toi. Tu es bon Montgomery, excellent même ! Un joueur comme toi ça ne se déniche pas tout les jours. Tu n’as pas volé ta place de capitaine, et tu n’as encore moins à envier Paris pour quoi que se soit. » Le gryffondor haussa un sourcil face aux compliments qu’il recevait. Il n’en avait pas l’habitude, et moins encore lorsqu’il s’agissait d’un ennemi déclaré en matière de Quidditch. Aussitôt, l’esprit paranoïaque de Zane se mit en route, pour arriver à la seule conclusion possible. Ce type lui faisait du rentre dedans, et grossier en plus.

    « La ferme avec tes compliments préfabriqués. Tu crois que je te vois pas venir ? » Etrangement, son ton était neutre, presque badin, comme s’il s’agissait d’une vieille plaisanterie entre eux. Il n’avait pas la moindre rancœur face à cette tentative grotesque de le draguer. Et pourtant, il n’avait toujours pas envie qu’il se passe quelque chose entre eux, mais il acceptait ça. Une nouvelle fois, un duel se jouait en lui, ce qui lui donnait cette étrange indifférence. Il se demandait si finalement ça ne pouvait pas être ce qu’il prétendait, c'est-à-dire de simples compliments. Alors il réagissait avec bonne humeur, ce qui était pourtant rare chez lui avec de telles tentatives. Il se raidit pourtant lorsque sa main entra en contact avec son dos. Immédiatement après, un frisson se répandit dans son corps, lui donnant une étrange sensation de bien être. Si un simple contact viril lui faisait cet effet, que pourrait-il bien arriver s’ils devaient aller plus loin ? Il secoua la tête face à cette pensée, de toute façon, ils n’iraient jamais plus loin alors pourquoi y penser. « Allons à la douche ! T’inquiètes pas… je ne te sauterais pas dessus. Je sais encore me contrôler. » Il sursauta face à cette demande, et lui jeta ensuite un regard noir. Il s’était tellement laissé aller à ce simple contact qu’il en avait presque oublier sa présence. Et il la lui rappelait d’une bien mesquine façon. A la douche ? Avec lui ? Nu ? Non, c’était tout simplement inconcevable. Il savait bien ce qu’il se passerait… Ce n’était pas pour rien qu’il ne prenait jamais sa douche avec les membres de son équipe. Certains prenaient ça pour de l’arrogance, et il ne le contredisait pas. Mais la raison était bien plus profonde, il ne pouvait pas prendre une douche avec d’autres hommes, sous peine de voir son mât érigé en permanence. Il ne pouvait pas se le permettre, et ne voulait d’ailleurs pas se donner ainsi en spectacle. Le rire du jeune homme arriva à ses oreilles, et il se rendit finalement compte qu’il avait rougit, s’il devait se fier à la chaleur que ses joues dégageaient.

    « A moins que tu n’ais peur que se soit toi qui se jette sur moi ? » Cette fois, son sang ne fit qu’un tour, et la rougeur de ses joues étaient maintenant due à la colère. Son poing partit, sans qu’il ne puisse le retenir, et il s’éclata contre sa mâchoire. Il n’avait pas frappé fort pourtant, puisqu’il ne ressentit que peu la douleur dans sa main. Il le regarda tomber au sol, afin de cracher d’un ton véhément : « Arrêtes ça Raynolds. Les hommes c’est pas mon truc, et le simple fait que ça puisse être le tien me dégoûte… » Il se détourna, et fit quelques pas, avant de se tourner de nouveau vers lui. Le voir au sol, comme ça, lui serra quelque peu le cœur. Il sentit une bouffée de désir l’envahir, et il ne put se retenir de se mordre de nouveau la lèvre. Il refit ses pas à l’inverse, et tendit la main vers lui, toute colère désertée. « Désolé, je… suis un peu trop impulsif. Je ne voulais pas te frapper… » Oh si, il l’avait voulu, et pourtant, il ne voulait pas que l’autre puisse le savoir. Comme s’il cherchait son approbation sans vraiment le vouloir. Finalement, il se tourna de nouveau, et attrapant son balai resté au sol, il avança vers les vestiaires de Quidditch, et donc vers les douches : « Tu viens ? » Il avait décidé d’y aller, moins par envie que par fierté. Si maintenant il se rétractait, et qu’il refusait d’aller dans la douche avec lui, cela montrerait deux choses. Première, sa lâcheté, puisqu’il montrerait qu’il ne pouvait pas rester dans une douche avec un mec intéressé par ses semblables. Deuxième, son homosexualité, parce qu’à trop vouloir se cacher, on se dévoile d’autant plus…

    Cependant, il eut une boule au ventre alors qu’il commençait à se déshabiller. Comment pourrait-il rester de marbre face au serpentard. Il devait avoir un corps à se faire damner un saint, et son visage le hantait déjà. Alors comment pourrait-il rester de marbre. Il envisagea un instant de conserver son boxer, mais il secoua la tête rapidement, cette idée était ridicule. Alors, après une dernière hésitation, il s’en débarrassa, alors que l’autre entrait enfin : « Si tu fais le moindre commentaire, j’te jure que je t’en fous un autre… » Il avait fait une blague, lui, dans un contexte comme celui-ci. C’était étonnant, et plus encore que son rire léger qui se fit entendre dans le vestiaire. Avec un léger regard espiègle vers son camarade, il entra dans la douche, au moment même où sa virilité commençait à prendre de l’ampleur. Aussitôt, il alluma la douche glacée, pour faire retomber toute excitation, et il poussa un bruyant soupir. « Je m’en sortirais pas indemne… » Il avait parlé à voix basse, et il hésitait à se retourner. S’il était derrière lui, c’en était fini…
Zane Montgomery
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Message par Demetri Raynolds Dim 8 Nov - 18:18




    Demetri n’était que stratège dans sa façon de se comporter avec Zane. Et pour cause : il avait un but précis à atteindre et il devait la jouer finement si il voulait arriver à ses fins. Pourtant, les compliments qu’il lui fit ne furent en rien programmés à l’avance, et encore moins préfabriqués comme l’accusait Zane. Il c’était montré sincère. Tout en sachant tout de même que cela ne pourrait pas lui faire du tort. Mais il avait tenu à lui dire cela. Pourquoi se rabaissait-il autant ? Pourquoi se donner à tout prix l’impression de n’être que l’ombre de Paris ? C’était ridicule. Demetri connaissait suffisamment Paris, et là qu’il découvrait Zane, il n’avait aucun mal à voir leurs différences. Zane avait bien plus à offrir en tant qu’être humain. Et bien que Zane ne voit cela que comme une technique de drague dépassée, Demetri n’avait jamais été aussi honnête avec quelqu’un d’autre que Eustacia ou Samaël. Pourtant, il ne chercha pas à contredire le Gryffondor ou à se blanchir. Bien qu’il aurait aimé que Zane le croit simplement, au lieu de penser que cela ne pouvait être qu’une supercherie et qu’il ne puisse pas penser un mot de ce qu’il disait. C’était encore une façon de se rabaisser plus bas que terre. C’en était navrant ! Mais alors que Zane était le type même du parfait être pathétique, Demetri voyait en lui autre chose. Il le trouvait… touchant. Quel sentiment étrange. C’était quelque chose réservé à Eustacia et certainement pas à d’autres. Pourtant, les rougeurs sur ses joues le conduisaient lentement à ressentir cela.

    Pourtant Demetri se rattrapa bien vite, décidé de ne pas se laisser déstabiliser par quoi que ce soit. Les douches semblaient l’endroit propice pour développer un peu plus leur relation. Demetri ne savait pas encore ce qu’il y ferait mais il se doutait pertinemment que cela serait divertissant. Le Serpentard était à mille lieux de penser qu’il se prendrait un coup pour avoir osé une petite plaisanterie. Après tout, qui se sentirait à ce point touché par cette ridicule allusion ? Quelqu’un se mentant tout simplement ! Il ne pouvait pas clamer haut et fort ne pas être intéresser et prendre aussi mal une petite blague par la suite. Tout ceci ne prouvait qu’une chose : Demetri plaisait bien au Gryffondor. Alors pourquoi se cachait-il ? Peut être parce qu’il le pensait ami avec son frère, et s’interdisait dans ce cas toute tentative. Décidemment, leur problème allait lui donner pas mal de travail ! Mais le jeu n’en serait que plus drôle n’est-ce pas ? En attendant, le coup qu’il s’était prit sur la mâchoire ne le picotait peut être déjà plus, mais il était comme un idiot par terre. Il avait été assez surpris pour en perdre l’équilibre. Mais ce qui l’étonnait davantage, c’était les propos qu’avait tenu Zane. « Arrêtes ça Raynolds. Les hommes c’est pas mon truc, et le simple fait que ça puisse être le tien me dégoûte… » N’y avait-il pas un problème ? Il n’aimait pas les hommes ? Cela le dégoûtait ? Paris c’était-il complètement fourvoyé ? Non… pas à ce point là quand même. Puis son comportement précédant prouvait le contraire. Mais si il s’était effectivement trompé ? Et bien cela deviendrait encore plus intéressant, non ?

    Mais là, il était assez mal partie, il devait le reconnaître. Il voyait Zane s’en aller et savait que se n’était pas bon pour lui. Si il le laissait s’en aller sur cette note, la prochaine rencontre serait bien plus difficile. Pourtant il n’eu pas à le retenir, ce fut le Gryffondor qui fit marche arrière. Et ce fut avec étonnement que Demetri le vit lui tendre la main. « Désolé, je… suis un peu trop impulsif. Je ne voulais pas te frapper… » Impulsif ? Il pouvait voir ça, et il aimait ça aussi ! Un sourire discret étira le coin de sa bouche alors qu’il saisissait la main de son vis-à-vis pour l’aider à se relever. « Tu viens ? » Le serpentard arqua un sourcil. Où voulait-il aller ? Non… il n’était pas en train de se diriger vers les vestiaires ? Ce fut un sourire triomphant qui se peignit cette fois sur le visage de Demetri. Voilà une manche qu’il pensait perdu et qu’il remportait tout de même. Quel joli revirement de situation !

    Lorsqu’il arriva dans les vestiaires, il pu voir que Zane s’était déjà débarrassé de ses vêtements, et il eu une vue assez appréciable de l’ensemble. « Si tu fais le moindre commentaire, j’te jure que je t’en fous un autre… » Demetri se contenta de sourire. Un commentaire ? Oui il aurait pu en faire un, mais même sans sa prévention, il serait resté muet. Cependant, il fut satisfait de voir le Gryffondor assez à l’aise pour plaisanter avec lui. Cela prouvait qu’il baissait peu à peu ses barrières et qu’il arrivait à se faire apprécier.
    Demetri commença à son tour à se déshabiller lorsque Zane lui lança un regard… le regard de trop. Il lui arracha un long frisson. Le pire étant sans doute que le Gryffondor ne s’était même pas rendu compte d’à quel point cela pouvait être provocateur. Demetri se plaisait de plus en plus à croire qu’il allait vraiment mêlé affaires et plaisirs !
    Il fut rapidement débarrassé de ses vêtements et rejoignit Zane sous la douche. D’un pas silencieux, il arriva tout juste derrière lui et de ce fait, il pu l’entendre murmurer. « Je m’en sortirais pas indemne… » Demetri arqua un sourcil, mais au lieu de se perdre en supposition, il questionna directement l’intéressé. « Qu’as-tu peur d’égratigner ? » Tout proche de Zane, leurs corps n’étaient séparés que par de malheureux millimètres. Demetri ne voulait pas instaurer de contact tout de suite. Il savait aussi qu’il l’avait surprit en venant ainsi lui susurrer à l’oreille. Il réduisit un brin la distance les séparant encore et l’eau glacée toucha enfin sa peau, lui déclenchant un frisson.

    Le bras de Demetri dépassa Zane, et un sourire moqueur étira ses lèvres en se doutant de ce que devait imaginer Zane. Mais il ne le toucherait pas. Non, bien sûr que non. Il aurait pu le tenter tel un vil séducteur et avoir ce qu’il voulait, il en était persuadé. Mais tout cela ne ferait que braquer Zane par la suite. Il ne devait pas être qu’un vulgaire coup d’une nuit. Demetri devait être plus attentif et attentionné avec lui. Car il fallait qu’il revienne vers lui, encore et encore par la suite.
    Sa main se posa sur la robinetterie et il éteignit l’eau froide pour ouvrir la chaude. Il rapprocha sa bouche de son oreille, la frôlant de ses lèvres. « Une douche froide hein ? Tu as trop chaud ? » Il jouait avec le feu. Zane lui avait déjà montré son côté impulsif, et il l’avait prévenu quelques secondes plus tôt, même si cela avait été fait sur le ton de la plaisanterie. Mais il ne pouvait pas ne rien tenter ! Il fallait qu’il avance ! De plus, Zane commençait à le tenter lui aussi. C’était compréhensible. Il était pas mal, bien bâtit. Et surtout, ils étaient tout deux nus sous un jet d’eau brûlant. De ses doigts, il attrapa le menton du Gryffondor et l’obligea ainsi à tourner la tête pour venir plus à son rencontre, avant de murmurer d’une voix suave. « C’est compréhensible. » Lui-même mourrait de chaud ! D’ailleurs, son bas ventre trahissait largement l’excitation que la situation lui procurait. Et ce fut sans perdre plus de temps qu’il posa ses lèvres sur celles de Zane, les caressa avec envie. Il ne tarda pas non plus à forcer le barrage de ses lèvres avec sa langue, pour aller danser langoureusement avec sa jumelle. Il passa un bras autour de la taille du Gryffondor et le serra contre lui, son dos épousant parfaitement son torse. Mais Demetri savait qu’il ne devait pas trop jouer, car il risquait lui-même de se perdre dans son manège étourdissant.



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Message par Zane Montgomery Lun 9 Nov - 19:32

    Il se doutait pourtant qu’il ne devait pas être loin. Mais il sursauta tout de même en entendant la voix de Demetri au creux de son oreille. « Qu’as-tu peur d’égratigner ? » ‘Ma fierté, mon cœur et mon âme…’ Mais il ne répondit pourtant rien, se contentant de se retenir. Il voulait lui sauter dessus, le frapper, pour avoir osé un rapprochement aussi intense que celui-ci. Pourtant, aussi puissante fût son impulsion, il ne pouvait s’y résoudre. Il était comme paralysé par cette voix envoûtante qui s’était répandue dans son esprit. Il appréciait la fraîcheur de l’eau, qui lui permettait de garder son sang froid, alors qu’il n’était qu’à quelques millimètres d’un corps que le sien réclamait désormais corps et âme. Plus encore lorsque le bras de l’autre entra dans son champ de vision. S’imaginant immédiatement des choses toutes plus perverses les unes que les autres, il ferma les yeux, attendant avec une impatience démesurée le contact qui ne vint pas. Au lieu de ça, l’eau devint brutalement très chaude, et le contact se fit enfin entre eux, bien que trop léger et très éphémère. « Une douche froide hein ? Tu as trop chaud ? » ‘Oh oui j’ai chaud… Tu peux pas savoir à quel point Raynolds’ Mais encore une fois il se tût. Il n’arrivait pas à laisser sa voix s’exprimer normalement, et il se sentait comme oppressé maintenant par la présence de l’autre dans son dos. Encore une fois, il se livrait un combat intérieur, tant il n’arrivait pas à faire le tri dans ce qu’il pouvait ressentir. Ce dégoût de lui-même, si familier désormais, refluait pourtant tellement vite, face à la multitude de sentiments qui naissaient de leur rapprochement. L’oppression n’en était qu’un parmi d‘autres bien que le plus important. Il se sentait mal, rien que de penser à son manque de liberté pour ses mouvements. Oh bien sûr, il pouvait se reculer, et faire demi-tour, mais cela incluait de toucher le serpentard, et Zane savait qu’il ne pourrait pas le faire. Il avait bien trop peur de ce qu’il pourrait ressentir à ce moment là. Il se décala pourtant un peu, pour pouvoir l’observer, savoir ce qu’il pouvait bien penser à ce moment, si tant est que ça puisse se lire sur son visage.

    A peine eut il légèrement pivoter que le brun lui attrapa le menton, diffusant une once d’électricité dans tout son corps. Pourtant, il aurait voulu avancer, il aurait voulu l’empêcher de le toucher ainsi. Tout son esprit lui hurlait de cesser ce jeu stupide. Et pourtant il se bougea pas, ne faisant que se passer la langue sur ses lèvres, qu’il pensait désespérement sèches. D’ailleurs, sa gorge l’était tout autant, alors que son cœur semblait battre la chamade sous toute l’adrénaline qu’il pouvait ressentir actuellement. « C’est compréhensible. » Mais qu’il se taise. Par Merlin qu’il cesse de parler où il ne répondait plus de lui. Bon sang qu’il était dur de résister à un homme. Il avait beau savoir que ce n’était que le mal d’aimer un semblable. Il avait beau savoir n’être qu’une énormité de la nature. Il avait beau savoir qu’il ne voulait pas qu’il se passe quelque chose. Son corps ne semblait plus lui répondre. Comme s’il faisait abstraction de ce que son esprit pouvait penser, pour n’en faire qu’à sa tête. Zane aurait par exemple voulu regarder son interlocuteur dans les yeux, et lui répondre que ce n’était pas le cas, qu’il préférait les douches froides. Mais il baissa les yeux, et ce qu’il vit acheva de lui faire perdre la raison. Il le désirait… Il le désirait tellement que c’en était douloureux. Il aurait voulu remettre l’eau froide, faire disparaître cette virilité déplacée, mais n’en fit rien, se contentant de fixer ce qui faisait de lui un homme. Le gryffondor ne releva les yeux que lorsqu’il se rendit compte que son futur potentiel amant s’approchait dangereusement. Il aurait du avancer à cet instant précis, mais il ne put rien faire de plus qu’auparavant. Si ce n’était subir la douce agression de ses lèvres contre les siennes. Il ne répondit pas… Du moins au début, préférant essayer trouver un moyen de s’en échapper. Et pourtant, lorsqu’il sentit la langue insidieuse de Demetri contre ses lèvres, il ne put rien faire de mieux que de les entrouvrir, laissant ainsi libre passage.

    Le baiser fût d’une telle intensité, qu’il en perdit toute notion du temps ou de l’espace. Rien ne semblait plus compter que cette langue qui jouait avec la sienne. Puis cette main sur son bas ventre, et ce torse contre son dos. Merlin qu’il était bien, et son esprit pouvait bien dire ce qu’il voulait. Il n’y avait rien de mieux que de sentir ce désir contre lui, ou d’apprécier ces lèvres sur les siennes. Subitement pourtant, Zane sembla retrouver toutes ses facultés, et il brisa le baiser entre eux, ainsi que le contact. Le poussant légèrement, il quitta la chaleur de la douche, pour se retrouver nu, face à lui, rouge de colère et d’impuissance : « Je ne sais pas à quel jeu tu joues Raynolds… Mais je ne suis pas comme tu le crois. Je ne veux pas t’embrasser… » Un frisson le parcourut, sans qu’il puisse définir s’il s’agissait du froid ambiant, ou d’autre chose. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il ne voulait plus s’approcher de lui. Pourtant tout à sa colère, il ne réagissait pas encore comme il le devrait, et il s’avança vers lui d’un pas menaçant : « C’est mon frère qui t’envoie non ? Il veut que tu me fasses passer pour un… gay ! » Il l’attrapa alors par le cou, et le plaqua contre le mur juste derrière lui : « Je ne suis pas gay ! » Pourtant, son désir était toujours aussi visible, et il avait beau essayer de se tenir le plus loin possible de Demetri, il ne pouvait s’empêcher de le frôler. Il le lâcha alors subitement, comme s’il s’était brûlé, avant de faire quelques pas en arrière. Il avait beau essayer de faire croire à l’autre qu’il n’était pas intéressé par les hommes, tout tendait pourtant dans cette direction. Que ce soit ses actes, ses paroles, ou bien ses réactions, tout semblait abonder dans ce sens, et il ne savait pas quoi faire pour retourner la situation.
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Message par Demetri Raynolds Lun 9 Nov - 20:07




    Ce n’était qu’un baiser. Ce genre de petites choses, Demetri les connaissait par cœur. Combien de fois avait-il embrassé des lèvres ? Impossible d’avoir ne serait-ce qu’un chiffre approximatif. Il y avait les effleurements, les chastes, les langoureux, les passionnés et les passionnants. Tant de façons différentes d’embrasser que Demetri avait déjà goûté. Ils n’étaient que des prémices révélant –ou pas- la nature de l’étreinte qui s’en suivrait. Petites choses banales qui bien que plaisantes, n’avaient absolument rien d’extraordinaires. Le baiser avec Zane était similaire à tous ceux qu’il avait pu échanger au court de sa vie. Il n’y avait rien de surprenant à cela. Mais lorsque le Gryffondor répondit au baiser, Demetri se sentit perdre pied. La chaleur qui se répandit dans tout son être était nouvelle, mais tellement agréable ! Mais surtout, c’était déstabilisant. Tant, que Demetri raffermit d’autant plus sa prise autour de la taille de Zane, comme cherchant à se maintenir.
    Puis soudain, plus rien. Le Gryffondor s’était arraché de son étreinte et Demetri se retrouva tellement désarmé qu’il ne chercha pas une seule seconde à le retenir. En même temps, il ne l’aurait sûrement pas fait même sans cela. Son intention n’était pas le forcer, bien au contraire. Il le laissa quitta la douche, et même le pousser sans opposer la moindre résistance.

    « Je ne sais pas à quel jeu tu joues Raynolds… Mais je ne suis pas comme tu le crois. Je ne veux pas t’embrasser… » Ce fut sûrement ce qui aida Demetri à reprendre contenance. A quoi jouait-il ? Cela ne semblait pourtant pas compliqué. Il arqua d’abord un sourcil, puis un fin sourire moqueur vint étirer ses lèvres à la suite de ses paroles. Fusse cela qui déclencha la colère de Zane ? En tout cas, sa réaction le laissa penser. Mais alors qu’il venait vers lui d’un pas plus que menaçant, Demetri ne bougea pas d’un cil. « C’est mon frère qui t’envoie non ? Il veut que tu me fasses passer pour un… gay ! » Qu’il parle de ça aurait pu déstabiliser Demetri. Après tout, il avait visé juste –bien que le but ne soit pas exactement celui auquel il pensait. Mais Demetri savait que Zane ne faisait qu’avancer des hypothèses qu’une paranoïa aiguë lui soufflait. Il n’avait rien laissé transparaître d’un quelconque accord avec Paris et n’avait commis aucune erreur à ce sujet. Qu’il en vienne à soupçonner cela était donc risible. D’ailleurs il était prêt à faire une remarque là-dessus mais fut coupé net dans son élan par Zane qui serrait sa gorge dans sa main. « Je ne suis pas gay ! » Aussi vite qu’il l’avait attrapé, il sentit les doigts de Zane se retirer de son cou. Et il pu voir le Gryffondor s’éloigner comme s’il représentait un danger à présent. Il s’agissait de ça ? C’était ça son problème ?

    Demetri soupira lourdement. Il quitta à son tour la douche et prit une serviette. Ne s’occupant pas le moins du monde de Zane, il se sécha et commença à se rhabiller. Et quant il eu passer son pantalon, il répliqua enfin : « Gay, bi, hétéro… si tu tiens absolument à te coller une étiquette… » Il pensait avoir cerner le problème : Zane n’assumait pas ses penchants. Quelle prise de tête inutile ! Pourquoi ne pas simplement profiter des plaisirs de la vie, au lieu de se torturer inutilement ?
    Il enfila sa chemise et continua sur sa lancée. « Enfin soit ! Tu n’es pas gay si cela peut te faire plaisir. Et ton désir manifeste n’est qu’une hallucination pour nous deux. » Il haussa les épaules comme si tout cela n’avait aucune importance.

    Passant une main dans ses cheveux, il reprit : « C’est tout de même dommage qu’à chaque fois qu’un truc d’à peu près bien t’arrive, tu envoie promener le tout en te persuadant que ton frère cherche à te nuire. N’empêche, il est tranquille lui. Il n’a besoin de rien faire, tu te pourris la vie tout seul comme un grand. » Il savait qu’il visait juste, et que cela ferait mouche. Il se demandait aussi pourquoi Paris se donnait tant de mal pour détruire la vie de son frère alors que ce dernier s’en chargeait très bien tout seul ! Pas étonnant qu’il n’ait personne autour de lui –lui aussi, mais bon, c’était par choix alors que pour Zane il pensait que ce n’était pas le cas- si dès que quelqu’un s’intéressait un minimum à lui, il l’accusait d’avoir pactisé avec son frère.
    Demetri soupira de nouveau. A peu près habillé convenablement, il prit son balai et se dirigea vers la sortie. Mais avant de partir il se tourna une dernière fois vers Zane. « Désolé d’avoir perturbé ta vie qui semble tant te satisfaire. » Sur ce il s’en alla, certain d’avoir semé le doute chez le Gryffondor. Il reviendrait, il en était sûr ! Et si ce n’était pas le cas ? Il s’était assuré une assez bonne ouverture pour la suite.



Demetri Raynolds
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« Ne touchez pas à Zane. »

♦ HIBOUX POSTÉS : 1972
♦ ARRIVÉE : 11/10/2009

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